Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1880-04-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 avril 1880 22 avril 1880
Description : 1880/04/22 (Numéro 6327). 1880/04/22 (Numéro 6327).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5943608
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
Le Petit Journal
' aux Pilules du Diable, allèrent souper et cou
cher dans uiihôtel avoisinant la gare Saint-Lazare.
" Le lendemain matin, Mlle Marie, toute surprise
de ne plus voir son amie Joséphine, apprit par le
garçon dé l'hôtel qu'elle était partie avec sa valise
à se'pt heures du matin. •
"Mlle Marie expliqua le départ de Joséphine en
pensant qu'elle n'avait pas voulu la réveiller. Elle
se leva, déjeuna et se rendit à la gare afin d'y
prendre sa malle à la consigne, mais elle ne put
retrouver son bulletin, dont elle se rappelait heu
reusement le numéro.
Le préposé à la consigne vérifia les numéros re
tirés dans la matinée et constata que la malle
ivait été retirée depuis une heure environ.
Mils'Marie apprit du facteur qui avait porté la
malle au dehors/qu'il avait reçu le billet de con
signe d'une jeune domestiqué, qu'elle reconnut
aussitôt au signalement de ses.vêtements pour être
son amie Joséphine, qui lui avait volé le récépissé
pendant son sommeil. Tout- ce qu'elle possédait
se trouvait dans cette malle: des robes, desbijoux
Bt des valeurs en obligations.
Mlle Marie n'hésita pas et partit pour Puteapx,
oïl son-amié sîétait rendue. Là, elle se fit con
duire au bureau de M. Lejeune, commissaire de
police, auquel elle fit sa déclaration. . '
Le lendemain, la trop peu délicate Joséphine
' était arrêtée chez sa tante, à laquelle elle avait
Fait accroire que cette malle était à elle; mais, en
présence de M. Lejeune et de Mlle Marie-, qui
était restée à Puteaux, elle avoua le vol du;- bul
letin d,e consigne. '
. Cette amie si précieuse a été envoyée au dépôt,
pendant que Mlle Marie, rentrée en possession de
sa malle et de son contenu, se rendait à Ver
sailles.
La réouverture des courses à la Croix-de-Berny
a eu lieu hier. Voici les résultats de çette pre
mière journée, dans laquelle trois prix seulement
ont été courus :
. Steeple-chase, 3,000 fr.; 3,000 m. — Patriote,
i M. Atkinson, 1"; Ma-Cousine, "2 S ; Tralala, 3".
Grand'steeple-clmse, 12,000 frl ; 6,000 m.—
Cinq chevaux, sur les huit qui restaient engagés
après les forfaits,.ont pris part à la course; mais
Linda, au marquis , de Saint-Sauveur, a seule
fourni le parcours en entier, les quatre autres,
Quémandeur, Jacinthe, Nemo et Lanterne étant
tombés à la rivière.
. Hunt steeple-chase, 6,000 fr. ;. 4,500 m. —
Blaze, à 11, Hoare, 1" ; Roly-Poly, 2° ; Crois
sant, 3°.
Chronique Financière
mardi 20 avril 18S0
La Bourse d'aujourd'hui a été encore une Bourse
de tâtonnement et de langueur : le 5 OiO a coté
119 07 1 [2 et finit à 118 90.
La même influence s'est étendue sur les Tonds
étrangers ét les valeurs en.général.
Nous avons à rectifier une erreur de chiffre qui
s'est glissée dans un de. nos derniers bulletins ; le
dividende de 1879 pour les parts du petit journal,
a été de 160 fr. et non pas de 110 fr. Ces titres sont
à 2,900.
La banque nationale adétaché aujourd'hui son
coupon n° l,de 5 06, qui représente l'intérêt dù aux
actions;,1e coupon n° 2, représentant le dividende
de 20 fr., sera détaché en juillet.
La banque nationale et la société nouvelle,
de banque et de cmîdit vont le .28 et le 29 de
ce mois mettre en souscription, au prix de 600
francs, 180,000 actions de la société des immeu
bles de paris , et à chacune de ces actions il sera
joint un bon de l'assurance financière rembour
sable à 500 fr.
Pour apprécier complètement la valeur de cette
combinaison, il faut se poser ces deux questions :
Qu'est-ce que la sociétédesimmeublesde paris '?
Qu'est-ce que 1* assurance financière '?
Répondons aujourd'hui, à la première de ces
deux questions. '
- La société des immeubles de paris a pour but
de mettre la grande propriété foncière à la portée de
toutes les bourses, à la portée même des plus peti
tes. Tout le monde ne peut pas acheter une mai
son, qui vaut souvent plusieurs millions, mais tout
le monde, ou presque tout le monde, pourra acheter
ane action de la société des immeubles et deve
nir ainsi propriétaire d'une fraction des plus beaux
et des plus grands immeubles de Paris.
En d'autres termes, c'est la démocratisation de
Xq, •propriété immobilière. Tout possesseur d'une
action de la Société qui passera devant un immeu
ble portant cette inscription : propriété de la
société des immeubles de paris , pourra dire :
« Cette maison, cet hôtel m'appartiennent en par
tie, j 'en possède une fraction. »
On voit tout de suite frue ces titres reposent sur
le gage le plus sur, le plus solide, le plus recher
ché, sur fin gage foncier.
Comme solidité, comme sécurité, les actions de
la Société des Immeubles de Paris ne peuvent
se comparer qu'à une seule valeur, à l'Obligation
foncière.
Seulement, l'obligation foncière a un tort, un très
grand tort ; elle ne rapporte guère que 31/2 0/0. Au
contraire, l'action dont nous parlons,— et c'est là sa
grande supériorité, — donnera uu revenu de 6 à
7 0[0, sans compter d'autres chances d'augmenta
tion dans l'avenir, que nous nous réservons d'indi
quer plus tard.
Prenons un- exemple et examinons comment ce
revenu de G à 7 0/0 sera obtenu.
La société achète un ou plusieurs immeubles de
la valeur totale de 10 millions; ces immeubles rap
portent 6,0/0; les immeubles donnant ce revenu ne
sont pas rares, surtout parmi ceux qui, à cause de
la grandeur de la somme à'débourser, ne peuvent
être abordés que par les grosses fortunes. Mieux
que personne, la société, avec son' capital de 100
millions, sera en position de profiter'de ces occa
sions.
