Titre : La Presse
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1917-04-06
Contributeur : Girardin, Émile de (1806-1881). Directeur de publication
Contributeur : Laguerre, Georges (1858-1912). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34448033b
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 124274 Nombre total de vues : 124274
Description : 06 avril 1917 06 avril 1917
Description : 1917/04/06 (Numéro 8987). 1917/04/06 (Numéro 8987).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5988933
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 31/01/2011
$ Avril Wf
trouait»» «u mou eu a
rédactiob
144 rue Montmartre. Paria UN
^Rédaction. «H 69, 103-8& afttnia. 101-W
144,
BOUM la
Télégramme de Wiîson
'Àlràyers l'Océan,- les deux républi-
ques française et américaine viennent -de
renouer un pacte plus que centenaire. La
statua' gigantesque de la Liberté, don
(te nos compatriotes aux Etats-Unis, n'est
plus seulement, un emblème ̃ symboli-
sant les glorieux souvenirs du passé, .elle.,
est la manifestation de la nouvelle al-
liance. la sainte alliance,, devrait-on
dire pour la défense du droit et de la
civilisation:
Au noble' 'message* du président Wil-
son aux notes du" Sénat et de' la. Chàm-'
bre de Washington, a répondu à Pans
un tressaillement de joie, et surtout
d'espérance, qui- a fait* vibrer les repré-
sentants du pays, les soldats sous les ar-
mes et le peuple tout entier qui souffre
et qui travaille.
Ce spectacle est unique, et jamais il
n'en fut donné de plus superbe au point
de vue de la noblesse des sentiments. qui
inspirent les combattants, ceux d'hier et
d'aujourd'hui comme ceux de demain.
L'humanité ne s'est jamais mieux déga-
gée des appétits ou des convoitises que
dans cette lutte où le désintéressement
n'est égalé que par l'héroïsme.
• C'est la première pensée, la plus éle-
vée, que l'entrée en ligne des Etats-Unis
provoque dans les esprits mais on a le
droit de croire également que ce nouvel
et considérable appoint rendra plus pro-
chaine l'heure de la victoire et épargnera'
au monde une partie des désastres et des
ruines dont la folie aliemande le mena-
çait encore. L'action matérielle doublera
l'action morale pouï. faire enfin tomber
les. armes des mains des nouveaux bar-
bares.
La Chambre et le Sénat français, en
faisant écho aux votes .du Congrès amé-
rican, ont jeté d'une rive à l'autre de
l'Atlantique un grand c:ri dé liberté et
̃où délivrance.
La Manifestation
)ES CHAMBRES ET DU GOUVERNEMENT
M.- A. Ribot
AU NOM DU CDUVERNEMEyT FRANÇAIS
salue nôtre-nouvelle alliée
A la séance de la- Chambre a lieu cet
'après-midi une grandiose manifestation en.
rironneur des Etats-Unis.
Tout d'abord, -M. Ribot, président du
conseil, ministre .des affaires étrangères,
prononce le discours suivant, dont on
appréciera la haute portée
A LA PRESQUE UNANIMITE:
Le Congrès américain, ainsi qu'il l'avait
décidé, a commencé hier l'examen des
motions reconnaissant l'existence de l'état
de guerre avec l'Allemagne et accordant
tous pouvoirs au président pour mener à
bien la lutte engagée.
ÎLes Chambres délibèrent et notent sé-
parément. Les deux commissions des af-
faires étrangères de la Chambre des re-
présentants et du Sénat se sont mises
d'accord pour présenter un texte identique
aux délibérations des deux assemblées.
Le Sénat, réuni hier matin à dix heures,
malgré l'obstruction du sénateur Lafoletle
et de cinq de ses collègues, a voté la réso-
lution de guerre par uoix contre 6.
La Chambre des représentants siége au-
jourd'hui seulement. Elle a décidé de pour-
suivre la discussion sans interruption jus-
qu'au vote de la motion. C'est donc vrai-
semblablement dans la soirée d'aujour-
d'hui que la déciaration de guerre des
Etats-Unis à l'Allemagne sera, un fait
accompli.
Le discours de M. Lodge
Washington, 4 avril. Au cours de Ja.
discussion au Sénat, M. Lodge dit
(1 Nous ne pouvons pas envoyer une
jfranda armée en Europe, car l'armée nous
manque encore mais je serais heureux
Si nous envoyions 10.000 hommes de l'ac-
tive, afin que le drapeau des Etats-Unis
puisse au moins être déployé sur la terre
de France.
Nous pouvons aus,si aider les Alliés par
les larges crédits et les approvisionne-
ments qui leur manquent. Nos ressources
doivent être autant que possible jointes
aux leurs.
« Nons entrons dans la guerre pour nous
joindre à ceux qui luttent pour conserver
la liberté de l'humanité, la démocratie et
la civilisation. Nous voulons concourir à
assurer au monde une paix basée sur la
liberté de la démocratie, sur la volonté
des peuples opposée à l'autocratie militaire
prussienne qui, dans son désir de domi-
ner le monde, foule aux pieds tous les sen-
timents de l'humanité et viole tous les
traités.
« Nous attendons ce résultat et nous
pourrons dire que nous avons -contribué
à conférer un grand bienfait à l'humanité
et que nous '.n'avons pas combattu en
tain. »
M, .Lodge est très applaudi. Tous les.
ALCESTE.
Nous avorte tous le sentiment que quelque
chose de grand., et qui dépassé les propor-
tions d'îrai événement politique .vient de s'ac-
camplir.
C'est -uù fait historique d'une importance
sans égale que l'entrée en guerre; avec nous
et nos allfés de la démocratie la plus paci-
fique qu'il y- ait au monde. Après avoir tout
fait pour affirmer son'attachement à la paix,
la granle nation américaine déclare solen-
nellement ..qu'elle ne peut rester \neutre dans
cet immense conflit entre le droX et la vio-
lence, .entre la civilisation et là\t)aTÛarie.
Elle considère qu'il est de satu honneur de
relever i es défis portés toutes les règles du
droit international si laborieusement édifiées
par l'effort commun'des .nations .ci viliséos.
Elle déclare en rnbine temps qu'elle ne
combattra pas pour des intérêts, qu'elle no
veut ni conquête ni compensation, qu'elle
entend seulement aid..er à la victoire de la
cause du droit et de la liberté-.
Ce qu'il y a de grandeur, de noblesse, dans
cette action, est encore rehaussé par la sim-
et la sérénité du langage du chef il-
lustre de cette grand© démocratie.
Si le monde avait pu garder le moindre
,doute sur le sens profond de la guerre où
nous femmes engagés le message du Prési-
dent des Etats-Unis dissiperait toute obscu-
rité. Il fait apparaitre à tous que la lutte
est véritablement une lutte entre l'esprit de
liberté des sociétés modernes et l'esprit de
domination des sociétés encore asservies à
un despotisme militaire. C'est ce qui fait que-
ce message retentira jusqu'au fond de tous
les cœurs comme VIf message de délivrance
ajaporté au monde.
Le peuple qui a fait au dix-lïudtième siècle,
la déclaration des droits sous l'inspiration des
écrits de nos philosophes, le peuple qui a
mis au premier rang de ses héros Washing-
ton et Lincoln, le peuple qui, au siècle der-
nier, s'est dpchiré lui-même pour abolir l'as-
clavage, était bien digue de donner au monde
un tel exemple. Il reste ainsi fidèle aui tra-
ditions des fondateurs de son indépendance
et il monture que le prodigieux essor de ses
forces industrielles et da sa puissance-écono-
mique et financière n'a pas affaibli en lui
ce besoin d'idéal sans lequel il n'y' a pas de
grande nation,.
Ce qui nous touche particulièrement, s'est
que les Etats-Unis nous aient daidé l'amitié
qui- a été scellée autrefois de notre sang.
|ou£ constatons avec uàie joie reconnais-
santé que la fidélité des sympathies entre
les peuplas est une des vertus délicates qu'on
.peut cultiver au sein d'une démocratie.
