Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1880-06-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 01 juin 1880 01 juin 1880
Description : 1880/06/01 (Numéro 6367). 1880/06/01 (Numéro 6367).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k594400h
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
Le Petit ë&uvnm
M563igg.«3nBSE«B
L'agent entra à ce moment et arrêta le-voleur,
.jui a été envoyé au dépôt.
Des mariniers aperçurent avant-hier soir une
jeune fe'mme.,qui venait de descendre assez vive
ment l'escalier qui menait à la berge du quai
d'Austerlitz.
. Son allure, ses gestes saccadés, laissaient sup
poser que cette malheureuse, poussée par le dé
sespoir, allait attenter à sa vie.
tin des mariniers, le nommé Morin, la suivit le
long de la berge jusque sous le pont d'Austerlitz,
où il la vit prendre son élan pour se jeter dans
la Seine, mais il parvint à la retenir par sa robe.
La jeune fille, désespérée, essaya de se déga
ger des mains du marinier, mais celui-ci tint bon
jusou'à l'arrivée de son camarade Leblond, qui
l'aida- à la maintenir. 1
I)e nombreux curieux étaient descendus sur
la berge ainsi que des gardiens do la paix qui
conduisirent la jeune femme chez le commissaire
de police du quartier. Elle déclara en sanglotant
à ce magistrat qu'elle ne pouvait survivre à l'a
bandon de celui qui l'avait séduite et rendue
mère et que n'osant avouer sa faute à ses parents,
des commerçants aisés du quartier de la Sor-
bonne, elle avait voulu se .donner la mort.
Ses parents, aussitôt prévenus, se sont rendus
au commissariat, où ils ont retrouvé leur fille
disparue depuis le matin.
Un individu assez bien mis avait loué, il y a im
mois environ, une chambre dans un hôtel 'du
faubourg du Temple.
Il disait arriver de Marseille, se nommer/ Si
mon F..., et être employé de commerce. 1 .4 ve
nait à Paris pour chercher à se placer. Malyré les
nombreuses démarches qu'il faisait tous le r /jours,
i 1 ne réussit pas à trouver une situation., et ses
ressources diminuaient.
Avant-hier, se trouvant sans un son, il partit
en laissant au logeur une lettre placé,e sur la ta
ble de nuit, dans laquelle il i'in'/ormait qu'il
allait se jeter dans la Seine, ne pouvant se résou
dre à mourir de faim.
Le logeur en a informé le commissaire de po
lice du quartier.
La préfecture de police a fait, admettre, le 25
-ourant, à l'hospice des enfants; assistés, un petit
garçon, âgé de deux ans et den.ii environ, qui avait
été trouvé errant la veille, à \ieuf heures du soir,
devant le n" 104 de rue Saim.-Lazare. Cet enfant
portait, attaché sur le bras gauche, un petit billet
conçu dans ces termes : « Di.ts quesque vous vulez,
mais je no peux pas lever ?, enfant tout seul (sic). #
Voici le signalement de ; ce petit garçon.
Il est de forte corpulence, il a les cheveux et les sour
cils châtains, les yeux ro ux, le front bombé, le nez
ordinaire, la bouche moyenne, le menton rond, :e vi
sage plein et le teint coloré. Il était vêtu d'un ta
blier en cotonnade rayée bleu et blanc, d'une robe
rouge cardinal à boutons rouges en bois : d'un ju
pon eu coton blanc à. un pli, d'une culotte en cali
cot blanc ornée d une petite dentelle, d'un corset
gris et d'une che/aaise blanche, Il avait comme
chaussure des bas de laine blancs, des bottinae en
chevreau à lacets et pourvues d'agrafes anglaises,
et comme coiffurfj une toque en laine grise ornée
d'un triple cordo/a en soie de même couleur retenu
par un bouton à chaque extrémité et terminé du
côté droit par dejux petits glands en soie grise. Son
linge ne portait aucune marque.
Le public es 'c prié de transmettre à la préfecture
de police (l'° division, 5" bureau) tous les ren
seignements qui seraient do nature à faire décou
vrir les parents de cet enfant. 1
— ■ - i
Prix de Meudon : 2,000 fr. ; 3,000 m.—King-
of-Launde, au baron Seillière, 1"; Balance, 2°;
La Hire, 3°.
Prix d'Issy: 2;000 fr.; 3,200 m. —Lograno,
au marquis de Saint-Sauveur, 1" ; Le Prophète,
2"; Pourquoi, 3*.
Prix do la Source : 2,500 fr.; 3,000 m. —
Boufilers, à M. Blanc, l° r ; Gouvieux II, 2"; et I3ag-
Pipo, 3°.
Grande course de haies d'Auteuil : 10,000 fr.;
5,000 m. — Doublon, au baron Seillière, l cr ;Tur-
co, 2° ; Sagittaire, 3'.
Aujourd'hui, courses à Longchamps.
" "" " -wîçJJS——
Les personnes ayant été atteintes de maladies
spéciales feront bien de faire usage en cette sai
son du Suc de Cresson concentré et iodé de
G. MAITRE. C'est le meilleur dépuratif du sang
et des humeurs. Le flacon 3 fr.50, rue Montmar
tre, 103, et les pharmacies.(On expéd.3 fl.c.lOfr.)
- ■■ - —
REVUE DES THÉÂTRES
Pendant la soirée du 27 mai, deux braconniers
.chassaient à l'affût dans des bois situés sur le ter
ritoire d'Yvrac, canton de la Rochefoucauld (Cha
rente). L'un d'eux,-.-prenant pour le chant d'une
^perdrix le son produit par l'appeau dont se ser
vait l'autre braconnier, fit feu dans cette direction.
Lorsqu'il voulut ensuite approcher, quelle ne fut
pas sa surprise en apercevant, baigné dans son
sang, un homme que le plomb de son arme avait
atteint.
Fou d'épouvante, et redoutant peut-être les
conséquences de sa funeste méprise, le meurtrier
s'est enfui à travers champs, mais on ne sait en
core dans quelle direction.
La victime est un nommé Ch..., âgé de trente-
cinq ans, colon au village de la Vacherie, com
mune de Saint-Adjutory.
