Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1906-09-10
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 10 septembre 1906 10 septembre 1906
Description : 1906/09/10 (Numéro 5211). 1906/09/10 (Numéro 5211).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
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Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/07/2008
~~Bi~aS~M ~RTE~~t~-M~~
~gr~es, 'gf'ace'&ux mesures qui-sva~st été
tprises. ,0
i Paris est morne. Les rues sont désertes,
!presque'toutes les boutiques~ont closes.
i~Sous le soleil de'-plomb, de rares pas-
sants yont, sans se presser, un.mpuchou-
ta. main ils s'épongent le visage les
'.plus altérés ~'arrêtent' aux. -terrasses des
icafés ou entrent chez: les. marchands de
'~ins, car nul, parmi ceux-ci, n'a. fermé bou-
tique. D.es ménagères fontjeui-s emplettes
'chez l'épicier, le charcutier," le fruitier,
'le crémier. Tous les restaurants sont ou-
.-verts.
Sur les boutiques d'un grand nombre de
b'ijbutiers et de.'merciers, des petites a.fh-
ches cottëes prient les clients de repasser
demain.
.Ces grands magasins âc.nouveauLes:
..Belle Jardinière, Pont-Neuf, Samaritaine,
Pyg'ma.Iion, Louvre, Bon Marché,. Prin-
temps, sont fermés.
Par contre les magasins Au .Pauvre Jac-
ques, A. Réaumur, Au Marché Lenoir, Aux
Elégants,,Aux Phar&s.de la. Bastille, Aux
Quatre Arrondissements, À Belfort, Au
.Grand Saint-Bernard, Au Gagne-Petit des
iTernes, Au Grand Marché de la Chapelle,
Le Hall Ménilmontant, A la Moissonneu-
'se, Les Galeries du Commerce, Au Domino
~fbir, Au Propres, .Aux Dames Franc.aises,.
A la Ville de Roubaix, Au Parisien, Aux
'Artisans.-Au Soleil/A-Ia Gaieté, Aux Mon-
tagnes-Suisses,'le'Bazar des~ Gobelins, le
Bazar des Patriotes sont. ouverts.
Sur les grands boulevards, rien. de chan-
gé- il v a'p.eu de mondée-a.ux terrasses .des
cafés. Le boulevard Sébasiopol et le 'fau-
bourg Saint-Antoine sont mornes comme à
l'habitude.
A Montmartre, à la Villette, à Belleville,
,a. Ménilmontant, cette chaude tournée est le'
~triomnhe des marchands de vins.
'Momentanément, tout s'est arrange. Hô-.
tels et restaurants, les boulangers mêmes:
n'ont oointfei'mé.
Malgré tout ce calme,, la police veillait.
M. Lepme avait donné des ordres à. ses
-commiss.a.a'ûs pour qu'ils aient aujour-
d'hui a'sc tenir à la disposition des pa-
trons et dcs~ouvric.rs qui pourront les.re-
quérii' pour constater les infractions .faites.
àlaloi.
Les commissaires de. police n'avaient a
intervenir ni pour ni contre les parties in-
téressées. Ils se sont bornés à dresser un:
rapport des constatations qu'ils ont'faites.
et l'ont adressé au cabinet de M. Lépine,
seul juge en la matière.
t* jLes bouchers de Par!a
L& plupart des ~bouchers de Paris sont
très mécontents, n'ayant pas encore obtenu
ce qu'ils demandent, c'est-à-dire le repos
collectif du dimanche. Aujourd'hui, les~
boucheries sont restées ouvertes jusqu'à
midi, le, repos par roulement étant en prin-
cipe appliqué.
-Nous .avons pn -nous .entretenir,-ce ma-
tin, avec M. Delorme, secrétaire du syndi-.
'cat patronal et ouvrier des bouchers de
'Pa.ris.~
–.La .majorité des patrons'et garçons bou-
chers, nous di).-il, demande le repos hebdo-
madaire collecHÎ s~uls, quelques entêtés des
deux camps, mal conseillés par .une .poignée
de meneurs, nreconisent le système du roule-
ment.
Ainsi,. la chambre syndicale ouvrière vou-
drait tme'journée entière par roulement et
l'obligai ton, pour le .patron, de payer l'em-
ployé'absent.
Ils donnent comme raison de cette exi-
geance que cela supprj.mera complètement
le'chûmage, attendu que l'on sera torcé de
remplacer par des extràs les' garçons de
sortie.~
C'est là une raison mauvaise, car, à l'heure
actuelle, il n'y a pas le moindre cliôrna~e
à un tel point que pour se procurer p.'i ce
moment un chei, un employé ou même un
apprenti, on est obligé de le .commander dix
ou douze jours a. l'avance ils KDnt tous
occupés.
De_plus. les meneurs exigent !a jmrnee de
roulement, en semaine et non le f! miancue,
car ils savent que les boucheries u'f!i'ant
ordinairement de-bonne heui'e ce jour-là, ils
bénë-Scieront d'une soirée dé plus.
Certains employés se vantaient, hier,; de
tenir les patrons par le système du roulemant,,
et. de se donner le mot pour se faire j~yer
très cher comme extras..M est .évident que e
si- nous sommes obligés d'en passer jar là,
.ils s'arrangeront pour nous faire murcher.
Telle est la situation elle .n'est as préci-
sément drôle. Il nous faut cinq cents signa-
tures pour obliger la Chambre syndicale de
la boucherie à .donner un meeting a8n de re-
cueillir les avis, qui, certainement, seront en
grande majorité pour la forme collective.
J'ai rassemblé déjà un grand nombre de
signatures, et j'espère que d'ici quelques
jours, nous aurons une réunion décisive.
Qn voit que dans.cette corporation la
question est loin d'être résolue.
MMB LA BAMLiEUE
Nou~ TiotH sommes livré, dans les ré-
gions situées entre Paris ~t Versailles/la,
capitale et Meaux, la gare du Nord et les
ombrages d'En~hien, à une enquête por-
tant principalement sur trois 'catégories
d'employeurs les débitants, les bouchers,
.'les débitants:
Chez tes débitants
Voici les déclarations gué .nous ont faites
les épiciers
Le dimanche constitue pour nous le jour
le plus important pour notre recette les Pa-
risiens viennent à la campagne en foule et
si nous fermions nos établissements noua
verrions Ja clientèle abandonner Deu à neu le
chemin de nos maisons.
'D'autre part, si nous prenions des extf as ce
jour-là, il 'faudrait que ces garçons ~supplé-
mentaires rétrocédassent une partie de leurs
pourboires à leurs camarades moins privilé-
giés durant la semaine jpar. le menu va-et-
fient. Et puis, nous n'avons aucune envie
de confier à des étrangers notre argenterie,
notre matériel, le fonctionnement même de
nos comptoirs, là vie de nos restaurants, a.
des garçons dont le travail et la conduite sont
incertains.
Cette clientèle d'habitués verrait du reste
cela (l'un mauvais œil, aussi établirons-nous
p!u~ far(<, beaucoup plus tard, un repos par
roulement; l'hiver, par exemple, où les tra-
..vaux sont moins importants.
Chez tes bcuchefs
Les bouchers; nous ont. dit
-–Nous avions soumis à notre personnel
;ïa nouvelle réglementation régissant le repos
~que nous devons leur accorder d'après la
.nouvelle loi..
Tous nos garçons livreurs~ ont. proteste en
!eHet, le dimanche, dans ia banlieue, s'est
;etablie une vraie coutume celle gui veut que
les clients .donnent, ce jour-là, un pourboire
'aux employés quileur apportent à domicile
les~commandes durant ia semaine.
Les garçons livreurs ont redouté; à juste
'titre, que'cette coutume soit, a la an, péri-
mée, si on fermait les boucheries le dimanche.
Chez !es épiciers
Enfin, nous avons recueilli tes renseigne-
.ments suivants chez les épiciers
Les épiceries, ayant depuis .le 1~ janvier
décidé de lermer le dimanche a midi, la
'question ne se pose plus de la. même façon
jpoui nous. Il s'agit, en effet, de compléter
~cette première disposition prise en y loignant
,'le repos .de la matinée du dimanche~
Mais nos garçons, que nous nourrissons le
..dimanche à midi, ne veulent pas perdre ce
-gain pour une suppression de trois heures
'.de 'travail, ni surtout l'augmentation de la-
beur qui en résulterait le samedi soir, mo-
'ment où se dressent les factures de semaine.
Alors, nous avons décidé le roulement, mais
jun roulement qui comprendra le repos de
"l'après-midi du dimanche et du lundi matin;
mous ne pouvons fermer le matin d'un .jour
.où tout le monde vient dans'les épiceries, et
,ou notre commerce de droguerie est le plus
.important.
Par ces trois déclarations, T(m voit qu'en
banlieue, -la;'nou\'eHG !oi est très ma.I ac-
\cueiUie.
MS .DRAMES DE PX~ÎS
APRES EË CRIME
L'affaire de )a rue de ta Fotie-Méricourt.
L'assassin est arrêté ainsi <<ùe ses
compiices. Un enfant de
douze ana instigateur
du crime
Si le chef de la Sûreté a p&ssé une nuit
entièrement blanche, ce n'aupa, pas -été
en pure perte.
En effet, à peine le crime de la rue de la
Folie-.Méricourt est-il commis, à, peine
~vient-on. de découvrir le cadavre égorge de
Mme Lucas, que son assassin est arrêté,
ainsi que ses complices.
C'est là un résultat'appréciable, dû tout
entier à l'habileté avec laquelle M. Hamard
a mené son enquête.
Le crime de la rue de la Folie-Méricourt
est un des plus déconcertants que l'on ait
eu à enregistrer, lorsqu'on songe que son
.instigateur, celui qui l'a froidement pré-
paré, n'est autre qu'un enfant à peine âgé
de douze ans.
Mais n'anticipons pas et bornons-nous à
exposer dans leur ordre les renseignements
intéressants, que nous. avons pu recueillir
au cours''dé nôtre-enquête.
Au cours des constatations faites' hier.
soir'sur les lieux du crime et à~ la suite des
témoignages recueillis, les soupçons du chef
'de.la Sûreté se -portèrent plus'pa.rticùlière-
rement sur le frère d'un employé de M-. Pot,:
gendre de layictime.'
Ce gamin, Paul Amiot.âgé de douze ans,~
était souvent mis à la disposition de Mme
Lucas qui était, 'on le sait, souffrante, et ne
pouvait faire ses commissions dans le quar-
tier.
Or, le petit bonhomme, très observateur:
et très pervers malgré'son jeune âge, se ren-
dait parfaitement compté de tout ce qui se
passait dans l'intérieur de la famille. Lu-
.cas. II s'était surtout préoccupé de con-
naître l'endroit où Mme Lucas, enfermait
son argent et ses bijoux. Lorsqu'il fut bien
renseigné sur ce point, il.entrevit la possi-
bilité de s'emparer, du magot et il alla faire
part de son projet à son .frère aîné/.Geor~
ges Amiot, âgé de'dix-huit-ans,, ouvrier
nickeleur, qui ~demeure passage .de ta Ron-
'çe,dansIe20°,arrondissemBnt.
..Celui-ci 'écouta, avec beaucoup d'atteh-'
tiôn, les renseignements qui: lui étaient don-
nés par son jeune frère et, dès ce moment
le crime fut décidé.
Hier, lorsque Georges Amiot, qui n'est
autre que l'assassin, se présenta rue de la
Folie-Méricourt 'pour commettre son crime,
il n'eut pas de peine à s'introduire auprès
de. Mme Lucas en lui disant qu'il venait
~de la.. part de sa nUe Juliette, aujourd'hui j
Mme Pot. 'j
Quelles histoires lui raconta-t-i!, on nej
sait toujours est-il qu'il resta auprès de
celle qu'il'voulait tuer près de trente-cinq
minutes. Il se jeta ensuite brusquement'sur
la pauvre, femme sans défiance et la tua
roide. j
Le cambriolage n'a pas duré plus de dix
minutes, l'assassin sachant, .selon les indi-
cations, de son frère, où se trouvait caché
le magot.
Les ~agents~que M. Hamard avait lancés
a la recherche'' d'Amiot lui apprirent, a
deux heures du matin, ~que l'assassin se
trouvait dans les environs de- là Bûtte-
Ghaumont, en'compagnie de sa. maîtresse,
Anna Bertin, âgée de vingt-six ans.et d'une e
dizaine d'amis, rôdeurs redoutables.
Le chef de la Sûreté se rendit alors a l'en-
droit qu'on lui avait désigné .et,' aidé de ~ses
agents, voulut procéder à l'arrestation ~du
coupable.