Le drapeau étoile va flotter à côté du dra-
peau tricolore, nos mains vont- se joindre
et nos coeurs battre à l'unisson. Ce sera pour
.nous, après tant dé souffrances héroïquement
supportées, tant de deuils et tant de ruines,
un renouveau des sentiments qui nous ont
animés et soutenus pendant cette longue
épreuve. L'aide puissante, décisive que nous
apportent les Etats-Unis ne sera pas seule-
ment une aide matérielle elle sera surtout
une aide morale et un véritable réconfort.
En voyant s'éveiller partout dans le monde
la conscience des peuples et s'élever une im-
mense protestation contre les atrocités dont
nous sommes victimes, nous sentons plus vi-
vement que nous ne combattons pas seule-
ment pour nous mêmes et pour nos alliés,
mais pour quelque chose d'immortel et que
nous travaillons à fonder un ordre nouveau.
Ainsi nos sacrifices n'auront pas été vains
ainsi le sang généreux versé par les fils de la
discours prononcés jusqu'à présent sont
en faveur de la guerre. (Bavas.)
,Le vote
"Washington, 4 avril. LE SÉNAT,-PAR
82 VOIX CONTRE 6, A VOTÉ LA RÉSO-
LUTION DE GUERRE, (Havas.)
L'accord des commissions
Washington, 4 avril. La commission
des Affaires étrangères -de la Chambre a
accepté les légères modifications de style
apportées par la commission des Affaires
étrangères du Sénat au texte de l'ordre du
jour relatif à la guerre, approuvé par le
gouvernement, et elle a conclu à son adop-
tion par la Chambre.
Celle-ci en abordera la discussion de
bonne heure, demain. (Havas.)
La discussion commencera aujourd'hui
Washington, i avril. La Chambre des
Représentants a décidé, à l'unanimité, de
commencer demain, à dix heures du ma-
tin, la discussion de la résolution de
guerre.
Elle restera en session permanente jus-
qu'à ce que la résolution soit votée.(Hayas.)
La coopération avec les Alliés
Washington, 4 avril. On demandera
au Congrès d'envisager l'envoi _d'une com-
mission pour conférer avec les. Alliés sur
les divers problèmes de la guerre. Un plan
est également en préparation pour la mise
à l'entraînement, si c'est nécessaire, d'une
armée de trois millions d hômmes. Los
deux Chambres sont opposées à l'envoi de
troupes en Europe, pour le moment.
M. Daniels, ministre de la marine, dé-
clare virtuellement prêts les préparatifs
maritimes. La flotte est prête à coopérer
efficacement avec les Alliés, dès qu'on le
lui demandera. Les banques et les comp-
toirs de Wall-Street se préparent à ai-
der le gouvernement sans rémunération.
(Daily Mail.)
Ustirolement des recrues
Washington, 4 avril.Tandis. que le
Congrès s'occupe de voter la résolution de
guerre, les plans pour réunir les forces, dé
France aura été la semence féconde des idées
de Justice et de Liberté. fondement nécessaire
de la, concorde entre, les. nations.
Au nom, du pays tout entier, le gouverne-
ment de lia République française adresse au-
gouveCTiement et au peuple des. Etats-Unis,
avec l'expression de sa reconnaissance, ses
les plus ardents.
AU NOM DE LA CHAMBRE FRANÇAISE
célèbre ia coopération américaine
A son tour, M. Paul Deschanel .fait, au
'nom de la Chambre, l'éloquente décla-
ration qui suit ;•
La Chambre française salue avec enthou-
siasme le verdict du Président de la Répu-
blique des Etats-Unis, qui est la voix même
de la justice, et l'énergique décision du Sé-
nat fédéral acceptant la guerre imposé© par
l'Allemagne.
Eschyle a dit dans Les Perses « Lais-
sez germer l'Insolence ce qui pousse, c'est
l'épi du crime on récolte upe moisson de
douleurs. t>
Et nous pouvons dire, nous « L'épi du
crime porte la vengeance après la moisson
d
La cri des enfants et des femmes, du fond
de l'abîme où les précipita un hideux for-
fait, a retenti d'un bout l'autre de la terre.
Les cendres de Washington et de Lincoln ont
tressailli leur grande âme soulève l'Améri-
que,
Et s'agit-il seulement de venger des Amé-
rieains '{ S'agit-il seulement de punir la vio-
lation des traités au bas desquels les Etats-
Unis avaient mis leur signature ? Non les
vérités éternelles proclamées dans la Décla-
ration de 1776, les saintes causes que défen-
dirent La Fayette et Rochamb-eau, l'idéal des
pures consciences d'où est. née la grande ré-
publique, honneur, morale, liberté, voi-
là lés biens suprêmes qui brillent dans les
plis du drapeau étoilé
Descendantes des Puritains de la nouvelle
Angleterre, nourris des préceptes de l'Evan-
gile, et qui, sous le regard de Dieu, vont châ-
tier les infernales créations du génie .du mal
mensonge, parjure, assassinats, profanations'
toutes sorties catholiques, frapPés en plein
cœur par, les anathômes contre leur religion,
par les outragea à ses cathédrales et à leurs
statues, qui ont abouti aux destructions de
Louvain et de Reims-; professeurs d'universi.
tés, sûrs gardiens de la pensée du droit in-
dustriels de l'Est et du Centre/ fermiers et
éleveurs de l'Ouest, ouvriers et artisans me-
nacés dans leur travail par le torpillage des
navires, par l'arrêt des transactions, révoltés
par les insultes an pavillon national les
voilà tous èreasés à leur tour contre le fol
orgueil qui voudrait asservir la terre, la mer
le ciel, las àmes 1
A l'heure où, comme aux temps héroïques
de la guerre de! l'Indépendance, les Améri-
cains- vont combattre avec nous, répétons-le
une fois encore nous ne voulons empêcher
personne de vivre, de travailler, de commer-
car librement mais la tyrannie de la Prusse
est devenue un péril peur le Nouveau-Monde
comme pour l'Ancien, pour l'Angleterre com-
me pour la Russie, pour l'Italie comme pour
l'Autriche et pour l'Allemagne elle-même.
la
la nation seront prêts. Tous les projets,
tant pour l'armée que pour la marine, sont
établis sur la base -de trois années de
guerre. L'enrôlement, tout d'abord, se fera
par sélection les hommes de 18 à 25 ans
seront seuls appelés.
M. Hitchcok, qui a présenté la résolution
devant le Sénat, a dit que même après
avoir su que la population des Etats-Unis
s'enthousiasmait en faveur de la guerre, il
avait essayé de l'éviter. Maintenant, il vou-
lait avoir sa place dans le gros des forces
groupés derrière le président poijr poursui-
vre la guerre jusqu'au bout. (Daily Mail.)"
L'aide à la France
Londres, 4 avril. Dans les milieux de
W'all Street très bien renseignés, on semble
considérer comme une quasi certitude
qu'un des premiers actes des Etats-Unis en
entrant dans la guerre sera, non pas l'a-
vance, mais le don volontaire d'une somme
énormes, peut-être de deux milliards 1/2 de
francs, à la France, en guise de rembour-
sement avec intérêts des dépenses effec-
tuées par la France dans l'aide qu'elle
apporta à la révolution américaine.
Il est bon d'ajouter que cette information
n'est en aucune.façon officielle. (Havas.)
Deux espions arrêtés
New-York,- 4 avril. Les autorités fédé-
rales ont.fait arrêter à Brooklyn deux
-Mexicains inculpés d'espionnage et por-
teurs de clichés photographiques donnant
des vues des canons récemment montés
autour de New-York. (Havas.)
Menées allemandes
New-York, 5 avril. On apprend de
Birmingham (Alabama) que des agents
allemands parcourent les Etats du Sud et
surtout les régions où se cultivent les ta-
bacs et les cotons afin de soulever les
nègres contre le. gouvernement fédéral.
Des mesures ont été prises pour contre-
carrcr cette action. (Havas.)
tes îrattés prusso-américsins
Washington, i. avril. Dans sa réplique
à la notre par laquelle les
Etats-Unis refusent d'étendre la portée des
traités prusso-américains, l'Allemagne ne
fournit presque aucune argumentation-
pour réfuter la thèse américaine mais elle
déclare qu'elle agira conformément à la
qui habitent l'Allemagne. (Hayas.)
