Le Petit Journal
huit ans qui jouait dans la rue des Vinaigriers ;
il l'a mordu à la cuisse et a continué sa course
'urieuse. , ' s
L'enfant, au comble de l'effroi, s'est évanoui ;
'es passants ët des voisins ont porté le pauvre pe-
lit chez un pharmacien, .où la terrible morsure a
été profondément cautérisée,
- Quant au chien, malgré les recherches, il n'a
pas été possible dè retrouver ses traces.
La session d'examens pour le certificat d'apti
tude a,ux fonctions de l'enseignement dans les
êçoles nornjales primaires sera ouverte le 7 juil
let prochain.
Les épreuves écrites auront lieu au chef-lieu
de chaque département : *
Pour les aspirants aux fonctions de professeur
îans -les écoles normales d'instituteurs, les 7 et 8
juillet.
Pour les aspirantes aux fonctions de-professeur
'lans les écoles normales, d'institutrices, les 9 et
10 juillet. '
. La date des- épreuves orales et pratiques sera
ultérieurement fixée. / , \
Nous donnons plus haut les résultats du Grand
Prix de Paris ;vûici ceux des autres courses de la
même joirt-née : 1
Prixd'Armenonville. —'Joséphine, à M.
Ephrussi, 1'"; Sénéchal, 2°; Vanité, .3°,
Prix d'Ispahan. — Castillon, au comte de
Lagrange; l or ; Courtois, au comte deLagrange, 2".
Prix de' la Ville-de'Paris.— Le Lion, au vi
comte de Trédern, l° r ; Virulent, 2 e ; Mennevaï, 3°.
Prix Vaublanc. Fils-de-l'Air, à M.
Ephrussi, 1"; Instrument, 2 e ; Jujube, 3 e .
Prix du duc, d'Âoste : Venise, à M. Michel
Ephrussi, et La Jonehère, à M. Lupin, 1"': Monrle,
>i M. L. André; 2'.
REVUE DES THEATRES
i
C'était, le 4 juin, l'anniversaire de la mort de
Weber; aussi M. 'Vaucorbeil a-t-il eu la délicate
pensée de faire représenter le Freiscliutz à cette
date. A Mlle Krauss, absorbée par les représenta
tions d'Aïda, a succédé Mme Franck-Duvernoy, qui
a chanté le rôle d'Agathe avec un brillant succès.
-— Il est de nouveau question des Contes d'Hoff
mann, d'Offeubach, à l'Opéra-Comique, pour l'hiver
prochain. Mlle Isaac serait chargée du principal
rôle de femme. Celui d'Hoffmann, écrit primitive
ment pour baryton, serait modifié pour ôtre inter
prété par M. Talazac.
.Les difficultés relatives aux dïoits d'auteurs pour
les représentations' populaires à l'Opéra-Comique
sont aplanies. M. Carvalho en a appelé de la déci
sion rendue et d'après laquelle il devait payer les
droits d'auteurs calculés sur le tarif ordinaire et
non sur le tarif réduit du prix des places.
La commission, sans abandonner la question le
principe, à cru équitable di'écouter les réclamations
de M. Carvalho. Les droits d'auteurs seront perçus
sur la recette moyenne des représentations du mois-
précédent.
~~~ C'est mercredi qu'aura, lieu, au théâtre des
Nations, la première de Ùlarcin père et fils* co
médie de M. Albin Valabrégue.
. —- Sur son affiche, la direction temporaire des
Folies-Dramatiques a donné un titre spécial à cha
que acte des Vacances de Beautendon.
I" acte : le Départ-, — 2» une Demande en ma
riage'sur le Mont-Blanc; — 3° Faisons sauter la
banque! — 4" Troisième enlèvement; — 5" le
Retour 111
—- L'Athénée-Gomique annonce pour le 15 sa
fermeture annuelle.
—— L'ouverture des Folies-Nouvelles (ex-Troi-
siènïe-Théâtre-Frânçais) a lieu ce soir.
Nous recevons la lettre suivante ;
Monsieur le directeur.
Les journaux annoncent qu'un ballet de.MM.
François Coppée et Widor,- intitulé le Koriqan,
vient d'être lu à l'Académie nationale de musique.
Or, il ya deux ans,, j'ai fait annoncer dans les
journaux que je venais Je terminer, avec E. Favin,
pour Benjamin Godard, le scénario d'un ballet in-
*ulé fes'/ïôru.qaTis,-et-destiné à l'Opéra. M'. Hart
mann, notre éditeur et ami, en avait même parlé
à M. ( Mâyer, régisseur de M. Halanzier. • . - .
. Nous avons donc déjà pris date quant au titre;
les rencontres d'idées sont si fréquentes aujour
d'hui,que je publi'e immédiatement un résumé 'hâtif
de notre scénario.' >
De cette façon, j'aurai pris date, vis-à vis du pu
blic, quant à l'œuvre elle-même.
Agréez mes hommages empressés.
charles grandmougin
La reconstruction du théâtre de Toulouse
est entièrement terminée. émile abraham.
LES CONCERTS MILITAIRES
Programme du lundi 7 juin, de 4 h. 3/4 à 5 -3/4.
' Palais-Royal. — 82° de ligne, chef M. Jacob. :
J La Fille du régiment Donizetti.
2." Le Barbier de Séville, cavatine.. Kossini.
3. La Muette de Portici., Auber.
4. Le Serment,ouverture.......... Auber.
Si envié qu'il soit des amoureux, des peintres
et des poètes, le printemps est, pour la santé, 1 la
plus pernicieuse des saisons. Avec ses rayons de
soleil tentateurs, son ciel pur attrayant, ses sen
teurs embaumées," il pousse parfois à l'oubli dé la
prudence ; il invitq au laisser-aller de la coquet
terie ; il justifie insidieusement le. fabuliste en
laissant, un instant, Phcebus triompher contre
Borée ; puis, tout d'un coup, par un brusque re
virement, il projette sur les pauvres humains des
avalanches d'indispositions. .
