Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1922-07-17
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 17 juillet 1922 17 juillet 1922
Description : 1922/07/17 (Numéro 16575). 1922/07/17 (Numéro 16575).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/09/2008
F 2
Le Petit Parisien.
sés, embrasse ses coureurs tandis que la
foule applaudit.
André Boillot, est aussi l'objet d'une
chaude ovation, il courait aujourd'hui pour
la première fclg depuis l'accident qui le
retint pendant de longs mois à l'hôpital,
accident survenu l'année dernière au
meeting automobiles de Spa.
Le classement
1. H. Ronger (Voisin), en 6 h. 35' 9" 2/5,
soit une moyenne de 107 kil. 700 à
l'heure
2. Duray (Voisin), en 6 h. 37' 31" 1/5
moyenne 107 kil. 50 à l'heure
3. Gaudermen (Voisin), en 6 h. 42' 57"
3/5, moyenne 105 kil. 590 à l'heure
4. A. Boillot"(Peugeot), en 6 h. 46' 41"
3/5
5. Piccioni (Voisin), en 6 h. 49' 58"
6. Artault (Peugeot), en 7 h. 21' 25" 3/5.
Cette troisième épreuve du meeting des
grands prix de l'A. C. F. aura obtenu le plus
oomplet succès ni accident, ni même inci-
dent de quelque gravité. De plus, elle aura
prouve que nos usines sont capables de
construire de remarquables voitures de
tourisme, car il est à noter que le déchet fut
beaucoup moins considérable que d'ans
l'épreuve d'hier, malgré que le plus grand
effort ait été demandé aux voitures. La Voi-
sin, notamment, s'est montrée ce que nous la
connaissions depuis longtemps, régulière,
robuste et rapide. N'est-ce pas ses servi-
ces, d'ailleurs, que le Petit Parisicn a fait
appel pour suivre régulièrement les
grandes épreuves sportives de la route
Pour des grands prix 1923
La commission sportive de l'Automobil-e
Club de France s'est réunie Strasbourg
dans l'après-midi, sous la présidence du
comte de Vogué.
En présence du succès extraordinaire
remporté cette année par les Grands Prix
qui viennent de se disputer, elle a décidé
qu'ils seraient organisés de nouveau l'an
prochain.
Le règlement du Grand Prix de vitesse
sera à peu de chose près le même que ce-
lui, de cette année quant à cedui du Grand
Prix de tourisme, il subirait quelques mo-
difications, peu importantes cependant, qui
ont été indiquées par l'expérience qui
vient d'être faite. C. Desmonceaux.
LES FÊTES SPORTIVES DU RHIN
La traversée de $trasbourg d la nage
est gagnée par le Strasbourgeois Lanoix
De retour du circuit, après avoir
assisté la course des bolides, les Stras-
bourgeoiis sont devenus les spectateurs
d'une manifestation moins bruyante, et
placidement, en rangées profondes le long
des rives de l'IH, ils ont pris place sur le
parcours gue doivent suivre les concur-
rents de la traversée de Strasbourg à la
nage.
L'épreuve nautique de la grande semaine
strasbourgeoise. manifestation brillante
due à l'organisation de notre confrère le
Journal, remporte un énorme succès au-
près des Alsaciens, si amateurs de nata-
tion sportive. Des milliers de spectateurs
sont massés sur les quelques kilomètres
du parcours 3 kil. 500 des vieux
Lanoix
mouli.ns de Finkviller, lieu du départ, aux
fortifications près du jardin de l'Orange-
rie, où se fait l'arrivée.
Les concurrents et concurrentes, car il
y a de gracieuses nageuses, sont nom-
breux également. Ils ont été répartis en
plusieurs catégories qui partent séparées
par de légers intervalles. Nombreux sont
aussi les champions renommés qui ont
fait le déplacement.. C'est un gros succès
sportif qu'enregistrent cet après-midi, à
Strasbourg, le Journal, la Société de nja.-
tation de Strasbourg -et la Fédération
française de natation et de sauvetage,
dont le président, M. Jean de Castellane,
conseiller municipal de Paris, est présent
dans la tribune d'honneur, aux côtés de
M. Alapetite, haut commissaire général
d' Alsace-Lorraine, qui préside, entouré do
NI 33.-Feuilleton du Petit Parisien du 17-7-1922
Les Hommes Nouveaux
GRAND ROMAN INÉDIT
PAR
CLAUDE FARRËRE
TROISIÈME PARTIE
(SUITE)
Chaesagnes non ? c'est vrai ? Vous
avez rencontré Ohassagnes, ce bon cama-
rade d'autrefois ? Au fait, j'aurais dû m'en
douter 1 Amôdée m'avait dit que Chassa-
gnes était au Maroc, et, même, que le caïd
des Saada se l'était attaché.
Lanie, brusquement, baissa les yeux,
baissa la tête: inutile de rien épier, elle
ne découvrirait rien sa Chérie-Chérie sa-
vait tout d'avance et n'ignorait pas la pré-
sence à Marrakech de ce Chassagnes, de
cet homme inquiétant. Un éclair de ja-
lousie confuse, mais lucide, perça soudain
Lanie, qui se souvint exactement, cruei-
sement J'avant-veille au soir, quand les
autos entraient en ville, on avait dépassé,
piacedu Néant, une grandiose, une éblouis-
sante caravane. la caravane saada, on
avait dit. En tête caracolaient des cava-
liers cciuleuc de neige. et, parmi ceux-là,
un dolman rouge. un dolman de spahi.
Lanie avait vu. et Christiane avait dû
:voir.
̃tanie s'enfonça tiane, elle, souriait et questionnait
« Ainsi donc, Chassagnes, réellement ?
quelle rencontre 1. n avait été gentil
Naturellement 1. Et il avait dit quoi ?. »
Mulette et farouche, Lanie détesta sa Ché-
Traducilon et reproduction interdites pour tous
pays. Copyright by Claude Fsrrère Î2B.
toutes les notabilités civiles et militaires
de Strasbourg.
nageuses et nageurs étaient enga-
gés les concurrents prennent le départ à
partir de 15 h, 30 et s'en vont dans le
courant de l'Ill, d'une allure aisée en mê-
me temps que puissante.
Les arrivées sont enregistrées dans
l'ordre suivant
Lanoix (S.N.Strasbourg), en 1 h. 27';
2. Duvanel (L. Paris) o. Barrière (C. N. S
Paris); 4. G. Ylen (S. ISV Strasbourg); 5.
Mlle G. Gardelle (M. Paris); 6. Fischer
(S. N. Strasbourg); 7. Mlle Oberlé (S. R.
Colmar); 8. Busser (S. R. Colmar); 9. Ro-
binchon (C. N. Paris); 10. Schuller (S. R.
Colmar), etc.
Le championnat d'Alsace ei do Lorraine,
de grand fond, qui se disputait en même
temps et qui constitue l'éliminatoire ré-
régionale en vue de la traversée de Paris il.
la nage (championnat de France de grand
fond), qu'organisera le 2U août prochain,
la F, F. N. S., sous le patronage du Petit
Porisien et du Miroir des Sports, est éga-
lement gagné par Lanie. Le classement
par équipes revient à la Société de Nata-
tion de Strasbourg.
A l'issue de l'épreuve, M. Alapetite et
M. G. de Castellane complimentèrent vi-
vement Lanoix et Mlle Juliette Gardelle,
première de la catégorie féminine.
ON COMMEMORE A DORMANS
les deux batailles de la Marne
Dormans, 16 juillet (dép. Petit Parisien.)
Un nom, une date. Et cela suffit pour
faire revivre en nos cœurs l'impérissable
souvenir des journées do- résurrection de
les journées à jamais glorieuses de
1918. Pour combler notre joie, le vain-
queur de la grande guerre, celui qui, d'ici
môme, fit partir l'offensive qui devait
libérer le territoire, le maréchal Foch
est là.
Une foule immense est accourue bra-
vant les difficultés de la route et les me-
naces du temps.
Plus de trente sociétés sont représen-
tées à cette fête commémorative oü l'on
procède à l'inauguration de la crypte de
la chapelle de la Reconnaissance, desti-
née à perpétuer dans les siècles à venir.
le salut de la France.
Nombreuses sont les personnalités pré-
sentes. Notons, autour du maréchal Foch,
le cardinal Luçon, archevêque de Reims;
les généraux Mangin, Maistre, Nayrol de
Bourgon, de Chàteauredon, Féraud, Cher-
ftls; les intendants généraux Deverre et
Deleuze les évêques Gaillard, Laveille,
de Guebriant, Tissier, Camus et Neveux;
la duchesse douairière d"Uzès le duc
d'Bstissac MM. Joseph Denais le comte
Chandon-Moët Fernand Laudet, de l'Ins-
• titut If maire de Dormans, Homolle, et,
auprès d'eux, des milliers d'assistants.
La matinée est remplie par les défilés
et la célébration de la messe.
La messe fut suivie d'une vibrante allo-
cution de l'abbé Dhellier, de Ponchevillo,
retraçant les heures qui 'précédèrent les
deux batailles de la Marne qui apportèrent
la liberté au monde.
:'Un déjeuner réunissant toutes les per-
sonnalités présentes avait été servi au châ-
teau des toasts* furent portés au vain-
queur de la Marne par Mgr Tissier, évéque
de Chalons, Mgr de Guebriant et le cardinal
Luçon, archevêque de Reims.
Le marédrail Foch y répondit en levant
son verre à la gloire de tous ceux qui lut-
tèrent contre l'envahisseur.
La pluie, qui .pendant le déjeuner n'avait
pas cessé de tomber à torrents, s'arrêta
vers 2 heures, et ce fut sous un brillant
soleil qu'eut lieu l'inauguration de la
crypte de la chapelle du Souvenir.
L'éloquent discours de M. Fwnand Lau-
det, de l'Institut, émut jusqu'aux larmes
les assistants.
Le maréchal Foch prononça un bref,
mais vibrant discours..
Il est certain, dit-il, que le monumeut du
Souvenir des deux victoires libératrices, sera
toujours un lieu de pèlerinage pour tous ceux
qui portent un nom français,
Ces paroles furent très acclamées. Elles
furent le magnifique point final d'une
journée qui certainement se renouvellera
chaque année pour rappeler aux généra-
tions futures la gloire des défenseurs do
la Marne.