MÛ Descharçel
Soustraire le mqndie, par l'effort commun des
peupSis déanocra tiques au joug die sa caste
•militaire et îéociale pour fondw la paix sur
ié.diroit, est une œuvre d' affranchissement hu-
main et de salut universel.
En accomplissant, sous .une présidence dé-v
sormais immortelle, le plus grand acte Se
&es annales diepiiis l'abolition de l'esclavage
la glorieuse nation dont toute lliistoire n'a
été, que le développement de l'idée de liberté
demeure fidèle à ses hautes origines et se
crée un titre de plus à la reconnaissance du
genre humain. La Répuiblique française, à.
travers les ruines de ses villes et de ses mo-
nvments dévastés, sans motif et sans excuse,
pan une sauvagerie honteuse, envoie à sa
sœur aimée, la République américaine, _les..
palmes de la Marne, de l'Yeer, de .Verdun et
..de la Somme, auxquelles vont s'ajouter bten-
iôt &-2 nouvelles victoires 1
Au Sénat, une manifestation analogue i1
celle de la Chambre des députés doit se pro-
duire au début de la séance.
M. Antonin Dubost saluera, au nom de la
Haute-Assemblée, nos nouveaux frères d'ar-
mes.
EXPRIME LES SENTIMENTS DE LA FRANCE
Le Président de la République a fait par-
venir le télégramme suivant A M. Wilson,
Président des Etats-Unis d'Amérique
Au moment où sous la généreuse inspi--
ration de Votre Excellence, la grande Ré-
publique amérieaàrle, fidèle à son idéal et
à ses traditions, s'apprête à défendre par
les armes la cause de la justice et de la
liberté, le peuple français tressaille d'une
émotion fraternelle..
Laissez-moi vous" renouveler,- Monsieur, le
président, en cette: heure {/rave et solen-
nelle, l'assurance des sentiments dont je
vous ai récemméni adressé le témoignage
et gui trouuent danas Us circonstances pré-
sentes un accroissement de force et d'ar-
deur.
Je suis sûr d'.erprimex la pensée de la
France tout entière en vous disant, à vous
et à 'la natinn américaine, la joie et la
fierté que nous à sentir nos
cœurs liattre, une fois encore, à l'uvisson
âvec les vôtres.
Cette guerre n'aurait pas eu sa. signifie
cation totale si les Etats-Unis n'avaient
pas été amenés par l'ennemi lui-même y
prendre part. Dorénavant, il appara!t plus
que jamais à tout, esprit impartial que
l'impérialisme allemand, qui à voulu, pré-
paré et déclaré la guerre, avait conçu le
rêve insensé d'établir son hégémonie sur
le monde. Il n'a réussi qu'à révolter la
censcience de l'humanité. Vous vons êtes
fait, dcvant l'univers, en un iangage inou-
bliable, l'éloquent interpréte du droit outra-
gé et de la civilisation menacée. Honneur
ci vous, monsieur le pré'sident, et à votre
noble pays.
Je vous prie de croire à mon amitié
dévouée. Raymond Poincabé.
A la Chambre des Communes
La Turquie songe -t-eSfe
Londres, 4 avril. Le major Chapple
attire l'attention du gouvernement sur
la récente déclaration du ministre de la
justice de Russie disant que la Russie
s'estimerait satisfaite de l'internationali-
sation de Constantinople et si de ce fait
les conditions de paix avec la Turquie en
seront modifiées.
M. Balfour répond n'avoir rien reçu du
gouvernement russe à ce sujet.
Le major Chapple demande ensuite si,
en raison des signes évidents du désir de
paix séparée qui existe en Turquie, le
gouvernement est prêt à annoncer, en
conjonction avec ses alliés, qu'en aucune
circonstance, des conditions de paix ne
seront discutées avec l'Allemagne au nom
de la Turquie, dé .la Bulgarie ou de
V Aulric1ie-Ûo7igrie, mais qu'une quel-
conque de ces nations devra exprimer
séparément son désir de paix.'
M. Balfour répond
Je n'ai rien ajouter à ma réponse du
25 octobre dernier. »
Le major Ghapple reprend
« Connaît-on le point de vue de nos
alliés là-dessus ?»
« le ne 'crois pas, dit M. Balfour, qu'il
diffère en quoi que ce soit du nôtre. »
Les Evénements
Petrograd, 4 avril. Le conseil des dé-
légués ouvriers et militaires a saisi legou-
vernement d'un projet de transfert clu tstar
Nicolas de Tsarkoié-Selo ci la forteresse
Pierre-et-Paul. (Havas.).
ï?.etrograd, "4 avril. Le gouvernement
adresse un chaleureux appel, que tous les
ministres ont signé, aux ouvriers des usi-
nes métallurgiques du m,idi de la Russie,
les invitant-à reprendre le travail sur l'an-
cienne échelle et disant .jue l'armée éprou-
ve, pour vaincre, une grand, besoin de mé-
M. Poincar^
au Président Wilson
A UNE PAIX SÉPARÉE ?
DE; RUSSIE
L'ex-tsar emprisonné
Un appel aux ouvriers
Nos Reconnaissances
chée le 3 avril, au sud-ouest de Saint-
Quentin, sur le 'front, quis'èlend de .Sa-.
vy à Moy-sur-Oise, s'est poursuivie hier
avec un plein succès, En dépit du temps
épouvantable quine cesse pas de. sévir,
dès bourrasques ré-pétées de pluie et de
neigè, les glorieux soldats de l'armée
Hurnbert étendant leur progression sur
un sol détrempé el dans la boue gluante
Gnt enlevé la principale ligne de défense
ennemie jalonnée par les hauteurs ou
les villages de Grugïes, Vrvillers La Fo-
lie et Moy.
ces ont pénétré et se sont inctinlenues
dans le faubourg sud-ouest de Saint-
Quentin, dit de Saint-Martin. L'ennemi
ne tiéiït plus au sud-est "ûertir ville que
les hauteurs entre Gauchy-sur-Neupille-
Saint-Quentin et ltanco-urt. Il apparaît
de plus en plus douteux qu'il puisse s'y
maintenir, nous débouchons nettement
Saint-Quentin par le sud-est, nbs sol-
dais tiennent la crête qui domine le pla-
teau et la grande sous-prélecturc de
l'Aisne peut tomber d'un moment à l'au-
Ne. Les Allemands ne la rendront hélas
que complètement saccagée et pillée. Du
bois Pourlon, les Anglais entendent le
bruit des explosions, distinguent la fu-
mée des incendies qui détruisent la ville.
Encore une « note de frais » qui vien-
dra pour l'ennemi s'ajouter à son bilan
de dévastations déjà si lourde i
rieuse journée a été accompli à la ferme
de la Folie, sur la route de Vendeuil, à
deux kilomètres de Cerisy. Bousculant
l'ennemi d'un élan indomptable, nos ad-
mirables fantassins ont enlevé d'une seu-
le ruée trois lignes successives de tran-
chées, défendues par des fils de fer bar-
belés, dont les occupants, saisis de pa-
nique, ont décampé au galop, abandon-
nant dans leur fuite éperdue, leurs bles-
sés, trois obûsiers de et plusieurs
camions d'escadrilles.
Marcoing, nos alliés britanniques se sont
emparés de Metz-en-Coulure et progres-
sent dans le bois d'llavrincourt où un
très dur combat se poursuit à leur avan-
tage.
Château, nou.s avons pénétré dans le vil-
lage de Laffaux et brisé de violentes
contre-attaques allemandes au nord de
vaudeux. -A. T.
aucun réaction sur té nouveau front con-
quis par noua hier.
poussé au nord de Gauchy et au nord de
Moy jusqu'aux lignes ennemies qu'elles
ont trouvées fortement occupées.
l'ouest de !a somme.
batteries ont arrêté net une contre-attaque
allemande qui s'apprêtait à déboucher sur
le front Laffaux-Margival.
secteur.
ont attaqué sans succès nos lignes entre
Sapigreui et ifi ferme du Codât.
pris pied dans un élément avancé en ont
été rejetées aussitôt par notre contre-at-
taque.
feux et dispersé un groupe ennemi dans
la région d'Amniertzwiller.
