Titre : Le Petit Parisien : journal quotidien du soir
Éditeur : Le Petit Parisien (Paris)
Date d'édition : 1922-02-05
Contributeur : Roujon, Jacques (1884-1971). Directeur de publication
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Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 février 1922 05 février 1922
Description : 1922/02/05 (Numéro 16413). 1922/02/05 (Numéro 16413).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Source : Bibliothèque nationale de France, Gr Fol-Lc2-3850
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 29/09/2008
2
Le JPetit T*avimiexx
tlo Sala. Il sijçniilaif que la retrait
de la jeune femme était découverte.
Le stratagème ne réussit pas car, quel-
ques jours après, l'amie de Lecarpentier
débarque à Saint-Maur pour demander des
explications aux époux Poupon dont main-
tenant elle se méfie. Pour les obliger a
restituer argent, bijoux et voilure, la
jeune femme se fait accompagner par un
nouvel ami, un colosse, sujet anglais,
nemmé Graham Maingot. dont le rôle sera
«Je terroriser le représentant.
Celui-ci a déjà puisé largement dans les
cinquante billets de mille reçus en dépôt.
il doit l'avouer, ainsi que la vente de la
voiture et des bijoux. L'Anglais le met en
demeure de racheter ceux-ci. Et, pou.1
bien prouver sa résolution d'arriver à ses
fins, il commence par séquestrer la femme
Poupon dans les cabinets d'aisance de sa
'maison, jurant qu'elle n'en sortirait que
»!e jour où les bijoux seraient restitués. Le
supplice dura quatre jours. Poupon ne
réussit à retrouver qu'une bagne do
francs, qu'il avait cédée à un bi-
joutier pour 20.000 celui-ci ne la laissa
reprendre que moyennant 55.000 francs.
L'Anglais embarque alors pour l'Amérique
tandis que son amie. retourne en Espagne.
'ayant ainsi sauvé du naufrage vingt-cinq
ibillets de mille et la bague de prix.
A corsaire, corsaire et demi
Mais Poupon n'est pas au .bout de ses
ennuis. Il
Diverses personnes sont an courant de
sun petit trafic. Sous menace de le dv-
inoncer à la police, Mme Blanche Gourou-
}i!e, 1, quai du Saule-Fleuri, a Saint-
Denis, lui extorque francs, dont elle
l'ache la moitié chez un parent habitant
iSotteville-'les-Roucn. A l'annonce* de cette
bonne aubaine. le beau-lils de cette
femme, Albert Courouble, demeurant avec
!sa femme. rue Pajol, dépêche à sa
belle-mèiv un ami. nommé Simon, qui
obtient par un chantage habile, sept bil-
lets de mille francs. Cet,argent est rapide-
met dépensé par les époux Courouble et
Simon en de joyeuses bombances après
quoi, mis en appétit, et jugeant la somme
reçue insuffisante, Albert écrit une lettre
ûnenaçante il Mlle Sala, dont il a obtenu
j'adresse par sa belle-mère, exigeant un
mnvoi de -'0.000 francs, sous peine de dé-
nonciation.
Mieux vaut avoir affaire à de nié-
ehants ennemis qu'à des amis imbéciles,
se borne à répondre l'acerbe qui
yi'envoie pas un sou.
Tenaces. Albert Couroublo et sa femme
fce décident h faire le voyage de Madrid.
La police met tout le monde d'accord
Ila allaient partir cunférer avec Mlle
Sala, mais M. Warrain, juge d'instruction,
leur a évité le voyage et ses fatigues.
[Voici, en effet, ce qui s'était passé.
A la suite d'un cambriolage. M. Guil-
ïaume, commissaire, avait arrêté lit nom-
mé Simon. Celui-ci raconta l'intrigue des
̃Oourouble, indiquant le refuse de l'amio
nie Lecarpentier,.
Lo commissaire prévint, M. Warrain, qui
dépêcha aussitôt à Madrid les brigadiers-
chefs Berthin et Chesneau. Après quel-
ques recherches, ivux-ci découvrirent l'in-
dustrieuse Tony, qui venait de monter un.
grand magasin de coulure. 7. plaza Cortès,
sous le faux nom fie Mary l-lly.
La police madrilène s'employa il. aplani:'
toutes les difficultés que rencontraient les
policiers français pour mener bien leur
mission, et ceux-ci arrêtèrent la complice
nie Lecarpentier, qui ne possédait plus
qu'une vingtaine de mille francs et deux
tbroches de valeur.
Rentrés hier à Paris, après avoir fait in-
carcérer leur prisonnière il Madrid où elle
attendra sou extradition. les deux briga-
diers-chefs ont rendu compte à M. Waruain
fles premières déclarations obtenues de
l'inculpée. Le juge n signé aussitôt des
•mandats d'arrêt contre les époux Ueorges
Poupon. Mme Blanche C.ouroubk', son
ibeau-fils et sa belle-tille. Ces cinq person-
nes ont. été appréhendées sur-le-champ et
mises à la disposition du ma;isfrat.
L'argent, cache il SoMeville-les-Rouen a
et.. saisi et rapporté à Paris.
Tony est débarrassée des Poupon les
Poupon sont- débarrassés des Courouble.
:Et. ils vont être fous réunis, sans avoir be-
soin désormais de se courir les uns après
les autres, du Parc Saint-Maur à Sotte-
ville et à Madrid.
CONSEIL DE CABINET
Les ministres et sous-secrétaires d'Etat
be sont réunis, hier matin, en conseil de
cabinet, au ministère des Affaires étran-
gères, sous la présidence de M. Raymond
Poincaré.
MM. Rio, Laurent Eynac, Paul Laffont et
'Vidai ont exposé au conseil des travaux
ressortissants à leur sous-secrétariat.
Le conseil a poursu.ivi ensuite l'examen
des divers projets déposés sur les bureaux
des Chambres.
M. MILLERAND VISITE
le Salon de la Machine agricole
Le Président de la République, accon-
pagné du colonel Fontana, a visité, hier
matin. au Grand Palais, le premier Salon
ue la Machine agricole.
il. MiWerand a été reçu par M. Henry
Chéron, ministre de l'Agrieu'iture, et
M Grosjean, inspecteur général de l'Agri-
culture et président du comité d'organisa-
tion du Salon.
Après avoir parcouru les stands de
rnachinerie agricole, le Président de la
^République a visité la foire des semences.
-Ne 2. Feuilleton du Petit Parisien du 5-2-1922
LE RÊVE DU BLESSE
NOUVELLE INÉDITE
1 (suite)
En promenade
Puis elio s'échap-pa promptcmenL, rentra
Bans sa maison eE s'occupa de ses hôtes,
tandis qu'ils demeuraient étendus en face
ido l'étonnant paysage, splendidc, en réalité,
qu'ils avaient devant eux.
Qu'en dis-tu ? fit le soyeux en regard-
dant son ami.
Je no sais si je dors ou je veille,
répliqua de Breux, et, comme on disait
dans les vieilles tragédies, j'en demeure
sUipido.
Bile vaut le voyage, hein?. reprit
L'autre ne répondait pas.
Il songeait
Si j'étais le maître de mon avenir, je
me voudrais épouser qu'une fille comme
elle.
Tu l'admires?. insinua malicieuse-
ment Jacques.
Je ne le cache pas.
Un simple fait de surprise, observa
Jacques. Qui de nous aurait-pu s'attendre
à faire une trouvaille pareille en un tel
lieu!
l'I se plaisait. l'Opéra et fredonna l'air
tic Guillaume Tell
Sombres forêts, désert triate et sauvage
l'uis il dit à Paul
Qui sait °. Sur les trottoirs, à Paris,
dans la multitude des passants, peut-être
m toi ni moi n'y eussions apporté la moin-
dre attention.
Dans la maison, on n'entendait aucun
bruit à peine, de temps en temps, une
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reproduction, de traduction et d'adaptation réservées
pour 1ou3 pays.
INTERNATIONALE
La conférence s'est ouverte, hier. à trois
heures, sous la présidence de M. Paul
Paure, secrétaire général du parti soc;a-
liste français, assisté de MM. YanderveJie
(Belgique) et Tom Shaw (I.abor party
d'Angleterre).
La presse n'est pas admise aux séances,
qui sont strictement privées. A l'issue des
travaux seulement aura lieu une séance
publique.
Comme nous l'avons annonce avant-hier,
la délégation allemande est retenue outre-
Ithin par la grève des chemins de fer.
Après la séance, comme nous nous éton-
nions de ce retard, NI. Grumbach nous ex-
plique que toutes les fractions socialistes
sont très sévères pour ceux de leurs mem-
bres qui useraient, de moyens de trains-
port dont la majorité du personnel est
en grève. Il uous cite le cas de deux con-
seillers municipaux de Berlin, exclus par
ieur parti pour être montés en tramway
au cours dune grève. Les délégués alle-
mands ne sauraient donc prendre 'ie train
tant que subsiste le conflit.
Pendant la séance, le président donne
lecture d'une dépêche de MM. Daunnig,
Bras,; et Friesland, députés au Roiehstag,
exclus du parti communiste allemand sur
l'ordre de Moscou et qui annoncent que,
si le voyage de Paris est possible, le chef
de leur groupement, M. Lévy, assistera a
la conférence.
Les socialistes italiens, eux, sont retenus
;t Rume par la crise ministérielle. Cepen-
dant M. l'au* Faure exprime l'espoir que la
conférence pourra être au complet à la
st'anee d'aujourd'hui.
A la liste des noms que nous avons
donnée des délégués français, nous devons
ajouter celui de M. Dumoulin, secrétaire
adjoint du bureau de la C. G. T., qui as-
siste aux réunions en tant que membre du
parti.
Sur la proposition de M. VandervcMe,
on nomme deux commissions chargées
d'étudier l'une le problème des répara-
tions, l'autre celui du désarmement.
En attendant, le délégué belge suggère
la convocation d une conférence interna-
tionale au vrai sens du; mot, laquelle
tous le? groupements prolétariens de tous
les pays seraient appelés à se faire repré-
senter. Il ne craint pas d'entrer en
contact avec l'exécutif de la III* Interna-
tionale. Toutefois, il estime qu'on devrait
poser comme condition préalable la libé-
ration de* prisonniers politiques menche-
viks et socialistes révolutionnaires, le ré-
(les libertés publiques.
.Ni. Grumbach dit que la III' Jnternatio-
mvle n'a lancé le nouveau mot d'ordre sur
lu front unique » que pour répondre a
l'état d'esprit de-9 masses, fatiguées des
divisions que Moscou a provoquées dans
le monde. Il fait remarquer qu'aucun parti
communiste n'a répondu il l'appel qui lui
avait été adressé.
'Il. Tom Shaw indique que le Labour
Party n'a pas encore d'opinion sur cette
question. Il ignore les modifications sur-
venues dans l'état d'esprit des bolcheviks
et. manifeste quelque inquiétude ce su-
:;et. Il voudrait en causer avec la déléga-
t:on allemande. En tout cas, on ne pcut
se réunir est délibérer en commun qu'en
prenant des garanties réciproques de
bonne foi et (ftï loyauté.
que les bolcheviks représentent une frac-
tion quelconque du mouvement ouvrier.
