Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1923-01-05
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
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Description : 05 janvier 1923 05 janvier 1923
Description : 1923/01/05 (Numéro 16747). 1923/01/05 (Numéro 16747).
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/09/2008
TEMPS PROBABLE:
RE6I0W PARISIENNE
BtenilUrd épais le matin
par vent nul, dominant du
perd; le brouillard se dlttl-
pera lentement, mais le ctel
se cooTrtr» progresslTsment
«T»c pluies on fin de jour-
née on dans la nuit.
Température nn peu froide
puis se radoucissant.
JluH i°. Jonr 5°.
EN rBANCE
MoiUê Nord, même temps
qu'à Paria. Moitié Sud, temps
tris nuageux, avec quelques
pluie».
SOLEIL l«T.71Mt:eouch.4d.t
LtTMl dera. qu. noaT. i7
48» AWNfiE^' 16.747
VENDREDI
5
JANVIER i923
Sainte Amélie
ABOHlTOrENTS lot» luit 111
Seine et S.-O. M.» 46.»
FraneeetCoL Il ÎSj> M.»
Etranger S?,»
18. RUE PXNGHIEW. PABIS
L'accord r>'a pu sesjéarë
La conférence s'est dissoute
M. BONAR LAW
? annonce son départ
pour ce matin
La C. D. R. va se réunir
pour constater un
nouveau manquement
de l'Allemagne
La conférence de Paris a pris fin sur
la constatation d'un désaccord. Si ami-
cales qu'aient été les déclarations
échangée.-?, avant de se séparer, par les
représeTifants des alliés, c'est là un
dénouement. regrettable, dont il faut
indiquer la cause et signaler les consé-
quences.
On ne manquera pas d'alléguer,. du
côté anglais, que nous n'en serions pas
là, si les alliés avaient consenti à pro-
longer la discussion sur le plan britan-
nique.
Cependant il c.-t permis d'affirmer
que la' cause principale de l'échec de la
conférence, on la trouve exclusivement
dans l'apparition de ce plan anglais
dont la caractéristique était de-rendre,
par son outrance même, toute discus-
sion oiseuse.
La séance d'hier, qui fut celle de la
clôtura, l'aura surabondamment prouvé.
La volumineuse réponse apportée par
M. Bonar Law aux critiques caré et dont on trouvera le résumé
plus loin était, au témoignage de l'un
des membres d'une délégation alliée,
«presque aussi mauvaise que le plan
anglais lui-même ».
Ce qui est grave, en effet, co£i qu'un
chef de gouvernement allié ne sembla
niême pas apercevoir de différen'ce
entre la créafiofi du comité des garan-
ties, la commis-
et celle d'un orga-
nisme international destiné annuler
:tette commission au profit de l'Allema-
jj-neet dés neutres. C'est encore que des
chiffres et des pourcentages soient ptu-
posés et maintenus qui auraient pour
effet de dépouiller ceux qui ont le plus
souffert de la guerre au profit de ceux
qui ont souffert le moins. C'est plus
encore peut-être qu'après toutes les
preuves de mauvaise volonté données
par l'Allemagne, on se refuse à pren-
dre, sans attendre davantage, des gages
économiques, sous te prétexte, tout au
moins discutable, que ces prises de
gages empêcheraient l'Allemagne de
contracter ultérieurement des emprunts.
Si pénible qu'il soit de le constater,
l'Angleterre et ses alliés du continent
ont momenfanément cessé, en matière
de réparations, de parler la même lan-
gue. C'est pourquoi, comme dans 'e
vieux mythe biblique, la conversation
ne pouvait que prendre fin.
Cette mésintelligence fondamentale
paraît, d'ailleurs, avoir été aggravée par
le fait que M. Bonar Law, qui fut, hier,
émouvant de bonne foi, parait avoir été
secondé de' façon plus que- singulier?
par certains experts financiers anglais.
On s'étonne d'apprendre, par exemple,
que su' John Bradbury, qui fut, assure-
t-on, l'auteur principal du plan hritan-
nique, s'est efforcé d'obtenir, ces jours
derniers, par l'intermédiaire d'un ami
allemand, qtie ce plan fût tout au moins
bien accueilli pu Allemagne. Cette
préoccupation atte-fe un état d'esprit
qui n'est pas loin d'être déconcertant.
Quoi qn'il en soit, la conférence avant
échoué, it convient de préciser les con-
séquences qu'on laissait pressentir ici
même. dès hier matin.
lies allies n .ayant pu s'accorder sur
un programme commun, il ne reste en
vfict à la France, secondée par la Belgi-
que %l peut-être par l'Italie, qu'à recourir
aux mesures militaires dont elle espé-
'A cet effet, il est probable que l'on
prendra pour base la procédure des dé-
clarations de manquements qui s'est
ouverte le 27 décembre à propos du man-
quement dans les livraisons de bois.
L'Allemagne étant en retard de 2 mil-
lions de tonnes de charbon pour la
commission des réparations sera sans
doute appelée, dès sa réunion de ce
matin, apprendre date pour la discussion
de la qifestion.
Il est vrai que sir John Bradbury au
nom de la délégation britannique de Ja
contmission, a fait connaître qu'il refu-
serait de prendre part à cette délibéra-
¡ion. Cette décision est peut-être le point
«le départ d'une politique d'abstention,
qui mettrait la délégation britannique
dans une position d'observation analo-
gue à celle de la délégation américaine.
Mais le règlement de la commission
prévoit que, dans le cas d'une abstention
de cette sorte. il suffit, pour que la déci-
«km prise ir la majorité devienne exé-
cutoire, que la commission se borne à
confirmer sa premièro délibération par
une seconde.
Dans ces conditions, la déclaration du
manquement sur le charbon n'esi
qu'une question de jours. Les conversa-
tions qu'auront, cet après-midi, M. Poiu-
caré et M. Theunis permettront sans
LA SÉPARATION^NE DÉTRUIRA PAS L'AMITIÉ
DÉCLARATION DE M. BONAR LAW
Le gouvernement de Sa Majesté, après
avoir examiné avec la plus profonde
attention les propositions françaises, est
nettement d'avis que ces propositions,
si on les met à exécution, non seulement
ne réussiront pas à atteindre les résul-
tats visés, mais auront probablement
des conséquences graves et même désas.
treuses sur la situation économique de
l'Europe. Dans ces conditions, le gou-
vernement britannique ne peut s'asso-
cier à ces propositions ni accepter de
responsabilité à leur sujet. En même
temps, le gouvernement de Sa Majesté
tient à assurer le gouvernement de la
République que, tout en regrettant extrê.
mement qu'il existe une divergence
d'opinion inconciliable sur un sujet aussi
sérieux, les sentiments d'amitié éprou-
vés non seulement par le gouvernement
britannique, mais, il en est convaincu,
par le peuple britannique i l'égard du
gouvernement et du peuple de France
restent sans changement.
les mesures de contrainte qui pourront
suivre et qui comporteront sans doute
l'occupation militaire d'au moins une
partie de la Ruhr.
Qu'on en soit réduit à prendre coït-?
initiative isolée, quand tant de bonne
volonté se manifestait à Londres comme
à Paris. pour améliorer enfin la coopé-
ration franco-britannique, c'est ce qui
est assurément décevant. L'espoir de-
LA JOURNÉE DÉCISIVE
La conférence inle-ralliéeS'est séparée hier soir, à 18 h. H).
Après la séance de mercredi, au cours
de laquelle MM. Poincaré et 'l'hennis
avaient successivement critique le plan bri-
tannique,' les chances d'entente à la der-
nière lieure étaient, en effet, ̃extrêmement
faibles.. M. Bonai- Law lui-même avait.
reconnu qu'il ne fallait,pas se faire d'illu-
sions sur la réalité et l'importance des
divergences existant entre les alliés. Et
M. délia Torretta qui devait, hier. appor-
çais?, avouait également que. sans'-ïTésâs^
perer encore complètement, il ne nourris-
sait pas de grande espoirs sur le résultat 'de
la conférence.
Pour qu'elle ni; ,~o terminât pas par un
échec, il eût fallu que M. Bonar Law ot
ses coI1ègucs consentissent à abandonner
gages immédiate réclamée par le président
du Conseil. Or, c'est l'attitude diamétrale-
iiitMii opposée qu H5 ont aaopt.ee. 1l ne res-
tait, donc plus. puisque chacun restait sur
ses positions, Français, Belges et Ita-
liens d'ua côté, Britanniques de l'autre
qu'à clore définitivement 1e débat.