Spectacles de la semaine à l'Opéra : Ce soir,
Faust; — mercre'di, A'ida ; — vendredi, le Freys-
chulz et Sylcia; — Samedi, A ïdci.
— Pour répondre à de nombreuses demandes,
l'administration de l'Opéra-Comique nous prie d'an-
'.ioncer que la représentation populaire à prix ré
duit qui a lieu ce soir lundi sera la seule donnée
avant la fermeture.
Voici les spectacles de la semaine : mardi-jeudi-
samedi : le Domino noir; mercredi-vendredi : Jean
de Nivelle.
- Mme Engalli quitte l'Opéra-Comique; elle v
sera remplacée par Mme Sbolgi, qui chanta dans
Paul et Virginie le rôle de Méala, où elle fut très
remarquée.
Mme Sbolgi débutera jeudi dans le rôle de Si
monne, de Jean de Nivelle.
LaPorte-Saint-Martin va reprendre,—demain
peut-être, — la Mendiante, d'Anicet-Bourgcois et
M. Michel Masson.
Paul Deshayesrentrerapar le rôlede Jean-Paul,'et
Mme Lacressônnlère abordera celui de Marguerite.
Les Folies Dramatiques donnent aujour
d'hui une représentation extraordinaire.
La première représentation, à ce théâtre, des Va
cances de Beautendon est annoncée pour demain.
Les artistes de l'Odéon se sont réunis, Po-
rel, Valbel, Clerh, Rebel, Mlles lvolb, Sizos, etc., en
tète, sous la conduite de M. Simon, et vont occu
per ies loisirs de la clôture annuelle par une tournée
en province, pendant les mois de juin et de juillet.
Nous avons déjà connaissance d'une partie de leur
itinéraire ; ils joueront à Versailles, le 2 juin ; — à
Chartres, le 3; — il Laval, le 4, le 7 et le 9; — à
Saint-Malo, le 8; — à Bennes, le 5, le G, le 10 et le
11; — au Mans, le 12 et le 13; — à Brest, où ils
sont appelés par le comité du concours hippique,
du 15 au 19; — à Lorient, le 20 et le 22; — à Van
nes, le 21 et 23; à Nantes, du 21 au 29.
Leur répertoire se compose du Marquis de Ville-
mer, du Voyage de M. Perrichon, du Trésor, des
Inutiles, du Demi-Monde, de M.Chéribois, plus un
certain nombre de x'etiies pièces et du répertoire
de comédie classique, qu'ils interprèteat à. l'Océan.
emile abbaiiam.
LKS COURSES
La plu.s grande animation régnait hier aux
courses c.t'Auteuil, à l'occasion du steeple-chase
do Paris., qui est pour la Société des steeple-cliase
ce que he Grand-Prix est pour la Société d'encou-
ragerne nt, et qui met en présence de nombreux
eoncur rents anglais et français.
Le gagnant de cette année est llecruit II, ù
sir Cari; les grands favoris, D. Patrick, Wild-
Monj.rch et Blaviette, n'ont même pas été placés;
Basq ue, à M. Edouard Çbilds, a réussi à prendre
la sf;conde place, et Jacinthe, au baron Seillière,
la 3". La distance à parcourir était de 6,000 mè
tres.. Le montant du prix est de 30,000 francs
(10,000francs donnés parla ville de Paris, 10,000
francs par le cercle de la rue Royale et 10,000
francs par la société).
Voici les résultats des autres courses :
LES CONCERTS MILITAIRES
Programme du lundi 31 mai, de 4 h. 3/4 à 5 3/4.
Palais-Royal. — 130" de ligne, chef M. Orliac.
1. Le Troubadour, allegro militaire Sellenick.
2. Le Lac des B'ées, ouverture Auber.
3. Le Docteur Crispin, fantaisie... Iticci.
4. Guillaume Tell, air: O Mathilde! Rossini.
5. La Lyre, polka mazurka X...
EMPRUNT T0RC — BASQUE ORIENTALE [Voir aui Annonce»),
DÉPARTEMENTS
Un jeune garçon, de Roubaix, s'amusait jeudi
soir à grimper a'ux barres de fer placées aux an
gles d'une église. Ces barres sont surmontées de
piques.
Au moment où il venait d'atteindre le haut
des barres, le gamin perdit l'équilibre et tomba
sur les piques. L 'une d'elles s'enfonça dans sa han
che gauche, et si profondément que le petit mal
heureux demeura suspendu pendant quelques
instants.
C'était alors un spectacle horrible à voir que
cet enfant se débattant au milieu de douleurs
atroces. Il avait la face contractée et poussait des
cris alîreux. On parvint cependant à le dégager
et à le transporter chez ses parents.
La blessure causée par la pique est profonde,
mais on espère qu'elle n'aura pas de suites mor
telles
CAUSERIE FINANCIÈRE
La Bourse paraît être entrée dans sa morte saison.
L'année dernière, les mois d'été furent précisé
ment les mois les plus brillants et les plus actifs ;
mais c'est une anomalie qui ne semble pas vou
loir se renouveler cette année-ci.
Ce que nous disons là s'applique à la spécula
tion, qui paraît avoir déjà commencé à prendre
ses quartiers d'été; quant au comptant, "il con
serve tout son entrain; l'épargne continue à s'ac-
cumulér; la tranquillité est partout ; le travail
national est en pleine activité, comme le 'prou
vent les rendements des impôts et les statistiques
de notre commerce.
Par conséquent, on peut augurer que, si la
spéculation pure prend un temps de repos, les
véritables capitaux de placement ne se condam
neront pas pour cela à l'inaction; au contraire,
ils profiteront de ce calme relatif pour faire leur
œuvre avec plus de maturité et plus de discerne
ment; loin d'avoir à en souffrir, les affaires sé
rieuses en bénéficieront; on fera moins de bruit,
mais on fera de meilleure besogne.
La liquidation de: fin du mois, qui va s'ouvrir,
ne s'annonce pas comme devant nous donner de
grandes surprises ; les cours sont encore sensible
ment au-dessus de ceux de là dernière liquida
tion ; les acheteurs sont par conséquent encore en
bénéfice; Le 3 0/0 finit la semaine à 85 35 ; le
5 0/0 à 118 &! 1/2 : on ne prévoit pas de notables
changements à bref délai.