L'ATTENTAT CONTRE M. MILLERAND
Sur mandat de M. Jousselin, juge d'ins,-
truction, M. Guillaume, commissaire à la
police judiciaire, et son secrétaire, M. Pi-
neau, se sont rendus, hier matin, 50, rue
des Panoyaux, où habitait Bouvet. Ils y
ont perquisitionné dans la chambre 13,
occupée par Germaine Linthault, fille de
salle, âgée de 27 ans, l'amie de Gustave
Bouvet.' On se souvient que celle-ci fut
un instant soupçonnée d'avoir lancé, lo
21 novembre 1921, pendant, un meeting
communiste tenu à la salle Wagram, une
grenade qui blessa plusieurs personnes.!
On a saisi chez Germaine Linthault un
certain nombre de papiers, sans impor-
tance à première vue, mais qui vont être
néanmoins examinés.
Une cassette de bijoux disparaît
Caen, 16 juillet {dép. Havas.)
M. d'Humières, en villégiature dans la région,
était descendu en gare de Trouville et avait
laissé, sur la banquette de son compartiment,
une cassette contenant 45.000 francs de bijoux.
Un inconnu s'en est emparé. Toutes les recher-
ches faites pour la retrouver ont été vaines.-
rie-Chérie, puis l'admira. puis l'adora
qu'elle était belle et fière 1 et maîtresse
de soi-même I Car Lanie, d'instinct, de-
vinait tout ce Chassagnes, jadis, avait
certainement été, pour Christiane, plus et
mieux qu'une simple amitié. mais c'était
le passé, et Christiane, maintenant rema-
riée, changée. Christiane, l'amie si tendre
de son Tout-Petit, de sa Lanie, savait ma-
gnifiquement tout oublier et dompter
chair, nerfs, sang, cœur. C'était beau
d'être une Christiane 1. et cela valait
qu'on sacrifiât tout, et qu'on accomplit
tout, pour se haussier jusqu'à elle jus-
qu'à cette perfection 1. Lanie, toute pâle,
dents serrées, paupières crispées, n'écou-
tait même plus Jean, ce bavard
Il est resté pareil, tu sais, Chassa-
gnes malgré ses quatre galons, malgré sa
croix d'officier. car il a fait des choses
énormes dans le Sud 1. Eh bien il n'a
pas seulement l'air de s'en douter, et c'est
le même bon garçon, si peu poseur Il a
été gentil comime tout, pour noua deux
Lanie 1. Les Tombeaux aadians, tu pen-
ses s'il les connaît f II a bien voulu nous
les montrer, du premier au dernier 1 Ah 1
ça été une visite dont je me souvien-
drai
A bout d'admiration, il s'était arrêté.
Christiane, maintenant, riait. Et Lanie,
elle-même, se détendait, dans la contagion
de cette gaité charmante, éparse autour
d'elle, quand, brutalement, une porte s'ou-
vrit, comme si on l'eût enfoncée Et Bour-
ron surgit, très rouge, et qui mordait sa
lèvre.
Il parla. C'est-à-dire qu'il cria. On dut
l'entendre de loin
Christiano 1 tu e3 Ta ?
Elle était là. C'était visible. Elle répondit
tout de mêmc, tout paisihlement
Mais oui
Puis elle ajouta, d'instinct
Pourquoi ? qu'avez-vous donc T
Et lui ne répondit pas, d'abord.
Chez les socialises français VÙ.f.l.U.j
Un grand 6auquet réunit MM. Tom Shaw, Walihsad,
Vanderveide, Wauters et les chefs du parti français
Le parti socialiste (S. F. 1. 0.) avait or-
ganisé, au cours de cette première quin-
zaine de juillet, une série de réunions en
provinee, auxquelles prirent part les
principaux leaders du parti MM. Léon
Blum, Padl-Boncour, Marcel Sembat, Vin-
cent-Auriol, etc., qu'accompagnaient MM.
Tom Shaw, député travailliste anglais,
Henderson, ancien ministre anglais, Van-
dervelde et Wauters, anciens ministres
belges, également députés socialistes.
Ces orateurs parlèrent à Rennes, à
Brest, à Bordeaux, à Toulouse, à Béziers,
à Marseille, à Toulon. à lice, à Lyon, etc.
Le parti leur offrit hier un banquet au
restaurant populaire, avenue Philippe-
.Auguste, où de nombreux discours furent
prononcés.
M. Marcel Sembat ouvrit la séri'e, en
présentant les orateurs et en racontant la
tournée qu'ils venaient de faire. Partout
ils furent accueillis par des foules sympa-
thiques.
M. Tom Shaw, le premier des orateurs
étrangers, parle en français, un français
à l'accent anglais fortement prononcé, mais
,correct et très compréhensible. Il excuse
Honderson, qui n'a pu rester à Paris, et
dit l'impression qu'il rapportera en Angle-
terre de son voyage à travers nos provin-
ces de l'Ouest et du Midi. La France,
contrairement à ce que disent certains
journaux anglais, est une nation pacifique.
Partout où il est passé, il a dit que les
ouvriers anglais sont résolues à défendre le
maintien, de la paix. La paix I plus de
guerre Des acclamations enthousiastes
saluèrent partout ces afflrmations pacifi-
ques. Il ira le redire en Angleterre, afflr-
mer que la France n'est pas une nation
chauvine. « Nous ne nous connaissons pas
'assez, dit-il. Aussi, je me félicite d'être
venu. Il faut que vos orateurs viennent
chez nous aussi,, et qu'un rapprochement
cordial s'opère entre nos deux peuples, sé-
parés par quelques kilomètres de mer. seu-
lement, mais si profondément distincts.
Nous sommes tous des braves gens. Il faut
que les deux proMtariats se comprennent
et travaillent à l'oeuvre commune de la ci-
vilisation et de la paix. Nous ne voulons
plus de,guerre!
M. Wauters, député belge, lui succède. Il
dit sa surprise d'avoir constaté que, dans
des régions aussi peu prolétarisées que la
Bretagne, à Rennes, au Mans, il avait par-
tout trouvé des socialistes de sentiment et
de doctrine qui comprennent que le parti
socialiste est celui de la paix, de l'avenir,
et que c'est autour de lui qu'i'13 doivent
grouper leurs efforts. Il a vu beaucoup
d'universitaires qui apportent au socia-
ïjsme l'appui de leur cerveau, et c'est ce
qui explique les progrès de sa doctrine
dans ces milieux.
M. Wallhead, président de l'Independent
Labour Party, prend ensuite la parole en
anglais quand il a fini, M. Longuet le tra-
duit. Lui aussi exalte à la fois la paix et la
démocratie. Il annonce qu'en' partant de
Paris, Tom Shaw, Vandervelde, Wauters,
Longuet, Brackc et lui, preridront le train
pour Francfort, où ils. sont appelés par la
Fédération syndicale d'Amsterdam, pour
étudier, avec l'Internationale rie Vienne,
le moyen,de venir en aide à la République
allemande. Car il faut défendre ia Répu-
blique allemande. Ses ennemis sont les nô-
tres, les pangermanistes, les fauteurs de
guerre et de revanche. M, Wallhead veut
la revision du trafté de Versailles, afin
qu'on réduise la dette allemande aux répa-
rations des dommages causés en France et
en Belgique.
Vaoervrrlde, qui lui succède, salue la
grande amitié qui unit, désormais la France
à la Belgique et à l'Angleterre. Lui aussi
estime que les peuples sont solidaires! qu'il
faut défendre la République allemande con-
tre les revenants ensanglantés de la mouar-
chie impériale, aider partout les efforts de
la démocratie, ceux de la démocratie russe
comme les autres; car, en aidant les démo-
crates russes contre ceux qui les oppri-
ment, nous aidons la Révolution russe elle-
même.
M. Vandervelde répond, en passant, à
!'épithète de « ministre de roi a qui lui
est accolée par les communistes. C'est, un
reproche « imbécile ». En Angleterre et
en Belgique, pays de démocratie, le roi
n'est qu'un symbole. « La preuve, c'est que
mes amis et moi, à la Chambre, nou-
n'avons jamais renié, .quand nous étions
ministres, notre foi républicaine ni notre
foi socialiste. »
Au sujet des difficultés de l'heure pré-
sente qui menacent la paix, le dépulé belge
préconise le programme arrêté par l'Inter-
nationale, il y a huit mois. On traita aiors
ce programme de trahison, mais la force
des choses contraint les gouvernants d'y
venir emprunt international, réduction
de la dette allemande à la réparation de,
ravages qu'elle a commis et compensation
des dettes interalliées. Il rappelle que
d'autres pays ont profité de la guerre. « Et
les pays créanciers, qui ont établi la supré-
matie de leur flotte sur les ruines de celle
de l'Allemagne, qui ont retiré de la guerre
le monopole de l'encaisse métalliqve or,
'viendraient nous dire, comme Shylock
Vous avez souffert, !payé, pendant la
guerre, vous continuerez à souffrir et à
payer pendant la paix C'est impossible. »
M. Vandervelde fut très applaudi, et la
séance prit fin après un discours de re-
merciement prononcé par M. Paul Faure,
secrétaire général du parti.
Il s'était arrêté. Il semblait réfléchir. Il
était entré tel quel, son auto à' peine quit-
tée. Il avait encore son chapeau sur la tête,
et son cache-poussière de toile bise sur îjs
épaules. Il s'en avisa fort tard, et se décou-
vrit enfin, comme à regret. Maintenant,
debout toujours, il regardait tout le monde,
Christiane, et Lanie, et Jean, et con-
tinuait de ne rien dire, et restait indécis.
Ce fut Jean qui rompit le silence. Cor-
rect, il avait salué déjà son beau-frère. Il
vint à lui, la main tendue
Bonsoir, monsicur 1
Bonsoir 1 fit Bourron.
Sa voix ressemblait à la voix d'un
homme ivre. Il n'avait pourtant rien bu,
et cela se voyait bien.
Une gêne naquit, crût, empira. Jean, au
hasard, essaya de aauscr
Monsieur, dit-il, savez-vous ? Lanie
et moi, nous racontions.justement à Chris-
tiane notre journée. Nous nous sommes
promenés magnifiquement.