Malheur à€eux qu'une constitution robuste ne
.préserve pascontre ces caprices ! Angines, fluxions,
de poitrine, pleurésites, rhumatismes aigus, né
phrites, cholérines pleuvent alors sur eux plus
prodigalement que jamais. De telle sorte que la
jeune fille sortie tout étiolée de la serre chaude
des salons, tel viveur blêmi par lès excès, venus
au& champs pour s'y revivifier, peuvent y ren
contrer la mort au lieu delà santé.
Èn raison décès variations soudaines de tem
pérature, il dcflt donc être particulièrement re
commandé, . au printemps, de tonifier les orga
nes et de fortifier les tempéraments.
Au premier rang des agents qui assurent ce ré
sultat tutélaire, nous n'hésitons pas à placer les
préparations 'ferrugineuses do M. Raoul Bravais,
réminent chimiste, membre de la Société d'hy
giène.de Paris, préparations qui, seules, on lésait,
en raison de la manière toute spéciale dont elles
sont faites, pénètrent facilement dans le torrent
circulatoire par les voies de l'absorption digestive.
Pieconstituant énergique du globule sanguin,
agissant avec une intensité sans égaie, le fer Bra
vais stimule rapidement la vitalité do tous les
organes et leur permet alors, de s'opposer au,re
froidissement et à tous les dangers que celui-ci
fait naître. " 1
Donc, à cette époque de l'année, plus que dans
toute autre,. le fer Bravais, dont quotidiennement
lès effets bienfaisants sont constatés dftns la clien
tèle et dans les hôpitaux, s'impose aux malades
ou aux affaiblis; d'autant plus qu'il ne prémunit
pas seulement contre les maladies saisonnières,
mais encore contre les complications de celles que
le printemps aggrave, telles que pâles couleurs,,
phtisie, névroses, ainsi que nous nous proposons
de le démontrer dans de prochains articles.
D' X.
■IIIH'l |llllll»r I -rr
, DÉPARTEMENTS
. Marseille, 6 juin.
Les auteurs présumés de l'assassinat d^i cour
rier de Salon ont été aperçus hier sur le pont du
chemin de fer sur la Durance. Ilsont pris la fuite
en voyant deux gendarmes embusqués près du
pont.
, Les deux malfaiteurs sont traqués. Des, battues
ont été organisées par la population, et on re
garde leur arrestation cbmme prochaine.
M. Monestier, colonel de gendarmerie en re
traite, qui habite à Nancy, vient d'être cruelle
ment éprouvé. " •
Ses deux fils jouaient avec un revolver,'lors
que l'aîné, pressant par mégarde la 'gâchette a
tué raide son jeune frère, un enfant de treize ans.
M. Monestier et le malheureux, imprudent sont
fous de douleur.
On écrit de Granville que le sloop de pêche
Graziella. a recueilli, en mer, une bouteille her
métiquement bouchée et ficelée, qui renfermait
ces mots à moitié effacés par l'eau :
« A bord de l'Eugénie, 15 janvier (ici les de-
» grés de latitude et de longitude "illisibles), nous
» sombrons et recommandons notre âme à. Dieu.
a thomas swelf. »
CAUSERIE FINANCIÈRE
Bien que n'ayant présenté aucun fait saillant,
la huitaine qui vièht de s'écouler n'a pas été ce
pendant dénuée d'intérêt. Nous avons eu la liqui
dation des engagements contractés dans le cou
rant de mai ; on pouvait craindre que le capital
n'imposât des conditions plus dures aux ache
teurs à crédit qui voudraient faire reporter leurs
positions; il n'en a rien été ; à peu de chose près,
les reports sont restés dans les prix habituels.
C'est un grand,point; cela prouve ^que l'argent
est assez abondant pour suffire à tous les besoins
du marché, et que les cours, actuels ne sont nul
lement menacés. . •
A la fin de ce mois, une partie des fonds em
ployés èn reports parles grands établissements
et les grandes Compagnies seront mis en réserve,
pour faire face aux paiements ! des coupons^ de
juillet, mais ce ne' sera qu'une gêne passagère,
car ces capitaux reviendront bientôt sur le mar
ché par mille canaux détournés; on peut même
prévoirqu'une grande partie dp ces fonds, au lieu
de s'employer simplement en reports, sera appli
quée à. des achats réels et définitifs. La fermeté
du marché ne pourra donc qu'y gagner.
C'est pour cela que nous croyons que l'épargne
agit sagement en ne discontinuant pas ses place
ments en bonnes valeurs, et en profitant, au con
traire, de l'accalmie du moment pour acheter -à
de meilleures conditions. '
Les variations de prix, pendant celte semaine,
ont été si peu importâmes que nous ne nous -at
tarderons pas à les faire ressortir. Ainsi le 5 0/0,
qui était, samedi dernier, à 118 67 1/2, s'est côté
nier dé 119 15 à 119 05; En tenant compte du re
port, c'est une différence en plus de 10 à 15 cen
times ; cela suffit pour montrer combien la con
fiance dans l'avenir est entière.
Nos valeurs françaises sont fermes, mais sans
variations importantes. On a essayé de pousseren-
core de quelques fractions en avant les actions
de nos grands chemins de îer, mais ces titres
sont arrivés à des prix tels qu'ils ne donnent plus
qu'un revenu de 4 à 4 1/2 0/0. L'épargne re
cherche les valeurs moins connues ou plus négli
gées jusqu'à ce jour,- qui lui offrent encore un
revenu supérieur à 5 0/0. Ainsi les ; obligations
des Chemins de fer Brésiliens réalisent nos
prévisions, parties de 470, les voilà arrivées à
480, sans bruit, et par le seul fait des demandes
journalières. A ce prix, elles rapportent encoVe
5 20, sans compter la prime de remboursement;
on peut donc croire à la continuation du mouve
ment.
Le marché des fonds étrangers a été assez ani
mé- cette semaine ; on s'efforce d'obtenir des
cours, brillants pour attirer l'épargne française
dans les nombreux emprunts qui sont annoncés.
C'est un terrain trop glissant pour que nous en
gagions les petits capitaux français à s'y aventu
rer; mieux vaut garder nos ressources pour fé
conder les entreprises que nous avons sous la
main, que nous connaissons et que nous pouvons
constamment surveiller. ^
Au lieu de nous livrer à la monotone nomen
clature des derniers cours de la semaine, nous
croyons plus utile de rappeler quelques informa
tions d'un intérêt actuel et immédiat. .
