Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1880-03-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 29 mars 1880 29 mars 1880
Description : 1880/03/29 (Numéro 6303). 1880/03/29 (Numéro 6303).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k594336h
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
Le Petit Journal
o
PARIS
La trahsformation-du temps continue à se pro
duire d'une façon lente, mais continuelle. La
température est très élevée, le vent s'approche du
sud et la pluie serait' imminente si la grande sé
cheresse des objets terrestres ne rendait la préci
pitation d'eau plus difficile.
Le thermomètre a jnarqué, hier samedi, 10 de
grés au-dessus de zéro à sept heures du matin,
49 à une heure de l'après-midi.
Hauteur barométrique, 759.
Vers dix heures et demie du soir, vendredi, la
cuisinière d'un pharmacien, rue Lepic, entendit
des pas sur le zinc de la toiture qui forme sa cui
sine. Elle donna l'alarme et on aperçut des om
bres dans l'atelier de photographie q*u-i est bâti
sur le haut de la maison.
Le garçon de laboratoire de la pharmacie tira
lin coup cle revolver en l'air. Un rassemblement
se lit. Bientôt, il y eut cinq à six cents personnes
dans la rue. Les gardiens do la paix cernèrent les
issues des maisons environnantes, et on fit la
chasse aux voleurs.
Ceux-ci, passant sur le toit du bal de la Reine-
Blanche, et de là sautant dans une cour, sontpar-
venus à se sauver. On les a vus un court instant ;
mais ils ont réussi à disparaître, et toutes les re
cherches sont demeurées sans résultat.
Hier matin, un grave accident est arrivé, pas
sage du Petit-Cerf, avenue de Clichy, à la suite
d'une fouille faite pour établirlesfondations d'une
maison.
La tranchée était déjà profonde de 4 mètres,
lorsqu'un éboulement s'est produit au-dessus de
la tête de plusieurs ouvriers qui travaillaient. Le
nommé Gudilly, âgé de quarante ans, demeurant
à Saint-Ouen, surpris par l'accident et n'ayant
pas bu le temps de fuir, a été enseveli sous trois
mètres de terre.
Des secours ont été aussitôt organisés, mais
malgré .l'activité déployée on n'a trouvé que le
cadavre de Gudilly que j\I.' Mercadier, commis
saire de police, a fait transporter à son domicile.
Ce'malheureux était veuf et laisse ses pauvres
enfants sans soutien.
Des ouvriers plâtriers, de Rosny-sous-Bois, en
arrivant hier matin à leur travail, ont trouvé une
partie du four à plâtre écroulée.
_ En examinant les débris amoncelés sur le sol,
l'un des ouvriers aperçut deux pieds qui dépas
saient sous les briques. On s'empressa de dé
blayer, et on aperçut alors le cadavre d'un'indi-
vidu entièrement carbonisé.
On suppose que cet individu s'était couché le
long du four à plâtre pour y avoir chaud pendant
la nuit et que les briques rougies par le feu s'é
taient écroulées sur lui.
Ce malheureux, reconnu par ses camarades
pour un nommé Théophile Lucas, ancien ouvrier
lourneur sur bois, sans ouvrage, avait été embau ;
;hé, il y a quelques jours, comme ouvrier plâ
trier. Il se trouvait sans domicile et était revenu
coucher contre le four à plâtre.
Le feu s'est déclaré vendredi soir,, à dix heu
res, rue des Blancs-Manteaux, dans les magasins
et ateliers d'un fabricant do casquettes.
Les pompiers ont attaqué vigoureusement cet
mcendie qui menaçait de se communiquer aux
immenses magasins du Mont-de-Piété, attenant
à cette maison.
- Grâce à l'activité et au dévouement des pom
piers et des habitants du quartier, le feu a été
circonscrit, mais les dégâts sont assez considéra
bles. Entre l'immeuble et les marchandises, on
lie-les estime pas à moins de 60,000 fr.
Cet immeuble, encpre occupé par des commer
çants, appartient depuis peu au mont-de-piété,
qui doit lê.convertir en magasins de dépôt. s
Vers minuit tout danger avait disparu ; .mais
M. Fouqueteau, commissaire do police du quar
tier,.qui avait organisé le service d'ordre des gar
diens, a fait laisser deux pompiers sur les lieux.
Dans la soirée de vendredi, cinq Italiens à peine'
.ntrés chez M. Mari, marchand de vin, rue
les Anglais, cherchèrent discussion à, des con-
ommateurs paisibles qui se trouvaient là. Le
narchand de vin, voyant à qui il avait affaire,
c-fusa de lès servir et les menaça même de les
ter à la porte s'ils ne restaient tranquilles.
Ces individus, devant le refus réitéré de M.
Mari, se jetèrent sur lui et le rouèrent de coups ;
dans la bagarre, le marchand de vin a reçu plu
sieurs coups de couteau ainsi que son garçon,
Alfred L..., qui a dû être transporté à l'Hôtel-
Dieu.
Les Italiens ont.essayé de dévaliser la caisse,
mais voyant'que les consommateurs allaient prê
ter main-forte à M. Mari, ils ont' pris la fuite.
Deux d'entre eux ont pu être arrêtés par les
gardiens de la paix. Conduits chez le commissaire
de police'du quartier, ils ont déclaré se nommer
Julien et Joseph Montosini.
On est sur la piste de leurs complices.
Demain lundi aura lieu, au théâtre des Nations,
la_ séance générale annuelle de la Société protec
trice "de l'enfance.
Mlles Edile Riquer, Croizette et p.eichemberg, de
la Comédie-Française; Mlles Blum et Jenny.Howe,
de l'Opéra: Mlle Abella, M. L. Plaael, M. Des Ro
seaux, et la musique du 130" (!e ligne prêteront leur
concours pour la partie artistique de cette réunion -
•
Chronique Financière
samedi 27 mars 1S80
Ou ne nous croirait pas si nous disions que les
affaires ont eu aujourd'hui ur.c grande importance.
Lundi sera encore uoo journée où la Bourse pour
rait rester fermée sans grand inconvénient.
