Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1878-09-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 05 septembre 1878 05 septembre 1878
Description : 1878/09/05 (Numéro 5732). 1878/09/05 (Numéro 5732).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k593764r
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 08/08/2008
Le Petit " Journal
1 i*IMi
a
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varice, chaque groupe a ses. instructions particu
lières pour telle ou telle habitation.
. Mais, en dehors, il y avait une direction géné
rale. 1
^ lies premiers Canaques qui se présentaient
avaient pour mission d'assassiner ; leur besogne
faite, ils se dirigeaient à la quête de nouvelles
victimes, et la maison était immédiatement occu
pée par des pillards qui brisaient tout ce qu'ils ne
(jouvaient emporter, et faisaient des paquets de
tout ce qu'ils voulaient s'approprier.
Les témoins oculaires ont euà constater quelque
chose d'étrangeles femmes et les enfants, dans
foutes les guerres de tribu à tribu, sont préalable
ment déposés en lieu sûr dans le sommet des
montagnes ; elles gardent, avec les vieillards, les
provisions de réserve, en cas d'insuccès. A Bou-
loupari, au contraire, les femmes et les enfants
portaient les armes des guerriers, leurs casse-
t-ètes, leurs zagaies, et transportaient dans la
montagne le fruit du pillage.
Après les pillards venait la bande des incen
diaires qui n'ont pas eu^ partout le temps d'ac
complir leur œuvre de ^destruction :?c'est ce qui
explique que quelques habitations ont échappé,
oon pas au pillage, mais à l'incendie,
t Cètte succession de bandes explique ce qui s'est
passé sur la station Boizot. Au premier massacre,
le plus jeune des enfants avait échappé : la jeune
Bile n'était que blessée.
Un domestique inaperçu par les assassins a voulu
importer les deux enfants et fuir. Leur mère
mourante les a étreints et n'a pas voulu s'en sépa
rer. La seconde bande a achevé la besogne, et, à
l'arrivée du secours, les enfants étaient morts.
: Voilà bien là les caractères principaux des guer
res de race; toute la tribu est à l'œuvre: il y en
a d'autres. j
. Dans les. guerres de tribu à tribu, les guerriers
se provoquent et ce n'est qu'après, de longs dis
cours que l'on en vient aux mains : les révoltés
dé Bouîoupari, au contraire, entrent en amis dans
les maisons, demandent du tabac, des allumet
tes, du pain, et, pendant que les victimes dési
gnées se détournent pour donner l'objet demandé,
elles sont frappées. Tout succombe, hommes,
femmes, enfants, et leur rage n'est pas encore sa
tisfaite. Les cadavres eux-mêmes ne sont pas res
pectés ; les femmes subissent un dernier outrage
et. sont mutilées ensuite. C'est la sauvagerie avec
ce qu'elle a de plus hideux, et on refuserait de
cïoire, si l'on n'avait vu.
w On sait depuis longtemps que l'insurrec
tion a été vaincue,etl'on connaît la listé des
Victimes;
■ Le journal la Nouvelle-Calédonie n'est ni
ïassuré ni rassurant.
* Il demande l'extermination complète des
Canaquespour la sécurité delacolonisation.
L'agence Etavas nous communique La note sifivante :
La ministre de la marine et des colonies a reçu,
ce matin, par la voie de San-Francisco, des rap
ports officiels du gouverneur de la Nouvelle-Ca
lédonie;
Ces rapports confirment les renseignements
déjà publiés par l'administration et donnent de
nouveaux détails sur les événements qui se sont
accomplis, dans la colonie, du 19 juin au 6 juillet,
date du départ du bateau postal de Nouméa pour
Sydney ; ils paraîtront demain matin mercredi au
Journal officiel.
.TABLETTES DU TRAVAIL
moyen de percer la porcelaine et le verre
J'ai donné, —dans ces tablettes, —plusieurs for
mules dé colles, pour rejoindre des fragments
cassés de verres et de porcelaines.
;Ces colles réussissent parfaitement, pour les pe
tites pièces; quand aux grandes, il est parfois in
dispensable d y ajouter des agrafes, des attaches
métalliques alin d'arriver à une consolidation ab
solue.
La difficulté est de trouer, de percer des corps
dont la dureté offre une grande résistance. — On
cil .vient à bout, en se servant de la préparation
suivante: •
Faites fondre 25 parties de sel d'oseille ( acide
oxalique ) dans 12 parties d'essence de térében
thine;— ajoutez-y une grosse gousse d'ail coupée
en petits morceaux, et laissez macérer pendant 8
jours, en agitant de temps en temps. ,
Au bout des 8 jours, mettez en flacon bouché à
l'émeri.
Quand vous voudrez percer du verre Ou de la
porcelaine, mettez une goutte de cette composition
sur le point que Vous aurez marqué, et faites vos
trous au trocart ou au vilebrequin.' valyn.
PARIS
La journée d'hier a été fort belle; le ciel était
complètement dégagé de nuages. Le baromètre,
un peu en baisse sur les côtes de l'Océan, restait
élevé dans le reste do )a France. La situation
était en général calme et la baisse signalée à Va-
lentia s'éloignant par le nord.
La chaleur est toujours assez forte; le 'thermo
mètre marquait à 'sept heures du matin 15 de
grés; à deux heures 25 degrés au-dessus de zéro.,
La soirée a été magnifique. Tout Paris était
dehors. Les boulevards, avec leur mille clartés
étincelantes, animés "par le mouvement d'une
foule innombrable, présentaient un aspect vrai
ment féérique.
Un réserviste de Paris s'était rendu à la gare
du Nord pour rejoindre son corps caserne à Ar-
ras II s'était mis à déjeuner en attendant le
train.
En essayant de déboucher une bouteille, il
cassa le col et un éclat de verre lui fit à la main
droite une entaille de 6 centmètres de longueur
sur 2 centimètres de profondeur avec lésion ar
térielle.
Le réserviste a fait constater au poste sa bles
sure, ainsi que l'impossibilité pour lui de partir
sans s'être fait panser, et s'est ensuite rendu
dans une pharmacie, oii un médecin, n'ayant pu
arrêter l'hémorragie, a jugé urgent son transport
immédiat à Làriboisière.