Cen&fut pas chose facile. Les amis
d'Amiot, décidés à s'opposer .son arresta-
tion, sortirent leurs couteaux, menaçant le
chef :de la sûreté, prêts à réventrer~
M. Hamard est un homme qui ne perd
pas facilement .son sang-froid. Les 'mena-
ces des bandits, loin ~de l'intimider, ne fi-
rent qu'exciter son'zèlë.
Ah vous me menacez .s'écria-t-il
je vous avertis que je tue le premier qui
approche.
Et, résolument,,il .saisit Amiû't et procéda
à son arrestation, sans que ses amis, in-
timidés par la courageuse attitude du chef
de la Sûreté, aient osé intervenir.
La plupart, d'ailleurs, s'empressèrent de
déguerpir, et M. Hamard ne s'occupa plus.
d'eux.
Georges Amiot 'et "sa maîtresse furent
alors conduits au servies de.la Sùrëté.'Péh-'
dant ce temps, d'autres agents procédaient
à l'arrestation ae Paul Amiot, le gamin
instigateur du crime.
Le'premier soin de M. Hamard, dès .qu'il
se trouva dans son cabinet en présence de
Georges. Amiot, ~fut de le faire fouiller. 11
trouva sur lui une'somme de'575 francs.
.Interrogé sur la: provenance de cet ar-
gent, l'assassin prétendit que c'était le~
fruit d'eses'.écohomies.
Malheureusement pour lui, malgré 'la
précaution qu'il avait prise de changer son
veston. et_son chapeau, Georges Amiot
avait encore le 'pantalon qu'il portait au
moment du crime et qui'était tout maculé
du sang de sa victime, ainsi d'ailleurs que
sa chemise.
A quatre heures du'matin.'M. Hamard
est allé faire une 'perquisition chez Anna
Bertin, la maîtresse de l'assassin, pas-
sage de la Ronce..
Le chef de la, Sûreté y a décou-vert'ia
montre et la. chaîne de Ia.vic.time il a
découvert également plusieurs pièces de
dix francs,-do la. cire à cacheter,une'boîte
de poudre de riz et .des jarretelles violettes,
le tout appartenant. à Mme'Lucas.
Le chef de la Sûreté s'est ensuite rendu
chez la mère d'Amiot et: à trouvé, dans le
fond d'une commode, un petit sac de soie,
ayant la forme, d'un réticule, contenant
tous les bijoux et une somme de douze à
quinze cents francs environ, provenant du
vol commis chez Mme Lucas.
A l'issue de ces perquisitions, le chef de
la. Sûreté est retourné quai des Orfèvres et
a interrogé de nouveau Amiot qui, mal-
gré les preuves accumulées contre lui: et
l'évidence de son crime, a. continué à op-
poser les dénégations les plus ~absolues.
Georges Amiot, son frère Paul et la'nlle
Bertin ont été conduits dans la matinée'au
service anthropométrique, puis ils ont été
écroués au Dépôt, à la disposition de M.
Bouche.r, juge d'instruction.
JACOUESDELARUE.
.r-
LEMysr~REDES/l.f.vr-CMP.D
F!LLETTE ABANDONNÉE
On se demande si ta mère de f'enfant
trouvée dans te parc de Saint-Cioud
ne se serait pas suicidée
Nous avons fait, dans la matinée, une
rapide enquête surla découverte que firent,
hier après-midi, dans le parc de Saint-
Cioud, quelques jeunes femmes.
Une dame aperçut dans un fourré une
fillette paraissant âgée d'un .an environ,
vêtue d'une, chemise blanche à. petits plis
et d'une robe de même couleur.
La brassière de l'enfant abandonnée
était marquée «P. J. h, et un biberon rem-
pli dé lait avait été placé tout près.
Plusieurs personnes accoururent et en-
tourèrent la fillette.
Mais les gardes du parc, pas plus d'ail-
leurs que les agents de service a. Saint-
Cioud ne voulurent se charger de la.pauvre j
enfant. Une des dames-proposa alors à ses
amies de prendre un. fiacre et de rentrer à
Paris, pour faire connaître leur découverte
àla police..
Elles se présentèrent chex M. Briy, com-
missaire de police de Notre-Dame, et lui!
firent connaître leur intention d'adopter la
petite abandonnée mais, comme la pau-
vre enfant est atteinte .de la rougeole et
qu'elle paraît très affaiblie, le commissaire
l'a fait placer, momentanément, à l'hospice
des Enfants assistés. f,
D'autre'part, alors qu'on recueillait la
fillette abandonnée dans le parc de Saint-
Cloud, des mariniers découvraient, dans la
Seine, à la Muette, le cadavre d'une jeune
femme brune, très bien vêtue, paraissant
âgée de trente ans, dont le linge est mar-
qué « J. P. x
Ces initiales sont les mêmes que celles
marquées sur la brassière de la fillette.
Dans ces conditions, il est permis de se~dè-
mander si la fillette n'a pas été' abandon-
née par sa mère qui serait ensuite allée se
jeter dans la Seine.
TJn Enl~veDcieM-t
On est toujours sans nouvettes de ta jeune
fiiie qui aura!! été entêtée par
un Brésilien
Nous avons parlé, hier, de la disparition
3è Mlle de M. qui aurait été enlevée par
un jeune homme que l'on croit être un
Brésilien.
Continuant, ce matin, notre enquête sur
cette affaire mystérieuse, nous avnns ob-
tenu les déclarations suivantes d'une per-
sonne en relations avec les parents de la
jeune :nlle
La mère:, de: Mlle, de. M. jetant :apercue
du flirt de sa fille. l'inconnu au teint un peu
noir que l'on a baptisé le < Brésilien ne vou-
lut pas laisser l'intrigue~e prolonger et pro~e-
'ta de remettre sa. fille'au couvent.
Mlle de M. ne fut pas enchantée de cette
décision, et se-réîugia-'nres d'un parent oui
habite sur la côte normande.
Mais la mère, ayant appris où elle se' trou-'
.vait. lui fit entendre raison, et les choses s'ar-
rangèrent."
D'autre.part, on déclare que .Mlle de M.
j'i'a..pas du tout été -retrouvée, .et que les
parents auraient 'cha.rgé le service de' la
Sûreté de s'occuper. d.e,la disparition de la
fugitive,
Le mystère n'est donc pas..encore éclairé
attendons demain.
CR! MIM E~ AT.TEM.TAT.: ~`
Des matîaitèu~s tncdnnus &f:sent des
signaux su~ ta voie ferirëé
'jBrest, 9 septembre.. Pour la deuxième
fois, en moins de deux mois, une nouvelle
tentative criminelle vient d'être commise
sur la ligne de'. l'Ouest, à un kilomètre de
Bi-esf.'prèsdu fameux château de Ker-
Stears-qui fait tant parler de lui en ce mo-
ment.'
Le signal 'avance de la voie a\été brigê,
comme lors de la première' tentative, et les
lampes qui éclairaient le disque ont été dé-
truites, aplaties à coups de talons. Une
lampe a même été emportée par les malfai-
teurs..
-M.'Agier, commissaire spécial,'a ouvert
une enquête.
La tëhtative~criminelle a eu lieu hier,
vars onze heures du soir.
On croit qu'elle est l'œuvre de rôdeurs
qui couchent, chaque-nuit,-à la belle étoile,
non loin du lieu de l'attentat.
–fs~
~l~ieMfe M~M~
M. Dujardin.Beaumets procède à t'ihàu-
guration~u monument
Saint-Brieuc, 9 septembre. De gran-
des fêtes ont lieu aujourd'hui a PIouha, a
l'occasion de l'inauguration par M. Dujar-
din-Beaumetz, sous-secrétaire d'Etat aux
Beaux-Arts, du monume-nt élevé au peintre
Jean-Louis Hamon. `
.L'inauguration a eu lieu à !onzë heures
cé.jnatin, en présence d'une très nombreu-
se assistance. Un grand banquet a suivi,
organisé'' par les 'Bleus de Bretagne qui
ont pris l'initiative du monument. Des ré-
jouissances'locales seront données cet
après-midi.
M. Dujardm-Beaumétz se rendra avec
sa suite, de PIouha à Paimpol.ou il sera
l'hôte de M. Armiez, député des-'Gôtes-du-
Nord.~ 'j
'Demain lundi, un déjeuner lui sera of-
fert dans l'île de Bréhat. 'Apres le déjeu-
ner, visite dans l'île'et départ du cortège,-
sùr un navire de l'Etat, -pour Saint-Malo,
ou M. Dujardin-B~aumetz doit présider un
banquet de mille couverts'clôturant le con-
gres des Bleus de Bretagne, que préside M.
Armand Dayot, inspecteur général des
beaux-arts.
''Le Monde..
'La maison. royale, de France a. célébré
aujourd'hui-l'anmversa.u'e de la. naissaince
de S. A. R. le prince Ferdinand d'Orléans,
duc de Montpensier, officier daiis la marine
espagnole et frère puine de Monseigneur Je
duc d'Orléans.
–o– Ily a.eu réception .ofacieUe, cet après-
midi, à: .[a légation serbe, 13, rue Pierre-
Charron, à l'occasion de l'anniversaire du
princB'G&orges..Karageorgevi.tch.
–o–Parjni les dernières, arrivées à Paris:
la comtesse Edmond Blanc, la. comtesse Bo-
wes,' M.' Léon y Castillo, marquis ,del Muni,
ambassadeur d'Espagne; M. Péter Carin,
Mme de Serres.
~t-esMartages.
'?-n annonce les. nan'çailles jlë' M. Gabriel
Ferrier,;le peintrE, :avec Mme.'Marié .Porlîer,
La.'nancéé est la veuve de M. Paulain-Belâh-~
dreux et, en secondes.noces, de M. Hardon.
Mme Marie Porlier est une grande pianiste
mondaine.
–o–.Le vicomte Cha.rles'de La tëysspn-
.niere est nahcê a.'Mlle Jeanne de'Guinaù-
mont.
–o– M.'de.PontIevoye, aïs de Mme Hugries
Louvart de Pontlevoye née BaiUy du Pont,
est fiancé à Mlle Louise de Fayolle, Bile du
marquis et de la. marquise de FayoUe née
d'Ârlot.de Saint-Saud..
.Deutt..
Nous apprenons la mort –Du ef'mte de
Vigneral, ancien chef .-d'escadrons d'ëtat-
major, ~ancien colonel des mobiles d'HUe-et-
Vilaine en 1870/ membre du Conseil sup&rieur
des haras, officier de la Légion d'honneur
décédé en son château de Ry, a l'âge dû
soixante et onze ans.
–o– Le vicomte et la-vicomtesse de Lar-
nàgë viennent d'avoir'la. doleur ûls, le baron Félix de L'image, dët-cdë a
l'âge de vingt et un ans.
–o– A dix heures et, demie, ce matin, !fs
obsèques de Mme Brunschwig'.Brahdès, ont
eu lieu au milieu d'une nombreuse assiscnncë
d'admirateurs et d'amis de la, svmpau.~Gue
artiste. L'inhumation~ eu lieu au cim&tière
Montmartre.
'–f– Les funérailles du général Neriman
Gavamies Saltaneh, ancien ministre de Perse
à Vienne, décédé jeudi dernier à -Marialterke,
près d'Ostende, ont été célébrées ce matin, à
onze heures et demie, en l'église arménienne,
15, 'rué Jean-Goujon,'en présence de nom-
breux membres de .la colonie persane de
Paris. Le'deuil était conduit par Mme la
générale Neriman Khan;, qui avait à ses'côtés
ses deux ailes et M. Meghrditch bey Dadian,
gendre du défunt..
Selon la volonté d<* la famille, la cérémonie
fut ires simple le catafalque, sur lequel re-
posait le cercueil, était entouré de nombreu-
ses et maa'ninques couronnes.
Parmi les nombreuses personnalités pré-
sentes on- remarquait S. E. Samad-Kha.n-
Montazos-Saltaneh, ministre de Perse à Paris,
et les membres de la légation MM. Attabey,
le fils de l'ex-grand vizir Hoha.nnës-Khan-
Massehian, premier secrétaire de l'ambas-
sade de Perse à Berlin. le prince BoboutoH,
Archak-Khan, Mantacheff, etc..
Apres la messe et un. service funèbre,. le
cercueil a, été déposé dans les* caveaux de
l'église, en attendant l'inhumation, dénnitivo
gui se {cra. au cimetière,.du.Père-Lachalse;
fAN. ëANCRES..