Rentes et valeurs n'ont eu que des variations in
signifiantes; la cote suffira pour les faire connaître.-
La banque nationale , poursuivant sa progres
sion naturelle, a inscrit le cours da 700 fr. et même
701 25 au comptant. Nous signalons cette progres
sion parce que nous ne la croyons pas arrivée à sou
terme.
Depuis longtemps les bons de'l'assurance fi
nancière se tenaient statiounaires aux environs
cle 561) lr.; nous avons toujours dit que les commu
nications qui seraient faites à l'assemblée appelle
raient des cours plus élevés. Cette assemblée s'est
tenue aujourd'hui et les résultats qui ont été portés
à la connaissance des sociétaires ne sont pas de na
ture à nous donner tort.
Il résulte des comptes qae les contrais définitifs
s'élèvent déjà à 138 millions de francs. Le dividen
de, pour ce premier èxercice a été fixé à 30 l'r.; et
un pareil dividende est mis en réserve pour l'exer
cice suivant. Ce dividende se grossira naturelle
ment par les bénéfices de l'année iSSO. Enfin une
somme de 10 millions a été affectée au fonds "de ré
serve. Toutes ces décisions ont été prises à l'una
nimité*
■ Nous aurons à revenir plus longuement sur la si
tuation tiès favorable que de pareils résultats créent
à cette société. '
PETITE BOURSE DU SOIR
5 0/0, 117 90, 91 1/4. — Sans affaires.
~ ■
m MEURTRE DA \S LA RUE OBERKAMPF
nouveaux détails
Le cadavre de l'individu victime d'une agres
sion nocturne, rue Oberkampf, et mort à l'hôpi
tal Tenon, a été reconnu hier matin par M. Par-
rat, demeurant à Nogent-sur-Marne, pour être
celui de son frère, Louis-Léon Parrat, ouvrier
^azier.
M. Parrat, en lisant le signalement publié dans
le Petit Journal, avait jugé utile de se rendre
immédiatement à Paris. Ses pressentiments n'ont
été que trop justifiés.
Les deux rôdeurs de barrière arrêtés avant-hier
et amenés dans les bureaux de M. Joyeux, com
missaire de police, ont pu établir l'emploi de leur
temps pendant la nuit de l'agression. Ils ont été
remis en liberté.
Les renseignements recueillis sur la victime
sont excellents en tous points.
Plusieurs personnes ont raconté que ce mal
heureux jeune' homme était en état d'ivresse et
qu'il s'était fait une blessure mortelle en tombant
sur le rebord du trottoir. Cette version est inexacte.
L'autopsie n-'a révélé aaicune trace d'ivresse, et
elle a constaté, nous l'avons dit, dç nombreuses
traces de coups sur la tête et sur le corps.
Un individu en état d'ivresse a eu maille à par
tir rue Oberkampf avec un passant; ce dernier
lui a donne une poussée et l'a fait choir. On a mê
me dit, par erreur, que cet ivrogne avait fait une
chute mortelle; mais il est à croire qu'il aura pu
se relever et qu'il se sera fait ramasser plus loin
par des agents ou qu'il sera tout simplement ren
tré chez lui. -
Le passant qui avait eu affaire à cet homme,
M. G..., en entendant parler du drame de la
rue Oberkampf, pensa que le cadavre trouvé là
pouvait être celui de son ivrogne; mais, con
fronté avec celui du malheureux Parrat. M. G....
a tout de suite déclaré que ce n'était pas là
l'homme qui l'avait accosté dans la rue Ober
kampf.
Le résultat de cette confrontration, les traces de
coups, le porte-monnaie disparu, la poche arra
chée, tout démontre qu'il y a eu crime ; et l'en
quête se poursuit activement dans ce sens.
A présent que l'identité de la victime est con
statée, on pourra plus sûrement arriver à décou
vrir 1g ou les meurtriers, car il ne sera pas diffi
cile d'établir avec qui il a passé, la soirée, avant
d'être assailli dans la rue Oberkampf.
.TÇ8SB3»—
UN EXEM PLE CO NCLUANT
On se souvient de.la récente discussion quia
eu lieu à l'Académie de médecine de Paris sur le
mode d'action des ferrugineux, ainsi-que de la
distinction faite par un de ses plus illustres mem
bres entre les ferrugineux qui guérissent et ceux
qpi ne guérissent pas.
Le fait suivant, qui nous est communiqué par
un docteur très connu à Nice, vient de confirmer
une fois de plus la parol e de l'illustre professeur :
« Mlle Berthe R , ar rivée au dernier degré de
« l'anémie, avait épuise en vain tout l'arsenal de
« la thérapeutique. Envoy ée en désespoir de cause
« dans le Midi, elle y avait passé un hiver.
« sans résultat satisfaisant. La faiblesse s'accen-
« tuait chaque jour: la marche était presque im-
'« possible et la fatigue la plus légère amenait
« des syncopes et des crises nerveuses. C'est
« dans cet état, qu'après avoir essayé vainement
« plusieursprépai'ationsferrugjneuses,onluicon-
'« seillales Gouttes concentrées de Fer .Bravais.
« Ce fut une véritable résurrection : les forces,
« la gaieté et les couleurs reparurent aussitôt, en
« même temps que disparaissaient : douleurs,
« palpitations et étouffements.
« Après un traitement de-quelques mois,l inte-
« ressante malade était complètement rendue à
« la santé. ,
« Aujourd'hui, une année entiere s est ecoulée
« depuis la cessation du traitement, et la guéri-
« son ne s'est pas démentie un seul instant.
« Docteur D okini. »
Chaque jour des lettres de remercîments éma
nant de malades reconnaissants rendus à la
santé, et quantité d'attestations de ce genre sont
adressées à M. Raoul Bravais, qui, s'il les publiait,
absorberait plusieurs numéros de notre journal.
Ouelques-unes des plus remarquables, émanant
de personnages connus, ont pu trouv er place dans
la curieuse et intéressante brochure : l Anémie et
son traitement, que tout le monde devrait lire. Il
y a là une centaine de pages que toute personne
soucieuse de sa santé devrait apprendre par
cœur. C'est d'autant plus facile que ladite bro
chure est envoyée pra,Us à toute personne qui en
lait la demande affranchie au Dépôt général du
Fer Bravais, 13, rue Lalayette, à Paris.
te moili r 7iii de Gaina seîait àlî minute avec ls QIÎINA ABRIC,l'2a
REVUE DES THEATRES
L'Opéra jouera cinq fois dans une semaine, à
l'occasion des fêtes de Pâques :
Demain: A'ida, — mardi: Faust, — mercredi et
vendredi: Aïcla, — dimanche: la Juive.
