Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1923-01-07
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 janvier 1923 07 janvier 1923
Description : 1923/01/07 (Numéro 16749). 1923/01/07 (Numéro 16749).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/09/2008
TEMPS PROBABLE
REGION PARISIENNE
un beau temps mais un
peu de irold. Ciel peu nua-
!Jeux avec très belles éclair-
cles. Un peu de brume le
matiu. Gelees nocturnes. Vent
faible du nord.
Nuit q°. Jour + 4°,
EN FRANCE
Bean temps général aveo
refroldin?ement, par vent mo-
déré du nord temps plus
nuageux dans le Sud-Est avec
du mistral-
SOLEIL lev.7h.45; oouch.4h.S
LUNE dsrn. qu. 10 nouv.
43' AHNÉE. N" 16.749
DIMANCHE
7
JANVIER 1923
sainte Mélani»
ABOITOEMEHTS irait Imb lu
Seine et S.-O. 12 50 24 M.«
France et Col. 13. s 05.» M.»
Etranger. » 82.»
18. RUE D'ENGHIEN. PAHIS
EN ATTENDANT.
La Belgique sera aux côtés de la France
l'Angleterre ne se retire pas de la C.D.R.
LA SEANCE DE LA COMMI
Ainsi qu'elle -l'a va décidé à l'unani-
mité vendredi matin, sur la proposition
de. M. Bart.hou, la commission des répa-
rations s'est réunie hier matin, à dix
heures, pour délibérer sur la non-exécu-
tion par l'Allemagne dos livraisons de
charhon et do coke prescrites pour l'an-
On sait qu'aux termes du traité de paix,
l'Allemagne aurait dû en livrer. du 1" jan-
vier au 3" novemhre dernier, 10.58i.000
tonnes. Ce total avait été réduit par la
C. U. R. à l3.St54.iOO tonnes. Or, malgré
cette réduction, les livraisons effectives
n'ont été que de 11.710.365 tonnes, c'est-à-
'̃:v; ont accusé, pour ces onze mois, un
t'cit de tonnes sur les pro-
trnimeiS du traité de Versailles et de
L'.r>3.635 tonnes sur ceux de la commis-
Le manquement est indiscutable
Ce déficit est d'autant plus inadmissible
qu>) la production allemande est en pro-
gression constante, en raison du rétablisse-
ment des coupes supplémentaires dans la
Ru tir depuis le mois de septembre dernier.
In document officiel français, remis aux
délégués alliés pendant la récente confé-
rence, ét.ablit, en effet, que l'extraction par
joui' ouvrable dans la Ruhr est passée de
302.000 tonnes en juillet à 318.000 en sep-
tembre et à 356.000 tonnes environ en no-
vembre. Ces quelques chiffres prouvent de
fnron indiscutable que l'Allemagne limite
systématiquement ses livraisons à des quan-
tités inférieures celles qu'elle doit livrer,
et pour constater cette mauvaise vo-
lonié évidente que la C. D. Il. tenait hier
matin cette séance extraordinaire).
K\]u étai't, présidée par M. Louis Bar-
tlinii, assisté de M. Mauclère, délégué
adjoint. Tous les autres délégués et leurs
adjointes étaient présents, y compris sir
John Bra'îbury et M. Kembail Coolc, repré-
fietilan4& du la Graude-Bretagn<\ ainsi que
le: observateurs américains MM. Boyden
et, L ogan.
M. Barthou a rapidement fait l'exposé
d" la question, qui avait d'ailleurs été
d"ià envisagée lo mois dernier et demandé
à la from«nis3io>n do constater, pour les
livraisons de charbon et de coke, un man-
quement identique celui constaté par
elle, le 26 décembre dernier, en ce qui
concerne les livraisons de bois et de
poteaux télégraphiques, c'est-à-dire en se
basant toujours sur le paragraphe 17 de
l'Annexe II, partie VIII du traité de paix
et en attribuant au mot manquement »
la signification de t manquement volon-
faine », conformément au paragraphe 18.
L'Allemagne demande que ses experts
soient entendus
Il a mrtnoncé, d'autre part, qu'on se tro,u-
vait en présence d'une demande- formu-
hier par bf. Mayer, ard nom de d'Al.te-
'i. Walmischratt et Lubsen, qui n'ont
/>• Encore quitté Berlin soient enVenïiiût
cette question mercredi prochaVti.
La discussion s'est alors engagée sur le
ton le plus cordial, et elle a porté presque
exclusivement sur la date laquelle on
procéderait à l'audition des experts alle-
mands.
Sur te fait mène du déficit, aucune
controverse, en effet, n'était possible, pas
plus, d'ailleurs, que sur la recevabilité de
.la demande formulée par le îleich. Ses
délégués ont été admis maintes foie à pré-
*.Titer 'leurs arguments. M. Fisher, notam-
a a été entendu pour les livraisons de
Jt»< > -= et le traité de paix autorise le cou-
P' iL se défendre, L'accord, sur ce point,
ij donc fait d'avance.
la question de la date. M. Bar-
thou déclara que ce-Ile de mercredi, récla-
mée tropf'i
Sir John Bradbury et M. Kentoall CooL, second
représentant de l'Angleterre, quittant l'hôtel Astorla
de droite. Ainsi firent-ils, mais ils se
retrouvèrent à la sortie. »
S'il avait connu les nouvelles de
Bruxelles, AI. Barthou aurait pu ajouter
que l'un des deux voyageurs, à savoir
la France, aurait la bonne fortune d'être
suivi par un fidèle compagnon. Cette
circonstance, dans les ténèbres du bois,
ne pourra manquer de diminuer les
chances de mésaventure.
Philippe MILLET.
SSION^DES RÉPARATIONS
éloignée et insista, afin qu'on en finît au
plus tôt, pour que l'audition de ses experts
fût fixée à demain lundi. Sir John Brad-
bury, le premier délégué britannique, qui
prit ensuite la parole, proposa, comme
transaction, celle de mardi. Les représen-
tante belges et italiens se prononcèrent,
comme M. Barthou l'avait demandé, pour
demain après-midi, à 3 heures, et c'est en
effet la date qui fut adoptée.
La commission a estimé que les experts
allemands, dont les dossiers sont certai-
nement prêts, pourraient, en quittant,
Berlin aujourd'hui, être à Paris lundi à
.midi, c'est-à-dire suffis-amment tôt pour
assister à la séance.
Le vote aura lieu demain
ou, au plus tard, mardi
SI l'argumentation de MM. Walmischratt
et Lubsen se prolongeait par trop et si la
C. D. R. ne pouvait prendre une décision
dès demain sotr, la commission se réunirait
mardi matin ou mardi après-midi pour
procéder au vote et constater déflnitive-
ment le manquement. Mardi après-midi,
d'ailleurs, la C. D. R. tient une séance ordi-
naire pour l'expédition des affaires cou-
rantes.
Ainsi que nous l'indiquions hitr, on
s'attend à ce- que le manquement volon-
taire soit reconnu, pour le charbon et le,
coke comme pour les livraisons de bois,
par trois voix.contr une abstention, celle
de l'Angleterre. Il y a tout lieu de penser
qpte la mise à exécution des sanctions
prévues suivra de très près cette consta-
tation.