Le passage du Stockhod par .l'ennemi et
chal Hindenburg méditerait, décidément,
un coup de boutoir, dont on parle de façon
continue sans parvenir à se fixer' sur ses
intentions ?
viennent de subir un échec important qui
les a contraints à repasser sur la rive droi-
te, du Stockhod, en abandonnant la place
d'armes du secteur, située à Guelenin: Cet-
te défaite, non pas désolante, mais péni-
ble, enlevé aur Russes la domination
dans le triangle Kovel-Vladiinir-Volyiiski-
Loutsk.
fameuse offensive de Broussilolï au mois
de. juin. Sur ce terrain de Volhynie, qui
borde la Galieie au nord, la victoire du
Stockhod sonna, la première, comme un
succès considérable. Cette marche paral-
lèle à la voie ferrée Kovel:Cholm-Lublin
parut si menaçante qu'elle détermina un
conseil de guerre immédiat à Kovel où se
réunirent; autour du Kaiser, Hindenburg,
Mackensen, Linsingen et d'autres.
front russe est traversé d'ouest en est par
le Pripet, dont la source est à 10 kilomè-
tres environ du Bug.. Le Pripet, grand
collecteur des eaux du plateau qu'il sil-
lonne reçoit, sur sa rive droite, sensible-
ment parallèles, le Styr baignant les
bourgs ou villes de Raïalovka, Ttsarto-
riski, Kolki, LoutsW, Boremel et Beretsc-iio,
JDSliî'AOX LIGNES ENNEMIES
Mm REPOUSSÉ EN CHAMPAGNE
Au nord de Ballon, nos
Ie plus, brillant, exilait de cette glo-
Plus au nord, dans la direction de
Au nord de l'Ailette, vers Anizy-le-
Communiqué français
DU 5 AVRIL, 14 HEURES
De la Somme à l'Oise, l'ennemi n'a tenté
Pendant la nuit, nos reconnaissances ont
Canonnade intermittente à l'est et à
Hier en fin de journée, les tirs de nos
La lutte d'artillerie continue dans ce
Au nord-ouest de Reims, les Allemands
Quelques fractions ennemies qui avaient
En Alsace, no,us avons pris sous nos
Nuit calme partout ailleurs.
L'Âefioe allemande
SUR LE FRONT RUSSE
ses conséquences possibles.
Serait-ce contre la Russie que le maré-
Ce qui est certain, c'est que nos alliés
Que., l'on se reporte par la pensée à la
En cette partie centrale de sa ligne, le
Gulevitschi, Janoska, Kiseline .enfin la(
Quand, Broussiloff descendant de Tsar-
toriski eur le Styr, vint atteindre
Stockodà. Kiseline, non loin de sa source,
étant parvenu ultérieurement en prendra
la commande et le franchir, il mena-'
cait Kovel, et Vladimir-Volinski, entenaillâ
entre Swidncki et Locatchy. S
Il- pouvait ainsi lancer Sakharoff suai»
.-Brody et commencer. la pénétration en
Galieie du nord-est.
Il est évident qu'il y a eu surprise. Maisi
il importe d'enrayer vivement le mouve-'
..ment, et s'il est impossible de se ressaisir,'
tout de suite, des rives du Stockhod, il ne
faut pas laisser les Allemands parvenir.
jusqu'au Styr, sans quoi la champagne def
Galicie pourrait perdre presque tous ses
fruits: A.-J. B.
Mort de M. Jacques Hébrard
Menton, 5 avril. M. Jacques Hébrard,
âgé de 76 ans, ancien sénateur, frère d<*
1 ancien directeur du -Temps, s mort la
nuit dernière. (Havas.)
Un Camion explose
RUE DE ROME
Les dégâts sont assez importants
Un accident dont, les conséquences ont
été, fort heureusement, peu graves, s'est
pro,duit ce matin, un peu après sept heu-
res, à l'angle de la rue Legendre et do la
rue de Rome.
Une explosion s'est produite, on ne sait
encore comment, sur un camion militaire''
qui transportait différents colis.' La défla-
gration fut considérable et les vitres des
maisons portant les numéros 121 à 137 fu-
rent .complètement réduites en miettes. Un'
débit de vins placé au numéro 133, juste
au coin, de la rue Legendre, eut sa devan-
ture brisée. Le débitant, M. Vinange, fut
légèrement blessé au visage. De l'autre côté
de la rue, un autre débit subit le même
sort. Une boutique de coiffeur, 57, rue Le-
gendre; fut également endommagée
M. Rieux, commissaire de police, a ou-
vert_ une enquête.
L'abondance des nouvelles nous empêche
de publier ^ourd'hui les PROPOS OUO-
llUlliNS de norte collaborateur Marcel
de Rare.
Les Cours des Halles
Au pavillon aux beurres, le marché a été encore
plus faible que cedui d'hier. Il été Introduit
colis pour 7,337 kilos l615 mottes dont 90 r&JUisl-
En outre, 10 mottes provenant de la réquisiti0n
ont été réparties dans diverses maisons d'appro-
A la suite de certaines démarches auprès de
M. Maurice Viollette, ministre di râvltaillemont, ce
dernier ayant autorisé un relèvement immédiat
des cours et fixé 1e prix de vwtc jusqu'à 6.80 le
kilo, tous les beurres de Gournay, de Normandie,
des Chare&tes. de Bretagne, voire même de qualité
ultérieure, ont atteint le prix maxima.
Au poisson. les introductions sont très faibles
kilos de. marée et de moules et co-
qulllages. Les cours, à la veille du Vendredi-
Saint. exécutent leur mouvement de hausse
Au carreau forain, c'est toujours la pénurie
par suite du mauvais temps. F'as de légumes de
Paris et peu de pommes de terre. >••
BOURSE DE PARIS
L ui-icuiniix/u du marché est satisfaisante les
compartiments les plus favorisés sont au Baronet'
les Rentes et les valeurs de transports maritimes.
Parquet çotnptant 88 61 50;
Ouest, Midiï.,918 Nord: Ouest An;'
dalous, Métro, 410 Omnibus, Ariègc
Diyes, 85a; Tréfileries, Nâphte, 445 Télépûo^
nés, 418; Russo-Asiatique, 695; Banque Azow-Don
1.320 Havraise Péninsulaire, 1 855
En Banque En dehors des valeurs de caout-
choucs qui sont animées, Le reste de la cote ne
mérite pas d'être signalé
Caoutchouc, 200 Padang, Eastern, 39 50.
.Montecatini, 108 50; Phosphates, 257; Malacca
14h 50 North Caucasian, 39 De Beers,
Goldfields, 40 50 Lena. 51 Ray/25, 185 Tangant-
TIRAGES FINANCIERS
Ville de Paris 1894-1896
Le numéro 165405 gagne 100,000 francs.
chacun 10,000 francs,
Les numéros 101739 gagnent
Ville de Paris 1912
Le uuniéro gagne 50.000 francs.
Le numéro 402403 gagne 10,000 francs.
CHRONIQUE
car GUY DE TERAMOHD
En rangeant ma bibliothèque, l'autre
jour, j'ai retrouvé un livre curieux, oublié
depuis longtemps derrière un rayon. Le
titre' m'en a semblé étrangement évocateuç
et je me suis hâté de le lire.
C'est la Bataille de Dorking (Invasion des,
Prussiens en Angleterre). Il a paru ei^
1871, au lendemain même de la guerre
franco-allemande, dans le CI Blackwood'g
Magazine » et, nous dit la préface de son
traducteur, causa à Londres et dans les
trois royaumes unis une émotion consi-
dérable.
Les menaces exacerbées de l'Allemagne
contre notre alliée donnent à cette oeuvre
d'imagination, commentée, discutée, réfu,
tée longuement de son temps, un singulier
reflet d'actualité elle semblerait -même
avoir été écrite d'hier par quelque panger'
maniste farouche si l'on ne démêlait. vite(
à Ia lecture, que l'auteur a entendu, par le.
pessimisme même sous lequel il envisage
les événements qu'il raconte, mettre pa.
triotiquement ses concitoyens en garda
contre leur pacifisme aveugle et leur con-
fiance dans le respect des traités interna-
tionaux où le droit puise sa force.
