Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1878-09-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 07 septembre 1878 07 septembre 1878
Description : 1878/09/07 (Numéro 5734). 1878/09/07 (Numéro 5734).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k593766h
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/08/2008
Le-Petit doupnal
irzEsasssBBsasm
1)'.;, dans la cave d'un fabricant de registres, rue
ix'iut-Martin.
Ce l'eu, occasionné par une chandelle qui est
tombée sur un monceau de rognures de papier, a
pu être éteint, après une heure de travail opi-
n-àlre.
Quatre pompiers, indisposés par l'opaque fumée
qui se dégageait du foyer de l'incendie, ont reçu
les soins des docteurs Labruno et Loquet, accou
rus en toute hâte.
Deux des militaires ont pu reprendre leur ser
vice; les deux autres, très malades, ont regagné
leur caserne en voiture.
La fumée avait envahi une chambre située au
premier étage, et dans laquelle se trouvait une
jeune femme qui tenait dans ses bras une petite
fille de vingt-un mois, et qui suppliait que l'on
sauvât son enfant.
M. Munck, officier-de paix du 3 e arrondissement,
a posé une- échelle contre -Ja croisée, est monté
dans l'appartement, et aprisl'enfant qu'il a.déposé
en lieu sur-. Durant la descente, un échelon s'est
cassé sous son pied, et M. Munck a butté de la tête
contre l'échelle et s'est cassé une dent. Mais ce
sauveteur n'en est pas à son coup d'essai, et, sans
so préoccupée de sa blessure, il est remonté et a
encore sauvé la raère.
Avenue de la Mothe-Piquet une demoiselle a
voulu descendre de l'omnibus d'Auteuil sans faire
arrêter et pendai.it que le conducteur faisait sa
recette sur l'impériale. Elle'est tombée du mar
chepied et elle est restée suspendue par les
mains à la rampe de la voiture sur un parcours
d'environ 50 mètres.
iîlle a été heureusement dégagée par de§ pas
sants et en a été quitte pour de légères contu
sions.
Quelques iours après l'affaire de Mairesse, nous
annoncions la disparition d-un autre garçon- de
recette, Augusle Bourre!, employé chez un fabri
cant de fleurs, rue Saint-Denis.
Bourrel, âgé de dix-neuf ans, était parti empor
tant 1,370 francs.
Plusieurs de ses camarades se rappelaient lui
avoir entendu parler souvent de son désir d'aller
en Afrique, s'engager dans les bataillons de zé-
phirs.
Son signalement ayant été envoyé en Algérie,
on apprit bientôt qu'il était débarqué à Bônc.
M. îlamont, commissaire de police, l'a fait arrê
ter et va l'expédier à Paris.
Le 15 septembre prochain, un bureau auxi
liaire du Mont-de-Piétô, lettre B, sera ouvert rue
d^s Bernardins, n° 2.
C'est*à ce bureau que devront s'adresser, pour
toutes les opérations, les porteurs de reconnais
santes délivrées par le bureau B, de la rue des
l'ossés-Saint-Jacques et de la rue des Prêtres-
Sainl-Severin, qui, à cette même date, seront
fermés.
RueNotre-Dame-des-Champs, mercredi soir, un
homme s'affaissa sur la chaussée en criant : « Au
se* ours ! je me meurs !» ,
lin s'approchant, les passants remarquèrent
qu'il perdait beaucoup de sang par le bas de la
jambe gauche et le transportèrent dans une phar
macie où il s'évanouit.
Le pharmacien constata que cet homme avait
des varices qui s'étaient rompues. Il se mit en
devoir d'arrêter le sang; mais ce malheureux
était épuisé déjà par de grandes pertes, et il ne
tarda pas à rendre le dernier soupir.
M. Dunjanchin, commissaire de police, a fait
porter le corps à la Morgue. Ctait dans un sac de cuir tous les outils d'un affû
teur de scie.
Une dame d'un certain âge, convenablement
vêtue et l'air comme il faut, choisissait des ci
trons à ^'étalage delà spécialité des produits co
loniaux de la rue Notre-Dame-de-Lorette.
Un passant, qui l'avait remarquée, entre dans
!a Ixjutique quand elle en est sortie, et demande
au comptoir combien la dame a payé de citrons.
— Un ! répond la caissière.
— Eh bien ! elle en a emporté au moins deux.
Je l'ai vue glisser quelque chose dans sa poche.
Un gardien de la paix, requis, court après la
dame et Ja rejoint sur la place Sajjit-Georges.
Ramenée à la boutique, elle avoue avoir mis"un
';itron dans sa poche et le paye.
FEUILLETON DU 7 SEPTEMBRE 1873
UN BOURREAU
DEUXiÈSSE PARTSE
IV
^ — Suit0 —
— Vous êtes irritée ? dit Georges.
— Moi!...
— Mais j'aime Hélène!
— Vous me l'avez dit souvent.
— Lt puis, ce n'est pas de moi qu'il s'agit.
Eu effet.
— Ce n'est pas non plus de mon amour
yuc. vous vous préoccupez ?
~r- Assurément.
— Alors, vous me pardonnez ?
— N',en doutez pas.
— Et vous ferez pour Hélène...
- — Je ferai pour Hélène, dit Léa, tout ce
que vous désirez, et je vous promets qu'a
vant huit jours, elle vous sera rendue!
La réponse avait été faite d'un-ton sec et
bref qui troubla Georges. Il se disposait à
répliquer quand le coupé s'arrêta.
Ils étaient arrivés à la porte du parc de
l'hôtel Sennetere, et le valet de pied vint
aussitôt ouvrir la portière..
Léa sauta lestemeat à terre.
— Jç vous rçmercie, monsieur le comte,
Cela fait, le gardien l'a conduite au commissa
riat, où a été dressé procès-verbal de cette vilenie.
.Voici le résultat des courses qui ont eu-lieu hier
à la Marche :
Prix de Sainl-Cloud : 2,700 mètres. — 1"
Source, à M. F. Coppée; 2"Bonita, à JI. C. Blanc;
3° Notable II, au marquis de Saint-Sauveur.