La semaine prochaine, la commission
siégera à nouveau pour fixer le montant des
livraisons de charbon et de bois pour l'an-
née 1923, ainsi que pour répondre à la de-
mande d'un moratorium total, formulée par
le chancelier Wirth le 13 novembre dernier.
pour les paiements de l'Allemagne en
et 1924. demande que son successeur le
chancelier Cuno, a déclaré faire sienne. Si
le moratoire est refusé, l'état des paiements
de mai 1921 rentrerait automatiquement en
vigueur et l'Allemagne devrait, par suite,
effectuer le 15 janvier prochain, un ver-
sement de 500 millions de marks or.
A. Jullien.
M. POINCARÉ FERA JEUDI
UNE DÉCLARATION A LA CHAMBRE
Aux trois interpellations annoncées de
MiM. Albert Favre. Auhriot et Girod, il con-
vient d'ajouter ceHe déposée par M. Deyris
et visant « les résultats de la conférence de
Paris et ses conséquences et, notamment,
la politique que le gouvernement actuel
suivra à l'égard de l'Allemagne
Avant que ces interpellations soient
mises en discussion, le président du
Conseil fera une déclaration qui por-
tera non seulement sur les motifs de la
rupture avec la Grande-Bretagne, mais
encore sur les conséquences de cette rup-
ture et les mesures. que le gouvernement
de la République sera amené à prendre
pour assurer le jeu du traité de Versailles
et notamment le paiement des sommes
dues par l'A'îlemagne.
La Chambre, après avoir entendu M. Poin-
caré, aura à se prononcer sur iTopportu-
nité du débat que désirent les interpeULa-
teurs.
Nous croyons savoir que le chef du
gouvernement se propose de faire la décla-
ration à laquelle nous venons de faire
allusion, jeudi proohain, aussitôt après
l'installation du bureau définitif que la
Chambre aura élu mardi.
Un conseil des ministres s'est tenu hier
M. PÔincaré y a rendu compte « des condi-
tions dans jesque-lles s'est terminée la con-
férence de Paris ». Un conseil de cabinet
M. LÉON BOURGEOIS
abandonne
la présidence du Sénat
Mais la Haute Assemblée, désireuse de se livrer
à une manifesfation de reconnaissance et
d'estime envers son président, le réélira mardi
Hier, vers quatre heures, la nouvelle se
répandait au Sénat que M. Léon Bour-
geois, en raison de son état de santé et
après une consultation de médecins,
avait fait connaître à ses amis de la
Haute Assemblée qu'il ne briguerait pas
leurs suffrages pour la présidence du Sé-
nat, poste que le sénateur de la Marne
occupait depuis 1921, année où il rem-
plaça M. Antonin Dubost.
Renseignements pris, la nouvelle était
rigoureusement exacte. 31. Léon Bourgeois
ne scra pas candidat, ce qui ne veut pas
dire, au surplus, qu'il ne sera pas réélu
président de la Haute Assemblée. Yoici ce
qui s'est passé et ce qui se passera vrai-
semblablement.
On sait que M. Léon Bourgeois a été
victime, il y a quelques semaines, d'un
accident d'automobile. Il se trouvait dans
sa voiture, quand celle-ci fut abordée par
une autre auto. M.. Léon Bourgeois fut
violemment projeté contre une poignée
placée près de la portière et qu'il utilisait
pour descendre de voiture.
Rentré chez lui, il fut examiné par ses
médecins, qui, une légère
fêlure d'une côte droite. JËpr(>$ qnelques
jours de repos, M. Léon Bourgeois put
reprendre le'conrs normal de ses occu-
pations et présider quelques séances du
Sénat. Le 25 décembre, il se sentit plus
mal et fut obligé de garder la chambre.
Il respirait difficilement et se plaignait
de douleurs du côté droit. Les médecins
intervinrent qui lui ordonnèrent le repos
absolu. Une nouvelle consultation eut lieu
ces jours-ci, où la durée du repos fut fixée
par la Faculté à un mois au moins. M. Léon
Bourgeois prit aussitôt la résolution de ne
pas se représenter à la présidence du
Sénat. Et à ceux qui insistaient auprès de lui
pour qu'il revlnt sur sa détermination, il
objectait que le Sénat serait obligé de sié-
ger presque tous les jours, en février et
en mars, pour le budget que les séances
seraient longues et fatigantes. Bref, il
maintenait .sa décision et en avisait aus-
sitôt M. Gaston Doumergue, président de
la gauche démocratique radicale et radicale
socialiste, et M. de Selves, président de
l'Union républicaine.
L'annonce de la démission de M. Léon
Bourgeois a vivement ému les sénateurs
présents dans les couloirs du Sénat qui
tous, sans distinction de groupe, étaient
d'avis qu'il n'était pas possible d'accepter
une telle démission, les vice-présidents
pouvant le suppléer aussi souvent qu'il le
désirerait.
Mais il n'en est pas moins vrai que la
retraite de M. Léon Bourgeois, en tant que
président de la Haute Assemblée, doit, dès
maintenant, être considérée comme défi-
nitive.
Aussi les membres du Sénat faisaient-
ils observer que M. Léon Bourgeois, réélu
mardi prochain,' pourrait se retirer quel-
ques jours plus tard.
A l'homme, nous a dit M. Henry Bé-
renger, qui, par pure modestie, a refusé
la présidence de la République, à l'homme
qui a rendu tant de services au pays et en
rendra encore, nous devons une manifes-
tation de reconnaissance et d'estime.
Les membres de la Haute Assemblée
M. Léon Bourgeois
sont convaincus que M. Léon Bourgeois se
laissera faire douce violence, car le séna-
teur de la Marne sait que ses collègues
non prévenus seraient dans l'embarras. La'
Haute Assemblée ayant décidé, à la de-
mande du président du Conseil, de se
constituer, comme la Chambre, le jour
même de l'ouverture de la session, les
groupes n'auraient pas le temps de se con-
certer en vue de la désignation d'un nou-
veau président.
Et ils invoquent un précédent. Celui de
M. Martel en 1880. M. Martel, malade, fit
savoir qu'il ne demanderait pas le renou-
vellement de sa présidence. Le Sénat passa
outre et le réélut. Le comte Rampon. pre-
mier vice-président, remplaça M. Martel.
Celui-ci maintint, à deux reprises, sa dé-
mission. Ce n'est qu'en mai que le Sénat
s'inclina. Alors M. Léon Say fut porté au
fauteuil présidentiel.
II est donc hors de doute que M. Léon
Bourgeois sera réélu mardi mais pour dix
ou quinze jours, car sa volonté est for-
melle. Alors, les groupes s'étant concertés,
la Haute Assemblée sera appelée à élire
son nouveau président.
Quels seront les candidats à la succes-
sion de M. Léon Bourgeois ? Il est difficile
de le dire aujourd'hui. Cependant il est
cértain que les noms de M. Gaston Dou-
mergue et de M. de Selves seront mis en
avant. Le premier préside le groupe le
'̃lus imnrv' du Sénat. La gauche démo-
cratiquf ne compte pas moins de 156
membres. Le second dirige les travaux de
l'Union républicaine.