Samedi: bal des artistes dramatiques.
Les Noces d'Attila viennent deparaitrechez JDen-
tu, et la première édition a été ■enlevée en quelques
heures.
C'est au directeur de l'Odéon, M. Duquesnel.que
l'auteur, M. Henri de Bornier, a dédié son drame.
——■ Le soir de la première représentation dj A ïda
M. Vaucorbeil fit. appeler Sellier qui venait d'avoir
un si beau succès dans le rôle de Radamés, et
l'ayant complimenté, il lui annonça que ses appoin
tements étaient doublés.
il. Eugène Lacoste, qui a dessiné les superbes
costumes à'Aïda, s'occupe de nouveau de ceux du
Tribut da Zamora, qu'il avait déjà commencés.
«— Une belle fête musicale et littéraire a été of- f
ferte, au Conservatoire, par la Société française des
amis de la paix.
Après un éloquent discours de M. Franck, mem
bre 1 de l'Institut, Ml Got, professeur auXIonserva-
tofre, a joué le premier acte de Georges Dandin,
avec les élèves de sa classé.
La séance s'est terminée par un concert où se
sont l'ait entendre Mmes Sbolgi et Angèle Blot;
Laivwers, Ivlagnus et Marsick.
—— Après la Petite Mère, Mlle Céline Çhaumont
continuera ses représentations aux Variétés, dans
uue reprise du Grand Casimir.
La spirituelle revue des Nouveautés, Paris
en actions, n'aura plus qu'un nombre restreint de
représentations,, la reprise de la Beauté du Diable,
à ce théâtre étant prête à passer.
M. Th. de Banville, s'est chargé d'écrire
l'Ode à Musset, qui sera dite par Mlle Sarali Bar. 1 ,
hardtà la fête que la jeunesse des écoles dédie à 1
mémoire du grand poète. émi le abra H am.
A la prochaine matinèe de la maison Deba .ir.
le lundi de Pâques, outre un programme musitô
des plus attrayants, il y aura un intermède par i;
jeune près tidigitatri ce eù vogue,Mlle Sidonie Roman
Le théâtre des Nouveautés donneralelundi d.
Pâques, sa dernière matinée de Paris cnactioni
Aujourd'hui, ouverturedu Théàtre-Cirquc-M i.
niature F. Corot, à la-foire au pàin d'épices, avec li
concours de la troupe enfantine italienne. Tous le.
jours grande représentation à 3 h. et à 8 h. du soi
pendant toute la dnrée de la foire.
• ■ 1 " ' M' u
CONCERTS -BES SOCIÉTÉ S OllPIlSOIplS
Dimanche 28 mars, de 3 à 4 heures.
Jardin des Tuileries.
L'Echo du Mont-Blanc, harmonie, dir. M. Poreauj
1. Les AJlobroges, allegro. Gentil..
2. Blanche de Castille, fantaisie... Tilliar^.
3. Grande fantaisie sur Giralda.... A. Adam.
4. Clémence, valse... Millescamps
5. Marche populaire Pirouette.
6. Polka pour deux pistons ....... Boisson.
Jardin du Palais-Royal
L'Harmonie Commerciale, président-fondateu;
M. Thciuvenel.
1. Faust, marche Gounod.
2. Le Fiûtiste, fantaisie Kling.
3. Mazurka Denœux.
4. Le Passade de Vénus,- fant. variée Escudié.
5. Polka villageoise Sellenick.
6. La Dame de Monsoreau, marche Artus.
Kanelagh-Muette (Passy) de 3 h. .à 5 h.
La Renaissance, fanfare de la Gare d'Ivry
directeur M. Monnoye.
1™ paetie-
1. Allegro X...
2. Le Siège d'Angouart, ouverture. Virenque.
3. Blanche de Castille, scliottisch. Bléger.
4. Fantaisie sur Sémiramide Rossini.
2° partie
1. La Renaissance, marche Bouthel.
2. Le Triomphant, ai-r varié Hemmerlê.
3. AprèsJa guerre, polka p. 2 pist.. Marie.
4. Gare fâ! gare, quadrille. Monnoye.
Place du Commerce (Grenelle).
VHarmonie de Grenelle, directeur M. Floquet.
1"partih;
1. D'Artagnan Basque.
2. Poète et Paysan Suppé.
3. L'Ombre Flotow.
4. Si j'étais roi, fantaisie Adam.
ï* partie
1. Le Freyschutz *.. " Weber.
2. La Dame Blanche Boiëldieu.
3. Mosaïque sur la Juive Halévy.
4. Les Cloches de Corneville Pianauettei
DÉPARTEMENTS
On nous écrit d'Armentières (Nord):
Le nommé Romain Pruyssenaere, plombier
appareilleur à gaz, s'adonnait aux boissons alco
liques et son esprit se dérangeait. Jeudi matin,
sous l'empire d'une hallucination, il se jeta sur sa
femme et lui porta deux coups de couteau sur la
tête. La malheureuse tomba baignant dans son
sang. Des voisins accoururent; alors, le meur
trier quittant sa victime tournasa rage contrcccs
derniers qui, heureusement, surent détourner les
coups et parvinrent même à désarmer le forcené.
Arrêté; il fut transféré d'urgence à l'asile d'alié
nés de la ville. Quant à la victime, ses jours ne
sont pas en danger, bien que les blessures soient
graves.
COMMBNICfflONS, AVIS DIVERS ET AMORCES
VELOUTSNE VCAEtO Récompensée à TEx position
universelle.—% boîte : 3 Ir.—F-Vl.AK-0,5i»s, rue Aubcr.
P r avoir une bonne Hachizoe à coudre, s'adresser cnez
HÏ7?f 1 7UT,'-p AT 1 ?Seule médaille vermeil, Paris 1879.
. V lui» li-AlUi» (Succ. villes princip. de Franco.)