Prix de Boulogne : 1,600 mètres. — l" Sal
sifis, à M. Dorlodot; "2 e Comète IV, à M. Blanc; 3°
Recruit, à M. Coward.
' Prix de la Ferme : 3,000 mètres. 1" Brémir,
au marquis de Saint-Sauveur; 2» Peau-d'Ane, au
baron Seillière ; 3 e Hypothèse, à M. C. Blanc#
Prix de Septembre : 2,300 mètres. 1" Para
doxe, à M. de Méeus; 2 a Mina, au baron Finot;
3 e Glin-Foc, au capitaine Cadrillon.
Chemins de fer de l'Ouest. Exposition
universelle. —La Compagnie do l'Ouest orga
nise, pour le dimanche 8 septembre, des trains
de plaisir à prix réduits d'Arqués, Bernay, Char
tres, Dreux, Evreux, Gournav, Laigle, Lisieux,
Nogent-le-ltotrou, Neufcliâtel-en-Bray et des
localités entre ces villes sur Paris.
La cérémonie deg noces d'argent du roi et de la
reine des Belges, dont nous avons entretenu nos
lecteurs, aura son épilogue dans le Journal illus
tré, qui a reçu les documents les plus complets
de ses correspondants, de façon à publier sur cette
intéressante fête des dessins exacts et jusqu'ici
inédits. L'attrait de ce numéro, bourré d'actuali
tés, est augmenté par une magnifique double
page, offerte en supplément, et représentant
la splendide cérémonie que le pays a célébrée à
Notre-Dame en l'honneur de M. Thiers. Il a fallu
des prodiges d'activité pour arriver, dans un dé
lai aussi court, à établir cette remarquable gra
vure, bien digne de figurer dans la collection de
tout bon'Français, de tout citoyen qui se sou
vient .
Ajoutons, en outre, que, dans ce même numéro
du Journal illustré, commencent les illustra
tions de notre nouveau feuilleton, le Médecin
des folles.
LES FAUX BOH MM ; DES OiKIBOS
' L'administration des omnibus recevait depuis
quelque temps des plaintes assez singulières con
tre quelques-uns des conducteurs de ses voitures
et spécialement contre les plus jeunes.
Les plaignantes étaient des dames, et voici les
faits qu'elfes exposaient à la Compagnie et qui
se passaient sur différentes lignes :
En recevant leur monnaie, que le conducteur
leur renvoyait par l'entremise d'un autre voya
geur, elles trouvaient parmi les pièces de petits
billets pliés. Celles que ces envois intriguaient,,
et qui étaient assez curieuses pour les ouvrir et les
lire, y trouvaient.des déclarations rédigées à peu
pfts dans le style suivant :
« Madame, au nom du ciel, ayez pitié de moi !
Voilà plusieurs fois que vous montez dans ma voi
ture; je vous aime à en perdre le boire et le
manger; un mot, un seul à l'adresse ci-dessous
et un rendez-vous après minuit; je vous attends
chez moi.
» Amour et discrétion. Si vous êtes mariée et
que vous ne puissiez venir chez moi, donnez-moi
rendez-vous pour mon jour de sortie qui sera- tel
et tel jour. »
Parmi les dames qui lisaient ces belles déclara
tions, les unes haussaient les épaules, les autres
regardaient le conducteur d'un air méprisant ;
d'autres enfin se fâchaient, et au moment de des
cendre, disaient au conducteur qu'il était un
grossier personnage et qu'elles se plaindraient à
l'administration ; de là des discussions et dès mots
quelquefois assez vifs-
Les plaintes arrivèrent, en effet ; les conduc
teurs, stupéfaits d'abord, soutinrent qu'ils ne
savaient pas de quoi il s'agissait. Les billets
n'étaient d'ailleurs pas de leur main.Mais, comme
plusieurs conducteurs avaient répondu avec trop
de liberté aux reproches des voyageuses, ils n'en
furent pas moins mis à pied.
Comme les billets avaient toujours été remis
par un autre voyageur,'il était clair qu'il y avait
là une mystification stupide. Recommandation
fut faite à tous les conducteurs, surtout ceux que
leur âge et leur figure pouvaient désigner aux
préférences du farceur mal inspiré, de faire at
tention en renvoyant de la monnaie aux dames
dit-elle alors; et dans quelques jours, ainsi
que je vous l'ai promis, vous aurez des nou
velles de-M-llo de -Senneterre.
Puis sans-attendre de réponse, elle s'é
loigna et', ayant ouvert laporte,elle gagna le
pavillon d-un pas rapide ét heurté...
Il était' deux heures du matin...
Elle resta quelque temps dans le boudoir,
assise et comme accablée sur le divan, écou
tant avec Une sorte de stupeur inerte, son
cœur gonflé dont les battemens précipités
se répercutaient à ses tempes... ,
Mais à .cette stupeur succéda bientôt le
désordre b plus violent.
Ses doigts nerveux se mirent à fouiller
ses cheveux qui retombèrent en désordre,
ses dents mordirent ses lèvres amincies par
la fureur,.et ses narines ouvrirent leurs ai
les frémissantes comme si l'air allait man
quer à sa poitrine.
Tout, à coup elle se leva et parcourut le
boudoir avec,des mouvements de fauve, et
en balbutiant des paroles entrecoupées de
grondements:..
— Elle! c'est elle! -. ah ! qu'elle soit mau
dite à jamais!...C'est tropsouflrir je ne puis
plus! jene puis plus. 1
Etclle s'arrêtait l'oSil fixe, le front sinistre,
pour reprendre.presque aussitôt:
— Eh bien soit:.. ils l'auront voulu.. ils
m'auront poussée'à bout... et puisqu'il est
vrai que l'on no peut pas m'aimer, je me fe
rai haïr:., Ah!. . . comme je la hais, moi!. v .
Que vient-elle foire dans mon chemin?...
afin de reconnaître si elles venaient de recevoir
quelque chose d'insolite avec les pièces.
Mercredi soir, vers cinq heures, un des conduc
teurs de la ligne des. Ternes au boulevard des
Filles-du-Calvaire, en faisant passer sa monnaie
à une dame, remarqua que le voyageur qui servait
d'intermédiaire avait un petit papier dansla main.