Trois noms seront encore prononcés
celui de M. Bienvenu-Martin, vice-prési-
dent celui de M. René Viviani et celui de
M. Louis Barthou, élus sénateurs, il y a
quelques mois seulement.
Notons, pour terminer, que lf Léon
Bourgeois, dont le rétablissement sera
obtenu après le repos qui lui a été ordonné
par lea médecins, restera à la tète de la
délégation, française à la Société dee
Un vol du 3.300.000 francs
-aurait éIé commis entre Londres ut Paris
Londres, 6 janvier (dép. Petit Parisien.)
On apprenait, il y a quelques jours, qu'un
paquet de titres valaut près de 5 millions
de francs, expédié par la Banque belge
d'Anvers, à destination d'une banque de
le 10 octobre dernier, avait été
volé dans le train qui le transportait d'Har-
wich vers une gare située au cœur de la
capitale anglaise. On ouvrit une enquête,
qui révéla que les malfaiteurs, pris de peur,
avaient envoyé aux assureurs le produit de
leur vol. Mais voici que le coup a été re-
nouvelé, et il est à craindre que, cett.e fois,
les coupables n'aient ni appréhension, ni
remords et qu'ils oublient de rendre leur
butin.
Des titres, représentant une valeur de
francs, expédiés de Londres à
Buenos-Ayres, via Paris, ont disparu. On
suppose que le vol a été commis à Paris,
jeudi dernier.
Les titres étaient dans des paquets re-
commandés qui ont été edl-evés des sacs et,
circonstance. aggravante, ils étaient paya-
bles au porteur.
Les détectives de Paris et de Londres se
sont aussitôt mis en contact. Les re&her-
rhes ont commencé à Londres, ce matin,
dans les banques de la Cité et du West End
Le service de renseignements de la poste
.centrale 'leur a prête son concours, mais on
n'&it arrivé à aucun résultant positif. Cet
aprbs-midi, cependant, des agents de la bri-
gade mobi'te étaient sur uçe piste. Ils re-
deux Américains que l'on dit
'veTuV ovec recherche est qu'on suppose ap-
'.partoiiir à une bande de dévalieeurs de
wagons-poste.
La compesitioQ du Conseil supérieur de la Guerre
Le conseil supérieur de la guerre aura,
en 1923, la même composition qu'en 1922.
Le décret nommant les membres de ce
conseils, pour la nouvelle année, a été
rendu hier.
Feront donc partie de la haute juridic-
tion militaire
1* les maréchaux de France Joffre,
Foch, Pétain, Lyautey, Franchet d'Esperey,
• Fayolle: 2° les généraux de division
Gouraud, Guillaumat, Debeney, Mangin,
Bauc.hcron de Boissoudy, Bertlielot, Buat,
Dégoutte, Graziani, Nollet.
Le maréchal de France Pétain exercera,
comme en 1922, les fonctions de vice-pré-
sident du conseil supérieur de la guerre.
La cour d'assises jugera demain
Bouvet, l'auteur de l'attentat
commis le 14 juillet dernier
contre le Président de la République
C'est demain lundi que la cour d'assises,
présidée par M. Gilbert, jugera Gustave
Bouvet, le jeune anarchiste qui, le 14 juil-
let, au retour de la revue de Longchamp, à
l'angle de l'avenue de Marigny et dos
Champs-Elysées, tira sur le cortège du
Président de la République, dans la dire-
tion de la voiture occupée par M. Naudin,
préfet de police, deux coups de revolver
qui blessèrent au bras gauche une spec-
tatrice, Mme Ducamp.
Bouvet prétend n'avoir eu aucune pen-
sée criminelle et avoir seulement voulu se
livrer à une manifestation.
Mais Bouvet est un militant anarchiste,
déjà condamné deux fois pour propagande.
Il était muni de vingt-cinq cartouches et
les témoins de l'attentat assurent qu'il a
tiré à hautenr d'homme.
(L'accusation de tentative d'assassinat a
donc été retenue contre lui et sera soute-
nue par l'avocat général Mancel.
M" Lestrange présentera la défense de
Gustave Bouvet.
M.CLEMENCEAU
a fait don à la Ville de Paris du drapeau
que lui avait offert la municipalité de Boston
Au cours de son voyage aux Etats-Unis,
M. Georges Clemenceau a été reçu solen-
nellement par la municipalité de Boston,
qui lui a offert un magnifique drapeau
aux couleurs françaises.
M. Georges Clemenceau a eu la délicate
pensée de faire don de ce drapeau à la
Vitle de Paris, et il l'a fait remettre, hier, à
M. Louis Peuch, président du conseil mu-
nicipal.
M. Peuch a immédiatement adressé à
M. Clemenceau les remerciements émus de
l'assemblée municipale.
M. Lucien Saint est attendu à Paris 6n janvier
M. Lucien Saint, résident général de
France à Tunis, est attendu à Paris dans les
derniers jours du mois.
Le résident général se rendra de France
directement à Alger, où s'ouvriront, le 15
février, d'importantes conférences entre
MM. Steeg, gouverneur général de l'Algérie
le maréchal Lyautey, résident général au
Maroc, et M. Lucien Saint.
Les tarifs des tramways seront doublés
à partir de 11 heures du soir
Comme nous J'avions fait prévoir, en
signalant les travaux du comité consul-
tatif des transports en commun., ,1e conseils
municipal vient, à lia suite d'un rapport
exposé par M. Delavenne, d'émettre un
avis favorable à la mise en application
de diverses modifications aux tarifs ou-
vriers'et aux tarifs du soir sur les tram-
ways.
L'heure l,ianite de délivrance des billets
aller et retour ouvriers sera uniformé-
ment fixée en toute saison, à 8 heures,
heure d'arrivée aux terminus extrêmes,
sûr les services des lignes de tramways
ititraMnuros ou extra-muros, ainsi que
sur les trains des lignes intra et extra-
muras se dirigeant vers Paris.
A 7 heures, heure du départ de Paris,
sur les lignes de tramways iritrcs-extra
muras pour l'es trains se dirigeant vers la
banlieue.
La délibération prévoit également que
les tarifs seront doublés sur les services
du soir à partir de 23 heures, heure du
départ du terminus ou de la barrière,
tant sur les lignes iutra-nuros que sur
les lignes extra-muros.
Des cartes rivensuelles donnant droit
au paiement du tarif simple sur les ser-
vices du soir jusqu'au dernier service
normal seront toutefois délivrées sur
simple demande. Ces carte* ne seront pas
valables sur les services dits de nuit ou
du matin.
Ajoutons que bien que la délibération
ne mentionne que les tramways. on affir-
me, à l'inspection générale, qu'elle con-
cero» légalement, lea-gutobus.
U T1EBSEE Du EN HUTDMOBILE
DE TOMBOUCTOU A BOUREM
A LA RENCONTRE DE LA MISSION
TOMBOUCTOU. En haut la résidence du gouverneur en bas le Cerclo au centre un taxi-chameaux
Tombouctou, 26 déc. (de notre env. spéc.)