Ils n'ont eu aucune prise en Belgique.
Il estime, lui, que trois principes préa-
lables doivent être posés et. acceptés
la liberté; 2° l'initiative de l'action ne
doit, pas être le- fait d'un groupe de dicta-
teurs, mais sortir de la classe ouvrière,
dont le mouvement doit rester autonome
3° plus de dictature ni d'organisations se-
crètes en vue d'une action occulte.
M. Fritz Adler, secrétaire de l'Union so-
cialitso de Vienne, parlant titre d'infor-
mateur, croit, que Moscou veut sqrtir de
son isolement. Le comité exécujif n'a pas
envoyé de réponse officielle à la convoca-
tion pour cette conférence, mais il a vu
Berlin, dit-il, un personnage important de
la III° Internationale (il veut parler do
Radek) qui lui a annoncé que la confé-
rence coinmuniste, qui s'est ouverte hier
iL Moscou, prendra une décision ferme à ce
sujet.
La conférence s'ajourne ensuite à au-
jourd'hui 2 heures, -les commissions de-
vant ·c réunir dans la matinée.
LA BANQUE INDUSTRIELLE DE CHINE
Le Sénat, sera appolé prochainement a
statuer sur le projet de loi voté par la
Chambre tendant il autoriser le gouver-
nement français a négocier avec le guu-
vernement chinois une convention en vue
de l'affectation de l'indemnité des Boxers
au renflouement de la Banque Industrielle
de Chine.
Deux rapporteurs ont été désignés le
premier, M. Jeanneney, par la commission
des finances le second, M. Reynald, par la
commission des affaires extérieures. La
plupart dus membres des «leux commis-
sions chargés d'examiner le projet sont
favorables an texte voté par les députés.
Il est probable, dans ces conditions, que
MM. Jeanneney et Reynald concluront, l'an
et l'autre, à l'adoption du projet tel qu'il
est sorti des délibérations do la Chambre.
chaise remuée ou le grincement tl'un
tournebroche qu'on remontait.
Ah ce ne fut pas long
Les vingt minutes réclamées venaient à
peine de s'écouler lorsque Henriette repa-
rut et annonça sur le seuil
Ces messieurs sont servis
La cuisine était vaste les cuivres étin-
celaient comme de l'or sur un solide dres-
soir, des plats et des piles d'assiettes de
porcelaine commune mettaient une note
claire et joyeuse.
Sur le manteau d'une large cheminée,
des armes, fusils de chasse et carabines,
s'étageaient, entretenues avec un soin mi-
litaire.
Enfilé devant un joli feu de bouleau et
de charme, un poulet, d'aspect attrayant,
polissait. actionné par un tournebroche.
Le couvert était mis, dans une salle
voisine, sur une nappe resplendissante de
blancheur.
L'omelette traditionnelle était déjà
servie dans un vieux plat de faïence
rouennaise, égaré dans cette solitude.
Et la jeuno cuisinière, légèrement vêtue
d'un peignoir do cotonnade, son cou et ses
beaux bras l'air, les mains soignées
comme celles d'une mondaine, allait et
venait sans paraître s'occuper do sa beso-
gne que, cependant, elle accomplissait avec
une aisance extrême.
Une vraie merveille dit à voix basse
le Parisien.
Oh soupira Paul.
Elle te plaît ?.
Je l'admire.
Tant que ça ?.
C'est-à-dire que je ne l'oublierai
jamais.
Penses-tu fit Jacques très railleur.
Cependant, comme la fille du brigadier
était sortie pour courir au jardin, afin de
se procurer quelques fines herbes qui
manquaient à la salade, il avoua
En vérité, je ne m'attendais pas à
découvrir dans ce coin de forêt une perle
comme celle-lù. C'est une fille comme on
LES PERMISSIONS POUR L'ANNÉE 1922
Le ministre de la Guerre a décidé que
les permissions à accorder en 1822 aux
militaires accomplissant la durée légale du
service #n France, en Azérie-Tunisie et-
sur le territoire de la Sarre, seraient accor-
dées comme suit
io Au titre de l'article 21 de la loi du 7 août
loi;; sur le recrutement
ij jour- pour le prunier contingent de la
classe VJiO {ii prendre, en principe, avant le
jouivi pour le deuxième contingent de
classé
i' jour« pour la classe
i\ jours» pour le premier contingent de la
Cl;V-y<. lin-2.
G jours pour le deuxième contingent de la
classe
2" En outre, dos permissions supplémentai-
res .d'une durée variable pourront être accor-
dons, compte tenu des considérations du ser-
vice, au titre do l'article 100 de la loi de finan-
ces du 31 décembre i'iii, dans une proportion
(k'Iermlnée pour chaque région ou gouverne-
mont militaire. Elle* seront attribuées, de pr.
ïéreneo, aux militaires se trouvant dans une
situation de famille particulièrement inléres-
sanie, aux agriculteurs (plus (spécialement aux
i.'po'jues de travaux agricoles), etc. En prin-
cipe, tes militaires de la classe l'Jii n'en bénllei'Tont qu'après quatre mots de service.
Peu:- éviter do Jrop fréquentes allées et ve-
nues de permissioVinaircs et pour permettre à
ces derniers de «'employer utilement dans
'ours foyers, les allocations prévues aux para-
graphes 1 et 2 ci-dessus seront, le plus pas-,
s'ibîe, groupées en permissions ou congés do
langue duré.
LÉGION D'HONNEUR
COMMERCE ETjINDUSTRIE
Sont promus on nomme?
au gracie de commandeur MSI. Gatlcier, admi-
nistrateur des Hauts Fourneaux, rorsres et aciérie'!
de Denain ct.Anzin Ilavy, importateur en yins, à
Paris.
Au gratte d'of/ieler MAI. l'ayai'd, llforaire-éill-
teuv More], vicr-j. résident de la chambre de com-
merce de Lyon Tclssèdre, dit Teyssedre, fabri-
cant de bonneterie, Nimes.
Au grave de chevalier MM. Boursier, métallnr·
giste à Toulon enamnette (Marie-Louis-Oérard),,
négociant ù Bordeaux Cusson, «'onstructeiir-foii-
deur, a Chateamoux Depterre, directeur Relierai
des services (le puDUcité de l'agenca Havas De-
eaux, directeur des usines des établissements Gau-
mont. Le Ferreux Elichagaray, négnciant ir Cognac
Fender, Industriel il Paris Gant, Industrie! a Paris
HailauSt, négociant à Nantes Lazard, négociant
Taris Masseron, Industriel a haval Basson, in-
dnstr;cl a Roubalx Renaud, fahricant de pâtes
alimentaires il Paris; de La Kevellerc, industriel à
Parts Keymondin. expert-comptable il Paris Sasso,
fabricant et négociant en tulles et dentelles à
Paris Suel, directeur général des Manufactures
Réunies de tresses à Salnt-Cnainomt de Turclcelm,
président du conseil d'administration de la r-ociété
lorraine des anciens Établissements Dietrich et fie
Velien, président de la Société anonyme des bras-
series de la Méditerranée à Alarscille Victor, indus,
triel a Lyon.
FINANCES
Smt promus ou. nommés
Officier M. Drcvon, inspecteur (relierai des
finances.
Chevalier» M. Bergeron, conseiller référendaire
(le classe il la cour d'Ps oimiïpte.s AI. Routaboul,
directeur de la s lier ut sale de la Banque de l'Algé-
rle, à Alger M. Tarireaud, banquier.
AFFAIRES ETRANGERES
M. Warrlngtou Dmvson, attaché spécial aux ser-
vices de presse, a l'ambassade des Klats-L'nis, et
dont tous les correspoivdattts ont pu apprécier l'in-
lassable obligeance en mf-me temps que le dévoue-
uic-nt aux intérêts français, vteut de recevoir la
croix de la Légion d'honneur en reconnaissance
Il, services qu'il a rendus il la Franco depuis plus
de vingt-cinq ans et plus particulièrement pendant
la guerre.
ENSEIGNEMENT TECHNIQUE
Sont nommés ciievaliers AI.M. Mugnanou, chef
adjoint du cabiuet du sous-secrétaire d'Etat de l'En-
seignement technique M. Bazin, directeur de l'école
pratique de ronmierrc et (l'iudii~trie de charlevllle.
TRIPLE ACQUITTEMENT
La cour d'assises d'Kure-et-Loir a acquitte ]a
veuve routier,' 31 ans, journalière à Cuatcaunouf, et
et Rossignol, nus, cultivatrice BIBévy. La femme
Coutier était poursuivie pour manœuvres, abortives
sur elle-même et sur les deux autres femmes. Les
débats ont eu lieu à buis clos.
INTELLIGENCES AVEC L'ENNEMI
Accusés d'intelligence avec, l'ennemi pour avoir
passé avec la Koiimiaiulauiur un contrat de ravl-
taillement eu indus-
triels il Itoubaix, avaient bénéllcié d'un non-lfei1.
Sur opposition du parquet, la chambre di's mises
en accusation iuQrnia cette ordonnance et déciila le
renvoi aux assises des frères Jouville qui se pour-
vurent alors en cassation.
Mais, hier, la chambre criminelle a rejeté leur
pourvoi. C'est donc la cour d'assises du Nord qui
dira le dernier mot sur cette poursuite.
Les frères .louville y seront défendus par
M" André liesse et Ualimier.
REJET DE POURVOI
La cliambre criminelle de la cour de cassation
a rejeté le pourvoi du chef de bande Miguel Garcia,
condamne a mort, le il décembre dernier, par la
cour d'assises de la (iironde, pour tentatives de
meurtre et incendies volontaires.
LE DIVORCE BRIZON
Après huit ans d'incidents de procédure, la
i* chambre a prononcé le divorce entre Mme Brizon
et soh mari, l'ancien député communiste de l'Allier.
Mme Brizon, pour qui plaidait AI' Alexandre Zévaés,
aura la garde de son enfant et une pension men-
suelle de 300 francs, le divorce ayant été prononcé
a son profit.
La demande recouventionncUe de A!. Eri/.on,
qu'assistait M» Plerre Lavai, a été repoussée.
BANQUIER ET SPORTSMAN
A sa démobilisation, l'entrepreneur de travaux
publics Albert Douche, avait ouvert, boulevard Beau-
marchais, une officine qu'il Intitula le « Croupe
Finance-Union puis, il. avait monté une nouvelle
affaire sous ]e titre de « ConsorliMm-Internnan-
çler ».
Pour tout capital. Douche fabriqua 1..VK) obliga-
tions des Etablissements Arbel. qu'il signa fausse-
ment du nom des administrateurs de cette société,
et qu'il nt Imprimer rue de la Cour-des-Mlraeles.