CEERONI~JJB
Par ci, par ta
Que de bruit, juste ciel, pour un diamant
bleu! L'affaire s'est déroulée à Brest, mais
n'en est pas moins très parisienne, et c'est
ce qui explique tout ce vacarme. Pour trou-
ver dans l'histoire ~ne pierre précieuse qui
ait fait autant parler d'elle, il faudrait,
sauf erreur, remonter jusqu'à Cléopâtre
cela fait prèsdedeuxmilleans!.
.La somptueuse reine d'Egypte, "dînant
en tête à tête avec son ami Antoine, voulut
lui prouver que, sans la moindre difficulté,
elle dépenserait un million en un seul re-
pas s'étant fait apporter un vasëjrempliaê
vinaigre, elle détacha de son oreille une ,e
perle d'un prix inestimable qui y pendait
et, aux yeux de son convive ébahi, la jeta
dans le liquide. La perle fondit elle l'ava-
la, et ce fut sans aucun doute.' sinon le
meilleur, du moins le plus coûteux dessert
dont on se soit jamais payé~le luxe. Ce ges-
te de prodigalité stupide a traversé' les'
âges et on se le rappelle encore avec une
surprise mêlée d'une béate admiration.
Mais,.depuis'.qùlnze jours, le 'diamant
bleu a fait couler autant d'encre et de sa-
~ve que la perle de Cléopâtre au cours de
vingt sièctIes.-La presse, il est vrai,"n'exis-
tait:pas à l'époque: lointaine .du dînei-
.d'Alexandrie '.et~ quand e.IIe ~apparut. l'inci-
dent n'était plus d'une' actualité brûlante.
Ce n'était, au surplus, qu'une fantaisie
d'opulente coquette, que. n'entourait aucun
mystère.
Au château-de Ker-Stéars, il-en va tout
autrement. Entre la comtesse, dont la pré-
cieuse bague avait disparu, et le diplo-
mate dans les bagages..duquel on l'a re-
trouvée; au fond d'un Qaeon~de -poudré
..dentifrice, c'est .un drame "qui ;se passe, un
drame mondain, très simple peut-être, .en
son fond, mais que compliquent, et rendent
ténébreux les protestations'véhémentes de
l'accusé.
Y; a-t-il vraiment .des dessous en .cette
affaire ? La vérité est-elle conforme aux
apparences.: le Russe besogneux a-t-il payé
d'une in'délicate.ssf. son hospitalité ? Ou
bien, comme il en jure ses grands dieux,
.est-il la victime .d'une machination inspi-
rée par la vengeance ~.Franchement, cette
machination, cette fourberie machiavéli-
que n'est pas très vraisemblable mais,
les avis restent partagés, et la curiosité
passionnée du .publie s'est attachée à l'a-
venture elle cherche, elle fouille dans le
passé, dans les relations, dans les habi-
tudes, des accusateurs et de l'accuse, elle
recueille les bruits les plus étranges, elle
charge, au gré de chacun, ceux-là ou ce-
lui-ci, elle va jusqu'à colporter des ragots
d'office, et.le scandale sévit dans toute son
intensité,
Tout cela pour un diamant bleu II pa-
raît qu'il vaut douze mille francs et qu'il
a une histoire. C'est très joli. Mais, à voû-
tant d'esclandre, pour un simple caillou,
si limpide et étincelaht. qu'il soit, on en
vient à se dire avec philosophie « Qu'est-
ce, après tout, que ce diamant bleu ? ')
Vous souvient-il du charmant discours
que fit M. Jules Lemaître, à l'Académie, en
réponse au discours de réception de M.'
Berthelot ? Il s'y trouve ce passage'exquis
.Le poète soupire
H existe un Neù dont je meurs,
Parce qu'il est dansées prunelles.
J~e. chimiste répond carbone, hydro-
gène, oxygène, azote. ') y
0 chimie, voilà bien de tes coups Tu
dépouilles la nature de sa beauté et de sa
grâce mais ce mépris ..transcendant de
toute poésie, apporte quelquefois plus de
conso.latipn que .'de désenchantement
Quand on vante devant toi le diamant avec
sa ~transparence,'l'éclat de ses feux, l'é-
blouissement de ses.jeux de lumière/tu ré-
ponds sèchement « Carbone )) 1
.'Et voilà tout 1 Cela rappelle Ie~« mé-
mento ') du mercredi des 'Cendres '.Le dia-
mant bleu de'la comtesse n'est qu'un mor-
ceau de carbone un peu plus pur que le
charbon qui nous chauffe. Et, pour cette
pierre; que de bruit dans Landerneau Ce
serait le cas de méditer sur la vanité des
agitations humaines'
Mais 'non; fuyons ce sujet ennuyeux.
Tout n'a qu'un temps. L'histoire de la ba-
~ue, depuis deux' semaines, occupe l'opi-
nion~elle commence à la lasser. Léger et
papillonnant, l'esprit français ne s'arrête
pas, longtemps aux mêmes chos&s. Pour
peu qu'on'continue à lui parler du diamant
ËIeu,;vous verrez que sa verve sarcastique
rèprendra'le dessus et.'que le langage po-
pulaire qui, pour exprimer l'ennui; avait
.déjà «la'barbe o et a la ferme x
ajoutera « 'la bague T" à. son. pittores-
que vocabulaire."
Un de ces jours, il inventera aussi quel-
que mot expressif pour signifier aux intré-
pides nageurs qui'tentent de traverser. le
détroit -qu'ils commencent a. abuser de no-
tre patience.
II ne se passe guère' de semaine, eh été,
sa'ns qu'un de ces athlètes aquatiques se
jette à l'eau à' grand renfort de réclame.
La tentative est' annoncée à coups de
grosse caisse dans .les deux'-mondes. Le
succès est .certain ;.une page glorieuse va
être inscrite dans les. annales du sport;.
Sur le rivage opposé, en'même temps qu'un
cordial plus que nécessaire, on prépare des
couronnés au triomphateur,- à. Neptune
ressuscité.
Le bonhomme nage il fend les Hots; il
boit de l'eau salée, .do quoi-en être purgé
pour le restant de ses jours,; les vagues
le soulèvent ainsi qu'un j.ouet et le font re-
tomber comme au fond d'un précipice, et
il va, il va toujours pendant des heures
entières il. va, il lutte, inespéré. Hélas il
finit toujours 'par rencontrer 'de 'fâcheux
courants il à beau/alors~ faire appel'à
toute son énergie, il'ne peut vaincre cette
résistance qui paralyse ses efforts on se
voit obligé de le remonter glacé, presque
inerte, plus mort que vif, dans'le cahot
convoyeur.
Chaque fois, c'est la même chose, et les
échecs répétés ne réussissent'pas à décou-
rager-les nageurs. II en est qui ont tenté
plusieurs fois cette gloire et, tous les ~ns;
de nouveaux « 'jeunes présomptueux'))
veulent essayer de mieux faire que leurs
devanciers.
Pourquoi tant d'acharnement ? Tout sim-
plement parce que, il y a .vingt ou trente
ajis, le capitaine Webb .a, ~dit-on, réalisé
cet exploit. Il en a acquis une telle re-
nommée que ses émules veulent s'égaler
à lui et ne se tiendront'pour satisfaits que
Or.il se trouve qu'il y a.une sérieuse part
de bluff .dans 'ce fameux exploit. C'est ce
qu'affirme uneCalaisiennerdans une lettre
où nous lisons
« n y a encore à Calais un matelot et
un pilote ayant accompagné 'ledit capi-
taine dans sa traversée du détroit, qui
pourront vous certifier que.Webb s'est fait.
remonter huit ou dix fois dans le canot
pour. se reposer, ët-que le canot, lui, ne
se reposait pas. o
Ainsi donc, les pauvres nageurs qui se
donnent tant de mal pour une impossible
gageure se Jaissent hypnotiser et attirer
par un vain fant&më.Ils sont comme la gre-
nouillû qui voulait se faire, .aussi grosse
que le bœuf, avec cette différence qu'ici le
bœuf est'en baudruche..
Nous en verrions de belles si nos con-
temporains, pris d'une noble passion
sportive, voulaient .recommencer toutes les
prouess&s imaginées par .des héros plus
vantards nue consciencieux..
Sous prétexte que Cyrano a fait un
.v6,y~.se à la lune, nous les~ verrions se ris-
quer à l'ascension des ciëux- et menacer
l'-astre des nuits d'un cambriolage à main
armée.
Et s'ils voulaient renouveler tous les
hauts faits de messieurs les chasseurs, de
Tar.ascon et autres lieux s'ils voulaient
prendre au sérieux toutes les galéjades de
nos Marseillais et de,nos Gascons (tant
du nord que du midi), nous~ n'en aurions
pas fini d'assister à de folles entreprises.
Après la révélation qui vient d'être faite,
il faut espérer que les rois de la nage ne
~metitront :plus leur orgueil à. effectuer cettje
chimérique traversée du détroit, ou du
moins que, sans nous en rabattre inces-
samment les oreilles, ils n'en .parleront;
plus que quand~'un~d'Bux y aura,~pour-Ia
première fois, réussi. PUX
S'Usine font que prendre un bain, ce n'est
pas la. peine, de le faire, savoir à foute -la
terre. S'Hs: font la traversée, qu'ils nous
le disent, 'nous y ~applaudirons,~ pourvu
que ce soit autrement que 'ce farceur
de capitaine Webb, qui n'était au-
tre, -peut-être, :-e[u.e~ le fameux '( Captain
Cap )).
H. DebusscMre.
N:OS'ÉCHOS
'LAPROPRETËBUBOÏS
Avez-vous vu les urn'ës'destihees, dans l'a
pensée des conservateur~ du Bois, "a. rcueillir les papiers gras des déjeuners sur
l'herbe, si-nombreux en cette saison. ? Non ?
Vousne les avez pas vues?
C'est-une-erreur. Vous tous qui-êtes allés
au Bois, vous-avez vu, de place en place,
au bord des allées,, a côté'd'un arbre, ces
énormes ;chases d.e~ bronze qui rassemblent,
s'y;mêprendre, :à l'a .base d'un candélabre.
Vous'y.ous'êtes'dit :'« Tiens; on vase déci-
der à éclairer'lé Bois .a l'électricité. ".mais
jamais l'idée n'aurait pu v.ous yehir que ces
énormes, choses," larges par le bas,, étroites
par le haut, avec un trpù au milieu, ayaiënt
pu. être mises là pour recueillir des détritus.
.Tous les braves gens qui ont mange sur
l'herbe dans'le Bois cet été ont vu comme
vous ces cônes étranges ;'aucun .d'eux n'a
eu l'idée irrespectueuse de jeter dans .ces
futurs candélabres les restes de son repas.
Et froidement, avec une imperturbable
candeur, lès conservateurs du Bois décla-
rent que l'expérience est faite et que le pu-
blic français manque de docilité et préfère
souiller le gazon que de taire lui-même son
petit ménage!
Qu'on mette des'paniers'qui'soient des
paniers. En fer, en bois pu en bronze et on
verra.
A~I.'ACABËMn~.
L'Académie française a déclaré la vacan-
ce du fauteuil de M. Rousse..
Il y a donc actuellement deux fauteuils
vacants ceux de MM. Albert :SpreI .et
Rousse.
Rappelons .que les candidats, àu.îja.u.tëuil
de M. Sorël. sont, par'ordre alphabétique;'
les suivants :'MM. Maurice Donnay, G. Le-
nôtre, Marcel PrBYDst'et lé marquis ~êJ36-
gur.
L'es candidats au fauteuil de M. Rousse
sont. actuellement MM. Barboux, 'Pierre
de Noihac et le marquis de-Ségur.
LE POINT CULMINAI DE PARIS
Tout le mond.e s'imaginait jusqu'à ce jour
que le sommet de la butte Montmartre était
le point culminant de Paris..
Il paraît qu'il .faut en .rabattre..
'Les ingénieurs de la Ville chargés 3e'la
vérincation des repères de nivellement vien-
nent, en effet, de constater que le point le
plus élevé de Montmartre avait exactement
127 m. 436 d'altitude, alors que la rue du
Télégraphe, dans le vingtième arrondisse-
ment, atteint 129 mètres, soit 2 m. 16 centi-
mètres de plus.
Voilà qui est humiUaTit pour la:Butte.
LA CHASSE A L'AUTO
La. célèbre prima donna, Mlle Fedack,. a
inventé une curieuse manière de chasser,
s'il faut en croire_ le '< Pester Lloyd
Passionnée pour l'automobilisme, elle
avait, comme tout le monde, écrasé force
volailles, chiens et chats, par accident. Elle
y prit plaisir sans doute, et maintenant,elle
se donne pour but d'atteindre le plus pos-
sible d'animaux et volatiles de basse-cour.