C'est ce qu'ont reconnu., d'un commun
accord, M. Poincaré et Bunar Law, qui.
malgré R-ur complète divergence de vues,
n'en ont pas moins tenu à se donner mu-
tuellement, dans le.s deux déclarations
qu'on a lues plus haut, l'assurance que
l'amitié frïinco-britanniqxio n>nj serait
pas enlnmëp.
La délégation anglaise
dépêche un avion spécial à Londres
Si, durant la matinée d'hier, un eafane
relatif a régné au Quai d'Or.?ay, (me scande
̃activité s'est en- rcvamchG manifestée tant
il la délégation italienne qu'à la déléga-
'lion britannique où ou se montrait! eu ou-
tre, quelque peu nerveux et inquiet.
M. Bonar Law et. ses. collaborateurs ont.
cu, en effet, de très nombreuses, conféren-
ces et, vrrs midi. des instructions étaient
données à l'aérodrome, du Bourget pour
qu'un avion se tint prêt à partir pour Lon-
dres d'un instant à l'autre. Un peu avant
14 heures, un courrier spécial du premier
ministre' britannique arrivait, porteur de
documents destinés sans doule aux mem-
brus du cabinet anglais et prenait place il
bord d'un aéroplane qui décollait aussitôt
et filait à toute vitesse dans la direction du
Nord. Parmi ces documents, on fa su plus
tard, se trouvait le texte déjà longue
contre-note que 'ü. Bonar Law devait dé-
poser l'après-midi sur la table de h eon-
i'érence, en réponse aux critique* de MM
Poincaré et Theunis.
Cet avion devait avoir un voyage mou-
vementé, Le bruit courait, même dans
1 après-midi qu'il lui était ̃ survenu un¡
«^ baron dAYejzïn», TUsnaUrt le marqtui» de Crews
DÉCLARATION DE M. POINCARÉ
Le gouvernement de la République a,
de son côté, très attentivement et très
rigoureusement examiné les propositions
britanniques, et, plus il les a étudiées,
plus il a du rcconnattre qu'elles com-
portaient, avec une réduction considé.
rable de la créance française, un boule.
versement du traité de Versailles, et
qu'il lui était impossible d'accepter de
telles solutions.
Le gouvernement de la République
regrette vivement de n'avoir pu se met-
tre d'accord sur ces graves questions
avec le gouvernement britannique, mais
il le remercie de ses déclarations ami-
cales et il peut lui donner l'assurance
que, malgré cette différence de vues, les
sentiments du gouvernement de la Répu-
blique et de la nation française envers
l'Angleterre demeureront invariablement
cordiaux.
meure que la fi;sure, ainsi ouverte, ne
s'élargisse pas au point de compromet-
tre les relations des deux -pays dans
d'autres domaine- et d'interdire tout
rapprochement ultérieur. Mais on ne
saurait se 'dissimuler que le point de
désaccord est trop vital, en -.ce qui con-
cerne la France, pour ne pas inspirer
les plus sérieux soucis.
Philippe MILLET.
grave accident; il n'en était rien, tout se
réduisant à une panne qui le força à atter-
rir a. plusieurs kilomètres du Bourget.
Du -côté -italien, on a également, beau-
coup travaillé dans la matinée, non seule-
ment à l'hôtel- Meurico, mais aussi l'hôtel
Astoria où s'est rendu M. d'Amelio.. le de-
liigué adjoint italien à la commissiqn des
réparations.
Un déjeuner à l'Elysée
L'invitation qu'avaient àdrcsBÔP aux dé-
léguas le -Président de la Répfi-hriqii^ ot
«Imc JtiUpraBil, qai 'oftvàVem,
̃.déjewaer eu leur- honneur; atiït'uri terme
a cette activité. ̃̃ f
C'est- à l'issue de -ce bartq-uét. qui fut
empreint de la plus' grande cordialité que
les délégués se rendirent au Quai d'Ûrsàv,
où la conférence devait, ii-15 heures, tenir
toujours dans le salon de la Rotonde, et en
présence des mêmes personnalités sa troi-
sième séance.
.Les huissiers en habit bleu et culotte
rouge qui se tenaient aux portes, donnaient
iL cette réunion. un cachet de solennité qui
d'ailleurs, ne lui était pas destiné.
Tandis que le président du Conseil dis-
culait dans le salon de la Rotonde, l'avenir
économique do -la France, c'était jour de
réception chez Mme Poinearé. Des silhouet-
tes éiégantes croisaient ainsi, bien fortui-
tement, dans l'escalier, du ministère, des
délégués pensifs et des secrétaires rembru-
ni-. Les délégués belges arrivèrent les pre-
miers, suivis de près par ceux do la
Grande-Bretagne. Le baron Avezzana, am-
bassadeur d'Italie, passa, un un sourire sur
les lèvres et l'air plutôt mélancolique. Le
marquis délia Torretta arriva le dernier
assez pressé, et, sembfait-il, plein de bon-.
nes intentions.
C'est seulement à h. que la séaoice
commença..
LA SÉANCE FINALE
L'exposé de AI. délia Torretta
Le premier délégué italien -lit un assez1
long exposé du point de vue de son gou-
vernement et appuya, en termes très nets,
la thèse développée par M. Poincaré et
M. ïhcunN.
Le projet anglais, itit-il. s'inspire des plus' no-
Mes intentions; mais il ne réussit pas s. résou-
ili-y d'une manière équitable le grave, problème
des réparations; > •̃•
.M. Poincaré a dénonça toute une série de
modifications ait trotté que le projet anglais
apporterait, mais il en a omis une qui ,a mie
très rjrnnnp importance pour l'Italie. Les artl-
'<̃< i'.vi >i i.'s.'i du traité dr Vi'rmlUen éiaàlis-
str.t un ii pi iiii-i.pt; fondamental du système des
rrparalions, Ù savoir le principe de la solidarité
allemande pour Jes réparations dues missi par
1rs imirra Etais r.t--mnemis. L'ftdt des paie-
ments de Lniidres se, fonde sur ce principe. Les ?
M. POINCARÉ
conférera aujourd'hui
avec M. Theunis
sur les mesures à prendre
par les gouvernements
belge et français
à l'égard du Reich
mages produits par tous les Etats ex-eHne'fnU.
M AUcmaync a le devoir de paye? pour ton\
sauf il de la somme globale la partie
fis rèfiamtwns payée pas les autres
Or, le projet anglais annule lu- rtette globale
et- fixe un montant des réparations ne repré-
sentant que la dette allemande. L'Allemagne
exécute, le paiemcrdt atutement pour son compte.
Si l'Autriche, si In Hongrie, sd la Bulgarie se
refusaient à satisfaire Il leurs obligations ou si
elles frétaient plus même de Us accomplir,
VAllemagne ne serait pas denue à se substituer
à ses- ex-alliés dans des obligations respectives.
Au moins, r.ela paraît-il se, déduire du projet
anglais. On détruit de la sorte l'édifice jllridi-
quc le ptua important de la partie VUl du
traité .de paix, c'est-à-dire le principe essentiel
de justice, suivant lequel tous ceux qtti en
commun ont produit des domrnages sont obli-
ges à les réparer solidairement.
ü faut qu'on se souvienne que le pourcen*
taffe de 25 0/0 sur les paiements autrichiens
ti-ongrois et bulgares, fut éta6li tta faveur de
l'Italie comme compensation du pourcentage
insuffisant de 10 0/0 que l'Italie avait obtenu
sur les paiements de l'Allemagne. Au cou où le
projel anglais serait adopté, la solidarité entre
di-biteur's étant détruite, quelle compensation
pourrait avoir l'Italie de ce préjudice qui l'at-
L'Angleterre accorde plus que l'Allemagne
ne réclame
Et encore, s'il lie s'agissait que d'un pré in-
dice. Mais c'est plutôt. toute une série de dont-
mages très graves, qui atteindraient l'Italie.
l'Ai effet, le projet anglais annule la série en-
tière des bons ('. Or, il est connu qu'aux termes
m l'accord interallié du Il mars une par-
tie^déiermWede.ces lions C était attribme à
t Italie à titre de compensations pour les sacri-
fice» très grmwts que cr.llc-rt support! im
faveur de l'Autriche. Si le projet anglais était
adopte et les bons de. la série C annulés, on
devrait wcorder à l'Italie une autre" compensa-
tion équivalente à celle que l'accord du- Il
"»"»̃* lui assurai et-que le projet anglais lui
Quant au moratorium, lp prnjét malais l'ac-
corde pour une période plus longue que celle
demandée il Il a quelques mois officiellement
par V Allemagne la C. p. R. Tandis que l'Alle-
mpgnfi ne le demande que pour deux ou trois
ans, le projet anglais l'accorde pour quatre
ans et à des conditions bien plut généreuses que
celles que' réclamait l'Allemagne.