70, bdSébastopol, Paris (au coin de la rue Turbïgo.)
Visiter V Exposition de Vêtements de la
iAiSOi du pont -NEUF
irtue du Tout - 3ST*-suf
Les Nouveautés des Grands Tailleurs s'y vendent
MEILLEUR MARCHÉ que la Confection. 1
—-s£.<2a>- —-■—-
- - - - NOUVELLES
MACHINES
— a COUDRE
lîOULEVAMÙ SEBASTOPOL, PAUiS
SEUL OBâNQ PRIX versellé'iS78.'
la C'^ demande des Représentants dans toute la France
FEUILLETON DU 29 MARS 1880
LE CHARLATAN
—10— IV — Suite.
Aînée et cadette
Il allait sortir, quanti une voix tonnante
s'écria derrière lui :
— Mille millions de diables ! D'où celui-là
vient-il ? En yoîlà- de l'audace !
Belcourtèt les jeunes filles, absorbés par
la scène précédente, n'avaient pas entendu
marcher dans le corridor voisin, des'portes
s'ouvrir, et M. Jolivet était entre brusque
ment.
— Que faites-vous ici, mon beau mon
sieur? s'écria-t-il; et parpù avez-vous passé
pour vous introduire eliez moi? Par la voie
uue prennent vos pareils sans doute et non
iras par la grande porte comme les braves
gens!
Ce nouvel outrage appela le rouge sur
le front du docteur; néanmoins, il répondit
avec humilité:
— Monsieur, avant de nous séparer pour
toujours, j'ai cru devoir vous donner, à
vous et à votre famille, quelques explica
tions sur l'horrible fatalité ..
— Des explications! Je n'en voulais pas,
et à quoi peuvent-elles servir? Que nous
chantez-vous avec «la fatalité »? Vous n'a
viez pas d'argent et il vous en fallait pour
jeter de la poudre aux yeux de certain père
imbécile, alors vous avez tenté d'en escro
quer au jeu... Que diable la fatalité a-t-elle
à voir en tout ceci? Vous vous introduisez
chez moi pour essayer d'apitoyer ces pau
vres petites... Mais me voici, et moi j'ap
pelle les choses par leur nom, entendez-
vous, monsieur l'escroc!
—Monbien aimé papa, s'écria Joséphine,
je t'assure qu'il nous a fait comprendre...
— Paix! mademoiselle; vous ne compre
nez rien du tout au contraire... et vous
n'avez pas besoin de comprendre... Quant
à vous, monsieur, vous allez sortir par où
vous êtes entré, sinon j'appelle et vous sor
tirez d'une vilaine façon.
— Il n'est pasbesoinde menaces,répliqua
tristement ledocteur,je me retire, t. Adieu,
monsieur Jolivet ; adieu, mademoiselle Vic
toire... adieu aussi, compatissante José
phine.—. Je vais disparaître de la scène du
monde; mais, dans mon elîrovable ciiùte,
je ne dois attribuer mon malheur qu'à moi-
même. .. Puissiez-vous tous, vous mainte
nant si heureux et si fiers, n'avoir jamais
besoin de pitié à votre tour!
Il se dirigea vers le jardin. Victoire ne
bougea pas, tandis que son père se mettait
en devoir de suivre BelGOurtet de s'assurer
qu'il quittait réellement la maison. José
phine, avecla hardiesse d'une enfant gâtée,
s'écria, au moment où son ancien-ami s'é
loignait:
— Ne perdez pas courage , monsieur Al
fred; Dieu est si plein de miséricorde!...
Moi, je penserai à vous pour vous plaindre
et vous souhaiter de meilleurs jours.
— Te tairas-tu, petite sotte! dit Jolivet
avec colère. -
Après avoir vu le docteur sortir par la
porte de la ruelle et après avoir retiré ' la
clef de cetto porte, Jolivet se hâta de reve
nir au salon. Il trouva Joséphine sanglo
tant dans un fauteuil, pendant que Victoire,
étendue sur le canapé, se cachait le visage
dans ses mains.
— Nous en voici débarrassés, reprit le
bonhomme; à présent, qu'on ne parle plus
de lui, et que l'on ne prononce jamais son
nom!
Le soir, le docteur Belcourt. retourna au
modeste, appartement qu'il occupait dans
la ville, mais il n'y resta pas longtemps. Il
mit ordre à ses aflaires, donna certaines
instructions, brûla des papiers. Avant les
premières heures de la journée suivante, il
était reparti,et nuià Orléans ne put dire ce-
qu'il était devenu. Seulement, moins d'une
semaine plus tard, un des bateaux à vapeur
de la Loire ramena du fond de l'eau le corps
d'un homme, jeune et élégant, qui semblait
s'être noyé depuis peu. On|ne trouva dans
ses vêtements aucun papier qui permît de.
le reconnaître et l'hélicedu vapeur luiavait
fracassé le crâne. Néanmoins, on ne douta
pas que ce corps ne fût celui du docteur
Belcourt; et cette histoire lugubre, aprqs
avoir ûéfrâvé^ cruelaues mois, la curiosité
des habitants d'Orléans, ne tarda pas à être
complètement oubliée.
ILe Bac «Su Saut _ ^
Dix ans se sont écoulés, et nous allons
transporter le lecteur dans les montagnes
du Jura, vers la fin d'une chaude journée
de juillet. '
Il devait y avoir, deux jours_ plus, tard,
dans la petite ville de Saint-Siméon, une
foire célèbre, une vogue, comme on dit dans
le pays, et, dès 1'avaût-veille, toutes les
voies aboutissant à Saint-Siméon étaient
couvertes do piétons, de cavaliers, de voi
tures et de bestiaux. Voyageurs et carava
nes y arrivaient surtout par une route large
et bien tenue, qui traversait l'Ain sur un
pont de pierre; mais cette route, à raison
de ses nombreux détours, allongeant d'uno
grosse lieue, beaucoup d'étrangers à pied
préféraient aller passer la rivière dans'un
bac, installé en avaiet qu'on appelait.le bac
clu Saut.