Le hruit s'était répandu lundi soir que des ou
vriers terrassiers, occupés aux travaux du parc
Monceaux, avaient .mis à découvert du côté du
boulevard extérieur, près de la grande grille,"trois
cadavres.
Informations prises, il s'agit de trois squelettes
recouverts encore d'uniformes de soldats fédérés
qui ont été enterrés là au moment de l'entrée des
troupes de Versailles à Paris. Il n'est pas impos
sible qu'on en découvre d'autres.
. M. Nourry de Maury, commissaire de police du
quartier, a dû établir un service d'ordre au! parc
Monceaux, afin de tenir les curieux à distance.
M. Garcin de Tassy est mort hier à Paris ; né à
Marseille, en 1794, il vint à Paris pour étudier les
langues orientales et devint, sous les auspices de
Sylvestre de Sacy, un orientaliste distingué. Une
chaire d'kindoustani fut créée pour lui à l'Ecole
spéciale clés langues orientales vivantes.
Nommé chevalier de la Légion d'honneur- en
1837. il remplaça l'année suivante M. de Talley-
rand à l'Académ'ie des inscriptions et belles-lettres.
. On doit à M. de Tassy ae nombreuses études
sur la religion musulmane, sur la littérature
hindoue et hindoustani.
Hier à midi a eu lieu, dans l'église Saint-Phi-
lippO-du-Boule, la célébration du mariage de
Mlle Dumas, fille de M. Dumas, premier président
de la cour d'appel d'Orléans, avec M. Eydoux,
liëutenanfe d'infanterie, officier d'ordonnance du
général Aveline. Les témoins de la mariée étaient
MM. Miclioz, préfet du Loiret, et Flouest, procu
reur général à Orléans, et ceux de M. Eydoux,
MM. Emile Augier, de l'Académie française, et
Desbordes-Valmore, chef de division au ministère
de l'instruction publique.
On remarquait, parmi les invités à la cérémo
nie religieuse, un grand nombre de magistrats
appartenant à la cour de Paris, à la cour d'Or
léans et aux tribunaux du Midi. •>'
Une dame qui traversait la place du Château-
d'Eau a fait une chute juste au moment où un
omnibus de la Madeleine arrivait sur elle.
Le cocher fit tous ses efforts pour arrêter ses
chevaux; mais la voiture était lancée et les deux
roues du côté gauche ont labouré une jambe de
cette malheureuse.
Elle a été transportée d'urgence à l'hôpital
Saint-Louis.
A l'hospice des Incurables, à lvry, dans la nuit
de dimanche à lundi, on entendit dans une salle
un bruit insolite. ...
Un iniinnier se leva pour aller voi*fee qui s'y
passait, et se trouva en présence d'un ; do ses col
lègues qui venait de rentrer, et qui était l'auteur
de ce tapage. A peine adressait-il à son camarade
quelques mots de reprochés que ce dernier, pris
de boisson, se rua sitr lui, le saisit à la gorge, et,
après l'avoir terrassé, le frappa avec violence à la
tête. • ........
Aux cris poussés par la victiriiej on accourut,*
et ce n'est qu'avec beaucoup de peine qu'on par-*
vint à maîtriser le forcené. .. . -
Les secours les plus empressés furent aussitôt
prodigués au blessé, qui perdait beaucoup de sang
par plusieurs blessures..
M. Blanche, maire de Neuilly, occupait, dans
sa teinturerie, une femme de 47 ans, et un jeune
homme de 19 ans, qui, paraît-il, avait des rela
tions avec cette dernière. A eux deux, ils dis
trayaient une partie des pièces d'étoffe qui leur
passaient par les mains et allaient les vendre à
un brocanteur de Puteaux. "
Un marchand, qui avait l'habitude dé se four
nir chez ce brocanteur, acheta., quelques-uns des,
objets volés et vint les étaler au marché de Pu
teaux. Le contre-maître de la maison Blanche,
passant par le marché, s'arrêta devant les pièces
d'étoffe, qu'il crut reconnaître.
Il prévint son patron, et celui-ci, accompagné
du commissaire de police de Puteaux, vint inter
roger le marchand.
Le brocanteur fut arrêté et dénonça la femme
de 47 ans et le jeune homme' de 19 ans.
On a constaté la disparition d'une cinquantaine
de pièces d'étoffe.
_ Dimanche à la fête de Saint-Ouen, au moment
où éclatait le feu d'artifice, on entendit tout à
coup des cris : — Au secours ! ils se noient.
C'était un jeune couple qui se trouvait dans une
barque qui avait chaviré. Plusieurs personnes se
hâtèrent et se portèrent à leur secours; mais trop
tard : tous deux avaient disparu dans le fleuve. 1
A la Garenne, pendant la fête, un spectateur a
été grièvement atteint aux yeux par un serpentin-
mal dirigé.
Chemins de fer de l'Ouest. — Grandes régates.
Train de plaisir de Paris à Granville et retour ;
3° classe, 13 fr. ; 2 e classe, 18 fr. Départ de 'Paris
(Montparnasse), samedi 7 septembre, 9 h. 20 soir;
de Granville, mardi, 9 h. 5 soir. Excursion à l'fle
de Jersey; retour mardi, 3 h. soir. Prix, 10 fr.
La cérémonie des noces d'argent du roi et de la
reine des Belges, dont nous avons entretenu nos
lecteurs, aura son épilogue dans le Journal illus
tré, qui a reçu les documents les plus complets
de ses correspondants, de façon à publier sur cette
intéressante fête des dessins exacts et jusqu'ici
inédits. L'attrait de ce numéro, bourré d'actuali
tés, est augmenté par une magnifique double
page, offerte en supplément, et représentant
la splendide férémonie que le pays a célébrée à
Notre-Dame en l'honneur de M. fliiers. Il a fallu
des prodiges d'activité pour arriver, dans un dé
lai aussi court, à établir cette remarquable gra
vure, bien digne de figurer dans' là collection de
tout bon Français, de tout citoyen qui se sou
vient.
Ajoutons, en, outre, que, dans ce même'numéro
du Journal illustré, commencent les'jllustra,-
tions de notre nouveau feuilleton, le Médecin
des folles.
