Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1876-07-05
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 05 juillet 1876 05 juillet 1876
Description : 1876/07/05 (Numéro 4940). 1876/07/05 (Numéro 4940).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592972p
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2008
lie Petit tlbin»nàl
Il
PARIS
Hier matin, tombé quelques gouttes
d'eau, le vent soufflait du nord. Le ciel est
resté couvert en grande partie.
Température tort lourde. A deux heures,
le thermomètre marquait 25 degrés 6 dixiè-
mes au-dessus de zéro.
Une enquête est ouverte à la mairie du
20e arrondissement' sur un projet de voies
d'accès pour la nouvelle mairie de cet arron-
dissement.
Il s'agit de trois artères à créer
La première prendrait naissance dans le
bas de Belleville, sur la rue Julien-Lacroix,
traverserait le chemin de ter de Ceinture et
la rue de Ménilmontant et aboutirait à la
rue des Envierges.
La seconde, partant du carrefour formé
par l'intersection de cette première voie, se
dirigerait vers le sud et le quartier des
Amandiers.
Enfin larue desGouronnes serait prolongée
et agrandie.
Un singulier accidênt s'est produit hier
rue Monge.
Un ouvrier déménageur, qui chargeait
sur son épaule Un panier rempli de bou-
teilles vides, a laissé échapper celui-ci en
faisant un faux mouvement; les éclats de
verre lui ont causé de fortes blessures aux
bras, le sang s'échappa avec une telle abon-
dance que le blessé s'évanouit.
L'hémorrhagie a été si forte que les jour
du déménageur sont en. danger il a été
transporté a l'Hôtel-Dieu.
Il arrive assez souvent qu'une main in-
connue soustrait* de l'argent', rarement
qu'elle en ajoute à celui qui en a. Ce fait
cependant, assez exceptionnel, s'est repro-
duit à plusieurs reprises chez un limona-
dier, 86, avenue de Clichy.
Déjà, l'an dernier, il avait vu arriver chez
lui des sommes de 100 à ,500 fr., sans pou-
voir se douter du nom de celui ou de celle
qui les lui faisait parvenir d'une façon aussi
discrète et aussi mystérieuse.
11 avait beau se creuser la cervelle, il ne
se connaissait pas de débiteurs et ne croyait
pas aux fées des contes bleus.
Dernièrement un nouvel envoi a eu lieu:
cette foi5, M. Dupargne a poussé si loin ses
investigations, qu'il a fini par reconnaître
que la main inconnue était celle d'un in-
dividu qu'il avait autrefoisoccupé et que ses
envois n'étaient qu'une simple restitution.
Le sieur Boret, chef de train de la ligne
du Nord, en voulant descendre du train de
huit heures, encore en marche dans la gare
de Chantilly, est tombé si malheureusement
que son corps a roulé sur la voie il a été
affreusement mutilé et on n'a relevé que son
cadavre dont la tète était entièrement déta-
xée.
Nous lisons avec plaisir dans la Gazette des
Hôpitaux qu'une de nos célébrités chirur-
gicales, M. de Saint-Germain, chirurgien en
chef de l'hôpital des Enfanta, qui a tant rendu
de services pendant le siège de Paris, vient
d'être nommé directeur du service du traite-
ment orthopédique, en remplacement de M.
Duval, décédé.
Une estafette de la garde républicaine
passait hier matin rue des Feuillantines,
lorsque son cheval enrayé par les aboie-
ments d'un chien fit un si brusque mouve-
ment qu'il s'abattit:le cavalier fut lancé sur
Le sol et il se blessa grièvement aux bras.
Malgré les douleurs qu'il éprouvait, ce
brave soldat a voulu continuer sa route après
qu'on lui eut administré des secours dans
une pharmacie voisine.
Nous signalons à la Société protectrice des
animaux un de ses membres, M. Emmanuel
Lheureux, qui vient de porter haut et ierme
le drapeau de la Société.
Voyant un charretier frapper à grands
coups de manche de fouet sur la tête un pau-
vre vieux cheval qui avait peine à setraîner,
BULLETIN FINANCIER
LUNDI 3 JUILLET 1876
La liquidation des valeurs s'est faite au milieu d'une
baisse générale.
Cela ne surprendra personne, étant donnée la,
marche en avant des troupes serbes, qui parait de-
voir être suivie, à bref délai, d'un mouvement ana-
logue des troupes monténégrines.
Le monde financier s'est surtout ému de l'atti-
tude expectahte de la Russie, qui a refusé jusqu'ici
de s'engager à une neutralité absolue, comme l'ont
Fait l'Angleterre, l'Autriche et l'Allemagne.
Le 3 0/0 a baissé de 32 c. 1/2. et le 5 0/0 de 40 c.
Les Recettes générales ont acheté 9,000 fr..de
tente 3 0/0 et 41,000 fr. de rente 5 0/0.
C'est un assez bon début de semaine.
Les Consolidés anglais sont venus avec 1/16 de
reprise.
L'Orléaas et le Nord ont baissé de 2 fr. 50à5fr.
Tous les Chemins étrangers ont perdu da terrain;
te Saragosse. notamment, a reculé de 8 fr. 75.
Le Gaz parisien est tombé à 1,185, et le Suëz'à645.
Kltalien a baissé de 70 c.
L'égyptienne et l'Extérieure tpnt .contrasté par
ieur fermeté avec la faiblesse des autres valeurs.
On a'-eoté un'report moyen de'75 c. sur^la Ean-
que de Paris, do 20 c. sur le Mobilier, dej5Q.c.'Jsur
l'Est, de,50 c. aussi survie Suez, de¥c.l/2Îsur 'l'I-
talion, de..2c. l/2;sMjejTurc, etc.
Il y
,valeurs.
Bourse du soir. 5 0/0, 104 40, 37, 30,
M. Lheure'ux'a requis les agents et a lait ar-
rêter ce brutal qui a été consigné au poste à
Ja disposition de M. Baud, commissaire de
Si tout le monde agissait de même, on
n'assisterait pas aux navrants spectacles
qu'on voit trop souvent.
Le romancier des Grandes dames et des
Mille et une nuits parisiennes publie chez
Dentu en un beau volume avec gravures
l'Histoire étrange d'une fille du monde.
Mme LACHAPELLE, maît. sage-femme, reçoit
tous les jours, de 3 à 5 h., r. du Monthabor, 27, les
dames malades ou enceintes qui désirentla consulter,
Le couronnement de la dernière rosière
des environs de Paris, pour cette année, a
eu lieu hier matin, à Montreuil-les-Pêches,
en présence des autorités civiles et religieu-
ses, d'un grand nombre d'invités et d'une
foule considérable de Parisiens qui ont voulu
assister à cette fête de famille.
Cette année, c'est la nommée Marie-Elisa-
beth Lebourg, demeurant chez sa mère, veu-
ve, rue de l'Eglise, n° 32, qni a été choisie.
Marie Lebourg, couturière de son état, est
âgée de vingt et un ans et demi, étant née à
Montreuil le 5 février 1855. Elle soutient
depuis 1869. par son aiguille et ses chan-
sons, la triste existence d'une vieille mère
infirme.
La condition expresse des fondateurs de
l'institution, c'est que la rosière se marie
séance tenante. Elle a épousé Désiré-An-
toine-Auguste Gouverneur, maçon, âgé de
vingt-deux ans et demi, demeurant chez ses
parents, à Montreuil, où il est né le 28 no-
vembre 1853.
Le mariage civil a eu lieu à dix heures à
la maison municipale, en présence de M.
Sueur, maire, entouré de ses deux adjoints,
MM. Vitry et Maniguet, et de tout le person-
nel de la mairie. A dix heures et demie, les
cloches sonnent à toute volée et le cortège
se forme pour aller à l'église, musique en
tête.
Après la cérémonie religieuse, le cortège
s'est de nouveau dirigé vers lit, mairie, où,
après une courte et chaleureuse allocution
relatant l'origine de l'institution, M. Sueur
a remis à l'héroïne de la fête une bourse
renfermant cinquante louis d'or.
Originairement la dot de la rosière de
Montreuil n'était que de huit cents francs
car le fondateur, M. Pesnou, avait stipulé
que, sur les mille francs, dix louis seraient
consacrés à oflrir, après la cérémonie, une
collation aux parents des mariés et aux in-
vités. Mais, depuis quelques années, c'est le
conseil municipal qui vote les frais de ce
lunch.
A l'occasion du couronnement annuel. des
personnes charitables de la commune ont
organisé une tombola au profit des pauvres
de Montreuil. Cette tombola est des plus intér
ressantes, cette année plus de 500 lots ont été
envoyés. Le prix du billet n'est que de vingt-
cinq centimes. Le tirage aura lieu dans
quinze jours.
CONCERTS MILITAIRES
Le succès croissant des concerts des jardins pu-
blics a été sans doute cause de l'augmentation des
exigences des loueurs de chaises vis-à-vis du public
et de la diminution des égards qu'ils lui doivent.
Depuis longtemps, le public avait à s'en plaindre:
une mésaventure, arrivée récemment à un person-
nage qui occupe une haute situation, a fort heu-
reusement donné lieu à une enquête.
Les détails et le nom de ce personnage sont inu-
tiles il a été victime d'une exigencetrèsdiscutable,
car on l'a forcé à payer une chaise sur laquelle il
avait placé son chapeau; à quelques observations
qu'il a faites en homme du monde, il lui a été ré-
pondu grossièrement.
Comme en résumé les concerts militaires ne sont
pas institués pour faire la fortune de quelques in-
dustriels, qu'au contraire ils ne constituent qu'une
gracieuseté du gouverneur de Paris vis-à-vis de la
population, et qu'en réalité ils doivent être absolu-
ment gratuits, les chefs de musique ont été autorisés
à se placer où bon leur semblerait.
••••••••; 60 0 Morgan joet..cpt. 1S71 quârtel ,2? s; ,2* Hongrois
gâtions du Trésor cpt. «g • *§̃> .•: 1875 t4™ 25 k?° Romain 5 0/0 1857.y.; 71 1,2
35. Russe 4 0/0 1867.1 380
•• a » terme ï™ ̃• bi0 •• '5 ion fr 10/n"" 4ë0.. 480 Russe 40/0 1867 00
':jÀ ° -jB.dePar.etPays.Ba3 cpt. *2;: Suez Bons cpt 130 12>J •• -x i •• § ?o. 94.. 93 » nouveau 292 50, W
• • Crédit mobUier cpt.! 10.- Io0 ° terme
••••• 1.. Est 3 0/0,
̃• î^ Rép. et Comptes cour. terme, 150.. 320..
2J0-- .•• r, Abonnais • 313 50 314.. » 1877
terma 518 O Turque 5 0/0 cpt. 1080 ° Daunlimé ::X 522
» Bimq- franco-egypt. cpt. I 430 ioo Oblig.ottomanesl860 cpt. 70 510
1865 cpt. 6S 70 2 • S™Se.. 313 325 s.-Compt. Entrep.
̃ -terme 4*J •• » 1869 cpt. s5 2 50 ub n0Uvelle.. •• 316 •• Crédit rural
0 ̃•Est.j.nov. 1874 cpt. 58s- a90 » 1873 cpt. 2 .-• Victor-Emm.1862. 316 Eaux lôlû T 1010
» .terme 585.- Banque ottomane. cpt. 337 50 o3d o0 Midi 312 •• 312 Gaz central 445
». -ifi> WiJLyon, J. nov. 1874.. cpt. 95S 75 95a Foncier d'Autriche., cpt. 465 Nord"" 320 318 a0 Gaz général
••̃ L* »-• terme too •>. J5a Foncier de Russie., cpt. 318.. Fives-Lille syo..
.»/••• .«hMidi,]. janvier 1875. cpt. I 7/0.- b50.. 314 2o f|ail et G« ,y>,
;-Nord, janvier terme, 76j Chemins terme Al 25 D'>3 ~& 18 'M 0 st Omnibus 915
Ouest, j.oet. 25b .I 5 r^s militaires. 445..
̃ •̃! » » terme, 645;̃ Pampelune cpt. i27 50 omnibus. i 485 BOMS DU Ta£303
Romains Jegt. «2»: ,,57.OU. ï Transatlantique. 43i 4/4
C'est une nouvelle gracieuseté pour la partie du
public qui ne veut ou ne peut ayer le prix des
chaises et auquel il est impossible d'entendre les
concerts à cause du nombre considérable de sièges
qui isolent les musiciens.
La leçon servira sans doute à ceux qui l'ont pro-
voquée.
Il serait presque à souhaiter que beaucoup de
personnages officiels fussent victimes des vexations
que font subir à la population parisienne bien d'au-
tres administrations et entreprises ce serait le
meilleur moyen de voir disparaître les abus.
Programme du mardi 4 juillet
DE 4 HEURES 3/4 A 6 HEURES
Tuileries. Garde répub" chef M. Sellenick.
1. Obéron Webe.
2. 7' solo, exécuté par 9 clarinettes. Closet
3. Preciosa Weber
4. Mazurka, exécutée par Prévet.. Sellenick
Palais-Royal.- de ligne, chef M. Sineau.
1. L'Armée territoriale, P. Chevalet
2. Robin des Bois, ouverture. Weber
3. Le Bijou perdu, mosaïque Adam
4. -L'Africaine, fantaisie Meyerbeer
5. Le Cocoyer, danse créole. Borel
Luxembourg. 114' de ligne, chef M. Hensienne
1. Les Diamants de la Couronne. Auber
2. Lucie, duo Donizetti
3. La Fiancée, fantaisie. Auber
4. Air de Clarinette Pirouelle
5. Le Rossignol valse Julien
Concert du soir aux Tuileries
MARDI 4 JUILLET, DE 8 n. 20 A 9 Il.
Directeur: M. Emile Rocher
1. Le fier Athénien, pas redoublé. Guilbert
2. Richard Cœur-de-Lion, fantaisie Grétry
3. La Féa de Postdam, fantaisie. Richard
4. Le Salmigondis, pot-pourri. Blégor
5. Polka des Bébés Buot
REVUE DES THÉATRE S
Rome vaincue, la tragédie de M. Parody, qu'on
répète à la Comédie-Française, sera sans doute re-
présentée vers la fin du mois.
̃ On donne de meilleures nouvelles de la santé
de Mlle Chapuy. Depuis son arrivée à Boulogne,
t'intéressante cantatrice se trouve beaucoup mieux.
Elle doit arriver prochainement à Paris; mais elle
n'y restera pas, les médecins lui ayant ordonné le
séjour de la campagne.
̃;™~ Devant une salle comble et par une chaleur
torride, la Fille de Mine Angot vient de prendre ses
quartiers d'été au Théâtre-Historique.
En changeant de domicile, l'opéra-comique de
M. Charles Lecocq n'a rien perdu et rien gagné; les
morceaux consacrés ont été bissés comme rue de
Bondy. L'interprétation nous a paru assez faible:
Mlle Desclauzas semblait fatiguée, et la voix de
Mils Luigini manque d'étendue. Par exemple Luco
amuse toujours beaucoup dans le rôle de Larivau-
dière.
Les titis ont réclamé, mais en vain, des artistes en(
transpiration, la valse finale du deuxième acte.
Héloise et Abeilc¡rd, de paroles de MM.
Clairville et Busnach, passe des Folies-Dramatiques
à la Renaissance.
Samedi, il y avait chambrée pleine au coquet
théâtre du Casino d'Enghien, où quelques artistes de
l'Opéra-Comique avaient organisé une représentation.
On donnait Pierrot ténor et les Deux loups de mer,
deux pièces nouvelles dont la musique est de M.
Hubans, chef d'orchestre des Bouffes. Ces deux ou-
vrages ont été bien accueillis, surtout Pierrot ténor
dont le sujet est assez plaisant. Potel, Barnolt, Da-
voust et Mlle Nadaud ont été très applaudis.
On annonce pour samedi prochain une représen-
tation extraordinaire à laquelle concourra Mlle Cé-
line Montaland. ADRIEN laboqde.
EXÉCUTION DE PASCAL
A BORDEAUX
(Servicetélégraphique du Petit Journal.)
Bordeaux, 3 juillet, 8 h. 15, matin.
Ce matin a eu lieu, sur la place du Repos,
l'exécution de Pascal, le principal coupable
du crime de Lormont, qui a excité une si
profonde émotion dans toute la contrée.
Le 29 octobre dernier, on découvrit au
bord d'un chemin creux, près du plateau de
Lormont, à quelques kilomètres de Bor-
deaux, le corps d'un jeune homme d'une
vingtaine d'années. Le malheureux avait été
assassiné. On trouva sur le corps un carne-
avec ces mots:
« Ce carnet appartient à Baptiste Méry, de
On sut bientôt que le jeune Méry, venu à
Bordeaux, avait renoué connaissance avec
une nommée Juliette Garnier, également de
Jonzac. Elle fut arrêtée, puis relâchée faute
de preuves.
Cependant un homme,en lisant les détails
des faits dans les journaux, apporta des ren-
seignements précieux.
Le 29 octobre, de grand matin, il avait vu,
dans son cacaret, peu éloigné de Lormont,à
la Bastide, un garçon dont le signalement
ressemblait à celui de la victime, en compa-
gnie de deux individus et d'une femme
L'un de .ces individus était un dangereux
coquin, Boucheau,dit le Manchot l'autre, un
apprenti boucher du nom de Pascal.' La
femme, on le suit bientôt, n'était autre que
Juliette Garnier.
Or, c'était bien dans la matinée du 29 que
le crime avait été commis. A cet égard, le
doute était impossible. Il avait plu la nuit
précédente, la pluie avait cessé au petit jour
et les vêtements de la victime étaient secs.
De nouveau, on s'empara de Juliette. Api-ès
bien des tergiversations, elle fit des aveux.
Le Manchot et Pascal s'étaient servis d'elle
pour entraîner le malheureux Mérv près
d'un petit bois sur le chemin de Lormont,
le matin du 29. Le Manchot l'avait irappà
derrière la tête, la victime était tombée et
Pascal l'avait achevée en lui tranchant pres-
que le cou avec son couteau de boucher.
Leur victime dévalisée, les assassins s'en-
fuirent. Le jour même, ils se partagèrent le
butin: quinze à dix-huit francs chacun!
Tous deux nièrent. A l'audience, Juliette
rétracta ses aveux, ils n'en turent pas moins
condamnés, Pascal à la peine de mort, le
Manchot et Juliette aux travaux forcés à ner-,
pétuité.-
Le lendemain, ils firent des aveux com-
plets.
C'est ce matin à quatre heures qu'on a ré-<
veillé le condamné pour lui apprendre la fa-
taie nouvelle il a paru surpris, mais est
demeuré fort calme.
Pascal a entendu la messe et a communié.
La toilette funèbre a commencé ensuite.
Le condamné a laissé échapper un sanglot
en ce moment.
L'échafaud était dressé place du Repos, au
milieu d'un carré formé par le 144ede ligne;
une foule énorme était réunie sur la place.
Arrivé au pied de l'échafaud, Pascal est
tombé a genoux et a reçu la bénédiction de
l'aumônier..
Le condamné, qui a conservé son calme
s'est ensuite livré aux exécuteurs; un instant
après, la justice humaine était satisfaite.
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SPECTACLES DU MARDI 4 JUILLET
7 3/4 feanoab.– La Revanche-La Cigale-Le Luthier
7 1/2 gymnase.– Hôtel Godelot-Le Gamin de Paris
8 VAUDEVILLE.-La Sortie de lsal– Le3 Dominos roses,
S 1/4 FA.LAis-p.oYAL.– Il ne sait pas lire,-Le Çarn.a.yaV*'
8 rOKTE-SAINT-MARTIN– Louis Xi
7 1/2 chatelet.– Le Tour du Monda
AMBIGU.-
7 3/4 theatke-historique.– La Fille de Mme Angot
7 3/4 CiUNY Les Mystères de Paris
8 1/4 folies-bergère Skatins-Concart
8 Beaumarchais.– La Prière des Naufragés
8 eldorado. Spectacle varié
8 MARiGNï.– On Pédicure– Le Pays des Bijou$
8 arceau
8 belleville.– Les Daniclieff
Il
PARIS
Hier matin, tombé quelques gouttes
d'eau, le vent soufflait du nord. Le ciel est
resté couvert en grande partie.
Température tort lourde. A deux heures,
le thermomètre marquait 25 degrés 6 dixiè-
mes au-dessus de zéro.
Une enquête est ouverte à la mairie du
20e arrondissement' sur un projet de voies
d'accès pour la nouvelle mairie de cet arron-
dissement.
Il s'agit de trois artères à créer
La première prendrait naissance dans le
bas de Belleville, sur la rue Julien-Lacroix,
traverserait le chemin de ter de Ceinture et
la rue de Ménilmontant et aboutirait à la
rue des Envierges.
La seconde, partant du carrefour formé
par l'intersection de cette première voie, se
dirigerait vers le sud et le quartier des
Amandiers.
Enfin larue desGouronnes serait prolongée
et agrandie.
Un singulier accidênt s'est produit hier
rue Monge.
Un ouvrier déménageur, qui chargeait
sur son épaule Un panier rempli de bou-
teilles vides, a laissé échapper celui-ci en
faisant un faux mouvement; les éclats de
verre lui ont causé de fortes blessures aux
bras, le sang s'échappa avec une telle abon-
dance que le blessé s'évanouit.
L'hémorrhagie a été si forte que les jour
du déménageur sont en. danger il a été
transporté a l'Hôtel-Dieu.
Il arrive assez souvent qu'une main in-
connue soustrait* de l'argent', rarement
qu'elle en ajoute à celui qui en a. Ce fait
cependant, assez exceptionnel, s'est repro-
duit à plusieurs reprises chez un limona-
dier, 86, avenue de Clichy.
Déjà, l'an dernier, il avait vu arriver chez
lui des sommes de 100 à ,500 fr., sans pou-
voir se douter du nom de celui ou de celle
qui les lui faisait parvenir d'une façon aussi
discrète et aussi mystérieuse.
11 avait beau se creuser la cervelle, il ne
se connaissait pas de débiteurs et ne croyait
pas aux fées des contes bleus.
Dernièrement un nouvel envoi a eu lieu:
cette foi5, M. Dupargne a poussé si loin ses
investigations, qu'il a fini par reconnaître
que la main inconnue était celle d'un in-
dividu qu'il avait autrefoisoccupé et que ses
envois n'étaient qu'une simple restitution.
Le sieur Boret, chef de train de la ligne
du Nord, en voulant descendre du train de
huit heures, encore en marche dans la gare
de Chantilly, est tombé si malheureusement
que son corps a roulé sur la voie il a été
affreusement mutilé et on n'a relevé que son
cadavre dont la tète était entièrement déta-
xée.
Nous lisons avec plaisir dans la Gazette des
Hôpitaux qu'une de nos célébrités chirur-
gicales, M. de Saint-Germain, chirurgien en
chef de l'hôpital des Enfanta, qui a tant rendu
de services pendant le siège de Paris, vient
d'être nommé directeur du service du traite-
ment orthopédique, en remplacement de M.
Duval, décédé.
Une estafette de la garde républicaine
passait hier matin rue des Feuillantines,
lorsque son cheval enrayé par les aboie-
ments d'un chien fit un si brusque mouve-
ment qu'il s'abattit:le cavalier fut lancé sur
Le sol et il se blessa grièvement aux bras.
Malgré les douleurs qu'il éprouvait, ce
brave soldat a voulu continuer sa route après
qu'on lui eut administré des secours dans
une pharmacie voisine.
Nous signalons à la Société protectrice des
animaux un de ses membres, M. Emmanuel
Lheureux, qui vient de porter haut et ierme
le drapeau de la Société.
Voyant un charretier frapper à grands
coups de manche de fouet sur la tête un pau-
vre vieux cheval qui avait peine à setraîner,
BULLETIN FINANCIER
LUNDI 3 JUILLET 1876
La liquidation des valeurs s'est faite au milieu d'une
baisse générale.
Cela ne surprendra personne, étant donnée la,
marche en avant des troupes serbes, qui parait de-
voir être suivie, à bref délai, d'un mouvement ana-
logue des troupes monténégrines.
Le monde financier s'est surtout ému de l'atti-
tude expectahte de la Russie, qui a refusé jusqu'ici
de s'engager à une neutralité absolue, comme l'ont
Fait l'Angleterre, l'Autriche et l'Allemagne.
Le 3 0/0 a baissé de 32 c. 1/2. et le 5 0/0 de 40 c.
Les Recettes générales ont acheté 9,000 fr..de
tente 3 0/0 et 41,000 fr. de rente 5 0/0.
C'est un assez bon début de semaine.
Les Consolidés anglais sont venus avec 1/16 de
reprise.
L'Orléaas et le Nord ont baissé de 2 fr. 50à5fr.
Tous les Chemins étrangers ont perdu da terrain;
te Saragosse. notamment, a reculé de 8 fr. 75.
Le Gaz parisien est tombé à 1,185, et le Suëz'à645.
Kltalien a baissé de 70 c.
L'égyptienne et l'Extérieure tpnt .contrasté par
ieur fermeté avec la faiblesse des autres valeurs.
On a'-eoté un'report moyen de'75 c. sur^la Ean-
que de Paris, do 20 c. sur le Mobilier, dej5Q.c.'Jsur
l'Est, de,50 c. aussi survie Suez, de¥c.l/2Îsur 'l'I-
talion, de..2c. l/2;sMjejTurc, etc.
Il y
,valeurs.
Bourse du soir. 5 0/0, 104 40, 37, 30,
M. Lheure'ux'a requis les agents et a lait ar-
rêter ce brutal qui a été consigné au poste à
Ja disposition de M. Baud, commissaire de
Si tout le monde agissait de même, on
n'assisterait pas aux navrants spectacles
qu'on voit trop souvent.
Le romancier des Grandes dames et des
Mille et une nuits parisiennes publie chez
Dentu en un beau volume avec gravures
l'Histoire étrange d'une fille du monde.
Mme LACHAPELLE, maît. sage-femme, reçoit
tous les jours, de 3 à 5 h., r. du Monthabor, 27, les
dames malades ou enceintes qui désirentla consulter,
Le couronnement de la dernière rosière
des environs de Paris, pour cette année, a
eu lieu hier matin, à Montreuil-les-Pêches,
en présence des autorités civiles et religieu-
ses, d'un grand nombre d'invités et d'une
foule considérable de Parisiens qui ont voulu
assister à cette fête de famille.
Cette année, c'est la nommée Marie-Elisa-
beth Lebourg, demeurant chez sa mère, veu-
ve, rue de l'Eglise, n° 32, qni a été choisie.
Marie Lebourg, couturière de son état, est
âgée de vingt et un ans et demi, étant née à
Montreuil le 5 février 1855. Elle soutient
depuis 1869. par son aiguille et ses chan-
sons, la triste existence d'une vieille mère
infirme.
La condition expresse des fondateurs de
l'institution, c'est que la rosière se marie
séance tenante. Elle a épousé Désiré-An-
toine-Auguste Gouverneur, maçon, âgé de
vingt-deux ans et demi, demeurant chez ses
parents, à Montreuil, où il est né le 28 no-
vembre 1853.
Le mariage civil a eu lieu à dix heures à
la maison municipale, en présence de M.
Sueur, maire, entouré de ses deux adjoints,
MM. Vitry et Maniguet, et de tout le person-
nel de la mairie. A dix heures et demie, les
cloches sonnent à toute volée et le cortège
se forme pour aller à l'église, musique en
tête.
Après la cérémonie religieuse, le cortège
s'est de nouveau dirigé vers lit, mairie, où,
après une courte et chaleureuse allocution
relatant l'origine de l'institution, M. Sueur
a remis à l'héroïne de la fête une bourse
renfermant cinquante louis d'or.
Originairement la dot de la rosière de
Montreuil n'était que de huit cents francs
car le fondateur, M. Pesnou, avait stipulé
que, sur les mille francs, dix louis seraient
consacrés à oflrir, après la cérémonie, une
collation aux parents des mariés et aux in-
vités. Mais, depuis quelques années, c'est le
conseil municipal qui vote les frais de ce
lunch.
A l'occasion du couronnement annuel. des
personnes charitables de la commune ont
organisé une tombola au profit des pauvres
de Montreuil. Cette tombola est des plus intér
ressantes, cette année plus de 500 lots ont été
envoyés. Le prix du billet n'est que de vingt-
cinq centimes. Le tirage aura lieu dans
quinze jours.
CONCERTS MILITAIRES
Le succès croissant des concerts des jardins pu-
blics a été sans doute cause de l'augmentation des
exigences des loueurs de chaises vis-à-vis du public
et de la diminution des égards qu'ils lui doivent.
Depuis longtemps, le public avait à s'en plaindre:
une mésaventure, arrivée récemment à un person-
nage qui occupe une haute situation, a fort heu-
reusement donné lieu à une enquête.
Les détails et le nom de ce personnage sont inu-
tiles il a été victime d'une exigencetrèsdiscutable,
car on l'a forcé à payer une chaise sur laquelle il
avait placé son chapeau; à quelques observations
qu'il a faites en homme du monde, il lui a été ré-
pondu grossièrement.
Comme en résumé les concerts militaires ne sont
pas institués pour faire la fortune de quelques in-
dustriels, qu'au contraire ils ne constituent qu'une
gracieuseté du gouverneur de Paris vis-à-vis de la
population, et qu'en réalité ils doivent être absolu-
ment gratuits, les chefs de musique ont été autorisés
à se placer où bon leur semblerait.
••••••••; 60 0 Morgan joet..cpt. 1S71 quârtel ,2? s; ,2* Hongrois
gâtions du Trésor cpt. «g • *§̃> .•: 1875 t4™ 25 k?° Romain 5 0/0 1857.y.; 71 1,2
35. Russe 4 0/0 1867.1 380
•• a » terme ï™ ̃• bi0 •• '5 ion fr 10/n"" 4ë0.. 480 Russe 40/0 1867 00
':jÀ ° -jB.dePar.etPays.Ba3 cpt. *2;: Suez Bons cpt 130 12>J •• -x i •• § ?o. 94.. 93 » nouveau 292 50, W
• • Crédit mobUier cpt.! 10.- Io0 ° terme
••••• 1.. Est 3 0/0,
̃• î^ Rép. et Comptes cour. terme, 150.. 320..
2J0-- .•• r, Abonnais • 313 50 314.. » 1877
terma 518 O Turque 5 0/0 cpt. 1080 ° Daunlimé ::X 522
» Bimq- franco-egypt. cpt. I 430 ioo Oblig.ottomanesl860 cpt. 70 510
1865 cpt. 6S 70 2 • S™Se.. 313 325 s.-Compt. Entrep.
̃ -terme 4*J •• » 1869 cpt. s5 2 50 ub n0Uvelle.. •• 316 •• Crédit rural
0 ̃•Est.j.nov. 1874 cpt. 58s- a90 » 1873 cpt. 2 .-• Victor-Emm.1862. 316 Eaux lôlû T 1010
» .terme 585.- Banque ottomane. cpt. 337 50 o3d o0 Midi 312 •• 312 Gaz central 445
». -ifi> WiJLyon, J. nov. 1874.. cpt. 95S 75 95a Foncier d'Autriche., cpt. 465 Nord"" 320 318 a0 Gaz général
••̃ L* »-• terme too •>. J5a Foncier de Russie., cpt. 318.. Fives-Lille syo..
.»/••• .«hMidi,]. janvier 1875. cpt. I 7/0.- b50.. 314 2o f|ail et G« ,y>,
;-Nord, janvier terme, 76j Chemins terme Al 25 D'>3 ~& 18 'M 0 st Omnibus 915
Ouest, j.oet. 25b .I 5 r^s militaires. 445..
̃ •̃! » » terme, 645;̃ Pampelune cpt. i27 50 omnibus. i 485 BOMS DU Ta£303
Romains Jegt. «2»: ,,57.OU. ï Transatlantique. 43i 4/4
C'est une nouvelle gracieuseté pour la partie du
public qui ne veut ou ne peut ayer le prix des
chaises et auquel il est impossible d'entendre les
concerts à cause du nombre considérable de sièges
qui isolent les musiciens.
La leçon servira sans doute à ceux qui l'ont pro-
voquée.
Il serait presque à souhaiter que beaucoup de
personnages officiels fussent victimes des vexations
que font subir à la population parisienne bien d'au-
tres administrations et entreprises ce serait le
meilleur moyen de voir disparaître les abus.
Programme du mardi 4 juillet
DE 4 HEURES 3/4 A 6 HEURES
Tuileries. Garde répub" chef M. Sellenick.
1. Obéron Webe.
2. 7' solo, exécuté par 9 clarinettes. Closet
3. Preciosa Weber
4. Mazurka, exécutée par Prévet.. Sellenick
Palais-Royal.- de ligne, chef M. Sineau.
1. L'Armée territoriale, P. Chevalet
2. Robin des Bois, ouverture. Weber
3. Le Bijou perdu, mosaïque Adam
4. -L'Africaine, fantaisie Meyerbeer
5. Le Cocoyer, danse créole. Borel
Luxembourg. 114' de ligne, chef M. Hensienne
1. Les Diamants de la Couronne. Auber
2. Lucie, duo Donizetti
3. La Fiancée, fantaisie. Auber
4. Air de Clarinette Pirouelle
5. Le Rossignol valse Julien
Concert du soir aux Tuileries
MARDI 4 JUILLET, DE 8 n. 20 A 9 Il.
Directeur: M. Emile Rocher
1. Le fier Athénien, pas redoublé. Guilbert
2. Richard Cœur-de-Lion, fantaisie Grétry
3. La Féa de Postdam, fantaisie. Richard
4. Le Salmigondis, pot-pourri. Blégor
5. Polka des Bébés Buot
REVUE DES THÉATRE S
Rome vaincue, la tragédie de M. Parody, qu'on
répète à la Comédie-Française, sera sans doute re-
présentée vers la fin du mois.
̃ On donne de meilleures nouvelles de la santé
de Mlle Chapuy. Depuis son arrivée à Boulogne,
t'intéressante cantatrice se trouve beaucoup mieux.
Elle doit arriver prochainement à Paris; mais elle
n'y restera pas, les médecins lui ayant ordonné le
séjour de la campagne.
̃;™~ Devant une salle comble et par une chaleur
torride, la Fille de Mine Angot vient de prendre ses
quartiers d'été au Théâtre-Historique.
En changeant de domicile, l'opéra-comique de
M. Charles Lecocq n'a rien perdu et rien gagné; les
morceaux consacrés ont été bissés comme rue de
Bondy. L'interprétation nous a paru assez faible:
Mlle Desclauzas semblait fatiguée, et la voix de
Mils Luigini manque d'étendue. Par exemple Luco
amuse toujours beaucoup dans le rôle de Larivau-
dière.
Les titis ont réclamé, mais en vain, des artistes en(
transpiration, la valse finale du deuxième acte.
Héloise et Abeilc¡rd, de paroles de MM.
Clairville et Busnach, passe des Folies-Dramatiques
à la Renaissance.
Samedi, il y avait chambrée pleine au coquet
théâtre du Casino d'Enghien, où quelques artistes de
l'Opéra-Comique avaient organisé une représentation.
On donnait Pierrot ténor et les Deux loups de mer,
deux pièces nouvelles dont la musique est de M.
Hubans, chef d'orchestre des Bouffes. Ces deux ou-
vrages ont été bien accueillis, surtout Pierrot ténor
dont le sujet est assez plaisant. Potel, Barnolt, Da-
voust et Mlle Nadaud ont été très applaudis.
On annonce pour samedi prochain une représen-
tation extraordinaire à laquelle concourra Mlle Cé-
line Montaland. ADRIEN laboqde.
EXÉCUTION DE PASCAL
A BORDEAUX
(Servicetélégraphique du Petit Journal.)
Bordeaux, 3 juillet, 8 h. 15, matin.
Ce matin a eu lieu, sur la place du Repos,
l'exécution de Pascal, le principal coupable
du crime de Lormont, qui a excité une si
profonde émotion dans toute la contrée.
Le 29 octobre dernier, on découvrit au
bord d'un chemin creux, près du plateau de
Lormont, à quelques kilomètres de Bor-
deaux, le corps d'un jeune homme d'une
vingtaine d'années. Le malheureux avait été
assassiné. On trouva sur le corps un carne-
avec ces mots:
« Ce carnet appartient à Baptiste Méry, de
On sut bientôt que le jeune Méry, venu à
Bordeaux, avait renoué connaissance avec
une nommée Juliette Garnier, également de
Jonzac. Elle fut arrêtée, puis relâchée faute
de preuves.
Cependant un homme,en lisant les détails
des faits dans les journaux, apporta des ren-
seignements précieux.
Le 29 octobre, de grand matin, il avait vu,
dans son cacaret, peu éloigné de Lormont,à
la Bastide, un garçon dont le signalement
ressemblait à celui de la victime, en compa-
gnie de deux individus et d'une femme
L'un de .ces individus était un dangereux
coquin, Boucheau,dit le Manchot l'autre, un
apprenti boucher du nom de Pascal.' La
femme, on le suit bientôt, n'était autre que
Juliette Garnier.
Or, c'était bien dans la matinée du 29 que
le crime avait été commis. A cet égard, le
doute était impossible. Il avait plu la nuit
précédente, la pluie avait cessé au petit jour
et les vêtements de la victime étaient secs.
De nouveau, on s'empara de Juliette. Api-ès
bien des tergiversations, elle fit des aveux.
Le Manchot et Pascal s'étaient servis d'elle
pour entraîner le malheureux Mérv près
d'un petit bois sur le chemin de Lormont,
le matin du 29. Le Manchot l'avait irappà
derrière la tête, la victime était tombée et
Pascal l'avait achevée en lui tranchant pres-
que le cou avec son couteau de boucher.
Leur victime dévalisée, les assassins s'en-
fuirent. Le jour même, ils se partagèrent le
butin: quinze à dix-huit francs chacun!
Tous deux nièrent. A l'audience, Juliette
rétracta ses aveux, ils n'en turent pas moins
condamnés, Pascal à la peine de mort, le
Manchot et Juliette aux travaux forcés à ner-,
pétuité.-
Le lendemain, ils firent des aveux com-
plets.
C'est ce matin à quatre heures qu'on a ré-<
veillé le condamné pour lui apprendre la fa-
taie nouvelle il a paru surpris, mais est
demeuré fort calme.
Pascal a entendu la messe et a communié.
La toilette funèbre a commencé ensuite.
Le condamné a laissé échapper un sanglot
en ce moment.
L'échafaud était dressé place du Repos, au
milieu d'un carré formé par le 144ede ligne;
une foule énorme était réunie sur la place.
Arrivé au pied de l'échafaud, Pascal est
tombé a genoux et a reçu la bénédiction de
l'aumônier..
Le condamné, qui a conservé son calme
s'est ensuite livré aux exécuteurs; un instant
après, la justice humaine était satisfaite.
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SPECTACLES DU MARDI 4 JUILLET
7 3/4 feanoab.– La Revanche-La Cigale-Le Luthier
7 1/2 gymnase.– Hôtel Godelot-Le Gamin de Paris
8 VAUDEVILLE.-La Sortie de lsal– Le3 Dominos roses,
S 1/4 FA.LAis-p.oYAL.– Il ne sait pas lire,-Le Çarn.a.yaV*'
8 rOKTE-SAINT-MARTIN– Louis Xi
7 1/2 chatelet.– Le Tour du Monda
AMBIGU.-
7 3/4 theatke-historique.– La Fille de Mme Angot
7 3/4 CiUNY Les Mystères de Paris
8 1/4 folies-bergère Skatins-Concart
8 Beaumarchais.– La Prière des Naufragés
8 eldorado. Spectacle varié
8 MARiGNï.– On Pédicure– Le Pays des Bijou$
8 arceau
8 belleville.– Les Daniclieff
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