Un instant après la dame recevait les quelques
sous avec le papier; elle le regarda un instant,
puis l'ouvrit et jeta un singulier regard au con
ducteur, pendant que le voyageur riait sous cape.
A ce moment, celui-ci voulut descendre ; mais
le conducteur l'empêcha de sortir, et ayant avisé
un gardien de la paix, il lui remit le plaisantin,
qui fut conduit chez M. Lafontaine, commissaire
(le police du quartier.
Il n'a pas essayé de nier et a dit qu'il n'avait
voulu que s'amuser.
, Ces absurdes mystifications lui coûteront cher.
Employé d'une administration publique, il perdra
probablement sa place. En outre, il sera pour
suivi pour injures; calomnies, et peut-être pour
outrage à la morale et aux bonnes mœurs dans
un,endroit public.
SUCCES DU JOUR ! Bagues-brillants à $5 fr.;
anneaux-brillants 30 fr.; Boutons d'oreilles bril
lants 50 fr. la paire. V érax , 64, rue -Lafayette.
(Pour envoi franco en province i fr. 25 en plus.)
Voir 4" pa ge : PIRA TES ET CORSAIRES-
Le "VIS guérit l'estomac.
SE»-
REVUE DES THEATRES
La Reine Berthe, de M. Ju'es Barbier, musique
de iM. Victorien Jonciéres, que répété l'Opéra, sera
c.iantée par Vergnet, (iailhard, Caron, Mmes Da-
ram, Barbot et Blum.
M. Stuakosh est journellement à Paris, et on
nous raconte qu'il l'ait visités sur visites à M. Las-
salle et à Mlles de Reszké et Darani, qu'il se propose
d'emmener ou ne sait où. '
Nous aimons à croire que ces artistes résisteront
aux tentations du Baraum, et préféreront à quel
ques sacs d'argent la gloire d'être les étoiles de l'O céra.'
• La semaine prochaine, la Comédie-Fran
çaise donnera une troisième matinée en ^'honneur
d'une nouvelle série des insiituteura qui doit arri
ver à Paris,
Mlle Agar étudie le personnage de Jeanne, des
Oucrian -, pour une prochaine réapparition de la
pièce de M. Eugène- Manuel. A la retraite de Mme
Nathalie qui l'avait créé, ce rôle avait été repris
par Mme Emilie Uuyon.
La direction du Théâtre-Lyrique espère pou
voir donner, le 25 courant, les Amants de Vérone.
La première représentation du Mari d'Ida,
que le Vaudeville devait donner ce soir, est, remise
à demain ou à lundi.
—- Après Niniche, qui se jouait hier pour la
deux centième fois, qui a réalisé jusqu'à présent
8C1 .G93 francs, soit une moyenne de plus de 4,300
francs, — et avant le Grand Casimir, de MM. Gon-
dinet, Jules Prével, Saint-Albin et Lecocq, les Va-
riélésieront une reprise de la Cigale.
~~~ Le Grand Casimir aura pour principaux
interprètes : Dupuis, Baron, Léonce, Mmes Ghau-
mont et Baumaine.
■—-.Mlle Legault débutera au Palais-Royal dans
Tant plu? que ça.change, la revue de MM. Pierre
Véron et Ed. G'mdinet.
Toute la troupe paraîtra dans cette pièce, y com
pris Geoffroy et Lhéritier.
Le spectacle coupé dont on s'occupait est ajourné.
Entre le Tour du Monde et'le.s Enfants du
capitaine Grant. il se pourrait que la Porte-Saint-
Mariin fit une reprise de la Grâce de Dieu, avec
ballet et'nouvelle mise en scène.
~— Mlle Zulmà Boulïar et Pierre Berton, qui
comptaient parmi les liâtes de Saint-Valéry-en-Caux,
se sont mis à la disposition des organisateurs d'une
fête de bienfaisance, et le concours de ces deux ar
tistes a fait, merveille.
Berton, dans les Pauvres gens , de Victor Hugo,
et Mlle Z. Boulïar, dans plusieurs morceaux de son
répertoire, ont été bissés.
■ Les artistes de M. Charles Masset, conduits
par M. Simon, administrateur, doivent jouer aujour
d'hui Niniche, à Marseille.. Cette troupe compte
parmi ses artistes Emmanuel, des A'ariétés, ét
Edouard Georges, des Bouffes-Parisiens.
Une famille de Périg'ueux, dit l'Echo de. la
Dordogne, a éprouvé hier une assez agréable sur
prise. M. et Mme G... ont appris, en effet, qu'ils
venaient d'hériter d'un million, à la suite de la
mort d'un vieux pflvent décédé à Tours. M. G...,
qui compte huit.enfants en bas âge, était dans une
position peu fortunée et occupait l'emploi de second
violon à notre théâtre-concert.
L'administration de l'Hippodrome nous prie
a.
d'annoncer que tics marchands de billots pi- v; -- -,.
delà vog ue de ce théâtre pour vendre dei'bi.i,,-: - •)
des prix exagérés Le public esj prié de ne prou ■■ >
ses billets qu'au contrôle.. Le prix des places poul
ies représentations du jour est le même que poun
celles du soir. iîmile abraham.
Le concert de l 'Orangerie a trouvé, dans l'orchestre
si original et si nouveau de Moncrabeâu, une véri
table attraction. La troupe de Moncrabeau a ren
contré le succès qu'elle mérite.
CONCERTS PUBLICS
Programme du vendredi 6 septemb. de.4 fr,3/4 à 5 3/ i
Palais-Royal.— Garde républic., ch. M. Selienick.
1. Le Domino noir Auber. '
2. Souvenir du Croisset, valse Sellenick.
3. Le Prophète. Meyerbeer.
4. Ballet d Hamlet....; A.'Thomas.
Tuileries. — Société d'harmonie, directeur
M. E. Blanquia.
1. Francesca, marche Glodomir.
2. Ouverture du Calife de Bagdad:. . Boïeldieu.
3. La Charmeuse, polka pour petite
Uùte, exéc. par M. Saubzmain. Sauvan..