A l'aide de ces fausses obligations. Douche s« lit
avancer 180.000 fraucs par la Lloyd Bank, puis
francs par la banque Adam, et il était en
pourparlers avec la banque Limbor pour une antre
avance, de quand on l'arrêta. Entre temnir,
il avait monté une écurie de courses. Traduit, hier.
en cour d'assises. Albert Donche, que défendrait
Mc de Moro-Giafreri, a été condamne à cinq ans de
prison, 100 francs d'amende et un franc de domma-
ges-intérêts envers la partie civile.
Faillites. Léon Tashmoff, Mineur, r. SaM-
Lazare. M. d'Aygu-rande, J.-c; Al. Planque.Evrard Dclbart, conun. en maroh.. 04, faut). S'ainit-
Martln. M. Ohatellicr, j.-c-, AI. Doin, syiWic. pros.
n'en rencontre pas souvent. Forte, calme,
bâtie pour vivre cent ans, moulée h ravir
un sculpteur. Je lui cherche des défauts
et n'en trouve pas. Je me demande ce
qu'elle deviendra. en queDles mains etle
tombera. qui viendra la chercher dams
cette thébaïde. Quelque rustre sans doute.
Elle ne s'était absentée que quelques
secondes.
Le poulet était rôti, bien arrosé, doré.
Elle le retira du feu, le déposa avec ses
accessoires devant ses clients de hasard,
accommoda la salade prestement et l'ap-
porta avec un petit huilier, en disant
Si ces messieurs veulent y ajouter
quelque chose.
Elle remplaça la bouteille de vin, déjà
vide, par une autre et allait se retirer,
quand Jacques ftolay l'arrêta en lui
demandant
Vous no voulez pas nous tenir
Et, comme elle demeurait près d'eux,
en l'interrogeant de son regard plein de
franchise, il expliqua sur le ton d'une
douce plaisanterie
Je ne veux pas vous cacher que vous
êtes pour nous l'occasion d'une surprise.
Pas possible!
Si, vraiment. Je ne vous apprendrai
rien en vous disant que vous habitez une
maison d'autant plus agréable que vous
y êtes, mais 'que l'endroit est aussi sau-
vage que pourrait l'être une île déserte.
Vous ne devez pas y voir beaucoup de
passants?.
Mais si. Assez peu maintenant,
quelques gardes, des promeneurs comme
vous, des camarades de mon père. Dans
la saison des chasses, il n'en est pas de
même. Alors nous voyons des cavaliers,
des piqueurs; des officiers en quantité,
des dames.
Elle eut un fin sourire et confessa
La maison ne désemplit pas. C'est
gai. C'est brillant.
On vous fait la cour t
Elle secoua la tête
7VO5 ÉCHOS
PRUDENT ET COURAGEUX
Je viens de lire le récit des exploits d'un
célèbre aviateur français. et ces deux mots
sont fi.rés dans mon esprit: prudent et cou-
rageux.
Dans ses expéditions les plus risquées,
dans svs descentes vertigineuses et ses boit-
clcs rapides, lorsqu'il montait vers les hau-
teurs glacées, lorsqu'il retombait en glis-
saitt vers la terre pour mitrailler un train
de troupes, et ce jour où il dut atterrir
dans les lignes ennemies et oti il vit la mort
de si près, toujours, dit-il, toujours il fut
prudent.
Sila jeunesse pouvait retenir cette leçon!
Etre courageux, prompt, intrépide, frapper
sans crainte, fort et vite, et conserver cepen-
dant son sang-froid, associer la prudence à
l'élan
La prudence n'est pas dit tant incompati-
ble avec la bravoure. De fait, ce sont les
plus courageux qui prennent le plus de pré-
cautions.
Ce n'est pas la bravoure seule qui rem-
porte la victoire, mais la bravoure ajoutée à
l'intelligence. Ce n'est pas la prudence qui
assure le plus de sécurité, mois la prudence
complétée par le courage et par une décision
prompte.
L'action la plus risquée est souvent la
moins dangereuse. L'hésitation aggrave sou-
vent le risque.
Les hommes de cheval le savent bien.
L'un d'eux, et des plus expérimentés, me
disait que le seul moyen de venir à bout d'un
cheval vicieux, d'un « tueur d'hommes
c'est de n'en avair aucune peur. Il semble
que l'animal sache découvrir immédiatement
chez son cavalier la moindre trace de
crainte, et il en prend avantage avec rapidité.
En af faires, plus d'un coup réussi, grâce
à une décision prompte et ferme, eût été
perdit par la plus faible hésitation. Il est
aertain que de grands chefs de l'industrie,
des hommes comme Schn'ab, comme Jay
Gould -ou Rockefeller ont dû montrer, dans
des itt-amcnts de crise, autant de décision que
lcst Meilleurs généraux sur les champs de
bataille. Et pourtant leur témérité apparente
procédait des calculs les plus habiles.
Le courage en lui-même n'a pas vue valeur
bien grande. Les animaux en sont doués,
certaincs gens stupides ailssi, et même mi
avorton, s'il est en colère oit effrayé. Le
courage peut être dépensé en pure perte. Il
peut n'être qu'une violente fusillade en
l'air. A quoi bon tirer si l'on ne sait pas
viserT
Prudent et courageux Ces deux mots peu-
vent caractériser les carrières de ces maîtres
du danger qui furent Qmntus Fabius Maxi-
mus. Napoléon, Washington et Foch.
o Etre asses prudent pour ne négliger
aucune précaution; être assez courageux
pour saisir la précieuse occasioit et pour
frapper quand lit fortune, enfin, se présente
et sourit. Franck Craxiî.
Du maréchalat de la noblesse au taxi.
Comme il convenait à un noble qui devait,
après son père, devenir maréchal de la
noblesse du gouvernement de Kherson, M. de S.
avait fa!t de brillantes études de droit, puis
était entré dans la garde impériale. Le goût
des voyages lui fit donner sa démission d'offi-
cier. La guerre le surprit en Suisse. Vite, il
passe en France. Nommé officier dans un
régiment de cavalerie, le voilrl sur le front.
Mais la cavalerie ne permet pas ce vaillant
de donner sa mesure. Il la quitte pour l'avia-
tion. Dès lors, et jusqu'à la fin, c'est une suc-
cession d'exploits magnifiques que récompen-
sent clos palmes nombreuses et la croix.
M. do S. fut démobilisé a l'armistice. Il ne
pouvait, plus retourner à Kherson, puisque les
bolcheviks y avaient supprimé les maréchaux
de la noblesse. Il a pris une place de conduc-
teur de taxl, et avec les 30 francs qu'il gagne
par jour. il nourrit sa femme et sa fillette.
Veut-on connaître ce chauffeur-maréchal
Sa Voiture est rouge, comme le ruban qui orne
sa courte veste à boutons de cuivre. Et puis,
il y a, à la rigueur, un autre moyen de le dis-
tinguer M. de S. a conservé dans ses fonc-
tions actuelles l'urbanité la plus parfaite. Il
n'enguirlande jamais les clients.
Le nom des papes.
On sait qu'aussitôt qu'il est élu, le nouveau
Souverain Pontife indique le nom qu'il entend
porter.
Ce qu'on sait moins, c'est que cet usage n'a
pas toujours existé. Cependant, les, historiens
ne sont pas d'accord sur l'époque où les papes
ont commencé à changer de nom il. leur exal-
tation, ni sur les motifs qui les y déterminè-
rent.
On lit dans l'Histoire ecclésiastique de l'abbé
Fleury que Sergius IV, élu en 1009, fut le pre-
mier à changer de nom.
De son côté, Fia Paolo a cru pouvoir assu-
rer que cette coutume avait été créée par les
Allemands élevés au pontificat, et qui se ren-
daient compte que leurs rudes noms ne sonne-
raient pas agréablement aux oreilles italiennes.
Onuphre attribue le premier changement de
nom à Jean XII, lequel, élu en 956, ne voulut
pas continuer il. s'appeler Vitourien, ce qui
lui semblait être un écho du paganisme.
Cette opinion semble assez probable, car ce
dut être un pareil motif qui, dès la fin du
Hélas non, monsieur. llta mère est
morte il y a trois ans, mon père a dépassé
la cinquantaine et n'a que moi pour le
soigner, lui et sa maison. On sait que je
ne le quitterai pas.
Ce fut tout.
Elle avait prononcé ces mots avec une
sortie de sérénité, comme si sa résolution
devait être irrévoèable.
Paul de Breux se plongeait de plus en
plus dans une véritable extase.
Cette grande et belle jeune fille, au
regard pur, au visage tranquille, qu'au-
cune passion semblait n'avoir jamais agitée,
produisait sur lui une de ces impression
qu'on peut croire ineffaçables.
Nolav observa
On a besoin de distractions. Vous
n'en éprouvez donc pas la nécessite ?
Elle haussa légèrement les épaules.
La forêt a ses beautés, dit-elle.
Elle montra du doigt une vieille trompe
de chasse, bossuée à la suite- de longs ser-
vices, suspendue un crochet de la
mujraillo, et ajouta avec un rire paisible
Voilà notre musique par exemple,
mon père s'en sort en artiste. Avec son
aide, on entretient, des conversations avec
nos amis de la forêt. On s'appelle, on
cause, on prend des nouvelles les uns des
autres, on se donne des rendez-vous et,
dans les belles soirées, c'est superbe. Et
puis. il y a les biches et les cerfs, les che-
vreuils aussi et parfois les sangliers, moins
agréables, qui viennent nous rendre visite.
E nfln, des cousins, des .amis qui paissent
un jour ou deux près de nous. Ce sont là
nos distractions. Pour ma part, elles me
suffisent. Mon père a ses fonctions, fes
courses moi, je fais le ménage.
Le jardin, peut-être ?. dit Nolay.
Non, monsieur. mon père ne veut
pas. C'est un. journalier qui en prend
soin. Moi, je cultive quelques fleurs,
celles que vous voyez sur votre table, par
Le dessert ne se composait que de fro-
septième siècle, avait amené les évëques à
changer de nom il. leur ordination.
Depuis Benoît IX, c'est-à-dire depuis l'an
1033, le paire Adrien VI, élu en est le
seul qui ait conservé te nom qu'il portait aur^-
ravant.
N'hésite:, pas. SI vous vous Sentez fatigué,
Preiwî! trois fois par Jour une pUule, Oguâ.
Voue1 pouvez, bien remis par o; fopUflianii,
Aveu un seul étui gagner dix mille francs.
Toutes pharmacies, 5 fr. l'étui de a0 pilules.
i.vlimi de vous adresser aux v ÎOO-OOO-
CltHMlSES qui produit dans ses fabriques
toute s!» lingerie purnr hommes et dames. Ac-
tuellement vente-réclame. Nombreux avantages
da prix et de cntalité. Maison principale, 69, nie
LafayeUe et Succursales à Paris et à Bordeaux.
La saison continue iL Font-Romeu. La couche
de neige, rafraîchie par une chute récente, est
d'environ 60 centimètres.
Ue nombreuses équipes venues de divers
points des Pvrénées ont disputé, dimanche der-
nier, sur la piste de bobs, la Coupe du Prési-
dent dc la République.
