Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1880-06-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 04 juin 1880 04 juin 1880
Description : 1880/06/04 (Numéro 6370). 1880/06/04 (Numéro 6370).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k594403n
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
Le Petit Journal
tata que son état était désespéré.
Ce malheureux jeune homme expira en effet
une. heure après, au moment ou on 1e plaçait sur
• le transporter à l'hôpital Lari-
boisière.
un brancard pour
Il a pu raconter ce qui précède à M. Barruel,
commissaire de police. Il a donné le signalement
de son meurtrier, ainsi que celui de la fille, cause
involontaire de sa mort.
■■ ■ »
SOïiBSES. — Les Grands Magasins du
Printemps ont l'honneur de donner avis que
leur mise en vente annuelle des soldes commen
cera Lundi prochain.
Monsieur le rédacteur,
J'ai été guérie sans douleurs par le Guaco (Mé-
thade Sclimitt.D'.C.N.J^li^r.dePassy) d'unegrave
affection cancéreuse, sous les yeux du D' Cbarvot.
Mme Mayeivon , 50, rue de la Goutte-d'Or, Paris.
PREMIÈRES REPSSENTÂTIONS
Trois reprises avaient lieu mardi.
.La Porte-Saint-Martin faisait entrer à son ré
pertoire la Mendiante, drame en cinq actes,
d'Anicet Bourgeois et de M. Michel Masson, créée
à la Gaîté, en 1852; Si j'étais roi, opéra-comi
que en trois actes de MM. d'Bnnery et Brésil,
partition d'Adolphe Adam, qui fut joué au Théâ
tre-Lyrique, également en 1852, inaugurait la
seconde saison musicale du Ghâteau-d'lîau ; les
Folies-Dramatiques donnaient les Vacances de
Beautendon, vaudeville en cinq actes, de MM.
Eugène Grange et Emile Abraham, qui datent
seulement de l'année dernière et lurent jouées
près de cent fois au théâtre Cluny.
Contentons-nous de mentionner ces réappari
tions et n'ajoutons que quelques mots sur cha
cune d'elles : «
D'une structure vigoureuse, le vieux drame re
pris à la Porte-Saint-Martin a résisté au temps,
et il obtiendra un nouveau succès de larmes. Il
est bien monté par le jeune directeur de ce théâ
tre. Deshayes joue bien le rôle de Jean Paul Ber-
ghen, créé par son homonyme. Mme Lacresson-
nière se fait applaudir dans celui de Marguerite,
joué à l'origine par Mme Lacressonnière, 1™ du
nom. ta petite Lamart joue un rôle d'enfant avec
beaucoup de naturel et d'ingénuité.
Les Vacances de Beautendon ne se sont pas
ressenties delà précipitation avec laquelle elles ont
été montées (en une semaine). Elles ont amuse et
retrouveront au boulevard Saint-Martin la vogue
dont elles jouirent sur la rive gauche.
Leroy, l'ancien ténor de l'Opéra-Comique et*
l'impressario de la combinaison actuelle du Châ-
teau-d'Eau, s'est réservé le personnage de Zépho-
ris dans Si fêtais roi, qu'il chante avec beau
coup de charme. Le rôle de Zélide est rempli par
une agréable dugazon, Mlle Cottin. On a entendu
avec un nouveau plaisir ces airs charmants d'A
dolphe Adam. adjiien laroque.
. ♦ 1
LE$ CONCERTS MILITAIRES
Programme du jeudi 3 juin, de 4 h. 3/4 à 5 3/4.
. Ranelaeh. — 82» de ligne, chef M. Jacob.
1. Richard Wallace, allegro Sellenick.
2. La Fille du régiment Donizetti.
3. Cavatine pour piston Rossini.
4. La Muette de Portici Auber.
5. Le Couronnement, valse Strauss.
Place des Vosges. —113° de ligne, chef M.Faurès.
1. Richard Wallace, marche milit. Sellenick.
2. La Sirène, ouverture Auber.
3. I'Ieur de noblesse, valse » Strauss.
4. Rigoletto, grand quatuor Verdi.
5. Le Postillon des amours, polka. Hœoemann.
Quinze-Vingts. — 130° de ligne, chef M. Orliac.
1. Fatinitza Suppé.
2. Ludovic, ouverture Hérold.
3. Lucie, sextuor Donizetti.
4. F va Diavolo Auber.
5. Colonel, polka... Hervé.
CONCERTS lîES SÔCÏÉTÉS ORPHÉOMQBES
Jardin du Palais-Royal. — De 8 h. à 9 h.
L'Echo du Mont-Blanc , harmonie, dir. M. Poreaud.
1. Allegro X...
2. LaCroix de Jérusalem, fantaisie Bléger.
3. Les Chevaliers, fantaisie Kling.
4. Le Labyrinthe, air varié........ Boisson.
5. Arléria, ouverture Sauvagnac.
6. France salut ! Raux.
' . — «ngfo» i—■
¥ disparaît parla Liqueur hygiénique
£j UHIsyli 1Ù de S. de Créebj ^,l'ASIl-01iÉ51IAS,3,r.«éjetbeer
C OMllUSICATIONS, AVI S DIVERS ET ANNONCES
Le FER .BRAVAIS
ET SES CONTREFAÇONS
La concurrence, qui ne s'attaque qu'aux produiti
d'une grande valeur, a semblé plus particulièrement
fixer son attention sur le. Fer gravais, à cause de
son immense réputation. De là, la nécessité de déjouer
toutes les fraudes qui, sans vergogne, cherchent à
imiter ce produit avec plus ou moins de perfection.
Le public est prévenu de refuser absolument tout
produit similaire qui lui est offert a vil prix comme
'fer dialyse Bravais, du moment qu'il ne porterai)
pas sur les étiquettes du flacon
et de la boite la signature RAOUL
BRAVAIS et la marque de fabri
que: Aux Chevaux marins.
Autre siqne distinctif. — La
capsule à deux couleurs recou
vrant chaque flacon comporte
les mots : Fer Bravais, Paris.
Pour toutes les autres indi
cations, lire attentivement le
prospectus qui entoure le flacon..