'En effet, le gouvernement allemand était
tenu, a ,dés livraisons en nature pour les terri-
toires dévastés tandis que. le projet anglais
limite ces. livraisons il des quantités très rédui-
tes de coke pour la France et de charbon pour
l Italie.
Pour ce qui se, réfère l'annulation" paf-
tielle des dettes interallié»!, je dois •d'abord re-
mercier le gouvernement anglais d'avoir
accepté la proposition faite par M. Mussolini
de régler, eit. même temps que les réparations
allemandes, ce. problème très. important, oui
pèse si lourdement sur le 'crédit général de
luurope.
Mais quels sonE les moyens par lesquels le
projet anglais établit ce règlement
La question de l'or
Puis le délégué italien mit au point la
question de l'or déposé en Angleterre
r Londres, les intentions de l'honorable M*
mmar Law ̃ ixtraitsaient braucmtp plus larges.
Aiiiowrdhm le projet anglais pose, comme pre--
mitrc condition, le transfert- à l'Angleterre de,
loi •italien d'-posé à la Banque- d'Angleterre Je
̃<%»> Il cet égard, faire une réserve. Vans le
projet- anglais pose pour garantir l'emprunt de guerre Cela
n'est, peut-être que -l'effet dTunmdentenèu car
vet or a été déposé à M Banque d'Angleterre
imwUmcnt dans le but de- couvrir -l'excédent-
(te la circulation causée par cet emprunt. L'or
ainsi déposé n'appartient pks, en grande partie
Il- la Trésorerie italienne, mais des persnnnes
privées. Si la propriété de cet or venait à être
transférée à l'Angleterre. VIMle en subirait un
fMtnmage très grave.- car le gouvernement ita-
lien se trouverait obligé d'acheter immédiate-
ment un (lemv-miUlard d'or pour le rendre aux
emprunteurs privés.
I-Ilfif devrait recevoir sur les ni milliard*
?nfln nl!lemaS'te doit pour les ,-éparations, le
10 0/0, pour une partie et le 0/0 pour une
autre partie. Sa quote part se chiffre ainsi
entre les la et les 17 milliards de marks or.
Or, le projet anglais propose de réduire cette
créance italienne à un peu plus de milliards
c est-à-dire qu'on exige que l'Italie remette sa
Ï1n,ie envers' r Allemagne, se contente de
ft 0/0. Par contre, l'Angleterre qui a, envers
l Italie unr créance d'environ, 13 milliards de
Ure or serait disposée à lui faire remise contre
paiement de 2 milliards 350 mille lire or. ce
qui iqttlvaut à 0/0 de son crédit. Ainsi l'Ita-
'he devrait être plus généreuse envers son ec-
ennemi que l'Angleterre ne le serait vis-à-vis
de son alliée.
Mais le projet' anglais exige encore une an-
trd condition pour la remise partielle des dettes,
cetie que ies alliés s'engagent il accepter les
propositions anglaises pour ce qui se réfère au
règlement des réparations dues par- V Autriche
la Hongrie et Ga Bulgarie. Yoild une veutre pro-
position contraire aux traités.
les raisons susdites, ia délégation Ua-
.lirme m peut pas accepter en principe le prdjet
anglais, rnémr, en reconnaissant que dans la
structure teehnique rigoureuse, il contient des
détails très intéressants avec un piara de règle-
meat organique du problème des réparations.
Mats, tlevant vous se trouve un. autre projet
peut-être plus modeste et certainement moins
détaille, -celui qui a été présenté dès
la conférence de Londres, par S. E. Mussolini
ct que je vous prie de prendre rn considération.
Le marquis della Torretta évoqua ensuite
!es grandes lignes du plan italien puis i!
conclut en ces terme*
J& voue prifl donc, après avoir ache\v {'[le
!<*s iUdes çéneralw. et.. 1rs principales' conwrH
résolution ̃ prendre en examen un projet qui ce pisfeenté
comme, la ju^te moyeùue des idées exprimées
et qui, peut-dre, %a la vertu de conctiler les
aifferentc-i tendances qui se sont manifestées
au cours de cette conférence.
fLATRAYERSÊEDUSAHARA
EN AUTOMOBILE
VERS TOMBOUCTOtr
M, André Citroën a reçu le sans-fil sui-
Kidal, 2 janvier.
Nous sommes passés le 31 décembre à
Tin-Zaonaten et nous avons atteint Kidal
aujourd'hui 2 janvier. Nous sommes tous
en bonne santé malgré les étapes très lon-
gues et très dures. Nous quitterons Kidal
demain 3 janvier et nous comptons arriver
à Tombouctou le 6 ou le 7. Amitiés à tous.
G. M. HAARDT, AimOCIN-DuBRECIL.
̃TOlle dépffclîo a êlé affichée
{A î'Hdtel de Ville, notamment, «lie a' été lue et,l
commentée avec le plus vif intérêt.]
De Tin-Zaouaten à Kidal
Le Sahara est vaincu Dans une der-
nière ruée qui les a lancés à la conquête
des contreforts de l'Adrar Iforas les
auto-chenilles ont réussi à percer le massif
sauvage, J de -même ̃ qu'elles étaient par-
venues à vainere rimmensilé. morne du
Tanearouft. QtieHes ont été les. difficultés
rencontrées. pat: la missiotr. au cours d'unie
traversée que la radio nous' déclare avoir
ét6 « des plus -pénibles » Ceux qui con-
naissent les iMnbûclios multiples qu^p. le
Sahara tend il. ceux qui l'affrontent peu-
vent l'imaginer. Avec ses éhoulis do cail-
loux pointus marquant les cois où les
autos ont dû s'enguger avec ses ravins
étroits et profonds s'incrustant dans te sol
rocheux aue les eaux tombant annuelle-
ment creusent aux flancs dès montagnes»;
avec sa végétation exubérante qui' fait
.niasse par endroits dans les fonds des val-
lées ay ses pentes abruptes,' avec son
soleil de feu le jour, avec sa bi·e glaciale la
nuit, le massif .de- TAdrar des If aras a dù
dresser, «es .obstacles pour dire aux orgueil-
leux qui l'abordaient de toute leur foi
;:rdento « On nc passe pas » II espérai t.,
sans doute, que, après la rude bataille
qü'ils venaientde livrer au Tanezrouft im-
placable, les explorateurs du raid Citroën
connaîtraient cette minute de lassitude que
doivent, exploiter. cheK leur adversaire ceux
qui veulent le vaincro. A ces vaillants qui
avançaient pour une nouvelle bataille,
FÀdrar des Iforas a opposé la réserve de
tous les obstacles qu'une nature ingrate et
hostile peut offrir à'la volonté des hommes,
et' leur science. Et l'Adrar des Iforas a
été vaincu
.Dans le poste militaire, de Kidal, occupé
par une garnison de 55 tirailleurs sénéga-
lais et de 7 artilleurs servant un canon de
80 de 'montagne 'et. une section due mitrail-
leuses, entouré de murs crénelés, doté
d'un note fil'- T. S I\. lonar.rf'nn nuer
plante de palmiers, où. les puits, contien-
nent l'eau la plus limpide et la meilleure
de tout le Sahara, nos explorateurs ont pu
gbûtar quelques heures de repos pour se
préparer à la dernière étape qui les con-
doit à Bourrera, sur le Niger, proche do
kilomètres, d'où ils s'éianceront enfin
vers Tombouctou. Dans ce poste, tout
bourdonnant des bruits du moteur qui
lance à travers le Sahara l'ardente nou-
de la victoire dès mehara d'acier sur
là nature ingrate et, rebelle, les héros du
raid à travers le Sahara doivent expliquer
sans doute aux Touareg, saisis d'admira-
tion, silencieuse, cet qu'est la machine
scientifique- que Citroën a construite pour
conquérir le Sahara. Pour cr; êtres tout
simples qui ont vu, il y a deux ans à peine,
passer au-desaus de leur tête l'audacieux
oiseau qu'était l'avion du commandant
Vuillemin. rien ne doit plus être impossi-
blo aux Français, capables de faire de si
grandes choses une machine qui escalade
les crêtes les plus hautes et un appareil
qui les survole. Et le prestige de la France
doit en être it leurs veux singulièrement
agrandi. Hier l'avion, aujourd'hui l'auto,
demain le rail auront marqué, tour il
tour, sur le Sahara. une emprise définitive.