Parmi les dernières nominations au grade de
chevalier de la Lésion d'honneur, on relève le
nom de M. Alexamlrn Lemome, directeur géné-
rat de la Société anonyme dos Automobiles et
Cycles Peugeot.
La distinction acMrdoe au principal lieutenant
de M. Robert Peugeot est la rûcompenso de
vingt laonéies d'activité consacrées au développe-
tnent de la puissante firme française; «41e ho-
nore la fois son titulairaet les dirigeants d'une
de>s premières marques industrielles du monde.
Les cachets d'Antigrippe Midy, antlther-
miques, analgésiques, bactéricides, pris dès les
pruniers malaises, amènent une chute brusque
de température accompagnée d'une transpira-
tion salutaire, cnlévent douleurs de tête et
courbature et suppriment l'infection micro-
bienne. ils sont le véritable spécinque de la
Grippe. Toutes pharmacies et laboratoires Midy,
l'IL du Colonel-Moll, Paris.
Héigularis-er les fonctions digestives. faiM
renaître l'énergie, 'l'appétit et le sommeil, enlln
la joie de vivre, tels sont les résultats de la
cure des Grains de Vais, laxatif dépuratif, un
seul avant le repas du soir.
Lrs Grands Magasins de Nouveaul^s Al!
MAiiCHli DE BERCY ». rue çlcCharenton et
boulevard de ReuHly, annoncent pour le mardi
r filmer et jours suivants une Exposition sen-
sationnelle île Tuile, lit/mc, Lingerie, Trous-
seaux, RUleait.r. etc., etc.
«Le, plus juli linge. Les prix les plue bas
L."1» créations lea plus variées et les \>\us
̃< cbla » de tout Paris, d'incomparables vitri-
nes, une clientèle élégante voilà qui .pmtitic
la vogue et la réputation, mondiale de la mo-
disle f. SORBIER, 9, me Lafayetle, Paris.
LE MONUMENT DU MARECHAL G J LUE NI
La souscription ouverte par la Ligue ma-
ri Unie et coloniale française, 30, boulevard des
Capucines, en vue de l'érection d'un monu-
ment li Paris, au maréchal Galiieni, rencontra
un accueil des pltts favorables, non seulement
dans le public métropolitain, mais dans les
milieux coloniaux. Entre autres, le gouverne-
ment de l'Afrique occidentale vient de sous-
crit-f! pour une somme de 5.000 francs.
La fin d'une coupable association
Depuis bientôt dix mois, une maison d'ou-
tillage de la me Trufraut constatait, la dispa-
l'ilion de nombreuses marchandises, emma-
gasinées dans un dépôt, boulevard Richard-
Lenoit1.
L'^s inspecteurs ï.irlet et Dheilly, charges
da l'enquête, apprirent que le chef*de maga-
s'n. Eugène Ceochi. Qgé de iii ans. habitant
rue de Lagny, à Yincennes, se livrait il des
dépenses exagérées pour sa situation.
Ils le surveillèrent et constatèrent que cha-
que jour il venait au dépôt entre midi et deux
heures de l'après-midi, à l'heure où son ser-
vice ne l'y appelait pas. Amené devant M. car-
nler, commissaire de police de la Folie-Méri-
court. Oeochi lit des aveux complets; it indi-
qua qu'il vendait les marchandises dérobées
par lui ù un négociant de Lille, Maurice Anrett,
âgé de ans qui possède un pied-a-terre à
Paris, rue Micliel-Ango et un dépôt rue de la
Convention.
avait acheté Ceeehi de nombreux outils,
causant aux légitimes propriétaires de ceux-ci,
un préjudice de 40.000 francs environ.. Ueechi
et Arnelt ont été envoyés au dépôt; une troi-
6ième arrestation, se rapportant il cette affaire,
sera probablement opérée sous peu.
AUX LECTRICES DE PARIS
ET DE PROVINCE
Il est agréable de signaler aux lectri-
ces de Paris et de Province que, par
mesure spéciale, il leur sera fait un
escompte de 3 0/0 sur présentation du
journal it la caisse de la Maison de Gros,
rue de Gléry, à Paris, où elles peu-
vent acheter au détail aux prix et tarifs
du gros.
Pour la province, il leur suffira de
joindre l'annonce à la commande pour
bénéficier des mêmes avantages.
LES VOITURES
CITROËN
VOIR L'ANNONCE EN
PAGE «^
mage la saison des fruits n'était pas
arrivée.
Henriette apporta le café et un flacon
de cognac.
Pendant une courte absence de la jeune
fille, le Parisien dit à son ami
On pourrait croire que tu as perdu
l'usage de la parole.
Paul confessa
J'en conviens. Je ne sais ce que j'ai.
Jamais je n'ai éprouvé une émotion pa-
reille. Je suis sous le coup d'une espèce
«^l'hallucination. Jamais je no me suis
trouvé en présence d'une femme qui m'ait
paru aussi belle.
Il ajouta avec conviction
̃ Et si bonne fille, si résignée, si peu
désireuse des plaisirs auxquels tu tiens
tant, toi le fêtard de la rue Vivienne.
Merci, anon vieux Paul fit le soyeux
gaiement.
Et l'autre continua
Sais-tu ce que je me disais en la re-
gardant ?
A peu près. Tu songeais que pour
toi qui ne te plais qu'à la campagne, au
milieu de tes jardins ou de tes bois, satis-
fait des joies champêtres de la pèche ou
de la chasse, eile pourrait être ta compagne
idéale. Mais ne te fais pas d'illusions.
On ne connaît pas une jeune fille pour
quelques minutes passées auprès d'elle, et
peut-être tu serais promptement désabusé
si vos deux existences, si différentes jus-
que-13, devaient être désormais liées l'une
à l'autre- Enfin, veux-tu mon idée ?.
Tu trouveras aussi bien ton affaire dans
une famille qui donnera à ta fiancée une
forte dot qu'au sein des chaumières, où
tu on prendras une qui n'aura que sa jupe
courte et ses sabots comme trousseau.
Il conclut, en absorbant un dernier petit
verre de cognac qu'il jugea excellent
D'à i fleur; je partage ton avia cette
Henriette est une fille excellente, d'une
tenue parfaite, toutz simple et pourtant
distinguée. Je me félicite de l'avoir ren-
LE SUPPLICE DES NUITS BLANCHES
Le labeur du jour achevé, la majorité d"s
mortel recherche, avec un empressement bien
compréhensible, le repos de Sa nuit maie il est'
des malheureux qui ne voient venir qu'avec an-
goisse le moment où il faudra ee mettre au lit.
Loin d'être un moyen de -repos, c'est pour eux
un surcroît de douleur. C'est, en effet, dans
l'énervante tiédeur des draps qu'ils souffrent )̃?.
plus cruellement des démangeaisons dont, il*
sent affligés. Ce supplice. M. E. Nabert, 3U, bou-
levard des Batignolles. Paris, avait cherahé
l'atténuer en faisant usage de pommade cam-
,phrée sur ses hras coucerts de rougeurs C2
,remède le soulagea un peu, sans le guérir ;.j
moins du monde. Ayant alors recours à la
Pommade Cadum, remède d'une efficacité abso-
lue contre les affections cutanées, il se vit son-
lagé dès les premières applications et, après
un fourt traitement, ses bras étaient devenue
aussi nets qu'auparavant Il était guéri.
PREVENIR D'ABORD
Hiver, 'aux cuisantes morsures.
Tu fais à nos mains des gerçures.
Que le Congo sait prévenir
Mais i! excelle les guérir.
CORDIAL-MEDOC
NE LAISSEZ PAS ÉCHAPPER
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rn n chirurgien de la (le médecine dune nouvelle méthode contre la hernie dont les
effets sont absolument merveilleux. Sans se
déranger et sans avoir rien payer, chacun
peut la recevoir chez soi. Il sufllt simplement
son nom et son adresse l'Institut
Orthopédique (Division b'ts, rue Eugèuo-
Carrière, à Paris qui, seul, est charge de faire
connaître cette découverte au public. Aussitôt,
vous recevrez par la poste un paquet ferme.
aans i.'ircmes extérieures et contenant la pré-
cieuse méthode de cet éminent Docteur. Si vous
êtes soucieux de votre santé et si vous désirez
quitter votre bandage gênant sans risques,
n'hésitez pas, écrivez aujourd'hui même.
VOIR EN 5'PAGE
LE CONCOURS DE "CRÈME ACTIVA"
Toute dame cliente de Crènv Activa qui
envoie une réponse à ee concours simple et
amusant, recevra un cadeau, Il peut atteindre
francs en rente 5 0/0.
^_am M. Bue de Rivoli. PARIS. rxnimunmtT wmdr
NAPOLÉON
qu'ARTHUR BERNÈDE nous montre
dans son nouveau ciné-roman
dont le PETIT PARISIEN va incessamment
commencer la publication, tout en demeurant
strictement conforme à l'Histoire, nous appa-
NAPOLEON
rait cependant dans la scrupuleuse révélation
de son intimité, sous un jour entièrement
nouveau et captivant, c'est-à-dire avec toutes
ses qualités et ses faiblesses, et dans la situa-
tion morale la plus tragique qui ait boule-
versé sa vie. Et cette figure immortelle nous
apparaît plus grande encore sous le voile
du mystère qui l'a enveloppée en cette tragique
période de sa vie (1808-1812) et qu'à force de
patientes recherches et d'ingénieuses déduc-
tions, ARTHUR BERNÈDE a réussi à
soulever.
contrée et, si l'occasion s'en présente, j'au-
rai du plaisir à renouveler cette visite.
Hûlas ce désir devait t'tre vain.
Qu'est-ce que deux ou trois mois dans
la vie 1
Pour les gens heureux, iis n'ont que la
durée d'un éclair et bientôt de désastreux
événements devaient se surcéder et don-
ner un autre cours aux projets des jeunes
Français, riches ou pauvres, nés ou non
sous une constellation favorable.
La fille du garde ne reparut que sur
l'appel de ses deux clients.
C'était l'heure de la séparation.
Ce fut Paul de Bçeux qui lui demanda,
en essayant de plonger ses yeux dans ceux
de son hôtesse
Qu'est-ce que nous vous devons,
mademoiselle ?
On n'en était pas encore au régime des
restrictions et des prix exorbitants aux-
quels nous sommes arrivés.
Elle compta sur ses doigte, en répondant
au regard du jeune châtelain de la Ravière
par un de ces coups d'œil qui pénètrent au
fond des cœurs pour dire qu'on les a
compris, et annonça
Sept francs soixante-quinze, messieurs.
Pas possihlè s'écria le Parisien.
Elle expliqua simplement
Mais si monsieur, ça ne vaut pas plus.
Paul de Breux paya cette modeste addi-
tion sans en réclamer le détail.
D'énergiques poignées de mains s'échan-
gèrent.