Sur ces immeubles, elle emprunte 6 millions à
4 1/2 0/0, taux très facile à obtenir en ce moment
et qui ne pourra que s'abaisser dans l'avenir ; elle
n'a donc à fournir que 4 millions de sqn propre fonds.
Le calcul s'établit comme suit ; • ' .
Revenu des immeubles* .. Fr. 600,000
Intérèts'des 6 millions empruntés à 4 1/2 270,000
Reste -.... ïï 330,000
pour un capital déboursé de 4 millions, ce qui fait
ressortir le revenu de ce capital à 8 25 0/0.
En admettant que les immeubles ne rapporte
raient que 5. 1/2; ce qui serait un revenu très mo
déré,- le 'rendement pour les 4 millions déboursés
par la société serait encore de 7 0/0.
Si les actions de la société des immeubles de
paris se négociaient au pair, elles donneraient
réellement un revenu de 7 à 8 0/0; mais, comme
elles.font déjà 100 fr. de prime, leur revenu se
trouve réduit à 6 ou 7 0/0, ce qui est, on le sait,
un revenu très élevé pour une valeur financière.
Nous sommes donc en droit de dire que l'action
des immeubles de paris , tout en offrant des ga
ranties analogues à celles de l' Obligation fon
cière. donnera un revenu environ une Sois plus
grand,' 7 0/0 au lieu de 3 1/2.
Sécurité du gage, rendement à 6 0/0 au moins,
et ;nous le verrons un autre jour, chances d'ac
croissement de ce revenu dans l'avenir, tout se
trouvé réuni.
A ces avantages incontestables, la banque natio
nale et la société nouvelle ont voulu ajouter un
attrait de plus, et une ressemblance de plus avec
l'Obligation foncière. L'obligation foncière avait
son-lot,-l'action des immeubles aura le sien.A tout-
souscripteur nouveau d'une action de la société des
immeubles de paris , il sera remis un bon de l'as
surance financière , qui pourra, dès la première
année, se trouver remboursé à 500 fr.; et, après ce
remboursement, le souscripteur, qui n'aura encore
déboursé que 225 fr., les actions n'étant libérées que
d'un "quart, mais qui en aura déjà reçu 500, n'en
restera pas moins nropriétaire de son action et de
tous les droits y afférents.
Par conséquent, si les actions des immeubles de
paris se négocient à la Bourse à 590 et 595, on
comprend que celles que la banque nationale et
la société nouvelle mettent en souscription, va
lent beaucoup plus, puisqu'elles emportent avec el
les un bon de l'assurance financière rembour
sable à 500 fr. '
Ceci nous amène à nous poser la seconde ques
tion : qu'est-ce que l'assurance financière?
PETITE "BOURSE - DU SOIR
. 5 0/0. 118 93 3/4, 97 1/2; Eg-ypt., 308 75; Hon
grois, 90 1/16, 3/16; Italien, 84 20, 17 1/2.
UNE FEMME ASSASSINEE PAR SON MARI
ïlier soir, à sept heures, un assassinat a mis en
émoi toute la -population si paisible du quar
tier Montparnasse. Au n° 82 de la rue du Cher
che-Midi, habitent le sieur Eugène Nicolas,..hom
me de peine, et sa femme, âgéede vingt-quatre ans,
marchande de beurre au marché des Missions.
Nicolas, qui s'adonne à 'l'absinthe et vivait aux
crochets de sa femme, manifestait depuis quelque
temps ses mauvais sentiments à son égard.
. Hier soir, comme elle rentrait du marché, le
misérable, sous l'empire de la boisson, s'est
élancé sur elle et l'a frappée de trois coups de
couteau qui l'ont tuée sur le coup. •
A dix heures trois quarts, un fourgon de la Mor
gue est venu chercher le cadavre de la femme
Nicolas. ' '
L'assassin a été arrêté et conduit au poste des
Mission!) à la disposition de M. Dumanchin, com
missaire de police du quartier,Montparnasse.
Ville de Paris. — Emprunt 1871
Hier, à dix heures du matin, il a été procédé pu
bliquement, au palais de l'Industrie, au 34» tirage
définitif de l'emprunt de 1871.,
A ce tirage, on a extrait de la roue spéciale les
1,480 numéros fournis par les 148 séries dont la ti
rage a eu lieu le 10 courant.
Les 88 premiers numéros sortis ont droit aux pri
mes suivantes : ..
Le n° 618,498 est remboursable à 100,000 francs.
Les numéros 102,370 et 718,065 sont remboursa
bles chacun à 50,000 ffaucs.
Les dix numéros suivants à 10,000 francs : 102,362
— 661,032'— 505,440 — 275,929-r- 1,055,332 — 484,223
— 1,009,250 — 782,613 — 154,280 — 1,100,930.
Les 75 numéros suivants sont remboursables à
1,000 francs :
37864 158940 510353 732537 '938017 .1185923
75030 176063 531484 736568 1009245 1202948
84192 191093 547156 7826)1 1055335 1203023
84194 191697 589598 782615 1055336 1221294
. 92953 196196 604433 804361 1057345 1226925
102367 415712 624598 ' 8436S3 1076585 1228254
104242 448987 -627157 849240 1076588'. 1242659
104216 448990 627160 863971 1100927 1245662
119617 458940 6S60S0 864091 .1123342 1245667
133633 475447 718052 -864097 1130459' 1245668
139744 484224 728579 878966 1177952 1265907
158024 499663 .73122-1 879137 1185868 1288601
158026 505434 731227 890578 *
Le total des primes est de 375,000 francs.
Les 1,392 autres numéros sont remboursables à
400 francs.
Le paiement de tous les lots, pyimés on non, se
fera à la caisse municipale (pavillon de Flore), à
partii 1 du 5 mai prochain.
M aison du PONT -N EU F Pardessus mode I5 f
COMMUNICATIONS, AVIS DIVERS ET ANNONCES
a
Souscription publique
180.000 Actions
de la societe des
IMMEUBLES DE PARIS
Au capital de |OQ millions, divisé en
200,000 actions de 500 francs, libérées d'un
quart, soit |25 francs.