L'rlst pour cala surtout que les Français
doivent applaudir sans réserve et de tout
leur -conur patriote à l'actuelle victoire.
Car la victoire est aujourd'hui défini-
tive le Sahara ennemi arrêtant à Kidal
a la limite méridiouale de l'Adrar des Ifo-
ras, la longue série des embûches qu'il
n avait cessé de tendre, depuis In-Salah,
sous les roues des auto-chenilles Désor-
mais, les scientifiques machines de Citroën
n'auront plus qu'à continuer, le long de
l'Iguerrer et du Tlemsi jusqu'à Bourrem.
une marche victorieuse dans un pays plat
et facile. avec ses puits abondants, ses
troupeaux nombreux et ses nomades à l'ac-
cueil sympathique.
Commandant BETTEMBOPSG.
L'Académie française va; pour le Dictionnaire
faire appel à des collaborateurs appointés
Au cours de sa séanc-e d'ihier. après lec-
ture d'un rapport, de M. Frédéric Maison
sur les moyens d'activer le. travail, et la
publication du dictionnaire. l'Académie
française a décidé de s'adjoindre des colla-
borateur auxiliaires ne faisant pas partie
(te 1 Académie, et voté des fonds a cet effel
La princesse Victoria, sxur de George V
souffre d'une congestion pulmonaire
Londres, janvier (dé p. Petit Parisien)
Un communique, publie aujourd'hui., an-
nonce.que l'état de santé de la princesse
Victoria sœur du roi George V, qui souf-'
fre d'une congestion pulmonaire, s'est sen-'
siblement amélioré. La' malade aie s'est pas
.trop -affaiblie, mais, son ritablissemeut est
j LE LIEUTENANT THORET
qui vola plos de sept heures sans moteur
participera notre Grand Prix
r de la Moto-Aviette
Depuis longtemps déjà, le lieutenant.
Thpret s'est spécialisé dans, les recher-
ches de vol à voile et d'appareils à faible
puissance. Il prit part au meeting d»
Combegrasse et s?ra un des concurrents
du firand Prix de la Moto-.Aviette orga-
nisé par te Petit Parisien. H s'y est pre-
paré d ailleurs; . «e 25 liP, en réalisant de remarquables
raids:
Au dernier grand prix des avions de
transports, le lieutenant Thoret cRactlua
de véritables prouesses aériennes. Il en-
thousiasma les assistants par se3 nom-
breuses descentes en vol plané, le moteur
complètement arrêté.
Vieux pilote «Pavant guerre, le lieute-
nant Thoret, longtemps attaché au «entra
d'outralnement de VH-laooublay. chargé
de d'organisation du meeting do vol à voile1
de Biskra, nous ;x confié, avant son dé-
part, l'intérêt qu'il porte à l'initiative du
Petit Parisien.
Je pense, nous a-f-il dit, le plus
grand bien du Grand Prix de la Moto-
Aviette, et la meilleure preuve que jeu
puisse donner est ma décision d'y prendre
part. Cette «preuve -présente, en effet, un
puissant intéfét sportif, car il est 'li-ès
amusant. do voter il. faible puissance. (Tesi,
par/nécessité que je pratiquai ce genre de
en quand les avions éiaient
Iangents »; mais les années suivantes
la puissance das moteurs augmentant je
volai de plus en plus en réduisant les gaz;
parfois même j'arrêtai Fhélioe, cherchant
angle de descente économique, et utilisant
les variations du vent pour descendre le
plus lentement possible.' C'est une excellen-
te. méthode de perfectionnement, à condi-
tipn d étre trt« haut, face au veni, of, de
's'entraîner suivant une progression de très
longue durée.
En plus do -son intérêt sportif, le Grand
Prix du Petit Parisien aura le mérite do
rendre un grand service à l'aviation, en
la dotant de l'avion de tourisme économi-
que et sur. Il est certain que, depuis quei-
ques années, en France ou à l'étranger,
dea avionnettes volent, et volent bien,
avec des moteurs modestes. Quelques
concours de tourisme en ont été une
démonstration évidente. Par l'attrait des
pr>x et la publicité qui sera faite à l'avion
de tourisme, nos constructeurs seront
encouragés, les uns il. persévérer dans
leurs recherches, les autres ù sortir da
1 expectative.
Si la puissance de 3a niofo-avielio est
bien utilisée, une part en restera disponi-
ble. Ce léger excès de puissance, celte ré-
serve, de potentiel est en effet indispen-
sable pour le départ, pour le remous trop
viplent, pour fuir l'orage ou le contour-.
uer, pour avancer dans le grand vent.
Dans le même ordre d'idées, il convien-
drait, crois, de demander ceux de nos
ingénieurs qui ont sorti des avions de
tonrisme à faible puissance si, pour
faire, en raillât prochaine, 300 ̃kilomètre*
avec une, machine do il tour suf-
fit de la consommation prévue Eux seuls
peuvent <|onner la répond
fabriquer des moteurs spéciaux d'ici
juillet, je ne crois pas la cWe possible- il
faudrait donc s'accommodep-de ceux es-
tant quant à retarder le concours, il n'y
a certamemenl. pas intérêt à le faire. Àr
l opinion i-ublique, excitée par le vol à
N'elle, est cu ce moment »«*«**«•«*
crois qu-il serait préférable d'étudié un
ef^n par lies contrées agréables,
des- aérodromes ou des. terrains susccpfi-
bles défera utilisés comme terrain de =e
cours par exemple le circuit le Bouwet
CUàteaudun, Chartfe
Rambouillet, Versailles, le Bourget ou le
'^̃»\ïeJ0livg(it' Ponioise. Mantes Ham-
bouillet,; E ampee, Meiun, Meaux, le Bom-
gét. Pontoise. le Bourget: ou «'nrore 1»
trajet en étoile du BouWt à Pont o^ à
tomjo-uir-ct, à M^lun, à Coulommiers et il
LE TOUR DU MONDE EN^VION
Après Keith Smith, un second aviateur anglais,
Co^an, annonce son intention d'entrepren-
dre cette lormidable randonnée
̃Londres, {'janvier (dép. Petit Parisien.)
Le Petit signalait récemment
que le célèbre aviateur australien sir Keitli
bmith, dont le frère, sir Ross Smith, se tua
i année dernière en es;ayant l'aéroplane iL
bord duquel il avait l'intention d'effectuer
le tour du monde, avait résolu de tenter,
au début du printemps prochain, la réali-
sation de ce grand projet si tragiquement
interrompu..
ta autre aviateur britannique M Covan
veut également entreprendre cette aven lu-
randonnée, il pilotera un appareil
Havjland 9, de 210 HP, et auquel de«
liqueurs spécialement construits à cet effet
seront fixes pour les vols- au-de^ii; de la
M. Macken-iie Griewe, qui aceompamia.
('Il qualité de pacager, laviatcur anglais
i.iïT dans 'a fameuso traversée de
t Atlantique, accompagnera M. Covan. Il
compte se rendre d'abord à Bagdad; il pas-
sera ensuite par Calcutta. Shanghaï, le*
îles \ancouver et Terre-Neuve et traver-
sera probablement l'Atlantique- par les
Acores et Lisbonne.
Au Pré-Saint-Gervais, une femme
met le feu à la maisonnette
où donnait son ami
Elle prétend avoir voulu te suicider avec celui-ai.
mai* on se demande si elle n'a pas volontai-
rement tenté de le faire périr d'une mort
atroce
Passant, hier matin, vers l heure* ave-
nue de la République, aa Pré-Saint-tier-
vais. M. l'èvTe constata qu'un. commence-
trient d'incendié venait de se déclarer dans
nne baraque en planches; habitée par un
chauffeur d'automobile?. M. Marcel Vien-
aot, âgé de vingt-huit an. et veuve. Girard, âgée do vin^i-iifiif aiiv
femme de service dan-; umTéro! de ia --s
Ville de Paris..