Le public est prie de ne pas rapporter les flacons
vides et de ne pas accepter les offres qui pourraient
lui être faites de remplir ces flacons à meilleur
marché, car le commerce a mis en vente, au détri
ment de la santé publique, de nombreuses contrefa
çons qui n'ont du Fer Bravais qu'une partie de
l'aspect physique, sans en posséder l'efficacité.
Le Fer SSa-avaïs, préparé avec des appareils spé
ciaux pour lesquels M. RAOUL BRAVAIS a pris troi-"
brevets d'invention et dans des conditions toutes pa^
ticulières d'installation, ne peut être imité; il râ
pent être que contrefait,
On se rendra compte des difficultés de fabrication,
en sachant que chaque flacon sorti de l'usine de Fer
Bravais, à Asnières, a subi 80 à 90 jours de prépa
ration et une surveillance de chaque instant. Aussi le
public jouit-il de toutes les garanties possibles, car
chaque flacon, vendu au dépôt général, 13, rue La-
fayette, a été goûté et essayé au moyen des réactifs
chimiques en usage. Il est donc matériellement im
possible à quiconque de livrer une préparation simi
laire comparable au Fer Bravais (Gouttes concen
trées de fer Bravais) eomme énergie et efficacité.
Prix du Flacon (environ 25 à 30 jours de traite
ment), 5 fr. ; Demi-Flacon , S fr. 5Q. — Knvoi franco
de port et d'emballage à partir de C flacons. ' ^
Dépôt général à Paris, 13, rue lafayetto,
—■ ' «ï' 1
L'Alcool dentp/tr -fan contre les m'auxd'esto
Menthe de l&Iby JjS -iOmae.de nerfs, de tète,etc.
12médail. dont 3à i'Kxpos. 1878. Dépôt,41,r.Richer.
—
VELOUTINE ViARD Récompensée à. l'Erposittor
universelle.—% boîte: 3 fr—F.VIAHD,5i»',raa Auber
iâlâbïes'ds~vessie
Gravelle urique, dysurie, cystite, catarrhe vésieal
et coliques néphrétiques
GUERISON CERTAINE
parles Pilules Jules Simon, d'Alger, à \'ar(ma
ria rubra d'Afrique. Prix de la boite 3 Ir. 50. Piv-"
Jules Simon, r. de la Lyre, 2, à Alger. — Dépol
dans les princip.pharmacies de Paris et de la prov
L o 'P&tss'tiae iSSsss€s'é publie Jo buste de
la République, par Francia; buste qui a été oî:i-
ciellement adopté par le gouvernement.
Le *g r «88®»»B«8Ï illustré donne la repro
duction des courses dé bateaux à vapeur qui ont
eu lieu dimanche à Argenteuil et la grande fêle
de bienfaisance organisée dans le parc de Mont-
souris par la municipalité du XIV" arrondisse
ment. Les modes du mois de juin et les scènes
de notre feuilleton complètent ce numéro plein
de variété. ,f.
DÉPARTEMENTS
CaïasSa-oislie à Firmtny
Saint-Etienne, 2 juin.
Au Puits-Monterrat, à Firminy, un éboule-
ment a enseveli sept mineurs.
Trois ont été retirés vivants; mais -gravement
blessés.
Quatre ont été retirés morts; et trois,de ces
derniers laissent des veuves et dix orphelins.
Le cantonnier B..., de Serqueux (ligne
d'Amiens à liouen), a été trouvé lundi matin,
vers deux heures et demie, endormi dans l'entre
voie du chemin de 1er, ayant une jambe coupée
et le pied de l'autre jambe broyé par un train.
Lorsque le garde de nuit l'a réveillé, B... n'a
vait pas conscience de sa situation et cherchait à
se mettre debout. 11 ne se rappelait rien.
Une enquête a fait reconnaître qu'il était en
riorfant à son habit une brochette de décorations,
iorsqu'il recevait chez lui. A -la ville, il se con-
;entait de porter l'ordrede Sainte-Anne de Russie.
Le faux comte de X... et son secrétaire ont été
troués tous deux à Mtw.as, hiev matin.
Manuel R..., l'individu arrêté lundi soir à l'O-
Déra, en flagrant délit do vol d'une lorgnette, et
m domicile duquel on a. trouvé une grande
quantité d'objets volés (lorgnettes, éventails, par-
lessus et une pelisse do fourrure), a été amené,
aier matin, dans le cabinet de M. Guillot, juge
l'instruction, auquel il a avoué avoir volé tousces
)bjets dans les théâtres de l'Opéra, Français,
Ddéon et Palais-Royal.
Manuel R... a déclaré qu'il n'avait pas decom-
olices', mais la justice est persuadée du contraire.
Les personnes victimes de ces vols pourront se
présenter chez M.G uillot, juge d'instruction, ou chez
il. Clément, commissaire aux délégations, aGnde
,-éclameret reconnaître les objetsleur appartenant.
Un homme d'une quarantaine d'années se pré-
»entait avant-hier chez Mine L..., garde-ma
lade, rue des Vinaigriers, et lui demandait si elle
-Hait disponible, car il venait la chercher pour
soigner une dame fort riche qui saurait recon
naître ses J)ons offices par de beaux honoraires.
. Mme L. .enchantée de trouver une si belle
occasion de gagner de l'argent, accepta l'offre de
i'ineonnu qui occupait, disait-il, la situation de gé-
■ant dans cette honorable maison, et elle lui de-
nandale temps de changer, de vêtements et de
lerminer son ménage.
11 fut convenu entre eux que le gérant vien
drait avec le coupé delà maison prendre la garde-
Tialade à deux heures pour la mener en voiture
;bez sa nouvelle cliente. Au moment de s'en
iller,-le gérant eut l'air de chercher dans ses
poches et fit un signe désespéré, en disant : Quel
;ontre-temps, voilà que j'ai oublié mon porte-
nonnaie, et j'ai à prendre un paquet dans le
voisinage. Prétez-rqoi donc 6 fr. 70, je vous les
ferai rendre aussitôt en arrivant.
Mme L. .., n'ayant pas de monnaie, et n'o
sant refuser au gérant d'une cliente si riehe, lui
remit sept francs ; et naturellement elle ne revit
depuis ni lé gérant ni son argent.
Vers trois heures du matin, le 20 février der
nier, des agents en tournée rue Pigaîle pourchas
saient deux jeunes hommes qui, les ayant aper
çus, s'étaient enfuisubandonnant sur le pavé des
sacs dont étaient chargées leurs épaules.