Ces actions sont cotées à la Bourse de Paris au
comptant et à terme. Les actions actuellement né
gociées ne comprennent pas le Bon d'assurance.
Elles n'ont donné lie,a à aucune émission publique
MM. SSeaarâ ïSB.OXSÈiHîL,^-, administrateur do la
Société d'assurances la Foncière (Incendie)
Ârmaatd B9©îSO?S, îfc, président do la So
ciété de dépôts et de Comptes courants.
sasiaïi ïïisj fa¥, ^}, ancien préfet.
jl.a cs2ambseîe (ci»,), de la maison
F; Thomas , Charles la Chambre etC", ancien
député, administrateur de la Société de
Dépôts et de Comptes courants.
Coiaste S?p«e!épic «ie liASIS.âHfCJE,
0. président de la Société Financière
de Paris. , . . '
EîJosiareS PASCAL, administrateur de
la Banque d'Escompte de Paris.
Baron E®îMSSî !>Si T , #, administrateur de
la Société de Dépôts et de Comptes courants.
Bas-oss de O. prési
dent de la Banque d'Escompte de Paris. '
Directeur: M. AruaaaîtB SSESAKÎS."^', ancien
chef de division au Crédit foncier de Franco.
La Société des Immeubles a pour objet :
1° L'acquisition et la location de to^s terrains
et immeubles bâtis ou non bâtis, situés à Paris, et
notamment.de ceux: se rattachant aux opérations
de voirie de la ville de Paris ;
Ces acquisitions pouvant avoir lieu dans la
forme ordinaire ou au moyen de l'achat d'actions
ou d'obligations de Sociétés immobilières ;
2° L'édification, sur tout ou partie des terrains,
de toutes sortes de constructions ;
3°,La mise en valeur, la location, la vente ou
l'échange de tous terrains, constructions et im
meubles quelconques qui appartiendront à la So
ciété ; *
4° Et généralement toutes les opérations aux
quelles peuvent donner lieu.les immeubles.
. Les actions ont, droit : à la propriété, de l'actif
social; à un intérêt annuel de 5 0/0 pi élevé sur
les bénéfices ;
A une part, à titre de dividende, de 85 0/0 dans
les bénéfices après prélèvement des5 0/0 attribués
au fonds de réserve, des 5 0/0 d'intérêt annuel
payés aux actions sur les sommes versées, et, s'iV
y a liëu de l'attribution à faire à un'fônd's de
prévoyance. . , ' :
Par contrat avec la Société l 'Assurance
Financière, et a» moyen «lu paiement
d'nuse somme eiitseremeast versée, les
actions ont, de plus, droit à une primp de5Q0 fr.
qui leur sera payée au moyen de remboursements
annuels, dans une période de l à 99 ans, par la-
Société l'Assurance Financière. Le premier
remboursement aura lieu à la fin de l'exercice
courant.
Cette prime de 500 fr. est représentée par un
Bon d'assurance, délivré à chaque action. En re
cevant le payement effectif, en espèces, de cette
primé dé 500 fr., l'actionnaire aura à remettre
son Bon d'assurance, mais il gardera ,son action,
de la Société des Immeubles de Paris, laquelle
action conservera tous ses droits au payement de
l'intérêt annuel et à la répartition des bénéfices
de la Société, de même que son droit à être rem
boursée par la réalisation de l'actif dé la Société.
En d'autres termes, la prime de ,500 fr., qni
sera payée par l'Assurance financière à cha
que action de la Société des Immeubles, est un
complément de bénéfice, un avantage de plus,
qui s'ajoute aux bénéfices et aux avantages que
les,actionnaires ont à attendre de la Société des
Immeubles (voir la Notice pour les renseigne-»
ments relatifs à l'Assurance financière).
Les actions de la Société des Immeubles de Pa-
ris'sont offertes à 600 fr., y compris le paiement,
déjà effectué, du bon d'assurance. Ces actionsn'ê-
tant libérées q ue d'un qua rt, la somme à verser est de
SS.5 fr. par action, payables :
En souscrivant.^. so fr. V
A la répartition 93 | 885 fr.
Du l° r au 15 juillet... s©® }
Tout retard dans les versements sera passible
d'un intérêt à raison de 5.0/0 l'an.
La Souscription aura lieu
MERCREDI 28 ET JEUDI 29 AVRIL
A LA SOCIÉTÉ NOUVELLE
de banque et de crédit
52, rue de Châteaudun, à Paris
et dans ses Succursales •
A LA BANQUE NATIONALE
11, Bac Jbe l'cletier, à Paris
On peut souscrire dès à présent par correspondance.
il 1 ' m *
—————— : .
L'Alcool de u TfiAT contre les mauxd'estô-
M.'ea;he de illusl Jjltiijniac.de nerfs, de tête, b!c.
12médail. dont 3àl'Expos.>1878. Dépôt,41,r.Richer.
— r— ■ " ;
On trouvera dans le iSiMs ës'ë
de cette semaine la physionomie des. séances
du grand match de billard avec portraits des
deux joueurs, MM. Vigneaux et Slosson ;'.léfe.por
traits de la princesse Stéphanie de Belgique et dé
l'arcliiduc Rodolphe d'Autriche; une trëseiirieiise
vue à vol d'oiseau de la prison de Nanterre ; les
nouveaux bâtiments du Jardin des Plantes, etc...
. Le iSSmatré se vend partout
15 centimes. ;
PREMIÈRES REPRÉSENTATIONS
Opéra-Comique : Début de Mlle Marguerite Og al-
de dans la Fille du Régiment. — Nouveau
tés : La Ôeauté du. Diable. ...
Jeunesse, charme, intelligence; un visage-mu
tin et des yeux spirituels; une jolie voix bien
timbrée et très étoffée; un jeu.facile et franc,
telles sont les qualités de la sympathique débu
tante et qui ont été appréciées dès sa première
scène. . '
Mlle Marguerite Ugalde a obtenu un grand
succès. Née musicienne et comédienne, l'avenir
s'annonce très brillant pour elle. Déjà véritable
artiste, déjà quelqu'un, elle suivra les traces do .
sa mère, à qui elle doit son éducation musicale
et théâtrale, et elle deviendra comme elle une
grande'&tiste.