Ah
Jean poursuivait
Et figurez-vous que nous avons failli
ne pouvoir pas visiter les Tombeaux Saa-
diens. Heureusement, juste à point, nous
avons rencontré un ancien ami, je veux
dire un ancien ami à Christiane et à moi,
mais que vous no connaissez peut-être
même pas, vous le commandant de Chas-
sagnes.
Hein ? cria Bourron, bondissant.
Il retomba assis. Et il répéta d'abord,
violemment
Chassagnes? le commandant Chassa-
nnes ? Vnus avez bien dit le commandant
Chassagnes ?
Le commandant de Chassagnes, recti-
fia Jean, tout surpris, et qui ne trouva pas
un mot de plus.
Bourron, toujours assis, regardait main-
tenant h ses pieds et parlait pour lui seul,
entre ses dents
Imbécile brute idiot je le savais,
"JVOS ÉCHOS
PEINTS PAR EUX-MÊMES
LA GARÇONNE
Quel sens attribuez-
vous à ce mot nou-
veau, la garçonne ?
me demande le Petit
Parisien. Observateur
attentif de la de et
des mœurs, qu'avez-
vous essayé de pein-
dre dans votre ro-
man? Ceci l'évo-
lution des idées et
des faits, depuis
quinze ans, dans nom-
bre d'existences f émi-
nines.
W. Victor urgattltt. Je ne me flatte pas
d avoir créé un mot.
Les mots naissent, tout faits, des temps qu'ils
reflètent. Je ne me flatte pas non plus d'être
parvenu à camper un type. La femme,
ondoyante et diverse, échappe de plus en
plus, l'homme aussi, d'ailleurs! aux
généralisations.
C'est cette liberté, vers laquelle la jeune
fille s'efforçait déjà, bien avant 1914, c'est
cette licence que trop de f emmes ont étalée
pendant la uerre, et depuis, dont j'ai voulu
montrer l'effet, cn en soulignant les cgusjs..
Révolte naturelle aux jeunes générations
contre l'ordre des choses établi, et que l'épo-
que a singulièrement facilitée. La femme
s'est mise à travailler, courageusement, du-
rant les Années Terribles. Abandonnée à
,le-même, soustraite au contrôle familial
comme à la tutelle maritale, elle a goûté aux
Joies de la liberté et, aussi, à la licence des
plaisirs. La voilà toute portée à se croire
non seulement l'équivalente, mais l'égale de
l'homme.
Comme lui, elle entend mener désormais,
sa vie de garçon, elle refuse de s'étioler dans
un célibat stérile. Le mariage D'abord est-
elle si sûre de se marier ? Et puis, l'amour
c'est une chose, ci le mariage une autre. On
les trouve rarement réunies, et, le plus sou-
vent, pas longtemps.
Pourquoi ? Parce que, le conjungo,
l'homme, généralement, y vient tard et fati-
gué. La femme, au contraire, y arrive
ardente, avec ses réserves d'illusions. D'où
le déséquilibre actuel. Si bien que certain
nombre de jeunes filles et de jeunes fem-
mes, de garçonnes, affichent de Plus
en plus leurs veiléités d'indépendance.
Leur objecte-t-on « Diable Et la fleur
d'oranger f » Elles répondent « On
épouse bien des veuves et des divorcées. »
« Diable Diable leur objecte-t-on
encore, et les enfants Gare t » Elles ré-
pondent « Que de belles madames, bien
mariées, vont à l'école de Malthus Pour-
quoi ne ferions-nous pas comme elles
D'ailleurs, les enfants, le beau malheur
quand on en ferait davantage Ne faut-il
pas souhaiter, au contraire, puisque la nata-
lité baisse, qu'on en fasse le plus possible
Encore un préjugé à combattre, ces catégo-
ries de légitimes, de naturels, d'adultérins.
Tous les enfants sont naturels, on devraient
l'être. L'Elat en a-t-il besoin, oui ou non!» »
Voilà ce que disent, de plus en plus, jeunes
filles et jeunes, femmes d'aujourd'hui. Ma
garçonne les imite, bien malgré elle car
elle eût préféré, comme toutes ses sœurs,
une vie droite et facile, au bras d'un jeune
et bail mari. Mais, cela, c'est le rêve. Et
l'on vit avec la réalité. Ce qui n'empêche pas
d'essayer, chemin faisant, de rendre celle-ci
plus belle et meilleure.
Adaptation difficile, et qui est tout le
secret du progrès. La garçonne y travaille,
à sa façon. Victor Margueritte.
A propos du « pont ».
Le « pont» est utile, agréable, nécessaire.
Nul ne s'est élevé contre son institution, au
contraire. Parlement et gouvernement ont
estimé, avec raison, que lorsqu'une fête légale
tomberait un ^vendredi ou un mardi c'est
le cas, cette année, pour la Fête nationale et le
15 août,- le samedi ou le lundi serait férié.
Les travailleurs viennent de bénéficier de trois
jours de eongé consécutifs. C'est le repos
Il groupé ». Parfait.
Mais cela ne veut pas dire que la vie doit
s'arrêter complètement et que, pendant trois
jours, certaines branches de l'administration
doivent « fermer boutique ». Si cet état de
choses devait se perpétuer, la mesure prise
irait à l'encontre du but poursuivi.
Les sinistrés des régions dévastées n'ont pu,
pendant cette période de trois jours, toucher
leur dû. D'autre part, les banques étant
fermées, aucun retrait d'argent n'a été pos-
sible, Il peut se produire tel ou tel accldent
dans une famille, qui nécessite une dépense
immédiate. Si l'accident se produit le 14 juillet,
il, faut attendre quarante-huit heures. C'est
trop! Voila deux exemples, il y en a d'autres. No
pourrait-on pas organiser dans certaines admi-
nistrations dont l'arrêt comp!et ne se con-
Goit Pas une permanence par roulement
La question est à étudier.
La bonne surprise.
Ce fut cella que connut un brave Belge qui,
jeudi de la semaine dernière, se présenta au
et je n'y ai pas pensé! Elle me l'avait dit
elle-même, à la, terrasse d'Excelsior, le
jour où cette paire de coquins, Mingasse
et Dardignon, m'ont attiré dans cette igno-
ble affaire I. Bon Dieu de bon Dieu
Elle me l'avait parfaitement dit qu'elle le
connaissait! Et moi.
Il fut debout soudain, galvanisé. Et il
oublia Jean, et Lanie, et tout. Il ne vit plus
que Christiane. Et il se jeta vers elle,
comme un noyé vers une perche
Ma jolie l il l'avait déjà saisie des
deux mains aux deux épaules ma.jo-
lie tu vas me sauver, nom de Dieu 1 Ah 1
je le savais bien, au fond, qu'avec toi.
rien n'est jamais perdu. Ah ils vont
voir, les autres.
Il s'interrompit net elle avait arrondi
les yeux elle s'inquiétait et il ne fal-
lait, pas. Bien vite,, redevenu adroit, il
éclata do son plus large rire. Ses yeux
étîncélaient, élargis la mesure de l'es-
poir énorme qui, dans l'instant, l'avait
ressaisi, et qui le dilatait de joie
Ce n'est pas que nous ayons rien ris-
qué, mei ni toi. ma jolie 1 sois calme 1
Mais excuse-moi il s'agit de mes oli-
viers, coquin de sort 1 Tu sais ce que
c'est, hé ? Alors, tu peux penser. D'abord
et d'une, souviens-toi je te l'avais dit
que toute l'affaire, une affaire en or
dépend de ce commandant, de cet
homme que tu connais, de ce Chassagnes.
pardon parlons bien de ce de Chassa-
gnes, pour dire comme il faut dire.
Il fallait justement dire le contraire.
La particule est épineuse* aux hommes
trop nouveaux. Et Jean retint mal son
sourire. Mais Christiane. aMo, ne souriait
pas, et semblait n'en pas avoir envie, Na-
guère. à la terrasse d'Excelsior. Pourron
lui parlant du en, pour la première fois,
elle avait tour à tour, et tont fait hors
de propos, blêmi d'abord, rougi ensuite,
assez discrètement, néanmoins, pour
que la seule Lanie, toujours aux aguets,
1 bureau de IL Thys, a la caisse communale
d'Anvers.
Ce digne homme possédait depuis longtemps
quelques obligations de la ville, mais jamais il
n'avait prêté attention aux tirages, étant con-
vaincu que la chance ne le favoriserait pas. •
Un vieux journal lui étant tombé sous la
main, il vlt, cependant, qu'un de ses numéros.
était sorti, ce qui, pensait-il, lui vaudrait une
prime d'une centaine de francs.
Cela ne valait pas la peine de négliger ses
occupations. En conséquence, notre homme ne
se hâta point d'aller toucher son argent. Mais
enfin, jeudi dernier, ayant manqué un rendez-
vous, et ne sachant à quoi employer son temps,
Il passa a la mairie..
La, examen du titre fait, il apprit, en suant
de tout son corps, qu'il avait gagné 200.000
francs.
Ça, pour une fols, sais-tu 1
L'odeur des maladies.
L'auscultation est en déroute. Les autres
moyens d'établir le diagnostic des maladies
vont compter parmi les vieilles lunes. Un cer.
tain médecin, américain mais d'origine irlan-
daise, se contente de sentir ses clients.
Il parait quo ce docteur possède un odorat
d'une subtilité invraisemblable, ce qui est peut-
être le mot. En flairant les gens, il devine du
premier coup do quoi ils souffrent et les
traite en conséquence. Seulement, il prend
cher, en raison de l'originalité du procédé, et,
parce qu'il prend cher,, son salon est toujours
plein.
En somme, c'est un homme qui possède une
fortune dans le nez. Mais, quand il a un rhume
de cerveau, ou lorsqu'il est enchifrené, il
risque de commettre de graves erreurs. Il est
vrai que c'est le malade qui en est victime, ce
qui rentre dans la logique des choses.
La mauvaise allumette.
Jamais trois cigarettes à la même allu-
mette s'écrie le troisième fumeur, qui souffle
immédiatement sur la flamme que vous lui
approchez du nez.
Il ne tient pas, en effet, à mourir dans
l'année.
Cette pra.tique superstitieuse est maintenant
bien établie dans l'esprit du public. Mais en
connaît-on l'origine ?