Ces sacs contenaient des cigarettes, du tabac,
dérobés à l'entrepôt voisin, rue de la Tour-des-
Uames.
A quelques jours d'intervalle, on arrêtait un
ancien employé congédié en juin 4879, sur qui
les soupçons s'étaient portés tout d'abord.
Claude Bruback dénonça son camarade André
[lumbert. Il lui avait montré comment on péné
trait dans l'entrepôt par une porte munie d'une
fermeture à secret. ' ,
Au moyen d'une échelle, ensuite, Claude s'é
tait introduit dans les magasins. Il y avait choisi
des marchandises, pour 1,100 fr. environ, que son
complice l'avait aidé à emporter.
Hier, devant le jury de la Seine, Bruback, dé
fendu par M" Georges Lachaud, a été condamné à
deux ans de prison. Humbert, défendu, par M oi
Forni, a été acquitté.
M. X... tient dans un théâtre du boulevard un
vestiaire et fait vendre dans la salle des rafraî
chissements par un garçon de'quatorze ans, au
quel il alloue vingt pour cent sur la recette.
Ce gamin, ayant reçu lundi soir d'une dame aux
3"" galeries, une nièce de 20 francs en paiement
d'un verre de limonade, posa ses bouteilles et ses
verres à terre et s'en alla on disant qu'il allait
rapporter la monnaie, mais il ne reparut pas de
la soirée.
Avant la fin du spectacle, la dame s'adressa au
commissaire de police de service au théâtre, qui
lui fit rendre les 20 francs par le limonadier.
Le nomme Schmitz Mathias, âge de dix-huit
ans, ne jouissant pas complètement do toutes ses
facultés mentales, ;i disparu de chez ses parents,
depuis le 28 mai. Prière d'adresser les renseigne
ments à la famille, rue de Charenton, 88. 1
La seconde édition de Miss Eva, le plus nou
veau, l'un des meilleurs romans de Ch. Deslys,
vient de paraître chez Dent-u.
FEUILLETON DU 4 JUIN 1880
'LE CHARLATAN
-•-67— XX— (Suite).
Ij'AErestatii on
— Eh bien! monsieur le commissaire,
reprit. Jobson d'un ton sérieux, êtes-vous
suffisamment édifié sur l'importance de la
capture que nous venons de faire, et voyez-
vous un inconvénient à me prêter votre
concours?
— Non, monsieur ; cette circonstance
seule que -l'homme ici présent s'est servi
d'un faux passeport m'oijligeraitàl'arrèter.
D'ailleurs, l'ordre dont vous êtes porteur et
"qui,sur la demande de l'ambassadeur d'An
gleterre, vous a été délivré par le secréta
riat général de la police, vous autorise à
requérir tous les agents de la force publi
que en France, pour l'exécution de votre
mission... Que faut-il faire?
— D'abord, mettre ce gaillard hors d'état
de nous jouer un mauvais tour.
On passa des menottes aux poignets de
Blaisot, et on lai attacha aux jambes une
corde lâche qui, sans l'empêcher tout à lait
de marcher, devait l'empêcher de courir.
— Quel'onveillebien sur lui. dit Jobson;
sr j'en Crois les rapports qui m'ont été com
muniqués, il est résolu autant que fin... U
Résultats des courses d'hier à Enghien : ' :
Prix de la Ferme : Débonnaire, à-M. l'Hoste,,
1"'; Eusébia, 2 e ; Corinne, 3 e . ■
Poule d'Enghien : ChanteIouze,'à M. Childs,
1" ; Ermite, 2' ; Brise, 3°.
Prix-des Carrières : Cendrillon, à M. Wig-
ginton, 1"; 'l'empestas, 2°; Hypothèse, 3°.
Prix du Hameau : Légende 111, à M. Camille
Blanc, l r ° ; le Prophète, 2 e '; Tentation, 3°.
Chronique Financière
mercredi 2 juin 1880
La faiblesse de ces derniers jours nous avait paru ;
devoir ôtve attribuée bien plus à des efforts intéres
sés qu'à des appréhensions sérieuses pour la li
quidation ; l'événement nous donne complètement
raison. ' '
On avait essayé de peser sur les reports, on avait
essayé aussi des fausses nouvelles ; tout ce qite l'on
a pû obtenir a été de faire abandonner une certaine
quantité de primes.
11 se trouve, en définitive, que relativement le
report a été plus facile sur les valeurs que sur les
rentes; on a obtenu aisément tout l'argent dont ou
a eu besoin de 4 à 5 0/0.
Par suite de ces facilités, l'ensemble de la cote se
relève vivement, le 3 0/0 clôture à 85 85, le 5 0/0 à
119 17 1/2. Même en déduisant Je report, c'est une;
reprise de 20 .à 30 centimes sur hier.
Les fonds étrangers suivent l'exemple denosren
tes; I' jtalibn est à 86 65 pour le quinze.
Les valeurs qui avaient souffert de la lourdeur
précédente se relèvent»de 5 à 6 fr. ; la banque de
paris esta 1,045 fr., lecRÉniT foncier à 1 ,267 50,
la banque d'escompte à 790.
Le crédit mobilier et la banque franco-egyp
tienne restent immobiles aux environs de 700 fr.
Les valeurs, que la lourdeur de ces derniers
jours n'avait pas atteintes, montrent une tendance
à de nouveaux progrès; la banque nationale se
cote à 730. •
La soci été nouvelle est demandée à 5S5. Dans
sa séance de lundi, la chambre syndicale des agents
de change a décidé l'admission de cette valeur à la
cote officielle.
Sur le marché du comptant les -obligations des
chemins de fer brésiliens s'avancent à 478 75.
L'assemblée des actionnaires du chemin de fer dej
lisieux a orbec a eu lieu le 31 mai; elle a ap
prouvé les comptes et la convention passée avec
l'Etat pour le rachat de la ligne.
Par décision du 31 mai 1880, le ministre des finan
ces a abaissé de 1 0/0 le taux d'escompte du capi
tal des obligations du TRÉsou à court terme (bons
.du Trésor à long terme, remboursables le 1" sep
tembre 1880), ainsi que du coupon desdites obliga
tions à échoir le même jour et dont les porteurs de
manderaient le payement par anticipation.