Les touristes traversèrent la cuisine, où
l'ordre était déjà complètement rétabli,
raprirent leurs bicyclettes, non sans que
PaHl eùt glissé à l'oreille d'Henriette
Nous reviendrons! » et leur hôtesse les
vit descendre à pied la côte presque à pic,
remontrer de même le vcrsant opposé c;
disparaître dans une courbe du chemin vi-
cinal, entre deux rangées de grand-
arbres.
(A suivre.) Charles Mêrocvel.
Le JPetit T*avimiexx
tlo Sala. Il sijçniilaif que la retrait
de la jeune femme était découverte.
Le stratagème ne réussit pas car, quel-
ques jours après, l'amie de Lecarpentier
débarque à Saint-Maur pour demander des
explications aux époux Poupon dont main-
tenant elle se méfie. Pour les obliger a
restituer argent, bijoux et voilure, la
jeune femme se fait accompagner par un
nouvel ami, un colosse, sujet anglais,
nemmé Graham Maingot. dont le rôle sera
«Je terroriser le représentant.
Celui-ci a déjà puisé largement dans les
cinquante billets de mille reçus en dépôt.
il doit l'avouer, ainsi que la vente de la
voiture et des bijoux. L'Anglais le met en
demeure de racheter ceux-ci. Et, pou.1
bien prouver sa résolution d'arriver à ses
fins, il commence par séquestrer la femme
Poupon dans les cabinets d'aisance de sa
'maison, jurant qu'elle n'en sortirait que
»!e jour où les bijoux seraient restitués. Le
supplice dura quatre jours. Poupon ne
réussit à retrouver qu'une bagne do
francs, qu'il avait cédée à un bi-
joutier pour 20.000 celui-ci ne la laissa
reprendre que moyennant 55.000 francs.
L'Anglais embarque alors pour l'Amérique
tandis que son amie. retourne en Espagne.
'ayant ainsi sauvé du naufrage vingt-cinq
ibillets de mille et la bague de prix.
A corsaire, corsaire et demi
Mais Poupon n'est pas au .bout de ses
ennuis. Il
Diverses personnes sont an courant de
sun petit trafic. Sous menace de le dv-
inoncer à la police, Mme Blanche Gourou-
}i!e, 1, quai du Saule-Fleuri, a Saint-
Denis, lui extorque francs, dont elle
l'ache la moitié chez un parent habitant
iSotteville-'les-Roucn. A l'annonce* de cette
bonne aubaine. le beau-lils de cette
femme, Albert Courouble, demeurant avec
!sa femme. rue Pajol, dépêche à sa
belle-mèiv un ami. nommé Simon, qui
obtient par un chantage habile, sept bil-
lets de mille francs. Cet,argent est rapide-
met dépensé par les époux Courouble et
Simon en de joyeuses bombances après
quoi, mis en appétit, et jugeant la somme
reçue insuffisante, Albert écrit une lettre
ûnenaçante il Mlle Sala, dont il a obtenu
j'adresse par sa belle-mère, exigeant un
mnvoi de -'0.000 francs, sous peine de dé-
nonciation.
Mieux vaut avoir affaire à de nié-
ehants ennemis qu'à des amis imbéciles,
se borne à répondre l'acerbe qui
yi'envoie pas un sou.
Tenaces. Albert Couroublo et sa femme
fce décident h faire le voyage de Madrid.
La police met tout le monde d'accord
Ila allaient partir cunférer avec Mlle
Sala, mais M. Warrain, juge d'instruction,
leur a évité le voyage et ses fatigues.
[Voici, en effet, ce qui s'était passé.
A la suite d'un cambriolage. M. Guil-
ïaume, commissaire, avait arrêté lit nom-
mé Simon. Celui-ci raconta l'intrigue des
̃Oourouble, indiquant le refuse de l'amio
nie Lecarpentier,.
Lo commissaire prévint, M. Warrain, qui
dépêcha aussitôt à Madrid les brigadiers-
chefs Berthin et Chesneau. Après quel-
ques recherches, ivux-ci découvrirent l'in-
dustrieuse Tony, qui venait de monter un.
grand magasin de coulure. 7. plaza Cortès,
sous le faux nom fie Mary l-lly.
La police madrilène s'employa il. aplani:'
toutes les difficultés que rencontraient les
policiers français pour mener bien leur
mission, et ceux-ci arrêtèrent la complice
nie Lecarpentier, qui ne possédait plus
qu'une vingtaine de mille francs et deux
tbroches de valeur.
Rentrés hier à Paris, après avoir fait in-
carcérer leur prisonnière il Madrid où elle
attendra sou extradition. les deux briga-
diers-chefs ont rendu compte à M. Waruain
fles premières déclarations obtenues de
l'inculpée. Le juge n signé aussitôt des
•mandats d'arrêt contre les époux Ueorges
Poupon. Mme Blanche C.ouroubk', son
ibeau-fils et sa belle-tille. Ces cinq person-
nes ont. été appréhendées sur-le-champ et
mises à la disposition du ma;isfrat.
L'argent, cache il SoMeville-les-Rouen a
et.. saisi et rapporté à Paris.
Tony est débarrassée des Poupon les
Poupon sont- débarrassés des Courouble.
:Et. ils vont être fous réunis, sans avoir be-
soin désormais de se courir les uns après
les autres, du Parc Saint-Maur à Sotte-
ville et à Madrid.
CONSEIL DE CABINET
Les ministres et sous-secrétaires d'Etat
be sont réunis, hier matin, en conseil de
cabinet, au ministère des Affaires étran-
gères, sous la présidence de M. Raymond
Poincaré.
MM. Rio, Laurent Eynac, Paul Laffont et
'Vidai ont exposé au conseil des travaux
ressortissants à leur sous-secrétariat.
Le conseil a poursu.ivi ensuite l'examen
des divers projets déposés sur les bureaux
des Chambres.
M. MILLERAND VISITE
le Salon de la Machine agricole
Le Président de la République, accon-
pagné du colonel Fontana, a visité, hier
matin. au Grand Palais, le premier Salon
ue la Machine agricole.
il. MiWerand a été reçu par M. Henry
Chéron, ministre de l'Agrieu'iture, et
M Grosjean, inspecteur général de l'Agri-
culture et président du comité d'organisa-
tion du Salon.
Après avoir parcouru les stands de
rnachinerie agricole, le Président de la
^République a visité la foire des semences.
-Ne 2. Feuilleton du Petit Parisien du 5-2-1922
LE RÊVE DU BLESSE
NOUVELLE INÉDITE
1 (suite)
En promenade
Puis elio s'échap-pa promptcmenL, rentra
Bans sa maison eE s'occupa de ses hôtes,
tandis qu'ils demeuraient étendus en face
ido l'étonnant paysage, splendidc, en réalité,
qu'ils avaient devant eux.
Qu'en dis-tu ? fit le soyeux en regard-
dant son ami.
Je no sais si je dors ou je veille,
répliqua de Breux, et, comme on disait
dans les vieilles tragédies, j'en demeure
sUipido.
Bile vaut le voyage, hein?. reprit
L'autre ne répondait pas.
Il songeait
Si j'étais le maître de mon avenir, je
me voudrais épouser qu'une fille comme
elle.
Tu l'admires?. insinua malicieuse-
ment Jacques.
Je ne le cache pas.
Un simple fait de surprise, observa
Jacques. Qui de nous aurait-pu s'attendre
à faire une trouvaille pareille en un tel
lieu!
l'I se plaisait. l'Opéra et fredonna l'air
tic Guillaume Tell
Sombres forêts, désert triate et sauvage
l'uis il dit à Paul
Qui sait °. Sur les trottoirs, à Paris,
dans la multitude des passants, peut-être
m toi ni moi n'y eussions apporté la moin-
dre attention.
Dans la maison, on n'entendait aucun
bruit à peine, de temps en temps, une
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reproduction, de traduction et d'adaptation réservées
pour 1ou3 pays.
INTERNATIONALE
La conférence s'est ouverte, hier. à trois
heures, sous la présidence de M. Paul
Paure, secrétaire général du parti soc;a-
liste français, assisté de MM. YanderveJie
(Belgique) et Tom Shaw (I.abor party
d'Angleterre).
La presse n'est pas admise aux séances,
qui sont strictement privées. A l'issue des
travaux seulement aura lieu une séance
publique.
Comme nous l'avons annonce avant-hier,
la délégation allemande est retenue outre-
Ithin par la grève des chemins de fer.
Après la séance, comme nous nous éton-
nions de ce retard, NI. Grumbach nous ex-
plique que toutes les fractions socialistes
sont très sévères pour ceux de leurs mem-
bres qui useraient, de moyens de trains-
port dont la majorité du personnel est
en grève. Il uous cite le cas de deux con-
seillers municipaux de Berlin, exclus par
ieur parti pour être montés en tramway
au cours dune grève. Les délégués alle-
mands ne sauraient donc prendre 'ie train
tant que subsiste le conflit.
Pendant la séance, le président donne
lecture d'une dépêche de MM. Daunnig,
Bras,; et Friesland, députés au Roiehstag,
exclus du parti communiste allemand sur
l'ordre de Moscou et qui annoncent que,
si le voyage de Paris est possible, le chef
de leur groupement, M. Lévy, assistera a
la conférence.
Les socialistes italiens, eux, sont retenus
;t Rume par la crise ministérielle. Cepen-
dant M. l'au* Faure exprime l'espoir que la
conférence pourra être au complet à la
st'anee d'aujourd'hui.
A la liste des noms que nous avons
donnée des délégués français, nous devons
ajouter celui de M. Dumoulin, secrétaire
adjoint du bureau de la C. G. T., qui as-
siste aux réunions en tant que membre du
parti.
Sur la proposition de M. VandervcMe,
on nomme deux commissions chargées
d'étudier l'une le problème des répara-
tions, l'autre celui du désarmement.
En attendant, le délégué belge suggère
la convocation d une conférence interna-
tionale au vrai sens du; mot, laquelle
tous le? groupements prolétariens de tous
les pays seraient appelés à se faire repré-
senter. Il ne craint pas d'entrer en
contact avec l'exécutif de la III* Interna-
tionale. Toutefois, il estime qu'on devrait
poser comme condition préalable la libé-
ration de* prisonniers politiques menche-
viks et socialistes révolutionnaires, le ré-
(les libertés publiques.
.Ni. Grumbach dit que la III' Jnternatio-
mvle n'a lancé le nouveau mot d'ordre sur
lu front unique » que pour répondre a
l'état d'esprit de-9 masses, fatiguées des
divisions que Moscou a provoquées dans
le monde. Il fait remarquer qu'aucun parti
communiste n'a répondu il l'appel qui lui
avait été adressé.
'Il. Tom Shaw indique que le Labour
Party n'a pas encore d'opinion sur cette
question. Il ignore les modifications sur-
venues dans l'état d'esprit des bolcheviks
et. manifeste quelque inquiétude ce su-
:;et. Il voudrait en causer avec la déléga-
t:on allemande. En tout cas, on ne pcut
se réunir est délibérer en commun qu'en
prenant des garanties réciproques de
bonne foi et (ftï loyauté.
que les bolcheviks représentent une frac-
tion quelconque du mouvement ouvrier.