Le Vl.\ DUBAKU guérit l'estomac.
Le THÉ DES ALPES est le meilleur purgatif.
REVUE DES THÉÂTRES
En réponse à l'exposé de la situation des scènes
de la province qu'il lui avait adressé, le directeur
du grand théâtre de Lille a reçu'du . ministre des
beaux-arts une lettre dans laquelle il est dit que
cette question complexe s'impqseà l'administration.
. Comme M. Marck, M. Bardoux est d'avis que îa
liberté des théâtres a fait tout le mal, aussi bien à
Paris quedans les départements, y
—» Le ministre des beaux-arts pt le ministre
des travaux publics assistaient ^ l'inauguration of
ficielle Un buffet.de .1 Opéra ; ils out étç rfcçus, „yai
MM. -Halanzier-ët Ch. -Gantier et par un n6nu)éajoi
personnel.
- rr« ! Le directeur : du GraVidrThé^tre du *H#vW
annonça, en ,publiant le tableau de sa troupe pouf'
la! saison 187S-7p, .qu'uue représentation populaire 1
prix réduits sera donnée chaque mois. Il ajoutegu'es
outre il prélèvera une somme de 25 francéj surchp'
ctinè K de ces ,représentations, pour servit àl^cWat
d'un livret de caisse d'épargne, destiné à réoôm'petiç
ser les élèves les plus méritants des. écoles de rW'
ville. Notre correspondant de cette ville nous dit
aussi que le Grand-Théâtre va reprendre Jès Coupi
de canif-, comédie,en trois actes de MM. Vast-lw,
couard, les heureux auteurs de' la Croix de l'Âlb'ad(
cfeï'É'ântajisies-Parisierin'es. ' , ; . , . ,
■w~ À'Bruxelles; le théâtre royal de la^Monnaii
fera demain sa réouverture ave%fâ/Wcame." [:
Le théâtre des Galeries-Saint-Hubert 'inaugurer*
sa saison le 14, avec la Jeunesse de Louis XIV.
Le Casino des galeries Saint-Hubert, devenu' lef
Bouffes-Bruxellois, joue le Cabinet Piperlin, qu!
tiendra probablement l'affiche jusqu'à la revue di
•M. .Iflpx O.'jâcpiare, : Bruxelles à Paris. :
•—i ! ' Jilme, Stùart- avait été engagée par M t ,,
Comte, directeur dés Bouffes-Parisiens, poui" ùii< ;
durée dé deuxjannées, aux appointements'de 8Û0fe
par mois. Au moment de la signature dû contrat,
Mme Stuart,:quinst mariée, était enceinte, et lqrs<
que Sa santé lui â permis de reprendre, son servic(
au théâtre, M. Comte ;a-prétexté qu'elle avait per-"
du, â la suite de sa grossesse, une partie de sej:
moyens artistiques., , .
Mme Stuart, autorisée de son mari, a alors qgsl ;
gné M. Comte en résiliation de son engagement, et
en paiement du délit, de 30,000 francs stipulé' à lî
charge de celle dés 'parties qui n'exécuterait pas'le!
conventions, et au paiement de ses appointementf
des mois d'avril, mai et juin 1878, soit 2,4001 francs.
M. Comte répondait que la,résiliation était deve
nue nécessaire, puisque Mme Stuart ne pouvait pluj -
jouer les rôles pour lesquels,,il l'avait engagé : et
comme la résiliation était le résultat d'une situa
tion toute'perSonnelle a la demanderesse, M. Gomta
concluait, reconventionnellement, au paiement au
dédit de S0,000 francs.
Le tribunal a déclârérésiliéeslesconventions d'en-
tre les parties et condamné M. Comte à payer le dé«
dit'de 30,000 francs aux époux StUart.
~—. Une sœur i consanguine de Franz Schubert,
Mme Schneider, vient de mourir, à "Vienne, à i'âg»
de 77 ans. Deux frères de l'auteur de Rosamonde
(qui a eu dix-neuf frères et sœurs) sont encore vi
vants à Vienne. émilk abraham.
Le dompteur Bidel va recevoir une nouvelle col
lection d'animaux, dont huit grands lions de l'Atlas
pris au piège. M. Bidel se propose de faire entrer
dans la grande cage théâtre, le jour même de leur
arrivée, tous ces lions inévitablement farouches.
^ —
CONCERTS PUBUCS
Programme dum'ercredi 4 septemb. de4Ii.3/4 à» 3/4
Palais-Royal. — 131" de ligne, chef M. Peltier.
1. Flamberge;-allégro militaire.... XXX.
2. Lucie de Làmermoor (3° acte)... Donizetti..
3. Les Noces de Jeannette V. Masôé,.
4. La Fille du Régiment, fantaisie. Donizetii.
5. Galop..... Deneau.
Tuileries. — Société d'harmonie, directeur ,
M. E.,Blauquin. - .■
1. Allegro militaire-.... E. Blanquin.
2. Etéole, ouverture.. Ch. Richard.
3. Poète et Paysau, ouverture Suppé.
4. Les Lilas, valse * • Dcransart.
5. Pautaisie silr le Petit Due Lecocq.
6. Les Sorcières, galop Mayeur:
COMINIGAÎTONS/ AVIS DIVERS El AMOMES
JARDIN D'ACGLIiKATATlON. - Bois de Boulogne*
Entrée : Semaine, 1 fr. — Dimanches 0,50 cent.
Concerts : Dimanches et jeudis à 3 heures.
Ou imite, on- contrefait la Benzine Collas. ,
(DeUx jugements 'et arrêts). Exiger sur le flacon la
bande verte déposée et l'aaresise de-la pharmacie.
C. COLLAS, 8, rue Dauphine, Paris.
«ts>
BAUME du MAJOR bien détruit pourlarà:
ttors, Oignons, Durillons, CEils de perdrix. 1 ir. 50.
Envoi » o»»' 2 tr. mancf. ou timb. OtaSn, retraité, S.UJMonUnartra
Capsuiraines contre^ bronchites ch?*oniques, catavrhes p
'plit!iisie y engorgements pùlni., 3 fr. T. pharinac.
Xnsensibilisateur Duchesne. — Extraction -et
pose de dents sans douleur, 45, rue Lafayette.