L'escompte du capital et du coupon des obliga
tions du Trésor à court terme à l'échéance de 1881
est maintenu à 2 0/0 l'an.
Les payements ne sont effectués qu'à Paris, à la
caisse centrale du Trjsor.
PETITE BOURSE DU SOIR
3 0/0 85 87 1/2; 5 0/0, 119 23 3/4, 20, 21 1/4; Ita
lien, 8G 80, 77 1/2, 80; Turc, 11 20, 25; Hongrois,
94 9/16, 4/J6. 21/32; Busse, 95 5/16, 3/8; Banque j
ottomane, 540 62 1/2; Egyptienne, 300.
.APRÈS-LE BAL
Lundi soir, dans un bal du boulevard extérieur,
un jeune employé de commerce, Fernand L...,
âgé de dix-neuf ans, demeurant rue Frochot, avait
remarqué beaucoup une jeune femme qui se
trouvait attablée sous une tonnelle avec un jeune,
homme.
La jeune femme ne paraissait pas insensible
aux œillades de Fernand et lui faisait par-dessus
les épaules de l'autre des signesd'encouragement.
Enhardi par ces gestes et résolu de connaître la
demeure de cette facile conquête, Fernand atten
dit la fin du bal et suivit le couple; mais le com
pagnon de la fille, flairant un rivai, s'arrêta au
coin du boulevard de Clichy, et, lâchant le bras
de sa mai.tresse qui essayait de le retenir, courut
sur Fernand, le renversa d'un violent coup de
poing dans la poitrine, et- lui porta plusieurs
coups de pied dans le ventre ; après, il se sauva en
voyant accourir des passants et des gardiens de
la paix.
La jeune Elle avait disparu depuis quelques
instants.
Malgré une active.poursuite, cet individu ne !
put être rejoint. Fernand fut transporte évanoui
dans une pharmacie voisine où un médecin par
vint à lui faire reprendre ses sens, mais il cons-
ne faudrait pas se laisser prendre àsesairs
de sai n te-r.i toU'Cïic.
Et "il se remit à causer bas avec le com
missaire. Les autres personnes présentes
n'ûntendaient pas cette conversation: mais,
sur une observation do l'Anglais, l'officier de
police s'écria au comble de l'étonnement:
— Vous allez prendre le reste de la ban
de!. . Ah'!çà,ilya donc une bands de
faux-monnayeurs?
— Il y a 'ceux qui ont fait l'émission
des faussesbank-notes,etjc les poursuivrai
avec autant d'énergie que le graveur... Je
les connais déjà, je sais où ils demeurent,
et, avant vingt-quatre heures, leur tour
viendra.
F.n entendant cette assurance, Blaisot eut
un sourire singulier, où l'on eût pu voir
une joie méchante. Le commissaire reprit
tout-haut:
— Il suffit, monsieur ; s'il 'sui'vient des
difficultés de droit international, c'est à
do plus puissants que moi de les résoudre.
Puis, s'adressant aux gens de police :
— Que deux hommes se tiennent prêts
à conduire le prisonnier dans la ville qui
sera désignée par M. Jobson, agent an
glais ... On partira par le tfain qui doit
passer ce soir à six heures.
Blaisot, cette fois, sortit do son mutisme.
— Où va-ton meconduirc? demanda-t-il.
— Vous le verrez, mon cher, dit Jobson,
en reprenant son air goguenard; tenez,
Irons avez auitté si i/rêcipitamment la
forge que vous êtes capable de ne pas avoir
pris congé! de vos amis!... Il importe de
réparer cetteinconvenanceet peut-etre vous
en lournirai-'jc l'occasion.
Laissant Blaisot à la garde de la force
publique, il alla lui-même se préparer au
départ.
XXI
En présence
Le docteur Jean, ou plutôt Belcoùrt,avait
passé la nuit sans dormir, en proie à de
cruelles pefplexités;. N'ayantplusni famille
ni amis, il éprouvait une sollicitude presque
paternelle pour ses' serviteurs et parti
culièrement pour Robillard, dont il avait
reconnu les qualités sérieuses, sous des ap
parences de bohème. D'ailleurs, cette ab
sence prolongée pouvait annoncer des dan
gers, non seulement pour le pitre, mais en
core pour certaines personnes qui ( àd'autres
titres, intéressaient vivement le docteur.
Dès les premières lueursdujour, il quitta
l'auberge, après avoir donné ses instruc
tions à la veuve Martin, qui éUit elle-mê
me fort inquiète, et il prit lp chefnin de la
Forge.
11 ne lui iallut pas beaucoup (Je temps
pour faire le trajet, et en arrivant près du
château son premier soin fut de visiter la
roche qui devait recéler la correspondance.
La loque blanche, attachée par Robillard à
unar.'iuste voisin, s'y trouvaiten-oré ; mais
Belcourt, ayant glissé la maiu dans la ca
vité destinée à servir de boîte aufit lettres/
n'en tira que le papier déposé la veille;
— Mon Dieu ! que s'est-il passé ? murmui
ra-t-il.
Il regarda une fenêtre qu 'il savait, être
celle de la chambre de Josépiune; elle était
fermée comme les autres.
Décidément quelque fait extraordinaire
s'était produit et Belcourt chercha- un
moyen d'avoir des nouvelles. Il se soute
nait que Robillard, lorsqu'il avait parléitf ,
première fois à Joséphine, était entré aï
château par une porte du jardin, et il lon<^
gea extérieurement le mur d'enceinte afia
de découvrir cette porte.
Il suivit à peu près le chemin qu'avait
suivi Robillard et s'assura que son mes
sager n'avait pu ni tomber d'une roche,
ni rouler au fond d'un précipice, comme
il l'avait craint. Le sol, cruoique tourmenté,
n'oiïrait aucun danger possible, môme par
la nuit la plus noire.
Il atteignit l'espèce d'enclos, encombré
d'arbres rabougris, au milieu duquel s'é
levait le petit bâtiment , doat bous
avons'parlô'tant de fois. Belcourt ES& vit
dans cette construction qu'une vieilleynai-
son de paysan, bonne tout au plus ù. sevm'
de grenier à loin, où de resserre pour lys; ;
instruments de labourage ; le seuil, jtfii-,.
ché do leuilles sèches par le dernier oraçe,--
nu paraissait pas avJoir été franchi do]V$C
' {Lasuite à demain.) BLIfi BBRTHET.-
tata que son état était désespéré.