M. Fèvro courut jusqu'à la maisonnette
brisa les vitrer d'une fenêtre et aperçut
M., \iennot, étendu sans connaissance- 'au
^ng de la porte. Il appela il l'aide. On ar-
raCha le chauffeur, non san-- peine aux
Gammes; le malheureux. dontdéfat inspire
de vives quiétudes, füt transporté aussitôt
a 1 ̃hôpital Tenon. Peu. après, -Je feu, dont
RE6I0W PARISIENNE
BtenilUrd épais le matin
par vent nul, dominant du
perd; le brouillard se dlttl-
pera lentement, mais le ctel
se cooTrtr» progresslTsment
«T»c pluies on fin de jour-
née on dans la nuit.
Température nn peu froide
puis se radoucissant.
JluH i°. Jonr 5°.
EN rBANCE
MoiUê Nord, même temps
qu'à Paria. Moitié Sud, temps
tris nuageux, avec quelques
pluie».
SOLEIL l«T.71Mt:eouch.4d.t
LtTMl dera. qu. noaT. i7
48» AWNfiE^' 16.747
VENDREDI
5
JANVIER i923
Sainte Amélie
ABOHlTOrENTS lot» luit 111
Seine et S.-O. M.» 46.»
FraneeetCoL Il ÎSj> M.»
Etranger S?,»
18. RUE PXNGHIEW. PABIS
L'accord r>'a pu sesjéarë
La conférence s'est dissoute
M. BONAR LAW
? annonce son départ
pour ce matin
La C. D. R. va se réunir
pour constater un
nouveau manquement
de l'Allemagne
La conférence de Paris a pris fin sur
la constatation d'un désaccord. Si ami-
cales qu'aient été les déclarations
échangée.-?, avant de se séparer, par les
représeTifants des alliés, c'est là un
dénouement. regrettable, dont il faut
indiquer la cause et signaler les consé-
quences.
On ne manquera pas d'alléguer,. du
côté anglais, que nous n'en serions pas
là, si les alliés avaient consenti à pro-
longer la discussion sur le plan britan-
nique.
Cependant il c.-t permis d'affirmer
que la' cause principale de l'échec de la
conférence, on la trouve exclusivement
dans l'apparition de ce plan anglais
dont la caractéristique était de-rendre,
par son outrance même, toute discus-
sion oiseuse.
La séance d'hier, qui fut celle de la
clôtura, l'aura surabondamment prouvé.
La volumineuse réponse apportée par
M. Bonar Law aux critiques
plus loin était, au témoignage de l'un
des membres d'une délégation alliée,
«presque aussi mauvaise que le plan
anglais lui-même ».
Ce qui est grave, en effet, co£i qu'un
chef de gouvernement allié ne sembla
niême pas apercevoir de différen'ce
entre la créafiofi du comité des garan-
ties, la commis-
et celle d'un orga-
nisme international destiné annuler
:tette commission au profit de l'Allema-
jj-neet dés neutres. C'est encore que des
chiffres et des pourcentages soient ptu-
posés et maintenus qui auraient pour
effet de dépouiller ceux qui ont le plus
souffert de la guerre au profit de ceux
qui ont souffert le moins. C'est plus
encore peut-être qu'après toutes les
preuves de mauvaise volonté données
par l'Allemagne, on se refuse à pren-
dre, sans attendre davantage, des gages
économiques, sous te prétexte, tout au
moins discutable, que ces prises de
gages empêcheraient l'Allemagne de
contracter ultérieurement des emprunts.
Si pénible qu'il soit de le constater,
l'Angleterre et ses alliés du continent
ont momenfanément cessé, en matière
de réparations, de parler la même lan-
gue. C'est pourquoi, comme dans 'e
vieux mythe biblique, la conversation
ne pouvait que prendre fin.
Cette mésintelligence fondamentale
paraît, d'ailleurs, avoir été aggravée par
le fait que M. Bonar Law, qui fut, hier,
émouvant de bonne foi, parait avoir été
secondé de' façon plus que- singulier?
par certains experts financiers anglais.
On s'étonne d'apprendre, par exemple,
que su' John Bradbury, qui fut, assure-
t-on, l'auteur principal du plan hritan-
nique, s'est efforcé d'obtenir, ces jours
derniers, par l'intermédiaire d'un ami
allemand, qtie ce plan fût tout au moins
bien accueilli pu Allemagne. Cette
préoccupation atte-fe un état d'esprit
qui n'est pas loin d'être déconcertant.
Quoi qn'il en soit, la conférence avant
échoué, it convient de préciser les con-
séquences qu'on laissait pressentir ici
même. dès hier matin.
lies allies n .ayant pu s'accorder sur
un programme commun, il ne reste en
vfict à la France, secondée par la Belgi-
que %l peut-être par l'Italie, qu'à recourir
aux mesures militaires dont elle espé-
'A cet effet, il est probable que l'on
prendra pour base la procédure des dé-
clarations de manquements qui s'est
ouverte le 27 décembre à propos du man-
quement dans les livraisons de bois.
L'Allemagne étant en retard de 2 mil-
lions de tonnes de charbon pour la
commission des réparations sera sans
doute appelée, dès sa réunion de ce
matin, apprendre date pour la discussion
de la qifestion.
Il est vrai que sir John Bradbury au
nom de la délégation britannique de Ja
contmission, a fait connaître qu'il refu-
serait de prendre part à cette délibéra-
¡ion. Cette décision est peut-être le point
«le départ d'une politique d'abstention,
qui mettrait la délégation britannique
dans une position d'observation analo-
gue à celle de la délégation américaine.
Mais le règlement de la commission
prévoit que, dans le cas d'une abstention
de cette sorte. il suffit, pour que la déci-
«km prise ir la majorité devienne exé-
cutoire, que la commission se borne à
confirmer sa premièro délibération par
une seconde.
Dans ces conditions, la déclaration du
manquement sur le charbon n'esi
qu'une question de jours. Les conversa-
tions qu'auront, cet après-midi, M. Poiu-
caré et M. Theunis permettront sans
LA SÉPARATION^NE DÉTRUIRA PAS L'AMITIÉ
DÉCLARATION DE M. BONAR LAW
Le gouvernement de Sa Majesté, après
avoir examiné avec la plus profonde
attention les propositions françaises, est
nettement d'avis que ces propositions,
si on les met à exécution, non seulement
ne réussiront pas à atteindre les résul-
tats visés, mais auront probablement
des conséquences graves et même désas.
treuses sur la situation économique de
l'Europe. Dans ces conditions, le gou-
vernement britannique ne peut s'asso-
cier à ces propositions ni accepter de
responsabilité à leur sujet. En même
temps, le gouvernement de Sa Majesté
tient à assurer le gouvernement de la
République que, tout en regrettant extrê.
mement qu'il existe une divergence
d'opinion inconciliable sur un sujet aussi
sérieux, les sentiments d'amitié éprou-
vés non seulement par le gouvernement
britannique, mais, il en est convaincu,
par le peuple britannique i l'égard du
gouvernement et du peuple de France
restent sans changement.
les mesures de contrainte qui pourront
suivre et qui comporteront sans doute
l'occupation militaire d'au moins une
partie de la Ruhr.
Qu'on en soit réduit à prendre coït-?
initiative isolée, quand tant de bonne
volonté se manifestait à Londres comme
à Paris. pour améliorer enfin la coopé-
ration franco-britannique, c'est ce qui
est assurément décevant. L'espoir de-
LA JOURNÉE DÉCISIVE
La conférence inle-ralliée
Après la séance de mercredi, au cours
de laquelle MM. Poincaré et 'l'hennis
avaient successivement critique le plan bri-
tannique,' les chances d'entente à la der-
nière lieure étaient, en effet, ̃extrêmement
faibles.. M. Bonai- Law lui-même avait.
reconnu qu'il ne fallait,pas se faire d'illu-
sions sur la réalité et l'importance des
divergences existant entre les alliés. Et
M. délia Torretta qui devait, hier. appor-
çais?, avouait également que. sans'-ïTésâs^
perer encore complètement, il ne nourris-
sait pas de grande espoirs sur le résultat 'de
la conférence.
Pour qu'elle ni; ,~o terminât pas par un
échec, il eût fallu que M. Bonar Law ot
ses coI1ègucs consentissent à abandonner
gages immédiate réclamée par le président
du Conseil. Or, c'est l'attitude diamétrale-
iiitMii opposée qu H5 ont aaopt.ee. 1l ne res-
tait, donc plus. puisque chacun restait sur
ses positions, Français, Belges et Ita-
liens d'ua côté, Britanniques de l'autre
qu'à clore définitivement 1e débat.