Que Mme Ugalde prenne pour elle une partie
des applaudissements chaleureux adressés à sa
fille ; Mlle Marguerite Ugalde n'en sera certaine
ment pas jalouse.
FEUILLETON DU 22 AVRIL 1880'
LE CHARLATAN
—31— X— Suite:
Le mari et la femme.
» Un banquierdela Cité,M. G***F***vient
» d'être surpris en flagrant délit d'émission
» de ces fausses valeurs. Ayant été conduit
s devant le juge, il a subi un interrogatoire,
» après lequel on a demandé pour caution-
j nement cinquante mille livres, ce qui
» prouve l'importance des torts constatés.
» M. G*** F***, n'ayant pu fournir caution
» pour une telle somme, a été réintégré dans
» la prison et on croit qu'il comparaîtra de-
» vant le jury à la prochaine session des
» assises.
«P 1 : S. — Nous apprenons, à la dernière
o heure, que le détenu a lait des aveux. Selon
d lui, la fabrication des fausses bank-notes
> aurait eu lieu en pays étranger; mais le
» gouvernement de la Reine a trop intérêt
*à connaître la vérité, pour ne pas recher
cher, en vertu des conventions internatiô-
» nàles, les. auteurs de ces criminelles
» manœuvres; en quelque endroit qu'ils
« se cachent. Nous tiendrons nos lecteurs
» au courant de ce que l'on pourra découvrir
y au sujet de cette grave affaire. »
Si Mme Deluay n'eut été fort occuçée de.
raâuire Je texte anglais avec exactitude,
elle eût pu remarquer que son mari, enl'é-
coutant, avait-pâli, et qu'un léger trem
blement asitîxit.' âes membres. Cependant,
la lecture finie",.il fut assez maître de lui-
même pour demander de son ton ordinaire :
— J)'où vous'vient la pensée, Victoire,
quil s'agit, dans cette note,, de notre,
connaissance, le .banquier Forster? 11 n'y
;est pas nommé.-
— Oui, mais ces initiales G*** F*** aont
bien les siennes, Georges Forster. Et il
est banquier dans la Cité.
— Au fait, répliqua le maître de forge
avec une insouciance réelle où simulée,
que cé soit Forster ou un autre, que nous
importe? Nous avions, il est vrai, quel
ques -relations amicales a.vec lui, quand
nous étions Londres; mais ces derniers
temps, je n'ai pas eu sujet de m'en louez-,
comme vous le savez sans doute, et, ma
loi ! s'il lui arrive des désagréments, qu'il
se dépêtre. '.. cela le regarde.
Victoire ne put cacher une cer taine sur
prise mêlée de joie.
— Deluzy, reprit-elle, pardonnez-moi de
vous Avoir dérangé... Je craignais que cette
nouvelle n'eût de l'importance pour vous.
— Vous voulez rire. J'ai vu Forster à
Londres, comme uno foulé d'autres gens
d'affaires. '
— C'est que, mon ami, j'ignore la nature
des .aflaires que vous avez là-bas ; j'ignore
même pourquoi vous avez exigé que je
vous,accomDa,gne deux fois en Angleterre.
— Pourquoi? Eh! ma chère, d'abord pour
vous procurer do la distraction, car vous
vous ennuyez parfois cruellement ici,
quand je-suis forcé de m'absenter,. ce qui
arrive souvent. Ensuite, parce que votre
présence, vos manières âimàblés, votre dis
tinction inspirent la -considération et la
confiance à ces étrangers... Enfin et sur
tout, parce que vous vous exprimez en an
glais beaucoup plus facilement que moi, et
que vous pouvez me servir de truchement.
Il parlait d'un : ton simple !et naturel.
Néanmoins, craignant peut-être de laisser
voir quelque agitation, et voulant se don
ner une contenance, il'-prit sur .son bureau
une lettre,.qu'il "ouvrit et qu'il lut avide
ment après en avoir reconnu l'écriture.
Il dit tout à coup :
; — Parbleu! .puisque vous voilà, il faut
que je vous consulte au sujet de cette lettre
4'Aubertin, d'Orléans.
— Aubertiii ! répliqua Victoire dont le
visage se rembrunit.
— Vous ne l'aimez pas... peut-être parce
qu'il a contribué;plus que personne à notre
mariage...-Mais, moi, je le considère com
me mon meilleur ami, et il m'en donne
en ce mojnent. une nouvelle preuve. Mal
gré mon activité-et mon énergie, j'éprouve
toujours de la gêné d'argent. Je compte me
relever bientôt, réparer mes désastres im
mérités; mais, en attendant, je suis pour
suivi par des créanciers impitoyables..,
Or, voici Aubertin qui affré do ïae nrêter
cent mille francs.
— En ce cas,. M. Aubertin est meilleur
que je ne pensais... Eh bien ! qui vous em
pêche d'accepter son oflre?
— C'est que, ma chère, il y met une cer
taine condition. • f
— Laquelle? Si ma signature vous est né
cessaire, cette fois encore, je ferai ;ce que
vous commanderez.
— Oui,oui, Victoire, répliqua Deluz^d'un
ton caressant, vous êtes une bonne perso li
ne. Seulement votre signature ne peut
plus me servir à grand' chose;vous et moi,-
nous avons subi déjà des nécessités si irn-
périeusesi.. Ce qu'exige Aubertin;- c'est la
signature de votre père et de votre sœur
Joséphine en garantie de son prêt..' ,
Victoire se leva brusquement. •
— Ne parlons pas de cela, monsieur, dit-
elle .avec! une vivacitÎLatfibite • tant qu'il n»
s'est agi que de ma ^lot,.mon devoir était
de ne pas'resister à vos injonctions,au ris.-
que de priver plus' tard mon fils ! 'Mais,
en ce qui touche les biens de mon-père et
ceux de Joséphine, ne me demandez pas
d'intervenir pour réclamer le môindiv,
sacrifice... Aussi bien mon père,, dans
l'état de démence à peu près complète où il
se trouve aujourd'hui, ne peut prendre au
cun engagement valable.Quant àpiasœur,
je me laisserais plutôt arracher' la; langue
que de lui dire uii mot pour la décideras^
aénoui'iler de ce qui-lui appartient; •
(La suiie à demain.; j ELIE BERTilET,
' aux Pilules du Diable, allèrent souper et cou
cher dans uiihôtel avoisinant la gare Saint-Lazare.