4. Fant.surlesGlochesdeCorneville Plabquette.
5. Franchette, fantaisie Migette.
6. Le Réveil, galop Tilliard.
Mil || IVlllli
DÉPARTEMENTS
On nous écrit de Lyon, 4 septembre :
La veuve du peintre lyonnais Trimolet lègue
à la ville de Dijon une'très précieuse collection
d'objets d'art et de tableaux que son mari avait
réunie de son vivant.
Le legs doit faire retour à la ville de Lyon si
Dijon n'accepte pas toutes les stipulations du tes
tament de la défunte, daté de la veille de sa mort,
survenue le "2 septembre. Elle avait 78 ans.
Elle laisse son écnn de diamants, estimé à plus
de 80,000 francs, pour orner un objet du culte à la
paroisse do Saint-François de Sales, sur laquelle
elle possédait, à Lyon, un vaste hôtel qu'elle oc
cupait seule.
Mais les appartements restèrent toujours vides,
et leurs fenêtres hermétiquement closes.
'Pourquoi ? Jamais on ne l'a su au juste.
Indépendamment de la valeur indéterminée de
la collection, la fortune de la défunte est évaluée
à 800,000 francs.
N'eût été la brillante ferronnière or qu'elle
portait autour de la tête, sa toilette or dinaire
l'aurait fait prendre pour une pauvresse.
Une enquête judiciaire est ouverte par le par
quet de Neufchâtel sur une affaire criminelle
qui paraitdevoirprésenterunetrès grande gravité.
Il s'agit, dit le Journal de Rouen, d'un dou
ble empoisonnement qui aurait été commis par
un mari sur les personnes de sa première et de sa
seconde, femme.
L'exhumatiou du corps de la dernière femme a
été faite, et l'autopsie confiée à MM. les docteurs
Duval, de Gournay, et Marquezy, de Neufchâtel.
Rue Duguesclin, presque à l'angle de la rue
Moncey, à Lyon, existait un vaste hangar à un
étage dans lequel était entassée une grande quan
tité de fourrages et d'avoine évaluée à 100,000 kil
Le feu s'est déclaré, dans cet entrepôt, vers
trois heures un quart du matin. En peu d'ins
tants, l'incendie, alimenté par le foin, prit une
extension terrible ; les flammes s'élevaient à une
très grande hauteur et menaçaient à tel point les
maisons voisines que les locataires prirent le parti
de déménager à la hâte.
Aujourd'hui il ne reste p|us que les quatre
murs de la construction; les efforts des pompiers
ont été impuissants à sauver le reste.
On suppose que la pluie de ces derniers jours
avait mouillé le foin et qu'il en est résulté uns
fermentation très forte qui a donné naissance à
l'incendie.
COMUMCATÏONS, AVIS DIVERS ET AMQ3N T CES "
Ne pas partir pour la chasse sans s'être muni
du Pkénol-Bobœuf.
NOS LECTEURS, qui pendant leur séjour à Paris
voudront faire de bons achats, devront de préférence
visiter les gds magasins du Tapis Rouge, 65 et G7,
faub. Saint-Martin, où ils trouveront tous les arti
cles à l'usage de l'homme, de la femme et des en
fants, aux meilleures conditions de prixet de qualité.
CHOCOLAT MENIER
Non ! je ne veux plus... il faut en finir...
et derinin... i!po.urra la venit chercher!
Un éclat de rire tordit sa Louche... ■.
— Gomme il l'aime !... ajouta-t-elle. M'a-
t-il assez humiliée... Est-ce qn'on .peut
m'aimer, moi ? A-t-il jamais pris garde à
ma beauté? Est-ce qu'il est possible de vi
vre longtemps de ces sensations qui font
mourir? Non! Il me haïra.. soitl-Ah!
j,'aime mieux encore sa haine que son in
différence... Et puis, tout espoir perdu...
peut-être son amour s'éteindra-t-il !
Elle s'arrêta encore une fois.
—■ Si pourtant, dit-elle, il allait mourir,
lui aussi... Oh ! c'est cela qui serait horrible!
Lui... Georges! Georges ! Allons donc! est-
ce que les hommes savent aimer à'ce point?
Il l'oubliera! qui sait! dans quelques an
nées. .. li ne se rappellera meme pas son
nom !... Plus de faiblesse, ni de lâcheté...
et demain ! demain !
Elle se tut et se pencha brusquement vers
la porte.
Elle venait d'entendre du bruit de ce côté.
Qui est là? demanda-t-elle résolument.
— Quelques coups frappés contre la porte,
selon un rhythme convenu, la firent tres
saillir.
— Ventriloque! murmura-telle, quapeut-
il me vouloir ?
Et elle s'empressa d'aller ouvrir.
Ventriloque entra.
— Vous! ici, à cette heure, interrogea
avidémeut Léa, que se.passe-t-il '(iQîrô?
— Pardieu, il s'en passera bieu d'autres,
répondit Ventriloque, si tu continues à te
ballader comme ça avec le comte de To-
rella...
— Vous m'avez suivie?...
— C'est-à-dire que je t'ai filée depuis les
Variétés, que je t'ai vue partir pour les
Champs-Elysées, et que voilà trois bonnes
heures que je t'attends sous les ormes du
parc.
— Qu'aviez-vous donc à me dire?
— Histoire de causer..
— A quel propos?
— A propos de tout et encore d'autre
chose.
— Expliquez-vous et faites vite.
— Tu as tes nerfs,.. eh. bien, j'ai de quoi
les remettre. "*
— Que voulez-vous dire?
— Je veux dire que nous en avons assez...
que les affaires s'embrouillent, etle vicomte
et moi nous ne demandons qu'à aller faire
un tour à l'étranger... Je crois qu'il n'est
que temps.
— Eh bien, qui vous retient?
— Ce n'est pas toi... malheureusement...
Mais, avant de partir, nous entendons bien
ne rien laisser derrière nous qui puisse
nous compromettre; jusqu'à présent, en
protégeant la petite, tu as attiré sur nos
talons ..tous les Rigolos et tous les Torellas
du mon de.