C'est ce qu'ont reconnu., d'un commun
accord, M. Poincaré et Bunar Law, qui.
malgré R-ur complète divergence de vues,
n'en ont pas moins tenu à se donner mu-
tuellement, dans le.s deux déclarations
qu'on a lues plus haut, l'assurance que
l'amitié frïinco-britanniqxio n>nj serait
pas enlnmëp.
La délégation anglaise
dépêche un avion spécial à Londres
Si, durant la matinée d'hier, un eafane
relatif a régné au Quai d'Or.?ay, (me scande
̃activité s'est en- rcvamchG manifestée tant
il la délégation italienne qu'à la déléga-
'lion britannique où ou se montrait! eu ou-
tre, quelque peu nerveux et inquiet.
M. Bonar Law et. ses. collaborateurs ont.
cu, en effet, de très nombreuses, conféren-
ces et, vrrs midi. des instructions étaient
données à l'aérodrome, du Bourget pour
qu'un avion se tint prêt à partir pour Lon-
dres d'un instant à l'autre. Un peu avant
14 heures, un courrier spécial du premier
ministre' britannique arrivait, porteur de
documents destinés sans doule aux mem-
brus du cabinet anglais et prenait place il
bord d'un aéroplane qui décollait aussitôt
et filait à toute vitesse dans la direction du
Nord. Parmi ces documents, on fa su plus
tard, se trouvait le texte déjà longue
contre-note que 'ü. Bonar Law devait dé-
poser l'après-midi sur la table de h eon-
i'érence, en réponse aux critique* de MM
Poincaré et Theunis.
Cet avion devait avoir un voyage mou-
vementé, Le bruit courait, même dans
1 après-midi qu'il lui était ̃ survenu un¡
«^ baron dAYejzïn», TUsnaUrt le marqtui» de Crews
DÉCLARATION DE M. POINCARÉ
Le gouvernement de la République a,
de son côté, très attentivement et très
rigoureusement examiné les propositions
britanniques, et, plus il les a étudiées,
plus il a du rcconnattre qu'elles com-
portaient, avec une réduction considé.
rable de la créance française, un boule.
versement du traité de Versailles, et
qu'il lui était impossible d'accepter de
telles solutions.
Le gouvernement de la République
regrette vivement de n'avoir pu se met-
tre d'accord sur ces graves questions
avec le gouvernement britannique, mais
il le remercie de ses déclarations ami-
cales et il peut lui donner l'assurance
que, malgré cette différence de vues, les
sentiments du gouvernement de la Répu-
blique et de la nation française envers
l'Angleterre demeureront invariablement
cordiaux.
meure que la fi;sure, ainsi ouverte, ne
s'élargisse pas au point de compromet-
tre les relations des deux -pays dans
d'autres domaine- et d'interdire tout
rapprochement ultérieur. Mais on ne
saurait se 'dissimuler que le point de
désaccord est trop vital, en -.ce qui con-
cerne la France, pour ne pas inspirer
les plus sérieux soucis.
Philippe MILLET.
grave accident; il n'en était rien, tout se
réduisant à une panne qui le força à atter-
rir a. plusieurs kilomètres du Bourget.
Du -côté -italien, on a également, beau-
coup travaillé dans la matinée, non seule-
ment à l'hôtel- Meurico, mais aussi l'hôtel
Astoria où s'est rendu M. d'Amelio.. le de-
liigué adjoint italien à la commissiqn des
réparations.
Un déjeuner à l'Elysée
L'invitation qu'avaient àdrcsBÔP aux dé-
léguas le -Président de la Répfi-hriqii^ ot
«Imc JtiUpraBil, qai 'oftvàVem,
̃.déjewaer eu leur- honneur; atiït'uri terme
a cette activité. ̃̃ f
C'est- à l'issue de -ce bartq-uét. qui fut
empreint de la plus' grande cordialité que
les délégués se rendirent au Quai d'Ûrsàv,
où la conférence devait, ii-15 heures, tenir
toujours dans le salon de la Rotonde, et en
présence des mêmes personnalités sa troi-
sième séance.
.Les huissiers en habit bleu et culotte
rouge qui se tenaient aux portes, donnaient
iL cette réunion. un cachet de solennité qui
d'ailleurs, ne lui était pas destiné.
Tandis que le président du Conseil dis-
culait dans le salon de la Rotonde, l'avenir
économique do -la France, c'était jour de
réception chez Mme Poinearé. Des silhouet-
tes éiégantes croisaient ainsi, bien fortui-
tement, dans l'escalier, du ministère, des
délégués pensifs et des secrétaires rembru-
ni-. Les délégués belges arrivèrent les pre-
miers, suivis de près par ceux do la
Grande-Bretagne. Le baron Avezzana, am-
bassadeur d'Italie, passa, un un sourire sur
les lèvres et l'air plutôt mélancolique. Le
marquis délia Torretta arriva le dernier
assez pressé, et, sembfait-il, plein de bon-.
nes intentions.
C'est seulement à h. que la séaoice
commença..
LA SÉANCE FINALE
L'exposé de AI. délia Torretta
Le premier délégué italien -lit un assez1
long exposé du point de vue de son gou-
vernement et appuya, en termes très nets,
la thèse développée par M. Poincaré et
M. ïhcunN.
Le projet anglais, itit-il. s'inspire des plus' no-
Mes intentions; mais il ne réussit pas s. résou-
ili-y d'une manière équitable le grave, problème
des réparations; > •̃•
.M. Poincaré a dénonça toute une série de
modifications ait trotté que le projet anglais
apporterait, mais il en a omis une qui ,a mie
très rjrnnnp importance pour l'Italie. Les artl-
'<̃< i'.vi >i i.'s.'i du traité dr Vi'rmlUen éiaàlis-
str.t un ii pi iiii-i.pt; fondamental du système des
rrparalions, Ù savoir le principe de la solidarité
allemande pour Jes réparations dues missi par
1rs imirra Etais r.t--mnemis. L'ftdt des paie-
ments de Lniidres se, fonde sur ce principe. Les ?
M. POINCARÉ
conférera aujourd'hui
avec M. Theunis
sur les mesures à prendre
par les gouvernements
belge et français
à l'égard du Reich
mages produits par tous les Etats ex-eHne'fnU.
M AUcmaync a le devoir de paye? pour ton\
sauf il de la somme globale la partie
fis rèfiamtwns payée pas les autres
Or, le projet anglais annule lu- rtette globale
et- fixe un montant des réparations ne repré-
sentant que la dette allemande. L'Allemagne
exécute, le paiemcrdt atutement pour son compte.
Si l'Autriche, si In Hongrie, sd la Bulgarie se
refusaient à satisfaire Il leurs obligations ou si
elles frétaient plus même de Us accomplir,
VAllemagne ne serait pas denue à se substituer
à ses- ex-alliés dans des obligations respectives.
Au moins, r.ela paraît-il se, déduire du projet
anglais. On détruit de la sorte l'édifice jllridi-
quc le ptua important de la partie VUl du
traité .de paix, c'est-à-dire le principe essentiel
de justice, suivant lequel tous ceux qtti en
commun ont produit des domrnages sont obli-
ges à les réparer solidairement.
ü faut qu'on se souvienne que le pourcen*
taffe de 25 0/0 sur les paiements autrichiens
ti-ongrois et bulgares, fut éta6li tta faveur de
l'Italie comme compensation du pourcentage
insuffisant de 10 0/0 que l'Italie avait obtenu
sur les paiements de l'Allemagne. Au cou où le
projel anglais serait adopté, la solidarité entre
di-biteur's étant détruite, quelle compensation
pourrait avoir l'Italie de ce préjudice qui l'at-
L'Angleterre accorde plus que l'Allemagne
ne réclame
Et encore, s'il lie s'agissait que d'un pré in-
dice. Mais c'est plutôt. toute une série de dont-
mages très graves, qui atteindraient l'Italie.
l'Ai effet, le projet anglais annule la série en-
tière des bons ('. Or, il est connu qu'aux termes
m l'accord interallié du Il mars une par-
tie^déiermWede.ces lions C était attribme à
t Italie à titre de compensations pour les sacri-
fice» très grmwts que cr.llc-rt support! im
faveur de l'Autriche. Si le projet anglais était
adopte et les bons de. la série C annulés, on
devrait wcorder à l'Italie une autre" compensa-
tion équivalente à celle que l'accord du- Il
"»"»̃* lui assurai et-que le projet anglais lui
Quant au moratorium, lp prnjét malais l'ac-
corde pour une période plus longue que celle
demandée il Il a quelques mois officiellement
par V Allemagne la C. p. R. Tandis que l'Alle-
mpgnfi ne le demande que pour deux ou trois
ans, le projet anglais l'accorde pour quatre
ans et à des conditions bien plut généreuses que
celles que' réclamait l'Allemagne.