; ,. ,-i T—' - •
GHOGOLAT MENIER
FEUILLETON DU 5 SEPTEMBRE 1878
-70-
tJN. BOURREAU
DEUXIÈME PARTIE
— Suite — .
- Léa i s'écria Georges d'un ton* attendri.
' — Non... laissez-moi...répondiUajeune
féinme, en fondant en larmes.
— Mais qu'avez-vous donc? Dites,.. ne
pOUvez-vous vous confiërentièrement à moi?
i — Je ne le puis 1
—Alors, vous autorisez toutes mes sup
positions?
— Elles sont plus cruelles, et me font plus
de mal que vous ne le pensez!
Expliquez-vous au moins.
A quoi bon!;..
— Moi, je ne démande qu'à vous croire.
•— Si C'était vrai! >
',-1- Parlez ! parlez ! Si je pouvais vous,
lire; 1 Mais je ,ne comprends pas liien moi-
m$me cg qui se passe en moi quand je suis
près de vous... j'ai des mouvements de ré-
rolte rJ je me laisse emporter par le désOr-
ïçe même de.mon esprit...Je m'oublie jus-
ju'à prononcer des paroles excessives...
pçiirtant, je sais, je sens bien que vous êtes
Dçoae.., Quand votre regard rencontre le
tiien, je crois parfois y surprendre une'èx-
irejsion oik-n'est ni la haine nimême l'in-
mien
pression qui
diflérence;.'.'Comment dii'o cela?... Il sem-
•. . f.
tage... Ne me cachez rien... Laissez-moi
lire dans"voire-cœur, comme vous lisez
dans le nuGjf,.': Mo'il irritàtion, â : moi, vient
do toutes -ces - choses bizarres, et je suis
silr que si' vous vouliez.
: La jeune iQiwip avait écouté avec une at
tention passionnée, et à mesure que la voix
pénétrante'cio'Georges lui parlait, le calme
se faisait 'dâfis . sôn,esprit,- et .son Iront se
rassôrônait.i. ••
. Quand il-eut fini, elle serra ses mains
avec force,'et ejietallait répondre, lorsqu'un
brouhaha siî'lit -entendra autour d'eux, et
ils virent tous les spectateurs quitter leur
place et gogïier les issues, du théâtre.
Le spectacie-était fini. Léa se leva comme
à regret... Georges l'accompagna jusqu'à'la
porte. !!'!'' -- ' • -
— Né sortez pas en même temps que moi,
lit la jeûner feûime en' baissant son voile
et en s'envélôppant! dans-son paletot.
— Est-ce-que vous rentrez à l'hôtel? in
terrogea Georges -
— San» ïïo'jite.
— Vous-avez votre voiture?
— J'aicraint-qu'on m la rèconnïlt... J'ai
pris un flacrë.*,. at je'J'ai renvoyé à la porte
du théâtre. . »••- - «
— Eh bien, j'ai mon coupé-, si vous lç
voulez^ je vous y donnerai une pl'acej; et
nouspourrons continuernotre convejsation,
qui a été si malencontreusement interrom
pue.. . ; : .
•— Le voulez-vous sincèrement ? démanda
Léa. - • , > ■ •" ' ' , ' " '1'"
— A|i ! acceptez! vous me rendre^,'l^ien
heureux, et j ai tant de choses encore a.vous
dire!' ■ • ' •' 1 ' ' ' '
— Soit ! sortons séparément. Je pe*
trouverai sur le boulevard, et vous me.p»enT
drez au coin de la rue Yivielme où je vais
vous attendre. ; \ ; " i'
Sut' ces mots, elle s'éloigna et disparut
bientôt dans les couloirs,encombrés paT la
foule... " . : :
Quelques minutes plus tard ^Georges air
tendait- dans son coupéi à l'gndroit qui-lui
av,ait été indiqué;. , -T,' : ,v> ' " "
-L'attente fut de courte durée... Oar.il-ne
tarda pas à voir arrivei'la jeune iemme'^ui
avançait d'ug pasi-apidél - ^ Il
Il oiivrit-la. portière; Léa jpçit place -a • ses
côtés et la voiture parti'Ç.; ; ;;
•• ? i.-JPV--,
Pendant quelques secoviil'es, ils gaïdèrent
l'un et'FautreiUn silence'profdncl.. ,'J
- Léa s'était accotée sur >le .velours,capi
tonné- de l,a' i voiture : sert'éo dans son paletot
les bras en 'Croix surlsa pûitriné, ell]0'senlj-
blait sôus l'influence d'une sensation aigué
contrelaaùelleelle ne songeait pas à réagir.
Le balancement du coupé berçait son
'corps, et de temps en temps Georges sen
tait ses formes' exquises s'appuyer molle-
inehticontre ses épaules. • ; ^
'* Elle n'y prenait pas garde. ;
. Plongée dans une rêverie qui tondiait a
i'extâèé• ellen'àvâit plusfpourainËidire.,la
"pferception exacte de ce qui se passait...» èlle
suivait sa pehêëè qui avg.it découyerf,des,
ticrrizohsinconritts et restait Jndifféfë^tean
brlBt,;'au mouvement, au brou^àna quelle
traversait. ,,; , - ,-. .□• / . »'
■ Çendant ,un, moment, Georges a,osa la
troî>Wer,„él Aa laissa toutentière à son iso^
lement. . - mi '., ; V
• Lui-même n'était p'as d'aillôurS bienttnai-
,trë dé sa^roprepénséëi Aplùsieurs réprises,
certains tre'ssa,ïlléïheii!fë ' avaient, fait fris.-^,
sonner sa chair ', .'l'ét ^I restait'çpmme ébloui,.
qùârid,
de,gaz du'bdïilev^rd; jét'âiént sui*_ la jeujift ;
îeiùme. i! voyait son .regard , iriller plew
d ! eUluveg,,,et sa, poiti'lne ,§e i spulever ; avec
'des mouvements désordorinéSi...:
■ Toutefois, cette situation ne pouvait se
prolonger sans devenir ridicule, etvdomnie
le coupé franchissâit le boulevard à la hau
teur de la Chaussée-d'Arïtin, -il se décida-?
romprele silence, et se tourna'vers la jeune 1
'femme. , . -•
—*Léa;'.. dit-ildotîçenieilt.névoulez-Vouî,
point rque noiis reprenions la conversation
.detout â l'heiiré? . < •
(La suite k demain.) PIERRE ZÂGGONE%.