Les obligations haiti 1875 se tiennent aux en
virons de 180 fr. Les détenteurs de ces titres ont
à les présenter, pour le paiement de deux cou
pons échus et pour l'échange des autres, confor
mément aux prescriptions du décret du gouver
nement haïtien, décret qui a reçu l'adhésion de
la majorité des porteurs de titres, réunisàceteffet.
Les obligations de la ville de Florence vont
être appelées à bénéficier du décret qui a déter
miné les conditions dans lesquelles doit s'efïectuer
la liquidation des dettes de cette ville. Les créan
ciers de la municipalité de Florence devront pré
senter leurs titres au bureau municipal délègue;
exprès dans le local de la Trésorerie communale
au Po.la.zzo Vecchio.
, La société nouvelle de banque et de, crédit se
met à la disposition do toute sa clientèle pour se
charger de l'accomplissement de toutes les for
malités exigées pour ces opérations.
Nous avons déjà dit un mot de l'affaire du
gros, camionnage de PARis; l'émission des 5.100
obligations est fixée'aux 10 et 11 juin.
Ces obligations sont remboursables, par tira
ges annuels en 30 ans,, 500 fr. l'une; le premier
tirage aura lieu cette, année. Elles rapportent 25
fr., et, comme elles sont émises à 475, elles don
nent un revenu supérieur à 50/0, plus la prime
de remboursement. t . .
Cetteentreprise, connue detput Paris, est en.
pleine prospérité, comme le prouvent les béné
fices réalisés dans les années àjitétieures.
Ces bénéfices ont été de : ■ -
En 1875............ ;, t 358.685 fr.
En 1876.,., 417.335 .
En 1877........ 484.007* :
«* En 1878. . . ' 515.092 v
Or, le service des intérêts et de l'amortissement
n'exigera pas la moitié des bénéfices annuels; do
plus, les immeubles et le matériel industriel pos
sédés par la société ont une valeur au* moins
doublp de la somme empruntée. On, petit donc
dire que la garantie est complète, à tous les points
de vue.
Enfin la meilleure preuve à donner de la vita
lité et' de l'avenir de cette entreprise, c'est de dire
son, point de départ et de montrer lechemin qu'elle
a fait. . , ' , v
-M. Augustin Cotté a débuté, il y a trente ans,
avec une charrette et deux chevaux, et il possède
aujourd'hui une fortune que l'on estime à 8pu 10
millions. Arrivé à l'âge ou l'on désire prendre un
repos bien gagné, et vpnlant assurer l'avenir de
son œuvre, M. Augustin Cotté a formé une* société,
mais.il continuera à lui donner lé côncôurs de son
expérience et de son activité. Il reste président
du conseil'd'administration de la nouvelle, société,
et il conserve avec.lui ses anciens associes qui
l'ont aidé depuis si longtemps dans l'exploitation
de son entreprise. :*..■■
Cette affaire se présente clone avec toutes lés-ga
ranties matérielles et personnelles, que l'on peut
désirer. C'est, selon nous, un grand avantage de
pouvoir faire un placement à plus de 5 0/0, dans
une affaire placée sous nos yeux et dont la pros
périté peut être à chaque instant constatée par
nous-mêmes.
Petite Bourse du dWancbe
sans variation sensible sdr samedi soir
5 0/0, 119 02 1/2; Hongrois, 95 3/16, 1 /4 ;
Egypt., 298 75, 298 121/2 ; Florins, 76 11/16, 3/4.
C OMMUNICA'MNS, AVIS DIVERS ET ANNONCES
ASSURANCE FINANCIÈRE
3,rue Louis-le-Gr tend, Paris
A la suite de la baisse des Bons et *des réclama
tions qu'elle motive, le Directeur a saisi le Conseil
d'administration qui publiera la sçtnaipeprochaine
une circulaire explicative. .
P'avoir une bonne Machine à coudre, s'adresser chez
HtTïf l ftn7'DAW SenlB médaille vermeil, Paris 1879.
. s iuil JuilUi»(Succ. villes princip. dé France.)
70, bdSébastopol, Paris (au coin de la rue Turbigo. )
—
ïîAMHliC Vêtement» complets a j fr,
nUiiiMEià sur mesure à
A LA VILLS DE REIMS, 439, Bd Sébastopol.
Hg»» - •
L'Alcool den Tp AT t?Ç contre les mauxd'esto-
Menthe dé illLiV JuEiUmacide nerfs, de tête,etc.
12médail. dont 3à l'Bxpos. 1878. Dépôt,41,r.Richec.
Guérison Instantanée par IJme3 cïamiçpies
W WHlô américaines de ï. iMURTEE.—F .V.. 5M".r. Auher
SPECTACLES DP. L UNDI 7 JUIN
81/4 opéra —Aida •
8./. français —Daniel Rochat ,
71/2opérÀ-comiq .—Les Rendez-vous, Embrassons-
nous Folleville-
8./.odéon —Clôture; .. :
8./. vaudeville —Nos Députés en robé de chambra 1
../.variétés —Clôture . . ;
81/. gymnase —Jonathan
81/4 palais-hoyal —La Boule
7I/2 porte-saint-mabtin —Les Torts, la Mendiante
71/2 chatelet —Pilules du Diable "
8./. ïh.des-nations —Chien d'aveugle
8./. renaissance —Girollé-Girofla. •
. ./.ambigifî -Relàche ' .
8./. folies-dramatiques —Vacances deBeaùtendo
../.bouffes-parisiens—relâche -
8./.fantaisies-parisiennes —Le Coup de oanif,
Entre Saint-Ouen et Charenton
^./.nouveautés— Clôture
8./. chateau-d'eau —Si j'étais roi ; >• '
73/4 3 e th.franc aïs . Trois de jeu, Arc en ciel,Dispensa
8./. cluny —La'Poissardq
81/2 athénée-comique —Les Dindons de la farce
.,./. bouffes-du-nord— Relâché
hippodrome —Tous les soirs, à 8 h. 1/2. — Représ.
supplément, à 3 h., jeudis, dimanches et létes.