PIERRE ZACCONE*
(La suite à de main, '•
irzEsasssBBsasm
1)'.;, dans la cave d'un fabricant de registres, rue
ix'iut-Martin.
Ce l'eu, occasionné par une chandelle qui est
tombée sur un monceau de rognures de papier, a
pu être éteint, après une heure de travail opi-
n-àlre.
Quatre pompiers, indisposés par l'opaque fumée
qui se dégageait du foyer de l'incendie, ont reçu
les soins des docteurs Labruno et Loquet, accou
rus en toute hâte.
Deux des militaires ont pu reprendre leur ser
vice; les deux autres, très malades, ont regagné
leur caserne en voiture.
La fumée avait envahi une chambre située au
premier étage, et dans laquelle se trouvait une
jeune femme qui tenait dans ses bras une petite
fille de vingt-un mois, et qui suppliait que l'on
sauvât son enfant.
M. Munck, officier-de paix du 3 e arrondissement,
a posé une- échelle contre -Ja croisée, est monté
dans l'appartement, et aprisl'enfant qu'il a.déposé
en lieu sur-. Durant la descente, un échelon s'est
cassé sous son pied, et M. Munck a butté de la tête
contre l'échelle et s'est cassé une dent. Mais ce
sauveteur n'en est pas à son coup d'essai, et, sans
so préoccupée de sa blessure, il est remonté et a
encore sauvé la raère.
Avenue de la Mothe-Piquet une demoiselle a
voulu descendre de l'omnibus d'Auteuil sans faire
arrêter et pendai.it que le conducteur faisait sa
recette sur l'impériale. Elle'est tombée du mar
chepied et elle est restée suspendue par les
mains à la rampe de la voiture sur un parcours
d'environ 50 mètres.
iîlle a été heureusement dégagée par de§ pas
sants et en a été quitte pour de légères contu
sions.
Quelques iours après l'affaire de Mairesse, nous
annoncions la disparition d-un autre garçon- de
recette, Augusle Bourre!, employé chez un fabri
cant de fleurs, rue Saint-Denis.
Bourrel, âgé de dix-neuf ans, était parti empor
tant 1,370 francs.
Plusieurs de ses camarades se rappelaient lui
avoir entendu parler souvent de son désir d'aller
en Afrique, s'engager dans les bataillons de zé-
phirs.
Son signalement ayant été envoyé en Algérie,
on apprit bientôt qu'il était débarqué à Bônc.
M. îlamont, commissaire de police, l'a fait arrê
ter et va l'expédier à Paris.
Le 15 septembre prochain, un bureau auxi
liaire du Mont-de-Piétô, lettre B, sera ouvert rue
d^s Bernardins, n° 2.
C'est*à ce bureau que devront s'adresser, pour
toutes les opérations, les porteurs de reconnais
santes délivrées par le bureau B, de la rue des
l'ossés-Saint-Jacques et de la rue des Prêtres-
Sainl-Severin, qui, à cette même date, seront
fermés.
RueNotre-Dame-des-Champs, mercredi soir, un
homme s'affaissa sur la chaussée en criant : « Au
se* ours ! je me meurs !» ,
lin s'approchant, les passants remarquèrent
qu'il perdait beaucoup de sang par le bas de la
jambe gauche et le transportèrent dans une phar
macie où il s'évanouit.
Le pharmacien constata que cet homme avait
des varices qui s'étaient rompues. Il se mit en
devoir d'arrêter le sang; mais ce malheureux
était épuisé déjà par de grandes pertes, et il ne
tarda pas à rendre le dernier soupir.
M. Dunjanchin, commissaire de police, a fait
porter le corps à la Morgue. Ctait dans un sac de cuir tous les outils d'un affû
teur de scie.
Une dame d'un certain âge, convenablement
vêtue et l'air comme il faut, choisissait des ci
trons à ^'étalage delà spécialité des produits co
loniaux de la rue Notre-Dame-de-Lorette.
Un passant, qui l'avait remarquée, entre dans
!a Ixjutique quand elle en est sortie, et demande
au comptoir combien la dame a payé de citrons.
— Un ! répond la caissière.
— Eh bien ! elle en a emporté au moins deux.
Je l'ai vue glisser quelque chose dans sa poche.
Un gardien de la paix, requis, court après la
dame et Ja rejoint sur la place Sajjit-Georges.
Ramenée à la boutique, elle avoue avoir mis"un
';itron dans sa poche et le paye.
FEUILLETON DU 7 SEPTEMBRE 1873
UN BOURREAU
DEUXiÈSSE PARTSE
IV
^ — Suit0 —
— Vous êtes irritée ? dit Georges.
— Moi!...
— Mais j'aime Hélène!
— Vous me l'avez dit souvent.
— Lt puis, ce n'est pas de moi qu'il s'agit.
Eu effet.
— Ce n'est pas non plus de mon amour
yuc. vous vous préoccupez ?
~r- Assurément.
— Alors, vous me pardonnez ?
— N',en doutez pas.
— Et vous ferez pour Hélène...
- — Je ferai pour Hélène, dit Léa, tout ce
que vous désirez, et je vous promets qu'a
vant huit jours, elle vous sera rendue!
La réponse avait été faite d'un-ton sec et
bref qui troubla Georges. Il se disposait à
répliquer quand le coupé s'arrêta.
Ils étaient arrivés à la porte du parc de
l'hôtel Sennetere, et le valet de pied vint
aussitôt ouvrir la portière..
Léa sauta lestemeat à terre.
— Jç vous rçmercie, monsieur le comte,
Cela fait, le gardien l'a conduite au commissa
riat, où a été dressé procès-verbal de cette vilenie.
.Voici le résultat des courses qui ont eu-lieu hier
à la Marche :
Prix de Sainl-Cloud : 2,700 mètres. — 1"
Source, à M. F. Coppée; 2"Bonita, à JI. C. Blanc;
3° Notable II, au marquis de Saint-Sauveur.
Prix de Boulogne : 1,600 mètres. — l" Sal
sifis, à M. Dorlodot; "2 e Comète IV, à M. Blanc; 3°
Recruit, à M. Coward.