Ils n'ont eu aucune prise en Belgique.
Il estime, lui, que trois principes préa-
lables doivent être posés et. acceptés
la liberté; 2° l'initiative de l'action ne
doit, pas être le- fait d'un groupe de dicta-
teurs, mais sortir de la classe ouvrière,
dont le mouvement doit rester autonome
3° plus de dictature ni d'organisations se-
crètes en vue d'une action occulte.
M. Fritz Adler, secrétaire de l'Union so-
cialitso de Vienne, parlant titre d'infor-
mateur, croit, que Moscou veut sqrtir de
son isolement. Le comité exécujif n'a pas
envoyé de réponse officielle à la convoca-
tion pour cette conférence, mais il a vu
Berlin, dit-il, un personnage important de
la III° Internationale (il veut parler do
Radek) qui lui a annoncé que la confé-
rence coinmuniste, qui s'est ouverte hier
iL Moscou, prendra une décision ferme à ce
sujet.
La conférence s'ajourne ensuite à au-
jourd'hui 2 heures, -les commissions de-
vant ·c réunir dans la matinée.
LA BANQUE INDUSTRIELLE DE CHINE
Le Sénat, sera appolé prochainement a
statuer sur le projet de loi voté par la
Chambre tendant il autoriser le gouver-
nement français a négocier avec le guu-
vernement chinois une convention en vue
de l'affectation de l'indemnité des Boxers
au renflouement de la Banque Industrielle
de Chine.
Deux rapporteurs ont été désignés le
premier, M. Jeanneney, par la commission
des finances le second, M. Reynald, par la
commission des affaires extérieures. La
plupart dus membres des «leux commis-
sions chargés d'examiner le projet sont
favorables an texte voté par les députés.
Il est probable, dans ces conditions, que
MM. Jeanneney et Reynald concluront, l'an
et l'autre, à l'adoption du projet tel qu'il
est sorti des délibérations do la Chambre.
chaise remuée ou le grincement tl'un
tournebroche qu'on remontait.
Ah ce ne fut pas long
Les vingt minutes réclamées venaient à
peine de s'écouler lorsque Henriette repa-
rut et annonça sur le seuil
Ces messieurs sont servis
La cuisine était vaste les cuivres étin-
celaient comme de l'or sur un solide dres-
soir, des plats et des piles d'assiettes de
porcelaine commune mettaient une note
claire et joyeuse.
Sur le manteau d'une large cheminée,
des armes, fusils de chasse et carabines,
s'étageaient, entretenues avec un soin mi-
litaire.
Enfilé devant un joli feu de bouleau et
de charme, un poulet, d'aspect attrayant,
polissait. actionné par un tournebroche.
Le couvert était mis, dans une salle
voisine, sur une nappe resplendissante de
blancheur.
L'omelette traditionnelle était déjà
servie dans un vieux plat de faïence
rouennaise, égaré dans cette solitude.
Et la jeuno cuisinière, légèrement vêtue
d'un peignoir do cotonnade, son cou et ses
beaux bras l'air, les mains soignées
comme celles d'une mondaine, allait et
venait sans paraître s'occuper do sa beso-
gne que, cependant, elle accomplissait avec
une aisance extrême.
Une vraie merveille dit à voix basse
le Parisien.
Oh soupira Paul.
Elle te plaît ?.
Je l'admire.
Tant que ça ?.
C'est-à-dire que je ne l'oublierai
jamais.
Penses-tu fit Jacques très railleur.
Cependant, comme la fille du brigadier
était sortie pour courir au jardin, afin de
se procurer quelques fines herbes qui
manquaient à la salade, il avoua
En vérité, je ne m'attendais pas à
découvrir dans ce coin de forêt une perle
comme celle-lù. C'est une fille comme on
LES PERMISSIONS POUR L'ANNÉE 1922
Le ministre de la Guerre a décidé que
les permissions à accorder en 1822 aux
militaires accomplissant la durée légale du
service #n France, en Azérie-Tunisie et-
sur le territoire de la Sarre, seraient accor-
dées comme suit
io Au titre de l'article 21 de la loi du 7 août
loi;; sur le recrutement
ij jour- pour le prunier contingent de la
classe VJiO {ii prendre, en principe, avant le
jouivi pour le deuxième contingent de
classé
i' jour« pour la classe
i\ jours» pour le premier contingent de la
Cl;V-y<. lin-2.
G jours pour le deuxième contingent de la
classe
2" En outre, dos permissions supplémentai-
res .d'une durée variable pourront être accor-
dons, compte tenu des considérations du ser-
vice, au titre do l'article 100 de la loi de finan-
ces du 31 décembre i'iii, dans une proportion
(k'Iermlnée pour chaque région ou gouverne-
mont militaire. Elle* seront attribuées, de pr.
ïéreneo, aux militaires se trouvant dans une
situation de famille particulièrement inléres-
sanie, aux agriculteurs (plus (spécialement aux
i.'po'jues de travaux agricoles), etc. En prin-
cipe, tes militaires de la classe l'Jii n'en bén
Peu:- éviter do Jrop fréquentes allées et ve-
nues de permissioVinaircs et pour permettre à
ces derniers de «'employer utilement dans
'ours foyers, les allocations prévues aux para-
graphes 1 et 2 ci-dessus seront, le plus pas-,
s'ibîe, groupées en permissions ou congés do
langue duré.
LÉGION D'HONNEUR
COMMERCE ETjINDUSTRIE
Sont promus on nomme?
au gracie de commandeur MSI. Gatlcier, admi-
nistrateur des Hauts Fourneaux, rorsres et aciérie'!
de Denain ct.Anzin Ilavy, importateur en yins, à
Paris.
Au gratte d'of/ieler MAI. l'ayai'd, llforaire-éill-
teuv More], vicr-j. résident de la chambre de com-
merce de Lyon Tclssèdre, dit Teyssedre, fabri-
cant de bonneterie, Nimes.
Au grave de chevalier MM. Boursier, métallnr·
giste à Toulon enamnette (Marie-Louis-Oérard),,
négociant ù Bordeaux Cusson, «'onstructeiir-foii-
deur, a Chateamoux Depterre, directeur Relierai
des services (le puDUcité de l'agenca Havas De-
eaux, directeur des usines des établissements Gau-
mont. Le Ferreux Elichagaray, négnciant ir Cognac
Fender, Industriel il Paris Gant, Industrie! a Paris
HailauSt, négociant à Nantes Lazard, négociant
Taris Masseron, Industriel a haval Basson, in-
dnstr;cl a Roubalx Renaud, fahricant de pâtes
alimentaires il Paris; de La Kevellerc, industriel à
Parts Keymondin. expert-comptable il Paris Sasso,
fabricant et négociant en tulles et dentelles à
Paris Suel, directeur général des Manufactures
Réunies de tresses à Salnt-Cnainomt de Turclcelm,
président du conseil d'administration de la r-ociété
lorraine des anciens Établissements Dietrich et fie
Velien, président de la Société anonyme des bras-
series de la Méditerranée à Alarscille Victor, indus,
triel a Lyon.
FINANCES
Smt promus ou. nommés
Officier M. Drcvon, inspecteur (relierai des
finances.
Chevalier» M. Bergeron, conseiller référendaire
(le classe il la cour d'Ps oimiïpte.s AI. Routaboul,
directeur de la s lier ut sale de la Banque de l'Algé-
rle, à Alger M. Tarireaud, banquier.
AFFAIRES ETRANGERES
M. Warrlngtou Dmvson, attaché spécial aux ser-
vices de presse, a l'ambassade des Klats-L'nis, et
dont tous les correspoivdattts ont pu apprécier l'in-
lassable obligeance en mf-me temps que le dévoue-
uic-nt aux intérêts français, vteut de recevoir la
croix de la Légion d'honneur en reconnaissance
Il, services qu'il a rendus il la Franco depuis plus
de vingt-cinq ans et plus particulièrement pendant
la guerre.
ENSEIGNEMENT TECHNIQUE
Sont nommés ciievaliers AI.M. Mugnanou, chef
adjoint du cabiuet du sous-secrétaire d'Etat de l'En-
seignement technique M. Bazin, directeur de l'école
pratique de ronmierrc et (l'iudii~trie de charlevllle.
TRIPLE ACQUITTEMENT
La cour d'assises d'Kure-et-Loir a acquitte ]a
veuve routier,' 31 ans, journalière à Cuatcaunouf, et
et Rossignol, nus, cultivatrice BIBévy. La femme
Coutier était poursuivie pour manœuvres, abortives
sur elle-même et sur les deux autres femmes. Les
débats ont eu lieu à buis clos.
INTELLIGENCES AVEC L'ENNEMI
Accusés d'intelligence avec, l'ennemi pour avoir
passé avec la Koiimiaiulauiur un contrat de ravl-
taillement eu indus-
triels il Itoubaix, avaient bénéllcié d'un non-lfei1.
Sur opposition du parquet, la chambre di's mises
en accusation iuQrnia cette ordonnance et déciila le
renvoi aux assises des frères Jouville qui se pour-
vurent alors en cassation.
Mais, hier, la chambre criminelle a rejeté leur
pourvoi. C'est donc la cour d'assises du Nord qui
dira le dernier mot sur cette poursuite.
Les frères .louville y seront défendus par
M" André liesse et Ualimier.
REJET DE POURVOI
La cliambre criminelle de la cour de cassation
a rejeté le pourvoi du chef de bande Miguel Garcia,
condamne a mort, le il décembre dernier, par la
cour d'assises de la (iironde, pour tentatives de
meurtre et incendies volontaires.
LE DIVORCE BRIZON
Après huit ans d'incidents de procédure, la
i* chambre a prononcé le divorce entre Mme Brizon
et soh mari, l'ancien député communiste de l'Allier.
Mme Brizon, pour qui plaidait AI' Alexandre Zévaés,
aura la garde de son enfant et une pension men-
suelle de 300 francs, le divorce ayant été prononcé
a son profit.
La demande recouventionncUe de A!. Eri/.on,
qu'assistait M» Plerre Lavai, a été repoussée.
BANQUIER ET SPORTSMAN
A sa démobilisation, l'entrepreneur de travaux
publics Albert Douche, avait ouvert, boulevard Beau-
marchais, une officine qu'il Intitula le « Croupe
Finance-Union puis, il. avait monté une nouvelle
affaire sous ]e titre de « ConsorliMm-Internnan-
çler ».
Pour tout capital. Douche fabriqua 1..VK) obliga-
tions des Etablissements Arbel. qu'il signa fausse-
ment du nom des administrateurs de cette société,
et qu'il nt Imprimer rue de la Cour-des-Mlraeles.
A l'aide de ces fausses obligations. Douche s« lit
avancer 180.000 fraucs par la Lloyd Bank, puis
francs par la banque Adam, et il était en
pourparlers avec la banque Limbor pour une antre
avance, de quand on l'arrêta. Entre temnir,
il avait monté une écurie de courses. Traduit, hier.
en cour d'assises. Albert Donche, que défendrait
Mc de Moro-Giafreri, a été condamne à cinq ans de
prison, 100 francs d'amende et un franc de domma-
ges-intérêts envers la partie civile.