Voici un résumé de oette page « hisio-:
trouait»» «u mou eu a
rédactiob
144 rue Montmartre. Paria UN
^Rédaction. «H 69, 103-8& afttnia. 101-W
144,
BOUM la
Télégramme de Wiîson
'Àlràyers l'Océan,- les deux républi-
ques française et américaine viennent -de
renouer un pacte plus que centenaire. La
statua' gigantesque de la Liberté, don
(te nos compatriotes aux Etats-Unis, n'est
plus seulement, un emblème ̃ symboli-
sant les glorieux souvenirs du passé, .elle.,
est la manifestation de la nouvelle al-
liance. la sainte alliance,, devrait-on
dire pour la défense du droit et de la
civilisation:
Au noble' 'message* du président Wil-
son aux notes du" Sénat et de' la. Chàm-'
bre de Washington, a répondu à Pans
un tressaillement de joie, et surtout
d'espérance, qui- a fait* vibrer les repré-
sentants du pays, les soldats sous les ar-
mes et le peuple tout entier qui souffre
et qui travaille.
Ce spectacle est unique, et jamais il
n'en fut donné de plus superbe au point
de vue de la noblesse des sentiments. qui
inspirent les combattants, ceux d'hier et
d'aujourd'hui comme ceux de demain.
L'humanité ne s'est jamais mieux déga-
gée des appétits ou des convoitises que
dans cette lutte où le désintéressement
n'est égalé que par l'héroïsme.
• C'est la première pensée, la plus éle-
vée, que l'entrée en ligne des Etats-Unis
provoque dans les esprits mais on a le
droit de croire également que ce nouvel
et considérable appoint rendra plus pro-
chaine l'heure de la victoire et épargnera'
au monde une partie des désastres et des
ruines dont la folie aliemande le mena-
çait encore. L'action matérielle doublera
l'action morale pouï. faire enfin tomber
les. armes des mains des nouveaux bar-
bares.
La Chambre et le Sénat français, en
faisant écho aux votes .du Congrès amé-
rican, ont jeté d'une rive à l'autre de
l'Atlantique un grand c:ri dé liberté et
̃où délivrance.
La Manifestation
)ES CHAMBRES ET DU GOUVERNEMENT
M.- A. Ribot
AU NOM DU CDUVERNEMEyT FRANÇAIS
salue nôtre-nouvelle alliée
A la séance de la- Chambre a lieu cet
'après-midi une grandiose manifestation en.
rironneur des Etats-Unis.
Tout d'abord, -M. Ribot, président du
conseil, ministre .des affaires étrangères,
prononce le discours suivant, dont on
appréciera la haute portée
A LA PRESQUE UNANIMITE:
Le Congrès américain, ainsi qu'il l'avait
décidé, a commencé hier l'examen des
motions reconnaissant l'existence de l'état
de guerre avec l'Allemagne et accordant
tous pouvoirs au président pour mener à
bien la lutte engagée.
ÎLes Chambres délibèrent et notent sé-
parément. Les deux commissions des af-
faires étrangères de la Chambre des re-
présentants et du Sénat se sont mises
d'accord pour présenter un texte identique
aux délibérations des deux assemblées.
Le Sénat, réuni hier matin à dix heures,
malgré l'obstruction du sénateur Lafoletle
et de cinq de ses collègues, a voté la réso-
lution de guerre par uoix contre 6.
La Chambre des représentants siége au-
jourd'hui seulement. Elle a décidé de pour-
suivre la discussion sans interruption jus-
qu'au vote de la motion. C'est donc vrai-
semblablement dans la soirée d'aujour-
d'hui que la déciaration de guerre des
Etats-Unis à l'Allemagne sera, un fait
accompli.
Le discours de M. Lodge
Washington, 4 avril. Au cours de Ja.
discussion au Sénat, M. Lodge dit
(1 Nous ne pouvons pas envoyer une
jfranda armée en Europe, car l'armée nous
manque encore mais je serais heureux
Si nous envoyions 10.000 hommes de l'ac-
tive, afin que le drapeau des Etats-Unis
puisse au moins être déployé sur la terre
de France.
Nous pouvons aus,si aider les Alliés par
les larges crédits et les approvisionne-
ments qui leur manquent. Nos ressources
doivent être autant que possible jointes
aux leurs.
« Nons entrons dans la guerre pour nous
joindre à ceux qui luttent pour conserver
la liberté de l'humanité, la démocratie et
la civilisation. Nous voulons concourir à
assurer au monde une paix basée sur la
liberté de la démocratie, sur la volonté
des peuples opposée à l'autocratie militaire
prussienne qui, dans son désir de domi-
ner le monde, foule aux pieds tous les sen-
timents de l'humanité et viole tous les
traités.
« Nous attendons ce résultat et nous
pourrons dire que nous avons -contribué
à conférer un grand bienfait à l'humanité
et que nous '.n'avons pas combattu en
tain. »
M, .Lodge est très applaudi. Tous les.
ALCESTE.
Nous avorte tous le sentiment que quelque
chose de grand., et qui dépassé les propor-
tions d'îrai événement politique .vient de s'ac-
camplir.
C'est -uù fait historique d'une importance
sans égale que l'entrée en guerre; avec nous
et nos allfés de la démocratie la plus paci-
fique qu'il y- ait au monde. Après avoir tout
fait pour affirmer son'attachement à la paix,
la granle nation américaine déclare solen-
nellement ..qu'elle ne peut rester \neutre dans
cet immense conflit entre le droX et la vio-
lence, .entre la civilisation et là\t)aTÛarie.
Elle considère qu'il est de satu honneur de
relever i es défis portés toutes les règles du
droit international si laborieusement édifiées
par l'effort commun'des .nations .ci viliséos.
Elle déclare en rnbine temps qu'elle ne
combattra pas pour des intérêts, qu'elle no
veut ni conquête ni compensation, qu'elle
entend seulement aid..er à la victoire de la
cause du droit et de la liberté-.
Ce qu'il y a de grandeur, de noblesse, dans
cette action, est encore rehaussé par la sim-
et la sérénité du langage du chef il-
lustre de cette grand© démocratie.
Si le monde avait pu garder le moindre
,doute sur le sens profond de la guerre où
nous femmes engagés le message du Prési-
dent des Etats-Unis dissiperait toute obscu-
rité. Il fait apparaitre à tous que la lutte
est véritablement une lutte entre l'esprit de
liberté des sociétés modernes et l'esprit de
domination des sociétés encore asservies à
un despotisme militaire. C'est ce qui fait que-
ce message retentira jusqu'au fond de tous
les cœurs comme VIf message de délivrance
ajaporté au monde.
Le peuple qui a fait au dix-lïudtième siècle,
la déclaration des droits sous l'inspiration des
écrits de nos philosophes, le peuple qui a
mis au premier rang de ses héros Washing-
ton et Lincoln, le peuple qui, au siècle der-
nier, s'est dpchiré lui-même pour abolir l'as-
clavage, était bien digue de donner au monde
un tel exemple. Il reste ainsi fidèle aui tra-
ditions des fondateurs de son indépendance
et il monture que le prodigieux essor de ses
forces industrielles et da sa puissance-écono-
mique et financière n'a pas affaibli en lui
ce besoin d'idéal sans lequel il n'y' a pas de
grande nation,.
Ce qui nous touche particulièrement, s'est
que les Etats-Unis nous aient daidé l'amitié
qui- a été scellée autrefois de notre sang.
|ou£ constatons avec uàie joie reconnais-
santé que la fidélité des sympathies entre
les peuplas est une des vertus délicates qu'on
.peut cultiver au sein d'une démocratie.
Le drapeau étoile va flotter à côté du dra-
peau tricolore, nos mains vont- se joindre
et nos coeurs battre à l'unisson. Ce sera pour
.nous, après tant dé souffrances héroïquement
supportées, tant de deuils et tant de ruines,
un renouveau des sentiments qui nous ont
animés et soutenus pendant cette longue
épreuve. L'aide puissante, décisive que nous
apportent les Etats-Unis ne sera pas seule-
ment une aide matérielle elle sera surtout
une aide morale et un véritable réconfort.
En voyant s'éveiller partout dans le monde
la conscience des peuples et s'élever une im-
mense protestation contre les atrocités dont
nous sommes victimes, nous sentons plus vi-
vement que nous ne combattons pas seule-
ment pour nous mêmes et pour nos alliés,
mais pour quelque chose d'immortel et que
nous travaillons à fonder un ordre nouveau.