81/2 foues-bergere —Spectacle varié :
8 l /4TH.des-arts -»Mme Grégoire .
skating de la vue Blanche—Spectacle varié
73/4 th.de la. viclet.te -^La P'tiote . ...
8./.T&.DE BELLÉviLLE—Georges et Marie
8 I /2 folies-marigny —Ingénues,Deux merles blancs
8. /. tour-d'auvergne —Spectacle varié
81/4 th.thomas-holden —Buatier de Kolta
8' i /4 cir Q ue d'été —Réouverture
FEUILLETON DU 8 JUIN 1830
-70- XXI- (Suite).
En présence
— Ahl docteur, lui dit-elle, quel puissant
itootif vous amène?... C'est iwigui_vient
do m'annoncer votre visite et il a dû vous
apprendre le malheur qui nous frappe. .
— En effet, mademoiselle; et ainsi s'ex
plique comment vous n'avez pas paru voir
le signal de la roche.
— Il y avait donc un signal? Toutes mes
préoccupations personnelles ont dû s'eli'a-
cer devant mes devoirs envers mon père.
C'est à la suite d'une scène affreuse qu'est
survenue, cette nouvelle attaque. Gomme le
prétendu poison ne causait pas la mort, on
a recouru aux injures, à la colère et aux
menaces, pour produire .une alîreuso se
cousse morale Le pauvre vieillard, déjà
si affaibli, n'a pu y résister ;• il s'est éteint
cô matin dans mes hras et'dans ceux de
Victoire.-.. Quelle perte pour ma sœur et
pour moi ! Il était notre force ; sa présence
nous donnait du courageà la lutte... Pau
vre ... pauvre père ! •
Et ses larmes coulèrent eu abondance.
Belcourt resta silencieux. Il reprit eniin:
—'-Pardonupz-moi.mademoiselle de vous
détourner de votre légitime douleur; mais
il s'agit encore d'une personne qui peut-
être a péri pour la défense de vos intérêts.
Il raconta là disparition de Robillard et
exprima ses soupçons au sujet de Blaisot
où même de Deluzy.
— Je n'ai pas;vu Robillard, répliqua Jo-
séphine; néanmoins ne vous alarmez-pas
outre mesure; je.crois Blaisot et... l'autre
trop lâches pour avoir attenté aux jours
d'un garçon vigoureux et résolu.
— Ils peuvent lui avoir tendù un piège,
et je serai sans doute dans la nécessité-. •
En ce*moment, des cris, des plaintes, des
imprécations se firent entendre à l'étage
supérieur. On eût dit qu'une scène violente
avait lieu dans la chambre même du dé
funt. Mlle Jolivet et le docteur prêtèrent
l'Oreille. Des piétinements, des espèces de
sanglots avaient sucçédé aux clameurs.
— Mon Dieu ! s'écria Joséphine, que se
passe-t-il ? Je reconnais la voix de ma
sœur. Jo^vais voir, Belcourt ne vous éloi-"
ghez pas; peut-être votresecoursnoussera-
t-il nécessaire l
Elle sortit en courant.
Bientôt le bruit redoubla au premier
étage; la discussion était devenue plus vio
lente que jamais. Maintenant, aux voix gé
missantes ètirritéés, se mêlait la voix de Jo
séphine. , .
Le docteur n'y tint plus; cédant à un
sentiment, irréfléchi il s'élança vers l'es
calier et monta.
Il n'eut pas do peine à s'orienter. La dis
cussion continuait, e t Belcourt, ayant trouvé
à l'extrémité du corridor une porte ou
verte, s'arrêta sur le seuil d'uue chambre,
où un spectacle lugubre frappa ses regards.
Cette chambre était celle du vieux Joli
vet; sur le lit,.dont les rideaux étaient écar
tés, on voyait le corps froid et rigide du
vieillard,tandis qu'un crucifixëtait posé sur
une table entré deux bougies allumées.
Deux fauteuils, établis prèsdu chevet,indi
quaient la place qu'occupaient les filles du
défu-nt pendant leur veille mortuaire.
Mais ni l'une nil'autre n'occupait plussa
■place. Mme Deluzy, dans un désordre de
toilette qui faisait ressortir, sa pâleur, ses
yeux cernés,lebouleversementde ses traits,
avait passé'les br.is autour d'une des mas
sives colonnes du lit et résistait de toute sa
force aux tiraillements de son mari, qui
voulait l'entraîner hors de la chambre. Jo
séphine, à son tour, étreignait la taille de
sa sœur; et, en soutenant Victoire dans sa
résistance, elle disait à Deluzy:
— Monsieur, cette violence est abomi*
nablo... une profanation!... Victoire ne
peut partir... elle est écrasée de fatigue et
de douleu?; puis, elle désire" rendre les
derniers devoirs à notre père. C'est sacré,
cela!'... Attendez jusqu'à demain; après
la cérémonie, elle vous suivra, si vousl'-exi-
gez... N'est-ce pas, ma .sœur, que tu consen
tiras à partir, quand nous aurons conduit
ce pauvre corps à sa dernière demeure?
— Oui, répliqua Victoire avec un accent
déchirant, mais je préférerais encore me
coucher dans la terre à côté de lui... Ah!
mon père, mon père, s'écria-t-elle avec éga
rement en fixant son.regàrd. sur le visage
livide du défunt, pourquoi .m'avez-vous
donnée à cet homme sans cœur, qui ne me
permet même pas de plearer auprès de vo
tre dernière couche?
Les traits de Deluzy exprimaient un mé
lange de fureur et de raillerie.'
— Ah çà ! s'écfiait-ii, en finirons-nrous
avec le mélodrame et les sensibleries ? Je
vous dv% Victoire, que, dans votre intérêt
même, nous devons quitter la Forge sans
rétard... la voiture attend en bas... Eh»! sa-
crebleu!, des jérémiades ne ressusciteront
pas votre .père, et, s'il le faut, cette vail
lante Joséphine, en votre absence, pourra
bien pleurer #our deux à la. cérémonie I
— Misérable! misérable! murmura' Mlle
Jolivet.