On sait combien l'Ain est impétueux et,
en cet endroit, il se trouve resserré entre
deux énormes rochers qui augmentent en
core sa rapidité. Pour résister à la force du
courant, le bac glisse le long d'un'câbi.e,
qui est amarré à de solides poteaux sur
l'une et l'autre rive.
ELIE BERTHET-
(La. suite à, demain)
o
PARIS
La trahsformation-du temps continue à se pro
duire d'une façon lente, mais continuelle. La
température est très élevée, le vent s'approche du
sud et la pluie serait' imminente si la grande sé
cheresse des objets terrestres ne rendait la préci
pitation d'eau plus difficile.
Le thermomètre a jnarqué, hier samedi, 10 de
grés au-dessus de zéro à sept heures du matin,
49 à une heure de l'après-midi.
Hauteur barométrique, 759.
Vers dix heures et demie du soir, vendredi, la
cuisinière d'un pharmacien, rue Lepic, entendit
des pas sur le zinc de la toiture qui forme sa cui
sine. Elle donna l'alarme et on aperçut des om
bres dans l'atelier de photographie q*u-i est bâti
sur le haut de la maison.
Le garçon de laboratoire de la pharmacie tira
lin coup cle revolver en l'air. Un rassemblement
se lit. Bientôt, il y eut cinq à six cents personnes
dans la rue. Les gardiens do la paix cernèrent les
issues des maisons environnantes, et on fit la
chasse aux voleurs.
Ceux-ci, passant sur le toit du bal de la Reine-
Blanche, et de là sautant dans une cour, sontpar-
venus à se sauver. On les a vus un court instant ;
mais ils ont réussi à disparaître, et toutes les re
cherches sont demeurées sans résultat.
Hier matin, un grave accident est arrivé, pas
sage du Petit-Cerf, avenue de Clichy, à la suite
d'une fouille faite pour établirlesfondations d'une
maison.
La tranchée était déjà profonde de 4 mètres,
lorsqu'un éboulement s'est produit au-dessus de
la tête de plusieurs ouvriers qui travaillaient. Le
nommé Gudilly, âgé de quarante ans, demeurant
à Saint-Ouen, surpris par l'accident et n'ayant
pas bu le temps de fuir, a été enseveli sous trois
mètres de terre.
Des secours ont été aussitôt organisés, mais
malgré .l'activité déployée on n'a trouvé que le
cadavre de Gudilly que j\I.' Mercadier, commis
saire de police, a fait transporter à son domicile.
Ce'malheureux était veuf et laisse ses pauvres
enfants sans soutien.
Des ouvriers plâtriers, de Rosny-sous-Bois, en
arrivant hier matin à leur travail, ont trouvé une
partie du four à plâtre écroulée.
_ En examinant les débris amoncelés sur le sol,
l'un des ouvriers aperçut deux pieds qui dépas
saient sous les briques. On s'empressa de dé
blayer, et on aperçut alors le cadavre d'un'indi-
vidu entièrement carbonisé.
On suppose que cet individu s'était couché le
long du four à plâtre pour y avoir chaud pendant
la nuit et que les briques rougies par le feu s'é
taient écroulées sur lui.
Ce malheureux, reconnu par ses camarades
pour un nommé Théophile Lucas, ancien ouvrier
lourneur sur bois, sans ouvrage, avait été embau ;
;hé, il y a quelques jours, comme ouvrier plâ
trier. Il se trouvait sans domicile et était revenu
coucher contre le four à plâtre.
Le feu s'est déclaré vendredi soir,, à dix heu
res, rue des Blancs-Manteaux, dans les magasins
et ateliers d'un fabricant do casquettes.
Les pompiers ont attaqué vigoureusement cet
mcendie qui menaçait de se communiquer aux
immenses magasins du Mont-de-Piété, attenant
à cette maison.
- Grâce à l'activité et au dévouement des pom
piers et des habitants du quartier, le feu a été
circonscrit, mais les dégâts sont assez considéra
bles. Entre l'immeuble et les marchandises, on
lie-les estime pas à moins de 60,000 fr.
Cet immeuble, encpre occupé par des commer
çants, appartient depuis peu au mont-de-piété,
qui doit lê.convertir en magasins de dépôt. s
Vers minuit tout danger avait disparu ; .mais
M. Fouqueteau, commissaire do police du quar
tier,.qui avait organisé le service d'ordre des gar
diens, a fait laisser deux pompiers sur les lieux.
Dans la soirée de vendredi, cinq Italiens à peine'
.ntrés chez M. Mari, marchand de vin, rue
les Anglais, cherchèrent discussion à, des con-
ommateurs paisibles qui se trouvaient là. Le
narchand de vin, voyant à qui il avait affaire,
c-fusa de lès servir et les menaça même de les
ter à la porte s'ils ne restaient tranquilles.
Ces individus, devant le refus réitéré de M.
Mari, se jetèrent sur lui et le rouèrent de coups ;
dans la bagarre, le marchand de vin a reçu plu
sieurs coups de couteau ainsi que son garçon,
Alfred L..., qui a dû être transporté à l'Hôtel-
Dieu.
Les Italiens ont.essayé de dévaliser la caisse,
mais voyant'que les consommateurs allaient prê
ter main-forte à M. Mari, ils ont' pris la fuite.
Deux d'entre eux ont pu être arrêtés par les
gardiens de la paix. Conduits chez le commissaire
de police'du quartier, ils ont déclaré se nommer
Julien et Joseph Montosini.
On est sur la piste de leurs complices.
Demain lundi aura lieu, au théâtre des Nations,
la_ séance générale annuelle de la Société protec
trice "de l'enfance.
Mlles Edile Riquer, Croizette et p.eichemberg, de
la Comédie-Française; Mlles Blum et Jenny.Howe,
de l'Opéra: Mlle Abella, M. L. Plaael, M. Des Ro
seaux, et la musique du 130" (!e ligne prêteront leur
concours pour la partie artistique de cette réunion -
•
Chronique Financière
samedi 27 mars 1S80
Ou ne nous croirait pas si nous disions que les
affaires ont eu aujourd'hui ur.c grande importance.
Lundi sera encore uoo journée où la Bourse pour
rait rester fermée sans grand inconvénient.