" Le lendemain matin, Mlle Marie, toute surprise
de ne plus voir son amie Joséphine, apprit par le
garçon dé l'hôtel qu'elle était partie avec sa valise
à se'pt heures du matin. •
"Mlle Marie expliqua le départ de Joséphine en
pensant qu'elle n'avait pas voulu la réveiller. Elle
se leva, déjeuna et se rendit à la gare afin d'y
prendre sa malle à la consigne, mais elle ne put
retrouver son bulletin, dont elle se rappelait heu
reusement le numéro.
Le préposé à la consigne vérifia les numéros re
tirés dans la matinée et constata que la malle
ivait été retirée depuis une heure environ.
Mils'Marie apprit du facteur qui avait porté la
malle au dehors/qu'il avait reçu le billet de con
signe d'une jeune domestiqué, qu'elle reconnut
aussitôt au signalement de ses.vêtements pour être
son amie Joséphine, qui lui avait volé le récépissé
pendant son sommeil. Tout- ce qu'elle possédait
se trouvait dans cette malle: des robes, desbijoux
Bt des valeurs en obligations.
Mlle Marie n'hésita pas et partit pour Puteapx,
oïl son-amié sîétait rendue. Là, elle se fit con
duire au bureau de M. Lejeune, commissaire de
police, auquel elle fit sa déclaration. . '
Le lendemain, la trop peu délicate Joséphine
' était arrêtée chez sa tante, à laquelle elle avait
Fait accroire que cette malle était à elle; mais, en
présence de M. Lejeune et de Mlle Marie-, qui
était restée à Puteaux, elle avoua le vol du;- bul
letin d,e consigne. '
. Cette amie si précieuse a été envoyée au dépôt,
pendant que Mlle Marie, rentrée en possession de
sa malle et de son contenu, se rendait à Ver
sailles.
La réouverture des courses à la Croix-de-Berny
a eu lieu hier. Voici les résultats de çette pre
mière journée, dans laquelle trois prix seulement
ont été courus :
. Steeple-chase, 3,000 fr.; 3,000 m. — Patriote,
i M. Atkinson, 1"; Ma-Cousine, "2 S ; Tralala, 3".
Grand'steeple-clmse, 12,000 frl ; 6,000 m.—
Cinq chevaux, sur les huit qui restaient engagés
après les forfaits,.ont pris part à la course; mais
Linda, au marquis , de Saint-Sauveur, a seule
fourni le parcours en entier, les quatre autres,
Quémandeur, Jacinthe, Nemo et Lanterne étant
tombés à la rivière.
. Hunt steeple-chase, 6,000 fr. ;. 4,500 m. —
Blaze, à 11, Hoare, 1" ; Roly-Poly, 2° ; Crois
sant, 3°.
Chronique Financière
mardi 20 avril 18S0
La Bourse d'aujourd'hui a été encore une Bourse
de tâtonnement et de langueur : le 5 OiO a coté
119 07 1 [2 et finit à 118 90.
La même influence s'est étendue sur les Tonds
étrangers ét les valeurs en.général.
Nous avons à rectifier une erreur de chiffre qui
s'est glissée dans un de. nos derniers bulletins ; le
dividende de 1879 pour les parts du petit journal,
a été de 160 fr. et non pas de 110 fr. Ces titres sont
à 2,900.
La banque nationale adétaché aujourd'hui son
coupon n° l,de 5 06, qui représente l'intérêt dù aux
actions;,1e coupon n° 2, représentant le dividende
de 20 fr., sera détaché en juillet.
La banque nationale et la société nouvelle,
de banque et de cmîdit vont le .28 et le 29 de
ce mois mettre en souscription, au prix de 600
francs, 180,000 actions de la société des immeu
bles de paris , et à chacune de ces actions il sera
joint un bon de l'assurance financière rembour
sable à 500 fr.
Pour apprécier complètement la valeur de cette
combinaison, il faut se poser ces deux questions :
Qu'est-ce que la sociétédesimmeublesde paris '?
Qu'est-ce que 1* assurance financière '?
Répondons aujourd'hui, à la première de ces
deux questions. '
- La société des immeubles de paris a pour but
de mettre la grande propriété foncière à la portée de
toutes les bourses, à la portée même des plus peti
tes. Tout le monde ne peut pas acheter une mai
son, qui vaut souvent plusieurs millions, mais tout
le monde, ou presque tout le monde, pourra acheter
ane action de la société des immeubles et deve
nir ainsi propriétaire d'une fraction des plus beaux
et des plus grands immeubles de Paris.
En d'autres termes, c'est la démocratisation de
Xq, •propriété immobilière. Tout possesseur d'une
action de la Société qui passera devant un immeu
ble portant cette inscription : propriété de la
société des immeubles de paris , pourra dire :
« Cette maison, cet hôtel m'appartiennent en par
tie, j 'en possède une fraction. »
On voit tout de suite frue ces titres reposent sur
le gage le plus sur, le plus solide, le plus recher
ché, sur fin gage foncier.
Comme solidité, comme sécurité, les actions de
la Société des Immeubles de Paris ne peuvent
se comparer qu'à une seule valeur, à l'Obligation
foncière.
Seulement, l'obligation foncière a un tort, un très
grand tort ; elle ne rapporte guère que 31/2 0/0. Au
contraire, l'action dont nous parlons,— et c'est là sa
grande supériorité, — donnera uu revenu de 6 à
7 0[0, sans compter d'autres chances d'augmenta
tion dans l'avenir, que nous nous réservons d'indi
quer plus tard.
Prenons un- exemple et examinons comment ce
revenu de G à 7 0/0 sera obtenu.
La société achète un ou plusieurs immeubles de
la valeur totale de 10 millions; ces immeubles rap
portent 6,0/0; les immeubles donnant ce revenu ne
sont pas rares, surtout parmi ceux qui, à cause de
la grandeur de la somme à'débourser, ne peuvent
être abordés que par les grosses fortunes. Mieux
que personne, la société, avec son' capital de 100
millions, sera en position de profiter'de ces occa
sions.