— Je ne veux pas partir! s'écria Victoire
qui'se cramponnait au bois délit avec plus
de force ; dût-on me tuer, je. ne 'partirai
pas! ,
—Mille millions dediables! reprit Deluzy
on grinçant des dents, nous saurons bien
qui aura le dernier mot!.que;l'enfer me
confonde si...
ilLasuite à domain.) EUE BERTI1I5T,
• -—■■ -- - —.—————-
Insensibilisât sur Duohesae. — Extraction et
oose de dents sans douleur, 43, rue Laf;iyatte.
huit ans qui jouait dans la rue des Vinaigriers ;
il l'a mordu à la cuisse et a continué sa course
'urieuse. , ' s
L'enfant, au comble de l'effroi, s'est évanoui ;
'es passants ët des voisins ont porté le pauvre pe-
lit chez un pharmacien, .où la terrible morsure a
été profondément cautérisée,
- Quant au chien, malgré les recherches, il n'a
pas été possible dè retrouver ses traces.
La session d'examens pour le certificat d'apti
tude a,ux fonctions de l'enseignement dans les
êçoles nornjales primaires sera ouverte le 7 juil
let prochain.
Les épreuves écrites auront lieu au chef-lieu
de chaque département : *
Pour les aspirants aux fonctions de professeur
îans -les écoles normales d'instituteurs, les 7 et 8
juillet.
Pour les aspirantes aux fonctions de-professeur
'lans les écoles normales, d'institutrices, les 9 et
10 juillet. '
. La date des- épreuves orales et pratiques sera
ultérieurement fixée. / , \
Nous donnons plus haut les résultats du Grand
Prix de Paris ;vûici ceux des autres courses de la
même joirt-née : 1
Prixd'Armenonville. —'Joséphine, à M.
Ephrussi, 1'"; Sénéchal, 2°; Vanité, .3°,
Prix d'Ispahan. — Castillon, au comte de
Lagrange; l or ; Courtois, au comte deLagrange, 2".
Prix de' la Ville-de'Paris.— Le Lion, au vi
comte de Trédern, l° r ; Virulent, 2 e ; Mennevaï, 3°.
Prix Vaublanc. Fils-de-l'Air, à M.
Ephrussi, 1"; Instrument, 2 e ; Jujube, 3 e .
Prix du duc, d'Âoste : Venise, à M. Michel
Ephrussi, et La Jonehère, à M. Lupin, 1"': Monrle,
>i M. L. André; 2'.
REVUE DES THEATRES
i
C'était, le 4 juin, l'anniversaire de la mort de
Weber; aussi M. 'Vaucorbeil a-t-il eu la délicate
pensée de faire représenter le Freiscliutz à cette
date. A Mlle Krauss, absorbée par les représenta
tions d'Aïda, a succédé Mme Franck-Duvernoy, qui
a chanté le rôle d'Agathe avec un brillant succès.
-— Il est de nouveau question des Contes d'Hoff
mann, d'Offeubach, à l'Opéra-Comique, pour l'hiver
prochain. Mlle Isaac serait chargée du principal
rôle de femme. Celui d'Hoffmann, écrit primitive
ment pour baryton, serait modifié pour ôtre inter
prété par M. Talazac.
.Les difficultés relatives aux dïoits d'auteurs pour
les représentations' populaires à l'Opéra-Comique
sont aplanies. M. Carvalho en a appelé de la déci
sion rendue et d'après laquelle il devait payer les
droits d'auteurs calculés sur le tarif ordinaire et
non sur le tarif réduit du prix des places.
La commission, sans abandonner la question le
principe, à cru équitable di'écouter les réclamations
de M. Carvalho. Les droits d'auteurs seront perçus
sur la recette moyenne des représentations du mois-
précédent.
~~~ C'est mercredi qu'aura, lieu, au théâtre des
Nations, la première de Ùlarcin père et fils* co
médie de M. Albin Valabrégue.
. —- Sur son affiche, la direction temporaire des
Folies-Dramatiques a donné un titre spécial à cha
que acte des Vacances de Beautendon.
I" acte : le Départ-, — 2» une Demande en ma
riage'sur le Mont-Blanc; — 3° Faisons sauter la
banque! — 4" Troisième enlèvement; — 5" le
Retour 111
—- L'Athénée-Gomique annonce pour le 15 sa
fermeture annuelle.
—— L'ouverture des Folies-Nouvelles (ex-Troi-
siènïe-Théâtre-Frânçais) a lieu ce soir.
Nous recevons la lettre suivante ;
Monsieur le directeur.
Les journaux annoncent qu'un ballet de.MM.
François Coppée et Widor,- intitulé le Koriqan,
vient d'être lu à l'Académie nationale de musique.
Or, il ya deux ans,, j'ai fait annoncer dans les
journaux que je venais Je terminer, avec E. Favin,
pour Benjamin Godard, le scénario d'un ballet in-
*ulé fes'/ïôru.qaTis,-et-destiné à l'Opéra. M'. Hart
mann, notre éditeur et ami, en avait même parlé
à M. ( Mâyer, régisseur de M. Halanzier. • . - .
. Nous avons donc déjà pris date quant au titre;
les rencontres d'idées sont si fréquentes aujour
d'hui,que je publi'e immédiatement un résumé 'hâtif
de notre scénario.' >
De cette façon, j'aurai pris date, vis-à vis du pu
blic, quant à l'œuvre elle-même.
Agréez mes hommages empressés.
charles grandmougin
La reconstruction du théâtre de Toulouse
est entièrement terminée. émile abraham.
LES CONCERTS MILITAIRES
Programme du lundi 7 juin, de 4 h. 3/4 à 5 -3/4.
' Palais-Royal. — 82° de ligne, chef M. Jacob. :
J La Fille du régiment Donizetti.
2." Le Barbier de Séville, cavatine.. Kossini.
3. La Muette de Portici., Auber.
4. Le Serment,ouverture.......... Auber.
Si envié qu'il soit des amoureux, des peintres
et des poètes, le printemps est, pour la santé, 1 la
plus pernicieuse des saisons. Avec ses rayons de
soleil tentateurs, son ciel pur attrayant, ses sen
teurs embaumées," il pousse parfois à l'oubli dé la
prudence ; il invitq au laisser-aller de la coquet
terie ; il justifie insidieusement le. fabuliste en
laissant, un instant, Phcebus triompher contre
Borée ; puis, tout d'un coup, par un brusque re
virement, il projette sur les pauvres humains des
avalanches d'indispositions. .