Ce malheureux jeune homme expira en effet
une. heure après, au moment ou on 1e plaçait sur
• le transporter à l'hôpital Lari-
boisière.
un brancard pour
Il a pu raconter ce qui précède à M. Barruel,
commissaire de police. Il a donné le signalement
de son meurtrier, ainsi que celui de la fille, cause
involontaire de sa mort.
■■ ■ »
SOïiBSES. — Les Grands Magasins du
Printemps ont l'honneur de donner avis que
leur mise en vente annuelle des soldes commen
cera Lundi prochain.
Monsieur le rédacteur,
J'ai été guérie sans douleurs par le Guaco (Mé-
thade Sclimitt.D'.C.N.J^li^r.dePassy) d'unegrave
affection cancéreuse, sous les yeux du D' Cbarvot.
Mme Mayeivon , 50, rue de la Goutte-d'Or, Paris.
PREMIÈRES REPSSENTÂTIONS
Trois reprises avaient lieu mardi.
.La Porte-Saint-Martin faisait entrer à son ré
pertoire la Mendiante, drame en cinq actes,
d'Anicet Bourgeois et de M. Michel Masson, créée
à la Gaîté, en 1852; Si j'étais roi, opéra-comi
que en trois actes de MM. d'Bnnery et Brésil,
partition d'Adolphe Adam, qui fut joué au Théâ
tre-Lyrique, également en 1852, inaugurait la
seconde saison musicale du Ghâteau-d'lîau ; les
Folies-Dramatiques donnaient les Vacances de
Beautendon, vaudeville en cinq actes, de MM.
Eugène Grange et Emile Abraham, qui datent
seulement de l'année dernière et lurent jouées
près de cent fois au théâtre Cluny.
Contentons-nous de mentionner ces réappari
tions et n'ajoutons que quelques mots sur cha
cune d'elles : «
D'une structure vigoureuse, le vieux drame re
pris à la Porte-Saint-Martin a résisté au temps,
et il obtiendra un nouveau succès de larmes. Il
est bien monté par le jeune directeur de ce théâ
tre. Deshayes joue bien le rôle de Jean Paul Ber-
ghen, créé par son homonyme. Mme Lacresson-
nière se fait applaudir dans celui de Marguerite,
joué à l'origine par Mme Lacressonnière, 1™ du
nom. ta petite Lamart joue un rôle d'enfant avec
beaucoup de naturel et d'ingénuité.
Les Vacances de Beautendon ne se sont pas
ressenties delà précipitation avec laquelle elles ont
été montées (en une semaine). Elles ont amuse et
retrouveront au boulevard Saint-Martin la vogue
dont elles jouirent sur la rive gauche.
Leroy, l'ancien ténor de l'Opéra-Comique et*
l'impressario de la combinaison actuelle du Châ-
teau-d'Eau, s'est réservé le personnage de Zépho-
ris dans Si fêtais roi, qu'il chante avec beau
coup de charme. Le rôle de Zélide est rempli par
une agréable dugazon, Mlle Cottin. On a entendu
avec un nouveau plaisir ces airs charmants d'A
dolphe Adam. adjiien laroque.
. ♦ 1
LE$ CONCERTS MILITAIRES
Programme du jeudi 3 juin, de 4 h. 3/4 à 5 3/4.
. Ranelaeh. — 82» de ligne, chef M. Jacob.
1. Richard Wallace, allegro Sellenick.
2. La Fille du régiment Donizetti.
3. Cavatine pour piston Rossini.
4. La Muette de Portici Auber.
5. Le Couronnement, valse Strauss.
Place des Vosges. —113° de ligne, chef M.Faurès.
1. Richard Wallace, marche milit. Sellenick.
2. La Sirène, ouverture Auber.
3. I'Ieur de noblesse, valse » Strauss.
4. Rigoletto, grand quatuor Verdi.
5. Le Postillon des amours, polka. Hœoemann.
Quinze-Vingts. — 130° de ligne, chef M. Orliac.
1. Fatinitza Suppé.
2. Ludovic, ouverture Hérold.
3. Lucie, sextuor Donizetti.
4. F va Diavolo Auber.
5. Colonel, polka... Hervé.
CONCERTS lîES SÔCÏÉTÉS ORPHÉOMQBES
Jardin du Palais-Royal. — De 8 h. à 9 h.
L'Echo du Mont-Blanc , harmonie, dir. M. Poreaud.
1. Allegro X...
2. LaCroix de Jérusalem, fantaisie Bléger.
3. Les Chevaliers, fantaisie Kling.
4. Le Labyrinthe, air varié........ Boisson.
5. Arléria, ouverture Sauvagnac.
6. France salut ! Raux.
' . — «ngfo» i—■
¥ disparaît parla Liqueur hygiénique
£j UHIsyli 1Ù de S. de Créebj ^,l'ASIl-01iÉ51IAS,3,r.«éjetbeer
C OMllUSICATIONS, AVI S DIVERS ET ANNONCES
Le FER .BRAVAIS
ET SES CONTREFAÇONS
La concurrence, qui ne s'attaque qu'aux produiti
d'une grande valeur, a semblé plus particulièrement
fixer son attention sur le. Fer gravais, à cause de
son immense réputation. De là, la nécessité de déjouer
toutes les fraudes qui, sans vergogne, cherchent à
imiter ce produit avec plus ou moins de perfection.
Le public est prévenu de refuser absolument tout
produit similaire qui lui est offert a vil prix comme
'fer dialyse Bravais, du moment qu'il ne porterai)
pas sur les étiquettes du flacon
et de la boite la signature RAOUL
BRAVAIS et la marque de fabri
que: Aux Chevaux marins.
Autre siqne distinctif. — La
capsule à deux couleurs recou
vrant chaque flacon comporte
les mots : Fer Bravais, Paris.
Pour toutes les autres indi
cations, lire attentivement le
prospectus qui entoure le flacon..
Le public est prie de ne pas rapporter les flacons
vides et de ne pas accepter les offres qui pourraient
lui être faites de remplir ces flacons à meilleur
marché, car le commerce a mis en vente, au détri
ment de la santé publique, de nombreuses contrefa
çons qui n'ont du Fer Bravais qu'une partie de
l'aspect physique, sans en posséder l'efficacité.