Dernièrement, elle réussit à tuer 140 oies
dans un seul troupeau. Les villageois l'at-
tendirent au retour, et la forcèrent à stop-
per, au moyen d'obstacles qu'ils avaient
disposés en travers de la route. Mlle Fe-
dak s'exécuta de fort bonne grâce, et paya
généreusement la valeur des 140 victimes;
Les villageois, qui n'avaient jamais tiré
un prix aussi élevé de leurs volaill.es, lui
"nreht, paraît-il, une ovation enthousiaste.:
LE BEAU STYLE
Hier, en cour d'assises, à Paris. Un ma-
gistrat fort connu tient le rôle de président.
Et il interroge i-m 'monsieur qui, récem-
ment, occit son épouse adorée, parce qu'in-
fidèle [
Et le magistrat qui questionne's exprime
ainsi textuellement.:
'D. Jusque-là; vous n'aviez-pas la cer-
titude que la chair quePvous aviez caressée
était sous d'autres'caresses Ï
R.–Non.
C'est vraiment beau :le beau style.
VERCINGËTORIX ET LES PETITS ARABES..
Nous sommes~ dans une école arabe d'Al-
gérie. Un haut fonctionnaire daigne inter-
roger les enfants sur l'histoire de Francs
et choisit pour sujet Ja. reddition de l'infor-
tuné VercingBtorix Alors le chef
gaulois sortit du camp, se porta seul près
de.l'éminence où së'tenait César, eh fit le
tour et, sans mot dire,4eta aux pieds du
vainqueur ses armes et son ;bouclier; ')
Eh bien que pensez-vous de cela ?
Qu'auriez-vous fait si votre ennemi était
venu implorer votre pitié, sans armes et
sans ressources ? ?'
Moi, riposta le jeune .croyant .sans
~hésiter, j'aurais, fait .couper; le cou'au
.giaour
MONUMENT COMMÉMQRATIF..
La municipalité de l'ile d'Elbe a~.approu-;
ve l'érection d'un monument à Napôléan-I~
à Porto-Ferrajo: L'in.auguration du monu-
ment, œuvre du sculpteur Sindoni, aura,
lieu le 5mai prochain en présence .des
autorités fra'nçaises et italiennes.
MOT DELA FIN'
Màrius. raconte qu'un jour & la. chasse,'
un de ses amis lui a envoyé un ëoup de
fusil au bas des reins.: r
Ah je l'ai .échappé belIe.ajoilf.a-t-iI.Si
j'avais été tourné de l'autre côté, c'est
peut-être un cadavre qui vous parlerait
en ce .moment.
't!Ût3.
&Njdpï{jv~~
La fête familiale, organisée par les chô-
meurs de la typographie parisienne, au bené-
fice de la caisse de recours, à eu lieu cet~ap.rës-
midi. à deux heures, dans là grande salle'.des.
fêtes de la Bourse du Trava'il.
Sur l'estrade avaient pris place MM. Bazé,
Noël, Paille, Grimai. Godin,. Carpentier, Mo-
net, Sédou, Bergerot, Maillart, Pollet, Vas-
seur, Aurand, les organisateurs de cette fête
familiale.
M. Bazé a d'abord, dans une courte allocu-
tion, remercié les personnes présentée d'être
venues apporter un tëm&lgnage dé leur sym.
pathie :a.ux chômeurs de la typographie parl-
.sienne~
AU MSEM~XENBMRS
Utx n9uve!te exposition dans !a Sn!!t
~ss Etrangers
C'est .nu moment où Paris abrite un trèst
"grand nombre;.d'étrangërs 'que M. Léonct
Bénédite,. le distingué conservateur du mu-'
sée du Luxembourg, a .eu .l'excellente idéCt.
d'inaugurer une petite'exposition unique-.
ment composée d'œuvres d'artistes étraïl--
ë'ers.
.Apres, un vernissage a huis. clos qui-a eu,
lieu .hier, l'exposition des peintres étrangers
a été, ce matin, ouverte au public.
Dans une des salles situées à droite dana
le hall de la sculpture, M. Benédite a. réuni
trente-cinq tableaux qui appartiennent'atïx
ecoleStrussa; suisse,- allemande, portugaise,
espagnole.' Bon nombre de ces tableaux pré-
sentent un certain intérêt. Parmi ceux-là.
nous devons citer les Pot-~s;~ et laWazme
dignacip Zulo.aga 1'En.~t~ pe?-dM,.d'Eo-
nque Melida. ;'deux étranges aquarelles <
J'aIIemand Schwabe, lég-uées par M. Micho-
nis, obtiennent un véritable succès de curio-
sité la -Se?'ëK!'te, de l'artiste Baud-Bovy
le Portrait d'MH c/mMcMT-, de Félix Bor-
chardt, rappelle par trop la célèbre efngie
de .l'empereur. d'Allemagne que cet artiste
a~.expQaée cette, année à. la Nationale 'Ïe
~e~:?' de pschs -et les Vend~Tt~e~ de So-
rolla.y Ba.stido sont .deux tableaux de va-
leur l'italien Boldini y possède un portrait
fte femme,; une .S'arme de Juana-, Romani
e<-t une'dës -meilleures pei-htures 'que renfer-
me la salle des étrangers Ï7?te Question
d!tCt:c, de Kuehl ;un Soas.6oM, de Kart
Bfdmer 'J.e'Mme~ /'t~M, de Mlle Bresiau
Campa~me ~'AMe~o, .de-Carcano LM DM*
c!'p!e~ j?Mr?-ç et PaM!, .d'Eugène Bernand
le Ca~eur~ de Njcolas Gay les .PomyytM de
ten'.s/.du .por.tuga.is: Souza Pinto; la'Me:Me,
de Balestricci, méritent aussi une mention.
~spéciale.
.;Le,mili.eu..de.la salle est occupé par deux
médaillers quin-en~erment quelques belles
pièces dont',les .auteurs sont la comtesse
Glachey, Mmes Ed, Ha.llé, Hamilton et lea
grayeurs Saint.- Gaudens, Mac -'Monnies,
Scudder, VaTi der Stapfen, de Vreese,' Tren*
tacoste, et un groupe sculpturaL de .Victor
Pater d!un.grEcieux;.enet.
Nul doute que-l'mtéressante ~tentative'dé
décentralisation artistique de M..Bénédità"
n'obtienne tout le succès qu'elle mérite.
UMEPROCESStON tNTERD!TE
Vâlenciénhes, -9 septembre; Aujour-
d'hui devait avoir lieu la procession neuf
fois séculaire de'N.-D/'du Saint-Gordon.
Par arrêté préfectoral, cette cérémonie qui
avait' été' autorisée par te maire de Va-
lenciennes vient d'être interdite. Cette dé-
cision a été prise à la. suite d'un appet
adressé-par les groupes de'la Libre Pen-
sée eh vue d'organiser une -contre-mani-
festation. Elle'a produit une vive' émotion.
COUPS DE CLOCHE
LA DEFENSE BU MOT «AUTOBUS
.Voulez-vous me permettre de protester con-
tre la p7'oM~a'Mom de M. Roux qui, dans la.
Presse du mercredi 5 septembre, déclare con-
traire aux'règles de la saine étymologie le
mot « autobus "'appliqué aux omnibus auto-
mobiles.
Cette appellation est au contraire des plus
rationnelles~: < Bus ~étant J'abrège d'omni-
bus.– ne dit-on pas, en effet, tous les jours
Je vais prendre le bus, je vais pincer le
bus ?" quoi de plus logique, puisqu'il s'agit
d'omnibus automobiles, 'que de. dire, toujours
par abréviatioh~le't bus auto ",ou mieux <= l'au-
tobus
Cette expression dit donc:.parfaitement ce
qu'elle veut dire et, ici encore,'le bon sens
populaire a raison contre les savants qui, bien.
à tort selon moi, ont déjà fait changer taxa-
metrex en taximètre –BRUN, licencie est
lettres.
,><
OM PROPOSE. AUTOMNtBUS s-,
'Vous avez insère la juste protestation d'un
de vos lecteurs, qu'indignele mot c autobus
inHigé aux omnibus automobiles.
Mais M. Roux se trompe s'il croit avoir été
seul a protester contre cette appellation gro-
tesque,
Un mot convenait il devait être le résultat'
'de la-fusion d'auto < et d'f.ommbus.)'
auto-OT~nzbMS,
et, par contraction
aMi'OTRnî&u~'
Si le mot plait,' qu'on-l'adopte sans crainte;'
j'ai néglige de prendre un brevet d'invention.
NtGBIS.' Xi
'X"
PARtS EMVAHt
'Un article récent de votre collaborateur Paul
Mathiex sur 1' c Invasion des-Romanichels x
en France.'m'a beaucoup intéressé et, certes,
il serait bon d'apporter remède'a 'ces arriva-
ges de c sans patrie x dangereux sans aucun.
doute pour.nous autres Français.
.Depuis quelques annëes, nous avons une
invasion pacifique si l'on veut– mais cent
fois plus dangereuse que toutes les défaites
militaires: j'ai nommé l'invasion'teutonne.
Dans tous les coins et recoins de Paris et,
hélas de'la France,-on entend maintenant
le liajagouio.. orgueilleux.~ et autoritaire des
Allemands. r
Comme vous le disiez justement, tl à quel-
ques mois, il n'y a plus de place, pour nos jeu-'
nés Français, ni dans les bureaux, ni dans les~
Mtels. ni dans-les'restaurants,'ni ailleurs
gàrçons'dë café. femmes do chambre, valets'
de chambre, employés divers dépassent le
chiffre ;de-cent 'mille a Paris 1 Je 'le tiens d'un-'
de mes amis .de la. Préfecture. C'est stùpënant-
et dangereux. Prof. B. 10, boulevard des
Capucines.
x.' .r~
UNE SOURDfME, S. V. P. 1
Dusse-je être taxé de grincheux, je me natte
toutefois d'avoir pour moi la grande majorité
de l'opinion, en reitérant la plainte.si ration-.
nelle contre l'emploi de plus'en plus abusH-
en ville, do ces avertisseurs assourdissants
fixés aux automobiles.
La plupart des chauSeurs cornent sans'cessa
pour se frayer.la voie, sans discrétion raison-
nable à l'égard de la 'gêne fatale et générale
de la circulation .dans les rues ou sur-les bou-
levards C'est leur: manière de s'imposer et
décrier gare ~'tout propos et sans motifs im-
périeux. Souvent, de tous côtés à là' fois, cela.
devient une cacophonie ahurissante. Si habi-
tué que l'on puisse être à se débrouiller pour
traverser une'rue, c'est à perdre la'tëte pour
le malheureux piéton. De la,. bien des acci-
dents Que sera-ce hélas ) avant longtemps ? 2
Et, d'abord, qù'est-il .besoin d'employer en-
ville, ~des trompes qu'on peut, entendre, par-
exemple, de l.a, Madeleine a l'Opëra ? Un petit
avertisseur d'un son .'modéré'ne serait-il pas
suffisant dans Paris'?- Pourquoi ces cornes-
monstre, au diamètre de sirène do bateau, sur-
ces bécanes de livreurs et autres ? En voilà qui
usent et;'abusent. rien que pour ennuyer le
public. Aussi -l'on se. prête peu à s'en garer.
sachant qu'une tois prévenu, il est facile n.
celui-là, de vous éviter. Mais il y a danger de
surprise pour le piéton, si .c'est une auto qui
survient:
Des règlements ae -police ont prévu pour Ie9
tramways un emploi discret d'avertisseur d&
h,.am\ malgré ~leuf..importai-ite masse, ~ont-
autobus, malgré leur importante masse, son~
du'parcours. L'on remarque que .les nouveaux.
autobus, maigre leur imoprtantë masse, sont'
munis d'un appareil avertisseur parfaitement
sufnsant et convenable. Pourquoi les autofla-
cres ont-ils la spécialité d'avertisseurs ridicule-
ment sonores et dont certains chauffeurs inex-
p.erts accentuent le timbre en fohQant conti-
nuellement et a toute pression-sur leur poire.
C'est absolument intolérable, ces boîtes à mu-
sique infernale. Et c'est leur seuT~ défaut peut-
être, facile à corriger cependant..
.;D.e plus en plus, disparaissent :-ces cris st
pittoresques des vendeurs des rues.' Est-il ad-
missible vraiment de subir la place ces hur-
lements discordants et énervants des tromce~
d'autos ou de bécttnfS quelconques ? Cela de-
vient assommant et insupportable dans Paris.