Rentes et valeurs n'ont eu que des variations in
signifiantes; la cote suffira pour les faire connaître.-
La banque nationale , poursuivant sa progres
sion naturelle, a inscrit le cours da 700 fr. et même
701 25 au comptant. Nous signalons cette progres
sion parce que nous ne la croyons pas arrivée à sou
terme.
Depuis longtemps les bons de'l'assurance fi
nancière se tenaient statiounaires aux environs
cle 561) lr.; nous avons toujours dit que les commu
nications qui seraient faites à l'assemblée appelle
raient des cours plus élevés. Cette assemblée s'est
tenue aujourd'hui et les résultats qui ont été portés
à la connaissance des sociétaires ne sont pas de na
ture à nous donner tort.
Il résulte des comptes qae les contrais définitifs
s'élèvent déjà à 138 millions de francs. Le dividen
de, pour ce premier èxercice a été fixé à 30 l'r.; et
un pareil dividende est mis en réserve pour l'exer
cice suivant. Ce dividende se grossira naturelle
ment par les bénéfices de l'année iSSO. Enfin une
somme de 10 millions a été affectée au fonds "de ré
serve. Toutes ces décisions ont été prises à l'una
nimité*
■ Nous aurons à revenir plus longuement sur la si
tuation tiès favorable que de pareils résultats créent
à cette société. '
PETITE BOURSE DU SOIR
5 0/0, 117 90, 91 1/4. — Sans affaires.
~ ■
m MEURTRE DA \S LA RUE OBERKAMPF
nouveaux détails
Le cadavre de l'individu victime d'une agres
sion nocturne, rue Oberkampf, et mort à l'hôpi
tal Tenon, a été reconnu hier matin par M. Par-
rat, demeurant à Nogent-sur-Marne, pour être
celui de son frère, Louis-Léon Parrat, ouvrier
^azier.
M. Parrat, en lisant le signalement publié dans
le Petit Journal, avait jugé utile de se rendre
immédiatement à Paris. Ses pressentiments n'ont
été que trop justifiés.
Les deux rôdeurs de barrière arrêtés avant-hier
et amenés dans les bureaux de M. Joyeux, com
missaire de police, ont pu établir l'emploi de leur
temps pendant la nuit de l'agression. Ils ont été
remis en liberté.
Les renseignements recueillis sur la victime
sont excellents en tous points.
Plusieurs personnes ont raconté que ce mal
heureux jeune' homme était en état d'ivresse et
qu'il s'était fait une blessure mortelle en tombant
sur le rebord du trottoir. Cette version est inexacte.
L'autopsie n-'a révélé aaicune trace d'ivresse, et
elle a constaté, nous l'avons dit, dç nombreuses
traces de coups sur la tête et sur le corps.
Un individu en état d'ivresse a eu maille à par
tir rue Oberkampf avec un passant; ce dernier
lui a donne une poussée et l'a fait choir. On a mê
me dit, par erreur, que cet ivrogne avait fait une
chute mortelle; mais il est à croire qu'il aura pu
se relever et qu'il se sera fait ramasser plus loin
par des agents ou qu'il sera tout simplement ren
tré chez lui. -
Le passant qui avait eu affaire à cet homme,
M. G..., en entendant parler du drame de la
rue Oberkampf, pensa que le cadavre trouvé là
pouvait être celui de son ivrogne; mais, con
fronté avec celui du malheureux Parrat. M. G....
a tout de suite déclaré que ce n'était pas là
l'homme qui l'avait accosté dans la rue Ober
kampf.
Le résultat de cette confrontration, les traces de
coups, le porte-monnaie disparu, la poche arra
chée, tout démontre qu'il y a eu crime ; et l'en
quête se poursuit activement dans ce sens.
A présent que l'identité de la victime est con
statée, on pourra plus sûrement arriver à décou
vrir 1g ou les meurtriers, car il ne sera pas diffi
cile d'établir avec qui il a passé, la soirée, avant
d'être assailli dans la rue Oberkampf.
.TÇ8SB3»—
UN EXEM PLE CO NCLUANT
On se souvient de.la récente discussion quia
eu lieu à l'Académie de médecine de Paris sur le
mode d'action des ferrugineux, ainsi-que de la
distinction faite par un de ses plus illustres mem
bres entre les ferrugineux qui guérissent et ceux
qpi ne guérissent pas.
Le fait suivant, qui nous est communiqué par
un docteur très connu à Nice, vient de confirmer
une fois de plus la parol e de l'illustre professeur :
« Mlle Berthe R , ar rivée au dernier degré de
« l'anémie, avait épuise en vain tout l'arsenal de
« la thérapeutique. Envoy ée en désespoir de cause
« dans le Midi, elle y avait passé un hiver.
« sans résultat satisfaisant. La faiblesse s'accen-
« tuait chaque jour: la marche était presque im-
'« possible et la fatigue la plus légère amenait
« des syncopes et des crises nerveuses. C'est
« dans cet état, qu'après avoir essayé vainement
« plusieursprépai'ationsferrugjneuses,onluicon-
'« seillales Gouttes concentrées de Fer .Bravais.
« Ce fut une véritable résurrection : les forces,
« la gaieté et les couleurs reparurent aussitôt, en
« même temps que disparaissaient : douleurs,
« palpitations et étouffements.
« Après un traitement de-quelques mois,l inte-
« ressante malade était complètement rendue à
« la santé. ,
« Aujourd'hui, une année entiere s est ecoulée
« depuis la cessation du traitement, et la guéri-
« son ne s'est pas démentie un seul instant.
« Docteur D okini. »
Chaque jour des lettres de remercîments éma
nant de malades reconnaissants rendus à la
santé, et quantité d'attestations de ce genre sont
adressées à M. Raoul Bravais, qui, s'il les publiait,
absorberait plusieurs numéros de notre journal.