Les fonds russes, autrichiens-et hongrois ont
été poussés à des prix fort élevés; mais c'est là
un terrain sur lequel nous ne conseillerons ja
mais à la petite épargne de s'aventurer.
Le 5 0/0 turc a repris le cours de 11 fr., par
suite de la mission confiée à M. Goschen. Mais
on ne sait rien de précis sur la partie financière
de cette mission. On parle bien toujours de la
formation do la commission internationale; mais
il n'y a encore rien de définitif à cet égard, et
tant qu'on n'aura pas d'autres garanties que les
promesses de la Porte, les cours, quels qu'ils
soient, seront toujours trop élevés.
Nos valeurs de crédit françaises, à part une ou
deux exceptions, n'ont eu que des variations in
signifiantes. Nous laissons le crédit fonciek à
1,255, la banque de paris à 1,030, la banque
«'escompte à 780 25; les autres valeurs de cette
catégorie n'ont pas des changements plus impor
tants.
Le crédit mobilier français et la banque franco-
égyptienne font exception, le premier à 722 50,
la seconde à 712 50. Ces deux sociétés vont se
fusionner et n'en former qu'une au capital de 100
millions.
La banque nationale est très ferme à 725 ; on
sait que noiis avons toujours indiqué cette valeur
comme devant atteindre des cours plus élevés;
le moment n'est probablement pas éloigné où nos
prévisions deviendront une réalité. Cette opinion
de notre part se base sur les trois points suivants:
le dividende avantageux que cette banque a donné
pour ses cinq premiers mois d'exercice ; le divi
dende plus brillant encore que l'ou peut espérer
pour l'exercice courant, puisque cet exercice s'est
ouvert, le 1" janvier, avec un premier bénéfice
déjà acquis de 25 fr. par action; enfin l'activité
de travail, en même temps que la prudence et
l'habileté, qui président à la direction des inté
rêts do cette société.
Ainsi, nous apprenons que la ba kqub nationale
vient de déposer une demande de concession delà
ligne de Cette à Marseille, par le littoral, projet
qu'elle complète par celui de la construction des
Ports sud de Marseille. C'est une œuvre grande et
utile, dont la nouvelle sera reçue avec satisfactio'
par le public. La population de- Marseille surlo 11,
y verra enfin la réalisation d'espérances tant d&
fois déçues, car l'exécution de ces projets, quil'in
téres-sent à un si haut degré, ne pourrait>étro con
fiée à des mains plus expérimentées que cellesqui
dirigent cette institution financière.
La société nouvelle 1)e banque et de crédit
annonce, de son côté, l'émission de 5,100 obliga
tions de la compagnie du gros camionnage de pa
ris. Cette compagnie vient d'avoir son assemblée
générale le 20 mai ; le rapport présenté à cette
assemblée nous fait connaître l'excellente situa
tion de cette société.
Le rapport avait à rendre compte des opéra
tions du premier exercice social de la société de
puis sa transformation, exercice qui ne comprend
qu'une période de cinq mois et vingt-six jours,
du 4 juillet au 31 décembre 1879; Tout le monde
sait les difficultés contre lesquelles ont eu à lut
ter, à la fin de 1879, les entreprises de transports;
les omnibus, les tramways, les chemins de fer
eux-mêmes ont subi des pertes considérables, à
la suite des interruptions causées par les neiges.
Malgré ces circonstances éminemment défavora
bles- il a pu être distribué un dividende de 15 50
par action pour ces cinq mois et vingt-six jours.
Ces obligations ont pour gages :
1° Un vaste et magnifique immeuble, une ins
tallation, un matériel, un outillage, une cavale
rie, dont la valeur intrinsèque dépasse Je chiffre
de 2,500,000 fr., montant des obligations;
2° Une valeur industrielle représentant un chif
fre supérieur à celui de la valeur matérielle de
l'immeuble, des ateliers et de la cavalerie, puis
que la Compagnie a réalisé en moins de six mois
un bénéfice net de 152,120 fr. 10 c., bénéfice qui
permet de distribuer aux actionnaires, pour un
demi-exercice de moins de six mois, un revenu
de 15 50 par action.
Emises à 475 fr., ces obligations sont rembour
sables à 500-fr. en trente ans, et elles rapportent
25 francs, soit un revenu supérieur à 5 0/0.
C'est donc un placement que l'on peut conseiller
sans crainte aux capitaux les moins aventureux.
Le marché de nos grandes lignes ferrées reste
calme, sans changement de prix à signaler.
Les opérations de la liquidation des Charenles
suivent leur marche rationnelle ; les procès rela
tifs au remboursement des Bons et des Obliga
tions recevront probablement une solution de
vant la Cour d'appel, dans un délai qui ne saurait
excéder un mois ou deux. Quant aux autres ques
tions litigieuses à débattre avec l'Etat, il y a lieu
d'espérer qu'elles pourront se terminer par un ar
rangement accepté de part et d'autre.
La même atonie règne sur le marché des va
leurs industrielles.
La compagnie générale des eaux est à 1,805 ;
la société lyonnaise des eaux et d'éclairage à
595; le? établissements duval à 1,295.
Les actions de la compagnie fabisienne des vi -
dames et engrais sont en reprise à 480. On se
rend mieux compte de la situation. La Compa ■
gnie, du reste, a pu reprendre complètement ce-»
services à la Villette.et à Rondy.
Petite Eîossrse du «limanclié
sans variation sensible sur samedi soir
5 0/0, -118 67 1/2, 66 1/4 ; Italien, 85 92 1/2
Turc, 11 22 1/2 ; Egyptienne, 301 25 ; Hongrois,
93 13/16, 7/8.
C0MUNICATI0NS, AVIS DIVERS ET ASNOKCES"
Monsieur le rédacteur,
Veuillez ajouter ma guérison à celle de Mme
Plantard que vous annonciez à vos lecteurs il y a
quelques jours. J'étais atteint depuis 22 ans d'une
tumeur dé la joue, laquelle avait résisté à trois
opérations chirurgicales. Je suis entré dans la mai
son si connue du D' Cabaret, 19, rue d'Armaillé, _-i
Paris, et en deux mois, sans opération, j'en sortai •>
complètement guéri. Je crois donc rendre service.a
l'humanité en publiant cet heureux résultat d'un
traitement exempt de tout danger, et qui m'a déli
vré d'un mal que je croyais incurable.