Il y a des règlements do police, dit-on, pou)*.
réprimer ces .abus. En lait, ils sont si.insuf~
nsants et.'en tout cas, si rarement appliquée
que' j'ai cru bien {onde t'objet
plainte.Et L.B'
~gr~es, 'gf'ace'&ux mesures qui-sva~st été
tprises. ,0
i Paris est morne. Les rues sont désertes,
!presque'toutes les boutiques~ont closes.
i~Sous le soleil de'-plomb, de rares pas-
sants yont, sans se presser, un.mpuchou-
ta. main ils s'épongent le visage les
'.plus altérés ~'arrêtent' aux. -terrasses des
icafés ou entrent chez: les. marchands de
'~ins, car nul, parmi ceux-ci, n'a. fermé bou-
tique. D.es ménagères fontjeui-s emplettes
'chez l'épicier, le charcutier," le fruitier,
'le crémier. Tous les restaurants sont ou-
.-verts.
Sur les boutiques d'un grand nombre de
b'ijbutiers et de.'merciers, des petites a.fh-
ches cottëes prient les clients de repasser
demain.
.Ces grands magasins âc.nouveauLes:
..Belle Jardinière, Pont-Neuf, Samaritaine,
Pyg'ma.Iion, Louvre, Bon Marché,. Prin-
temps, sont fermés.
Par contre les magasins Au .Pauvre Jac-
ques, A. Réaumur, Au Marché Lenoir, Aux
Elégants,,Aux Phar&s.de la. Bastille, Aux
Quatre Arrondissements, À Belfort, Au
.Grand Saint-Bernard, Au Gagne-Petit des
iTernes, Au Grand Marché de la Chapelle,
Le Hall Ménilmontant, A la Moissonneu-
'se, Les Galeries du Commerce, Au Domino
~fbir, Au Propres, .Aux Dames Franc.aises,.
A la Ville de Roubaix, Au Parisien, Aux
'Artisans.-Au Soleil/A-Ia Gaieté, Aux Mon-
tagnes-Suisses,'le'Bazar des~ Gobelins, le
Bazar des Patriotes sont. ouverts.
Sur les grands boulevards, rien. de chan-
gé- il v a'p.eu de mondée-a.ux terrasses .des
cafés. Le boulevard Sébasiopol et le 'fau-
bourg Saint-Antoine sont mornes comme à
l'habitude.
A Montmartre, à la Villette, à Belleville,
,a. Ménilmontant, cette chaude tournée est le'
~triomnhe des marchands de vins.
'Momentanément, tout s'est arrange. Hô-.
tels et restaurants, les boulangers mêmes:
n'ont oointfei'mé.
Malgré tout ce calme,, la police veillait.
M. Lepme avait donné des ordres à. ses
-commiss.a.a'ûs pour qu'ils aient aujour-
d'hui a'sc tenir à la disposition des pa-
trons et dcs~ouvric.rs qui pourront les.re-
quérii' pour constater les infractions .faites.
àlaloi.
Les commissaires de. police n'avaient a
intervenir ni pour ni contre les parties in-
téressées. Ils se sont bornés à dresser un:
rapport des constatations qu'ils ont'faites.
et l'ont adressé au cabinet de M. Lépine,
seul juge en la matière.
t* jLes bouchers de Par!a
L& plupart des ~bouchers de Paris sont
très mécontents, n'ayant pas encore obtenu
ce qu'ils demandent, c'est-à-dire le repos
collectif du dimanche. Aujourd'hui, les~
boucheries sont restées ouvertes jusqu'à
midi, le, repos par roulement étant en prin-
cipe appliqué.
-Nous .avons pn -nous .entretenir,-ce ma-
tin, avec M. Delorme, secrétaire du syndi-.
'cat patronal et ouvrier des bouchers de
'Pa.ris.~
–.La .majorité des patrons'et garçons bou-
chers, nous di).-il, demande le repos hebdo-
madaire collecHÎ s~uls, quelques entêtés des
deux camps, mal conseillés par .une .poignée
de meneurs, nreconisent le système du roule-
ment.
Ainsi,. la chambre syndicale ouvrière vou-
drait tme'journée entière par roulement et
l'obligai ton, pour le .patron, de payer l'em-
ployé'absent.
Ils donnent comme raison de cette exi-
geance que cela supprj.mera complètement
le'chûmage, attendu que l'on sera torcé de
remplacer par des extràs les' garçons de
sortie.~
C'est là une raison mauvaise, car, à l'heure
actuelle, il n'y a pas le moindre cliôrna~e
à un tel point que pour se procurer p.'i ce
moment un chei, un employé ou même un
apprenti, on est obligé de le .commander dix
ou douze jours a. l'avance ils KDnt tous
occupés.
De_plus. les meneurs exigent !a jmrnee de
roulement, en semaine et non le f! miancue,
car ils savent que les boucheries u'f!i'ant
ordinairement de-bonne heui'e ce jour-là, ils
bénë-Scieront d'une soirée dé plus.
Certains employés se vantaient, hier,; de
tenir les patrons par le système du roulemant,,
et. de se donner le mot pour se faire j~yer
très cher comme extras..M est .évident que e
si- nous sommes obligés d'en passer jar là,
.ils s'arrangeront pour nous faire murcher.
Telle est la situation elle .n'est as préci-
sément drôle. Il nous faut cinq cents signa-
tures pour obliger la Chambre syndicale de
la boucherie à .donner un meeting a8n de re-
cueillir les avis, qui, certainement, seront en
grande majorité pour la forme collective.
J'ai rassemblé déjà un grand nombre de
signatures, et j'espère que d'ici quelques
jours, nous aurons une réunion décisive.
Qn voit que dans.cette corporation la
question est loin d'être résolue.
MMB LA BAMLiEUE
Nou~ TiotH sommes livré, dans les ré-
gions situées entre Paris ~t Versailles/la,
capitale et Meaux, la gare du Nord et les
ombrages d'En~hien, à une enquête por-
tant principalement sur trois 'catégories
d'employeurs les débitants, les bouchers,
.'les débitants:
Chez tes débitants
Voici les déclarations gué .nous ont faites
les épiciers
Le dimanche constitue pour nous le jour
le plus important pour notre recette les Pa-
risiens viennent à la campagne en foule et
si nous fermions nos établissements noua
verrions Ja clientèle abandonner Deu à neu le
chemin de nos maisons.
'D'autre part, si nous prenions des extf as ce
jour-là, il 'faudrait que ces garçons ~supplé-
mentaires rétrocédassent une partie de leurs
pourboires à leurs camarades moins privilé-
giés durant la semaine jpar. le menu va-et-
fient. Et puis, nous n'avons aucune envie
de confier à des étrangers notre argenterie,
notre matériel, le fonctionnement même de
nos comptoirs, là vie de nos restaurants, a.
des garçons dont le travail et la conduite sont
incertains.
Cette clientèle d'habitués verrait du reste
cela (l'un mauvais œil, aussi établirons-nous
p!u~ far(<, beaucoup plus tard, un repos par
roulement; l'hiver, par exemple, où les tra-
..vaux sont moins importants.
Chez tes bcuchefs
Les bouchers; nous ont. dit
-–Nous avions soumis à notre personnel
;ïa nouvelle réglementation régissant le repos
~que nous devons leur accorder d'après la
.nouvelle loi..
Tous nos garçons livreurs~ ont. proteste en
!eHet, le dimanche, dans ia banlieue, s'est
;etablie une vraie coutume celle gui veut que
les clients .donnent, ce jour-là, un pourboire
'aux employés quileur apportent à domicile
les~commandes durant ia semaine.
Les garçons livreurs ont redouté; à juste
'titre, que'cette coutume soit, a la an, péri-
mée, si on fermait les boucheries le dimanche.
Chez !es épiciers
Enfin, nous avons recueilli tes renseigne-
.ments suivants chez les épiciers
Les épiceries, ayant depuis .le 1~ janvier
décidé de lermer le dimanche a midi, la
'question ne se pose plus de la. même façon
jpoui nous. Il s'agit, en effet, de compléter
~cette première disposition prise en y loignant
,'le repos .de la matinée du dimanche~
Mais nos garçons, que nous nourrissons le
..dimanche à midi, ne veulent pas perdre ce
-gain pour une suppression de trois heures
'.de 'travail, ni surtout l'augmentation de la-
beur qui en résulterait le samedi soir, mo-
'ment où se dressent les factures de semaine.
Alors, nous avons décidé le roulement, mais
jun roulement qui comprendra le repos de
"l'après-midi du dimanche et du lundi matin;
mous ne pouvons fermer le matin d'un .jour
.où tout le monde vient dans'les épiceries, et
,ou notre commerce de droguerie est le plus
.important.
Par ces trois déclarations, T(m voit qu'en
banlieue, -la;'nou\'eHG !oi est très ma.I ac-
\cueiUie.
MS .DRAMES DE PX~ÎS
APRES EË CRIME
L'affaire de )a rue de ta Fotie-Méricourt.
L'assassin est arrêté ainsi <<ùe ses
compiices. Un enfant de
douze ana instigateur
du crime
Si le chef de la Sûreté a p&ssé une nuit
entièrement blanche, ce n'aupa, pas -été
en pure perte.
En effet, à peine le crime de la rue de la
Folie-.Méricourt est-il commis, à, peine
~vient-on. de découvrir le cadavre égorge de
Mme Lucas, que son assassin est arrêté,
ainsi que ses complices.
C'est là un résultat'appréciable, dû tout
entier à l'habileté avec laquelle M. Hamard
a mené son enquête.
Le crime de la rue de la Folie-Méricourt
est un des plus déconcertants que l'on ait
eu à enregistrer, lorsqu'on songe que son
.instigateur, celui qui l'a froidement pré-
paré, n'est autre qu'un enfant à peine âgé
de douze ans.
Mais n'anticipons pas et bornons-nous à
exposer dans leur ordre les renseignements
intéressants, que nous. avons pu recueillir
au cours''dé nôtre-enquête.
Au cours des constatations faites' hier.
soir'sur les lieux du crime et à~ la suite des
témoignages recueillis, les soupçons du chef
'de.la Sûreté se -portèrent plus'pa.rticùlière-
rement sur le frère d'un employé de M-. Pot,:
gendre de layictime.'
Ce gamin, Paul Amiot.âgé de douze ans,~
était souvent mis à la disposition de Mme
Lucas qui était, 'on le sait, souffrante, et ne
pouvait faire ses commissions dans le quar-
tier.
Or, le petit bonhomme, très observateur:
et très pervers malgré'son jeune âge, se ren-
dait parfaitement compté de tout ce qui se
passait dans l'intérieur de la famille. Lu-
.cas. II s'était surtout préoccupé de con-
naître l'endroit où Mme Lucas, enfermait
son argent et ses bijoux. Lorsqu'il fut bien
renseigné sur ce point, il.entrevit la possi-
bilité de s'emparer, du magot et il alla faire
part de son projet à son .frère aîné/.Geor~
ges Amiot, âgé de'dix-huit-ans,, ouvrier
nickeleur, qui ~demeure passage .de ta Ron-
'çe,dansIe20°,arrondissemBnt.
..Celui-ci 'écouta, avec beaucoup d'atteh-'
tiôn, les renseignements qui: lui étaient don-
nés par son jeune frère et, dès ce moment
le crime fut décidé.
Hier, lorsque Georges Amiot, qui n'est
autre que l'assassin, se présenta rue de la
Folie-Méricourt 'pour commettre son crime,
il n'eut pas de peine à s'introduire auprès
de. Mme Lucas en lui disant qu'il venait
~de la.. part de sa nUe Juliette, aujourd'hui j
Mme Pot. 'j
Quelles histoires lui raconta-t-i!, on nej
sait toujours est-il qu'il resta auprès de
celle qu'il'voulait tuer près de trente-cinq
minutes. Il se jeta ensuite brusquement'sur
la pauvre, femme sans défiance et la tua
roide. j
Le cambriolage n'a pas duré plus de dix
minutes, l'assassin sachant, .selon les indi-
cations, de son frère, où se trouvait caché
le magot.
Les ~agents~que M. Hamard avait lancés
a la recherche'' d'Amiot lui apprirent, a
deux heures du matin, ~que l'assassin se
trouvait dans les environs de- là Bûtte-
Ghaumont, en'compagnie de sa. maîtresse,
Anna Bertin, âgée de vingt-six ans.et d'une e
dizaine d'amis, rôdeurs redoutables.
Le chef de la Sûreté se rendit alors a l'en-
droit qu'on lui avait désigné .et,' aidé de ~ses
agents, voulut procéder à l'arrestation ~du
coupable.