Ouelques-unes des plus remarquables, émanant
de personnages connus, ont pu trouv er place dans
la curieuse et intéressante brochure : l Anémie et
son traitement, que tout le monde devrait lire. Il
y a là une centaine de pages que toute personne
soucieuse de sa santé devrait apprendre par
cœur. C'est d'autant plus facile que ladite bro
chure est envoyée pra,Us à toute personne qui en
lait la demande affranchie au Dépôt général du
Fer Bravais, 13, rue Lalayette, à Paris.
te moili r 7iii de Gaina seîait àlî minute avec ls QIÎINA ABRIC,l'2a
REVUE DES THEATRES
L'Opéra jouera cinq fois dans une semaine, à
l'occasion des fêtes de Pâques :
Demain: A'ida, — mardi: Faust, — mercredi et
vendredi: Aïcla, — dimanche: la Juive.
Samedi: bal des artistes dramatiques.
Les Noces d'Attila viennent deparaitrechez JDen-
tu, et la première édition a été ■enlevée en quelques
heures.
C'est au directeur de l'Odéon, M. Duquesnel.que
l'auteur, M. Henri de Bornier, a dédié son drame.
——■ Le soir de la première représentation dj A ïda
M. Vaucorbeil fit. appeler Sellier qui venait d'avoir
un si beau succès dans le rôle de Radamés, et
l'ayant complimenté, il lui annonça que ses appoin
tements étaient doublés.
il. Eugène Lacoste, qui a dessiné les superbes
costumes à'Aïda, s'occupe de nouveau de ceux du
Tribut da Zamora, qu'il avait déjà commencés.
«— Une belle fête musicale et littéraire a été of- f
ferte, au Conservatoire, par la Société française des
amis de la paix.
Après un éloquent discours de M. Franck, mem
bre 1 de l'Institut, Ml Got, professeur auXIonserva-
tofre, a joué le premier acte de Georges Dandin,
avec les élèves de sa classé.
La séance s'est terminée par un concert où se
sont l'ait entendre Mmes Sbolgi et Angèle Blot;
Laivwers, Ivlagnus et Marsick.
—— Après la Petite Mère, Mlle Céline Çhaumont
continuera ses représentations aux Variétés, dans
uue reprise du Grand Casimir.
La spirituelle revue des Nouveautés, Paris
en actions, n'aura plus qu'un nombre restreint de
représentations,, la reprise de la Beauté du Diable,
à ce théâtre étant prête à passer.
M. Th. de Banville, s'est chargé d'écrire
l'Ode à Musset, qui sera dite par Mlle Sarali Bar. 1 ,
hardtà la fête que la jeunesse des écoles dédie à 1
mémoire du grand poète. émi le abra H am.
A la prochaine matinèe de la maison Deba .ir.
le lundi de Pâques, outre un programme musitô
des plus attrayants, il y aura un intermède par i;
jeune près tidigitatri ce eù vogue,Mlle Sidonie Roman
Le théâtre des Nouveautés donneralelundi d.
Pâques, sa dernière matinée de Paris cnactioni
Aujourd'hui, ouverturedu Théàtre-Cirquc-M i.
niature F. Corot, à la-foire au pàin d'épices, avec li
concours de la troupe enfantine italienne. Tous le.
jours grande représentation à 3 h. et à 8 h. du soi
pendant toute la dnrée de la foire.
• ■ 1 " ' M' u
CONCERTS -BES SOCIÉTÉ S OllPIlSOIplS
Dimanche 28 mars, de 3 à 4 heures.
Jardin des Tuileries.
L'Echo du Mont-Blanc, harmonie, dir. M. Poreauj
1. Les AJlobroges, allegro. Gentil..
2. Blanche de Castille, fantaisie... Tilliar^.
3. Grande fantaisie sur Giralda.... A. Adam.
4. Clémence, valse... Millescamps
5. Marche populaire Pirouette.
6. Polka pour deux pistons ....... Boisson.
Jardin du Palais-Royal
L'Harmonie Commerciale, président-fondateu;
M. Thciuvenel.
1. Faust, marche Gounod.
2. Le Fiûtiste, fantaisie Kling.
3. Mazurka Denœux.
4. Le Passade de Vénus,- fant. variée Escudié.
5. Polka villageoise Sellenick.
6. La Dame de Monsoreau, marche Artus.
Kanelagh-Muette (Passy) de 3 h. .à 5 h.
La Renaissance, fanfare de la Gare d'Ivry
directeur M. Monnoye.
1™ paetie-
1. Allegro X...
2. Le Siège d'Angouart, ouverture. Virenque.
3. Blanche de Castille, scliottisch. Bléger.
4. Fantaisie sur Sémiramide Rossini.
2° partie
1. La Renaissance, marche Bouthel.
2. Le Triomphant, ai-r varié Hemmerlê.
3. AprèsJa guerre, polka p. 2 pist.. Marie.
4. Gare fâ! gare, quadrille. Monnoye.
Place du Commerce (Grenelle).
VHarmonie de Grenelle, directeur M. Floquet.
1"partih;
1. D'Artagnan Basque.
2. Poète et Paysan Suppé.
3. L'Ombre Flotow.
4. Si j'étais roi, fantaisie Adam.
ï* partie
1. Le Freyschutz *.. " Weber.
2. La Dame Blanche Boiëldieu.
3. Mosaïque sur la Juive Halévy.
4. Les Cloches de Corneville Pianauettei
DÉPARTEMENTS
On nous écrit d'Armentières (Nord):
Le nommé Romain Pruyssenaere, plombier
appareilleur à gaz, s'adonnait aux boissons alco
liques et son esprit se dérangeait. Jeudi matin,
sous l'empire d'une hallucination, il se jeta sur sa
femme et lui porta deux coups de couteau sur la
tête. La malheureuse tomba baignant dans son
sang. Des voisins accoururent; alors, le meur
trier quittant sa victime tournasa rage contrcccs
derniers qui, heureusement, surent détourner les
coups et parvinrent même à désarmer le forcené.
Arrêté; il fut transféré d'urgence à l'asile d'alié
nés de la ville. Quant à la victime, ses jours ne
sont pas en danger, bien que les blessures soient
graves.
COMMBNICfflONS, AVIS DIVERS ET AMORCES
VELOUTSNE VCAEtO Récompensée à TEx position
universelle.—% boîte : 3 Ir.—F-Vl.AK-0,5i»s, rue Aubcr.
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. V lui» li-AlUi» (Succ. villes princip. de Franco.)
70, bdSébastopol, Paris (au coin de la rue Turbïgo.)