Lors de la guerre, que les Espagnols soutin-
rent en 1911-1912 contre les Marocains, et qui
fut principalement une guerre d'embuscade,
les officiers espagnols, qui sont de grands
fumeurs, grillaient cigarettes sur cigarettes,
pour tromper leur ennui dans les tranchées. II
leur arrivait parfois d'en allumer plusieurs il.
la même allumette. Or, ils avaient fini par
faire cette remarque. Au premier nuage de
fumée qui s'échappait, le Marocain, qui guet-
tait en face dans sa tranchée, ouvrait l'œil
au deuxième nuage, 11 repérait l'endroit au
troisième, 11 tirait. Et, souvent, le tumeur tom-
bait avec une balle au front. Ce troisième
fumeur, rendu prudent, prit donc l'habitude
de souffler sur l'allumette. Cela tourna vite à
la superstition.
La guerre terminée, on continua de faire
ainsi.
Et cette pratique se propagea en France
d'autant plus facilement que, depuis l'an 1700,
il n'y a plus, comme on sait, de Pyrénéea
Aujourd'hui
Conseil national des P. T. T., 9 heures, café du Globe.
Soirée de gala de l'Union nationale des combattants
(sections îles 17' et i8" arrondissements), à
20 h. 30, Gaumont-Pal3ce.
Courses à 2 heures, .à Saint-Cloud.
Lord Cnrzon, ministre dee Affaires «Hrangè-
rcs de Grande-Bretagne, venant de Londres,
est arrivé à Paris liiei', à 18 la. 50, par le rapide
dc Calais. Il «se rendra mardi à Orléans, où il
séjournera une quinzaine,
La Parfumerie OIUZA-L. LEGRAND, 9, boule-
yard de la Madeleine. Paris, vient de faire mettre
en vente, au prix imposé de francs, un nou-
vel extrait, DEJA LE PRINTEMPS qui atteint
en suavité une perfection jusqu'alors inconnue.
UNE LONGUE RESISTANCE. à l'usage est.ce
qui caractérise' avant tout la lingerie des
« I00.000-CHEMI3ES ». Votre intérêt est du
vous y adresser 69. rue Laîayeltf: et succur-
sales Paris et à Bordeaux seulement. Se
métier des imitateurs et éviter la confusion.
Ce n'est pas sans raison que les Eaux Perles
de Vais » somt si appréciées. Gazeuses. fort
agréables, les médecins les recommandent aux
malades souffrant de l'estomac on 1In foie, et
même aux bien portants. Toutes pharmacies.
LE MONUMENT A GALLIENI
Le gouvernement de Flndo-Ohine vient
d'informer la ligue maritime et, coloniale
française que la souscription ouverte dans
la coionie pour l'érection, Paris d'une
statue au maréchal Gallieni, son glorieux
défenseur, avait produit la somme de
105.101. fr. 50.
Hommage d'officiers américains
au Soldat inconnu
Le général qui préside le Comilé des
monuments cemmémoratifs aux morts de l'ar-
niée américaine tombés sur le sol français, est
allé, ces jours derniers, accompagné du co-
lonel Bentley-Mott. attaché militaire à l'ambas-
sade des Etats-Unis, et d'un groupe d'officiers
américains, déposer une superbe palme sur la
tombe du Soldat inconnu.
Le générat a prononcé une brève et émou-
vante allocution, à laquelle un officier du mi-
nistère de la Guerre a répondu en exprimant
la gratitude de l'armée française pour ce nou-
vel homniag-e.
comme sont les jeunes fllles, s'en pût aper-
cevoir, et s'en fût préoccupée. Mais, cette
fois-ci, Lanie ne vit rien de pareil. li;le
regardait pourtant, Dieu le sait.
Souviens-toi, Saintes Femmes sou-
viens-toi un peu
Bourron insistait, et son jargon cévenol
lui remontait aux lèvres, comme chaque
fois qu'il était ému vivement Tu m'as
dit que tu le connaissais, ce de Chassa-
gnes ? et voilà notre brave Jean qui t'ap-
pelle un ancien ami?. Alor=écoute, ce n'est pas des balivernes j'ai
besoin de cet homme-là, et pa^ plus tari!
que ce tantôt, j'ai gaffé avec lui, je te .e
dis.
Une idée le traversa. Il se retourna vers
Jean, si brusquement que Jean recula. Et
il le questionna, si tôt, si net, que plus rien
n'était ridicule en l'affaire nila question,
ni le questionneur.
-Jean, jeune hamme 1 vous l'avez donc
trouvé aux Tombeaux Saad'i-ens, votre an-
cien ami. ce monsieur ?.
M. de Chassagnes ?.. Qui.
Quelle heure était-il ?
Jean, polytechnicien, mathématicien,
consulla sa montre. Bourron, déjà, tenait
en main la sienne. Jean calcula
Heu. il est huit heures moins vingt-
cinq. Il peut y avoir trois quarts d'heure,
une heure. Sept heures moins vingt. six
heures quarante. Et le temps ,de la
visite. Il pouvait bien être cinq heures.
cinq heures et demie, quand nous l'avons
rencontré, Lanie et moi.
Il n'avait pas achevé que Bourron, déjà,
dansait une danse sauvage:
Et aïe donc Ravadja, la moukère I
Cinq heures, cinq heures et demie je
l'avais quitté qu'il n'était pas même trois
heures Et vous. Hé 1 par exemple
vous !ui avez bien dit qui vous êtee ? et
qui est Lanie 9
Repris d'une terreur, il interrogeait avec
angoisse. Jean, quasi froissé, se rebiffa
DERNIER JOUR DE FÊTE
Soleil et averses, un brin de lassitude
avec., en même temps, le désir de joitir du
dernier jour de vacances, Paris a clos. hier.
le cycle de ses réjouissances nationales.
Dans chaque quartier, les jeux et les
danses ont continué avec entrain. Faubourg
Saint-Denis, il y avait courses d'obstacles,
comme à Auteuil, mais la rivière des tri-
bunes était remplacée par une automobile
que M. Anoure. r&eordmm du saut, fran-
chit aux acclamations de la foute.
Toute la nuit, les gares dévcrsèrent de?
flots de Parisiens retour des champs, heu-
reux, malgré tout, de retrouver les lumiè-
res, le bruit, la foule, toute l'animation fié-
vreuse parmi laquelle ils passent leur vie
quotidienne, et qu'ils avaient fuie trois
jours avant.
Ce matin, au bureau, à l'atelier, les voya-
geurs raconteront aux sédentaires leurs
excursions et le nombre considérable de
,kilomètres qu'ils ont fait à travers la cam-
qui dira le chemin parcouru par ces
couples infatigables qui ont dansé, sans ar-
rêt, trois nuits durant ?
JS/£. "VeixisKelcsxs et Parla
M. Venizelos, ancien président du Con-
seil dos ministres de Grèce, est arrivé à
Paris hier matin à 6 heures, venant du.
Mont-Dore.
r VICTOR MARGUERITTE 1
La Garçonne
Immense succès
̃̃̃̃̃̃̃ FLAMMARION la
Il est un produits merveilleux
qui voit son succès s'affirmer, cbaque
jour, par la seule propagande que lai
font les ferventes admiratrices de
ses incontestables qualités pour les
soins de la peau. Sans bruit, mains
aussi sans arrêt, la CRÈME SINON
poursuit sa brillante carrière ef
son écrasaate supériorité
sair tous autres produits.
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LES CHEVEUX GRIS
M. Frank Harbaugh, qui est coiffeur depuis
plus de 40 ans, donne le remède suivant
N'importe qui peut faire une préparation
simple chez roi, peu de frais, qui rendra aux
cheveux grisonnants ou décolorés leur couleur
naturelle. Dans un flacon de 250 grammes, ver-
sez 30 grammes d'eau de Gologne, 7 grammes
de glycérine, le contenu d'une boîte de composé
Lexol et remplirez le flacon avec de l'eau. Ces
produits peuvent être achetés chez n'importe
quel pharmacien à un prix minime, mélangés
par soi-même et appliques sur les cheveux deux
fois par semaine jusqu'à ce que la nuance dêei-
ree soit obtenue. Ce moyen rajeunira de 20 ans
toute personne ayant des cheveux gris, Ce mé-
lange n'est pas une teinture, il ne colore pae
le cuir chevelu le plus délicat, il n'est pas gras
et reste indéfiniment. Il fait disparaître i«a
pellicules, rend les cheveux souples et brillants
et favorise leur pousse. »
Savon
BYRRfl
$ VIN TONIQUE ET RECON STITUANt|
Voyons, monsieur mais naturelle
ment je me suis présenté, représenté, plu-
tôt. et M. de Chassagnes m'a demandé de
la nommer'à Lanie. j'ai dit alors « Voici
mademoiselle Bourron,» Pour qui me pre-
nez-vous donc ?
Bourron l'empoigna à pleins bras il
dansait ,do plus belle.
Je te prends pour celui que tu es,
pardi pour un bougrement bon petit 1
Ah I Saintes Femmes Tout est mieux que
sauvé, de ce coup I Tu lui as donc dit
« Voilà mademoiselle Bourron », gros
commc le bras, et il n'a pas tiqué ?
Jean renonçait iL comprendre. Il répon-
dait donc, docilement, et répétant le mot
Il n'a pas tiqu-é-
C'est donc qu'il n'était pas fâché,
Saintes Femmes 1 Lanie, sonne I. Mal-
tre d'hôtel, du Champagne, hein et vité I
Nous boirons à cette veine-là, elle est
trop lielle
Et alors, soudain grave, quoiqne radieux
toujours, il prit son air lé plus fin, et se
retourna vers Christiane. Christiane, assise
au fond d'un rocking d'osier, n'avait pas
cillé, toute la scène durant. Les extrava-
gances triomphales de son mari ne lui
avaient même pas arraché un sourire.
Toi, ma jolie, commença Bourron,
un doigt levé.
Elle releva la tête, comme élonnée.