Cen&fut pas chose facile. Les amis
d'Amiot, décidés à s'opposer .son arresta-
tion, sortirent leurs couteaux, menaçant le
chef :de la sûreté, prêts à réventrer~
M. Hamard est un homme qui ne perd
pas facilement .son sang-froid. Les 'mena-
ces des bandits, loin ~de l'intimider, ne fi-
rent qu'exciter son'zèlë.
Ah vous me menacez .s'écria-t-il
je vous avertis que je tue le premier qui
approche.
Et, résolument,,il .saisit Amiû't et procéda
à son arrestation, sans que ses amis, in-
timidés par la courageuse attitude du chef
de la Sûreté, aient osé intervenir.
La plupart, d'ailleurs, s'empressèrent de
déguerpir, et M. Hamard ne s'occupa plus.
d'eux.
Georges Amiot 'et "sa maîtresse furent
alors conduits au servies de.la Sùrëté.'Péh-'
dant ce temps, d'autres agents procédaient
à l'arrestation ae Paul Amiot, le gamin
instigateur du crime.
Le'premier soin de M. Hamard, dès .qu'il
se trouva dans son cabinet en présence de
Georges. Amiot, ~fut de le faire fouiller. 11
trouva sur lui une'somme de'575 francs.
.Interrogé sur la: provenance de cet ar-
gent, l'assassin prétendit que c'était le~
fruit d'eses'.écohomies.
Malheureusement pour lui, malgré 'la
précaution qu'il avait prise de changer son
veston. et_son chapeau, Georges Amiot
avait encore le 'pantalon qu'il portait au
moment du crime et qui'était tout maculé
du sang de sa victime, ainsi d'ailleurs que
sa chemise.
A quatre heures du'matin.'M. Hamard
est allé faire une 'perquisition chez Anna
Bertin, la maîtresse de l'assassin, pas-
sage de la Ronce..
Le chef de la, Sûreté y a décou-vert'ia
montre et la. chaîne de Ia.vic.time il a
découvert également plusieurs pièces de
dix francs,-do la. cire à cacheter,une'boîte
de poudre de riz et .des jarretelles violettes,
le tout appartenant. à Mme'Lucas.
Le chef de la Sûreté s'est ensuite rendu
chez la mère d'Amiot et: à trouvé, dans le
fond d'une commode, un petit sac de soie,
ayant la forme, d'un réticule, contenant
tous les bijoux et une somme de douze à
quinze cents francs environ, provenant du
vol commis chez Mme Lucas.
A l'issue de ces perquisitions, le chef de
la. Sûreté est retourné quai des Orfèvres et
a interrogé de nouveau Amiot qui, mal-
gré les preuves accumulées contre lui: et
l'évidence de son crime, a. continué à op-
poser les dénégations les plus ~absolues.
Georges Amiot, son frère Paul et la'nlle
Bertin ont été conduits dans la matinée'au
service anthropométrique, puis ils ont été
écroués au Dépôt, à la disposition de M.
Bouche.r, juge d'instruction.
JACOUESDELARUE.
.r-
LEMysr~REDES/l.f.vr-CMP.D
F!LLETTE ABANDONNÉE
On se demande si ta mère de f'enfant
trouvée dans te parc de Saint-Cioud
ne se serait pas suicidée
Nous avons fait, dans la matinée, une
rapide enquête surla découverte que firent,
hier après-midi, dans le parc de Saint-
Cioud, quelques jeunes femmes.
Une dame aperçut dans un fourré une
fillette paraissant âgée d'un .an environ,
vêtue d'une, chemise blanche à. petits plis
et d'une robe de même couleur.
La brassière de l'enfant abandonnée
était marquée «P. J. h, et un biberon rem-
pli dé lait avait été placé tout près.
Plusieurs personnes accoururent et en-
tourèrent la fillette.
Mais les gardes du parc, pas plus d'ail-
leurs que les agents de service a. Saint-
Cioud ne voulurent se charger de la.pauvre j
enfant. Une des dames-proposa alors à ses
amies de prendre un. fiacre et de rentrer à
Paris, pour faire connaître leur découverte
àla police..
Elles se présentèrent chex M. Briy, com-
missaire de police de Notre-Dame, et lui!
firent connaître leur intention d'adopter la
petite abandonnée mais, comme la pau-
vre enfant est atteinte .de la rougeole et
qu'elle paraît très affaiblie, le commissaire
l'a fait placer, momentanément, à l'hospice
des Enfants assistés. f,
D'autre'part, alors qu'on recueillait la
fillette abandonnée dans le parc de Saint-
Cloud, des mariniers découvraient, dans la
Seine, à la Muette, le cadavre d'une jeune
femme brune, très bien vêtue, paraissant
âgée de trente ans, dont le linge est mar-
qué « J. P. x
Ces initiales sont les mêmes que celles
marquées sur la brassière de la fillette.
Dans ces conditions, il est permis de se~dè-
mander si la fillette n'a pas été' abandon-
née par sa mère qui serait ensuite allée se
jeter dans la Seine.
TJn Enl~veDcieM-t
On est toujours sans nouvettes de ta jeune
fiiie qui aura!! été entêtée par
un Brésilien
Nous avons parlé, hier, de la disparition
3è Mlle de M. qui aurait été enlevée par
un jeune homme que l'on croit être un
Brésilien.
Continuant, ce matin, notre enquête sur
cette affaire mystérieuse, nous avnns ob-
tenu les déclarations suivantes d'une per-
sonne en relations avec les parents de la
jeune :nlle
La mère:, de: Mlle, de. M. jetant :apercue
du flirt de sa fille. l'inconnu au teint un peu
noir que l'on a baptisé le < Brésilien ne vou-
lut pas laisser l'intrigue~e prolonger et pro~e-
'ta de remettre sa. fille'au couvent.
Mlle de M. ne fut pas enchantée de cette
décision, et se-réîugia-'nres d'un parent oui
habite sur la côte normande.
Mais la mère, ayant appris où elle se' trou-'
.vait. lui fit entendre raison, et les choses s'ar-
rangèrent."
D'autre.part, on déclare que .Mlle de M.
j'i'a..pas du tout été -retrouvée, .et que les
parents auraient 'cha.rgé le service de' la
Sûreté de s'occuper. d.e,la disparition de la
fugitive,
Le mystère n'est donc pas..encore éclairé
attendons demain.
CR! MIM E~ AT.TEM.TAT.: ~`
Des matîaitèu~s tncdnnus &f:sent des
signaux su~ ta voie ferirëé
'jBrest, 9 septembre.. Pour la deuxième
fois, en moins de deux mois, une nouvelle
tentative criminelle vient d'être commise
sur la ligne de'. l'Ouest, à un kilomètre de
Bi-esf.'prèsdu fameux château de Ker-
Stears-qui fait tant parler de lui en ce mo-
ment.'
Le signal 'avance de la voie a\été brigê,
comme lors de la première' tentative, et les
lampes qui éclairaient le disque ont été dé-
truites, aplaties à coups de talons. Une
lampe a même été emportée par les malfai-
teurs..
-M.'Agier, commissaire spécial,'a ouvert
une enquête.
La tëhtative~criminelle a eu lieu hier,
vars onze heures du soir.
On croit qu'elle est l'œuvre de rôdeurs
qui couchent, chaque-nuit,-à la belle étoile,
non loin du lieu de l'attentat.
–fs~
~l~ieMfe M~M~
M. Dujardin.Beaumets procède à t'ihàu-
guration~u monument
Saint-Brieuc, 9 septembre. De gran-
des fêtes ont lieu aujourd'hui a PIouha, a
l'occasion de l'inauguration par M. Dujar-
din-Beaumetz, sous-secrétaire d'Etat aux
Beaux-Arts, du monume-nt élevé au peintre
Jean-Louis Hamon. `
.L'inauguration a eu lieu à !onzë heures
cé.jnatin, en présence d'une très nombreu-
se assistance. Un grand banquet a suivi,
organisé'' par les 'Bleus de Bretagne qui
ont pris l'initiative du monument. Des ré-
jouissances'locales seront données cet
après-midi.
M. Dujardm-Beaumétz se rendra avec
sa suite, de PIouha à Paimpol.ou il sera
l'hôte de M. Armiez, député des-'Gôtes-du-
Nord.~ 'j
'Demain lundi, un déjeuner lui sera of-
fert dans l'île de Bréhat. 'Apres le déjeu-
ner, visite dans l'île'et départ du cortège,-
sùr un navire de l'Etat, -pour Saint-Malo,
ou M. Dujardin-B~aumetz doit présider un
banquet de mille couverts'clôturant le con-
gres des Bleus de Bretagne, que préside M.
Armand Dayot, inspecteur général des
beaux-arts.
''Le Monde..
'La maison. royale, de France a. célébré
aujourd'hui-l'anmversa.u'e de la. naissaince
de S. A. R. le prince Ferdinand d'Orléans,
duc de Montpensier, officier daiis la marine
espagnole et frère puine de Monseigneur Je
duc d'Orléans.
–o– Ily a.eu réception .ofacieUe, cet après-
midi, à: .[a légation serbe, 13, rue Pierre-
Charron, à l'occasion de l'anniversaire du
princB'G&orges..Karageorgevi.tch.
–o–Parjni les dernières, arrivées à Paris:
la comtesse Edmond Blanc, la. comtesse Bo-
wes,' M.' Léon y Castillo, marquis ,del Muni,
ambassadeur d'Espagne; M. Péter Carin,
Mme de Serres.
~t-esMartages.
'?-n annonce les. nan'çailles jlë' M. Gabriel
Ferrier,;le peintrE, :avec Mme.'Marié .Porlîer,
La.'nancéé est la veuve de M. Paulain-Belâh-~
dreux et, en secondes.noces, de M. Hardon.
Mme Marie Porlier est une grande pianiste
mondaine.
–o–.Le vicomte Cha.rles'de La tëysspn-
.niere est nahcê a.'Mlle Jeanne de'Guinaù-
mont.
–o– M.'de.PontIevoye, aïs de Mme Hugries
Louvart de Pontlevoye née BaiUy du Pont,
est fiancé à Mlle Louise de Fayolle, Bile du
marquis et de la. marquise de FayoUe née
d'Ârlot.de Saint-Saud..
.Deutt..
Nous apprenons la mort –Du ef'mte de
Vigneral, ancien chef .-d'escadrons d'ëtat-
major, ~ancien colonel des mobiles d'HUe-et-
Vilaine en 1870/ membre du Conseil sup&rieur
des haras, officier de la Légion d'honneur
décédé en son château de Ry, a l'âge dû
soixante et onze ans.
–o– Le vicomte et la-vicomtesse de Lar-
nàgë viennent d'avoir'la. do
l'âge de vingt et un ans.
–o– A dix heures et, demie, ce matin, !fs
obsèques de Mme Brunschwig'.Brahdès, ont
eu lieu au milieu d'une nombreuse assiscnncë
d'admirateurs et d'amis de la, svmpau.~Gue
artiste. L'inhumation~ eu lieu au cim&tière
Montmartre.
'–f– Les funérailles du général Neriman
Gavamies Saltaneh, ancien ministre de Perse
à Vienne, décédé jeudi dernier à -Marialterke,
près d'Ostende, ont été célébrées ce matin, à
onze heures et demie, en l'église arménienne,
15, 'rué Jean-Goujon,'en présence de nom-
breux membres de .la colonie persane de
Paris. Le'deuil était conduit par Mme la
générale Neriman Khan;, qui avait à ses'côtés
ses deux ailes et M. Meghrditch bey Dadian,
gendre du défunt..
Selon la volonté d<* la famille, la cérémonie
fut ires simple le catafalque, sur lequel re-
posait le cercueil, était entouré de nombreu-
ses et maa'ninques couronnes.
Parmi les nombreuses personnalités pré-
sentes on- remarquait S. E. Samad-Kha.n-
Montazos-Saltaneh, ministre de Perse à Paris,
et les membres de la légation MM. Attabey,
le fils de l'ex-grand vizir Hoha.nnës-Khan-
Massehian, premier secrétaire de l'ambas-
sade de Perse à Berlin. le prince BoboutoH,
Archak-Khan, Mantacheff, etc..
Apres la messe et un. service funèbre,. le
cercueil a, été déposé dans les* caveaux de
l'église, en attendant l'inhumation, dénnitivo
gui se {cra. au cimetière,.du.Père-Lachalse;
fAN. ëANCRES..
CEERONI~JJB
Par ci, par ta
Que de bruit, juste ciel, pour un diamant
bleu! L'affaire s'est déroulée à Brest, mais
n'en est pas moins très parisienne, et c'est
ce qui explique tout ce vacarme. Pour trou-
ver dans l'histoire ~ne pierre précieuse qui
ait fait autant parler d'elle, il faudrait,
sauf erreur, remonter jusqu'à Cléopâtre
cela fait prèsdedeuxmilleans!.