Faillites. Léon Tashmoff, Mineur, r. SaM-
Lazare. M. d'Aygu-rande, J.-c; Al. Planque.
Martln. M. Ohatellicr, j.-c-, AI. Doin, syiWic. pros.
n'en rencontre pas souvent. Forte, calme,
bâtie pour vivre cent ans, moulée h ravir
un sculpteur. Je lui cherche des défauts
et n'en trouve pas. Je me demande ce
qu'elle deviendra. en queDles mains etle
tombera. qui viendra la chercher dams
cette thébaïde. Quelque rustre sans doute.
Elle ne s'était absentée que quelques
secondes.
Le poulet était rôti, bien arrosé, doré.
Elle le retira du feu, le déposa avec ses
accessoires devant ses clients de hasard,
accommoda la salade prestement et l'ap-
porta avec un petit huilier, en disant
Si ces messieurs veulent y ajouter
quelque chose.
Elle remplaça la bouteille de vin, déjà
vide, par une autre et allait se retirer,
quand Jacques ftolay l'arrêta en lui
demandant
Vous no voulez pas nous tenir
Et, comme elle demeurait près d'eux,
en l'interrogeant de son regard plein de
franchise, il expliqua sur le ton d'une
douce plaisanterie
Je ne veux pas vous cacher que vous
êtes pour nous l'occasion d'une surprise.
Pas possible!
Si, vraiment. Je ne vous apprendrai
rien en vous disant que vous habitez une
maison d'autant plus agréable que vous
y êtes, mais 'que l'endroit est aussi sau-
vage que pourrait l'être une île déserte.
Vous ne devez pas y voir beaucoup de
passants?.
Mais si. Assez peu maintenant,
quelques gardes, des promeneurs comme
vous, des camarades de mon père. Dans
la saison des chasses, il n'en est pas de
même. Alors nous voyons des cavaliers,
des piqueurs; des officiers en quantité,
des dames.
Elle eut un fin sourire et confessa
La maison ne désemplit pas. C'est
gai. C'est brillant.
On vous fait la cour t
Elle secoua la tête
7VO5 ÉCHOS
PRUDENT ET COURAGEUX
Je viens de lire le récit des exploits d'un
célèbre aviateur français. et ces deux mots
sont fi.rés dans mon esprit: prudent et cou-
rageux.
Dans ses expéditions les plus risquées,
dans svs descentes vertigineuses et ses boit-
clcs rapides, lorsqu'il montait vers les hau-
teurs glacées, lorsqu'il retombait en glis-
saitt vers la terre pour mitrailler un train
de troupes, et ce jour où il dut atterrir
dans les lignes ennemies et oti il vit la mort
de si près, toujours, dit-il, toujours il fut
prudent.
Sila jeunesse pouvait retenir cette leçon!
Etre courageux, prompt, intrépide, frapper
sans crainte, fort et vite, et conserver cepen-
dant son sang-froid, associer la prudence à
l'élan
La prudence n'est pas dit tant incompati-
ble avec la bravoure. De fait, ce sont les
plus courageux qui prennent le plus de pré-
cautions.
Ce n'est pas la bravoure seule qui rem-
porte la victoire, mais la bravoure ajoutée à
l'intelligence. Ce n'est pas la prudence qui
assure le plus de sécurité, mois la prudence
complétée par le courage et par une décision
prompte.
L'action la plus risquée est souvent la
moins dangereuse. L'hésitation aggrave sou-
vent le risque.
Les hommes de cheval le savent bien.
L'un d'eux, et des plus expérimentés, me
disait que le seul moyen de venir à bout d'un
cheval vicieux, d'un « tueur d'hommes
c'est de n'en avair aucune peur. Il semble
que l'animal sache découvrir immédiatement
chez son cavalier la moindre trace de
crainte, et il en prend avantage avec rapidité.
En af faires, plus d'un coup réussi, grâce
à une décision prompte et ferme, eût été
perdit par la plus faible hésitation. Il est
aertain que de grands chefs de l'industrie,
des hommes comme Schn'ab, comme Jay
Gould -ou Rockefeller ont dû montrer, dans
des itt-amcnts de crise, autant de décision que
lcst Meilleurs généraux sur les champs de
bataille. Et pourtant leur témérité apparente
procédait des calculs les plus habiles.
Le courage en lui-même n'a pas vue valeur
bien grande. Les animaux en sont doués,
certaincs gens stupides ailssi, et même mi
avorton, s'il est en colère oit effrayé. Le
courage peut être dépensé en pure perte. Il
peut n'être qu'une violente fusillade en
l'air. A quoi bon tirer si l'on ne sait pas
viserT
Prudent et courageux Ces deux mots peu-
vent caractériser les carrières de ces maîtres
du danger qui furent Qmntus Fabius Maxi-
mus. Napoléon, Washington et Foch.
o Etre asses prudent pour ne négliger
aucune précaution; être assez courageux
pour saisir la précieuse occasioit et pour
frapper quand lit fortune, enfin, se présente
et sourit. Franck Craxiî.
Du maréchalat de la noblesse au taxi.
Comme il convenait à un noble qui devait,
après son père, devenir maréchal de la
noblesse du gouvernement de Kherson, M. de S.
avait fa!t de brillantes études de droit, puis
était entré dans la garde impériale. Le goût
des voyages lui fit donner sa démission d'offi-
cier. La guerre le surprit en Suisse. Vite, il
passe en France. Nommé officier dans un
régiment de cavalerie, le voilrl sur le front.
Mais la cavalerie ne permet pas ce vaillant
de donner sa mesure. Il la quitte pour l'avia-
tion. Dès lors, et jusqu'à la fin, c'est une suc-
cession d'exploits magnifiques que récompen-
sent clos palmes nombreuses et la croix.
M. do S. fut démobilisé a l'armistice. Il ne
pouvait, plus retourner à Kherson, puisque les
bolcheviks y avaient supprimé les maréchaux
de la noblesse. Il a pris une place de conduc-
teur de taxl, et avec les 30 francs qu'il gagne
par jour. il nourrit sa femme et sa fillette.
Veut-on connaître ce chauffeur-maréchal
Sa Voiture est rouge, comme le ruban qui orne
sa courte veste à boutons de cuivre. Et puis,
il y a, à la rigueur, un autre moyen de le dis-
tinguer M. de S. a conservé dans ses fonc-
tions actuelles l'urbanité la plus parfaite. Il
n'enguirlande jamais les clients.
Le nom des papes.
On sait qu'aussitôt qu'il est élu, le nouveau
Souverain Pontife indique le nom qu'il entend
porter.
Ce qu'on sait moins, c'est que cet usage n'a
pas toujours existé. Cependant, les, historiens
ne sont pas d'accord sur l'époque où les papes
ont commencé à changer de nom il. leur exal-
tation, ni sur les motifs qui les y déterminè-
rent.
On lit dans l'Histoire ecclésiastique de l'abbé
Fleury que Sergius IV, élu en 1009, fut le pre-
mier à changer de nom.
De son côté, Fia Paolo a cru pouvoir assu-
rer que cette coutume avait été créée par les
Allemands élevés au pontificat, et qui se ren-
daient compte que leurs rudes noms ne sonne-
raient pas agréablement aux oreilles italiennes.
Onuphre attribue le premier changement de
nom à Jean XII, lequel, élu en 956, ne voulut
pas continuer il. s'appeler Vitourien, ce qui
lui semblait être un écho du paganisme.
Cette opinion semble assez probable, car ce
dut être un pareil motif qui, dès la fin du
Hélas non, monsieur. llta mère est
morte il y a trois ans, mon père a dépassé
la cinquantaine et n'a que moi pour le
soigner, lui et sa maison. On sait que je
ne le quitterai pas.
Ce fut tout.
Elle avait prononcé ces mots avec une
sortie de sérénité, comme si sa résolution
devait être irrévoèable.
Paul de Breux se plongeait de plus en
plus dans une véritable extase.
Cette grande et belle jeune fille, au
regard pur, au visage tranquille, qu'au-
cune passion semblait n'avoir jamais agitée,
produisait sur lui une de ces impression
qu'on peut croire ineffaçables.
Nolav observa
On a besoin de distractions. Vous
n'en éprouvez donc pas la nécessite ?
Elle haussa légèrement les épaules.
La forêt a ses beautés, dit-elle.
Elle montra du doigt une vieille trompe
de chasse, bossuée à la suite- de longs ser-
vices, suspendue un crochet de la
mujraillo, et ajouta avec un rire paisible
Voilà notre musique par exemple,
mon père s'en sort en artiste. Avec son
aide, on entretient, des conversations avec
nos amis de la forêt. On s'appelle, on
cause, on prend des nouvelles les uns des
autres, on se donne des rendez-vous et,
dans les belles soirées, c'est superbe. Et
puis. il y a les biches et les cerfs, les che-
vreuils aussi et parfois les sangliers, moins
agréables, qui viennent nous rendre visite.
E nfln, des cousins, des .amis qui paissent
un jour ou deux près de nous. Ce sont là
nos distractions. Pour ma part, elles me
suffisent. Mon père a ses fonctions, fes
courses moi, je fais le ménage.
Le jardin, peut-être ?. dit Nolay.
Non, monsieur. mon père ne veut
pas. C'est un. journalier qui en prend
soin. Moi, je cultive quelques fleurs,
celles que vous voyez sur votre table, par
Le dessert ne se composait que de fro-
septième siècle, avait amené les évëques à
changer de nom il. leur ordination.
Depuis Benoît IX, c'est-à-dire depuis l'an
1033, le paire Adrien VI, élu en est le
seul qui ait conservé te nom qu'il portait aur^-
ravant.
N'hésite:, pas. SI vous vous Sentez fatigué,
Preiwî! trois fois par Jour une pUule, Oguâ.
Voue1 pouvez, bien remis par o; fopUflianii,
Aveu un seul étui gagner dix mille francs.
Toutes pharmacies, 5 fr. l'étui de a0 pilules.
CltHMlSES qui produit dans ses fabriques
toute s!» lingerie purnr hommes et dames. Ac-
tuellement vente-réclame. Nombreux avantages
da prix et de cntalité. Maison principale, 69, nie
LafayeUe et Succursales à Paris et à Bordeaux.
La saison continue iL Font-Romeu. La couche
de neige, rafraîchie par une chute récente, est
d'environ 60 centimètres.
Ue nombreuses équipes venues de divers
points des Pvrénées ont disputé, dimanche der-
nier, sur la piste de bobs, la Coupe du Prési-
dent dc la République.
Parmi les dernières nominations au grade de
chevalier de la Lésion d'honneur, on relève le
nom de M. Alexamlrn Lemome, directeur géné-
rat de la Société anonyme dos Automobiles et
Cycles Peugeot.