Midi. Un soleil perpendiculaire chauffe
la ville comme un four. Dans ces ruelle-s,
qui n'ont pas deux mètres de large entre
leurs murs de sable, il semble que la cha-
'eur soit une matière. un gaz invisible mais
dense, qui colle à la peau et vous prend à
la gorge. Comme chaussée, c'est tout bon-
nement. le sable, le sable du désert. Des
Touareg passent au galop, et leurs petits
chevaux impatients soulèvent, à chaque
foulée, quatre nuages de poudre d'or. Les
Touaregs sont d'adroits cavaliers malgré
l'étroitesse des rues et sans le concoure
d'aucun agent monté ils n'encombrent
jamais la circulation et n'écrasent per-
sonne. Accompagné d'un commerçant qui
s'est aimablement fait mon eicerone, j'erre
dans le labyrinthe des ruelles et les pla-
ces grandes comme un mouchoir de poche.
J'ai du sable dans les yeux et dans la
boache
Il fait bigrement soif dans. votre
pays si nous allions an café ?
Mon compagnon se met à rire
Il n'y a pas de café à Tombouctou.
Pas de café ?
Pas plus que de restaurants ni
d'hôtels.
Je reste médusé. Il y a ici quatre-vingts
Européens .et cinquante mille indigènes.
En France, le moindre vrillage a deux
auberges le « Cheval Blanc » et le « Lion
d'Or », qui se font concurrence. Les che-
vaux blancs sont légion à Tombouctou, et
les lione, sans être aussi nombreux, sont
tout de même moins rares qu'en Bretagne,
mais ils ne servent d'enseigne à aucun
« bistro ». On prend l'apéritif at home.
Chaque Européen possède son petit café
personnel!. où les meilleures marques sont
représentées. J'y fais honneur, après quoi,
repas substantiel, servi par des boys ad-
mirablement sty'lés, et qui vous tutoient
avec le plus grand respect -café, sieste, le
rêve que je vais à Longchamp et que j'ar-
riverai trop tard pour la « première ».
Tombouctou-Sport
Dépêchez-vous, venez, me crie mon
hôte dans l'oreille, ou nous allons rater
les c.ourses.
Allons, c'est mon rêve qui continue.
Mais non. Dans ce coin désolé, qui n'a
pas un café, le pari mutuel fonctionne 1
Quand nous arrivons à l'hippodrome
une piste de sable qui tourne derrière
une dune le Tout-Tombouctou des
grandes réunions hippiques est déjà là
autorités militaires' et administratives,
négociants européens et indigènes. La pe-
louse si l'on peut appeler pelouse le
sable brûlant eet noire de monde.
Bambaras, Peuhls, Bellahs, Sourays, Toua-
reg, armés du grand sabre, de la lance
se bousculent et s'interpellent avec le
même enthousiasme que les sportsmen
parisiens le jour du Grand Prix. Le pe-
sage est réservé aux Européens. On n'y
pèse d'ailleurs personne. Le poids est
iibre et les couleurs variées. Les jockeys
noirs ont les pieds nus et point de toque.
La casaque est cette ohiemise flottante
qu'on appelle boubou la culotte, un sim-
ple pagne. Le pari mutuel est installe
sous une tente. On s'y presse et les in-
digènes ne sont pas les moins enfiévrés.
bur la même ligne, huit petits chevaux
nerveux attendent les ordres du starter.
Au signal, ils se lancent, emballés, cri-
nières et queues' au vent, dans un tour-
billon de poussière. Leurs jockeys tapent
dessus à tour de bras, à coups de leurs
longues cravaches ou de cordes. Le pre-
un CONVOI OS CSMAKSS 6UB LE NIGER
mier qui passe le poteau .il l'arrivée salue
lui-même sa victoire d'un beau geste
triomphant. Ensuite, on se retrouve à la
tente du mutuel, beaucoup moins nom-
breux qu'avant la course. Et, cette fois,
c'est tout à fait comme à Longchamp.
Noël africain
Nous n'avons pas eu de messe de minuit.
Il n'y a pas de prêtre à Tombouctou. Les
Européen? sont peu nombreux et toute la
population indigène est musulmane, mais
nous avons eu un réveillon. Nous avons
mangé du foie gras du Périgord, bu du
champagne et chanté des airs de chez
nous.: chansons de route, couplets d'étu-
diants et romancer sentimentales. Ce
n'est pas noti'i; faute si ça n'a pas été
gai, mais pa's un d'entre nous, en vérité,
n'était en train. Dans cette maison da
sable, le vin et les chansons de France
nous avaient ramenés' vers Elle. Le lieu-
tenant était à Saint-Cyr, le fonctionnaire
au Quartier la! in et l'ancien employé de
commerce entendait la rumeur de la rue
Turbigo, à travers le refrain du fau-
bourg. Mes souvenirs à moi sont plus
récents. Ils devraient être moins doulou-
reux. Je sors, cependant, pour y échap-
per, sur la terrasse qui sert de toit les
cases de Tombouctou sont toutes ainsi
construites. Le spectacle est incompa-
rable. Quel que soit le charme dune nuit
d été sur la campagne argentine, cette
nuit d'Afrique le surpasse en noblesse et
en douceur. Un silence désertique est sus-
pendu sur la ville endormie. Autour de
moi, mille terrasses, sur lesquelles le
clair de lune a jeté des tapis de velovrs
bleu. Après, c'est le sable à. l'infini, le
sable tout plat en lignes horizontales. Je
me penche à la balustrade
Place Théodore, quatre guerriers toua-
reg, accroupis, et leurs chameaux bara-
qués, le cou tendu vers la lune. dans un
geste parallèle, tous immobiles,, figés,
semblent poser pour un peintre orienta-
liste.
UN TOUR DE FOIRE
Tombouctou, 28 déc. (de notre env. spéc.)
Comme Lyon, comme Bordeaux, comme
Paris, Tombouctou a sa foire. Il y a moins
de monde, mais elle ne manque pas d'in-
térêt. Lps élégants chalets de bois de
l'esplanade des Invalides sont remplacés
par des box rouverts en paillettes et là,
sont exposés les produits de l'industrie et
de l'art de i'Afrique occidentale. Les
femmes de Goundam ont Hlé la laine de
ces blanches couvertures à dessins et cel-
les-ci, brunes à bandes rouges, c'est l'œu-
vre des filles de Gào, sœurs de Tanit Zerga,
de l'Atlantide. Ces autres ouvrages har-
nachements, coussins, sacs et fourreaux de
sabre sont (les captifs des Touareg
ces derniers sont trop embarrassés de
leurs armes pour faire œuvre de leurs dix
doigts. Tombouctou enfin, Bamako et
Kayes exposent leurs bijoux de pérles et
d'argent et d'or colliers, bagues et ces
énormes bracelets de chevilles qui font
de ces ornements un supplice. Sans doute
est-ce le même dieu misogyne qui, selon
la iatitude. impose le bracelet aux né-
gresses et le haut talon à la Parisienne,
frappant le sexe qui nous est cher dans
son irrésistible désir de plaire. J'ai visité
la foire avec un brodeur indigène qui
parle français avec quatre-vingt pour
cent d'argot. Je commence moi-même à
parler «bambara» et je sais que dans
cette langue de riverains du .V>nr. qui
REGION PARISIENNE
un beau temps mais un
peu de irold. Ciel peu nua-
!Jeux avec très belles éclair-
cles. Un peu de brume le
matiu. Gelees nocturnes. Vent
faible du nord.