Toi, ma jolie, je compte sur loi. et
je ne compte que sur. toi, continuait
Bourron, insinuant. Ce de Chassagnes, c'est
ton ami, ton bon ami même, puisque, mal-
gré notre pique de tantôt, il n'a pas tiqué
sur le nom de Lanie. C'est vrai, tu ne sais
pas nous avons eu une pique, une petite,
lui et moi. Mais ne dis rien, que je t'expli-
que demain, pas plus tard, et demain de
bon matin, tu vas me prendre tes cliques
et tes claques, et zoai chez de Chassages.
Il y eut un craquement d'osier.
(A suivre.)
Le Petit Parisien.
sés, embrasse ses coureurs tandis que la
foule applaudit.
André Boillot, est aussi l'objet d'une
chaude ovation, il courait aujourd'hui pour
la première fclg depuis l'accident qui le
retint pendant de longs mois à l'hôpital,
accident survenu l'année dernière au
meeting automobiles de Spa.
Le classement
1. H. Ronger (Voisin), en 6 h. 35' 9" 2/5,
soit une moyenne de 107 kil. 700 à
l'heure
2. Duray (Voisin), en 6 h. 37' 31" 1/5
moyenne 107 kil. 50 à l'heure
3. Gaudermen (Voisin), en 6 h. 42' 57"
3/5, moyenne 105 kil. 590 à l'heure
4. A. Boillot"(Peugeot), en 6 h. 46' 41"
3/5
5. Piccioni (Voisin), en 6 h. 49' 58"
6. Artault (Peugeot), en 7 h. 21' 25" 3/5.
Cette troisième épreuve du meeting des
grands prix de l'A. C. F. aura obtenu le plus
oomplet succès ni accident, ni même inci-
dent de quelque gravité. De plus, elle aura
prouve que nos usines sont capables de
construire de remarquables voitures de
tourisme, car il est à noter que le déchet fut
beaucoup moins considérable que d'ans
l'épreuve d'hier, malgré que le plus grand
effort ait été demandé aux voitures. La Voi-
sin, notamment, s'est montrée ce que nous la
connaissions depuis longtemps, régulière,
robuste et rapide. N'est-ce pas ses servi-
ces, d'ailleurs, que le Petit Parisicn a fait
appel pour suivre régulièrement les
grandes épreuves sportives de la route
Pour des grands prix 1923
La commission sportive de l'Automobil-e
Club de France s'est réunie Strasbourg
dans l'après-midi, sous la présidence du
comte de Vogué.
En présence du succès extraordinaire
remporté cette année par les Grands Prix
qui viennent de se disputer, elle a décidé
qu'ils seraient organisés de nouveau l'an
prochain.
Le règlement du Grand Prix de vitesse
sera à peu de chose près le même que ce-
lui, de cette année quant à cedui du Grand
Prix de tourisme, il subirait quelques mo-
difications, peu importantes cependant, qui
ont été indiquées par l'expérience qui
vient d'être faite. C. Desmonceaux.
LES FÊTES SPORTIVES DU RHIN
La traversée de $trasbourg d la nage
est gagnée par le Strasbourgeois Lanoix
De retour du circuit, après avoir
assisté la course des bolides, les Stras-
bourgeoiis sont devenus les spectateurs
d'une manifestation moins bruyante, et
placidement, en rangées profondes le long
des rives de l'IH, ils ont pris place sur le
parcours gue doivent suivre les concur-
rents de la traversée de Strasbourg à la
nage.
L'épreuve nautique de la grande semaine
strasbourgeoise. manifestation brillante
due à l'organisation de notre confrère le
Journal, remporte un énorme succès au-
près des Alsaciens, si amateurs de nata-
tion sportive. Des milliers de spectateurs
sont massés sur les quelques kilomètres
du parcours 3 kil. 500 des vieux
Lanoix
mouli.ns de Finkviller, lieu du départ, aux
fortifications près du jardin de l'Orange-
rie, où se fait l'arrivée.
Les concurrents et concurrentes, car il
y a de gracieuses nageuses, sont nom-
breux également. Ils ont été répartis en
plusieurs catégories qui partent séparées
par de légers intervalles. Nombreux sont
aussi les champions renommés qui ont
fait le déplacement.. C'est un gros succès
sportif qu'enregistrent cet après-midi, à
Strasbourg, le Journal, la Société de nja.-
tation de Strasbourg -et la Fédération
française de natation et de sauvetage,
dont le président, M. Jean de Castellane,
conseiller municipal de Paris, est présent
dans la tribune d'honneur, aux côtés de
M. Alapetite, haut commissaire général
d' Alsace-Lorraine, qui préside, entouré do
NI 33.-Feuilleton du Petit Parisien du 17-7-1922
Les Hommes Nouveaux
GRAND ROMAN INÉDIT
PAR
CLAUDE FARRËRE
TROISIÈME PARTIE
(SUITE)
Chaesagnes non ? c'est vrai ? Vous
avez rencontré Ohassagnes, ce bon cama-
rade d'autrefois ? Au fait, j'aurais dû m'en
douter 1 Amôdée m'avait dit que Chassa-
gnes était au Maroc, et, même, que le caïd
des Saada se l'était attaché.
Lanie, brusquement, baissa les yeux,
baissa la tête: inutile de rien épier, elle
ne découvrirait rien sa Chérie-Chérie sa-
vait tout d'avance et n'ignorait pas la pré-
sence à Marrakech de ce Chassagnes, de
cet homme inquiétant. Un éclair de ja-
lousie confuse, mais lucide, perça soudain
Lanie, qui se souvint exactement, cruei-
sement J'avant-veille au soir, quand les
autos entraient en ville, on avait dépassé,
piacedu Néant, une grandiose, une éblouis-
sante caravane. la caravane saada, on
avait dit. En tête caracolaient des cava-
liers cciuleuc de neige. et, parmi ceux-là,
un dolman rouge. un dolman de spahi.
Lanie avait vu. et Christiane avait dû
:voir.
̃tanie s'enfonça
« Ainsi donc, Chassagnes, réellement ?
quelle rencontre 1. n avait été gentil
Naturellement 1. Et il avait dit quoi ?. »
Mulette et farouche, Lanie détesta sa Ché-
Traducilon et reproduction interdites pour tous
pays. Copyright by Claude Fsrrère Î2B.
toutes les notabilités civiles et militaires
de Strasbourg.
nageuses et nageurs étaient enga-
gés les concurrents prennent le départ à
partir de 15 h, 30 et s'en vont dans le
courant de l'Ill, d'une allure aisée en mê-
me temps que puissante.
Les arrivées sont enregistrées dans
l'ordre suivant
Lanoix (S.N.Strasbourg), en 1 h. 27';
2. Duvanel (L. Paris) o. Barrière (C. N. S
Paris); 4. G. Ylen (S. ISV Strasbourg); 5.
Mlle G. Gardelle (M. Paris); 6. Fischer
(S. N. Strasbourg); 7. Mlle Oberlé (S. R.
Colmar); 8. Busser (S. R. Colmar); 9. Ro-
binchon (C. N. Paris); 10. Schuller (S. R.
Colmar), etc.
Le championnat d'Alsace ei do Lorraine,
de grand fond, qui se disputait en même
temps et qui constitue l'éliminatoire ré-
régionale en vue de la traversée de Paris il.
la nage (championnat de France de grand
fond), qu'organisera le 2U août prochain,
la F, F. N. S., sous le patronage du Petit
Porisien et du Miroir des Sports, est éga-
lement gagné par Lanie. Le classement
par équipes revient à la Société de Nata-
tion de Strasbourg.
A l'issue de l'épreuve, M. Alapetite et
M. G. de Castellane complimentèrent vi-
vement Lanoix et Mlle Juliette Gardelle,
première de la catégorie féminine.
ON COMMEMORE A DORMANS
les deux batailles de la Marne
Dormans, 16 juillet (dép. Petit Parisien.)
Un nom, une date. Et cela suffit pour
faire revivre en nos cœurs l'impérissable
souvenir des journées do- résurrection de
les journées à jamais glorieuses de
1918. Pour combler notre joie, le vain-
queur de la grande guerre, celui qui, d'ici
môme, fit partir l'offensive qui devait
libérer le territoire, le maréchal Foch
est là.
Une foule immense est accourue bra-
vant les difficultés de la route et les me-
naces du temps.
Plus de trente sociétés sont représen-
tées à cette fête commémorative oü l'on
procède à l'inauguration de la crypte de
la chapelle de la Reconnaissance, desti-
née à perpétuer dans les siècles à venir.
le salut de la France.
Nombreuses sont les personnalités pré-
sentes. Notons, autour du maréchal Foch,
le cardinal Luçon, archevêque de Reims;
les généraux Mangin, Maistre, Nayrol de
Bourgon, de Chàteauredon, Féraud, Cher-
ftls; les intendants généraux Deverre et
Deleuze les évêques Gaillard, Laveille,
de Guebriant, Tissier, Camus et Neveux;
la duchesse douairière d"Uzès le duc
d'Bstissac MM. Joseph Denais le comte
Chandon-Moët Fernand Laudet, de l'Ins-
• titut If maire de Dormans, Homolle, et,
auprès d'eux, des milliers d'assistants.
La matinée est remplie par les défilés
et la célébration de la messe.
La messe fut suivie d'une vibrante allo-
cution de l'abbé Dhellier, de Ponchevillo,
retraçant les heures qui 'précédèrent les
deux batailles de la Marne qui apportèrent
la liberté au monde.
:'Un déjeuner réunissant toutes les per-
sonnalités présentes avait été servi au châ-
teau des toasts* furent portés au vain-
queur de la Marne par Mgr Tissier, évéque
de Chalons, Mgr de Guebriant et le cardinal
Luçon, archevêque de Reims.
Le marédrail Foch y répondit en levant
son verre à la gloire de tous ceux qui lut-
tèrent contre l'envahisseur.
La pluie, qui .pendant le déjeuner n'avait
pas cessé de tomber à torrents, s'arrêta
vers 2 heures, et ce fut sous un brillant
soleil qu'eut lieu l'inauguration de la
crypte de la chapelle du Souvenir.
L'éloquent discours de M. Fwnand Lau-
det, de l'Institut, émut jusqu'aux larmes
les assistants.
Le maréchal Foch prononça un bref,
mais vibrant discours..