Ainsi nos sacrifices n'auront pas été vains
ainsi le sang généreux versé par les fils de la
discours prononcés jusqu'à présent sont
en faveur de la guerre. (Bavas.)
,Le vote
"Washington, 4 avril. LE SÉNAT,-PAR
82 VOIX CONTRE 6, A VOTÉ LA RÉSO-
LUTION DE GUERRE, (Havas.)
L'accord des commissions
Washington, 4 avril. La commission
des Affaires étrangères -de la Chambre a
accepté les légères modifications de style
apportées par la commission des Affaires
étrangères du Sénat au texte de l'ordre du
jour relatif à la guerre, approuvé par le
gouvernement, et elle a conclu à son adop-
tion par la Chambre.
Celle-ci en abordera la discussion de
bonne heure, demain. (Havas.)
La discussion commencera aujourd'hui
Washington, i avril. La Chambre des
Représentants a décidé, à l'unanimité, de
commencer demain, à dix heures du ma-
tin, la discussion de la résolution de
guerre.
Elle restera en session permanente jus-
qu'à ce que la résolution soit votée.(Hayas.)
La coopération avec les Alliés
Washington, 4 avril. On demandera
au Congrès d'envisager l'envoi _d'une com-
mission pour conférer avec les. Alliés sur
les divers problèmes de la guerre. Un plan
est également en préparation pour la mise
à l'entraînement, si c'est nécessaire, d'une
armée de trois millions d hômmes. Los
deux Chambres sont opposées à l'envoi de
troupes en Europe, pour le moment.
M. Daniels, ministre de la marine, dé-
clare virtuellement prêts les préparatifs
maritimes. La flotte est prête à coopérer
efficacement avec les Alliés, dès qu'on le
lui demandera. Les banques et les comp-
toirs de Wall-Street se préparent à ai-
der le gouvernement sans rémunération.
(Daily Mail.)
Ustirolement des recrues
Washington, 4 avril.Tandis. que le
Congrès s'occupe de voter la résolution de
guerre, les plans pour réunir les forces, dé
France aura été la semence féconde des idées
de Justice et de Liberté. fondement nécessaire
de la, concorde entre, les. nations.
Au nom, du pays tout entier, le gouverne-
ment de lia République française adresse au-
gouveCTiement et au peuple des. Etats-Unis,
avec l'expression de sa reconnaissance, ses
les plus ardents.
AU NOM DE LA CHAMBRE FRANÇAISE
célèbre ia coopération américaine
A son tour, M. Paul Deschanel .fait, au
'nom de la Chambre, l'éloquente décla-
ration qui suit ;•
La Chambre française salue avec enthou-
siasme le verdict du Président de la Répu-
blique des Etats-Unis, qui est la voix même
de la justice, et l'énergique décision du Sé-
nat fédéral acceptant la guerre imposé© par
l'Allemagne.
Eschyle a dit dans Les Perses « Lais-
sez germer l'Insolence ce qui pousse, c'est
l'épi du crime on récolte upe moisson de
douleurs. t>
Et nous pouvons dire, nous « L'épi du
crime porte la vengeance après la moisson
d
La cri des enfants et des femmes, du fond
de l'abîme où les précipita un hideux for-
fait, a retenti d'un bout l'autre de la terre.
Les cendres de Washington et de Lincoln ont
tressailli leur grande âme soulève l'Améri-
que,
Et s'agit-il seulement de venger des Amé-
rieains '{ S'agit-il seulement de punir la vio-
lation des traités au bas desquels les Etats-
Unis avaient mis leur signature ? Non les
vérités éternelles proclamées dans la Décla-
ration de 1776, les saintes causes que défen-
dirent La Fayette et Rochamb-eau, l'idéal des
pures consciences d'où est. née la grande ré-
publique, honneur, morale, liberté, voi-
là lés biens suprêmes qui brillent dans les
plis du drapeau étoilé
Descendantes des Puritains de la nouvelle
Angleterre, nourris des préceptes de l'Evan-
gile, et qui, sous le regard de Dieu, vont châ-
tier les infernales créations du génie .du mal
mensonge, parjure, assassinats, profanations'
toutes sorties catholiques, frapPés en plein
cœur par, les anathômes contre leur religion,
par les outragea à ses cathédrales et à leurs
statues, qui ont abouti aux destructions de
Louvain et de Reims-; professeurs d'universi.
tés, sûrs gardiens de la pensée du droit in-
dustriels de l'Est et du Centre/ fermiers et
éleveurs de l'Ouest, ouvriers et artisans me-
nacés dans leur travail par le torpillage des
navires, par l'arrêt des transactions, révoltés
par les insultes an pavillon national les
voilà tous èreasés à leur tour contre le fol
orgueil qui voudrait asservir la terre, la mer
le ciel, las àmes 1
A l'heure où, comme aux temps héroïques
de la guerre de! l'Indépendance, les Améri-
cains- vont combattre avec nous, répétons-le
une fois encore nous ne voulons empêcher
personne de vivre, de travailler, de commer-
car librement mais la tyrannie de la Prusse
est devenue un péril peur le Nouveau-Monde
comme pour l'Ancien, pour l'Angleterre com-
me pour la Russie, pour l'Italie comme pour
l'Autriche et pour l'Allemagne elle-même.
la
la nation seront prêts. Tous les projets,
tant pour l'armée que pour la marine, sont
établis sur la base -de trois années de
guerre. L'enrôlement, tout d'abord, se fera
par sélection les hommes de 18 à 25 ans
seront seuls appelés.
M. Hitchcok, qui a présenté la résolution
devant le Sénat, a dit que même après
avoir su que la population des Etats-Unis
s'enthousiasmait en faveur de la guerre, il
avait essayé de l'éviter. Maintenant, il vou-
lait avoir sa place dans le gros des forces
groupés derrière le président poijr poursui-
vre la guerre jusqu'au bout. (Daily Mail.)"
L'aide à la France
Londres, 4 avril. Dans les milieux de
W'all Street très bien renseignés, on semble
considérer comme une quasi certitude
qu'un des premiers actes des Etats-Unis en
entrant dans la guerre sera, non pas l'a-
vance, mais le don volontaire d'une somme
énormes, peut-être de deux milliards 1/2 de
francs, à la France, en guise de rembour-
sement avec intérêts des dépenses effec-
tuées par la France dans l'aide qu'elle
apporta à la révolution américaine.
Il est bon d'ajouter que cette information
n'est en aucune.façon officielle. (Havas.)
Deux espions arrêtés
New-York,- 4 avril. Les autorités fédé-
rales ont.fait arrêter à Brooklyn deux
-Mexicains inculpés d'espionnage et por-
teurs de clichés photographiques donnant
des vues des canons récemment montés
autour de New-York. (Havas.)
Menées allemandes
New-York, 5 avril. On apprend de
Birmingham (Alabama) que des agents
allemands parcourent les Etats du Sud et
surtout les régions où se cultivent les ta-
bacs et les cotons afin de soulever les
nègres contre le. gouvernement fédéral.
Des mesures ont été prises pour contre-
carrcr cette action. (Havas.)
tes îrattés prusso-américsins
Washington, i. avril. Dans sa réplique
à la notre par laquelle les
Etats-Unis refusent d'étendre la portée des
traités prusso-américains, l'Allemagne ne
fournit presque aucune argumentation-
pour réfuter la thèse américaine mais elle
déclare qu'elle agira conformément à la
qui habitent l'Allemagne. (Hayas.)
MÛ Descharçel
Soustraire le mqndie, par l'effort commun des
peupSis déanocra tiques au joug die sa caste
•militaire et îéociale pour fondw la paix sur
ié.diroit, est une œuvre d' affranchissement hu-
main et de salut universel.