Nuit q°. Jour + 4°,
EN FRANCE
Bean temps général aveo
refroldin?ement, par vent mo-
déré du nord temps plus
nuageux dans le Sud-Est avec
du mistral-
SOLEIL lev.7h.45; oouch.4h.S
LUNE dsrn. qu. 10 nouv.
43' AHNÉE. N" 16.749
DIMANCHE
7
JANVIER 1923
sainte Mélani»
ABOITOEMEHTS irait Imb lu
Seine et S.-O. 12 50 24 M.«
France et Col. 13. s 05.» M.»
Etranger. » 82.»
18. RUE D'ENGHIEN. PAHIS
EN ATTENDANT.
La Belgique sera aux côtés de la France
l'Angleterre ne se retire pas de la C.D.R.
LA SEANCE DE LA COMMI
Ainsi qu'elle -l'a va décidé à l'unani-
mité vendredi matin, sur la proposition
de. M. Bart.hou, la commission des répa-
rations s'est réunie hier matin, à dix
heures, pour délibérer sur la non-exécu-
tion par l'Allemagne dos livraisons de
charhon et do coke prescrites pour l'an-
On sait qu'aux termes du traité de paix,
l'Allemagne aurait dû en livrer. du 1" jan-
vier au 3" novemhre dernier, 10.58i.000
tonnes. Ce total avait été réduit par la
C. U. R. à l3.St54.iOO tonnes. Or, malgré
cette réduction, les livraisons effectives
n'ont été que de 11.710.365 tonnes, c'est-à-
'̃:v; ont accusé, pour ces onze mois, un
t'cit de tonnes sur les pro-
trnimeiS du traité de Versailles et de
L'.r>3.635 tonnes sur ceux de la commis-
Le manquement est indiscutable
Ce déficit est d'autant plus inadmissible
qu>) la production allemande est en pro-
gression constante, en raison du rétablisse-
ment des coupes supplémentaires dans la
Ru tir depuis le mois de septembre dernier.
In document officiel français, remis aux
délégués alliés pendant la récente confé-
rence, ét.ablit, en effet, que l'extraction par
joui' ouvrable dans la Ruhr est passée de
302.000 tonnes en juillet à 318.000 en sep-
tembre et à 356.000 tonnes environ en no-
vembre. Ces quelques chiffres prouvent de
fnron indiscutable que l'Allemagne limite
systématiquement ses livraisons à des quan-
tités inférieures celles qu'elle doit livrer,
et pour constater cette mauvaise vo-
lonié évidente que la C. D. Il. tenait hier
matin cette séance extraordinaire).
K\]u étai't, présidée par M. Louis Bar-
tlinii, assisté de M. Mauclère, délégué
adjoint. Tous les autres délégués et leurs
adjointes étaient présents, y compris sir
John Bra'îbury et M. Kembail Coolc, repré-
fietilan4& du la Graude-Bretagn<\ ainsi que
le: observateurs américains MM. Boyden
et, L ogan.
M. Barthou a rapidement fait l'exposé
d" la question, qui avait d'ailleurs été
d"ià envisagée lo mois dernier et demandé
à la from«nis3io>n do constater, pour les
livraisons de charbon et de coke, un man-
quement identique celui constaté par
elle, le 26 décembre dernier, en ce qui
concerne les livraisons de bois et de
poteaux télégraphiques, c'est-à-dire en se
basant toujours sur le paragraphe 17 de
l'Annexe II, partie VIII du traité de paix
et en attribuant au mot manquement »
la signification de t manquement volon-
faine », conformément au paragraphe 18.
L'Allemagne demande que ses experts
soient entendus
Il a mrtnoncé, d'autre part, qu'on se tro,u-
vait en présence d'une demande- formu-
hier par bf. Mayer, ard nom de d'Al.te-
/>• Encore quitté Berlin soient enVenïiiût
cette question mercredi prochaVti.
La discussion s'est alors engagée sur le
ton le plus cordial, et elle a porté presque
exclusivement sur la date laquelle on
procéderait à l'audition des experts alle-
mands.
Sur te fait mène du déficit, aucune
controverse, en effet, n'était possible, pas
plus, d'ailleurs, que sur la recevabilité de
.la demande formulée par le îleich. Ses
délégués ont été admis maintes foie à pré-
*.Titer 'leurs arguments. M. Fisher, notam-
a a été entendu pour les livraisons de
Jt»< > -= et le traité de paix autorise le cou-
P' iL se défendre, L'accord, sur ce point,
ij donc fait d'avance.
la question de la date. M. Bar-
thou déclara que ce-Ile de mercredi, récla-
mée tropf'i
Sir John Bradbury et M. Kentoall CooL, second
représentant de l'Angleterre, quittant l'hôtel Astorla
de droite. Ainsi firent-ils, mais ils se
retrouvèrent à la sortie. »
S'il avait connu les nouvelles de
Bruxelles, AI. Barthou aurait pu ajouter
que l'un des deux voyageurs, à savoir
la France, aurait la bonne fortune d'être
suivi par un fidèle compagnon. Cette
circonstance, dans les ténèbres du bois,
ne pourra manquer de diminuer les
chances de mésaventure.
Philippe MILLET.
SSION^DES RÉPARATIONS
éloignée et insista, afin qu'on en finît au
plus tôt, pour que l'audition de ses experts
fût fixée à demain lundi. Sir John Brad-
bury, le premier délégué britannique, qui
prit ensuite la parole, proposa, comme
transaction, celle de mardi. Les représen-
tante belges et italiens se prononcèrent,
comme M. Barthou l'avait demandé, pour
demain après-midi, à 3 heures, et c'est en
effet la date qui fut adoptée.
La commission a estimé que les experts
allemands, dont les dossiers sont certai-
nement prêts, pourraient, en quittant,
Berlin aujourd'hui, être à Paris lundi à
.midi, c'est-à-dire suffis-amment tôt pour
assister à la séance.
Le vote aura lieu demain
ou, au plus tard, mardi
SI l'argumentation de MM. Walmischratt
et Lubsen se prolongeait par trop et si la
C. D. R. ne pouvait prendre une décision
dès demain sotr, la commission se réunirait
mardi matin ou mardi après-midi pour
procéder au vote et constater déflnitive-
ment le manquement. Mardi après-midi,
d'ailleurs, la C. D. R. tient une séance ordi-
naire pour l'expédition des affaires cou-
rantes.
Ainsi que nous l'indiquions hitr, on
s'attend à ce- que le manquement volon-
taire soit reconnu, pour le charbon et le,
coke comme pour les livraisons de bois,
par trois voix.contr une abstention, celle
de l'Angleterre. Il y a tout lieu de penser
qpte la mise à exécution des sanctions
prévues suivra de très près cette consta-
tation.