.La somptueuse reine d'Egypte, "dînant
en tête à tête avec son ami Antoine, voulut
lui prouver que, sans la moindre difficulté,
elle dépenserait un million en un seul re-
pas s'étant fait apporter un vasëjrempliaê
vinaigre, elle détacha de son oreille une ,e
perle d'un prix inestimable qui y pendait
et, aux yeux de son convive ébahi, la jeta
dans le liquide. La perle fondit elle l'ava-
la, et ce fut sans aucun doute.' sinon le
meilleur, du moins le plus coûteux dessert
dont on se soit jamais payé~le luxe. Ce ges-
te de prodigalité stupide a traversé' les'
âges et on se le rappelle encore avec une
surprise mêlée d'une béate admiration.
Mais,.depuis'.qùlnze jours, le 'diamant
bleu a fait couler autant d'encre et de sa-
~ve que la perle de Cléopâtre au cours de
vingt sièctIes.-La presse, il est vrai,"n'exis-
tait:pas à l'époque: lointaine .du dînei-
.d'Alexandrie '.et~ quand e.IIe ~apparut. l'inci-
dent n'était plus d'une' actualité brûlante.
Ce n'était, au surplus, qu'une fantaisie
d'opulente coquette, que. n'entourait aucun
mystère.
Au château-de Ker-Stéars, il-en va tout
autrement. Entre la comtesse, dont la pré-
cieuse bague avait disparu, et le diplo-
mate dans les bagages..duquel on l'a re-
trouvée; au fond d'un Qaeon~de -poudré
..dentifrice, c'est .un drame "qui ;se passe, un
drame mondain, très simple peut-être, .en
son fond, mais que compliquent, et rendent
ténébreux les protestations'véhémentes de
l'accusé.
Y; a-t-il vraiment .des dessous en .cette
affaire ? La vérité est-elle conforme aux
apparences.: le Russe besogneux a-t-il payé
d'une in'délicate.ssf. son hospitalité ? Ou
bien, comme il en jure ses grands dieux,
.est-il la victime .d'une machination inspi-
rée par la vengeance ~.Franchement, cette
machination, cette fourberie machiavéli-
que n'est pas très vraisemblable mais,
les avis restent partagés, et la curiosité
passionnée du .publie s'est attachée à l'a-
venture elle cherche, elle fouille dans le
passé, dans les relations, dans les habi-
tudes, des accusateurs et de l'accuse, elle
recueille les bruits les plus étranges, elle
charge, au gré de chacun, ceux-là ou ce-
lui-ci, elle va jusqu'à colporter des ragots
d'office, et.le scandale sévit dans toute son
intensité,
Tout cela pour un diamant bleu II pa-
raît qu'il vaut douze mille francs et qu'il
a une histoire. C'est très joli. Mais, à voû-
tant d'esclandre, pour un simple caillou,
si limpide et étincelaht. qu'il soit, on en
vient à se dire avec philosophie « Qu'est-
ce, après tout, que ce diamant bleu ? ')
Vous souvient-il du charmant discours
que fit M. Jules Lemaître, à l'Académie, en
réponse au discours de réception de M.'
Berthelot ? Il s'y trouve ce passage'exquis
.Le poète soupire
H existe un Neù dont je meurs,
Parce qu'il est dansées prunelles.
J~e. chimiste répond carbone, hydro-
gène, oxygène, azote. ') y
0 chimie, voilà bien de tes coups Tu
dépouilles la nature de sa beauté et de sa
grâce mais ce mépris ..transcendant de
toute poésie, apporte quelquefois plus de
conso.latipn que .'de désenchantement
Quand on vante devant toi le diamant avec
sa ~transparence,'l'éclat de ses feux, l'é-
blouissement de ses.jeux de lumière/tu ré-
ponds sèchement « Carbone )) 1
.'Et voilà tout 1 Cela rappelle Ie~« mé-
mento ') du mercredi des 'Cendres '.Le dia-
mant bleu de'la comtesse n'est qu'un mor-
ceau de carbone un peu plus pur que le
charbon qui nous chauffe. Et, pour cette
pierre; que de bruit dans Landerneau Ce
serait le cas de méditer sur la vanité des
agitations humaines'
Mais 'non; fuyons ce sujet ennuyeux.
Tout n'a qu'un temps. L'histoire de la ba-
~ue, depuis deux' semaines, occupe l'opi-
nion~elle commence à la lasser. Léger et
papillonnant, l'esprit français ne s'arrête
pas, longtemps aux mêmes chos&s. Pour
peu qu'on'continue à lui parler du diamant
ËIeu,;vous verrez que sa verve sarcastique
rèprendra'le dessus et.'que le langage po-
pulaire qui, pour exprimer l'ennui; avait
.déjà «la'barbe o et a la ferme x
ajoutera « 'la bague T" à. son. pittores-
que vocabulaire."
Un de ces jours, il inventera aussi quel-
que mot expressif pour signifier aux intré-
pides nageurs qui'tentent de traverser. le
détroit -qu'ils commencent a. abuser de no-
tre patience.
II ne se passe guère' de semaine, eh été,
sa'ns qu'un de ces athlètes aquatiques se
jette à l'eau à' grand renfort de réclame.
La tentative est' annoncée à coups de
grosse caisse dans .les deux'-mondes. Le
succès est .certain ;.une page glorieuse va
être inscrite dans les. annales du sport;.
Sur le rivage opposé, en'même temps qu'un
cordial plus que nécessaire, on prépare des
couronnés au triomphateur,- à. Neptune
ressuscité.
Le bonhomme nage il fend les Hots; il
boit de l'eau salée, .do quoi-en être purgé
pour le restant de ses jours,; les vagues
le soulèvent ainsi qu'un j.ouet et le font re-
tomber comme au fond d'un précipice, et
il va, il va toujours pendant des heures
entières il. va, il lutte, inespéré. Hélas il
finit toujours 'par rencontrer 'de 'fâcheux
courants il à beau/alors~ faire appel'à
toute son énergie, il'ne peut vaincre cette
résistance qui paralyse ses efforts on se
voit obligé de le remonter glacé, presque
inerte, plus mort que vif, dans'le cahot
convoyeur.
Chaque fois, c'est la même chose, et les
échecs répétés ne réussissent'pas à décou-
rager-les nageurs. II en est qui ont tenté
plusieurs fois cette gloire et, tous les ~ns;
de nouveaux « 'jeunes présomptueux'))
veulent essayer de mieux faire que leurs
devanciers.
Pourquoi tant d'acharnement ? Tout sim-
plement parce que, il y a .vingt ou trente
ajis, le capitaine Webb .a, ~dit-on, réalisé
cet exploit. Il en a acquis une telle re-
nommée que ses émules veulent s'égaler
à lui et ne se tiendront'pour satisfaits que
Or.il se trouve qu'il y a.une sérieuse part
de bluff .dans 'ce fameux exploit. C'est ce
qu'affirme uneCalaisiennerdans une lettre
où nous lisons
« n y a encore à Calais un matelot et
un pilote ayant accompagné 'ledit capi-
taine dans sa traversée du détroit, qui
pourront vous certifier que.Webb s'est fait.
remonter huit ou dix fois dans le canot
pour. se reposer, ët-que le canot, lui, ne
se reposait pas. o
Ainsi donc, les pauvres nageurs qui se
donnent tant de mal pour une impossible
gageure se Jaissent hypnotiser et attirer
par un vain fant&më.Ils sont comme la gre-
nouillû qui voulait se faire, .aussi grosse
que le bœuf, avec cette différence qu'ici le
bœuf est'en baudruche..
Nous en verrions de belles si nos con-
temporains, pris d'une noble passion
sportive, voulaient .recommencer toutes les
prouess&s imaginées par .des héros plus
vantards nue consciencieux..
Sous prétexte que Cyrano a fait un
.v6,y~.se à la lune, nous les~ verrions se ris-
quer à l'ascension des ciëux- et menacer
l'-astre des nuits d'un cambriolage à main
armée.
Et s'ils voulaient renouveler tous les
hauts faits de messieurs les chasseurs, de
Tar.ascon et autres lieux s'ils voulaient
prendre au sérieux toutes les galéjades de
nos Marseillais et de,nos Gascons (tant
du nord que du midi), nous~ n'en aurions
pas fini d'assister à de folles entreprises.
Après la révélation qui vient d'être faite,
il faut espérer que les rois de la nage ne
~metitront :plus leur orgueil à. effectuer cettje
chimérique traversée du détroit, ou du
moins que, sans nous en rabattre inces-
samment les oreilles, ils n'en .parleront;
plus que quand~'un~d'Bux y aura,~pour-Ia
première fois, réussi. PUX
S'Usine font que prendre un bain, ce n'est
pas la. peine, de le faire, savoir à foute -la
terre. S'Hs: font la traversée, qu'ils nous
le disent, 'nous y ~applaudirons,~ pourvu
que ce soit autrement que 'ce farceur
de capitaine Webb, qui n'était au-
tre, -peut-être, :-e[u.e~ le fameux '( Captain
Cap )).
H. DebusscMre.
N:OS'ÉCHOS
'LAPROPRETËBUBOÏS
Avez-vous vu les urn'ës'destihees, dans l'a
pensée des conservateur~ du Bois, "a. r
l'herbe, si-nombreux en cette saison. ? Non ?
Vousne les avez pas vues?
C'est-une-erreur. Vous tous qui-êtes allés
au Bois, vous-avez vu, de place en place,
au bord des allées,, a côté'd'un arbre, ces
énormes ;chases d.e~ bronze qui rassemblent,
s'y;mêprendre, :à l'a .base d'un candélabre.
Vous'y.ous'êtes'dit :'« Tiens; on vase déci-
der à éclairer'lé Bois .a l'électricité. ".mais
jamais l'idée n'aurait pu v.ous yehir que ces
énormes, choses," larges par le bas,, étroites
par le haut, avec un trpù au milieu, ayaiënt
pu. être mises là pour recueillir des détritus.
.Tous les braves gens qui ont mange sur
l'herbe dans'le Bois cet été ont vu comme
vous ces cônes étranges ;'aucun .d'eux n'a
eu l'idée irrespectueuse de jeter dans .ces
futurs candélabres les restes de son repas.
Et froidement, avec une imperturbable
candeur, lès conservateurs du Bois décla-
rent que l'expérience est faite et que le pu-
blic français manque de docilité et préfère
souiller le gazon que de taire lui-même son
petit ménage!
Qu'on mette des'paniers'qui'soient des
paniers. En fer, en bois pu en bronze et on
verra.
A~I.'ACABËMn~.
L'Académie française a déclaré la vacan-
ce du fauteuil de M. Rousse..
Il y a donc actuellement deux fauteuils
vacants ceux de MM. Albert :SpreI .et
Rousse.
Rappelons .que les candidats, àu.îja.u.tëuil
de M. Sorël. sont, par'ordre alphabétique;'
les suivants :'MM. Maurice Donnay, G. Le-
nôtre, Marcel PrBYDst'et lé marquis ~êJ36-
gur.
L'es candidats au fauteuil de M. Rousse
sont. actuellement MM. Barboux, 'Pierre
de Noihac et le marquis de-Ségur.
LE POINT CULMINAI DE PARIS
Tout le mond.e s'imaginait jusqu'à ce jour
que le sommet de la butte Montmartre était
le point culminant de Paris..
Il paraît qu'il .faut en .rabattre..
'Les ingénieurs de la Ville chargés 3e'la
vérincation des repères de nivellement vien-
nent, en effet, de constater que le point le
plus élevé de Montmartre avait exactement
127 m. 436 d'altitude, alors que la rue du
Télégraphe, dans le vingtième arrondisse-
ment, atteint 129 mètres, soit 2 m. 16 centi-
mètres de plus.
Voilà qui est humiUaTit pour la:Butte.
LA CHASSE A L'AUTO
La. célèbre prima donna, Mlle Fedack,. a
inventé une curieuse manière de chasser,
s'il faut en croire_ le '< Pester Lloyd
Passionnée pour l'automobilisme, elle
avait, comme tout le monde, écrasé force
volailles, chiens et chats, par accident. Elle
y prit plaisir sans doute, et maintenant,elle
se donne pour but d'atteindre le plus pos-
sible d'animaux et volatiles de basse-cour.