Malheur à€eux qu'une constitution robuste ne
.préserve pascontre ces caprices ! Angines, fluxions,
de poitrine, pleurésites, rhumatismes aigus, né
phrites, cholérines pleuvent alors sur eux plus
prodigalement que jamais. De telle sorte que la
jeune fille sortie tout étiolée de la serre chaude
des salons, tel viveur blêmi par lès excès, venus
au& champs pour s'y revivifier, peuvent y ren
contrer la mort au lieu delà santé.
Èn raison décès variations soudaines de tem
pérature, il dcflt donc être particulièrement re
commandé, . au printemps, de tonifier les orga
nes et de fortifier les tempéraments.
Au premier rang des agents qui assurent ce ré
sultat tutélaire, nous n'hésitons pas à placer les
préparations 'ferrugineuses do M. Raoul Bravais,
réminent chimiste, membre de la Société d'hy
giène.de Paris, préparations qui, seules, on lésait,
en raison de la manière toute spéciale dont elles
sont faites, pénètrent facilement dans le torrent
circulatoire par les voies de l'absorption digestive.
Pieconstituant énergique du globule sanguin,
agissant avec une intensité sans égaie, le fer Bra
vais stimule rapidement la vitalité do tous les
organes et leur permet alors, de s'opposer au,re
froidissement et à tous les dangers que celui-ci
fait naître. " 1
Donc, à cette époque de l'année, plus que dans
toute autre,. le fer Bravais, dont quotidiennement
lès effets bienfaisants sont constatés dftns la clien
tèle et dans les hôpitaux, s'impose aux malades
ou aux affaiblis; d'autant plus qu'il ne prémunit
pas seulement contre les maladies saisonnières,
mais encore contre les complications de celles que
le printemps aggrave, telles que pâles couleurs,,
phtisie, névroses, ainsi que nous nous proposons
de le démontrer dans de prochains articles.
D' X.
■IIIH'l |llllll»r I -rr
, DÉPARTEMENTS
. Marseille, 6 juin.
Les auteurs présumés de l'assassinat d^i cour
rier de Salon ont été aperçus hier sur le pont du
chemin de fer sur la Durance. Ilsont pris la fuite
en voyant deux gendarmes embusqués près du
pont.
, Les deux malfaiteurs sont traqués. Des, battues
ont été organisées par la population, et on re
garde leur arrestation cbmme prochaine.
M. Monestier, colonel de gendarmerie en re
traite, qui habite à Nancy, vient d'être cruelle
ment éprouvé. " •
Ses deux fils jouaient avec un revolver,'lors
que l'aîné, pressant par mégarde la 'gâchette a
tué raide son jeune frère, un enfant de treize ans.
M. Monestier et le malheureux, imprudent sont
fous de douleur.
On écrit de Granville que le sloop de pêche
Graziella. a recueilli, en mer, une bouteille her
métiquement bouchée et ficelée, qui renfermait
ces mots à moitié effacés par l'eau :
« A bord de l'Eugénie, 15 janvier (ici les de-
» grés de latitude et de longitude "illisibles), nous
» sombrons et recommandons notre âme à. Dieu.
a thomas swelf. »
CAUSERIE FINANCIÈRE
Bien que n'ayant présenté aucun fait saillant,
la huitaine qui vièht de s'écouler n'a pas été ce
pendant dénuée d'intérêt. Nous avons eu la liqui
dation des engagements contractés dans le cou
rant de mai ; on pouvait craindre que le capital
n'imposât des conditions plus dures aux ache
teurs à crédit qui voudraient faire reporter leurs
positions; il n'en a rien été ; à peu de chose près,
les reports sont restés dans les prix habituels.
C'est un grand,point; cela prouve ^que l'argent
est assez abondant pour suffire à tous les besoins
du marché, et que les cours, actuels ne sont nul
lement menacés. . •
A la fin de ce mois, une partie des fonds em
ployés èn reports parles grands établissements
et les grandes Compagnies seront mis en réserve,
pour faire face aux paiements ! des coupons^ de
juillet, mais ce ne' sera qu'une gêne passagère,
car ces capitaux reviendront bientôt sur le mar
ché par mille canaux détournés; on peut même
prévoirqu'une grande partie dp ces fonds, au lieu
de s'employer simplement en reports, sera appli
quée à. des achats réels et définitifs. La fermeté
du marché ne pourra donc qu'y gagner.
C'est pour cela que nous croyons que l'épargne
agit sagement en ne discontinuant pas ses place
ments en bonnes valeurs, et en profitant, au con
traire, de l'accalmie du moment pour acheter -à
de meilleures conditions. '
Les variations de prix, pendant celte semaine,
ont été si peu importâmes que nous ne nous -at
tarderons pas à les faire ressortir. Ainsi le 5 0/0,
qui était, samedi dernier, à 118 67 1/2, s'est côté
nier dé 119 15 à 119 05; En tenant compte du re
port, c'est une différence en plus de 10 à 15 cen
times ; cela suffit pour montrer combien la con
fiance dans l'avenir est entière.
Nos valeurs françaises sont fermes, mais sans
variations importantes. On a essayé de pousseren-
core de quelques fractions en avant les actions
de nos grands chemins de îer, mais ces titres
sont arrivés à des prix tels qu'ils ne donnent plus
qu'un revenu de 4 à 4 1/2 0/0. L'épargne re
cherche les valeurs moins connues ou plus négli
gées jusqu'à ce jour,- qui lui offrent encore un
revenu supérieur à 5 0/0. Ainsi les ; obligations
des Chemins de fer Brésiliens réalisent nos
prévisions, parties de 470, les voilà arrivées à
480, sans bruit, et par le seul fait des demandes
journalières. A ce prix, elles rapportent encoVe
5 20, sans compter la prime de remboursement;
on peut donc croire à la continuation du mouve
ment.
Le marché des fonds étrangers a été assez ani
mé- cette semaine ; on s'efforce d'obtenir des
cours, brillants pour attirer l'épargne française
dans les nombreux emprunts qui sont annoncés.