'En effet, le gouvernement allemand était
tenu, a ,dés livraisons en nature pour les terri-
toires dévastés tandis que. le projet anglais
limite ces. livraisons il des quantités très rédui-
tes de coke pour la France et de charbon pour
l Italie.
Pour ce qui se, réfère l'annulation" paf-
tielle des dettes interallié»!, je dois •d'abord re-
mercier le gouvernement anglais d'avoir
accepté la proposition faite par M. Mussolini
de régler, eit. même temps que les réparations
allemandes, ce. problème très. important, oui
pèse si lourdement sur le 'crédit général de
luurope.
Mais quels sonE les moyens par lesquels le
projet anglais établit ce règlement
La question de l'or
Puis le délégué italien mit au point la
question de l'or déposé en Angleterre
r Londres, les intentions de l'honorable M*
mmar Law ̃ ixtraitsaient braucmtp plus larges.
Aiiiowrdhm le projet anglais pose, comme pre--
mitrc condition, le transfert- à l'Angleterre de,
loi •italien d'-posé à la Banque- d'Angleterre Je
̃<%»> Il cet égard, faire une réserve. Vans le
projet- anglais
n'est, peut-être que -l'effet dTunmdentenèu car
vet or a été déposé à M Banque d'Angleterre
imwUmcnt dans le but de- couvrir -l'excédent-
(te la circulation causée par cet emprunt. L'or
ainsi déposé n'appartient pks, en grande partie
Il- la Trésorerie italienne, mais des persnnnes
privées. Si la propriété de cet or venait à être
transférée à l'Angleterre. VIMle en subirait un
fMtnmage très grave.- car le gouvernement ita-
lien se trouverait obligé d'acheter immédiate-
ment un (lemv-miUlard d'or pour le rendre aux
emprunteurs privés.
I-Ilfif devrait recevoir sur les ni milliard*
?nfln nl!lemaS'te doit pour les ,-éparations, le
10 0/0, pour une partie et le 0/0 pour une
autre partie. Sa quote part se chiffre ainsi
entre les la et les 17 milliards de marks or.
Or, le projet anglais propose de réduire cette
créance italienne à un peu plus de milliards
c est-à-dire qu'on exige que l'Italie remette sa
Ï1n,ie envers' r Allemagne, se contente de
ft 0/0. Par contre, l'Angleterre qui a, envers
l Italie unr créance d'environ, 13 milliards de
Ure or serait disposée à lui faire remise contre
paiement de 2 milliards 350 mille lire or. ce
qui iqttlvaut à 0/0 de son crédit. Ainsi l'Ita-
'he devrait être plus généreuse envers son ec-
ennemi que l'Angleterre ne le serait vis-à-vis
de son alliée.
Mais le projet' anglais exige encore une an-
trd condition pour la remise partielle des dettes,
cetie que ies alliés s'engagent il accepter les
propositions anglaises pour ce qui se réfère au
règlement des réparations dues par- V Autriche
la Hongrie et Ga Bulgarie. Yoild une veutre pro-
position contraire aux traités.
les raisons susdites, ia délégation Ua-
.lirme m peut pas accepter en principe le prdjet
anglais, rnémr, en reconnaissant que dans la
structure teehnique rigoureuse, il contient des
détails très intéressants avec un piara de règle-
meat organique du problème des réparations.
Mats, tlevant vous se trouve un. autre projet
peut-être plus modeste et certainement moins
détaille, -celui qui a été présenté dès
la conférence de Londres, par S. E. Mussolini
ct que je vous prie de prendre rn considération.
Le marquis della Torretta évoqua ensuite
!es grandes lignes du plan italien puis i!
conclut en ces terme*
J& voue prifl donc, après avoir ache\v {'[le
!<*s iUdes çéneralw. et.. 1rs principales' conwrH
résolution ̃
comme, la ju^te moyeùue des idées exprimées
et qui, peut-dre, %a la vertu de conctiler les
aifferentc-i tendances qui se sont manifestées
au cours de cette conférence.
fLATRAYERSÊEDUSAHARA
EN AUTOMOBILE
VERS TOMBOUCTOtr
M, André Citroën a reçu le sans-fil sui-
Kidal, 2 janvier.
Nous sommes passés le 31 décembre à
Tin-Zaonaten et nous avons atteint Kidal
aujourd'hui 2 janvier. Nous sommes tous
en bonne santé malgré les étapes très lon-
gues et très dures. Nous quitterons Kidal
demain 3 janvier et nous comptons arriver
à Tombouctou le 6 ou le 7. Amitiés à tous.
G. M. HAARDT, AimOCIN-DuBRECIL.
̃TOlle dépffclîo a êlé affichée
{A î'Hdtel de Ville, notamment, «lie a' été lue et,l
commentée avec le plus vif intérêt.]
De Tin-Zaouaten à Kidal
Le Sahara est vaincu Dans une der-
nière ruée qui les a lancés à la conquête
des contreforts de l'Adrar Iforas les
auto-chenilles ont réussi à percer le massif
sauvage, J de -même ̃ qu'elles étaient par-
venues à vainere rimmensilé. morne du
Tanearouft. QtieHes ont été les. difficultés
rencontrées. pat: la missiotr. au cours d'unie
traversée que la radio nous' déclare avoir
ét6 « des plus -pénibles » Ceux qui con-
naissent les iMnbûclios multiples qu^p. le
Sahara tend il. ceux qui l'affrontent peu-
vent l'imaginer. Avec ses éhoulis do cail-
loux pointus marquant les cois où les
autos ont dû s'enguger avec ses ravins
étroits et profonds s'incrustant dans te sol
rocheux aue les eaux tombant annuelle-
ment creusent aux flancs dès montagnes»;
avec sa végétation exubérante qui' fait
.niasse par endroits dans les fonds des val-
lées ay ses pentes abruptes,' avec son
soleil de feu le jour, avec sa bi·e glaciale la
nuit, le massif .de- TAdrar des If aras a dù
dresser, «es .obstacles pour dire aux orgueil-
leux qui l'abordaient de toute leur foi
;:rdento « On nc passe pas » II espérai t.,
sans doute, que, après la rude bataille
qü'ils venaientde livrer au Tanezrouft im-
placable, les explorateurs du raid Citroën
connaîtraient cette minute de lassitude que
doivent, exploiter. cheK leur adversaire ceux
qui veulent le vaincro. A ces vaillants qui
avançaient pour une nouvelle bataille,
FÀdrar des Iforas a opposé la réserve de
tous les obstacles qu'une nature ingrate et
hostile peut offrir à'la volonté des hommes,
et' leur science. Et l'Adrar des Iforas a
été vaincu
.Dans le poste militaire, de Kidal, occupé
par une garnison de 55 tirailleurs sénéga-
lais et de 7 artilleurs servant un canon de
80 de 'montagne 'et. une section due mitrail-
leuses, entouré de murs crénelés, doté
d'un note fil'- T. S I\. lonar.rf'nn nuer
plante de palmiers, où. les puits, contien-
nent l'eau la plus limpide et la meilleure
de tout le Sahara, nos explorateurs ont pu
gbûtar quelques heures de repos pour se
préparer à la dernière étape qui les con-
doit à Bourrera, sur le Niger, proche do
kilomètres, d'où ils s'éianceront enfin
vers Tombouctou. Dans ce poste, tout
bourdonnant des bruits du moteur qui
lance à travers le Sahara l'ardente nou-
de la victoire dès mehara d'acier sur
là nature ingrate et, rebelle, les héros du
raid à travers le Sahara doivent expliquer
sans doute aux Touareg, saisis d'admira-
tion, silencieuse, cet qu'est la machine
scientifique- que Citroën a construite pour
conquérir le Sahara. Pour cr; êtres tout
simples qui ont vu, il y a deux ans à peine,
passer au-desaus de leur tête l'audacieux
oiseau qu'était l'avion du commandant
Vuillemin. rien ne doit plus être impossi-
blo aux Français, capables de faire de si
grandes choses une machine qui escalade
les crêtes les plus hautes et un appareil
qui les survole. Et le prestige de la France
doit en être it leurs veux singulièrement
agrandi. Hier l'avion, aujourd'hui l'auto,
demain le rail auront marqué, tour il
tour, sur le Sahara. une emprise définitive.