La semaine prochaine, la commission
siégera à nouveau pour fixer le montant des
livraisons de charbon et de bois pour l'an-
née 1923, ainsi que pour répondre à la de-
mande d'un moratorium total, formulée par
le chancelier Wirth le 13 novembre dernier.
pour les paiements de l'Allemagne en
et 1924. demande que son successeur le
chancelier Cuno, a déclaré faire sienne. Si
le moratoire est refusé, l'état des paiements
de mai 1921 rentrerait automatiquement en
vigueur et l'Allemagne devrait, par suite,
effectuer le 15 janvier prochain, un ver-
sement de 500 millions de marks or.
A. Jullien.
M. POINCARÉ FERA JEUDI
UNE DÉCLARATION A LA CHAMBRE
Aux trois interpellations annoncées de
MiM. Albert Favre. Auhriot et Girod, il con-
vient d'ajouter ceHe déposée par M. Deyris
et visant « les résultats de la conférence de
Paris et ses conséquences et, notamment,
la politique que le gouvernement actuel
suivra à l'égard de l'Allemagne
Avant que ces interpellations soient
mises en discussion, le président du
Conseil fera une déclaration qui por-
tera non seulement sur les motifs de la
rupture avec la Grande-Bretagne, mais
encore sur les conséquences de cette rup-
ture et les mesures. que le gouvernement
de la République sera amené à prendre
pour assurer le jeu du traité de Versailles
et notamment le paiement des sommes
dues par l'A'îlemagne.
La Chambre, après avoir entendu M. Poin-
caré, aura à se prononcer sur iTopportu-
nité du débat que désirent les interpeULa-
teurs.
Nous croyons savoir que le chef du
gouvernement se propose de faire la décla-
ration à laquelle nous venons de faire
allusion, jeudi proohain, aussitôt après
l'installation du bureau définitif que la
Chambre aura élu mardi.
Un conseil des ministres s'est tenu hier
M. PÔincaré y a rendu compte « des condi-
tions dans jesque-lles s'est terminée la con-
férence de Paris ». Un conseil de cabinet
M. LÉON BOURGEOIS
abandonne
la présidence du Sénat
Mais la Haute Assemblée, désireuse de se livrer
à une manifesfation de reconnaissance et
d'estime envers son président, le réélira mardi
Hier, vers quatre heures, la nouvelle se
répandait au Sénat que M. Léon Bour-
geois, en raison de son état de santé et
après une consultation de médecins,
avait fait connaître à ses amis de la
Haute Assemblée qu'il ne briguerait pas
leurs suffrages pour la présidence du Sé-
nat, poste que le sénateur de la Marne
occupait depuis 1921, année où il rem-
plaça M. Antonin Dubost.
Renseignements pris, la nouvelle était
rigoureusement exacte. 31. Léon Bourgeois
ne scra pas candidat, ce qui ne veut pas
dire, au surplus, qu'il ne sera pas réélu
président de la Haute Assemblée. Yoici ce
qui s'est passé et ce qui se passera vrai-
semblablement.
On sait que M. Léon Bourgeois a été
victime, il y a quelques semaines, d'un
accident d'automobile. Il se trouvait dans
sa voiture, quand celle-ci fut abordée par
une autre auto. M.. Léon Bourgeois fut
violemment projeté contre une poignée
placée près de la portière et qu'il utilisait
pour descendre de voiture.
Rentré chez lui, il fut examiné par ses
médecins, qui, une légère
fêlure d'une côte droite. JËpr(>$ qnelques
jours de repos, M. Léon Bourgeois put
reprendre le'conrs normal de ses occu-
pations et présider quelques séances du
Sénat. Le 25 décembre, il se sentit plus
mal et fut obligé de garder la chambre.
Il respirait difficilement et se plaignait
de douleurs du côté droit. Les médecins
intervinrent qui lui ordonnèrent le repos
absolu. Une nouvelle consultation eut lieu
ces jours-ci, où la durée du repos fut fixée
par la Faculté à un mois au moins. M. Léon
Bourgeois prit aussitôt la résolution de ne
pas se représenter à la présidence du
Sénat. Et à ceux qui insistaient auprès de lui
pour qu'il revlnt sur sa détermination, il
objectait que le Sénat serait obligé de sié-
ger presque tous les jours, en février et
en mars, pour le budget que les séances
seraient longues et fatigantes. Bref, il
maintenait .sa décision et en avisait aus-
sitôt M. Gaston Doumergue, président de
la gauche démocratique radicale et radicale
socialiste, et M. de Selves, président de
l'Union républicaine.
L'annonce de la démission de M. Léon
Bourgeois a vivement ému les sénateurs
présents dans les couloirs du Sénat qui
tous, sans distinction de groupe, étaient
d'avis qu'il n'était pas possible d'accepter
une telle démission, les vice-présidents
pouvant le suppléer aussi souvent qu'il le
désirerait.
Mais il n'en est pas moins vrai que la
retraite de M. Léon Bourgeois, en tant que
président de la Haute Assemblée, doit, dès
maintenant, être considérée comme défi-
nitive.
Aussi les membres du Sénat faisaient-
ils observer que M. Léon Bourgeois, réélu
mardi prochain,' pourrait se retirer quel-
ques jours plus tard.
A l'homme, nous a dit M. Henry Bé-
renger, qui, par pure modestie, a refusé
la présidence de la République, à l'homme
qui a rendu tant de services au pays et en
rendra encore, nous devons une manifes-
tation de reconnaissance et d'estime.
Les membres de la Haute Assemblée
M. Léon Bourgeois
sont convaincus que M. Léon Bourgeois se
laissera faire douce violence, car le séna-
teur de la Marne sait que ses collègues
non prévenus seraient dans l'embarras. La'
Haute Assemblée ayant décidé, à la de-
mande du président du Conseil, de se
constituer, comme la Chambre, le jour
même de l'ouverture de la session, les
groupes n'auraient pas le temps de se con-
certer en vue de la désignation d'un nou-
veau président.
Et ils invoquent un précédent. Celui de
M. Martel en 1880. M. Martel, malade, fit
savoir qu'il ne demanderait pas le renou-
vellement de sa présidence. Le Sénat passa
outre et le réélut. Le comte Rampon. pre-
mier vice-président, remplaça M. Martel.
Celui-ci maintint, à deux reprises, sa dé-
mission. Ce n'est qu'en mai que le Sénat
s'inclina. Alors M. Léon Say fut porté au
fauteuil présidentiel.
II est donc hors de doute que M. Léon
Bourgeois sera réélu mardi mais pour dix
ou quinze jours, car sa volonté est for-
melle. Alors, les groupes s'étant concertés,
la Haute Assemblée sera appelée à élire
son nouveau président.
Quels seront les candidats à la succes-
sion de M. Léon Bourgeois ? Il est difficile
de le dire aujourd'hui. Cependant il est
cértain que les noms de M. Gaston Dou-
mergue et de M. de Selves seront mis en
avant. Le premier préside le groupe le
'̃lus imnrv' du Sénat. La gauche démo-
cratiquf ne compte pas moins de 156
membres. Le second dirige les travaux de
l'Union républicaine.