En accomplissant, sous .une présidence dé-v
sormais immortelle, le plus grand acte Se
&es annales diepiiis l'abolition de l'esclavage
la glorieuse nation dont toute lliistoire n'a
été, que le développement de l'idée de liberté
demeure fidèle à ses hautes origines et se
crée un titre de plus à la reconnaissance du
genre humain. La Répuiblique française, à.
travers les ruines de ses villes et de ses mo-
nvments dévastés, sans motif et sans excuse,
pan une sauvagerie honteuse, envoie à sa
sœur aimée, la République américaine, _les..
palmes de la Marne, de l'Yeer, de .Verdun et
..de la Somme, auxquelles vont s'ajouter bten-
iôt &-2 nouvelles victoires 1
Au Sénat, une manifestation analogue i1
celle de la Chambre des députés doit se pro-
duire au début de la séance.
M. Antonin Dubost saluera, au nom de la
Haute-Assemblée, nos nouveaux frères d'ar-
mes.
EXPRIME LES SENTIMENTS DE LA FRANCE
Le Président de la République a fait par-
venir le télégramme suivant A M. Wilson,
Président des Etats-Unis d'Amérique
Au moment où sous la généreuse inspi--
ration de Votre Excellence, la grande Ré-
publique amérieaàrle, fidèle à son idéal et
à ses traditions, s'apprête à défendre par
les armes la cause de la justice et de la
liberté, le peuple français tressaille d'une
émotion fraternelle..
Laissez-moi vous" renouveler,- Monsieur, le
président, en cette: heure {/rave et solen-
nelle, l'assurance des sentiments dont je
vous ai récemméni adressé le témoignage
et gui trouuent danas Us circonstances pré-
sentes un accroissement de force et d'ar-
deur.
Je suis sûr d'.erprimex la pensée de la
France tout entière en vous disant, à vous
et à 'la natinn américaine, la joie et la
fierté que nous à sentir nos
cœurs liattre, une fois encore, à l'uvisson
âvec les vôtres.
Cette guerre n'aurait pas eu sa. signifie
cation totale si les Etats-Unis n'avaient
pas été amenés par l'ennemi lui-même y
prendre part. Dorénavant, il appara!t plus
que jamais à tout, esprit impartial que
l'impérialisme allemand, qui à voulu, pré-
paré et déclaré la guerre, avait conçu le
rêve insensé d'établir son hégémonie sur
le monde. Il n'a réussi qu'à révolter la
censcience de l'humanité. Vous vons êtes
fait, dcvant l'univers, en un iangage inou-
bliable, l'éloquent interpréte du droit outra-
gé et de la civilisation menacée. Honneur
ci vous, monsieur le pré'sident, et à votre
noble pays.
Je vous prie de croire à mon amitié
dévouée. Raymond Poincabé.
A la Chambre des Communes
La Turquie songe -t-eSfe
Londres, 4 avril. Le major Chapple
attire l'attention du gouvernement sur
la récente déclaration du ministre de la
justice de Russie disant que la Russie
s'estimerait satisfaite de l'internationali-
sation de Constantinople et si de ce fait
les conditions de paix avec la Turquie en
seront modifiées.
M. Balfour répond n'avoir rien reçu du
gouvernement russe à ce sujet.
Le major Chapple demande ensuite si,
en raison des signes évidents du désir de
paix séparée qui existe en Turquie, le
gouvernement est prêt à annoncer, en
conjonction avec ses alliés, qu'en aucune
circonstance, des conditions de paix ne
seront discutées avec l'Allemagne au nom
de la Turquie, dé .la Bulgarie ou de
V Aulric1ie-Ûo7igrie, mais qu'une quel-
conque de ces nations devra exprimer
séparément son désir de paix.'
M. Balfour répond
Je n'ai rien ajouter à ma réponse du
25 octobre dernier. »
Le major Ghapple reprend
« Connaît-on le point de vue de nos
alliés là-dessus ?»
« le ne 'crois pas, dit M. Balfour, qu'il
diffère en quoi que ce soit du nôtre. »
Les Evénements
Petrograd, 4 avril. Le conseil des dé-
légués ouvriers et militaires a saisi legou-
vernement d'un projet de transfert clu tstar
Nicolas de Tsarkoié-Selo ci la forteresse
Pierre-et-Paul. (Havas.).
ï?.etrograd, "4 avril. Le gouvernement
adresse un chaleureux appel, que tous les
ministres ont signé, aux ouvriers des usi-
nes métallurgiques du m,idi de la Russie,
les invitant-à reprendre le travail sur l'an-
cienne échelle et disant .jue l'armée éprou-
ve, pour vaincre, une grand, besoin de mé-
M. Poincar^
au Président Wilson
A UNE PAIX SÉPARÉE ?
DE; RUSSIE
L'ex-tsar emprisonné
Un appel aux ouvriers
Nos Reconnaissances
chée le 3 avril, au sud-ouest de Saint-
Quentin, sur le 'front, quis'èlend de .Sa-.
vy à Moy-sur-Oise, s'est poursuivie hier
avec un plein succès, En dépit du temps
épouvantable quine cesse pas de. sévir,
dès bourrasques ré-pétées de pluie et de
neigè, les glorieux soldats de l'armée
Hurnbert étendant leur progression sur
un sol détrempé el dans la boue gluante
Gnt enlevé la principale ligne de défense
ennemie jalonnée par les hauteurs ou
les villages de Grugïes, Vrvillers La Fo-
lie et Moy.
ces ont pénétré et se sont inctinlenues
dans le faubourg sud-ouest de Saint-
Quentin, dit de Saint-Martin. L'ennemi
ne tiéiït plus au sud-est "ûertir ville que
les hauteurs entre Gauchy-sur-Neupille-
Saint-Quentin et ltanco-urt. Il apparaît
de plus en plus douteux qu'il puisse s'y
maintenir, nous débouchons nettement
Saint-Quentin par le sud-est, nbs sol-
dais tiennent la crête qui domine le pla-
teau et la grande sous-prélecturc de
l'Aisne peut tomber d'un moment à l'au-
Ne. Les Allemands ne la rendront hélas
que complètement saccagée et pillée. Du
bois Pourlon, les Anglais entendent le
bruit des explosions, distinguent la fu-
mée des incendies qui détruisent la ville.
Encore une « note de frais » qui vien-
dra pour l'ennemi s'ajouter à son bilan
de dévastations déjà si lourde i
rieuse journée a été accompli à la ferme
de la Folie, sur la route de Vendeuil, à
deux kilomètres de Cerisy. Bousculant
l'ennemi d'un élan indomptable, nos ad-
mirables fantassins ont enlevé d'une seu-
le ruée trois lignes successives de tran-
chées, défendues par des fils de fer bar-
belés, dont les occupants, saisis de pa-
nique, ont décampé au galop, abandon-
nant dans leur fuite éperdue, leurs bles-
sés, trois obûsiers de et plusieurs
camions d'escadrilles.
Marcoing, nos alliés britanniques se sont
emparés de Metz-en-Coulure et progres-
sent dans le bois d'llavrincourt où un
très dur combat se poursuit à leur avan-
tage.
Château, nou.s avons pénétré dans le vil-
lage de Laffaux et brisé de violentes
contre-attaques allemandes au nord de
vaudeux. -A. T.
aucun réaction sur té nouveau front con-
quis par noua hier.
poussé au nord de Gauchy et au nord de
Moy jusqu'aux lignes ennemies qu'elles
ont trouvées fortement occupées.
l'ouest de !a somme.
batteries ont arrêté net une contre-attaque
allemande qui s'apprêtait à déboucher sur
le front Laffaux-Margival.
secteur.
ont attaqué sans succès nos lignes entre
Sapigreui et ifi ferme du Codât.
pris pied dans un élément avancé en ont
été rejetées aussitôt par notre contre-at-
taque.
feux et dispersé un groupe ennemi dans
la région d'Amniertzwiller.