C'est un terrain trop glissant pour que nous en
gagions les petits capitaux français à s'y aventu
rer; mieux vaut garder nos ressources pour fé
conder les entreprises que nous avons sous la
main, que nous connaissons et que nous pouvons
constamment surveiller. ^
Au lieu de nous livrer à la monotone nomen
clature des derniers cours de la semaine, nous
croyons plus utile de rappeler quelques informa
tions d'un intérêt actuel et immédiat. .
Les obligations haiti 1875 se tiennent aux en
virons de 180 fr. Les détenteurs de ces titres ont
à les présenter, pour le paiement de deux cou
pons échus et pour l'échange des autres, confor
mément aux prescriptions du décret du gouver
nement haïtien, décret qui a reçu l'adhésion de
la majorité des porteurs de titres, réunisàceteffet.
Les obligations de la ville de Florence vont
être appelées à bénéficier du décret qui a déter
miné les conditions dans lesquelles doit s'efïectuer
la liquidation des dettes de cette ville. Les créan
ciers de la municipalité de Florence devront pré
senter leurs titres au bureau municipal délègue;
exprès dans le local de la Trésorerie communale
au Po.la.zzo Vecchio.
, La société nouvelle de banque et de, crédit se
met à la disposition do toute sa clientèle pour se
charger de l'accomplissement de toutes les for
malités exigées pour ces opérations.
Nous avons déjà dit un mot de l'affaire du
gros, camionnage de PARis; l'émission des 5.100
obligations est fixée'aux 10 et 11 juin.
Ces obligations sont remboursables, par tira
ges annuels en 30 ans,, 500 fr. l'une; le premier
tirage aura lieu cette, année. Elles rapportent 25
fr., et, comme elles sont émises à 475, elles don
nent un revenu supérieur à 50/0, plus la prime
de remboursement. t . .
Cetteentreprise, connue detput Paris, est en.
pleine prospérité, comme le prouvent les béné
fices réalisés dans les années àjitétieures.
Ces bénéfices ont été de : ■ -
En 1875............ ;, t 358.685 fr.
En 1876.,., 417.335 .
En 1877........ 484.007* :
«* En 1878. . . ' 515.092 v
Or, le service des intérêts et de l'amortissement
n'exigera pas la moitié des bénéfices annuels; do
plus, les immeubles et le matériel industriel pos
sédés par la société ont une valeur au* moins
doublp de la somme empruntée. On, petit donc
dire que la garantie est complète, à tous les points
de vue.
Enfin la meilleure preuve à donner de la vita
lité et' de l'avenir de cette entreprise, c'est de dire
son, point de départ et de montrer lechemin qu'elle
a fait. . , ' , v
-M. Augustin Cotté a débuté, il y a trente ans,
avec une charrette et deux chevaux, et il possède
aujourd'hui une fortune que l'on estime à 8pu 10
millions. Arrivé à l'âge ou l'on désire prendre un
repos bien gagné, et vpnlant assurer l'avenir de
son œuvre, M. Augustin Cotté a formé une* société,
mais.il continuera à lui donner lé côncôurs de son
expérience et de son activité. Il reste président
du conseil'd'administration de la nouvelle, société,
et il conserve avec.lui ses anciens associes qui
l'ont aidé depuis si longtemps dans l'exploitation
de son entreprise. :*..■■
Cette affaire se présente clone avec toutes lés-ga
ranties matérielles et personnelles, que l'on peut
désirer. C'est, selon nous, un grand avantage de
pouvoir faire un placement à plus de 5 0/0, dans
une affaire placée sous nos yeux et dont la pros
périté peut être à chaque instant constatée par
nous-mêmes.
Petite Bourse du dWancbe
sans variation sensible sdr samedi soir
5 0/0, 119 02 1/2; Hongrois, 95 3/16, 1 /4 ;
Egypt., 298 75, 298 121/2 ; Florins, 76 11/16, 3/4.
C OMMUNICA'MNS, AVIS DIVERS ET ANNONCES
ASSURANCE FINANCIÈRE
3,rue Louis-le-Gr tend, Paris
A la suite de la baisse des Bons et *des réclama
tions qu'elle motive, le Directeur a saisi le Conseil
d'administration qui publiera la sçtnaipeprochaine
une circulaire explicative. .
P'avoir une bonne Machine à coudre, s'adresser chez
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W WHlô américaines de ï. iMURTEE.—F .V.. 5M".r. Auher
SPECTACLES DP. L UNDI 7 JUIN
81/4 opéra —Aida •
8./. français —Daniel Rochat ,
71/2opérÀ-comiq .—Les Rendez-vous, Embrassons-
nous Folleville-
8./.odéon —Clôture; .. :
8./. vaudeville —Nos Députés en robé de chambra 1
../.variétés —Clôture . . ;
81/. gymnase —Jonathan
81/4 palais-hoyal —La Boule
7I/2 porte-saint-mabtin —Les Torts, la Mendiante
71/2 chatelet —Pilules du Diable "
8./. ïh.des-nations —Chien d'aveugle
8./. renaissance —Girollé-Girofla. •
. ./.ambigifî -Relàche ' .
8./. folies-dramatiques —Vacances deBeaùtendo
../.bouffes-parisiens—relâche -
8./.fantaisies-parisiennes —Le Coup de oanif,
Entre Saint-Ouen et Charenton
^./.nouveautés— Clôture
8./. chateau-d'eau —Si j'étais roi ; >• '
73/4 3 e th.franc aïs . Trois de jeu, Arc en ciel,Dispensa
8./. cluny —La'Poissardq
81/2 athénée-comique —Les Dindons de la farce
.,./. bouffes-du-nord— Relâché
hippodrome —Tous les soirs, à 8 h. 1/2. — Représ.
supplément, à 3 h., jeudis, dimanches et létes.
81/2 foues-bergere —Spectacle varié :
8 l /4TH.des-arts -»Mme Grégoire .
skating de la vue Blanche—Spectacle varié
73/4 th.de la. viclet.te -^La P'tiote . ...
8./.T&.DE BELLÉviLLE—Georges et Marie
8 I /2 folies-marigny —Ingénues,Deux merles blancs
8. /. tour-d'auvergne —Spectacle varié
81/4 th.thomas-holden —Buatier de Kolta
8' i /4 cir Q ue d'été —Réouverture
FEUILLETON DU 8 JUIN 1830
-70- XXI- (Suite).