' Prix de la Ferme : 3,000 mètres. 1" Brémir,
au marquis de Saint-Sauveur; 2» Peau-d'Ane, au
baron Seillière ; 3 e Hypothèse, à M. C. Blanc#
Prix de Septembre : 2,300 mètres. 1" Para
doxe, à M. de Méeus; 2 a Mina, au baron Finot;
3 e Glin-Foc, au capitaine Cadrillon.
Chemins de fer de l'Ouest. Exposition
universelle. —La Compagnie do l'Ouest orga
nise, pour le dimanche 8 septembre, des trains
de plaisir à prix réduits d'Arqués, Bernay, Char
tres, Dreux, Evreux, Gournav, Laigle, Lisieux,
Nogent-le-ltotrou, Neufcliâtel-en-Bray et des
localités entre ces villes sur Paris.
La cérémonie deg noces d'argent du roi et de la
reine des Belges, dont nous avons entretenu nos
lecteurs, aura son épilogue dans le Journal illus
tré, qui a reçu les documents les plus complets
de ses correspondants, de façon à publier sur cette
intéressante fête des dessins exacts et jusqu'ici
inédits. L'attrait de ce numéro, bourré d'actuali
tés, est augmenté par une magnifique double
page, offerte en supplément, et représentant
la splendide cérémonie que le pays a célébrée à
Notre-Dame en l'honneur de M. Thiers. Il a fallu
des prodiges d'activité pour arriver, dans un dé
lai aussi court, à établir cette remarquable gra
vure, bien digne de figurer dans la collection de
tout bon'Français, de tout citoyen qui se sou
vient .
Ajoutons, en outre, que, dans ce même numéro
du Journal illustré, commencent les illustra
tions de notre nouveau feuilleton, le Médecin
des folles.
LES FAUX BOH MM ; DES OiKIBOS
' L'administration des omnibus recevait depuis
quelque temps des plaintes assez singulières con
tre quelques-uns des conducteurs de ses voitures
et spécialement contre les plus jeunes.
Les plaignantes étaient des dames, et voici les
faits qu'elfes exposaient à la Compagnie et qui
se passaient sur différentes lignes :
En recevant leur monnaie, que le conducteur
leur renvoyait par l'entremise d'un autre voya
geur, elles trouvaient parmi les pièces de petits
billets pliés. Celles que ces envois intriguaient,,
et qui étaient assez curieuses pour les ouvrir et les
lire, y trouvaient.des déclarations rédigées à peu
pfts dans le style suivant :
« Madame, au nom du ciel, ayez pitié de moi !
Voilà plusieurs fois que vous montez dans ma voi
ture; je vous aime à en perdre le boire et le
manger; un mot, un seul à l'adresse ci-dessous
et un rendez-vous après minuit; je vous attends
chez moi.
» Amour et discrétion. Si vous êtes mariée et
que vous ne puissiez venir chez moi, donnez-moi
rendez-vous pour mon jour de sortie qui sera- tel
et tel jour. »
Parmi les dames qui lisaient ces belles déclara
tions, les unes haussaient les épaules, les autres
regardaient le conducteur d'un air méprisant ;
d'autres enfin se fâchaient, et au moment de des
cendre, disaient au conducteur qu'il était un
grossier personnage et qu'elles se plaindraient à
l'administration ; de là des discussions et dès mots
quelquefois assez vifs-
Les plaintes arrivèrent, en effet ; les conduc
teurs, stupéfaits d'abord, soutinrent qu'ils ne
savaient pas de quoi il s'agissait. Les billets
n'étaient d'ailleurs pas de leur main.Mais, comme
plusieurs conducteurs avaient répondu avec trop
de liberté aux reproches des voyageuses, ils n'en
furent pas moins mis à pied.
Comme les billets avaient toujours été remis
par un autre voyageur,'il était clair qu'il y avait
là une mystification stupide. Recommandation
fut faite à tous les conducteurs, surtout ceux que
leur âge et leur figure pouvaient désigner aux
préférences du farceur mal inspiré, de faire at
tention en renvoyant de la monnaie aux dames
dit-elle alors; et dans quelques jours, ainsi
que je vous l'ai promis, vous aurez des nou
velles de-M-llo de -Senneterre.
Puis sans-attendre de réponse, elle s'é
loigna et', ayant ouvert laporte,elle gagna le
pavillon d-un pas rapide ét heurté...
Il était' deux heures du matin...
Elle resta quelque temps dans le boudoir,
assise et comme accablée sur le divan, écou
tant avec Une sorte de stupeur inerte, son
cœur gonflé dont les battemens précipités
se répercutaient à ses tempes... ,
Mais à .cette stupeur succéda bientôt le
désordre b plus violent.
Ses doigts nerveux se mirent à fouiller
ses cheveux qui retombèrent en désordre,
ses dents mordirent ses lèvres amincies par
la fureur,.et ses narines ouvrirent leurs ai
les frémissantes comme si l'air allait man
quer à sa poitrine.
Tout, à coup elle se leva et parcourut le
boudoir avec,des mouvements de fauve, et
en balbutiant des paroles entrecoupées de
grondements:..
— Elle! c'est elle! -. ah ! qu'elle soit mau
dite à jamais!...C'est tropsouflrir je ne puis
plus! jene puis plus. 1
Etclle s'arrêtait l'oSil fixe, le front sinistre,
pour reprendre.presque aussitôt:
— Eh bien soit:.. ils l'auront voulu.. ils
m'auront poussée'à bout... et puisqu'il est
vrai que l'on no peut pas m'aimer, je me fe
rai haïr:., Ah!. . . comme je la hais, moi!. v .
Que vient-elle foire dans mon chemin?...
afin de reconnaître si elles venaient de recevoir
quelque chose d'insolite avec les pièces.
Mercredi soir, vers cinq heures, un des conduc
teurs de la ligne des. Ternes au boulevard des
Filles-du-Calvaire, en faisant passer sa monnaie
à une dame, remarqua que le voyageur qui servait
d'intermédiaire avait un petit papier dansla main.