Il est certain, dit-il, que le monumeut du
Souvenir des deux victoires libératrices, sera
toujours un lieu de pèlerinage pour tous ceux
qui portent un nom français,
Ces paroles furent très acclamées. Elles
furent le magnifique point final d'une
journée qui certainement se renouvellera
chaque année pour rappeler aux généra-
tions futures la gloire des défenseurs do
la Marne.
L'ATTENTAT CONTRE M. MILLERAND
Sur mandat de M. Jousselin, juge d'ins,-
truction, M. Guillaume, commissaire à la
police judiciaire, et son secrétaire, M. Pi-
neau, se sont rendus, hier matin, 50, rue
des Panoyaux, où habitait Bouvet. Ils y
ont perquisitionné dans la chambre 13,
occupée par Germaine Linthault, fille de
salle, âgée de 27 ans, l'amie de Gustave
Bouvet.' On se souvient que celle-ci fut
un instant soupçonnée d'avoir lancé, lo
21 novembre 1921, pendant, un meeting
communiste tenu à la salle Wagram, une
grenade qui blessa plusieurs personnes.!
On a saisi chez Germaine Linthault un
certain nombre de papiers, sans impor-
tance à première vue, mais qui vont être
néanmoins examinés.
Une cassette de bijoux disparaît
Caen, 16 juillet {dép. Havas.)
M. d'Humières, en villégiature dans la région,
était descendu en gare de Trouville et avait
laissé, sur la banquette de son compartiment,
une cassette contenant 45.000 francs de bijoux.
Un inconnu s'en est emparé. Toutes les recher-
ches faites pour la retrouver ont été vaines.-
rie-Chérie, puis l'admira. puis l'adora
qu'elle était belle et fière 1 et maîtresse
de soi-même I Car Lanie, d'instinct, de-
vinait tout ce Chassagnes, jadis, avait
certainement été, pour Christiane, plus et
mieux qu'une simple amitié. mais c'était
le passé, et Christiane, maintenant rema-
riée, changée. Christiane, l'amie si tendre
de son Tout-Petit, de sa Lanie, savait ma-
gnifiquement tout oublier et dompter
chair, nerfs, sang, cœur. C'était beau
d'être une Christiane 1. et cela valait
qu'on sacrifiât tout, et qu'on accomplit
tout, pour se haussier jusqu'à elle jus-
qu'à cette perfection 1. Lanie, toute pâle,
dents serrées, paupières crispées, n'écou-
tait même plus Jean, ce bavard
Il est resté pareil, tu sais, Chassa-
gnes malgré ses quatre galons, malgré sa
croix d'officier. car il a fait des choses
énormes dans le Sud 1. Eh bien il n'a
pas seulement l'air de s'en douter, et c'est
le même bon garçon, si peu poseur Il a
été gentil comime tout, pour noua deux
Lanie 1. Les Tombeaux aadians, tu pen-
ses s'il les connaît f II a bien voulu nous
les montrer, du premier au dernier 1 Ah 1
ça été une visite dont je me souvien-
drai
A bout d'admiration, il s'était arrêté.
Christiane, maintenant, riait. Et Lanie,
elle-même, se détendait, dans la contagion
de cette gaité charmante, éparse autour
d'elle, quand, brutalement, une porte s'ou-
vrit, comme si on l'eût enfoncée Et Bour-
ron surgit, très rouge, et qui mordait sa
lèvre.
Il parla. C'est-à-dire qu'il cria. On dut
l'entendre de loin
Christiano 1 tu e3 Ta ?
Elle était là. C'était visible. Elle répondit
tout de mêmc, tout paisihlement
Mais oui
Puis elle ajouta, d'instinct
Pourquoi ? qu'avez-vous donc T
Et lui ne répondit pas, d'abord.
Chez les socialises français VÙ.f.l.U.j
Un grand 6auquet réunit MM. Tom Shaw, Walihsad,
Vanderveide, Wauters et les chefs du parti français
Le parti socialiste (S. F. 1. 0.) avait or-
ganisé, au cours de cette première quin-
zaine de juillet, une série de réunions en
provinee, auxquelles prirent part les
principaux leaders du parti MM. Léon
Blum, Padl-Boncour, Marcel Sembat, Vin-
cent-Auriol, etc., qu'accompagnaient MM.
Tom Shaw, député travailliste anglais,
Henderson, ancien ministre anglais, Van-
dervelde et Wauters, anciens ministres
belges, également députés socialistes.
Ces orateurs parlèrent à Rennes, à
Brest, à Bordeaux, à Toulouse, à Béziers,
à Marseille, à Toulon. à lice, à Lyon, etc.
Le parti leur offrit hier un banquet au
restaurant populaire, avenue Philippe-
.Auguste, où de nombreux discours furent
prononcés.
M. Marcel Sembat ouvrit la séri'e, en
présentant les orateurs et en racontant la
tournée qu'ils venaient de faire. Partout
ils furent accueillis par des foules sympa-
thiques.
M. Tom Shaw, le premier des orateurs
étrangers, parle en français, un français
à l'accent anglais fortement prononcé, mais
,correct et très compréhensible. Il excuse
Honderson, qui n'a pu rester à Paris, et
dit l'impression qu'il rapportera en Angle-
terre de son voyage à travers nos provin-
ces de l'Ouest et du Midi. La France,
contrairement à ce que disent certains
journaux anglais, est une nation pacifique.
Partout où il est passé, il a dit que les
ouvriers anglais sont résolues à défendre le
maintien, de la paix. La paix I plus de
guerre Des acclamations enthousiastes
saluèrent partout ces afflrmations pacifi-
ques. Il ira le redire en Angleterre, afflr-
mer que la France n'est pas une nation
chauvine. « Nous ne nous connaissons pas
'assez, dit-il. Aussi, je me félicite d'être
venu. Il faut que vos orateurs viennent
chez nous aussi,, et qu'un rapprochement
cordial s'opère entre nos deux peuples, sé-
parés par quelques kilomètres de mer. seu-
lement, mais si profondément distincts.
Nous sommes tous des braves gens. Il faut
que les deux proMtariats se comprennent
et travaillent à l'oeuvre commune de la ci-
vilisation et de la paix. Nous ne voulons
plus de,guerre!
M. Wauters, député belge, lui succède. Il
dit sa surprise d'avoir constaté que, dans
des régions aussi peu prolétarisées que la
Bretagne, à Rennes, au Mans, il avait par-
tout trouvé des socialistes de sentiment et
de doctrine qui comprennent que le parti
socialiste est celui de la paix, de l'avenir,
et que c'est autour de lui qu'i'13 doivent
grouper leurs efforts. Il a vu beaucoup
d'universitaires qui apportent au socia-
ïjsme l'appui de leur cerveau, et c'est ce
qui explique les progrès de sa doctrine
dans ces milieux.
M. Wallhead, président de l'Independent
Labour Party, prend ensuite la parole en
anglais quand il a fini, M. Longuet le tra-
duit. Lui aussi exalte à la fois la paix et la
démocratie. Il annonce qu'en' partant de
Paris, Tom Shaw, Vandervelde, Wauters,
Longuet, Brackc et lui, preridront le train
pour Francfort, où ils. sont appelés par la
Fédération syndicale d'Amsterdam, pour
étudier, avec l'Internationale rie Vienne,
le moyen,de venir en aide à la République
allemande. Car il faut défendre ia Répu-
blique allemande. Ses ennemis sont les nô-
tres, les pangermanistes, les fauteurs de
guerre et de revanche. M, Wallhead veut
la revision du trafté de Versailles, afin
qu'on réduise la dette allemande aux répa-
rations des dommages causés en France et
en Belgique.
Vaoervrrlde, qui lui succède, salue la
grande amitié qui unit, désormais la France
à la Belgique et à l'Angleterre. Lui aussi
estime que les peuples sont solidaires! qu'il
faut défendre la République allemande con-
tre les revenants ensanglantés de la mouar-
chie impériale, aider partout les efforts de
la démocratie, ceux de la démocratie russe
comme les autres; car, en aidant les démo-
crates russes contre ceux qui les oppri-
ment, nous aidons la Révolution russe elle-
même.
M. Vandervelde répond, en passant, à
!'épithète de « ministre de roi a qui lui
est accolée par les communistes. C'est, un
reproche « imbécile ». En Angleterre et
en Belgique, pays de démocratie, le roi
n'est qu'un symbole. « La preuve, c'est que
mes amis et moi, à la Chambre, nou-
n'avons jamais renié, .quand nous étions
ministres, notre foi républicaine ni notre
foi socialiste. »
Au sujet des difficultés de l'heure pré-
sente qui menacent la paix, le dépulé belge
préconise le programme arrêté par l'Inter-
nationale, il y a huit mois. On traita aiors
ce programme de trahison, mais la force
des choses contraint les gouvernants d'y
venir emprunt international, réduction
de la dette allemande à la réparation de,
ravages qu'elle a commis et compensation
des dettes interalliées. Il rappelle que
d'autres pays ont profité de la guerre. « Et
les pays créanciers, qui ont établi la supré-
matie de leur flotte sur les ruines de celle
de l'Allemagne, qui ont retiré de la guerre
le monopole de l'encaisse métalliqve or,
'viendraient nous dire, comme Shylock
Vous avez souffert, !payé, pendant la
guerre, vous continuerez à souffrir et à
payer pendant la paix C'est impossible. »
M. Vandervelde fut très applaudi, et la
séance prit fin après un discours de re-
merciement prononcé par M. Paul Faure,
secrétaire général du parti.
Il s'était arrêté. Il semblait réfléchir. Il
était entré tel quel, son auto à' peine quit-
tée. Il avait encore son chapeau sur la tête,
et son cache-poussière de toile bise sur îjs
épaules. Il s'en avisa fort tard, et se décou-
vrit enfin, comme à regret. Maintenant,
debout toujours, il regardait tout le monde,
Christiane, et Lanie, et Jean, et con-
tinuait de ne rien dire, et restait indécis.
Ce fut Jean qui rompit le silence. Cor-
rect, il avait salué déjà son beau-frère. Il
vint à lui, la main tendue
Bonsoir, monsicur 1
Bonsoir 1 fit Bourron.
Sa voix ressemblait à la voix d'un
homme ivre. Il n'avait pourtant rien bu,
et cela se voyait bien.