I'ierrard , instituteur à Malaudry (Ardennes)
Le Gaulois publie aujourd'hui lundi
IZA, LOLOTTE ET C"
Suite de la Grande Isa, par Alexis Bouvier
EAU DE PJÎNON VIARD. Beauté et conservation
du teint.—Le flacon : 4 fr.—F. VIAHD, 6W», rue Aubsr.
HOMMES sur mesure à 34 fr "
A LA VILLE DE REIMS, i39, Bd Sébastopol
FEUILLETON DU 1" JUIN 1880
• LE CHARLATAN
-65- XX-{Suite).
L'Arrestation
Au bout de quelques kilomètres, Jobson
dit, d'un air ennuyé et comme un homme à
qui le silence commence à peser :
— Moi, je viens de la vogue de Saint-Si-
méon... Vous, monsieur, en venez-vous
aussi?
— Moi, non, répliqua Blaisot laconique
ment.
Et il tourna la tête d'un autre côté.
On parcourut encore une assez longue
distance, sans qu'aucune parole eût été
échangée.
Feignant d'oublier la répugnance de son
voisina causer, Jobson reprit de son tonin-
dili'érent :
— Je suis marchand de bestiaux, et Je
vais en Suisse acheter des vaches laitiè
res... Allez-vous aussi en Suisse, mon
sieur?.,.
—Jeaevaispasen Suisse,réponditBlaisot.
Puis^ils'arrangea dansuncoindu wagon,
comme s'il voulait dormir.
— Hum ! pensa Jobson, il n'est pas ba
vard. ,. Cependant j'aurai mon tour.
Il prit également ses dispositions pour dor
mir, mais il s'installa près de la portière
de sortie, afin que l'autre ne pût quitter le
wagon sans qu'il en eût connaissance.
Le jour vint et le train approchait de Bel-
legarde ; c'est la dernière station française,
et, en cet endroit, tous les voyageurs'pour
la Suisse' étaient, à cette époque, obligés
d'exhiber leurs passeports ou tout au moins
de prouver leur identité. De nombreux
douaniers, des employés et des gendarmes
exerçaient à cette station une police, indis
pensable sur la frontière.
Nos deux voyageurs étaient maintenant
tout à fait éfeillés. L'Anglais, voyant le
train manœuvrer pour entrer en gare, dit
à son compagnon :
— Que c'est ennuyeux! Il va falloir des
cendre et se faire reconnaître... Avez-vous
un passeport?
— Certainement, répliqua Blaisot.
— Vous êtes bien heureux! Moi, je n'a
vais pas prévu... Je vais éprouver peut-
être quelques difficultés... Au diable!
Le train s'étant arrêté, les voyageurs fu
rent invités à entrer dans une vaste salle.
On les y enferma jusqu'à ce que tous eus
sent passé successivement devant un ins
pecteur de police, chargé de demander les
« papiers » à ceux quisortaientdeFrance.
Blaisot, sa petite valise à la maiu, et
l'Angiaisrestaientconfondus dans la foule.
Jobson, certain que son compagnon ne
pouvait s J échapperavantd'avoir rempli les
formalités ordinaires, dit précipitamment:
— Pour éviter tout retard, il faut que
j'essaye de m'entendre avec le chef de la
la police... Au revoir, monsieur !
— Au revoir, répondit Blaisot d'un ton
maussade.
Jobson s'esquiva et Blaisot prit «la
queue » pour défiler devant l'inspecteur
qui avait mission d'examiner les passe
ports.
La « queue s était longue; ce fut seule
ment au bout d'une demi-heure qu'il attei
gnit le bureau de police. Quand il leva ti
midement les yeux, il aperçut, derrière
l'inspecteur et ses aides, un commissaire,
revêtu de son écharpe. Le commissaire
causait à voix basse... avec le soi-disant
marchand de bestiaux, Jobson.
Une lueur sinistre se fit dans l'esprit de
Blaisot ; il frissonna e't sembla vouloir re
venir en arrière. Mais la foule le poussait
et un sergent de ville, de deux mètres de
haut, se trouvait justement à son côté.
D'ailleurs, un signe de Jobson l'avait déjà
désigné à l'attention du commissaire, de
l'inspecteur et de tous les subalternes.
— Avez-vous un passeport? lui deman-
da-t-on.
— Oui, monsieur... le voici.
Et Blaisot, dont la main tremblait, pré
senta un passeport, qui paraissait lorf en
règle et qui était au nom de « Charles Cnr-
pentier, employé de commerce, demeurant
à Paris. »
L'officier de police jeta un coup d'ceiJ
sur le panier et ne sembla rien y trouvera
redire; mais le commissaire le prit à sou
tour et l'examina avec Jobson. Ils discutè
rent tout bas. Enfin le commissaire, tenant
le passeport à la main, s'approcha de 11
balustrade qui séparait le bureau du pu
blic, et dit à Blaisot :
— Etes-vous Charles Carpentier?
— Oui, monsieur.
— C'est bien... Sergents de ville, saisis
sez cet homme...Son passeport est l'œuvre
d'un faus?aire.
Le soi-disant teneur de livres sentit un/
large main se poser sur son bras. Au mê
me instant, une porte s'ouvrit dans la"*ba
lustrade, et, entraîné par le gigantesquf
agent, il se trouva dans l'enceinte des oiii-
ciers de justice.
Cet événement avait causé une certaine
agitation parmi les voyageurs, mais elle ne
fût pas de longue durée. Le défilé devant le
bureau continua, tandis que Blaisot était
conduit dans une pièce intérieure, où Job
son et le commissaire le suivirent.
On le fit asseoir et le commissaire vou
lait l'interroger; mais Jobson, qui semblait
avoir une grande autorité, lui dit quel
ques mots à voix basse. Le fonctionnaire
s'inclina et le prétendu marchand de bo?
tiaux s'approcha du prisonnier.
lïl.IE !i îltTHKT
(Lasuite ii demain.)