En présence
— Ahl docteur, lui dit-elle, quel puissant
itootif vous amène?... C'est iwigui_vient
do m'annoncer votre visite et il a dû vous
apprendre le malheur qui nous frappe. .
— En effet, mademoiselle; et ainsi s'ex
plique comment vous n'avez pas paru voir
le signal de la roche.
— Il y avait donc un signal? Toutes mes
préoccupations personnelles ont dû s'eli'a-
cer devant mes devoirs envers mon père.
C'est à la suite d'une scène affreuse qu'est
survenue, cette nouvelle attaque. Gomme le
prétendu poison ne causait pas la mort, on
a recouru aux injures, à la colère et aux
menaces, pour produire .une alîreuso se
cousse morale Le pauvre vieillard, déjà
si affaibli, n'a pu y résister ;• il s'est éteint
cô matin dans mes hras et'dans ceux de
Victoire.-.. Quelle perte pour ma sœur et
pour moi ! Il était notre force ; sa présence
nous donnait du courageà la lutte... Pau
vre ... pauvre père ! •
Et ses larmes coulèrent eu abondance.
Belcourt resta silencieux. Il reprit eniin:
—'-Pardonupz-moi.mademoiselle de vous
détourner de votre légitime douleur; mais
il s'agit encore d'une personne qui peut-
être a péri pour la défense de vos intérêts.
Il raconta là disparition de Robillard et
exprima ses soupçons au sujet de Blaisot
où même de Deluzy.
— Je n'ai pas;vu Robillard, répliqua Jo-
séphine; néanmoins ne vous alarmez-pas
outre mesure; je.crois Blaisot et... l'autre
trop lâches pour avoir attenté aux jours
d'un garçon vigoureux et résolu.
— Ils peuvent lui avoir tendù un piège,
et je serai sans doute dans la nécessité-. •
En ce*moment, des cris, des plaintes, des
imprécations se firent entendre à l'étage
supérieur. On eût dit qu'une scène violente
avait lieu dans la chambre même du dé
funt. Mlle Jolivet et le docteur prêtèrent
l'Oreille. Des piétinements, des espèces de
sanglots avaient sucçédé aux clameurs.
— Mon Dieu ! s'écria Joséphine, que se
passe-t-il ? Je reconnais la voix de ma
sœur. Jo^vais voir, Belcourt ne vous éloi-"
ghez pas; peut-être votresecoursnoussera-
t-il nécessaire l
Elle sortit en courant.
Bientôt le bruit redoubla au premier
étage; la discussion était devenue plus vio
lente que jamais. Maintenant, aux voix gé
missantes ètirritéés, se mêlait la voix de Jo
séphine. , .
Le docteur n'y tint plus; cédant à un
sentiment, irréfléchi il s'élança vers l'es
calier et monta.
Il n'eut pas do peine à s'orienter. La dis
cussion continuait, e t Belcourt, ayant trouvé
à l'extrémité du corridor une porte ou
verte, s'arrêta sur le seuil d'uue chambre,
où un spectacle lugubre frappa ses regards.
Cette chambre était celle du vieux Joli
vet; sur le lit,.dont les rideaux étaient écar
tés, on voyait le corps froid et rigide du
vieillard,tandis qu'un crucifixëtait posé sur
une table entré deux bougies allumées.
Deux fauteuils, établis prèsdu chevet,indi
quaient la place qu'occupaient les filles du
défu-nt pendant leur veille mortuaire.
Mais ni l'une nil'autre n'occupait plussa
■place. Mme Deluzy, dans un désordre de
toilette qui faisait ressortir, sa pâleur, ses
yeux cernés,lebouleversementde ses traits,
avait passé'les br.is autour d'une des mas
sives colonnes du lit et résistait de toute sa
force aux tiraillements de son mari, qui
voulait l'entraîner hors de la chambre. Jo
séphine, à son tour, étreignait la taille de
sa sœur; et, en soutenant Victoire dans sa
résistance, elle disait à Deluzy:
— Monsieur, cette violence est abomi*
nablo... une profanation!... Victoire ne
peut partir... elle est écrasée de fatigue et
de douleu?; puis, elle désire" rendre les
derniers devoirs à notre père. C'est sacré,
cela!'... Attendez jusqu'à demain; après
la cérémonie, elle vous suivra, si vousl'-exi-
gez... N'est-ce pas, ma .sœur, que tu consen
tiras à partir, quand nous aurons conduit
ce pauvre corps à sa dernière demeure?
— Oui, répliqua Victoire avec un accent
déchirant, mais je préférerais encore me
coucher dans la terre à côté de lui... Ah!
mon père, mon père, s'écria-t-elle avec éga
rement en fixant son.regàrd. sur le visage
livide du défunt, pourquoi .m'avez-vous
donnée à cet homme sans cœur, qui ne me
permet même pas de plearer auprès de vo
tre dernière couche?
Les traits de Deluzy exprimaient un mé
lange de fureur et de raillerie.'
— Ah çà ! s'écfiait-ii, en finirons-nrous
avec le mélodrame et les sensibleries ? Je
vous dv% Victoire, que, dans votre intérêt
même, nous devons quitter la Forge sans
rétard... la voiture attend en bas... Eh»! sa-
crebleu!, des jérémiades ne ressusciteront
pas votre .père, et, s'il le faut, cette vail
lante Joséphine, en votre absence, pourra
bien pleurer #our deux à la. cérémonie I
— Misérable! misérable! murmura' Mlle
Jolivet.
— Je ne veux pas partir! s'écria Victoire
qui'se cramponnait au bois délit avec plus
de force ; dût-on me tuer, je. ne 'partirai
pas! ,
—Mille millions dediables! reprit Deluzy
on grinçant des dents, nous saurons bien
qui aura le dernier mot!.que;l'enfer me
confonde si...
ilLasuite à domain.) EUE BERTI1I5T,
• -—■■ -- - —.—————-
Insensibilisât sur Duohesae. — Extraction et
oose de dents sans douleur, 43, rue Laf;iyatte.
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