Sur ces immeubles, elle emprunte 6 millions à
4 1/2 0/0, taux très facile à obtenir en ce moment
et qui ne pourra que s'abaisser dans l'avenir ; elle
n'a donc à fournir que 4 millions de sqn propre fonds.
Le calcul s'établit comme suit ; • ' .
Revenu des immeubles* .. Fr. 600,000
Intérèts'des 6 millions empruntés à 4 1/2 270,000
Reste -.... ïï 330,000
pour un capital déboursé de 4 millions, ce qui fait
ressortir le revenu de ce capital à 8 25 0/0.
En admettant que les immeubles ne rapporte
raient que 5. 1/2; ce qui serait un revenu très mo
déré,- le 'rendement pour les 4 millions déboursés
par la société serait encore de 7 0/0.
Si les actions de la société des immeubles de
paris se négociaient au pair, elles donneraient
réellement un revenu de 7 à 8 0/0; mais, comme
elles.font déjà 100 fr. de prime, leur revenu se
trouve réduit à 6 ou 7 0/0, ce qui est, on le sait,
un revenu très élevé pour une valeur financière.
Nous sommes donc en droit de dire que l'action
des immeubles de paris , tout en offrant des ga
ranties analogues à celles de l' Obligation fon
cière. donnera un revenu environ une Sois plus
grand,' 7 0/0 au lieu de 3 1/2.
Sécurité du gage, rendement à 6 0/0 au moins,
et ;nous le verrons un autre jour, chances d'ac
croissement de ce revenu dans l'avenir, tout se
trouvé réuni.
A ces avantages incontestables, la banque natio
nale et la société nouvelle ont voulu ajouter un
attrait de plus, et une ressemblance de plus avec
l'Obligation foncière. L'obligation foncière avait
son-lot,-l'action des immeubles aura le sien.A tout-
souscripteur nouveau d'une action de la société des
immeubles de paris , il sera remis un bon de l'as
surance financière , qui pourra, dès la première
année, se trouver remboursé à 500 fr.; et, après ce
remboursement, le souscripteur, qui n'aura encore
déboursé que 225 fr., les actions n'étant libérées que
d'un "quart, mais qui en aura déjà reçu 500, n'en
restera pas moins nropriétaire de son action et de
tous les droits y afférents.
Par conséquent, si les actions des immeubles de
paris se négocient à la Bourse à 590 et 595, on
comprend que celles que la banque nationale et
la société nouvelle mettent en souscription, va
lent beaucoup plus, puisqu'elles emportent avec el
les un bon de l'assurance financière rembour
sable à 500 fr. '
Ceci nous amène à nous poser la seconde ques
tion : qu'est-ce que l'assurance financière?
PETITE "BOURSE - DU SOIR
. 5 0/0. 118 93 3/4, 97 1/2; Eg-ypt., 308 75; Hon
grois, 90 1/16, 3/16; Italien, 84 20, 17 1/2.
UNE FEMME ASSASSINEE PAR SON MARI
ïlier soir, à sept heures, un assassinat a mis en
émoi toute la -population si paisible du quar
tier Montparnasse. Au n° 82 de la rue du Cher
che-Midi, habitent le sieur Eugène Nicolas,..hom
me de peine, et sa femme, âgéede vingt-quatre ans,
marchande de beurre au marché des Missions.
Nicolas, qui s'adonne à 'l'absinthe et vivait aux
crochets de sa femme, manifestait depuis quelque
temps ses mauvais sentiments à son égard.
. Hier soir, comme elle rentrait du marché, le
misérable, sous l'empire de la boisson, s'est
élancé sur elle et l'a frappée de trois coups de
couteau qui l'ont tuée sur le coup. •
A dix heures trois quarts, un fourgon de la Mor
gue est venu chercher le cadavre de la femme
Nicolas. ' '
L'assassin a été arrêté et conduit au poste des
Mission!) à la disposition de M. Dumanchin, com
missaire de police du quartier,Montparnasse.
Ville de Paris. — Emprunt 1871
Hier, à dix heures du matin, il a été procédé pu
bliquement, au palais de l'Industrie, au 34» tirage
définitif de l'emprunt de 1871.,
A ce tirage, on a extrait de la roue spéciale les
1,480 numéros fournis par les 148 séries dont la ti
rage a eu lieu le 10 courant.
Les 88 premiers numéros sortis ont droit aux pri
mes suivantes : ..
Le n° 618,498 est remboursable à 100,000 francs.
Les numéros 102,370 et 718,065 sont remboursa
bles chacun à 50,000 ffaucs.
Les dix numéros suivants à 10,000 francs : 102,362
— 661,032'— 505,440 — 275,929-r- 1,055,332 — 484,223
— 1,009,250 — 782,613 — 154,280 — 1,100,930.
Les 75 numéros suivants sont remboursables à
1,000 francs :
37864 158940 510353 732537 '938017 .1185923
75030 176063 531484 736568 1009245 1202948
84192 191093 547156 7826)1 1055335 1203023
84194 191697 589598 782615 1055336 1221294
. 92953 196196 604433 804361 1057345 1226925
102367 415712 624598 ' 8436S3 1076585 1228254
104242 448987 -627157 849240 1076588'. 1242659
104216 448990 627160 863971 1100927 1245662
119617 458940 6S60S0 864091 .1123342 1245667
133633 475447 718052 -864097 1130459' 1245668
139744 484224 728579 878966 1177952 1265907
158024 499663 .73122-1 879137 1185868 1288601
158026 505434 731227 890578 *
Le total des primes est de 375,000 francs.
Les 1,392 autres numéros sont remboursables à
400 francs.
Le paiement de tous les lots, pyimés on non, se
fera à la caisse municipale (pavillon de Flore), à
partii 1 du 5 mai prochain.
M aison du PONT -N EU F Pardessus mode I5 f
COMMUNICATIONS, AVIS DIVERS ET ANNONCES
a
Souscription publique
180.000 Actions
de la societe des
IMMEUBLES DE PARIS
Au capital de |OQ millions, divisé en
200,000 actions de 500 francs, libérées d'un
quart, soit |25 francs.