Dernièrement, elle réussit à tuer 140 oies
dans un seul troupeau. Les villageois l'at-
tendirent au retour, et la forcèrent à stop-
per, au moyen d'obstacles qu'ils avaient
disposés en travers de la route. Mlle Fe-
dak s'exécuta de fort bonne grâce, et paya
généreusement la valeur des 140 victimes;
Les villageois, qui n'avaient jamais tiré
un prix aussi élevé de leurs volaill.es, lui
"nreht, paraît-il, une ovation enthousiaste.:
LE BEAU STYLE
Hier, en cour d'assises, à Paris. Un ma-
gistrat fort connu tient le rôle de président.
Et il interroge i-m 'monsieur qui, récem-
ment, occit son épouse adorée, parce qu'in-
fidèle [
Et le magistrat qui questionne's exprime
ainsi textuellement.:
'D. Jusque-là; vous n'aviez-pas la cer-
titude que la chair quePvous aviez caressée
était sous d'autres'caresses Ï
R.–Non.
C'est vraiment beau :le beau style.
VERCINGËTORIX ET LES PETITS ARABES..
Nous sommes~ dans une école arabe d'Al-
gérie. Un haut fonctionnaire daigne inter-
roger les enfants sur l'histoire de Francs
et choisit pour sujet Ja. reddition de l'infor-
tuné VercingBtorix Alors le chef
gaulois sortit du camp, se porta seul près
de.l'éminence où së'tenait César, eh fit le
tour et, sans mot dire,4eta aux pieds du
vainqueur ses armes et son ;bouclier; ')
Eh bien que pensez-vous de cela ?
Qu'auriez-vous fait si votre ennemi était
venu implorer votre pitié, sans armes et
sans ressources ? ?'
Moi, riposta le jeune .croyant .sans
~hésiter, j'aurais, fait .couper; le cou'au
.giaour
MONUMENT COMMÉMQRATIF..
La municipalité de l'ile d'Elbe a~.approu-;
ve l'érection d'un monument à Napôléan-I~
à Porto-Ferrajo: L'in.auguration du monu-
ment, œuvre du sculpteur Sindoni, aura,
lieu le 5mai prochain en présence .des
autorités fra'nçaises et italiennes.
MOT DELA FIN'
Màrius. raconte qu'un jour & la. chasse,'
un de ses amis lui a envoyé un ëoup de
fusil au bas des reins.: r
Ah je l'ai .échappé belIe.ajoilf.a-t-iI.Si
j'avais été tourné de l'autre côté, c'est
peut-être un cadavre qui vous parlerait
en ce .moment.
't!Ût3.
&Njdpï{jv~~
La fête familiale, organisée par les chô-
meurs de la typographie parisienne, au bené-
fice de la caisse de recours, à eu lieu cet~ap.rës-
midi. à deux heures, dans là grande salle'.des.
fêtes de la Bourse du Trava'il.
Sur l'estrade avaient pris place MM. Bazé,
Noël, Paille, Grimai. Godin,. Carpentier, Mo-
net, Sédou, Bergerot, Maillart, Pollet, Vas-
seur, Aurand, les organisateurs de cette fête
familiale.
M. Bazé a d'abord, dans une courte allocu-
tion, remercié les personnes présentée d'être
venues apporter un tëm&lgnage dé leur sym.
pathie :a.ux chômeurs de la typographie parl-
.sienne~
AU MSEM~XENBMRS
Utx n9uve!te exposition dans !a Sn!!t
~ss Etrangers
C'est .nu moment où Paris abrite un trèst
"grand nombre;.d'étrangërs 'que M. Léonct
Bénédite,. le distingué conservateur du mu-'
sée du Luxembourg, a .eu .l'excellente idéCt.
d'inaugurer une petite'exposition unique-.
ment composée d'œuvres d'artistes étraïl--
ë'ers.
.Apres, un vernissage a huis. clos qui-a eu,
lieu .hier, l'exposition des peintres étrangers
a été, ce matin, ouverte au public.
Dans une des salles situées à droite dana
le hall de la sculpture, M. Benédite a. réuni
trente-cinq tableaux qui appartiennent'atïx
ecoleStrussa; suisse,- allemande, portugaise,
espagnole.' Bon nombre de ces tableaux pré-
sentent un certain intérêt. Parmi ceux-là.
nous devons citer les Pot-~s;~ et laWazme
dignacip Zulo.aga 1'En.~t~ pe?-dM,.d'Eo-
nque Melida. ;'deux étranges aquarelles <
J'aIIemand Schwabe, lég-uées par M. Micho-
nis, obtiennent un véritable succès de curio-
sité la -Se?'ëK!'te, de l'artiste Baud-Bovy
le Portrait d'MH c/mMcMT-, de Félix Bor-
chardt, rappelle par trop la célèbre efngie
de .l'empereur. d'Allemagne que cet artiste
a~.expQaée cette, année à. la Nationale 'Ïe
~e~:?' de pschs -et les Vend~Tt~e~ de So-
rolla.y Ba.stido sont .deux tableaux de va-
leur l'italien Boldini y possède un portrait
fte femme,; une .S'arme de Juana-, Romani
e<-t une'dës -meilleures pei-htures 'que renfer-
me la salle des étrangers Ï7?te Question
d!tCt:c, de Kuehl ;un Soas.6oM, de Kart
Bfdmer 'J.e'Mme~ /'t~M, de Mlle Bresiau
Campa~me ~'AMe~o, .de-Carcano LM DM*
c!'p!e~ j?Mr?-ç et PaM!, .d'Eugène Bernand
le Ca~eur~ de Njcolas Gay les .PomyytM de
ten'.s/.du .por.tuga.is: Souza Pinto; la'Me:Me,
de Balestricci, méritent aussi une mention.
~spéciale.
.;Le,mili.eu..de.la salle est occupé par deux
médaillers quin-en~erment quelques belles
pièces dont',les .auteurs sont la comtesse
Glachey, Mmes Ed, Ha.llé, Hamilton et lea
grayeurs Saint.- Gaudens, Mac -'Monnies,
Scudder, VaTi der Stapfen, de Vreese,' Tren*
tacoste, et un groupe sculpturaL de .Victor
Pater d!un.grEcieux;.enet.
Nul doute que-l'mtéressante ~tentative'dé
décentralisation artistique de M..Bénédità"
n'obtienne tout le succès qu'elle mérite.
UMEPROCESStON tNTERD!TE
Vâlenciénhes, -9 septembre; Aujour-
d'hui devait avoir lieu la procession neuf
fois séculaire de'N.-D/'du Saint-Gordon.
Par arrêté préfectoral, cette cérémonie qui
avait' été' autorisée par te maire de Va-
lenciennes vient d'être interdite. Cette dé-
cision a été prise à la. suite d'un appet
adressé-par les groupes de'la Libre Pen-
sée eh vue d'organiser une -contre-mani-
festation. Elle'a produit une vive' émotion.
COUPS DE CLOCHE
LA DEFENSE BU MOT «AUTOBUS
.Voulez-vous me permettre de protester con-
tre la p7'oM~a'Mom de M. Roux qui, dans la.
Presse du mercredi 5 septembre, déclare con-
traire aux'règles de la saine étymologie le
mot « autobus "'appliqué aux omnibus auto-
mobiles.
Cette appellation est au contraire des plus
rationnelles~: < Bus ~étant J'abrège d'omni-
bus.– ne dit-on pas, en effet, tous les jours
Je vais prendre le bus, je vais pincer le
bus ?" quoi de plus logique, puisqu'il s'agit
d'omnibus automobiles, 'que de. dire, toujours
par abréviatioh~le't bus auto ",ou mieux <= l'au-
tobus
Cette expression dit donc:.parfaitement ce
qu'elle veut dire et, ici encore,'le bon sens
populaire a raison contre les savants qui, bien.
à tort selon moi, ont déjà fait changer taxa-
metrex en taximètre –BRUN, licencie est
lettres.
,><
OM PROPOSE. AUTOMNtBUS s-,
'Vous avez insère la juste protestation d'un
de vos lecteurs, qu'indignele mot c autobus
inHigé aux omnibus automobiles.
Mais M. Roux se trompe s'il croit avoir été
seul a protester contre cette appellation gro-
tesque,
Un mot convenait il devait être le résultat'
'de la-fusion d'auto < et d'f.ommbus.)'
auto-OT~nzbMS,
et, par contraction
aMi'OTRnî&u~'
Si le mot plait,' qu'on-l'adopte sans crainte;'
j'ai néglige de prendre un brevet d'invention.
NtGBIS.' Xi
'X"
PARtS EMVAHt
'Un article récent de votre collaborateur Paul
Mathiex sur 1' c Invasion des-Romanichels x
en France.'m'a beaucoup intéressé et, certes,
il serait bon d'apporter remède'a 'ces arriva-
ges de c sans patrie x dangereux sans aucun.
doute pour.nous autres Français.
.Depuis quelques annëes, nous avons une
invasion pacifique si l'on veut– mais cent
fois plus dangereuse que toutes les défaites
militaires: j'ai nommé l'invasion'teutonne.
Dans tous les coins et recoins de Paris et,
hélas de'la France,-on entend maintenant
le liajagouio.. orgueilleux.~ et autoritaire des
Allemands. r
Comme vous le disiez justement, tl à quel-
ques mois, il n'y a plus de place, pour nos jeu-'
nés Français, ni dans les bureaux, ni dans les~
Mtels. ni dans-les'restaurants,'ni ailleurs
gàrçons'dë café. femmes do chambre, valets'
de chambre, employés divers dépassent le
chiffre ;de-cent 'mille a Paris 1 Je 'le tiens d'un-'
de mes amis .de la. Préfecture. C'est stùpënant-
et dangereux. Prof. B. 10, boulevard des
Capucines.
x.' .r~
UNE SOURDfME, S. V. P. 1
Dusse-je être taxé de grincheux, je me natte
toutefois d'avoir pour moi la grande majorité
de l'opinion, en reitérant la plainte.si ration-.
nelle contre l'emploi de plus'en plus abusH-
en ville, do ces avertisseurs assourdissants
fixés aux automobiles.
La plupart des chauSeurs cornent sans'cessa
pour se frayer.la voie, sans discrétion raison-
nable à l'égard de la 'gêne fatale et générale
de la circulation .dans les rues ou sur-les bou-
levards C'est leur: manière de s'imposer et
décrier gare ~'tout propos et sans motifs im-
périeux. Souvent, de tous côtés à là' fois, cela.
devient une cacophonie ahurissante. Si habi-
tué que l'on puisse être à se débrouiller pour
traverser une'rue, c'est à perdre la'tëte pour
le malheureux piéton. De la,. bien des acci-
dents Que sera-ce hélas ) avant longtemps ? 2
Et, d'abord, qù'est-il .besoin d'employer en-
ville, ~des trompes qu'on peut, entendre, par-
exemple, de l.a, Madeleine a l'Opëra ? Un petit
avertisseur d'un son .'modéré'ne serait-il pas
suffisant dans Paris'?- Pourquoi ces cornes-
monstre, au diamètre de sirène do bateau, sur-
ces bécanes de livreurs et autres ? En voilà qui
usent et;'abusent. rien que pour ennuyer le
public. Aussi -l'on se. prête peu à s'en garer.
sachant qu'une tois prévenu, il est facile n.
celui-là, de vous éviter. Mais il y a danger de
surprise pour le piéton, si .c'est une auto qui
survient:
Des règlements ae -police ont prévu pour Ie9
tramways un emploi discret d'avertisseur d&
h,.am\ malgré ~leuf..importai-ite masse, ~ont-
autobus, malgré leur importante masse, son~
du'parcours. L'on remarque que .les nouveaux.
autobus, maigre leur imoprtantë masse, sont'
munis d'un appareil avertisseur parfaitement
sufnsant et convenable. Pourquoi les autofla-
cres ont-ils la spécialité d'avertisseurs ridicule-
ment sonores et dont certains chauffeurs inex-
p.erts accentuent le timbre en fohQant conti-
nuellement et a toute pression-sur leur poire.
C'est absolument intolérable, ces boîtes à mu-
sique infernale. Et c'est leur seuT~ défaut peut-
être, facile à corriger cependant..
.;D.e plus en plus, disparaissent :-ces cris st
pittoresques des vendeurs des rues.' Est-il ad-
missible vraiment de subir la place ces hur-
lements discordants et énervants des tromce~
d'autos ou de bécttnfS quelconques ? Cela de-
vient assommant et insupportable dans Paris.
Il y a des règlements do police, dit-on, pou)*.
réprimer ces .abus. En lait, ils sont si.insuf~
nsants et.'en tout cas, si rarement appliquée
que' j'ai cru bien {onde t'objet
plainte.Et L.B'
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