Une gêne naquit, crût, empira. Jean, au
hasard, essaya de aauscr
Monsieur, dit-il, savez-vous ? Lanie
et moi, nous racontions.justement à Chris-
tiane notre journée. Nous nous sommes
promenés magnifiquement.
Ah
Jean poursuivait
Et figurez-vous que nous avons failli
ne pouvoir pas visiter les Tombeaux Saa-
diens. Heureusement, juste à point, nous
avons rencontré un ancien ami, je veux
dire un ancien ami à Christiane et à moi,
mais que vous no connaissez peut-être
même pas, vous le commandant de Chas-
sagnes.
Hein ? cria Bourron, bondissant.
Il retomba assis. Et il répéta d'abord,
violemment
Chassagnes? le commandant Chassa-
nnes ? Vnus avez bien dit le commandant
Chassagnes ?
Le commandant de Chassagnes, recti-
fia Jean, tout surpris, et qui ne trouva pas
un mot de plus.
Bourron, toujours assis, regardait main-
tenant h ses pieds et parlait pour lui seul,
entre ses dents
Imbécile brute idiot je le savais,
"JVOS ÉCHOS
PEINTS PAR EUX-MÊMES
LA GARÇONNE
Quel sens attribuez-
vous à ce mot nou-
veau, la garçonne ?
me demande le Petit
Parisien. Observateur
attentif de la de et
des mœurs, qu'avez-
vous essayé de pein-
dre dans votre ro-
man? Ceci l'évo-
lution des idées et
des faits, depuis
quinze ans, dans nom-
bre d'existences f émi-
nines.
W. Victor urgattltt. Je ne me flatte pas
d avoir créé un mot.
Les mots naissent, tout faits, des temps qu'ils
reflètent. Je ne me flatte pas non plus d'être
parvenu à camper un type. La femme,
ondoyante et diverse, échappe de plus en
plus, l'homme aussi, d'ailleurs! aux
généralisations.
C'est cette liberté, vers laquelle la jeune
fille s'efforçait déjà, bien avant 1914, c'est
cette licence que trop de f emmes ont étalée
pendant la uerre, et depuis, dont j'ai voulu
montrer l'effet, cn en soulignant les cgusjs..
Révolte naturelle aux jeunes générations
contre l'ordre des choses établi, et que l'épo-
que a singulièrement facilitée. La femme
s'est mise à travailler, courageusement, du-
rant les Années Terribles. Abandonnée à
,le-même, soustraite au contrôle familial
comme à la tutelle maritale, elle a goûté aux
Joies de la liberté et, aussi, à la licence des
plaisirs. La voilà toute portée à se croire
non seulement l'équivalente, mais l'égale de
l'homme.
Comme lui, elle entend mener désormais,
sa vie de garçon, elle refuse de s'étioler dans
un célibat stérile. Le mariage D'abord est-
elle si sûre de se marier ? Et puis, l'amour
c'est une chose, ci le mariage une autre. On
les trouve rarement réunies, et, le plus sou-
vent, pas longtemps.
Pourquoi ? Parce que, le conjungo,
l'homme, généralement, y vient tard et fati-
gué. La femme, au contraire, y arrive
ardente, avec ses réserves d'illusions. D'où
le déséquilibre actuel. Si bien que certain
nombre de jeunes filles et de jeunes fem-
mes, de garçonnes, affichent de Plus
en plus leurs veiléités d'indépendance.
Leur objecte-t-on « Diable Et la fleur
d'oranger f » Elles répondent « On
épouse bien des veuves et des divorcées. »
« Diable Diable leur objecte-t-on
encore, et les enfants Gare t » Elles ré-
pondent « Que de belles madames, bien
mariées, vont à l'école de Malthus Pour-
quoi ne ferions-nous pas comme elles
D'ailleurs, les enfants, le beau malheur
quand on en ferait davantage Ne faut-il
pas souhaiter, au contraire, puisque la nata-
lité baisse, qu'on en fasse le plus possible
Encore un préjugé à combattre, ces catégo-
ries de légitimes, de naturels, d'adultérins.
Tous les enfants sont naturels, on devraient
l'être. L'Elat en a-t-il besoin, oui ou non!» »
Voilà ce que disent, de plus en plus, jeunes
filles et jeunes, femmes d'aujourd'hui. Ma
garçonne les imite, bien malgré elle car
elle eût préféré, comme toutes ses sœurs,
une vie droite et facile, au bras d'un jeune
et bail mari. Mais, cela, c'est le rêve. Et
l'on vit avec la réalité. Ce qui n'empêche pas
d'essayer, chemin faisant, de rendre celle-ci
plus belle et meilleure.
Adaptation difficile, et qui est tout le
secret du progrès. La garçonne y travaille,
à sa façon. Victor Margueritte.
A propos du « pont ».
Le « pont» est utile, agréable, nécessaire.
Nul ne s'est élevé contre son institution, au
contraire. Parlement et gouvernement ont
estimé, avec raison, que lorsqu'une fête légale
tomberait un ^vendredi ou un mardi c'est
le cas, cette année, pour la Fête nationale et le
15 août,- le samedi ou le lundi serait férié.
Les travailleurs viennent de bénéficier de trois
jours de eongé consécutifs. C'est le repos
Il groupé ». Parfait.
Mais cela ne veut pas dire que la vie doit
s'arrêter complètement et que, pendant trois
jours, certaines branches de l'administration
doivent « fermer boutique ». Si cet état de
choses devait se perpétuer, la mesure prise
irait à l'encontre du but poursuivi.
Les sinistrés des régions dévastées n'ont pu,
pendant cette période de trois jours, toucher
leur dû. D'autre part, les banques étant
fermées, aucun retrait d'argent n'a été pos-
sible, Il peut se produire tel ou tel accldent
dans une famille, qui nécessite une dépense
immédiate. Si l'accident se produit le 14 juillet,
il, faut attendre quarante-huit heures. C'est
trop! Voila deux exemples, il y en a d'autres. No
pourrait-on pas organiser dans certaines admi-
nistrations dont l'arrêt comp!et ne se con-
Goit Pas une permanence par roulement
La question est à étudier.
La bonne surprise.
Ce fut cella que connut un brave Belge qui,
jeudi de la semaine dernière, se présenta au
et je n'y ai pas pensé! Elle me l'avait dit
elle-même, à la, terrasse d'Excelsior, le
jour où cette paire de coquins, Mingasse
et Dardignon, m'ont attiré dans cette igno-
ble affaire I. Bon Dieu de bon Dieu
Elle me l'avait parfaitement dit qu'elle le
connaissait! Et moi.
Il fut debout soudain, galvanisé. Et il
oublia Jean, et Lanie, et tout. Il ne vit plus
que Christiane. Et il se jeta vers elle,
comme un noyé vers une perche
Ma jolie l il l'avait déjà saisie des
deux mains aux deux épaules ma.jo-
lie tu vas me sauver, nom de Dieu 1 Ah 1
je le savais bien, au fond, qu'avec toi.
rien n'est jamais perdu. Ah ils vont
voir, les autres.
Il s'interrompit net elle avait arrondi
les yeux elle s'inquiétait et il ne fal-
lait, pas. Bien vite,, redevenu adroit, il
éclata do son plus large rire. Ses yeux
étîncélaient, élargis la mesure de l'es-
poir énorme qui, dans l'instant, l'avait
ressaisi, et qui le dilatait de joie
Ce n'est pas que nous ayons rien ris-
qué, mei ni toi. ma jolie 1 sois calme 1
Mais excuse-moi il s'agit de mes oli-
viers, coquin de sort 1 Tu sais ce que
c'est, hé ? Alors, tu peux penser. D'abord
et d'une, souviens-toi je te l'avais dit
que toute l'affaire, une affaire en or
dépend de ce commandant, de cet
homme que tu connais, de ce Chassagnes.
pardon parlons bien de ce de Chassa-
gnes, pour dire comme il faut dire.
Il fallait justement dire le contraire.
La particule est épineuse* aux hommes
trop nouveaux. Et Jean retint mal son
sourire. Mais Christiane. aMo, ne souriait
pas, et semblait n'en pas avoir envie, Na-
guère. à la terrasse d'Excelsior. Pourron
lui parlant du en, pour la première fois,
elle avait tour à tour, et tont fait hors
de propos, blêmi d'abord, rougi ensuite,
assez discrètement, néanmoins, pour
que la seule Lanie, toujours aux aguets,
1 bureau de IL Thys, a la caisse communale
d'Anvers.
Ce digne homme possédait depuis longtemps
quelques obligations de la ville, mais jamais il
n'avait prêté attention aux tirages, étant con-
vaincu que la chance ne le favoriserait pas. •
Un vieux journal lui étant tombé sous la
main, il vlt, cependant, qu'un de ses numéros.
était sorti, ce qui, pensait-il, lui vaudrait une
prime d'une centaine de francs.
Cela ne valait pas la peine de négliger ses
occupations. En conséquence, notre homme ne
se hâta point d'aller toucher son argent. Mais
enfin, jeudi dernier, ayant manqué un rendez-
vous, et ne sachant à quoi employer son temps,
Il passa a la mairie..
La, examen du titre fait, il apprit, en suant
de tout son corps, qu'il avait gagné 200.000
francs.
Ça, pour une fols, sais-tu 1
L'odeur des maladies.
L'auscultation est en déroute. Les autres
moyens d'établir le diagnostic des maladies
vont compter parmi les vieilles lunes. Un cer.
tain médecin, américain mais d'origine irlan-
daise, se contente de sentir ses clients.
Il parait quo ce docteur possède un odorat
d'une subtilité invraisemblable, ce qui est peut-
être le mot. En flairant les gens, il devine du
premier coup do quoi ils souffrent et les
traite en conséquence. Seulement, il prend
cher, en raison de l'originalité du procédé, et,
parce qu'il prend cher,, son salon est toujours
plein.
En somme, c'est un homme qui possède une
fortune dans le nez. Mais, quand il a un rhume
de cerveau, ou lorsqu'il est enchifrené, il
risque de commettre de graves erreurs. Il est
vrai que c'est le malade qui en est victime, ce
qui rentre dans la logique des choses.
La mauvaise allumette.
Jamais trois cigarettes à la même allu-
mette s'écrie le troisième fumeur, qui souffle
immédiatement sur la flamme que vous lui
approchez du nez.