M563igg.«3nBSE«B
L'agent entra à ce moment et arrêta le-voleur,
.jui a été envoyé au dépôt.
Des mariniers aperçurent avant-hier soir une
jeune fe'mme.,qui venait de descendre assez vive
ment l'escalier qui menait à la berge du quai
d'Austerlitz.
. Son allure, ses gestes saccadés, laissaient sup
poser que cette malheureuse, poussée par le dé
sespoir, allait attenter à sa vie.
tin des mariniers, le nommé Morin, la suivit le
long de la berge jusque sous le pont d'Austerlitz,
où il la vit prendre son élan pour se jeter dans
la Seine, mais il parvint à la retenir par sa robe.
La jeune fille, désespérée, essaya de se déga
ger des mains du marinier, mais celui-ci tint bon
jusou'à l'arrivée de son camarade Leblond, qui
l'aida- à la maintenir. 1
I)e nombreux curieux étaient descendus sur
la berge ainsi que des gardiens do la paix qui
conduisirent la jeune femme chez le commissaire
de police du quartier. Elle déclara en sanglotant
à ce magistrat qu'elle ne pouvait survivre à l'a
bandon de celui qui l'avait séduite et rendue
mère et que n'osant avouer sa faute à ses parents,
des commerçants aisés du quartier de la Sor-
bonne, elle avait voulu se .donner la mort.
Ses parents, aussitôt prévenus, se sont rendus
au commissariat, où ils ont retrouvé leur fille
disparue depuis le matin.
Un individu assez bien mis avait loué, il y a im
mois environ, une chambre dans un hôtel 'du
faubourg du Temple.
Il disait arriver de Marseille, se nommer/ Si
mon F..., et être employé de commerce. 1 .4 ve
nait à Paris pour chercher à se placer. Malyré les
nombreuses démarches qu'il faisait tous le r /jours,
i 1 ne réussit pas à trouver une situation., et ses
ressources diminuaient.
Avant-hier, se trouvant sans un son, il partit
en laissant au logeur une lettre placé,e sur la ta
ble de nuit, dans laquelle il i'in'/ormait qu'il
allait se jeter dans la Seine, ne pouvant se résou
dre à mourir de faim.
Le logeur en a informé le commissaire de po
lice du quartier.
La préfecture de police a fait, admettre, le 25
-ourant, à l'hospice des enfants; assistés, un petit
garçon, âgé de deux ans et den.ii environ, qui avait
été trouvé errant la veille, à \ieuf heures du soir,
devant le n" 104 de rue Saim.-Lazare. Cet enfant
portait, attaché sur le bras gauche, un petit billet
conçu dans ces termes : « Di.ts quesque vous vulez,
mais je no peux pas lever ?, enfant tout seul (sic). #
Voici le signalement de ; ce petit garçon.
Il est de forte corpulence, il a les cheveux et les sour
cils châtains, les yeux ro ux, le front bombé, le nez
ordinaire, la bouche moyenne, le menton rond, :e vi
sage plein et le teint coloré. Il était vêtu d'un ta
blier en cotonnade rayée bleu et blanc, d'une robe
rouge cardinal à boutons rouges en bois : d'un ju
pon eu coton blanc à. un pli, d'une culotte en cali
cot blanc ornée d une petite dentelle, d'un corset
gris et d'une che/aaise blanche, Il avait comme
chaussure des bas de laine blancs, des bottinae en
chevreau à lacets et pourvues d'agrafes anglaises,
et comme coiffurfj une toque en laine grise ornée
d'un triple cordo/a en soie de même couleur retenu
par un bouton à chaque extrémité et terminé du
côté droit par dejux petits glands en soie grise. Son
linge ne portait aucune marque.
Le public es 'c prié de transmettre à la préfecture
de police (l'° division, 5" bureau) tous les ren
seignements qui seraient do nature à faire décou
vrir les parents de cet enfant. 1
— ■ - i
Prix de Meudon : 2,000 fr. ; 3,000 m.—King-
of-Launde, au baron Seillière, 1"; Balance, 2°;
La Hire, 3°.
Prix d'Issy: 2;000 fr.; 3,200 m. —Lograno,
au marquis de Saint-Sauveur, 1" ; Le Prophète,
2"; Pourquoi, 3*.
Prix do la Source : 2,500 fr.; 3,000 m. —
Boufilers, à M. Blanc, l° r ; Gouvieux II, 2"; et I3ag-
Pipo, 3°.
Grande course de haies d'Auteuil : 10,000 fr.;
5,000 m. — Doublon, au baron Seillière, l cr ;Tur-
co, 2° ; Sagittaire, 3'.
Aujourd'hui, courses à Longchamps.
" "" " -wîçJJS——
Les personnes ayant été atteintes de maladies
spéciales feront bien de faire usage en cette sai
son du Suc de Cresson concentré et iodé de
G. MAITRE. C'est le meilleur dépuratif du sang
et des humeurs. Le flacon 3 fr.50, rue Montmar
tre, 103, et les pharmacies.(On expéd.3 fl.c.lOfr.)
- ■■ - —
REVUE DES THÉÂTRES
Pendant la soirée du 27 mai, deux braconniers
.chassaient à l'affût dans des bois situés sur le ter
ritoire d'Yvrac, canton de la Rochefoucauld (Cha
rente). L'un d'eux,-.-prenant pour le chant d'une
^perdrix le son produit par l'appeau dont se ser
vait l'autre braconnier, fit feu dans cette direction.
Lorsqu'il voulut ensuite approcher, quelle ne fut
pas sa surprise en apercevant, baigné dans son
sang, un homme que le plomb de son arme avait
atteint.
Fou d'épouvante, et redoutant peut-être les
conséquences de sa funeste méprise, le meurtrier
s'est enfui à travers champs, mais on ne sait en
core dans quelle direction.
La victime est un nommé Ch..., âgé de trente-
cinq ans, colon au village de la Vacherie, com
mune de Saint-Adjutory.