Le Fer SSa-avaïs, préparé avec des appareils spé
ciaux pour lesquels M. RAOUL BRAVAIS a pris troi-"
brevets d'invention et dans des conditions toutes pa^
ticulières d'installation, ne peut être imité; il râ
pent être que contrefait,
On se rendra compte des difficultés de fabrication,
en sachant que chaque flacon sorti de l'usine de Fer
Bravais, à Asnières, a subi 80 à 90 jours de prépa
ration et une surveillance de chaque instant. Aussi le
public jouit-il de toutes les garanties possibles, car
chaque flacon, vendu au dépôt général, 13, rue La-
fayette, a été goûté et essayé au moyen des réactifs
chimiques en usage. Il est donc matériellement im
possible à quiconque de livrer une préparation simi
laire comparable au Fer Bravais (Gouttes concen
trées de fer Bravais) eomme énergie et efficacité.
Prix du Flacon (environ 25 à 30 jours de traite
ment), 5 fr. ; Demi-Flacon , S fr. 5Q. — Knvoi franco
de port et d'emballage à partir de C flacons. ' ^
Dépôt général à Paris, 13, rue lafayetto,
—■ ' «ï' 1
L'Alcool dentp/tr -fan contre les m'auxd'esto
Menthe de l&Iby JjS -iOmae.de nerfs, de tète,etc.
12médail. dont 3à i'Kxpos. 1878. Dépôt,41,r.Richer.
—
VELOUTINE ViARD Récompensée à. l'Erposittor
universelle.—% boîte: 3 fr—F.VIAHD,5i»',raa Auber
iâlâbïes'ds~vessie
Gravelle urique, dysurie, cystite, catarrhe vésieal
et coliques néphrétiques
GUERISON CERTAINE
parles Pilules Jules Simon, d'Alger, à \'ar(ma
ria rubra d'Afrique. Prix de la boite 3 Ir. 50. Piv-"
Jules Simon, r. de la Lyre, 2, à Alger. — Dépol
dans les princip.pharmacies de Paris et de la prov
L o 'P&tss'tiae iSSsss€s'é publie Jo buste de
la République, par Francia; buste qui a été oî:i-
ciellement adopté par le gouvernement.
Le *g r «88®»»B«8Ï illustré donne la repro
duction des courses dé bateaux à vapeur qui ont
eu lieu dimanche à Argenteuil et la grande fêle
de bienfaisance organisée dans le parc de Mont-
souris par la municipalité du XIV" arrondisse
ment. Les modes du mois de juin et les scènes
de notre feuilleton complètent ce numéro plein
de variété. ,f.
DÉPARTEMENTS
CaïasSa-oislie à Firmtny
Saint-Etienne, 2 juin.
Au Puits-Monterrat, à Firminy, un éboule-
ment a enseveli sept mineurs.
Trois ont été retirés vivants; mais -gravement
blessés.
Quatre ont été retirés morts; et trois,de ces
derniers laissent des veuves et dix orphelins.
Le cantonnier B..., de Serqueux (ligne
d'Amiens à liouen), a été trouvé lundi matin,
vers deux heures et demie, endormi dans l'entre
voie du chemin de 1er, ayant une jambe coupée
et le pied de l'autre jambe broyé par un train.
Lorsque le garde de nuit l'a réveillé, B... n'a
vait pas conscience de sa situation et cherchait à
se mettre debout. 11 ne se rappelait rien.
Une enquête a fait reconnaître qu'il était en
riorfant à son habit une brochette de décorations,
iorsqu'il recevait chez lui. A -la ville, il se con-
;entait de porter l'ordrede Sainte-Anne de Russie.
Le faux comte de X... et son secrétaire ont été
troués tous deux à Mtw.as, hiev matin.
Manuel R..., l'individu arrêté lundi soir à l'O-
Déra, en flagrant délit do vol d'une lorgnette, et
m domicile duquel on a. trouvé une grande
quantité d'objets volés (lorgnettes, éventails, par-
lessus et une pelisse do fourrure), a été amené,
aier matin, dans le cabinet de M. Guillot, juge
l'instruction, auquel il a avoué avoir volé tousces
)bjets dans les théâtres de l'Opéra, Français,
Ddéon et Palais-Royal.
Manuel R... a déclaré qu'il n'avait pas decom-
olices', mais la justice est persuadée du contraire.
Les personnes victimes de ces vols pourront se
présenter chez M.G uillot, juge d'instruction, ou chez
il. Clément, commissaire aux délégations, aGnde
,-éclameret reconnaître les objetsleur appartenant.
Un homme d'une quarantaine d'années se pré-
»entait avant-hier chez Mine L..., garde-ma
lade, rue des Vinaigriers, et lui demandait si elle
-Hait disponible, car il venait la chercher pour
soigner une dame fort riche qui saurait recon
naître ses J)ons offices par de beaux honoraires.
. Mme L. .enchantée de trouver une si belle
occasion de gagner de l'argent, accepta l'offre de
i'ineonnu qui occupait, disait-il, la situation de gé-
■ant dans cette honorable maison, et elle lui de-
nandale temps de changer, de vêtements et de
lerminer son ménage.
11 fut convenu entre eux que le gérant vien
drait avec le coupé delà maison prendre la garde-
Tialade à deux heures pour la mener en voiture
;bez sa nouvelle cliente. Au moment de s'en
iller,-le gérant eut l'air de chercher dans ses
poches et fit un signe désespéré, en disant : Quel
;ontre-temps, voilà que j'ai oublié mon porte-
nonnaie, et j'ai à prendre un paquet dans le
voisinage. Prétez-rqoi donc 6 fr. 70, je vous les
ferai rendre aussitôt en arrivant.
Mme L. .., n'ayant pas de monnaie, et n'o
sant refuser au gérant d'une cliente si riehe, lui
remit sept francs ; et naturellement elle ne revit
depuis ni lé gérant ni son argent.
Vers trois heures du matin, le 20 février der
nier, des agents en tournée rue Pigaîle pourchas
saient deux jeunes hommes qui, les ayant aper
çus, s'étaient enfuisubandonnant sur le pavé des
sacs dont étaient chargées leurs épaules.