Un instant après la dame recevait les quelques
sous avec le papier; elle le regarda un instant,
puis l'ouvrit et jeta un singulier regard au con
ducteur, pendant que le voyageur riait sous cape.
A ce moment, celui-ci voulut descendre ; mais
le conducteur l'empêcha de sortir, et ayant avisé
un gardien de la paix, il lui remit le plaisantin,
qui fut conduit chez M. Lafontaine, commissaire
(le police du quartier.
Il n'a pas essayé de nier et a dit qu'il n'avait
voulu que s'amuser.
, Ces absurdes mystifications lui coûteront cher.
Employé d'une administration publique, il perdra
probablement sa place. En outre, il sera pour
suivi pour injures; calomnies, et peut-être pour
outrage à la morale et aux bonnes mœurs dans
un,endroit public.
SUCCES DU JOUR ! Bagues-brillants à $5 fr.;
anneaux-brillants 30 fr.; Boutons d'oreilles bril
lants 50 fr. la paire. V érax , 64, rue -Lafayette.
(Pour envoi franco en province i fr. 25 en plus.)
Voir 4" pa ge : PIRA TES ET CORSAIRES-
Le "VIS guérit l'estomac.
SE»-
REVUE DES THEATRES
La Reine Berthe, de M. Ju'es Barbier, musique
de iM. Victorien Jonciéres, que répété l'Opéra, sera
c.iantée par Vergnet, (iailhard, Caron, Mmes Da-
ram, Barbot et Blum.
M. Stuakosh est journellement à Paris, et on
nous raconte qu'il l'ait visités sur visites à M. Las-
salle et à Mlles de Reszké et Darani, qu'il se propose
d'emmener ou ne sait où. '
Nous aimons à croire que ces artistes résisteront
aux tentations du Baraum, et préféreront à quel
ques sacs d'argent la gloire d'être les étoiles de l'O céra.'
• La semaine prochaine, la Comédie-Fran
çaise donnera une troisième matinée en ^'honneur
d'une nouvelle série des insiituteura qui doit arri
ver à Paris,
Mlle Agar étudie le personnage de Jeanne, des
Oucrian -, pour une prochaine réapparition de la
pièce de M. Eugène- Manuel. A la retraite de Mme
Nathalie qui l'avait créé, ce rôle avait été repris
par Mme Emilie Uuyon.
La direction du Théâtre-Lyrique espère pou
voir donner, le 25 courant, les Amants de Vérone.
La première représentation du Mari d'Ida,
que le Vaudeville devait donner ce soir, est, remise
à demain ou à lundi.
—- Après Niniche, qui se jouait hier pour la
deux centième fois, qui a réalisé jusqu'à présent
8C1 .G93 francs, soit une moyenne de plus de 4,300
francs, — et avant le Grand Casimir, de MM. Gon-
dinet, Jules Prével, Saint-Albin et Lecocq, les Va-
riélésieront une reprise de la Cigale.
~~~ Le Grand Casimir aura pour principaux
interprètes : Dupuis, Baron, Léonce, Mmes Ghau-
mont et Baumaine.
■—-.Mlle Legault débutera au Palais-Royal dans
Tant plu? que ça.change, la revue de MM. Pierre
Véron et Ed. G'mdinet.
Toute la troupe paraîtra dans cette pièce, y com
pris Geoffroy et Lhéritier.
Le spectacle coupé dont on s'occupait est ajourné.
Entre le Tour du Monde et'le.s Enfants du
capitaine Grant. il se pourrait que la Porte-Saint-
Mariin fit une reprise de la Grâce de Dieu, avec
ballet et'nouvelle mise en scène.
~— Mlle Zulmà Boulïar et Pierre Berton, qui
comptaient parmi les liâtes de Saint-Valéry-en-Caux,
se sont mis à la disposition des organisateurs d'une
fête de bienfaisance, et le concours de ces deux ar
tistes a fait, merveille.
Berton, dans les Pauvres gens , de Victor Hugo,
et Mlle Z. Boulïar, dans plusieurs morceaux de son
répertoire, ont été bissés.
■ Les artistes de M. Charles Masset, conduits
par M. Simon, administrateur, doivent jouer aujour
d'hui Niniche, à Marseille.. Cette troupe compte
parmi ses artistes Emmanuel, des A'ariétés, ét
Edouard Georges, des Bouffes-Parisiens.
Une famille de Périg'ueux, dit l'Echo de. la
Dordogne, a éprouvé hier une assez agréable sur
prise. M. et Mme G... ont appris, en effet, qu'ils
venaient d'hériter d'un million, à la suite de la
mort d'un vieux pflvent décédé à Tours. M. G...,
qui compte huit.enfants en bas âge, était dans une
position peu fortunée et occupait l'emploi de second
violon à notre théâtre-concert.
L'administration de l'Hippodrome nous prie
a.
d'annoncer que tics marchands de billots pi- v; -- -,.
delà vog ue de ce théâtre pour vendre dei'bi.i,,-: - •)
des prix exagérés Le public esj prié de ne prou ■■ >
ses billets qu'au contrôle.. Le prix des places poul
ies représentations du jour est le même que poun
celles du soir. iîmile abraham.
Le concert de l 'Orangerie a trouvé, dans l'orchestre
si original et si nouveau de Moncrabeâu, une véri
table attraction. La troupe de Moncrabeau a ren
contré le succès qu'elle mérite.
CONCERTS PUBLICS
Programme du vendredi 6 septemb. de.4 fr,3/4 à 5 3/ i
Palais-Royal.— Garde républic., ch. M. Selienick.
1. Le Domino noir Auber. '
2. Souvenir du Croisset, valse Sellenick.
3. Le Prophète. Meyerbeer.
4. Ballet d Hamlet....; A.'Thomas.
Tuileries. — Société d'harmonie, directeur
M. E. Blanquia.
1. Francesca, marche Glodomir.
2. Ouverture du Calife de Bagdad:. . Boïeldieu.
3. La Charmeuse, polka pour petite
Uùte, exéc. par M. Saubzmain. Sauvan..