Spectacles de la semaine à l'Opéra : Ce soir,
Faust; — mercre'di, A'ida ; — vendredi, le Freys-
chulz et Sylcia; — Samedi, A ïdci.
— Pour répondre à de nombreuses demandes,
l'administration de l'Opéra-Comique nous prie d'an-
'.ioncer que la représentation populaire à prix ré
duit qui a lieu ce soir lundi sera la seule donnée
avant la fermeture.
Voici les spectacles de la semaine : mardi-jeudi-
samedi : le Domino noir; mercredi-vendredi : Jean
de Nivelle.
- Mme Engalli quitte l'Opéra-Comique; elle v
sera remplacée par Mme Sbolgi, qui chanta dans
Paul et Virginie le rôle de Méala, où elle fut très
remarquée.
Mme Sbolgi débutera jeudi dans le rôle de Si
monne, de Jean de Nivelle.
LaPorte-Saint-Martin va reprendre,—demain
peut-être, — la Mendiante, d'Anicet-Bourgcois et
M. Michel Masson.
Paul Deshayesrentrerapar le rôlede Jean-Paul,'et
Mme Lacressônnlère abordera celui de Marguerite.
Les Folies Dramatiques donnent aujour
d'hui une représentation extraordinaire.
La première représentation, à ce théâtre, des Va
cances de Beautendon est annoncée pour demain.
Les artistes de l'Odéon se sont réunis, Po-
rel, Valbel, Clerh, Rebel, Mlles lvolb, Sizos, etc., en
tète, sous la conduite de M. Simon, et vont occu
per ies loisirs de la clôture annuelle par une tournée
en province, pendant les mois de juin et de juillet.
Nous avons déjà connaissance d'une partie de leur
itinéraire ; ils joueront à Versailles, le 2 juin ; — à
Chartres, le 3; — il Laval, le 4, le 7 et le 9; — à
Saint-Malo, le 8; — à Bennes, le 5, le G, le 10 et le
11; — au Mans, le 12 et le 13; — à Brest, où ils
sont appelés par le comité du concours hippique,
du 15 au 19; — à Lorient, le 20 et le 22; — à Van
nes, le 21 et 23; à Nantes, du 21 au 29.
Leur répertoire se compose du Marquis de Ville-
mer, du Voyage de M. Perrichon, du Trésor, des
Inutiles, du Demi-Monde, de M.Chéribois, plus un
certain nombre de x'etiies pièces et du répertoire
de comédie classique, qu'ils interprèteat à. l'Océan.
emile abbaiiam.
LKS COURSES
La plu.s grande animation régnait hier aux
courses c.t'Auteuil, à l'occasion du steeple-chase
do Paris., qui est pour la Société des steeple-cliase
ce que he Grand-Prix est pour la Société d'encou-
ragerne nt, et qui met en présence de nombreux
eoncur rents anglais et français.
Le gagnant de cette année est llecruit II, ù
sir Cari; les grands favoris, D. Patrick, Wild-
Monj.rch et Blaviette, n'ont même pas été placés;
Basq ue, à M. Edouard Çbilds, a réussi à prendre
la sf;conde place, et Jacinthe, au baron Seillière,
la 3". La distance à parcourir était de 6,000 mè
tres.. Le montant du prix est de 30,000 francs
(10,000francs donnés parla ville de Paris, 10,000
francs par le cercle de la rue Royale et 10,000
francs par la société).
Voici les résultats des autres courses :
LES CONCERTS MILITAIRES
Programme du lundi 31 mai, de 4 h. 3/4 à 5 3/4.
Palais-Royal. — 130" de ligne, chef M. Orliac.
1. Le Troubadour, allegro militaire Sellenick.
2. Le Lac des B'ées, ouverture Auber.
3. Le Docteur Crispin, fantaisie... Iticci.
4. Guillaume Tell, air: O Mathilde! Rossini.
5. La Lyre, polka mazurka X...
EMPRUNT T0RC — BASQUE ORIENTALE [Voir aui Annonce»),
DÉPARTEMENTS
Un jeune garçon, de Roubaix, s'amusait jeudi
soir à grimper a'ux barres de fer placées aux an
gles d'une église. Ces barres sont surmontées de
piques.
Au moment où il venait d'atteindre le haut
des barres, le gamin perdit l'équilibre et tomba
sur les piques. L 'une d'elles s'enfonça dans sa han
che gauche, et si profondément que le petit mal
heureux demeura suspendu pendant quelques
instants.
C'était alors un spectacle horrible à voir que
cet enfant se débattant au milieu de douleurs
atroces. Il avait la face contractée et poussait des
cris alîreux. On parvint cependant à le dégager
et à le transporter chez ses parents.
La blessure causée par la pique est profonde,
mais on espère qu'elle n'aura pas de suites mor
telles
CAUSERIE FINANCIÈRE
La Bourse paraît être entrée dans sa morte saison.
L'année dernière, les mois d'été furent précisé
ment les mois les plus brillants et les plus actifs ;
mais c'est une anomalie qui ne semble pas vou
loir se renouveler cette année-ci.
Ce que nous disons là s'applique à la spécula
tion, qui paraît avoir déjà commencé à prendre
ses quartiers d'été; quant au comptant, "il con
serve tout son entrain; l'épargne continue à s'ac-
cumulér; la tranquillité est partout ; le travail
national est en pleine activité, comme le 'prou
vent les rendements des impôts et les statistiques
de notre commerce.
Par conséquent, on peut augurer que, si la
spéculation pure prend un temps de repos, les
véritables capitaux de placement ne se condam
neront pas pour cela à l'inaction; au contraire,
ils profiteront de ce calme relatif pour faire leur
œuvre avec plus de maturité et plus de discerne
ment; loin d'avoir à en souffrir, les affaires sé
rieuses en bénéficieront; on fera moins de bruit,
mais on fera de meilleure besogne.
La liquidation de: fin du mois, qui va s'ouvrir,
ne s'annonce pas comme devant nous donner de
grandes surprises ; les cours sont encore sensible
ment au-dessus de ceux de là dernière liquida
tion ; les acheteurs sont par conséquent encore en
bénéfice; Le 3 0/0 finit la semaine à 85 35 ; le
5 0/0 à 118 &! 1/2 : on ne prévoit pas de notables
changements à bref délai.