Ces sacs contenaient des cigarettes, du tabac,
dérobés à l'entrepôt voisin, rue de la Tour-des-
Uames.
A quelques jours d'intervalle, on arrêtait un
ancien employé congédié en juin 4879, sur qui
les soupçons s'étaient portés tout d'abord.
Claude Bruback dénonça son camarade André
[lumbert. Il lui avait montré comment on péné
trait dans l'entrepôt par une porte munie d'une
fermeture à secret. ' ,
Au moyen d'une échelle, ensuite, Claude s'é
tait introduit dans les magasins. Il y avait choisi
des marchandises, pour 1,100 fr. environ, que son
complice l'avait aidé à emporter.
Hier, devant le jury de la Seine, Bruback, dé
fendu par M" Georges Lachaud, a été condamné à
deux ans de prison. Humbert, défendu, par M oi
Forni, a été acquitté.
M. X... tient dans un théâtre du boulevard un
vestiaire et fait vendre dans la salle des rafraî
chissements par un garçon de'quatorze ans, au
quel il alloue vingt pour cent sur la recette.
Ce gamin, ayant reçu lundi soir d'une dame aux
3"" galeries, une nièce de 20 francs en paiement
d'un verre de limonade, posa ses bouteilles et ses
verres à terre et s'en alla on disant qu'il allait
rapporter la monnaie, mais il ne reparut pas de
la soirée.
Avant la fin du spectacle, la dame s'adressa au
commissaire de police de service au théâtre, qui
lui fit rendre les 20 francs par le limonadier.
Le nomme Schmitz Mathias, âge de dix-huit
ans, ne jouissant pas complètement do toutes ses
facultés mentales, ;i disparu de chez ses parents,
depuis le 28 mai. Prière d'adresser les renseigne
ments à la famille, rue de Charenton, 88. 1
La seconde édition de Miss Eva, le plus nou
veau, l'un des meilleurs romans de Ch. Deslys,
vient de paraître chez Dent-u.
FEUILLETON DU 4 JUIN 1880
'LE CHARLATAN
-•-67— XX— (Suite).
Ij'AErestatii on
— Eh bien! monsieur le commissaire,
reprit. Jobson d'un ton sérieux, êtes-vous
suffisamment édifié sur l'importance de la
capture que nous venons de faire, et voyez-
vous un inconvénient à me prêter votre
concours?
— Non, monsieur ; cette circonstance
seule que -l'homme ici présent s'est servi
d'un faux passeport m'oijligeraitàl'arrèter.
D'ailleurs, l'ordre dont vous êtes porteur et
"qui,sur la demande de l'ambassadeur d'An
gleterre, vous a été délivré par le secréta
riat général de la police, vous autorise à
requérir tous les agents de la force publi
que en France, pour l'exécution de votre
mission... Que faut-il faire?
— D'abord, mettre ce gaillard hors d'état
de nous jouer un mauvais tour.
On passa des menottes aux poignets de
Blaisot, et on lai attacha aux jambes une
corde lâche qui, sans l'empêcher tout à lait
de marcher, devait l'empêcher de courir.
— Quel'onveillebien sur lui. dit Jobson;
sr j'en Crois les rapports qui m'ont été com
muniqués, il est résolu autant que fin... U
Résultats des courses d'hier à Enghien : ' :
Prix de la Ferme : Débonnaire, à-M. l'Hoste,,
1"'; Eusébia, 2 e ; Corinne, 3 e . ■
Poule d'Enghien : ChanteIouze,'à M. Childs,
1" ; Ermite, 2' ; Brise, 3°.
Prix-des Carrières : Cendrillon, à M. Wig-
ginton, 1"; 'l'empestas, 2°; Hypothèse, 3°.
Prix du Hameau : Légende 111, à M. Camille
Blanc, l r ° ; le Prophète, 2 e '; Tentation, 3°.
Chronique Financière
mercredi 2 juin 1880
La faiblesse de ces derniers jours nous avait paru ;
devoir ôtve attribuée bien plus à des efforts intéres
sés qu'à des appréhensions sérieuses pour la li
quidation ; l'événement nous donne complètement
raison. ' '
On avait essayé de peser sur les reports, on avait
essayé aussi des fausses nouvelles ; tout ce qite l'on
a pû obtenir a été de faire abandonner une certaine
quantité de primes.
11 se trouve, en définitive, que relativement le
report a été plus facile sur les valeurs que sur les
rentes; on a obtenu aisément tout l'argent dont ou
a eu besoin de 4 à 5 0/0.
Par suite de ces facilités, l'ensemble de la cote se
relève vivement, le 3 0/0 clôture à 85 85, le 5 0/0 à
119 17 1/2. Même en déduisant Je report, c'est une;
reprise de 20 .à 30 centimes sur hier.
Les fonds étrangers suivent l'exemple denosren
tes; I' jtalibn est à 86 65 pour le quinze.
Les valeurs qui avaient souffert de la lourdeur
précédente se relèvent»de 5 à 6 fr. ; la banque de
paris esta 1,045 fr., lecRÉniT foncier à 1 ,267 50,
la banque d'escompte à 790.
Le crédit mobilier et la banque franco-egyp
tienne restent immobiles aux environs de 700 fr.
Les valeurs, que la lourdeur de ces derniers
jours n'avait pas atteintes, montrent une tendance
à de nouveaux progrès; la banque nationale se
cote à 730. •
La soci été nouvelle est demandée à 5S5. Dans
sa séance de lundi, la chambre syndicale des agents
de change a décidé l'admission de cette valeur à la
cote officielle.
Sur le marché du comptant les -obligations des
chemins de fer brésiliens s'avancent à 478 75.
L'assemblée des actionnaires du chemin de fer dej
lisieux a orbec a eu lieu le 31 mai; elle a ap
prouvé les comptes et la convention passée avec
l'Etat pour le rachat de la ligne.
Par décision du 31 mai 1880, le ministre des finan
ces a abaissé de 1 0/0 le taux d'escompte du capi
tal des obligations du TRÉsou à court terme (bons
.du Trésor à long terme, remboursables le 1" sep
tembre 1880), ainsi que du coupon desdites obliga
tions à échoir le même jour et dont les porteurs de
manderaient le payement par anticipation.
L'escompte du capital et du coupon des obliga
tions du Trésor à court terme à l'échéance de 1881
est maintenu à 2 0/0 l'an.