Ces actions sont cotées à la Bourse de Paris au
comptant et à terme. Les actions actuellement né
gociées ne comprennent pas le Bon d'assurance.
Elles n'ont donné lie,a à aucune émission publique
MM. SSeaarâ ïSB.OXSÈiHîL,^-, administrateur do la
Société d'assurances la Foncière (Incendie)
Ârmaatd B9©îSO?S, îfc, président do la So
ciété de dépôts et de Comptes courants.
sasiaïi ïïisj fa¥, ^}, ancien préfet.
jl.a cs2ambseîe (ci»,), de la maison
F; Thomas , Charles la Chambre etC", ancien
député, administrateur de la Société de
Dépôts et de Comptes courants.
Coiaste S?p«e!épic «ie liASIS.âHfCJE,
0. président de la Société Financière
de Paris. , . . '
EîJosiareS PASCAL, administrateur de
la Banque d'Escompte de Paris.
Baron E®îMSSî !>Si T , #, administrateur de
la Société de Dépôts et de Comptes courants.
Bas-oss de O. prési
dent de la Banque d'Escompte de Paris. '
Directeur: M. AruaaaîtB SSESAKÎS."^', ancien
chef de division au Crédit foncier de Franco.
La Société des Immeubles a pour objet :
1° L'acquisition et la location de to^s terrains
et immeubles bâtis ou non bâtis, situés à Paris, et
notamment.de ceux: se rattachant aux opérations
de voirie de la ville de Paris ;
Ces acquisitions pouvant avoir lieu dans la
forme ordinaire ou au moyen de l'achat d'actions
ou d'obligations de Sociétés immobilières ;
2° L'édification, sur tout ou partie des terrains,
de toutes sortes de constructions ;
3°,La mise en valeur, la location, la vente ou
l'échange de tous terrains, constructions et im
meubles quelconques qui appartiendront à la So
ciété ; *
4° Et généralement toutes les opérations aux
quelles peuvent donner lieu.les immeubles.
. Les actions ont, droit : à la propriété, de l'actif
social; à un intérêt annuel de 5 0/0 pi élevé sur
les bénéfices ;
A une part, à titre de dividende, de 85 0/0 dans
les bénéfices après prélèvement des5 0/0 attribués
au fonds de réserve, des 5 0/0 d'intérêt annuel
payés aux actions sur les sommes versées, et, s'iV
y a liëu de l'attribution à faire à un'fônd's de
prévoyance. . , ' :
Par contrat avec la Société l 'Assurance
Financière, et a» moyen «lu paiement
d'nuse somme eiitseremeast versée, les
actions ont, de plus, droit à une primp de5Q0 fr.
qui leur sera payée au moyen de remboursements
annuels, dans une période de l à 99 ans, par la-
Société l'Assurance Financière. Le premier
remboursement aura lieu à la fin de l'exercice
courant.
Cette prime de 500 fr. est représentée par un
Bon d'assurance, délivré à chaque action. En re
cevant le payement effectif, en espèces, de cette
primé dé 500 fr., l'actionnaire aura à remettre
son Bon d'assurance, mais il gardera ,son action,
de la Société des Immeubles de Paris, laquelle
action conservera tous ses droits au payement de
l'intérêt annuel et à la répartition des bénéfices
de la Société, de même que son droit à être rem
boursée par la réalisation de l'actif dé la Société.
En d'autres termes, la prime de ,500 fr., qni
sera payée par l'Assurance financière à cha
que action de la Société des Immeubles, est un
complément de bénéfice, un avantage de plus,
qui s'ajoute aux bénéfices et aux avantages que
les,actionnaires ont à attendre de la Société des
Immeubles (voir la Notice pour les renseigne-»
ments relatifs à l'Assurance financière).
Les actions de la Société des Immeubles de Pa-
ris'sont offertes à 600 fr., y compris le paiement,
déjà effectué, du bon d'assurance. Ces actionsn'ê-
tant libérées q ue d'un qua rt, la somme à verser est de
SS.5 fr. par action, payables :
En souscrivant.^. so fr. V
A la répartition 93 | 885 fr.
Du l° r au 15 juillet... s©® }
Tout retard dans les versements sera passible
d'un intérêt à raison de 5.0/0 l'an.
La Souscription aura lieu
MERCREDI 28 ET JEUDI 29 AVRIL
A LA SOCIÉTÉ NOUVELLE
de banque et de crédit
52, rue de Châteaudun, à Paris
et dans ses Succursales •
A LA BANQUE NATIONALE
11, Bac Jbe l'cletier, à Paris
On peut souscrire dès à présent par correspondance.
il 1 ' m *
—————— : .
L'Alcool de u TfiAT contre les mauxd'estô-
M.'ea;he de illusl Jjltiijniac.de nerfs, de tête, b!c.
12médail. dont 3àl'Expos.>1878. Dépôt,41,r.Richer.
— r— ■ " ;
On trouvera dans le iSiMs ës'ë
de cette semaine la physionomie des. séances
du grand match de billard avec portraits des
deux joueurs, MM. Vigneaux et Slosson ;'.léfe.por
traits de la princesse Stéphanie de Belgique et dé
l'arcliiduc Rodolphe d'Autriche; une trëseiirieiise
vue à vol d'oiseau de la prison de Nanterre ; les
nouveaux bâtiments du Jardin des Plantes, etc...
. Le iSSmatré se vend partout
15 centimes. ;
PREMIÈRES REPRÉSENTATIONS
Opéra-Comique : Début de Mlle Marguerite Og al-
de dans la Fille du Régiment. — Nouveau
tés : La Ôeauté du. Diable. ...
Jeunesse, charme, intelligence; un visage-mu
tin et des yeux spirituels; une jolie voix bien
timbrée et très étoffée; un jeu.facile et franc,
telles sont les qualités de la sympathique débu
tante et qui ont été appréciées dès sa première
scène. . '
Mlle Marguerite Ugalde a obtenu un grand
succès. Née musicienne et comédienne, l'avenir
s'annonce très brillant pour elle. Déjà véritable
artiste, déjà quelqu'un, elle suivra les traces do .
sa mère, à qui elle doit son éducation musicale
et théâtrale, et elle deviendra comme elle une
grande'&tiste.