Visiter V Exposition de Vêtements de la
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Les Nouveautés des Grands Tailleurs s'y vendent
MEILLEUR MARCHÉ que la Confection. 1
—-s£.<2a>- —-■—-
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MACHINES
— a COUDRE
lîOULEVAMÙ SEBASTOPOL, PAUiS
SEUL OBâNQ PRIX versellé'iS78.'
la C'^ demande des Représentants dans toute la France
FEUILLETON DU 29 MARS 1880
LE CHARLATAN
—10— IV — Suite.
Aînée et cadette
Il allait sortir, quanti une voix tonnante
s'écria derrière lui :
— Mille millions de diables ! D'où celui-là
vient-il ? En yoîlà- de l'audace !
Belcourtèt les jeunes filles, absorbés par
la scène précédente, n'avaient pas entendu
marcher dans le corridor voisin, des'portes
s'ouvrir, et M. Jolivet était entre brusque
ment.
— Que faites-vous ici, mon beau mon
sieur? s'écria-t-il; et parpù avez-vous passé
pour vous introduire eliez moi? Par la voie
uue prennent vos pareils sans doute et non
iras par la grande porte comme les braves
gens!
Ce nouvel outrage appela le rouge sur
le front du docteur; néanmoins, il répondit
avec humilité:
— Monsieur, avant de nous séparer pour
toujours, j'ai cru devoir vous donner, à
vous et à votre famille, quelques explica
tions sur l'horrible fatalité ..
— Des explications! Je n'en voulais pas,
et à quoi peuvent-elles servir? Que nous
chantez-vous avec «la fatalité »? Vous n'a
viez pas d'argent et il vous en fallait pour
jeter de la poudre aux yeux de certain père
imbécile, alors vous avez tenté d'en escro
quer au jeu... Que diable la fatalité a-t-elle
à voir en tout ceci? Vous vous introduisez
chez moi pour essayer d'apitoyer ces pau
vres petites... Mais me voici, et moi j'ap
pelle les choses par leur nom, entendez-
vous, monsieur l'escroc!
—Monbien aimé papa, s'écria Joséphine,
je t'assure qu'il nous a fait comprendre...
— Paix! mademoiselle; vous ne compre
nez rien du tout au contraire... et vous
n'avez pas besoin de comprendre... Quant
à vous, monsieur, vous allez sortir par où
vous êtes entré, sinon j'appelle et vous sor
tirez d'une vilaine façon.
— Il n'est pasbesoinde menaces,répliqua
tristement ledocteur,je me retire, t. Adieu,
monsieur Jolivet ; adieu, mademoiselle Vic
toire... adieu aussi, compatissante José
phine.—. Je vais disparaître de la scène du
monde; mais, dans mon elîrovable ciiùte,
je ne dois attribuer mon malheur qu'à moi-
même. .. Puissiez-vous tous, vous mainte
nant si heureux et si fiers, n'avoir jamais
besoin de pitié à votre tour!
Il se dirigea vers le jardin. Victoire ne
bougea pas, tandis que son père se mettait
en devoir de suivre BelGOurtet de s'assurer
qu'il quittait réellement la maison. José
phine, avecla hardiesse d'une enfant gâtée,
s'écria, au moment où son ancien-ami s'é
loignait:
— Ne perdez pas courage , monsieur Al
fred; Dieu est si plein de miséricorde!...
Moi, je penserai à vous pour vous plaindre
et vous souhaiter de meilleurs jours.
— Te tairas-tu, petite sotte! dit Jolivet
avec colère. -
Après avoir vu le docteur sortir par la
porte de la ruelle et après avoir retiré ' la
clef de cetto porte, Jolivet se hâta de reve
nir au salon. Il trouva Joséphine sanglo
tant dans un fauteuil, pendant que Victoire,
étendue sur le canapé, se cachait le visage
dans ses mains.
— Nous en voici débarrassés, reprit le
bonhomme; à présent, qu'on ne parle plus
de lui, et que l'on ne prononce jamais son
nom!
Le soir, le docteur Belcourt. retourna au
modeste, appartement qu'il occupait dans
la ville, mais il n'y resta pas longtemps. Il
mit ordre à ses aflaires, donna certaines
instructions, brûla des papiers. Avant les
premières heures de la journée suivante, il
était reparti,et nuià Orléans ne put dire ce-
qu'il était devenu. Seulement, moins d'une
semaine plus tard, un des bateaux à vapeur
de la Loire ramena du fond de l'eau le corps
d'un homme, jeune et élégant, qui semblait
s'être noyé depuis peu. On|ne trouva dans
ses vêtements aucun papier qui permît de.
le reconnaître et l'hélicedu vapeur luiavait
fracassé le crâne. Néanmoins, on ne douta
pas que ce corps ne fût celui du docteur
Belcourt; et cette histoire lugubre, aprqs
avoir ûéfrâvé^ cruelaues mois, la curiosité
des habitants d'Orléans, ne tarda pas à être
complètement oubliée.
ILe Bac «Su Saut _ ^
Dix ans se sont écoulés, et nous allons
transporter le lecteur dans les montagnes
du Jura, vers la fin d'une chaude journée
de juillet. '
Il devait y avoir, deux jours_ plus, tard,
dans la petite ville de Saint-Siméon, une
foire célèbre, une vogue, comme on dit dans
le pays, et, dès 1'avaût-veille, toutes les
voies aboutissant à Saint-Siméon étaient
couvertes do piétons, de cavaliers, de voi
tures et de bestiaux. Voyageurs et carava
nes y arrivaient surtout par une route large
et bien tenue, qui traversait l'Ain sur un
pont de pierre; mais cette route, à raison
de ses nombreux détours, allongeant d'uno
grosse lieue, beaucoup d'étrangers à pied
préféraient aller passer la rivière dans'un
bac, installé en avaiet qu'on appelait.le bac
clu Saut.
On sait combien l'Ain est impétueux et,
en cet endroit, il se trouve resserré entre
deux énormes rochers qui augmentent en
core sa rapidité. Pour résister à la force du
courant, le bac glisse le long d'un'câbi.e,
qui est amarré à de solides poteaux sur
l'une et l'autre rive.
ELIE BERTHET-
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