L'rlst pour cala surtout que les Français
doivent applaudir sans réserve et de tout
leur -conur patriote à l'actuelle victoire.
Car la victoire est aujourd'hui défini-
tive le Sahara ennemi arrêtant à Kidal
a la limite méridiouale de l'Adrar des Ifo-
ras, la longue série des embûches qu'il
n avait cessé de tendre, depuis In-Salah,
sous les roues des auto-chenilles Désor-
mais, les scientifiques machines de Citroën
n'auront plus qu'à continuer, le long de
l'Iguerrer et du Tlemsi jusqu'à Bourrem.
une marche victorieuse dans un pays plat
et facile. avec ses puits abondants, ses
troupeaux nombreux et ses nomades à l'ac-
cueil sympathique.
Commandant BETTEMBOPSG.
L'Académie française va; pour le Dictionnaire
faire appel à des collaborateurs appointés
Au cours de sa séanc-e d'ihier. après lec-
ture d'un rapport, de M. Frédéric Maison
sur les moyens d'activer le. travail, et la
publication du dictionnaire. l'Académie
française a décidé de s'adjoindre des colla-
borateur auxiliaires ne faisant pas partie
(te 1 Académie, et voté des fonds a cet effel
La princesse Victoria, sxur de George V
souffre d'une congestion pulmonaire
Londres, janvier (dé p. Petit Parisien)
Un communique, publie aujourd'hui., an-
nonce.que l'état de santé de la princesse
Victoria sœur du roi George V, qui souf-'
fre d'une congestion pulmonaire, s'est sen-'
siblement amélioré. La' malade aie s'est pas
.trop -affaiblie, mais, son ritablissemeut est
j LE LIEUTENANT THORET
qui vola plos de sept heures sans moteur
participera notre Grand Prix
r de la Moto-Aviette
Depuis longtemps déjà, le lieutenant.
Thpret s'est spécialisé dans, les recher-
ches de vol à voile et d'appareils à faible
puissance. Il prit part au meeting d»
Combegrasse et s?ra un des concurrents
du firand Prix de la Moto-.Aviette orga-
nisé par te Petit Parisien. H s'y est pre-
paré d ailleurs; .
raids:
Au dernier grand prix des avions de
transports, le lieutenant Thoret cRactlua
de véritables prouesses aériennes. Il en-
thousiasma les assistants par se3 nom-
breuses descentes en vol plané, le moteur
complètement arrêté.
Vieux pilote «Pavant guerre, le lieute-
nant Thoret, longtemps attaché au «entra
d'outralnement de VH-laooublay. chargé
de d'organisation du meeting do vol à voile1
de Biskra, nous ;x confié, avant son dé-
part, l'intérêt qu'il porte à l'initiative du
Petit Parisien.
Je pense, nous a-f-il dit, le plus
grand bien du Grand Prix de la Moto-
Aviette, et la meilleure preuve que jeu
puisse donner est ma décision d'y prendre
part. Cette «preuve -présente, en effet, un
puissant intéfét sportif, car il est 'li-ès
amusant. do voter il. faible puissance. (Tesi,
par/nécessité que je pratiquai ce genre de
en quand les avions éiaient
Iangents »; mais les années suivantes
la puissance das moteurs augmentant je
volai de plus en plus en réduisant les gaz;
parfois même j'arrêtai Fhélioe, cherchant
angle de descente économique, et utilisant
les variations du vent pour descendre le
plus lentement possible.' C'est une excellen-
te. méthode de perfectionnement, à condi-
tipn d étre trt« haut, face au veni, of, de
's'entraîner suivant une progression de très
longue durée.
En plus do -son intérêt sportif, le Grand
Prix du Petit Parisien aura le mérite do
rendre un grand service à l'aviation, en
la dotant de l'avion de tourisme économi-
que et sur. Il est certain que, depuis quei-
ques années, en France ou à l'étranger,
dea avionnettes volent, et volent bien,
avec des moteurs modestes. Quelques
concours de tourisme en ont été une
démonstration évidente. Par l'attrait des
pr>x et la publicité qui sera faite à l'avion
de tourisme, nos constructeurs seront
encouragés, les uns il. persévérer dans
leurs recherches, les autres ù sortir da
1 expectative.
Si la puissance de 3a niofo-avielio est
bien utilisée, une part en restera disponi-
ble. Ce léger excès de puissance, celte ré-
serve, de potentiel est en effet indispen-
sable pour le départ, pour le remous trop
viplent, pour fuir l'orage ou le contour-.
uer, pour avancer dans le grand vent.
Dans le même ordre d'idées, il convien-
drait, crois, de demander ceux de nos
ingénieurs qui ont sorti des avions de
tonrisme à faible puissance si, pour
faire, en raillât prochaine, 300 ̃kilomètre*
avec une, machine do il tour suf-
fit de la consommation prévue Eux seuls
peuvent <|onner la répond
fabriquer des moteurs spéciaux d'ici
juillet, je ne crois pas la cWe possible- il
faudrait donc s'accommodep-de ceux es-
tant quant à retarder le concours, il n'y
a certamemenl. pas intérêt à le faire. Àr
l opinion i-ublique, excitée par le vol à
N'elle, est cu ce moment »«*«**«•«*
crois qu-il serait préférable d'étudié un
ef^n par lies contrées agréables,
des- aérodromes ou des. terrains susccpfi-
bles défera utilisés comme terrain de =e
cours par exemple le circuit le Bouwet
CUàteaudun, Chartfe
Rambouillet, Versailles, le Bourget ou le
'^̃»\ïeJ0livg(it' Ponioise. Mantes Ham-
bouillet,; E ampee, Meiun, Meaux, le Bom-
gét. Pontoise. le Bourget: ou «'nrore 1»
trajet en étoile du BouWt à Pont o^ à
tomjo-uir-ct, à M^lun, à Coulommiers et il
LE TOUR DU MONDE EN^VION
Après Keith Smith, un second aviateur anglais,
Co^an, annonce son intention d'entrepren-
dre cette lormidable randonnée
̃Londres, {'janvier (dép. Petit Parisien.)
Le Petit signalait récemment
que le célèbre aviateur australien sir Keitli
bmith, dont le frère, sir Ross Smith, se tua
i année dernière en es;ayant l'aéroplane iL
bord duquel il avait l'intention d'effectuer
le tour du monde, avait résolu de tenter,
au début du printemps prochain, la réali-
sation de ce grand projet si tragiquement
interrompu..
ta autre aviateur britannique M Covan
veut également entreprendre cette aven lu-
randonnée, il pilotera un appareil
Havjland 9, de 210 HP, et auquel de«
liqueurs spécialement construits à cet effet
seront fixes pour les vols- au-de^ii; de la
M. Macken-iie Griewe, qui aceompamia.
('Il qualité de pacager, laviatcur anglais
i.iïT dans 'a fameuso traversée de
t Atlantique, accompagnera M. Covan. Il
compte se rendre d'abord à Bagdad; il pas-
sera ensuite par Calcutta. Shanghaï, le*
îles \ancouver et Terre-Neuve et traver-
sera probablement l'Atlantique- par les
Acores et Lisbonne.
Au Pré-Saint-Gervais, une femme
met le feu à la maisonnette
où donnait son ami
Elle prétend avoir voulu te suicider avec celui-ai.
mai* on se demande si elle n'a pas volontai-
rement tenté de le faire périr d'une mort
atroce
Passant, hier matin, vers l heure* ave-
nue de la République, aa Pré-Saint-tier-
vais. M. l'èvTe constata qu'un. commence-
trient d'incendié venait de se déclarer dans
nne baraque en planches; habitée par un
chauffeur d'automobile?. M. Marcel Vien-
aot, âgé de vingt-huit an. et
femme de service dan-; umTéro! de ia --s
Ville de Paris..
M. Fèvro courut jusqu'à la maisonnette
brisa les vitrer d'une fenêtre et aperçut
M., \iennot, étendu sans connaissance- 'au
^ng de la porte. Il appela il l'aide. On ar-
raCha le chauffeur, non san-- peine aux
Gammes; le malheureux. dontdéfat inspire
de vives quiétudes, füt transporté aussitôt
a 1 ̃hôpital Tenon. Peu. après, -Je feu, dont
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