Les fonds russes, autrichiens-et hongrois ont
été poussés à des prix fort élevés; mais c'est là
un terrain sur lequel nous ne conseillerons ja
mais à la petite épargne de s'aventurer.
Le 5 0/0 turc a repris le cours de 11 fr., par
suite de la mission confiée à M. Goschen. Mais
on ne sait rien de précis sur la partie financière
de cette mission. On parle bien toujours de la
formation do la commission internationale; mais
il n'y a encore rien de définitif à cet égard, et
tant qu'on n'aura pas d'autres garanties que les
promesses de la Porte, les cours, quels qu'ils
soient, seront toujours trop élevés.
Nos valeurs de crédit françaises, à part une ou
deux exceptions, n'ont eu que des variations in
signifiantes. Nous laissons le crédit fonciek à
1,255, la banque de paris à 1,030, la banque
«'escompte à 780 25; les autres valeurs de cette
catégorie n'ont pas des changements plus impor
tants.
Le crédit mobilier français et la banque franco-
égyptienne font exception, le premier à 722 50,
la seconde à 712 50. Ces deux sociétés vont se
fusionner et n'en former qu'une au capital de 100
millions.
La banque nationale est très ferme à 725 ; on
sait que noiis avons toujours indiqué cette valeur
comme devant atteindre des cours plus élevés;
le moment n'est probablement pas éloigné où nos
prévisions deviendront une réalité. Cette opinion
de notre part se base sur les trois points suivants:
le dividende avantageux que cette banque a donné
pour ses cinq premiers mois d'exercice ; le divi
dende plus brillant encore que l'ou peut espérer
pour l'exercice courant, puisque cet exercice s'est
ouvert, le 1" janvier, avec un premier bénéfice
déjà acquis de 25 fr. par action; enfin l'activité
de travail, en même temps que la prudence et
l'habileté, qui président à la direction des inté
rêts do cette société.
Ainsi, nous apprenons que la ba kqub nationale
vient de déposer une demande de concession delà
ligne de Cette à Marseille, par le littoral, projet
qu'elle complète par celui de la construction des
Ports sud de Marseille. C'est une œuvre grande et
utile, dont la nouvelle sera reçue avec satisfactio'
par le public. La population de- Marseille surlo 11,
y verra enfin la réalisation d'espérances tant d&
fois déçues, car l'exécution de ces projets, quil'in
téres-sent à un si haut degré, ne pourrait>étro con
fiée à des mains plus expérimentées que cellesqui
dirigent cette institution financière.
La société nouvelle 1)e banque et de crédit
annonce, de son côté, l'émission de 5,100 obliga
tions de la compagnie du gros camionnage de pa
ris. Cette compagnie vient d'avoir son assemblée
générale le 20 mai ; le rapport présenté à cette
assemblée nous fait connaître l'excellente situa
tion de cette société.
Le rapport avait à rendre compte des opéra
tions du premier exercice social de la société de
puis sa transformation, exercice qui ne comprend
qu'une période de cinq mois et vingt-six jours,
du 4 juillet au 31 décembre 1879; Tout le monde
sait les difficultés contre lesquelles ont eu à lut
ter, à la fin de 1879, les entreprises de transports;
les omnibus, les tramways, les chemins de fer
eux-mêmes ont subi des pertes considérables, à
la suite des interruptions causées par les neiges.
Malgré ces circonstances éminemment défavora
bles- il a pu être distribué un dividende de 15 50
par action pour ces cinq mois et vingt-six jours.
Ces obligations ont pour gages :
1° Un vaste et magnifique immeuble, une ins
tallation, un matériel, un outillage, une cavale
rie, dont la valeur intrinsèque dépasse Je chiffre
de 2,500,000 fr., montant des obligations;
2° Une valeur industrielle représentant un chif
fre supérieur à celui de la valeur matérielle de
l'immeuble, des ateliers et de la cavalerie, puis
que la Compagnie a réalisé en moins de six mois
un bénéfice net de 152,120 fr. 10 c., bénéfice qui
permet de distribuer aux actionnaires, pour un
demi-exercice de moins de six mois, un revenu
de 15 50 par action.
Emises à 475 fr., ces obligations sont rembour
sables à 500-fr. en trente ans, et elles rapportent
25 francs, soit un revenu supérieur à 5 0/0.
C'est donc un placement que l'on peut conseiller
sans crainte aux capitaux les moins aventureux.
Le marché de nos grandes lignes ferrées reste
calme, sans changement de prix à signaler.
Les opérations de la liquidation des Charenles
suivent leur marche rationnelle ; les procès rela
tifs au remboursement des Bons et des Obliga
tions recevront probablement une solution de
vant la Cour d'appel, dans un délai qui ne saurait
excéder un mois ou deux. Quant aux autres ques
tions litigieuses à débattre avec l'Etat, il y a lieu
d'espérer qu'elles pourront se terminer par un ar
rangement accepté de part et d'autre.
La même atonie règne sur le marché des va
leurs industrielles.
La compagnie générale des eaux est à 1,805 ;
la société lyonnaise des eaux et d'éclairage à
595; le? établissements duval à 1,295.
Les actions de la compagnie fabisienne des vi -
dames et engrais sont en reprise à 480. On se
rend mieux compte de la situation. La Compa ■
gnie, du reste, a pu reprendre complètement ce-»
services à la Villette.et à Rondy.
Petite Eîossrse du «limanclié
sans variation sensible sur samedi soir
5 0/0, -118 67 1/2, 66 1/4 ; Italien, 85 92 1/2
Turc, 11 22 1/2 ; Egyptienne, 301 25 ; Hongrois,
93 13/16, 7/8.
C0MUNICATI0NS, AVIS DIVERS ET ASNOKCES"
Monsieur le rédacteur,
Veuillez ajouter ma guérison à celle de Mme
Plantard que vous annonciez à vos lecteurs il y a
quelques jours. J'étais atteint depuis 22 ans d'une
tumeur dé la joue, laquelle avait résisté à trois
opérations chirurgicales. Je suis entré dans la mai
son si connue du D' Cabaret, 19, rue d'Armaillé, _-i
Paris, et en deux mois, sans opération, j'en sortai •>
complètement guéri. Je crois donc rendre service.a
l'humanité en publiant cet heureux résultat d'un
traitement exempt de tout danger, et qui m'a déli
vré d'un mal que je croyais incurable.