1 i*IMi
a
«f
varice, chaque groupe a ses. instructions particu
lières pour telle ou telle habitation.
. Mais, en dehors, il y avait une direction géné
rale. 1
^ lies premiers Canaques qui se présentaient
avaient pour mission d'assassiner ; leur besogne
faite, ils se dirigeaient à la quête de nouvelles
victimes, et la maison était immédiatement occu
pée par des pillards qui brisaient tout ce qu'ils ne
(jouvaient emporter, et faisaient des paquets de
tout ce qu'ils voulaient s'approprier.
Les témoins oculaires ont euà constater quelque
chose d'étrangeles femmes et les enfants, dans
foutes les guerres de tribu à tribu, sont préalable
ment déposés en lieu sûr dans le sommet des
montagnes ; elles gardent, avec les vieillards, les
provisions de réserve, en cas d'insuccès. A Bou-
loupari, au contraire, les femmes et les enfants
portaient les armes des guerriers, leurs casse-
t-ètes, leurs zagaies, et transportaient dans la
montagne le fruit du pillage.
Après les pillards venait la bande des incen
diaires qui n'ont pas eu^ partout le temps d'ac
complir leur œuvre de ^destruction :?c'est ce qui
explique que quelques habitations ont échappé,
oon pas au pillage, mais à l'incendie,
t Cètte succession de bandes explique ce qui s'est
passé sur la station Boizot. Au premier massacre,
le plus jeune des enfants avait échappé : la jeune
Bile n'était que blessée.
Un domestique inaperçu par les assassins a voulu
importer les deux enfants et fuir. Leur mère
mourante les a étreints et n'a pas voulu s'en sépa
rer. La seconde bande a achevé la besogne, et, à
l'arrivée du secours, les enfants étaient morts.
: Voilà bien là les caractères principaux des guer
res de race; toute la tribu est à l'œuvre: il y en
a d'autres. j
. Dans les. guerres de tribu à tribu, les guerriers
se provoquent et ce n'est qu'après, de longs dis
cours que l'on en vient aux mains : les révoltés
dé Bouîoupari, au contraire, entrent en amis dans
les maisons, demandent du tabac, des allumet
tes, du pain, et, pendant que les victimes dési
gnées se détournent pour donner l'objet demandé,
elles sont frappées. Tout succombe, hommes,
femmes, enfants, et leur rage n'est pas encore sa
tisfaite. Les cadavres eux-mêmes ne sont pas res
pectés ; les femmes subissent un dernier outrage
et. sont mutilées ensuite. C'est la sauvagerie avec
ce qu'elle a de plus hideux, et on refuserait de
cïoire, si l'on n'avait vu.
w On sait depuis longtemps que l'insurrec
tion a été vaincue,etl'on connaît la listé des
Victimes;
■ Le journal la Nouvelle-Calédonie n'est ni
ïassuré ni rassurant.
* Il demande l'extermination complète des
Canaquespour la sécurité delacolonisation.
L'agence Etavas nous communique La note sifivante :
La ministre de la marine et des colonies a reçu,
ce matin, par la voie de San-Francisco, des rap
ports officiels du gouverneur de la Nouvelle-Ca
lédonie;
Ces rapports confirment les renseignements
déjà publiés par l'administration et donnent de
nouveaux détails sur les événements qui se sont
accomplis, dans la colonie, du 19 juin au 6 juillet,
date du départ du bateau postal de Nouméa pour
Sydney ; ils paraîtront demain matin mercredi au
Journal officiel.
.TABLETTES DU TRAVAIL
moyen de percer la porcelaine et le verre
J'ai donné, —dans ces tablettes, —plusieurs for
mules dé colles, pour rejoindre des fragments
cassés de verres et de porcelaines.
;Ces colles réussissent parfaitement, pour les pe
tites pièces; quand aux grandes, il est parfois in
dispensable d y ajouter des agrafes, des attaches
métalliques alin d'arriver à une consolidation ab
solue.
La difficulté est de trouer, de percer des corps
dont la dureté offre une grande résistance. — On
cil .vient à bout, en se servant de la préparation
suivante: •
Faites fondre 25 parties de sel d'oseille ( acide
oxalique ) dans 12 parties d'essence de térében
thine;— ajoutez-y une grosse gousse d'ail coupée
en petits morceaux, et laissez macérer pendant 8
jours, en agitant de temps en temps. ,
Au bout des 8 jours, mettez en flacon bouché à
l'émeri.
Quand vous voudrez percer du verre Ou de la
porcelaine, mettez une goutte de cette composition
sur le point que Vous aurez marqué, et faites vos
trous au trocart ou au vilebrequin.' valyn.
PARIS
La journée d'hier a été fort belle; le ciel était
complètement dégagé de nuages. Le baromètre,
un peu en baisse sur les côtes de l'Océan, restait
élevé dans le reste do )a France. La situation
était en général calme et la baisse signalée à Va-
lentia s'éloignant par le nord.
La chaleur est toujours assez forte; le 'thermo
mètre marquait à 'sept heures du matin 15 de
grés; à deux heures 25 degrés au-dessus de zéro.,
La soirée a été magnifique. Tout Paris était
dehors. Les boulevards, avec leur mille clartés
étincelantes, animés "par le mouvement d'une
foule innombrable, présentaient un aspect vrai
ment féérique.
Un réserviste de Paris s'était rendu à la gare
du Nord pour rejoindre son corps caserne à Ar-
ras II s'était mis à déjeuner en attendant le
train.
En essayant de déboucher une bouteille, il
cassa le col et un éclat de verre lui fit à la main
droite une entaille de 6 centmètres de longueur
sur 2 centimètres de profondeur avec lésion ar
térielle.
Le réserviste a fait constater au poste sa bles
sure, ainsi que l'impossibilité pour lui de partir
sans s'être fait panser, et s'est ensuite rendu
dans une pharmacie, oii un médecin, n'ayant pu
arrêter l'hémorragie, a jugé urgent son transport
immédiat à Làriboisière.