La distinction acMrdoe au principal lieutenant
de M. Robert Peugeot est la rûcompenso de
vingt laonéies d'activité consacrées au développe-
tnent de la puissante firme française; «41e ho-
nore la fois son titulairaet les dirigeants d'une
de>s premières marques industrielles du monde.
Les cachets d'Antigrippe Midy, antlther-
miques, analgésiques, bactéricides, pris dès les
pruniers malaises, amènent une chute brusque
de température accompagnée d'une transpira-
tion salutaire, cnlévent douleurs de tête et
courbature et suppriment l'infection micro-
bienne. ils sont le véritable spécinque de la
Grippe. Toutes pharmacies et laboratoires Midy,
l'IL du Colonel-Moll, Paris.
Héigularis-er les fonctions digestives. faiM
renaître l'énergie, 'l'appétit et le sommeil, enlln
la joie de vivre, tels sont les résultats de la
cure des Grains de Vais, laxatif dépuratif, un
seul avant le repas du soir.
Lrs Grands Magasins de Nouveaul^s Al!
MAiiCHli DE BERCY ». rue çlcCharenton et
boulevard de ReuHly, annoncent pour le mardi
r filmer et jours suivants une Exposition sen-
sationnelle île Tuile, lit/mc, Lingerie, Trous-
seaux, RUleait.r. etc., etc.
«Le, plus juli linge. Les prix les plue bas
L."1» créations lea plus variées et les \>\us
̃< cbla » de tout Paris, d'incomparables vitri-
nes, une clientèle élégante voilà qui .pmtitic
la vogue et la réputation, mondiale de la mo-
disle f. SORBIER, 9, me Lafayetle, Paris.
LE MONUMENT DU MARECHAL G J LUE NI
La souscription ouverte par la Ligue ma-
ri Unie et coloniale française, 30, boulevard des
Capucines, en vue de l'érection d'un monu-
ment li Paris, au maréchal Galiieni, rencontra
un accueil des pltts favorables, non seulement
dans le public métropolitain, mais dans les
milieux coloniaux. Entre autres, le gouverne-
ment de l'Afrique occidentale vient de sous-
crit-f! pour une somme de 5.000 francs.
La fin d'une coupable association
Depuis bientôt dix mois, une maison d'ou-
tillage de la me Trufraut constatait, la dispa-
l'ilion de nombreuses marchandises, emma-
gasinées dans un dépôt, boulevard Richard-
Lenoit1.
L'^s inspecteurs ï.irlet et Dheilly, charges
da l'enquête, apprirent que le chef*de maga-
s'n. Eugène Ceochi. Qgé de iii ans. habitant
rue de Lagny, à Yincennes, se livrait il des
dépenses exagérées pour sa situation.
Ils le surveillèrent et constatèrent que cha-
que jour il venait au dépôt entre midi et deux
heures de l'après-midi, à l'heure où son ser-
vice ne l'y appelait pas. Amené devant M. car-
nler, commissaire de police de la Folie-Méri-
court. Oeochi lit des aveux complets; it indi-
qua qu'il vendait les marchandises dérobées
par lui ù un négociant de Lille, Maurice Anrett,
âgé de ans qui possède un pied-a-terre à
Paris, rue Micliel-Ango et un dépôt rue de la
Convention.
avait acheté Ceeehi de nombreux outils,
causant aux légitimes propriétaires de ceux-ci,
un préjudice de 40.000 francs environ.. Ueechi
et Arnelt ont été envoyés au dépôt; une troi-
6ième arrestation, se rapportant il cette affaire,
sera probablement opérée sous peu.
AUX LECTRICES DE PARIS
ET DE PROVINCE
Il est agréable de signaler aux lectri-
ces de Paris et de Province que, par
mesure spéciale, il leur sera fait un
escompte de 3 0/0 sur présentation du
journal it la caisse de la Maison de Gros,
rue de Gléry, à Paris, où elles peu-
vent acheter au détail aux prix et tarifs
du gros.
Pour la province, il leur suffira de
joindre l'annonce à la commande pour
bénéficier des mêmes avantages.
LES VOITURES
CITROËN
VOIR L'ANNONCE EN
PAGE «^
mage la saison des fruits n'était pas
arrivée.
Henriette apporta le café et un flacon
de cognac.
Pendant une courte absence de la jeune
fille, le Parisien dit à son ami
On pourrait croire que tu as perdu
l'usage de la parole.
Paul confessa
J'en conviens. Je ne sais ce que j'ai.
Jamais je n'ai éprouvé une émotion pa-
reille. Je suis sous le coup d'une espèce
«^l'hallucination. Jamais je no me suis
trouvé en présence d'une femme qui m'ait
paru aussi belle.
Il ajouta avec conviction
̃ Et si bonne fille, si résignée, si peu
désireuse des plaisirs auxquels tu tiens
tant, toi le fêtard de la rue Vivienne.
Merci, anon vieux Paul fit le soyeux
gaiement.
Et l'autre continua
Sais-tu ce que je me disais en la re-
gardant ?
A peu près. Tu songeais que pour
toi qui ne te plais qu'à la campagne, au
milieu de tes jardins ou de tes bois, satis-
fait des joies champêtres de la pèche ou
de la chasse, eile pourrait être ta compagne
idéale. Mais ne te fais pas d'illusions.
On ne connaît pas une jeune fille pour
quelques minutes passées auprès d'elle, et
peut-être tu serais promptement désabusé
si vos deux existences, si différentes jus-
que-13, devaient être désormais liées l'une
à l'autre- Enfin, veux-tu mon idée ?.
Tu trouveras aussi bien ton affaire dans
une famille qui donnera à ta fiancée une
forte dot qu'au sein des chaumières, où
tu on prendras une qui n'aura que sa jupe
courte et ses sabots comme trousseau.
Il conclut, en absorbant un dernier petit
verre de cognac qu'il jugea excellent
D'à i fleur; je partage ton avia cette
Henriette est une fille excellente, d'une
tenue parfaite, toutz simple et pourtant
distinguée. Je me félicite de l'avoir ren-
LE SUPPLICE DES NUITS BLANCHES
Le labeur du jour achevé, la majorité d"s
mortel recherche, avec un empressement bien
compréhensible, le repos de Sa nuit maie il est'
des malheureux qui ne voient venir qu'avec an-
goisse le moment où il faudra ee mettre au lit.
Loin d'être un moyen de -repos, c'est pour eux
un surcroît de douleur. C'est, en effet, dans
l'énervante tiédeur des draps qu'ils souffrent )̃?.
plus cruellement des démangeaisons dont, il*
sent affligés. Ce supplice. M. E. Nabert, 3U, bou-
levard des Batignolles. Paris, avait cherahé
l'atténuer en faisant usage de pommade cam-
,phrée sur ses hras coucerts de rougeurs C2
,remède le soulagea un peu, sans le guérir ;.j
moins du monde. Ayant alors recours à la
Pommade Cadum, remède d'une efficacité abso-
lue contre les affections cutanées, il se vit son-
lagé dès les premières applications et, après
un fourt traitement, ses bras étaient devenue
aussi nets qu'auparavant Il était guéri.
PREVENIR D'ABORD
Hiver, 'aux cuisantes morsures.
Tu fais à nos mains des gerçures.
Que le Congo sait prévenir
Mais i! excelle les guérir.
CORDIAL-MEDOC
NE LAISSEZ PAS ÉCHAPPER
CETTE OFFRE
rn n chirurgien de la (le médecine dune nouvelle méthode contre la hernie dont les
effets sont absolument merveilleux. Sans se
déranger et sans avoir rien payer, chacun
peut la recevoir chez soi. Il sufllt simplement
son nom et son adresse l'Institut
Orthopédique (Division b'ts, rue Eugèuo-
Carrière, à Paris qui, seul, est charge de faire
connaître cette découverte au public. Aussitôt,
vous recevrez par la poste un paquet ferme.
aans i.'ircmes extérieures et contenant la pré-
cieuse méthode de cet éminent Docteur. Si vous
êtes soucieux de votre santé et si vous désirez
quitter votre bandage gênant sans risques,
n'hésitez pas, écrivez aujourd'hui même.
VOIR EN 5'PAGE
LE CONCOURS DE "CRÈME ACTIVA"
Toute dame cliente de Crènv Activa qui
envoie une réponse à ee concours simple et
amusant, recevra un cadeau, Il peut atteindre
francs en rente 5 0/0.
^_am M. Bue de Rivoli. PARIS. rxnimunmtT wmdr
NAPOLÉON
qu'ARTHUR BERNÈDE nous montre
dans son nouveau ciné-roman
dont le PETIT PARISIEN va incessamment
commencer la publication, tout en demeurant
strictement conforme à l'Histoire, nous appa-
NAPOLEON
rait cependant dans la scrupuleuse révélation
de son intimité, sous un jour entièrement
nouveau et captivant, c'est-à-dire avec toutes
ses qualités et ses faiblesses, et dans la situa-
tion morale la plus tragique qui ait boule-
versé sa vie. Et cette figure immortelle nous
apparaît plus grande encore sous le voile
du mystère qui l'a enveloppée en cette tragique
période de sa vie (1808-1812) et qu'à force de
patientes recherches et d'ingénieuses déduc-
tions, ARTHUR BERNÈDE a réussi à
soulever.
contrée et, si l'occasion s'en présente, j'au-
rai du plaisir à renouveler cette visite.
Hûlas ce désir devait t'tre vain.
Qu'est-ce que deux ou trois mois dans
la vie 1
Pour les gens heureux, iis n'ont que la
durée d'un éclair et bientôt de désastreux
événements devaient se surcéder et don-
ner un autre cours aux projets des jeunes
Français, riches ou pauvres, nés ou non
sous une constellation favorable.
La fille du garde ne reparut que sur
l'appel de ses deux clients.
C'était l'heure de la séparation.
Ce fut Paul de Bçeux qui lui demanda,
en essayant de plonger ses yeux dans ceux
de son hôtesse
Qu'est-ce que nous vous devons,
mademoiselle ?
On n'en était pas encore au régime des
restrictions et des prix exorbitants aux-
quels nous sommes arrivés.
Elle compta sur ses doigte, en répondant
au regard du jeune châtelain de la Ravière
par un de ces coups d'œil qui pénètrent au
fond des cœurs pour dire qu'on les a
compris, et annonça
Sept francs soixante-quinze, messieurs.
Pas possihlè s'écria le Parisien.
Elle expliqua simplement
Mais si monsieur, ça ne vaut pas plus.
Paul de Breux paya cette modeste addi-
tion sans en réclamer le détail.
D'énergiques poignées de mains s'échan-
gèrent.
Les touristes traversèrent la cuisine, où
l'ordre était déjà complètement rétabli,
raprirent leurs bicyclettes, non sans que
PaHl eùt glissé à l'oreille d'Henriette
Nous reviendrons! » et leur hôtesse les
vit descendre à pied la côte presque à pic,
remontrer de même le vcrsant opposé c;
disparaître dans une courbe du chemin vi-
cinal, entre deux rangées de grand-
arbres.
(A suivre.) Charles Mêrocvel.
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