4. Fant.surlesGlochesdeCorneville Plabquette.
5. Franchette, fantaisie Migette.
6. Le Réveil, galop Tilliard.
Mil || IVlllli
DÉPARTEMENTS
On nous écrit de Lyon, 4 septembre :
La veuve du peintre lyonnais Trimolet lègue
à la ville de Dijon une'très précieuse collection
d'objets d'art et de tableaux que son mari avait
réunie de son vivant.
Le legs doit faire retour à la ville de Lyon si
Dijon n'accepte pas toutes les stipulations du tes
tament de la défunte, daté de la veille de sa mort,
survenue le "2 septembre. Elle avait 78 ans.
Elle laisse son écnn de diamants, estimé à plus
de 80,000 francs, pour orner un objet du culte à la
paroisse do Saint-François de Sales, sur laquelle
elle possédait, à Lyon, un vaste hôtel qu'elle oc
cupait seule.
Mais les appartements restèrent toujours vides,
et leurs fenêtres hermétiquement closes.
'Pourquoi ? Jamais on ne l'a su au juste.
Indépendamment de la valeur indéterminée de
la collection, la fortune de la défunte est évaluée
à 800,000 francs.
N'eût été la brillante ferronnière or qu'elle
portait autour de la tête, sa toilette or dinaire
l'aurait fait prendre pour une pauvresse.
Une enquête judiciaire est ouverte par le par
quet de Neufchâtel sur une affaire criminelle
qui paraitdevoirprésenterunetrès grande gravité.
Il s'agit, dit le Journal de Rouen, d'un dou
ble empoisonnement qui aurait été commis par
un mari sur les personnes de sa première et de sa
seconde, femme.
L'exhumatiou du corps de la dernière femme a
été faite, et l'autopsie confiée à MM. les docteurs
Duval, de Gournay, et Marquezy, de Neufchâtel.
Rue Duguesclin, presque à l'angle de la rue
Moncey, à Lyon, existait un vaste hangar à un
étage dans lequel était entassée une grande quan
tité de fourrages et d'avoine évaluée à 100,000 kil
Le feu s'est déclaré, dans cet entrepôt, vers
trois heures un quart du matin. En peu d'ins
tants, l'incendie, alimenté par le foin, prit une
extension terrible ; les flammes s'élevaient à une
très grande hauteur et menaçaient à tel point les
maisons voisines que les locataires prirent le parti
de déménager à la hâte.
Aujourd'hui il ne reste p|us que les quatre
murs de la construction; les efforts des pompiers
ont été impuissants à sauver le reste.
On suppose que la pluie de ces derniers jours
avait mouillé le foin et qu'il en est résulté uns
fermentation très forte qui a donné naissance à
l'incendie.
COMUMCATÏONS, AVIS DIVERS ET AMQ3N T CES "
Ne pas partir pour la chasse sans s'être muni
du Pkénol-Bobœuf.
NOS LECTEURS, qui pendant leur séjour à Paris
voudront faire de bons achats, devront de préférence
visiter les gds magasins du Tapis Rouge, 65 et G7,
faub. Saint-Martin, où ils trouveront tous les arti
cles à l'usage de l'homme, de la femme et des en
fants, aux meilleures conditions de prixet de qualité.
CHOCOLAT MENIER
Non ! je ne veux plus... il faut en finir...
et derinin... i!po.urra la venit chercher!
Un éclat de rire tordit sa Louche... ■.
— Gomme il l'aime !... ajouta-t-elle. M'a-
t-il assez humiliée... Est-ce qn'on .peut
m'aimer, moi ? A-t-il jamais pris garde à
ma beauté? Est-ce qu'il est possible de vi
vre longtemps de ces sensations qui font
mourir? Non! Il me haïra.. soitl-Ah!
j,'aime mieux encore sa haine que son in
différence... Et puis, tout espoir perdu...
peut-être son amour s'éteindra-t-il !
Elle s'arrêta encore une fois.
—■ Si pourtant, dit-elle, il allait mourir,
lui aussi... Oh ! c'est cela qui serait horrible!
Lui... Georges! Georges ! Allons donc! est-
ce que les hommes savent aimer à'ce point?
Il l'oubliera! qui sait! dans quelques an
nées. .. li ne se rappellera meme pas son
nom !... Plus de faiblesse, ni de lâcheté...
et demain ! demain !
Elle se tut et se pencha brusquement vers
la porte.
Elle venait d'entendre du bruit de ce côté.
Qui est là? demanda-t-elle résolument.
— Quelques coups frappés contre la porte,
selon un rhythme convenu, la firent tres
saillir.
— Ventriloque! murmura-telle, quapeut-
il me vouloir ?
Et elle s'empressa d'aller ouvrir.
Ventriloque entra.
— Vous! ici, à cette heure, interrogea
avidémeut Léa, que se.passe-t-il '(iQîrô?
— Pardieu, il s'en passera bieu d'autres,
répondit Ventriloque, si tu continues à te
ballader comme ça avec le comte de To-
rella...
— Vous m'avez suivie?...
— C'est-à-dire que je t'ai filée depuis les
Variétés, que je t'ai vue partir pour les
Champs-Elysées, et que voilà trois bonnes
heures que je t'attends sous les ormes du
parc.
— Qu'aviez-vous donc à me dire?
— Histoire de causer..
— A quel propos?
— A propos de tout et encore d'autre
chose.
— Expliquez-vous et faites vite.
— Tu as tes nerfs,.. eh. bien, j'ai de quoi
les remettre. "*
— Que voulez-vous dire?
— Je veux dire que nous en avons assez...
que les affaires s'embrouillent, etle vicomte
et moi nous ne demandons qu'à aller faire
un tour à l'étranger... Je crois qu'il n'est
que temps.
— Eh bien, qui vous retient?
— Ce n'est pas toi... malheureusement...
Mais, avant de partir, nous entendons bien
ne rien laisser derrière nous qui puisse
nous compromettre; jusqu'à présent, en
protégeant la petite, tu as attiré sur nos
talons ..tous les Rigolos et tous les Torellas
du mon de.
PIERRE ZACCONE*
(La suite à de main, '•
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