Trois noms seront encore prononcés
celui de M. Bienvenu-Martin, vice-prési-
dent celui de M. René Viviani et celui de
M. Louis Barthou, élus sénateurs, il y a
quelques mois seulement.
Notons, pour terminer, que lf Léon
Bourgeois, dont le rétablissement sera
obtenu après le repos qui lui a été ordonné
par lea médecins, restera à la tète de la
délégation, française à la Société dee
Un vol du 3.300.000 francs
-aurait éIé commis entre Londres ut Paris
Londres, 6 janvier (dép. Petit Parisien.)
On apprenait, il y a quelques jours, qu'un
paquet de titres valaut près de 5 millions
de francs, expédié par la Banque belge
d'Anvers, à destination d'une banque de
le 10 octobre dernier, avait été
volé dans le train qui le transportait d'Har-
wich vers une gare située au cœur de la
capitale anglaise. On ouvrit une enquête,
qui révéla que les malfaiteurs, pris de peur,
avaient envoyé aux assureurs le produit de
leur vol. Mais voici que le coup a été re-
nouvelé, et il est à craindre que, cett.e fois,
les coupables n'aient ni appréhension, ni
remords et qu'ils oublient de rendre leur
butin.
Des titres, représentant une valeur de
francs, expédiés de Londres à
Buenos-Ayres, via Paris, ont disparu. On
suppose que le vol a été commis à Paris,
jeudi dernier.
Les titres étaient dans des paquets re-
commandés qui ont été edl-evés des sacs et,
circonstance. aggravante, ils étaient paya-
bles au porteur.
Les détectives de Paris et de Londres se
sont aussitôt mis en contact. Les re&her-
rhes ont commencé à Londres, ce matin,
dans les banques de la Cité et du West End
Le service de renseignements de la poste
.centrale 'leur a prête son concours, mais on
n'&it arrivé à aucun résultant positif. Cet
aprbs-midi, cependant, des agents de la bri-
gade mobi'te étaient sur uçe piste. Ils re-
deux Américains que l'on dit
'veTuV ovec recherche est qu'on suppose ap-
'.partoiiir à une bande de dévalieeurs de
wagons-poste.
La compesitioQ du Conseil supérieur de la Guerre
Le conseil supérieur de la guerre aura,
en 1923, la même composition qu'en 1922.
Le décret nommant les membres de ce
conseils, pour la nouvelle année, a été
rendu hier.
Feront donc partie de la haute juridic-
tion militaire
1* les maréchaux de France Joffre,
Foch, Pétain, Lyautey, Franchet d'Esperey,
• Fayolle: 2° les généraux de division
Gouraud, Guillaumat, Debeney, Mangin,
Bauc.hcron de Boissoudy, Bertlielot, Buat,
Dégoutte, Graziani, Nollet.
Le maréchal de France Pétain exercera,
comme en 1922, les fonctions de vice-pré-
sident du conseil supérieur de la guerre.
La cour d'assises jugera demain
Bouvet, l'auteur de l'attentat
commis le 14 juillet dernier
contre le Président de la République
C'est demain lundi que la cour d'assises,
présidée par M. Gilbert, jugera Gustave
Bouvet, le jeune anarchiste qui, le 14 juil-
let, au retour de la revue de Longchamp, à
l'angle de l'avenue de Marigny et dos
Champs-Elysées, tira sur le cortège du
Président de la République, dans la dire-
tion de la voiture occupée par M. Naudin,
préfet de police, deux coups de revolver
qui blessèrent au bras gauche une spec-
tatrice, Mme Ducamp.
Bouvet prétend n'avoir eu aucune pen-
sée criminelle et avoir seulement voulu se
livrer à une manifestation.
Mais Bouvet est un militant anarchiste,
déjà condamné deux fois pour propagande.
Il était muni de vingt-cinq cartouches et
les témoins de l'attentat assurent qu'il a
tiré à hautenr d'homme.
(L'accusation de tentative d'assassinat a
donc été retenue contre lui et sera soute-
nue par l'avocat général Mancel.
M" Lestrange présentera la défense de
Gustave Bouvet.
M.CLEMENCEAU
a fait don à la Ville de Paris du drapeau
que lui avait offert la municipalité de Boston
Au cours de son voyage aux Etats-Unis,
M. Georges Clemenceau a été reçu solen-
nellement par la municipalité de Boston,
qui lui a offert un magnifique drapeau
aux couleurs françaises.
M. Georges Clemenceau a eu la délicate
pensée de faire don de ce drapeau à la
Vitle de Paris, et il l'a fait remettre, hier, à
M. Louis Peuch, président du conseil mu-
nicipal.
M. Peuch a immédiatement adressé à
M. Clemenceau les remerciements émus de
l'assemblée municipale.
M. Lucien Saint est attendu à Paris 6n janvier
M. Lucien Saint, résident général de
France à Tunis, est attendu à Paris dans les
derniers jours du mois.
Le résident général se rendra de France
directement à Alger, où s'ouvriront, le 15
février, d'importantes conférences entre
MM. Steeg, gouverneur général de l'Algérie
le maréchal Lyautey, résident général au
Maroc, et M. Lucien Saint.
Les tarifs des tramways seront doublés
à partir de 11 heures du soir
Comme nous J'avions fait prévoir, en
signalant les travaux du comité consul-
tatif des transports en commun., ,1e conseils
municipal vient, à lia suite d'un rapport
exposé par M. Delavenne, d'émettre un
avis favorable à la mise en application
de diverses modifications aux tarifs ou-
vriers'et aux tarifs du soir sur les tram-
ways.
L'heure l,ianite de délivrance des billets
aller et retour ouvriers sera uniformé-
ment fixée en toute saison, à 8 heures,
heure d'arrivée aux terminus extrêmes,
sûr les services des lignes de tramways
ititraMnuros ou extra-muros, ainsi que
sur les trains des lignes intra et extra-
muras se dirigeant vers Paris.
A 7 heures, heure du départ de Paris,
sur les lignes de tramways iritrcs-extra
muras pour l'es trains se dirigeant vers la
banlieue.
La délibération prévoit également que
les tarifs seront doublés sur les services
du soir à partir de 23 heures, heure du
départ du terminus ou de la barrière,
tant sur les lignes iutra-nuros que sur
les lignes extra-muros.
Des cartes rivensuelles donnant droit
au paiement du tarif simple sur les ser-
vices du soir jusqu'au dernier service
normal seront toutefois délivrées sur
simple demande. Ces carte* ne seront pas
valables sur les services dits de nuit ou
du matin.
Ajoutons que bien que la délibération
ne mentionne que les tramways. on affir-
me, à l'inspection générale, qu'elle con-
cero» légalement, lea-gutobus.
U T1EBSEE Du EN HUTDMOBILE
DE TOMBOUCTOU A BOUREM
A LA RENCONTRE DE LA MISSION
TOMBOUCTOU. En haut la résidence du gouverneur en bas le Cerclo au centre un taxi-chameaux
Tombouctou, 26 déc. (de notre env. spéc.)