I'ierrard , instituteur à Malaudry (Ardennes)
Le Gaulois publie aujourd'hui lundi
IZA, LOLOTTE ET C"
Suite de la Grande Isa, par Alexis Bouvier
EAU DE PJÎNON VIARD. Beauté et conservation
du teint.—Le flacon : 4 fr.—F. VIAHD, 6W», rue Aubsr.
HOMMES sur mesure à 34 fr "
A LA VILLE DE REIMS, i39, Bd Sébastopol
FEUILLETON DU 1" JUIN 1880
• LE CHARLATAN
-65- XX-{Suite).
L'Arrestation
Au bout de quelques kilomètres, Jobson
dit, d'un air ennuyé et comme un homme à
qui le silence commence à peser :
— Moi, je viens de la vogue de Saint-Si-
méon... Vous, monsieur, en venez-vous
aussi?
— Moi, non, répliqua Blaisot laconique
ment.
Et il tourna la tête d'un autre côté.
On parcourut encore une assez longue
distance, sans qu'aucune parole eût été
échangée.
Feignant d'oublier la répugnance de son
voisina causer, Jobson reprit de son tonin-
dili'érent :
— Je suis marchand de bestiaux, et Je
vais en Suisse acheter des vaches laitiè
res... Allez-vous aussi en Suisse, mon
sieur?.,.
—Jeaevaispasen Suisse,réponditBlaisot.
Puis^ils'arrangea dansuncoindu wagon,
comme s'il voulait dormir.
— Hum ! pensa Jobson, il n'est pas ba
vard. ,. Cependant j'aurai mon tour.
Il prit également ses dispositions pour dor
mir, mais il s'installa près de la portière
de sortie, afin que l'autre ne pût quitter le
wagon sans qu'il en eût connaissance.
Le jour vint et le train approchait de Bel-
legarde ; c'est la dernière station française,
et, en cet endroit, tous les voyageurs'pour
la Suisse' étaient, à cette époque, obligés
d'exhiber leurs passeports ou tout au moins
de prouver leur identité. De nombreux
douaniers, des employés et des gendarmes
exerçaient à cette station une police, indis
pensable sur la frontière.
Nos deux voyageurs étaient maintenant
tout à fait éfeillés. L'Anglais, voyant le
train manœuvrer pour entrer en gare, dit
à son compagnon :
— Que c'est ennuyeux! Il va falloir des
cendre et se faire reconnaître... Avez-vous
un passeport?
— Certainement, répliqua Blaisot.
— Vous êtes bien heureux! Moi, je n'a
vais pas prévu... Je vais éprouver peut-
être quelques difficultés... Au diable!
Le train s'étant arrêté, les voyageurs fu
rent invités à entrer dans une vaste salle.
On les y enferma jusqu'à ce que tous eus
sent passé successivement devant un ins
pecteur de police, chargé de demander les
« papiers » à ceux quisortaientdeFrance.
Blaisot, sa petite valise à la maiu, et
l'Angiaisrestaientconfondus dans la foule.
Jobson, certain que son compagnon ne
pouvait s J échapperavantd'avoir rempli les
formalités ordinaires, dit précipitamment:
— Pour éviter tout retard, il faut que
j'essaye de m'entendre avec le chef de la
la police... Au revoir, monsieur !
— Au revoir, répondit Blaisot d'un ton
maussade.
Jobson s'esquiva et Blaisot prit «la
queue » pour défiler devant l'inspecteur
qui avait mission d'examiner les passe
ports.
La « queue s était longue; ce fut seule
ment au bout d'une demi-heure qu'il attei
gnit le bureau de police. Quand il leva ti
midement les yeux, il aperçut, derrière
l'inspecteur et ses aides, un commissaire,
revêtu de son écharpe. Le commissaire
causait à voix basse... avec le soi-disant
marchand de bestiaux, Jobson.
Une lueur sinistre se fit dans l'esprit de
Blaisot ; il frissonna e't sembla vouloir re
venir en arrière. Mais la foule le poussait
et un sergent de ville, de deux mètres de
haut, se trouvait justement à son côté.
D'ailleurs, un signe de Jobson l'avait déjà
désigné à l'attention du commissaire, de
l'inspecteur et de tous les subalternes.
— Avez-vous un passeport? lui deman-
da-t-on.
— Oui, monsieur... le voici.
Et Blaisot, dont la main tremblait, pré
senta un passeport, qui paraissait lorf en
règle et qui était au nom de « Charles Cnr-
pentier, employé de commerce, demeurant
à Paris. »
L'officier de police jeta un coup d'ceiJ
sur le panier et ne sembla rien y trouvera
redire; mais le commissaire le prit à sou
tour et l'examina avec Jobson. Ils discutè
rent tout bas. Enfin le commissaire, tenant
le passeport à la main, s'approcha de 11
balustrade qui séparait le bureau du pu
blic, et dit à Blaisot :
— Etes-vous Charles Carpentier?
— Oui, monsieur.
— C'est bien... Sergents de ville, saisis
sez cet homme...Son passeport est l'œuvre
d'un faus?aire.
Le soi-disant teneur de livres sentit un/
large main se poser sur son bras. Au mê
me instant, une porte s'ouvrit dans la"*ba
lustrade, et, entraîné par le gigantesquf
agent, il se trouva dans l'enceinte des oiii-
ciers de justice.
Cet événement avait causé une certaine
agitation parmi les voyageurs, mais elle ne
fût pas de longue durée. Le défilé devant le
bureau continua, tandis que Blaisot était
conduit dans une pièce intérieure, où Job
son et le commissaire le suivirent.
On le fit asseoir et le commissaire vou
lait l'interroger; mais Jobson, qui semblait
avoir une grande autorité, lui dit quel
ques mots à voix basse. Le fonctionnaire
s'inclina et le prétendu marchand de bo?
tiaux s'approcha du prisonnier.
lïl.IE !i îltTHKT
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