Le hruit s'était répandu lundi soir que des ou
vriers terrassiers, occupés aux travaux du parc
Monceaux, avaient .mis à découvert du côté du
boulevard extérieur, près de la grande grille,"trois
cadavres.
Informations prises, il s'agit de trois squelettes
recouverts encore d'uniformes de soldats fédérés
qui ont été enterrés là au moment de l'entrée des
troupes de Versailles à Paris. Il n'est pas impos
sible qu'on en découvre d'autres.
. M. Nourry de Maury, commissaire de police du
quartier, a dû établir un service d'ordre au! parc
Monceaux, afin de tenir les curieux à distance.
M. Garcin de Tassy est mort hier à Paris ; né à
Marseille, en 1794, il vint à Paris pour étudier les
langues orientales et devint, sous les auspices de
Sylvestre de Sacy, un orientaliste distingué. Une
chaire d'kindoustani fut créée pour lui à l'Ecole
spéciale clés langues orientales vivantes.
Nommé chevalier de la Légion d'honneur- en
1837. il remplaça l'année suivante M. de Talley-
rand à l'Académ'ie des inscriptions et belles-lettres.
. On doit à M. de Tassy ae nombreuses études
sur la religion musulmane, sur la littérature
hindoue et hindoustani.
Hier à midi a eu lieu, dans l'église Saint-Phi-
lippO-du-Boule, la célébration du mariage de
Mlle Dumas, fille de M. Dumas, premier président
de la cour d'appel d'Orléans, avec M. Eydoux,
liëutenanfe d'infanterie, officier d'ordonnance du
général Aveline. Les témoins de la mariée étaient
MM. Miclioz, préfet du Loiret, et Flouest, procu
reur général à Orléans, et ceux de M. Eydoux,
MM. Emile Augier, de l'Académie française, et
Desbordes-Valmore, chef de division au ministère
de l'instruction publique.
On remarquait, parmi les invités à la cérémo
nie religieuse, un grand nombre de magistrats
appartenant à la cour de Paris, à la cour d'Or
léans et aux tribunaux du Midi. •>'
Une dame qui traversait la place du Château-
d'Eau a fait une chute juste au moment où un
omnibus de la Madeleine arrivait sur elle.
Le cocher fit tous ses efforts pour arrêter ses
chevaux; mais la voiture était lancée et les deux
roues du côté gauche ont labouré une jambe de
cette malheureuse.
Elle a été transportée d'urgence à l'hôpital
Saint-Louis.
A l'hospice des Incurables, à lvry, dans la nuit
de dimanche à lundi, on entendit dans une salle
un bruit insolite. ...
Un iniinnier se leva pour aller voi*fee qui s'y
passait, et se trouva en présence d'un ; do ses col
lègues qui venait de rentrer, et qui était l'auteur
de ce tapage. A peine adressait-il à son camarade
quelques mots de reprochés que ce dernier, pris
de boisson, se rua sitr lui, le saisit à la gorge, et,
après l'avoir terrassé, le frappa avec violence à la
tête. • ........
Aux cris poussés par la victiriiej on accourut,*
et ce n'est qu'avec beaucoup de peine qu'on par-*
vint à maîtriser le forcené. .. . -
Les secours les plus empressés furent aussitôt
prodigués au blessé, qui perdait beaucoup de sang
par plusieurs blessures..
M. Blanche, maire de Neuilly, occupait, dans
sa teinturerie, une femme de 47 ans, et un jeune
homme de 19 ans, qui, paraît-il, avait des rela
tions avec cette dernière. A eux deux, ils dis
trayaient une partie des pièces d'étoffe qui leur
passaient par les mains et allaient les vendre à
un brocanteur de Puteaux. "
Un marchand, qui avait l'habitude dé se four
nir chez ce brocanteur, acheta., quelques-uns des,
objets volés et vint les étaler au marché de Pu
teaux. Le contre-maître de la maison Blanche,
passant par le marché, s'arrêta devant les pièces
d'étoffe, qu'il crut reconnaître.
Il prévint son patron, et celui-ci, accompagné
du commissaire de police de Puteaux, vint inter
roger le marchand.
Le brocanteur fut arrêté et dénonça la femme
de 47 ans et le jeune homme' de 19 ans.
On a constaté la disparition d'une cinquantaine
de pièces d'étoffe.
_ Dimanche à la fête de Saint-Ouen, au moment
où éclatait le feu d'artifice, on entendit tout à
coup des cris : — Au secours ! ils se noient.
C'était un jeune couple qui se trouvait dans une
barque qui avait chaviré. Plusieurs personnes se
hâtèrent et se portèrent à leur secours; mais trop
tard : tous deux avaient disparu dans le fleuve. 1
A la Garenne, pendant la fête, un spectateur a
été grièvement atteint aux yeux par un serpentin-
mal dirigé.
Chemins de fer de l'Ouest. — Grandes régates.
Train de plaisir de Paris à Granville et retour ;
3° classe, 13 fr. ; 2 e classe, 18 fr. Départ de 'Paris
(Montparnasse), samedi 7 septembre, 9 h. 20 soir;
de Granville, mardi, 9 h. 5 soir. Excursion à l'fle
de Jersey; retour mardi, 3 h. soir. Prix, 10 fr.
La cérémonie des noces d'argent du roi et de la
reine des Belges, dont nous avons entretenu nos
lecteurs, aura son épilogue dans le Journal illus
tré, qui a reçu les documents les plus complets
de ses correspondants, de façon à publier sur cette
intéressante fête des dessins exacts et jusqu'ici
inédits. L'attrait de ce numéro, bourré d'actuali
tés, est augmenté par une magnifique double
page, offerte en supplément, et représentant
la splendide férémonie que le pays a célébrée à
Notre-Dame en l'honneur de M. fliiers. Il a fallu
des prodiges d'activité pour arriver, dans un dé
lai aussi court, à établir cette remarquable gra
vure, bien digne de figurer dans' là collection de
tout bon Français, de tout citoyen qui se sou
vient.
Ajoutons, en, outre, que, dans ce même'numéro
du Journal illustré, commencent les'jllustra,-
tions de notre nouveau feuilleton, le Médecin
des folles.