Les payements ne sont effectués qu'à Paris, à la
caisse centrale du Trjsor.
PETITE BOURSE DU SOIR
3 0/0 85 87 1/2; 5 0/0, 119 23 3/4, 20, 21 1/4; Ita
lien, 8G 80, 77 1/2, 80; Turc, 11 20, 25; Hongrois,
94 9/16, 4/J6. 21/32; Busse, 95 5/16, 3/8; Banque j
ottomane, 540 62 1/2; Egyptienne, 300.
.APRÈS-LE BAL
Lundi soir, dans un bal du boulevard extérieur,
un jeune employé de commerce, Fernand L...,
âgé de dix-neuf ans, demeurant rue Frochot, avait
remarqué beaucoup une jeune femme qui se
trouvait attablée sous une tonnelle avec un jeune,
homme.
La jeune femme ne paraissait pas insensible
aux œillades de Fernand et lui faisait par-dessus
les épaules de l'autre des signesd'encouragement.
Enhardi par ces gestes et résolu de connaître la
demeure de cette facile conquête, Fernand atten
dit la fin du bal et suivit le couple; mais le com
pagnon de la fille, flairant un rivai, s'arrêta au
coin du boulevard de Clichy, et, lâchant le bras
de sa mai.tresse qui essayait de le retenir, courut
sur Fernand, le renversa d'un violent coup de
poing dans la poitrine, et- lui porta plusieurs
coups de pied dans le ventre ; après, il se sauva en
voyant accourir des passants et des gardiens de
la paix.
La jeune Elle avait disparu depuis quelques
instants.
Malgré une active.poursuite, cet individu ne !
put être rejoint. Fernand fut transporte évanoui
dans une pharmacie voisine où un médecin par
vint à lui faire reprendre ses sens, mais il cons-
ne faudrait pas se laisser prendre àsesairs
de sai n te-r.i toU'Cïic.
Et "il se remit à causer bas avec le com
missaire. Les autres personnes présentes
n'ûntendaient pas cette conversation: mais,
sur une observation do l'Anglais, l'officier de
police s'écria au comble de l'étonnement:
— Vous allez prendre le reste de la ban
de!. . Ah'!çà,ilya donc une bands de
faux-monnayeurs?
— Il y a 'ceux qui ont fait l'émission
des faussesbank-notes,etjc les poursuivrai
avec autant d'énergie que le graveur... Je
les connais déjà, je sais où ils demeurent,
et, avant vingt-quatre heures, leur tour
viendra.
F.n entendant cette assurance, Blaisot eut
un sourire singulier, où l'on eût pu voir
une joie méchante. Le commissaire reprit
tout-haut:
— Il suffit, monsieur ; s'il 'sui'vient des
difficultés de droit international, c'est à
do plus puissants que moi de les résoudre.
Puis, s'adressant aux gens de police :
— Que deux hommes se tiennent prêts
à conduire le prisonnier dans la ville qui
sera désignée par M. Jobson, agent an
glais ... On partira par le tfain qui doit
passer ce soir à six heures.
Blaisot, cette fois, sortit do son mutisme.
— Où va-ton meconduirc? demanda-t-il.
— Vous le verrez, mon cher, dit Jobson,
en reprenant son air goguenard; tenez,
Irons avez auitté si i/rêcipitamment la
forge que vous êtes capable de ne pas avoir
pris congé! de vos amis!... Il importe de
réparer cetteinconvenanceet peut-etre vous
en lournirai-'jc l'occasion.
Laissant Blaisot à la garde de la force
publique, il alla lui-même se préparer au
départ.
XXI
En présence
Le docteur Jean, ou plutôt Belcoùrt,avait
passé la nuit sans dormir, en proie à de
cruelles pefplexités;. N'ayantplusni famille
ni amis, il éprouvait une sollicitude presque
paternelle pour ses' serviteurs et parti
culièrement pour Robillard, dont il avait
reconnu les qualités sérieuses, sous des ap
parences de bohème. D'ailleurs, cette ab
sence prolongée pouvait annoncer des dan
gers, non seulement pour le pitre, mais en
core pour certaines personnes qui ( àd'autres
titres, intéressaient vivement le docteur.
Dès les premières lueursdujour, il quitta
l'auberge, après avoir donné ses instruc
tions à la veuve Martin, qui éUit elle-mê
me fort inquiète, et il prit lp chefnin de la
Forge.
11 ne lui iallut pas beaucoup (Je temps
pour faire le trajet, et en arrivant près du
château son premier soin fut de visiter la
roche qui devait recéler la correspondance.
La loque blanche, attachée par Robillard à
unar.'iuste voisin, s'y trouvaiten-oré ; mais
Belcourt, ayant glissé la maiu dans la ca
vité destinée à servir de boîte aufit lettres/
n'en tira que le papier déposé la veille;
— Mon Dieu ! que s'est-il passé ? murmui
ra-t-il.
Il regarda une fenêtre qu 'il savait, être
celle de la chambre de Josépiune; elle était
fermée comme les autres.
Décidément quelque fait extraordinaire
s'était produit et Belcourt chercha- un
moyen d'avoir des nouvelles. Il se soute
nait que Robillard, lorsqu'il avait parléitf ,
première fois à Joséphine, était entré aï
château par une porte du jardin, et il lon<^
gea extérieurement le mur d'enceinte afia
de découvrir cette porte.
Il suivit à peu près le chemin qu'avait
suivi Robillard et s'assura que son mes
sager n'avait pu ni tomber d'une roche,
ni rouler au fond d'un précipice, comme
il l'avait craint. Le sol, cruoique tourmenté,
n'oiïrait aucun danger possible, môme par
la nuit la plus noire.
Il atteignit l'espèce d'enclos, encombré
d'arbres rabougris, au milieu duquel s'é
levait le petit bâtiment , doat bous
avons'parlô'tant de fois. Belcourt ES& vit
dans cette construction qu'une vieilleynai-
son de paysan, bonne tout au plus ù. sevm'
de grenier à loin, où de resserre pour lys; ;
instruments de labourage ; le seuil, jtfii-,.
ché do leuilles sèches par le dernier oraçe,--
nu paraissait pas avJoir été franchi do]V$C
' {Lasuite à demain.) BLIfi BBRTHET.-
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