Il ne tient pas, en effet, à mourir dans
l'année.
Cette pra.tique superstitieuse est maintenant
bien établie dans l'esprit du public. Mais en
connaît-on l'origine ?
Lors de la guerre, que les Espagnols soutin-
rent en 1911-1912 contre les Marocains, et qui
fut principalement une guerre d'embuscade,
les officiers espagnols, qui sont de grands
fumeurs, grillaient cigarettes sur cigarettes,
pour tromper leur ennui dans les tranchées. II
leur arrivait parfois d'en allumer plusieurs il.
la même allumette. Or, ils avaient fini par
faire cette remarque. Au premier nuage de
fumée qui s'échappait, le Marocain, qui guet-
tait en face dans sa tranchée, ouvrait l'œil
au deuxième nuage, 11 repérait l'endroit au
troisième, 11 tirait. Et, souvent, le tumeur tom-
bait avec une balle au front. Ce troisième
fumeur, rendu prudent, prit donc l'habitude
de souffler sur l'allumette. Cela tourna vite à
la superstition.
La guerre terminée, on continua de faire
ainsi.
Et cette pratique se propagea en France
d'autant plus facilement que, depuis l'an 1700,
il n'y a plus, comme on sait, de Pyrénéea
Aujourd'hui
Conseil national des P. T. T., 9 heures, café du Globe.
Soirée de gala de l'Union nationale des combattants
(sections îles 17' et i8" arrondissements), à
20 h. 30, Gaumont-Pal3ce.
Courses à 2 heures, .à Saint-Cloud.
Lord Cnrzon, ministre dee Affaires «Hrangè-
rcs de Grande-Bretagne, venant de Londres,
est arrivé à Paris liiei', à 18 la. 50, par le rapide
dc Calais. Il «se rendra mardi à Orléans, où il
séjournera une quinzaine,
La Parfumerie OIUZA-L. LEGRAND, 9, boule-
yard de la Madeleine. Paris, vient de faire mettre
en vente, au prix imposé de francs, un nou-
vel extrait, DEJA LE PRINTEMPS qui atteint
en suavité une perfection jusqu'alors inconnue.
UNE LONGUE RESISTANCE. à l'usage est.ce
qui caractérise' avant tout la lingerie des
« I00.000-CHEMI3ES ». Votre intérêt est du
vous y adresser 69. rue Laîayeltf: et succur-
sales Paris et à Bordeaux seulement. Se
métier des imitateurs et éviter la confusion.
Ce n'est pas sans raison que les Eaux Perles
de Vais » somt si appréciées. Gazeuses. fort
agréables, les médecins les recommandent aux
malades souffrant de l'estomac on 1In foie, et
même aux bien portants. Toutes pharmacies.
LE MONUMENT A GALLIENI
Le gouvernement de Flndo-Ohine vient
d'informer la ligue maritime et, coloniale
française que la souscription ouverte dans
la coionie pour l'érection, Paris d'une
statue au maréchal Gallieni, son glorieux
défenseur, avait produit la somme de
105.101. fr. 50.
Hommage d'officiers américains
au Soldat inconnu
Le général qui préside le Comilé des
monuments cemmémoratifs aux morts de l'ar-
niée américaine tombés sur le sol français, est
allé, ces jours derniers, accompagné du co-
lonel Bentley-Mott. attaché militaire à l'ambas-
sade des Etats-Unis, et d'un groupe d'officiers
américains, déposer une superbe palme sur la
tombe du Soldat inconnu.
Le générat a prononcé une brève et émou-
vante allocution, à laquelle un officier du mi-
nistère de la Guerre a répondu en exprimant
la gratitude de l'armée française pour ce nou-
vel homniag-e.
comme sont les jeunes fllles, s'en pût aper-
cevoir, et s'en fût préoccupée. Mais, cette
fois-ci, Lanie ne vit rien de pareil. li;le
regardait pourtant, Dieu le sait.
Souviens-toi, Saintes Femmes sou-
viens-toi un peu
Bourron insistait, et son jargon cévenol
lui remontait aux lèvres, comme chaque
fois qu'il était ému vivement Tu m'as
dit que tu le connaissais, ce de Chassa-
gnes ? et voilà notre brave Jean qui t'ap-
pelle un ancien ami?. Alor=écoute, ce n'est pas des balivernes j'ai
besoin de cet homme-là, et pa^ plus tari!
que ce tantôt, j'ai gaffé avec lui, je te .e
dis.
Une idée le traversa. Il se retourna vers
Jean, si brusquement que Jean recula. Et
il le questionna, si tôt, si net, que plus rien
n'était ridicule en l'affaire nila question,
ni le questionneur.
-Jean, jeune hamme 1 vous l'avez donc
trouvé aux Tombeaux Saad'i-ens, votre an-
cien ami. ce monsieur ?.
M. de Chassagnes ?.. Qui.
Quelle heure était-il ?
Jean, polytechnicien, mathématicien,
consulla sa montre. Bourron, déjà, tenait
en main la sienne. Jean calcula
Heu. il est huit heures moins vingt-
cinq. Il peut y avoir trois quarts d'heure,
une heure. Sept heures moins vingt. six
heures quarante. Et le temps ,de la
visite. Il pouvait bien être cinq heures.
cinq heures et demie, quand nous l'avons
rencontré, Lanie et moi.
Il n'avait pas achevé que Bourron, déjà,
dansait une danse sauvage:
Et aïe donc Ravadja, la moukère I
Cinq heures, cinq heures et demie je
l'avais quitté qu'il n'était pas même trois
heures Et vous. Hé 1 par exemple
vous !ui avez bien dit qui vous êtee ? et
qui est Lanie 9
Repris d'une terreur, il interrogeait avec
angoisse. Jean, quasi froissé, se rebiffa
DERNIER JOUR DE FÊTE
Soleil et averses, un brin de lassitude
avec., en même temps, le désir de joitir du
dernier jour de vacances, Paris a clos. hier.
le cycle de ses réjouissances nationales.
Dans chaque quartier, les jeux et les
danses ont continué avec entrain. Faubourg
Saint-Denis, il y avait courses d'obstacles,
comme à Auteuil, mais la rivière des tri-
bunes était remplacée par une automobile
que M. Anoure. r&eordmm du saut, fran-
chit aux acclamations de la foute.
Toute la nuit, les gares dévcrsèrent de?
flots de Parisiens retour des champs, heu-
reux, malgré tout, de retrouver les lumiè-
res, le bruit, la foule, toute l'animation fié-
vreuse parmi laquelle ils passent leur vie
quotidienne, et qu'ils avaient fuie trois
jours avant.
Ce matin, au bureau, à l'atelier, les voya-
geurs raconteront aux sédentaires leurs
excursions et le nombre considérable de
,kilomètres qu'ils ont fait à travers la cam-
qui dira le chemin parcouru par ces
couples infatigables qui ont dansé, sans ar-
rêt, trois nuits durant ?
JS/£. "VeixisKelcsxs et Parla
M. Venizelos, ancien président du Con-
seil dos ministres de Grèce, est arrivé à
Paris hier matin à 6 heures, venant du.
Mont-Dore.
r VICTOR MARGUERITTE 1
La Garçonne
Immense succès
̃̃̃̃̃̃̃ FLAMMARION la
Il est un produits merveilleux
qui voit son succès s'affirmer, cbaque
jour, par la seule propagande que lai
font les ferventes admiratrices de
ses incontestables qualités pour les
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aussi sans arrêt, la CRÈME SINON
poursuit sa brillante carrière ef
son écrasaate supériorité
sair tous autres produits.
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rez-de-chauesée, près gare du Nord, Parie.
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LES CHEVEUX GRIS
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N'importe qui peut faire une préparation
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par soi-même et appliques sur les cheveux deux
fois par semaine jusqu'à ce que la nuance dêei-
ree soit obtenue. Ce moyen rajeunira de 20 ans
toute personne ayant des cheveux gris, Ce mé-
lange n'est pas une teinture, il ne colore pae
le cuir chevelu le plus délicat, il n'est pas gras
et reste indéfiniment. Il fait disparaître i«a
pellicules, rend les cheveux souples et brillants
et favorise leur pousse. »
Savon
BYRRfl
$ VIN TONIQUE ET RECON STITUANt|
Voyons, monsieur mais naturelle
ment je me suis présenté, représenté, plu-
tôt. et M. de Chassagnes m'a demandé de
la nommer'à Lanie. j'ai dit alors « Voici
mademoiselle Bourron,» Pour qui me pre-
nez-vous donc ?
Bourron l'empoigna à pleins bras il
dansait ,do plus belle.
Je te prends pour celui que tu es,
pardi pour un bougrement bon petit 1
Ah I Saintes Femmes Tout est mieux que
sauvé, de ce coup I Tu lui as donc dit
« Voilà mademoiselle Bourron », gros
commc le bras, et il n'a pas tiqué ?
Jean renonçait iL comprendre. Il répon-
dait donc, docilement, et répétant le mot
Il n'a pas tiqu-é-
C'est donc qu'il n'était pas fâché,
Saintes Femmes 1 Lanie, sonne I. Mal-
tre d'hôtel, du Champagne, hein et vité I
Nous boirons à cette veine-là, elle est
trop lielle
Et alors, soudain grave, quoiqne radieux
toujours, il prit son air lé plus fin, et se
retourna vers Christiane. Christiane, assise
au fond d'un rocking d'osier, n'avait pas
cillé, toute la scène durant. Les extrava-
gances triomphales de son mari ne lui
avaient même pas arraché un sourire.
Toi, ma jolie, commença Bourron,
un doigt levé.
Elle releva la tête, comme élonnée.
Toi, ma jolie, je compte sur loi. et
je ne compte que sur. toi, continuait
Bourron, insinuant. Ce de Chassagnes, c'est
ton ami, ton bon ami même, puisque, mal-
gré notre pique de tantôt, il n'a pas tiqué
sur le nom de Lanie. C'est vrai, tu ne sais
pas nous avons eu une pique, une petite,
lui et moi. Mais ne dis rien, que je t'expli-
que demain, pas plus tard, et demain de
bon matin, tu vas me prendre tes cliques
et tes claques, et zoai chez de Chassages.
Il y eut un craquement d'osier.
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