Le Vl.\ DUBAKU guérit l'estomac.
Le THÉ DES ALPES est le meilleur purgatif.
REVUE DES THÉÂTRES
En réponse à l'exposé de la situation des scènes
de la province qu'il lui avait adressé, le directeur
du grand théâtre de Lille a reçu'du . ministre des
beaux-arts une lettre dans laquelle il est dit que
cette question complexe s'impqseà l'administration.
. Comme M. Marck, M. Bardoux est d'avis que îa
liberté des théâtres a fait tout le mal, aussi bien à
Paris quedans les départements, y
—» Le ministre des beaux-arts pt le ministre
des travaux publics assistaient ^ l'inauguration of
ficielle Un buffet.de .1 Opéra ; ils out étç rfcçus, „yai
MM. -Halanzier-ët Ch. -Gantier et par un n6nu)éajoi
personnel.
- rr« ! Le directeur : du GraVidrThé^tre du *H#vW
annonça, en ,publiant le tableau de sa troupe pouf'
la! saison 187S-7p, .qu'uue représentation populaire 1
prix réduits sera donnée chaque mois. Il ajoutegu'es
outre il prélèvera une somme de 25 francéj surchp'
ctinè K de ces ,représentations, pour servit àl^cWat
d'un livret de caisse d'épargne, destiné à réoôm'petiç
ser les élèves les plus méritants des. écoles de rW'
ville. Notre correspondant de cette ville nous dit
aussi que le Grand-Théâtre va reprendre Jès Coupi
de canif-, comédie,en trois actes de MM. Vast-lw,
couard, les heureux auteurs de' la Croix de l'Âlb'ad(
cfeï'É'ântajisies-Parisierin'es. ' , ; . , . ,
■w~ À'Bruxelles; le théâtre royal de la^Monnaii
fera demain sa réouverture ave%fâ/Wcame." [:
Le théâtre des Galeries-Saint-Hubert 'inaugurer*
sa saison le 14, avec la Jeunesse de Louis XIV.
Le Casino des galeries Saint-Hubert, devenu' lef
Bouffes-Bruxellois, joue le Cabinet Piperlin, qu!
tiendra probablement l'affiche jusqu'à la revue di
•M. .Iflpx O.'jâcpiare, : Bruxelles à Paris. :
•—i ! ' Jilme, Stùart- avait été engagée par M t ,,
Comte, directeur dés Bouffes-Parisiens, poui" ùii< ;
durée dé deuxjannées, aux appointements'de 8Û0fe
par mois. Au moment de la signature dû contrat,
Mme Stuart,:quinst mariée, était enceinte, et lqrs<
que Sa santé lui â permis de reprendre, son servic(
au théâtre, M. Comte ;a-prétexté qu'elle avait per-"
du, â la suite de sa grossesse, une partie de sej:
moyens artistiques., , .
Mme Stuart, autorisée de son mari, a alors qgsl ;
gné M. Comte en résiliation de son engagement, et
en paiement du délit, de 30,000 francs stipulé' à lî
charge de celle dés 'parties qui n'exécuterait pas'le!
conventions, et au paiement de ses appointementf
des mois d'avril, mai et juin 1878, soit 2,4001 francs.
M. Comte répondait que la,résiliation était deve
nue nécessaire, puisque Mme Stuart ne pouvait pluj -
jouer les rôles pour lesquels,,il l'avait engagé : et
comme la résiliation était le résultat d'une situa
tion toute'perSonnelle a la demanderesse, M. Gomta
concluait, reconventionnellement, au paiement au
dédit de S0,000 francs.
Le tribunal a déclârérésiliéeslesconventions d'en-
tre les parties et condamné M. Comte à payer le dé«
dit'de 30,000 francs aux époux StUart.
~—. Une sœur i consanguine de Franz Schubert,
Mme Schneider, vient de mourir, à "Vienne, à i'âg»
de 77 ans. Deux frères de l'auteur de Rosamonde
(qui a eu dix-neuf frères et sœurs) sont encore vi
vants à Vienne. émilk abraham.
Le dompteur Bidel va recevoir une nouvelle col
lection d'animaux, dont huit grands lions de l'Atlas
pris au piège. M. Bidel se propose de faire entrer
dans la grande cage théâtre, le jour même de leur
arrivée, tous ces lions inévitablement farouches.
^ —
CONCERTS PUBUCS
Programme dum'ercredi 4 septemb. de4Ii.3/4 à» 3/4
Palais-Royal. — 131" de ligne, chef M. Peltier.
1. Flamberge;-allégro militaire.... XXX.
2. Lucie de Làmermoor (3° acte)... Donizetti..
3. Les Noces de Jeannette V. Masôé,.
4. La Fille du Régiment, fantaisie. Donizetii.
5. Galop..... Deneau.
Tuileries. — Société d'harmonie, directeur ,
M. E.,Blauquin. - .■
1. Allegro militaire-.... E. Blanquin.
2. Etéole, ouverture.. Ch. Richard.
3. Poète et Paysau, ouverture Suppé.
4. Les Lilas, valse * • Dcransart.
5. Pautaisie silr le Petit Due Lecocq.
6. Les Sorcières, galop Mayeur:
COMINIGAÎTONS/ AVIS DIVERS El AMOMES
JARDIN D'ACGLIiKATATlON. - Bois de Boulogne*
Entrée : Semaine, 1 fr. — Dimanches 0,50 cent.
Concerts : Dimanches et jeudis à 3 heures.
Ou imite, on- contrefait la Benzine Collas. ,
(DeUx jugements 'et arrêts). Exiger sur le flacon la
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«ts>
BAUME du MAJOR bien détruit pourlarà:
ttors, Oignons, Durillons, CEils de perdrix. 1 ir. 50.
Envoi » o»»' 2 tr. mancf. ou timb. OtaSn, retraité, S.UJMonUnartra
Capsui
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Xnsensibilisateur Duchesne. — Extraction -et
pose de dents sans douleur, 45, rue Lafayette.
; ,. ,-i T—' - •
GHOGOLAT MENIER
FEUILLETON DU 5 SEPTEMBRE 1878
-70-
tJN. BOURREAU
DEUXIÈME PARTIE
— Suite — .