Que Mme Ugalde prenne pour elle une partie
des applaudissements chaleureux adressés à sa
fille ; Mlle Marguerite Ugalde n'en sera certaine
ment pas jalouse.
FEUILLETON DU 22 AVRIL 1880'
LE CHARLATAN
—31— X— Suite:
Le mari et la femme.
» Un banquierdela Cité,M. G***F***vient
» d'être surpris en flagrant délit d'émission
» de ces fausses valeurs. Ayant été conduit
s devant le juge, il a subi un interrogatoire,
» après lequel on a demandé pour caution-
j nement cinquante mille livres, ce qui
» prouve l'importance des torts constatés.
» M. G*** F***, n'ayant pu fournir caution
» pour une telle somme, a été réintégré dans
» la prison et on croit qu'il comparaîtra de-
» vant le jury à la prochaine session des
» assises.
«P 1 : S. — Nous apprenons, à la dernière
o heure, que le détenu a lait des aveux. Selon
d lui, la fabrication des fausses bank-notes
> aurait eu lieu en pays étranger; mais le
» gouvernement de la Reine a trop intérêt
*à connaître la vérité, pour ne pas recher
cher, en vertu des conventions internatiô-
» nàles, les. auteurs de ces criminelles
» manœuvres; en quelque endroit qu'ils
« se cachent. Nous tiendrons nos lecteurs
» au courant de ce que l'on pourra découvrir
y au sujet de cette grave affaire. »
Si Mme Deluay n'eut été fort occuçée de.
raâuire Je texte anglais avec exactitude,
elle eût pu remarquer que son mari, enl'é-
coutant, avait-pâli, et qu'un léger trem
blement asitîxit.' âes membres. Cependant,
la lecture finie",.il fut assez maître de lui-
même pour demander de son ton ordinaire :
— J)'où vous'vient la pensée, Victoire,
quil s'agit, dans cette note,, de notre,
connaissance, le .banquier Forster? 11 n'y
;est pas nommé.-
— Oui, mais ces initiales G*** F*** aont
bien les siennes, Georges Forster. Et il
est banquier dans la Cité.
— Au fait, répliqua le maître de forge
avec une insouciance réelle où simulée,
que cé soit Forster ou un autre, que nous
importe? Nous avions, il est vrai, quel
ques -relations amicales a.vec lui, quand
nous étions Londres; mais ces derniers
temps, je n'ai pas eu sujet de m'en louez-,
comme vous le savez sans doute, et, ma
loi ! s'il lui arrive des désagréments, qu'il
se dépêtre. '.. cela le regarde.
Victoire ne put cacher une cer taine sur
prise mêlée de joie.
— Deluzy, reprit-elle, pardonnez-moi de
vous Avoir dérangé... Je craignais que cette
nouvelle n'eût de l'importance pour vous.
— Vous voulez rire. J'ai vu Forster à
Londres, comme uno foulé d'autres gens
d'affaires. '
— C'est que, mon ami, j'ignore la nature
des .aflaires que vous avez là-bas ; j'ignore
même pourquoi vous avez exigé que je
vous,accomDa,gne deux fois en Angleterre.
— Pourquoi? Eh! ma chère, d'abord pour
vous procurer do la distraction, car vous
vous ennuyez parfois cruellement ici,
quand je-suis forcé de m'absenter,. ce qui
arrive souvent. Ensuite, parce que votre
présence, vos manières âimàblés, votre dis
tinction inspirent la -considération et la
confiance à ces étrangers... Enfin et sur
tout, parce que vous vous exprimez en an
glais beaucoup plus facilement que moi, et
que vous pouvez me servir de truchement.
Il parlait d'un : ton simple !et naturel.
Néanmoins, craignant peut-être de laisser
voir quelque agitation, et voulant se don
ner une contenance, il'-prit sur .son bureau
une lettre,.qu'il "ouvrit et qu'il lut avide
ment après en avoir reconnu l'écriture.
Il dit tout à coup :
; — Parbleu! .puisque vous voilà, il faut
que je vous consulte au sujet de cette lettre
4'Aubertin, d'Orléans.
— Aubertiii ! répliqua Victoire dont le
visage se rembrunit.
— Vous ne l'aimez pas... peut-être parce
qu'il a contribué;plus que personne à notre
mariage...-Mais, moi, je le considère com
me mon meilleur ami, et il m'en donne
en ce mojnent. une nouvelle preuve. Mal
gré mon activité-et mon énergie, j'éprouve
toujours de la gêné d'argent. Je compte me
relever bientôt, réparer mes désastres im
mérités; mais, en attendant, je suis pour
suivi par des créanciers impitoyables..,
Or, voici Aubertin qui affré do ïae nrêter
cent mille francs.
— En ce cas,. M. Aubertin est meilleur
que je ne pensais... Eh bien ! qui vous em
pêche d'accepter son oflre?
— C'est que, ma chère, il y met une cer
taine condition. • f
— Laquelle? Si ma signature vous est né
cessaire, cette fois encore, je ferai ;ce que
vous commanderez.
— Oui,oui, Victoire, répliqua Deluz^d'un
ton caressant, vous êtes une bonne perso li
ne. Seulement votre signature ne peut
plus me servir à grand' chose;vous et moi,-
nous avons subi déjà des nécessités si irn-
périeusesi.. Ce qu'exige Aubertin;- c'est la
signature de votre père et de votre sœur
Joséphine en garantie de son prêt..' ,
Victoire se leva brusquement. •
— Ne parlons pas de cela, monsieur, dit-
elle .avec! une vivacitÎLatfibite • tant qu'il n»
s'est agi que de ma ^lot,.mon devoir était
de ne pas'resister à vos injonctions,au ris.-
que de priver plus' tard mon fils ! 'Mais,
en ce qui touche les biens de mon-père et
ceux de Joséphine, ne me demandez pas
d'intervenir pour réclamer le môindiv,
sacrifice... Aussi bien mon père,, dans
l'état de démence à peu près complète où il
se trouve aujourd'hui, ne peut prendre au
cun engagement valable.Quant àpiasœur,
je me laisserais plutôt arracher' la; langue
que de lui dire uii mot pour la décideras^
aénoui'iler de ce qui-lui appartient; •
(La suiie à demain.; j ELIE BERTilET,
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