Midi. Un soleil perpendiculaire chauffe
la ville comme un four. Dans ces ruelle-s,
qui n'ont pas deux mètres de large entre
leurs murs de sable, il semble que la cha-
'eur soit une matière. un gaz invisible mais
dense, qui colle à la peau et vous prend à
la gorge. Comme chaussée, c'est tout bon-
nement. le sable, le sable du désert. Des
Touareg passent au galop, et leurs petits
chevaux impatients soulèvent, à chaque
foulée, quatre nuages de poudre d'or. Les
Touaregs sont d'adroits cavaliers malgré
l'étroitesse des rues et sans le concoure
d'aucun agent monté ils n'encombrent
jamais la circulation et n'écrasent per-
sonne. Accompagné d'un commerçant qui
s'est aimablement fait mon eicerone, j'erre
dans le labyrinthe des ruelles et les pla-
ces grandes comme un mouchoir de poche.
J'ai du sable dans les yeux et dans la
boache
Il fait bigrement soif dans. votre
pays si nous allions an café ?
Mon compagnon se met à rire
Il n'y a pas de café à Tombouctou.
Pas de café ?
Pas plus que de restaurants ni
d'hôtels.
Je reste médusé. Il y a ici quatre-vingts
Européens .et cinquante mille indigènes.
En France, le moindre vrillage a deux
auberges le « Cheval Blanc » et le « Lion
d'Or », qui se font concurrence. Les che-
vaux blancs sont légion à Tombouctou, et
les lione, sans être aussi nombreux, sont
tout de même moins rares qu'en Bretagne,
mais ils ne servent d'enseigne à aucun
« bistro ». On prend l'apéritif at home.
Chaque Européen possède son petit café
personnel!. où les meilleures marques sont
représentées. J'y fais honneur, après quoi,
repas substantiel, servi par des boys ad-
mirablement sty'lés, et qui vous tutoient
avec le plus grand respect -café, sieste, le
rêve que je vais à Longchamp et que j'ar-
riverai trop tard pour la « première ».
Tombouctou-Sport
Dépêchez-vous, venez, me crie mon
hôte dans l'oreille, ou nous allons rater
les c.ourses.
Allons, c'est mon rêve qui continue.
Mais non. Dans ce coin désolé, qui n'a
pas un café, le pari mutuel fonctionne 1
Quand nous arrivons à l'hippodrome
une piste de sable qui tourne derrière
une dune le Tout-Tombouctou des
grandes réunions hippiques est déjà là
autorités militaires' et administratives,
négociants européens et indigènes. La pe-
louse si l'on peut appeler pelouse le
sable brûlant eet noire de monde.
Bambaras, Peuhls, Bellahs, Sourays, Toua-
reg, armés du grand sabre, de la lance
se bousculent et s'interpellent avec le
même enthousiasme que les sportsmen
parisiens le jour du Grand Prix. Le pe-
sage est réservé aux Européens. On n'y
pèse d'ailleurs personne. Le poids est
iibre et les couleurs variées. Les jockeys
noirs ont les pieds nus et point de toque.
La casaque est cette ohiemise flottante
qu'on appelle boubou la culotte, un sim-
ple pagne. Le pari mutuel est installe
sous une tente. On s'y presse et les in-
digènes ne sont pas les moins enfiévrés.
bur la même ligne, huit petits chevaux
nerveux attendent les ordres du starter.
Au signal, ils se lancent, emballés, cri-
nières et queues' au vent, dans un tour-
billon de poussière. Leurs jockeys tapent
dessus à tour de bras, à coups de leurs
longues cravaches ou de cordes. Le pre-
un CONVOI OS CSMAKSS 6UB LE NIGER
mier qui passe le poteau .il l'arrivée salue
lui-même sa victoire d'un beau geste
triomphant. Ensuite, on se retrouve à la
tente du mutuel, beaucoup moins nom-
breux qu'avant la course. Et, cette fois,
c'est tout à fait comme à Longchamp.
Noël africain
Nous n'avons pas eu de messe de minuit.
Il n'y a pas de prêtre à Tombouctou. Les
Européen? sont peu nombreux et toute la
population indigène est musulmane, mais
nous avons eu un réveillon. Nous avons
mangé du foie gras du Périgord, bu du
champagne et chanté des airs de chez
nous.: chansons de route, couplets d'étu-
diants et romancer sentimentales. Ce
n'est pas noti'i; faute si ça n'a pas été
gai, mais pa's un d'entre nous, en vérité,
n'était en train. Dans cette maison da
sable, le vin et les chansons de France
nous avaient ramenés' vers Elle. Le lieu-
tenant était à Saint-Cyr, le fonctionnaire
au Quartier la! in et l'ancien employé de
commerce entendait la rumeur de la rue
Turbigo, à travers le refrain du fau-
bourg. Mes souvenirs à moi sont plus
récents. Ils devraient être moins doulou-
reux. Je sors, cependant, pour y échap-
per, sur la terrasse qui sert de toit les
cases de Tombouctou sont toutes ainsi
construites. Le spectacle est incompa-
rable. Quel que soit le charme dune nuit
d été sur la campagne argentine, cette
nuit d'Afrique le surpasse en noblesse et
en douceur. Un silence désertique est sus-
pendu sur la ville endormie. Autour de
moi, mille terrasses, sur lesquelles le
clair de lune a jeté des tapis de velovrs
bleu. Après, c'est le sable à. l'infini, le
sable tout plat en lignes horizontales. Je
me penche à la balustrade
Place Théodore, quatre guerriers toua-
reg, accroupis, et leurs chameaux bara-
qués, le cou tendu vers la lune. dans un
geste parallèle, tous immobiles,, figés,
semblent poser pour un peintre orienta-
liste.
UN TOUR DE FOIRE
Tombouctou, 28 déc. (de notre env. spéc.)
Comme Lyon, comme Bordeaux, comme
Paris, Tombouctou a sa foire. Il y a moins
de monde, mais elle ne manque pas d'in-
térêt. Lps élégants chalets de bois de
l'esplanade des Invalides sont remplacés
par des box rouverts en paillettes et là,
sont exposés les produits de l'industrie et
de l'art de i'Afrique occidentale. Les
femmes de Goundam ont Hlé la laine de
ces blanches couvertures à dessins et cel-
les-ci, brunes à bandes rouges, c'est l'œu-
vre des filles de Gào, sœurs de Tanit Zerga,
de l'Atlantide. Ces autres ouvrages har-
nachements, coussins, sacs et fourreaux de
sabre sont (les captifs des Touareg
ces derniers sont trop embarrassés de
leurs armes pour faire œuvre de leurs dix
doigts. Tombouctou enfin, Bamako et
Kayes exposent leurs bijoux de pérles et
d'argent et d'or colliers, bagues et ces
énormes bracelets de chevilles qui font
de ces ornements un supplice. Sans doute
est-ce le même dieu misogyne qui, selon
la iatitude. impose le bracelet aux né-
gresses et le haut talon à la Parisienne,
frappant le sexe qui nous est cher dans
son irrésistible désir de plaire. J'ai visité
la foire avec un brodeur indigène qui
parle français avec quatre-vingt pour
cent d'argot. Je commence moi-même à
parler «bambara» et je sais que dans
cette langue de riverains du .V>nr. qui
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