- Léa i s'écria Georges d'un ton* attendri.
' — Non... laissez-moi...répondiUajeune
féinme, en fondant en larmes.
— Mais qu'avez-vous donc? Dites,.. ne
pOUvez-vous vous confiërentièrement à moi?
i — Je ne le puis 1
—Alors, vous autorisez toutes mes sup
positions?
— Elles sont plus cruelles, et me font plus
de mal que vous ne le pensez!
Expliquez-vous au moins.
A quoi bon!;..
— Moi, je ne démande qu'à vous croire.
•— Si C'était vrai! >
',-1- Parlez ! parlez ! Si je pouvais vous,
lire; 1 Mais je ,ne comprends pas liien moi-
m$me cg qui se passe en moi quand je suis
près de vous... j'ai des mouvements de ré-
rolte rJ je me laisse emporter par le désOr-
ïçe même de.mon esprit...Je m'oublie jus-
ju'à prononcer des paroles excessives...
pçiirtant, je sais, je sens bien que vous êtes
Dçoae.., Quand votre regard rencontre le
tiien, je crois parfois y surprendre une'èx-
irejsion oik-n'est ni la haine nimême l'in-
mien
pression qui
diflérence;.'.'Comment dii'o cela?... Il sem-
•. . f.
tage... Ne me cachez rien... Laissez-moi
lire dans"voire-cœur, comme vous lisez
dans le nuGjf,.': Mo'il irritàtion, â : moi, vient
do toutes -ces - choses bizarres, et je suis
silr que si' vous vouliez.
: La jeune iQiwip avait écouté avec une at
tention passionnée, et à mesure que la voix
pénétrante'cio'Georges lui parlait, le calme
se faisait 'dâfis . sôn,esprit,- et .son Iront se
rassôrônait.i. ••
. Quand il-eut fini, elle serra ses mains
avec force,'et ejietallait répondre, lorsqu'un
brouhaha siî'lit -entendra autour d'eux, et
ils virent tous les spectateurs quitter leur
place et gogïier les issues, du théâtre.
Le spectacie-était fini. Léa se leva comme
à regret... Georges l'accompagna jusqu'à'la
porte. !!'!'' -- ' • -
— Né sortez pas en même temps que moi,
lit la jeûner feûime en' baissant son voile
et en s'envélôppant! dans-son paletot.
— Est-ce-que vous rentrez à l'hôtel? in
terrogea Georges -
— San» ïïo'jite.
— Vous-avez votre voiture?
— J'aicraint-qu'on m la rèconnïlt... J'ai
pris un flacrë.*,. at je'J'ai renvoyé à la porte
du théâtre. . »••- - «
— Eh bien, j'ai mon coupé-, si vous lç
voulez^ je vous y donnerai une pl'acej; et
nouspourrons continuernotre convejsation,
qui a été si malencontreusement interrom
pue.. . ; : .
•— Le voulez-vous sincèrement ? démanda
Léa. - • , > ■ •" ' ' , ' " '1'"
— A|i ! acceptez! vous me rendre^,'l^ien
heureux, et j ai tant de choses encore a.vous
dire!' ■ • ' •' 1 ' ' ' '
— Soit ! sortons séparément. Je pe*
trouverai sur le boulevard, et vous me.p»enT
drez au coin de la rue Yivielme où je vais
vous attendre. ; \ ; " i'
Sut' ces mots, elle s'éloigna et disparut
bientôt dans les couloirs,encombrés paT la
foule... " . : :
Quelques minutes plus tard ^Georges air
tendait- dans son coupéi à l'gndroit qui-lui
av,ait été indiqué;. , -T,' : ,v> ' " "
-L'attente fut de courte durée... Oar.il-ne
tarda pas à voir arrivei'la jeune iemme'^ui
avançait d'ug pasi-apidél - ^ Il
Il oiivrit-la. portière; Léa jpçit place -a • ses
côtés et la voiture parti'Ç.; ; ;;
•• ? i.-JPV--,
Pendant quelques secoviil'es, ils gaïdèrent
l'un et'FautreiUn silence'profdncl.. ,'J
- Léa s'était accotée sur >le .velours,capi
tonné- de l,a' i voiture : sert'éo dans son paletot
les bras en 'Croix surlsa pûitriné, ell]0'senlj-
blait sôus l'influence d'une sensation aigué
contrelaaùelleelle ne songeait pas à réagir.
Le balancement du coupé berçait son
'corps, et de temps en temps Georges sen
tait ses formes' exquises s'appuyer molle-
inehticontre ses épaules. • ; ^
'* Elle n'y prenait pas garde. ;
. Plongée dans une rêverie qui tondiait a
i'extâèé• ellen'àvâit plusfpourainËidire.,la
"pferception exacte de ce qui se passait...» èlle
suivait sa pehêëè qui avg.it découyerf,des,
ticrrizohsinconritts et restait Jndifféfë^tean
brlBt,;'au mouvement, au brou^àna quelle
traversait. ,,; , - ,-. .□• / . »'
■ Çendant ,un, moment, Georges a,osa la
troî>Wer,„él Aa laissa toutentière à son iso^
lement. . - mi '., ; V
• Lui-même n'était p'as d'aillôurS bienttnai-
,trë dé sa^roprepénséëi Aplùsieurs réprises,
certains tre'ssa,ïlléïheii!fë ' avaient, fait fris.-^,
sonner sa chair ', .'l'ét ^I restait'çpmme ébloui,.
qùârid,
de,gaz du'bdïilev^rd; jét'âiént sui*_ la jeujift ;
îeiùme. i! voyait son .regard , iriller plew
d ! eUluveg,,,et sa, poiti'lne ,§e i spulever ; avec
'des mouvements désordorinéSi...:
■ Toutefois, cette situation ne pouvait se
prolonger sans devenir ridicule, etvdomnie
le coupé franchissâit le boulevard à la hau
teur de la Chaussée-d'Arïtin, -il se décida-?
romprele silence, et se tourna'vers la jeune 1
'femme. , . -•
—*Léa;'.. dit-ildotîçenieilt.névoulez-Vouî,
point rque noiis reprenions la conversation
.detout â l'heiiré? . < •
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