Le passage du Stockhod par .l'ennemi et
chal Hindenburg méditerait, décidément,
un coup de boutoir, dont on parle de façon
continue sans parvenir à se fixer' sur ses
intentions ?
viennent de subir un échec important qui
les a contraints à repasser sur la rive droi-
te, du Stockhod, en abandonnant la place
d'armes du secteur, située à Guelenin: Cet-
te défaite, non pas désolante, mais péni-
ble, enlevé aur Russes la domination
dans le triangle Kovel-Vladiinir-Volyiiski-
Loutsk.
fameuse offensive de Broussilolï au mois
de. juin. Sur ce terrain de Volhynie, qui
borde la Galieie au nord, la victoire du
Stockhod sonna, la première, comme un
succès considérable. Cette marche paral-
lèle à la voie ferrée Kovel:Cholm-Lublin
parut si menaçante qu'elle détermina un
conseil de guerre immédiat à Kovel où se
réunirent; autour du Kaiser, Hindenburg,
Mackensen, Linsingen et d'autres.
front russe est traversé d'ouest en est par
le Pripet, dont la source est à 10 kilomè-
tres environ du Bug.. Le Pripet, grand
collecteur des eaux du plateau qu'il sil-
lonne reçoit, sur sa rive droite, sensible-
ment parallèles, le Styr baignant les
bourgs ou villes de Raïalovka, Ttsarto-
riski, Kolki, LoutsW, Boremel et Beretsc-iio,
JDSliî'AOX LIGNES ENNEMIES
Mm REPOUSSÉ EN CHAMPAGNE
Au nord de Ballon, nos
Ie plus, brillant, exilait de cette glo-
Plus au nord, dans la direction de
Au nord de l'Ailette, vers Anizy-le-
Communiqué français
DU 5 AVRIL, 14 HEURES
De la Somme à l'Oise, l'ennemi n'a tenté
Pendant la nuit, nos reconnaissances ont
Canonnade intermittente à l'est et à
Hier en fin de journée, les tirs de nos
La lutte d'artillerie continue dans ce
Au nord-ouest de Reims, les Allemands
Quelques fractions ennemies qui avaient
En Alsace, no,us avons pris sous nos
Nuit calme partout ailleurs.
L'Âefioe allemande
SUR LE FRONT RUSSE
ses conséquences possibles.
Serait-ce contre la Russie que le maré-
Ce qui est certain, c'est que nos alliés
Que., l'on se reporte par la pensée à la
En cette partie centrale de sa ligne, le
Gulevitschi, Janoska, Kiseline .enfin la(
Quand, Broussiloff descendant de Tsar-
toriski eur le Styr, vint atteindre
Stockodà. Kiseline, non loin de sa source,
étant parvenu ultérieurement en prendra
la commande et le franchir, il mena-'
cait Kovel, et Vladimir-Volinski, entenaillâ
entre Swidncki et Locatchy. S
Il- pouvait ainsi lancer Sakharoff suai»
.-Brody et commencer. la pénétration en
Galieie du nord-est.
Il est évident qu'il y a eu surprise. Maisi
il importe d'enrayer vivement le mouve-'
..ment, et s'il est impossible de se ressaisir,'
tout de suite, des rives du Stockhod, il ne
faut pas laisser les Allemands parvenir.
jusqu'au Styr, sans quoi la champagne def
Galicie pourrait perdre presque tous ses
fruits: A.-J. B.
Mort de M. Jacques Hébrard
Menton, 5 avril. M. Jacques Hébrard,
âgé de 76 ans, ancien sénateur, frère d<*
1 ancien directeur du -Temps, s mort la
nuit dernière. (Havas.)
Un Camion explose
RUE DE ROME
Les dégâts sont assez importants
Un accident dont, les conséquences ont
été, fort heureusement, peu graves, s'est
pro,duit ce matin, un peu après sept heu-
res, à l'angle de la rue Legendre et do la
rue de Rome.
Une explosion s'est produite, on ne sait
encore comment, sur un camion militaire''
qui transportait différents colis.' La défla-
gration fut considérable et les vitres des
maisons portant les numéros 121 à 137 fu-
rent .complètement réduites en miettes. Un'
débit de vins placé au numéro 133, juste
au coin, de la rue Legendre, eut sa devan-
ture brisée. Le débitant, M. Vinange, fut
légèrement blessé au visage. De l'autre côté
de la rue, un autre débit subit le même
sort. Une boutique de coiffeur, 57, rue Le-
gendre; fut également endommagée
M. Rieux, commissaire de police, a ou-
vert_ une enquête.
L'abondance des nouvelles nous empêche
de publier ^ourd'hui les PROPOS OUO-
llUlliNS de norte collaborateur Marcel
de Rare.
Les Cours des Halles
Au pavillon aux beurres, le marché a été encore
plus faible que cedui d'hier. Il été Introduit
colis pour 7,337 kilos l615 mottes dont 90 r&JUisl-
En outre, 10 mottes provenant de la réquisiti0n
ont été réparties dans diverses maisons d'appro-
A la suite de certaines démarches auprès de
M. Maurice Viollette, ministre di râvltaillemont, ce
dernier ayant autorisé un relèvement immédiat
des cours et fixé 1e prix de vwtc jusqu'à 6.80 le
kilo, tous les beurres de Gournay, de Normandie,
des Chare&tes. de Bretagne, voire même de qualité
ultérieure, ont atteint le prix maxima.
Au poisson. les introductions sont très faibles
kilos de. marée et de moules et co-
qulllages. Les cours, à la veille du Vendredi-
Saint. exécutent leur mouvement de hausse
Au carreau forain, c'est toujours la pénurie
par suite du mauvais temps. F'as de légumes de
Paris et peu de pommes de terre. >••
BOURSE DE PARIS
L ui-icuiniix/u du marché est satisfaisante les
compartiments les plus favorisés sont au Baronet'
les Rentes et les valeurs de transports maritimes.
Parquet çotnptant 88 61 50;
Ouest, Midiï.,918 Nord: Ouest An;'
dalous, Métro, 410 Omnibus, Ariègc
Diyes, 85a; Tréfileries, Nâphte, 445 Télépûo^
nés, 418; Russo-Asiatique, 695; Banque Azow-Don
1.320 Havraise Péninsulaire, 1 855
En Banque En dehors des valeurs de caout-
choucs qui sont animées, Le reste de la cote ne
mérite pas d'être signalé
Caoutchouc, 200 Padang, Eastern, 39 50.
.Montecatini, 108 50; Phosphates, 257; Malacca
14h 50 North Caucasian, 39 De Beers,
Goldfields, 40 50 Lena. 51 Ray/25, 185 Tangant-
TIRAGES FINANCIERS
Ville de Paris 1894-1896
Le numéro 165405 gagne 100,000 francs.
chacun 10,000 francs,
Les numéros 101739 gagnent
Ville de Paris 1912
Le uuniéro gagne 50.000 francs.
Le numéro 402403 gagne 10,000 francs.
CHRONIQUE
car GUY DE TERAMOHD
En rangeant ma bibliothèque, l'autre
jour, j'ai retrouvé un livre curieux, oublié
depuis longtemps derrière un rayon. Le
titre' m'en a semblé étrangement évocateuç
et je me suis hâté de le lire.
C'est la Bataille de Dorking (Invasion des,
Prussiens en Angleterre). Il a paru ei^
1871, au lendemain même de la guerre
franco-allemande, dans le CI Blackwood'g
Magazine » et, nous dit la préface de son
traducteur, causa à Londres et dans les
trois royaumes unis une émotion consi-
dérable.
Les menaces exacerbées de l'Allemagne
contre notre alliée donnent à cette oeuvre
d'imagination, commentée, discutée, réfu,
tée longuement de son temps, un singulier
reflet d'actualité elle semblerait -même
avoir été écrite d'hier par quelque panger'
maniste farouche si l'on ne démêlait. vite(
à Ia lecture, que l'auteur a entendu, par le.
pessimisme même sous lequel il envisage
les événements qu'il raconte, mettre pa.
triotiquement ses concitoyens en garda
contre leur pacifisme aveugle et leur con-
fiance dans le respect des traités interna-
tionaux où le droit puise sa force.
Voici un résumé de oette page « hisio-:
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.15%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.15%.
- Collections numériques similaires Delbruck Jules Delbruck Jules /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Delbruck Jules" or dc.contributor adj "Delbruck Jules")
- Auteurs similaires Girardin Émile de Girardin Émile de /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Girardin Émile de" or dc.contributor adj "Girardin Émile de")Laguerre Georges Laguerre Georges /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Laguerre Georges" or dc.contributor adj "Laguerre Georges")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 1/2
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5988933/f1.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5988933/f1.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5988933/f1.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5988933/f1.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5988933
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5988933
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5988933/f1.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest