Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1876-05-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 14 mai 1876 14 mai 1876
Description : 1876/05/14 (Numéro 4888). 1876/05/14 (Numéro 4888).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5929206
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2008
a
forme), les noms pompeux de ses rues, les concep- 1
tiens originales de son fondateur, Alexandre Chau
velot, méritent à eux seuls une excursion vers cette
îuriositaédiûéo entre Yanves et Montrouge.
(eaux-o'nnibus, cliemin, de fer américain). £ete
champêtre jusqu'au 25 mii. Tous les habitués des
bois de Meudon et de Ville-d'Avray connaissent la
ferme des Bruyères, placée à cette extrémité du
bois de Meudon qui touche à Bellevue, Sevrés et ]
• Chaville. la grande route ou pavé des Gardes qui va ]
directement du Bas-Meudon à Chaville, passe tout
à'çôt.é. Mais, il est plus agréable d'y arriver p'ar les
bois.
filandres (chemin de fer de Vincennes). Fête
de la gare. Marchands et amusements forains. Jeux
divers. Bal à grand orchestre.
Saint-Mandé (gare de Vincennes, tramway,
chemin de fer de ceinture).– Dernier dimanche de
la fête du printemps. Jeux, spectacles, manège et
4ivertisse.rn.ents 'à l'entrée du bois de Vincennes.
Brillantes illuminations.– tund;, clôture de la Jeté.
Lehotville (gare Saint-X-azare), Fête champêtre
l'Asmères, à l'extrémité de la commune dans la di-
ectjou de Gennevilliers. Jeux et amusements divers,
La température a sensiblement monté hier,
,0 temps est devenu assez lourd, l'air était
•hargé d'électricité. La matinée a été belle.
Le ciel qui s'était couvert vers midi, est re-
levenu très clair le soir, et le thermomètre
t de nouveau et fortement baissé.
Un groupe nombreux s'est formé hier de-
,-ant, le passage de l'Opéra. Voici ce qui s'é-
tait passé
Une jeune femme, pâle, presque déguenil-
lée avait failli tomber sur le trottoir, d'ina-
nition et de douleur. A la vue de cette infor-
tune une dame qui descendait de l'omnibus
avec sa petite fille s'empressa de prendre
sous son bras la jeune femme et de la con-
duire devant une table du marchand de vins
qui lait le coin du passage. La pauvre créa-
ture, tout oppressée, faisait peine à voir.
Voyons, messieurs, dit la dame bien
mise, aidez-moi à faire une œuvre d'hu-
Inanité.
Elle s'adressait aux passants. Deux mes-
sieurs s'approchèrent et jetèrent chacunifr.
D'autres suivirent: les sous, les pièces de
dix sous suivirent aussi. Bientôt, la jeune
lemme désespérée possédait une dizaine de
francs. La foule s'amassait, cependant, émue
du récit que faisait la pauvre femme; elle
se rendait en Bretagne, sans un sou, pour
payer autre chose que sa place.
La dame inconnue la mit en voiture au mi-
lieu de l'approbation générale. Le cocherfut
cave et conduisit la jeune malade
chez un pharmacien qu'elle indiqua du côié
de Vincennes. Le soir elle a dû prendre le
train pour Brest, son pays natal, grâce à la
collecte faite au milieu du brouhaha, sur le
boulevard des Italiens..
La dame généreuse a repris le prochain
omnibus des Batignolles-Odéon, sans vou-
loir sp faire connaître.
On se rappelle le jeune Rivière, dernière-
ment transporté à l'hospice avec un tour à
main dans lequel il avait introduit l'index
dràit.
Les médecins n'ont pu parvenir à dégager
le doigt et il a fallu pratiquer l'amputation.
Le pauvre garçon, qui n'a que seize ans, a
supporté l'opérationaveç un grand courage.
Vers onze heures du soir, avant-hier, au
(hé,àtre des Batignolles, au moment où le
drame que l'on interprétait approchait de son
dénoûment, das employés du théâtre cons,.
tatèrent dans le sous-sol une fuite d'eau qui
ne tarda pas à prendre des proportions gra-
yes.
Les pompiers de service fermèrent les ro-
binets mais n'ayant obtenu aucun résultat,
on dut aller chercher, rue Chapon, des
agents de la Compagnie générale des eaux.
Les efforts de ceux-ci ne furent pas plus heu-
reux. L'eau montait toujours. On ferma tous
Les conduits des rues avoisinantes. Un seul,
celui de, la rue Lévis, ne put être fermé à
cause de son mauvais état. Des piochés, des
BUJLLETtN FINANCIER
S1* VENDREDI 12 MAI 1876
L'événement du jour a été la mort foudroyante de
botre regretté ministre de l'intérieur, l'honorable
M. Ricard, et il est à, craindre que ce ne soit aussi i'é-
vénement de dema,in.
Il est possible, en effet, que le gouvernement ait
quelque peine à combler le vide qui vient de se faire,
au sein du cabinet, et qu'il n'en resulte des inquié-
tudes, oü tout au moins des tiraillements, amenant
leur suite des ventes plus nombreuses que celles
d'aujourd'hui.
Il en résultera, dans tous les cas, un motif d'abs-
tention qui, en s'ajoutant à bien d'autres, achèvera
de paralyser les affaires.
Tel est, du moins, le sentiment de la Bourse, à en
juger par la séance de ce jour.
Les Recettes générales ne se contentent plus d'a-
iheter peu, elles vendent; si elles qat encore pris
10,000 fr. de rente 5 0/0, elles ont en même temps
tendu au marché fr. de rente 3 0/0.
La Banque de Paris a encore gagné 2 50.
Le Nord a profité d'une nouvelle amélioration de
3 75.
Le Lombard et l'Autrichien ont monté de 1 25 à
6 25.
Recettes des Lombards: diminution 5,000 f.
Rien à dire des valeurs industrielles.
Pendant la première décade du mois courant, la
recette du canal de Suez n'a'pas dépassé 708,000 fr.
L'Italien a recalé de c., et l'Egyptienne de 1 fr. 25.
péruvien îft\ 50.
Bourse du soir. 22 1/2, 25, 23 3/4
Turc, 12. 65 Extérieure i3 3/i Égyptienne, 2J,i
£32 §Qt 233
pelles, des piques furent apportées on en"
leva les pavés, on creusa le sol, rien n'y fit.
IJnfin,' à une heure, l'eau avait atteint un
mètre cinquante d'élévation; on descendait
dans les égouts, et l'on parvint à trouver la
cause de cette inondation étrange.
Pendant une partie de la nuit, des ou-
vriers ont pompé l'eau, et, hier matin encore,
les curieux regardaient en foule les traces
humides de cet accident.
Les spectateurs qui assistaient à la repré-
sentation ne se sont pas doutés qu'ils étaient
menacés d'une inondation.
Le feu a pris avant-hier, dans un taillis de
la forêt de Fontainebleau; le vent soufflant
avec une sorte de furie d'hiver, toutes les
flammes furent vite chassées sur la plaine
de Rosais. Elles dévoraient tout ce qu'elles
rencontraient sur leur passage entre le foyer
de l'incendie et la plaine.
Les habitants de Marlotte et de Barbizon
coururent aux flammes pour essayer de les
concentrer et d'empêcher des ravages irré-
parables. Dans tous les villages voisins de
la plaine de Rosais, on a sonné le tocsin, et
la cloche a rallié de nombreux travailleurs.
Les paysans, les artistes, les bûcherons,
tous ont coutribué à faire attendre l'arrivée
de deux cents hommes de la garnison, qui
sont venus rapidement et ont pris assez heu-
reusement des mesures pour couper l'in-
cendie.
CONCERTS MILITAIRES
Programme du samedi 13 mai
DE 4 HEURES 3/4 A 6 HEURES
La musique de la garde républicaine étant de ser-
vice ce soir pour la réception du Gouverneur de
Paris, ne se fera pas entendre au Palais-Royal.
Tuileries. 104° de ligne, chef M. Labarre,
Le Troubadour, pas redoublé. Sellenick
2. Le Pré aux Clercs, ouverture Hérold
3. Faust, fantaisie Gounod
4. Si j'étais Roi. fantaisie. Adam
5. Le Chemin de Fer, galop. Bressant
Palais-Royal. de ligne, chef >L Jacob
1. Zampa, fantaisie Hérold
2. Le Docteur Crispin, fantaisie. Ricci
3. Schottish 0. Fort
4. Fantaisie pour petite clarinette.. Rossini
5. La Muette, ouverture Auber
CONCERTS DU SOIR AUX TUILERIES
Nous sommes heureux ^'annoncer une bonne nou-
M. Delaporte, le fondateur des sociétés orphéoni-
ques, vient d'obtenir l'autorisation de donner au
tardin des Tuileries des concerts avec les principa-
les musiques libres de Paris.
Ces concerts auront lieu à huit heures,
Ils seront gratuits, comme les concerts militaires.
Les musiciens, très amoureux de leur intelligent
passe-temps, se considèrent comme suffisamment
récompensés par l'attention du public.
M. Delaporte s'est assuré le concours de onze so-
ciétés parmi lesquelles nous pouvons citer:
L'HarmCBis de Montmartre;
L'Harmonie la Gauloise;
La Lyre du Commerce
L'Harmonie de l'Observatoire
La Société philharmonique du XVIIe arvondis-
sement
La musique municipale du XIV' arrondisse-
ment, etc., etc.
Les concerts du soir commenceront le dimanche
21 mai.
Nous publierons le programme chaque jour.
REVUE B5S THEATRES
Les décors de Robert le Diable viennent d'être
achevés. Ce chef-d'œuvre, qui n'a pas encore été re-
présenté au nouvel Opéra, sera entouré d'une mise
en scène extraordinaire.
~™~ On donne comme certain qu'à l'expiration
des beaux, c'est-à-dïre vers 1880, la Ville de Paris
mettra en vente tous les théâtres dont elle est pro-
priétaire, la gestion de ces immeubles étant trop
onéreuse et créant à l'administration municipale de
graves soucis.
Mme Guyon va reprendre, à la Comédie-
Frtncaise, le rôle créé par Mlle Nathalie, dans le
Village, de M. Octavie Feuillet.
^ini– ̃ ^̃(»^ rrnwiHumwwjw ti n. «m– »^M jjuiiiiiii 'il ff'mv^iiïïiivrr tn n imiliii' inirrri .•i»™uj,r^rçv'rL"iww'i'iM^riniimiiMnH**>M«.wi.»i^l.4M^™
i |f V
̃°-'V'- v O .'terme °J ™i ,£".£ GazComp.pansienne cpt. '? •• i 4a • 505.. 501 50 Egypte V.-Roi 186b ito 2U..
̃• ̃* "fw£ 4 1/2 0/0 j. 22 sept., cpt; .^JSL'tr? terme 'ifi Ifi W 50 48..
» «terme 1Oj ~J Wj-JS Comp. transatlantiq. cpt. • o U EA o 50 ̃§ .“]*'}, ;;V.' Bl 50 «2 Hongrois J
600 Morgan j. oot.. cpt. •̃• Messager, maritimes cpt. •• filS- Somain 5 0/01857. ji.
Obligations 4t\ Trésor cpt. 480.. 480 Voitures à Paris. cpt. *«° •• » «Îd. ™ m
départen?.(j.3anv.75cpt 514.. 5ta » .terme 2a. MO fr. 4 0/0. I»»:" ,,4 Russe 4 0/0 1867., 4lo ..| 412 M
10 Banque de Vrance., ppt. 3570 3580 Suez Délégations. cpt. 60b /o 610 1 2o io« Cn. autrich'. ancien |5l» ..1 41 ̃-
•• B.dePar.etPays-Bascpt, 1067 50 1067 50 Suez Bons cpt. 12(J 00 jq. S/n;s« Lomtardj. janv.75 233 •_«)
Comptoir d'escompte terme Il 106875 630 » F 7 0/01873. cpt. P 228 7d •• S commun. 4U w oj Lombard], prions 23i
2 L0.Crédit foncier cpt. Intérieure., cpt. lal/2 ;••/•••/•̃• g depart.300a0/0. -J- -̃>§ Pampelune 1m..
terme 745.. 745 Pagarès cpt. a0o 50d Société alger.6 0 0 u ou 212 7o
t.Société algérienne., cpt? 340.. 340 Et|ts-Unjs5-20 1862. cpt. 107 -̃ • • • a 0/0 ibb
c Crédit lyonnais. cpt. 570 Italie 5 0,0 cpt. n 9d' 0d gst 5 0/0. a-u guez I 525 oia
1 25 Crédit mobilier cpt. terme 71 9o d flt •• •• 0o Est ,3 0/0. 2rS ai ?Î7 Bons lombards 1875
» » .ternie if,5 162 50 Italie Ob.Vict-Em. 63 cpt. 21S 75 218 50 j ̃̃ •• f Ardenne_s_ 31/ a0 -1W.. Suez. 507 5m 5;; au
» terina 520. 522 50 Turque 5 0/0 .cpt. 1275 12 d0| • 2;> DaupUme J-U.. •;̃•̃ Bon3 méridionaux
2 50 Banq. franco-égypt. cpt. 425 ûblig.ottomanes 1860 cpt. 85.. 82aO| 2 M «eneve 18D9. ACTIONS
ÎÎSg: iU |™-=U: |
» terme Banque ottomane. cpt. 360.. 36o Midi. 302 50 (iaz général 2R0..
2 50 Lyon.J- nov. 1874.. cpt. 9fio 957 50 Foncier d'Autriche., cpt. 4,0 •• Nord". UIO
terme «e3 75 570.. 6 25. Gaz C« parisienne, 50a..
Nord-Espagne. cpt. îga Sfc5 »»«u.^»-.
î ̃•»̃» terme «0 Romains cpt. 60.. 55 s..il a l^f'^Xa"* l! i 1 »».«, «.^ «-
Le Times, rendant compte de la représenta-
tion du Roi Léar à Londres, considère que Rassi
interprète le rôle du vieux roi avec une supériorité,
a. laquelle on ne s'attendait pas après sa personnifi-
caution de Hatnlet, rôle qu'il a joué à Londres sans
aucun succès. t •
• Le Thèètre-Histprique fera succéder à la
Bergère des Alpes une reprise de flamme au Mas-
que de fer. Puis viendront pendant deux mois, juil-
let et août, les représentations populaires des Fu-
lies-Dramatiques avec la Fille de Madame Angot,
A l'Ambigu, égalémentpendant l'interruption
des représentations de drame, on joutera le Roi
d'Yvétot, du théâtre Taitbout.
Ces jours-ci, reprisé de Léonard, qui obtint un
très grand succès jadis et fit les derniers jours du
Théâtre-Historique du boulevard du Temple.
M.Victor Tissot, l'heureux auteur du Voyage
au pays des milliards, prépare en ce moment la
traduction d'une charmante pièce en quatre actes
de l'auteur allemand Benedix.
M. Victor Tissot a un collaborateur que nous
nommerons sous peu.
Ce que nous pouvons dire, dès aujourd'hui, c'est
que la pièce en question donne sur les mœurs alle-
mandes de curieux renseignements.
1 Le Nouvellistc de Rouen annonce la mise en
arrestation de M. Goutchalde, directeur du Théâ-
tre-Français de Rouen, laquelle n'a pas laissé de
causer dans la ville une certaine émotion.
M. Goutchalde serait accusé, non-seulement de
détournements de tonds, mais encore, dit-on,
d'ètre 1 auteur du commencement d'incendie qui
s'est déclaré, pendant la nuit du 5 au 6 février der-
nier, dans le magasin des meubles du Théâtre-
Français.
M. Goutchalde a fait des aveux complets sur le
premier chef d'accusation mais, sur le sepond, il
proteste énergiquement de son innocence.
Jusqu'à présent, rien de bien sérieux ne serait
venu donner un corps quelconque à cette dernière
accusation. ADRIEN LAROQUE
Le Journal illustré
qui paraît cette semaine, contient
Deux belles gravures sur le SALON de cette année
La mawoïit liESCASJ'ff, de Maillart
Le SUPPLICE DES ADULTÈRES, par Garnier
LE DRAME DE CRIQUETOT
(deux marneurs enterrés vifs)
L'EFFET DE LA NOUVELLE ORDONNANCE MINISTÉRIELLB
DANS LES FORETS, A PROPOS DES INSECTES nuisibles
3L.ES ILLUSTRATIONS DE LA MODE
Deux beaux dessins sur le feuilleton de la
FILLE M&UDSJE
Dessins et gravures de H. Meyer, J. Pélis-
sier, Rocault, Ferdinandus, Claverie, F.
Méaulle. Stable, Tellier.
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LE DRAME DE LORMONT
COUR D'ASSISES DE LA GIRONDE
PRÉSIDENCE DE M. LE CONSEILLER GAILLARD
Audiences des 8, 9, 1Q, Il et i2 mai
(Service spécial du Petit Journal.)
A MORT
Ce carnet appartient à Baptiste Méry, de Jonzac
Telle était la seule désignation d'identité
que portât le cadavre découvert, dans la
matinée du 29 octobre dernier, au bord d'un
chemin creux, près du plateau de Lormont,
à quelques kilomètres de Bordeaux.
Ce cadavre était celui d'un jeune homme
d'une vingtaine d'années. Trois blessures,
l'une ensanglantant le cou tout entier, l'au-
tre mettant à nu u'n côté de la mâchoire, la
dernière trouant la nuque, indiquaient que
succombé à la suite d'un
A part le carnet dont nous venons de ro-
produire l'inscription, ses poches ne conte-
naient rien, rien qu'un minuscule sifilet
de plomb sans valeur aucune.
Evidemment, il avait été dépouillé.
Le premier soin de la justice fut de télé-
graphier au parquet de Jonzac, qui, après
quelques heures, transmit les renseigne-
ments suivants: Baptiste Méry était parti do
sa ville natale pour Bordeaux une semaine
auparavant il avait l'intention d'y faire un
court séjour; sa famille, fort honorée, oc-
cupe une situation modeste; il possédait, en
la quittant, soixante-dix francs environ.
A Bordeaux, on ne tarda pas à découvrir
un jeune homme, ancien ami d'eniance, qu'il
avait retrpuvé avec plaisir,
Ce jeune honlme tenait de Baptiste certai-
nes confidences, entre autres celle-ci que
le voyageur avait rencontré en se promenant
du côté des Quinconces une fille de son pays,
Juliette Garnier, aveclaquelle il s'était trouvé
jadis en relations et qui ne demandait pas
mieux, paraissait-il, que de renouer ce lieu
d'autrefois.
La police connaissait Juliette Garnier pour
une créature avilie, enrapport habituel avec
des repris de justice,
Elle fut mise en arrestation et, sous les ré-
ticences dont elle les enveloppait, ses récits
permirent de prévoir qu'on était sur la trace
des coupables.
Juliette, cependant, ne semblait pas avoir
eu un rôle actif dans la perpétration de l'as-
sassinat. Elle fut remise en liberté; pendant
une courte période, l'instruction se livra à
de vaines recherches. Mais les journaux
avaient parlé, un homme avait lu les détails
fournis par eux; cet homme apporta aux
magistrats des révélations décisives.
Le 29 octobre, de grand matin, il avait vu,
dans son cabaret, peu éloigné de Lormont, à
la Bastide, un garçon dont le signalement
ressemblait à celui de la victime, en compa-
gnie de deux individus et d'une femme.
L'un de ces individus était un dangereux
coquin, Boucheau, dit le Manchot-, l'autre un
apprenti boucher du nom de Pascal. La
femme, on le sut bientôt, n'était autre que
Juliette Garnier.
Or. c'était bien dans la matinée du 29 que
le crime avait été commis. A cet égard, le
doute était impossible. Il avait plu la nuit,
précédente, la pluie avait cessé au petit jour
et les vêtements de Baptiste Méry étaient
secs.
De nouveau, on s'empara de Juliette.Après
bien des "tergiversations, elle livra ces dé-
Le 26 octobre, j'avais rencontré Baptiste sur les
Quinconces. Il me donna rendez-vous pour le jeudi
matin; nous deviqns passer la .journée à nous pro-
mener ensemble et la nuit suivante dans une au-
berge de la Bastide. Baptiste fut exact, et nous res-
tâmes tous deux à l'auberge du Cheval Blanc
jusqu'au vendredi matin, 23, vers sept heures.
Après déjeuner, Pascal, que nous avions déjà vu la
v,eillé, et le Manchet nous rejoignirent; ils nous ac-
ponipagnèrent sur le chemm de Lormont, qui abou-
tit à un petit bois,
Pascal me prit à part et me dit «Laisse aller
Méry tout seul! a J'obéis. Quand nous fûmes arri-
vés au sommet du plateau, Pascal m'ordonna en-
core de descendre un peu pour attendre au passage
Baptiste, qui avait pris un sentier à mi-cote,"et il uw
dit de l'inviter à remonter près de nous. Je fis ce que
voulait Pascal, j'appelai Méry, et il me suivit sans
mot dire,
Comme il arrivait auprès des deux hommes, et
qu'il s'arrêtait pour reprendra haleine, le Manchot
se jeta sur lui et le frappa violemment derrière la
tête. Méry tomba comme une masse; alors Pascal
se précipita sur son corps, et, avec son couteau de
boucher, lui trancha presque entièrement le cou.
Je poussai un grand cri et .le crus que j'allais me
trouver mal; puis, saisie d'épouvante, je m onfuis
comme une folle jusqu'à Bordeaux, ou j'arrivai
tremblante et à demi morte, avec la fièvre et le dé-
lire.
Leur victime dévalisée, les assassins s en-
fuirent. Le iour même, chacun d'eux ree
vait sa part du butin, c'est-à-dire quinze ou
dix-huit francs à peu près.
Incarcérés, Pascal et le Manchot nièrent.
Aux débats, comme au cours de l'informa-
forme), les noms pompeux de ses rues, les concep- 1
tiens originales de son fondateur, Alexandre Chau
velot, méritent à eux seuls une excursion vers cette
îuriositaédiûéo entre Yanves et Montrouge.
(eaux-o'nnibus, cliemin, de fer américain). £ete
champêtre jusqu'au 25 mii. Tous les habitués des
bois de Meudon et de Ville-d'Avray connaissent la
ferme des Bruyères, placée à cette extrémité du
bois de Meudon qui touche à Bellevue, Sevrés et ]
• Chaville. la grande route ou pavé des Gardes qui va ]
directement du Bas-Meudon à Chaville, passe tout
à'çôt.é. Mais, il est plus agréable d'y arriver p'ar les
bois.
filandres (chemin de fer de Vincennes). Fête
de la gare. Marchands et amusements forains. Jeux
divers. Bal à grand orchestre.
Saint-Mandé (gare de Vincennes, tramway,
chemin de fer de ceinture).– Dernier dimanche de
la fête du printemps. Jeux, spectacles, manège et
4ivertisse.rn.ents 'à l'entrée du bois de Vincennes.
Brillantes illuminations.– tund;, clôture de la Jeté.
Lehotville (gare Saint-X-azare), Fête champêtre
l'Asmères, à l'extrémité de la commune dans la di-
ectjou de Gennevilliers. Jeux et amusements divers,
La température a sensiblement monté hier,
,0 temps est devenu assez lourd, l'air était
•hargé d'électricité. La matinée a été belle.
Le ciel qui s'était couvert vers midi, est re-
levenu très clair le soir, et le thermomètre
t de nouveau et fortement baissé.
Un groupe nombreux s'est formé hier de-
,-ant, le passage de l'Opéra. Voici ce qui s'é-
tait passé
Une jeune femme, pâle, presque déguenil-
lée avait failli tomber sur le trottoir, d'ina-
nition et de douleur. A la vue de cette infor-
tune une dame qui descendait de l'omnibus
avec sa petite fille s'empressa de prendre
sous son bras la jeune femme et de la con-
duire devant une table du marchand de vins
qui lait le coin du passage. La pauvre créa-
ture, tout oppressée, faisait peine à voir.
Voyons, messieurs, dit la dame bien
mise, aidez-moi à faire une œuvre d'hu-
Inanité.
Elle s'adressait aux passants. Deux mes-
sieurs s'approchèrent et jetèrent chacunifr.
D'autres suivirent: les sous, les pièces de
dix sous suivirent aussi. Bientôt, la jeune
lemme désespérée possédait une dizaine de
francs. La foule s'amassait, cependant, émue
du récit que faisait la pauvre femme; elle
se rendait en Bretagne, sans un sou, pour
payer autre chose que sa place.
La dame inconnue la mit en voiture au mi-
lieu de l'approbation générale. Le cocherfut
cave et conduisit la jeune malade
chez un pharmacien qu'elle indiqua du côié
de Vincennes. Le soir elle a dû prendre le
train pour Brest, son pays natal, grâce à la
collecte faite au milieu du brouhaha, sur le
boulevard des Italiens..
La dame généreuse a repris le prochain
omnibus des Batignolles-Odéon, sans vou-
loir sp faire connaître.
On se rappelle le jeune Rivière, dernière-
ment transporté à l'hospice avec un tour à
main dans lequel il avait introduit l'index
dràit.
Les médecins n'ont pu parvenir à dégager
le doigt et il a fallu pratiquer l'amputation.
Le pauvre garçon, qui n'a que seize ans, a
supporté l'opérationaveç un grand courage.
Vers onze heures du soir, avant-hier, au
(hé,àtre des Batignolles, au moment où le
drame que l'on interprétait approchait de son
dénoûment, das employés du théâtre cons,.
tatèrent dans le sous-sol une fuite d'eau qui
ne tarda pas à prendre des proportions gra-
yes.
Les pompiers de service fermèrent les ro-
binets mais n'ayant obtenu aucun résultat,
on dut aller chercher, rue Chapon, des
agents de la Compagnie générale des eaux.
Les efforts de ceux-ci ne furent pas plus heu-
reux. L'eau montait toujours. On ferma tous
Les conduits des rues avoisinantes. Un seul,
celui de, la rue Lévis, ne put être fermé à
cause de son mauvais état. Des piochés, des
BUJLLETtN FINANCIER
S1* VENDREDI 12 MAI 1876
L'événement du jour a été la mort foudroyante de
botre regretté ministre de l'intérieur, l'honorable
M. Ricard, et il est à, craindre que ce ne soit aussi i'é-
vénement de dema,in.
Il est possible, en effet, que le gouvernement ait
quelque peine à combler le vide qui vient de se faire,
au sein du cabinet, et qu'il n'en resulte des inquié-
tudes, oü tout au moins des tiraillements, amenant
leur suite des ventes plus nombreuses que celles
d'aujourd'hui.
Il en résultera, dans tous les cas, un motif d'abs-
tention qui, en s'ajoutant à bien d'autres, achèvera
de paralyser les affaires.
Tel est, du moins, le sentiment de la Bourse, à en
juger par la séance de ce jour.
Les Recettes générales ne se contentent plus d'a-
iheter peu, elles vendent; si elles qat encore pris
10,000 fr. de rente 5 0/0, elles ont en même temps
tendu au marché fr. de rente 3 0/0.
La Banque de Paris a encore gagné 2 50.
Le Nord a profité d'une nouvelle amélioration de
3 75.
Le Lombard et l'Autrichien ont monté de 1 25 à
6 25.
Recettes des Lombards: diminution 5,000 f.
Rien à dire des valeurs industrielles.
Pendant la première décade du mois courant, la
recette du canal de Suez n'a'pas dépassé 708,000 fr.
L'Italien a recalé de c., et l'Egyptienne de 1 fr. 25.
péruvien îft\ 50.
Bourse du soir. 22 1/2, 25, 23 3/4
Turc, 12. 65 Extérieure i3 3/i Égyptienne, 2J,i
£32 §Qt 233
pelles, des piques furent apportées on en"
leva les pavés, on creusa le sol, rien n'y fit.
IJnfin,' à une heure, l'eau avait atteint un
mètre cinquante d'élévation; on descendait
dans les égouts, et l'on parvint à trouver la
cause de cette inondation étrange.
Pendant une partie de la nuit, des ou-
vriers ont pompé l'eau, et, hier matin encore,
les curieux regardaient en foule les traces
humides de cet accident.
Les spectateurs qui assistaient à la repré-
sentation ne se sont pas doutés qu'ils étaient
menacés d'une inondation.
Le feu a pris avant-hier, dans un taillis de
la forêt de Fontainebleau; le vent soufflant
avec une sorte de furie d'hiver, toutes les
flammes furent vite chassées sur la plaine
de Rosais. Elles dévoraient tout ce qu'elles
rencontraient sur leur passage entre le foyer
de l'incendie et la plaine.
Les habitants de Marlotte et de Barbizon
coururent aux flammes pour essayer de les
concentrer et d'empêcher des ravages irré-
parables. Dans tous les villages voisins de
la plaine de Rosais, on a sonné le tocsin, et
la cloche a rallié de nombreux travailleurs.
Les paysans, les artistes, les bûcherons,
tous ont coutribué à faire attendre l'arrivée
de deux cents hommes de la garnison, qui
sont venus rapidement et ont pris assez heu-
reusement des mesures pour couper l'in-
cendie.
CONCERTS MILITAIRES
Programme du samedi 13 mai
DE 4 HEURES 3/4 A 6 HEURES
La musique de la garde républicaine étant de ser-
vice ce soir pour la réception du Gouverneur de
Paris, ne se fera pas entendre au Palais-Royal.
Tuileries. 104° de ligne, chef M. Labarre,
Le Troubadour, pas redoublé. Sellenick
2. Le Pré aux Clercs, ouverture Hérold
3. Faust, fantaisie Gounod
4. Si j'étais Roi. fantaisie. Adam
5. Le Chemin de Fer, galop. Bressant
Palais-Royal. de ligne, chef >L Jacob
1. Zampa, fantaisie Hérold
2. Le Docteur Crispin, fantaisie. Ricci
3. Schottish 0. Fort
4. Fantaisie pour petite clarinette.. Rossini
5. La Muette, ouverture Auber
CONCERTS DU SOIR AUX TUILERIES
Nous sommes heureux ^'annoncer une bonne nou-
M. Delaporte, le fondateur des sociétés orphéoni-
ques, vient d'obtenir l'autorisation de donner au
tardin des Tuileries des concerts avec les principa-
les musiques libres de Paris.
Ces concerts auront lieu à huit heures,
Ils seront gratuits, comme les concerts militaires.
Les musiciens, très amoureux de leur intelligent
passe-temps, se considèrent comme suffisamment
récompensés par l'attention du public.
M. Delaporte s'est assuré le concours de onze so-
ciétés parmi lesquelles nous pouvons citer:
L'HarmCBis de Montmartre;
L'Harmonie la Gauloise;
La Lyre du Commerce
L'Harmonie de l'Observatoire
La Société philharmonique du XVIIe arvondis-
sement
La musique municipale du XIV' arrondisse-
ment, etc., etc.
Les concerts du soir commenceront le dimanche
21 mai.
Nous publierons le programme chaque jour.
REVUE B5S THEATRES
Les décors de Robert le Diable viennent d'être
achevés. Ce chef-d'œuvre, qui n'a pas encore été re-
présenté au nouvel Opéra, sera entouré d'une mise
en scène extraordinaire.
~™~ On donne comme certain qu'à l'expiration
des beaux, c'est-à-dïre vers 1880, la Ville de Paris
mettra en vente tous les théâtres dont elle est pro-
priétaire, la gestion de ces immeubles étant trop
onéreuse et créant à l'administration municipale de
graves soucis.
Mme Guyon va reprendre, à la Comédie-
Frtncaise, le rôle créé par Mlle Nathalie, dans le
Village, de M. Octavie Feuillet.
^ini– ̃ ^̃(»^ rrnwiHumwwjw ti n. «m– »^M jjuiiiiiii 'il ff'mv^iiïïiivrr tn n imiliii' inirrri .•i»™uj,r^rçv'rL"iww'i'iM^riniimiiMnH**>M«.wi.»i^l.4M^™
i |f V
̃°-'V'- v O .'terme °J ™i ,£".£ GazComp.pansienne cpt. '? •• i 4a • 505.. 501 50 Egypte V.-Roi 186b ito 2U..
̃• ̃* "fw£ 4 1/2 0/0 j. 22 sept., cpt; .^JSL'tr? terme 'ifi Ifi W 50 48..
» «terme 1Oj ~J Wj-JS Comp. transatlantiq. cpt. • o U EA o 50 ̃§ .“]*'}, ;;V.' Bl 50 «2 Hongrois J
600 Morgan j. oot.. cpt. •̃• Messager, maritimes cpt. •• filS- Somain 5 0/01857. ji.
Obligations 4t\ Trésor cpt. 480.. 480 Voitures à Paris. cpt. *«° •• » «Îd. ™ m
départen?.(j.3anv.75cpt 514.. 5ta » .terme 2a. MO fr. 4 0/0. I»»:" ,,4 Russe 4 0/0 1867., 4lo ..| 412 M
10 Banque de Vrance., ppt. 3570 3580 Suez Délégations. cpt. 60b /o 610 1 2o io« Cn. autrich'. ancien |5l» ..1 41 ̃-
•• B.dePar.etPays-Bascpt, 1067 50 1067 50 Suez Bons cpt. 12(J 00 jq. S/n;s« Lomtardj. janv.75 233 •_«)
Comptoir d'escompte terme Il 106875 630 » F 7 0/01873. cpt. P 228 7d •• S commun. 4U w oj Lombard], prions 23i
2 L0.Crédit foncier cpt. Intérieure., cpt. lal/2 ;••/•••/•̃• g depart.300a0/0. -J- -̃>§ Pampelune 1m..
terme 745.. 745 Pagarès cpt. a0o 50d Société alger.6 0 0 u ou 212 7o
t.Société algérienne., cpt? 340.. 340 Et|ts-Unjs5-20 1862. cpt. 107 -̃ • • • a 0/0 ibb
c Crédit lyonnais. cpt. 570 Italie 5 0,0 cpt. n 9d' 0d gst 5 0/0. a-u guez I 525 oia
1 25 Crédit mobilier cpt. terme 71 9o d flt •• •• 0o Est ,3 0/0. 2rS ai ?Î7 Bons lombards 1875
» » .ternie if,5 162 50 Italie Ob.Vict-Em. 63 cpt. 21S 75 218 50 j ̃̃ •• f Ardenne_s_ 31/ a0 -1W.. Suez. 507 5m 5;; au
» terina 520. 522 50 Turque 5 0/0 .cpt. 1275 12 d0| • 2;> DaupUme J-U.. •;̃•̃ Bon3 méridionaux
2 50 Banq. franco-égypt. cpt. 425 ûblig.ottomanes 1860 cpt. 85.. 82aO| 2 M «eneve 18D9. ACTIONS
ÎÎSg: iU |™-=U: |
» terme Banque ottomane. cpt. 360.. 36o Midi. 302 50 (iaz général 2R0..
2 50 Lyon.J- nov. 1874.. cpt. 9fio 957 50 Foncier d'Autriche., cpt. 4,0 •• Nord". UIO
terme «e3 75 570.. 6 25. Gaz C« parisienne, 50a..
Nord-Espagne. cpt. îga Sfc5 »»«u.^»-.
î ̃•»̃» terme «0 Romains cpt. 60.. 55 s..il a l^f'^Xa"* l! i 1 »».«, «.^ «-
Le Times, rendant compte de la représenta-
tion du Roi Léar à Londres, considère que Rassi
interprète le rôle du vieux roi avec une supériorité,
a. laquelle on ne s'attendait pas après sa personnifi-
caution de Hatnlet, rôle qu'il a joué à Londres sans
aucun succès. t •
• Le Thèètre-Histprique fera succéder à la
Bergère des Alpes une reprise de flamme au Mas-
que de fer. Puis viendront pendant deux mois, juil-
let et août, les représentations populaires des Fu-
lies-Dramatiques avec la Fille de Madame Angot,
A l'Ambigu, égalémentpendant l'interruption
des représentations de drame, on joutera le Roi
d'Yvétot, du théâtre Taitbout.
Ces jours-ci, reprisé de Léonard, qui obtint un
très grand succès jadis et fit les derniers jours du
Théâtre-Historique du boulevard du Temple.
M.Victor Tissot, l'heureux auteur du Voyage
au pays des milliards, prépare en ce moment la
traduction d'une charmante pièce en quatre actes
de l'auteur allemand Benedix.
M. Victor Tissot a un collaborateur que nous
nommerons sous peu.
Ce que nous pouvons dire, dès aujourd'hui, c'est
que la pièce en question donne sur les mœurs alle-
mandes de curieux renseignements.
1 Le Nouvellistc de Rouen annonce la mise en
arrestation de M. Goutchalde, directeur du Théâ-
tre-Français de Rouen, laquelle n'a pas laissé de
causer dans la ville une certaine émotion.
M. Goutchalde serait accusé, non-seulement de
détournements de tonds, mais encore, dit-on,
d'ètre 1 auteur du commencement d'incendie qui
s'est déclaré, pendant la nuit du 5 au 6 février der-
nier, dans le magasin des meubles du Théâtre-
Français.
M. Goutchalde a fait des aveux complets sur le
premier chef d'accusation mais, sur le sepond, il
proteste énergiquement de son innocence.
Jusqu'à présent, rien de bien sérieux ne serait
venu donner un corps quelconque à cette dernière
accusation. ADRIEN LAROQUE
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LE DRAME DE LORMONT
COUR D'ASSISES DE LA GIRONDE
PRÉSIDENCE DE M. LE CONSEILLER GAILLARD
Audiences des 8, 9, 1Q, Il et i2 mai
(Service spécial du Petit Journal.)
A MORT
Ce carnet appartient à Baptiste Méry, de Jonzac
Telle était la seule désignation d'identité
que portât le cadavre découvert, dans la
matinée du 29 octobre dernier, au bord d'un
chemin creux, près du plateau de Lormont,
à quelques kilomètres de Bordeaux.
Ce cadavre était celui d'un jeune homme
d'une vingtaine d'années. Trois blessures,
l'une ensanglantant le cou tout entier, l'au-
tre mettant à nu u'n côté de la mâchoire, la
dernière trouant la nuque, indiquaient que
succombé à la suite d'un
A part le carnet dont nous venons de ro-
produire l'inscription, ses poches ne conte-
naient rien, rien qu'un minuscule sifilet
de plomb sans valeur aucune.
Evidemment, il avait été dépouillé.
Le premier soin de la justice fut de télé-
graphier au parquet de Jonzac, qui, après
quelques heures, transmit les renseigne-
ments suivants: Baptiste Méry était parti do
sa ville natale pour Bordeaux une semaine
auparavant il avait l'intention d'y faire un
court séjour; sa famille, fort honorée, oc-
cupe une situation modeste; il possédait, en
la quittant, soixante-dix francs environ.
A Bordeaux, on ne tarda pas à découvrir
un jeune homme, ancien ami d'eniance, qu'il
avait retrpuvé avec plaisir,
Ce jeune honlme tenait de Baptiste certai-
nes confidences, entre autres celle-ci que
le voyageur avait rencontré en se promenant
du côté des Quinconces une fille de son pays,
Juliette Garnier, aveclaquelle il s'était trouvé
jadis en relations et qui ne demandait pas
mieux, paraissait-il, que de renouer ce lieu
d'autrefois.
La police connaissait Juliette Garnier pour
une créature avilie, enrapport habituel avec
des repris de justice,
Elle fut mise en arrestation et, sous les ré-
ticences dont elle les enveloppait, ses récits
permirent de prévoir qu'on était sur la trace
des coupables.
Juliette, cependant, ne semblait pas avoir
eu un rôle actif dans la perpétration de l'as-
sassinat. Elle fut remise en liberté; pendant
une courte période, l'instruction se livra à
de vaines recherches. Mais les journaux
avaient parlé, un homme avait lu les détails
fournis par eux; cet homme apporta aux
magistrats des révélations décisives.
Le 29 octobre, de grand matin, il avait vu,
dans son cabaret, peu éloigné de Lormont, à
la Bastide, un garçon dont le signalement
ressemblait à celui de la victime, en compa-
gnie de deux individus et d'une femme.
L'un de ces individus était un dangereux
coquin, Boucheau, dit le Manchot-, l'autre un
apprenti boucher du nom de Pascal. La
femme, on le sut bientôt, n'était autre que
Juliette Garnier.
Or. c'était bien dans la matinée du 29 que
le crime avait été commis. A cet égard, le
doute était impossible. Il avait plu la nuit,
précédente, la pluie avait cessé au petit jour
et les vêtements de Baptiste Méry étaient
secs.
De nouveau, on s'empara de Juliette.Après
bien des "tergiversations, elle livra ces dé-
Le 26 octobre, j'avais rencontré Baptiste sur les
Quinconces. Il me donna rendez-vous pour le jeudi
matin; nous deviqns passer la .journée à nous pro-
mener ensemble et la nuit suivante dans une au-
berge de la Bastide. Baptiste fut exact, et nous res-
tâmes tous deux à l'auberge du Cheval Blanc
jusqu'au vendredi matin, 23, vers sept heures.
Après déjeuner, Pascal, que nous avions déjà vu la
v,eillé, et le Manchet nous rejoignirent; ils nous ac-
ponipagnèrent sur le chemm de Lormont, qui abou-
tit à un petit bois,
Pascal me prit à part et me dit «Laisse aller
Méry tout seul! a J'obéis. Quand nous fûmes arri-
vés au sommet du plateau, Pascal m'ordonna en-
core de descendre un peu pour attendre au passage
Baptiste, qui avait pris un sentier à mi-cote,"et il uw
dit de l'inviter à remonter près de nous. Je fis ce que
voulait Pascal, j'appelai Méry, et il me suivit sans
mot dire,
Comme il arrivait auprès des deux hommes, et
qu'il s'arrêtait pour reprendra haleine, le Manchot
se jeta sur lui et le frappa violemment derrière la
tête. Méry tomba comme une masse; alors Pascal
se précipita sur son corps, et, avec son couteau de
boucher, lui trancha presque entièrement le cou.
Je poussai un grand cri et .le crus que j'allais me
trouver mal; puis, saisie d'épouvante, je m onfuis
comme une folle jusqu'à Bordeaux, ou j'arrivai
tremblante et à demi morte, avec la fièvre et le dé-
lire.
Leur victime dévalisée, les assassins s en-
fuirent. Le iour même, chacun d'eux ree
vait sa part du butin, c'est-à-dire quinze ou
dix-huit francs à peu près.
Incarcérés, Pascal et le Manchot nièrent.
Aux débats, comme au cours de l'informa-
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