Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1875-08-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 08 août 1875 08 août 1875
Description : 1875/08/08 (Numéro 4608). 1875/08/08 (Numéro 4608).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5926433
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2008
s
DISTRIBUTION DES RECOMPENSES
A L'ÉCOLE DES BEAUX-ARTS.
Là distribution des récompensés décernées
aux artistes exposants du Salon dé et
des médailles aU± élèves de l'Eeole dés
beaux-arts, a eu lieu hier, à dix heures, dans
la grande salle de Melpomène, sous la pré-
sidence de M. Wallon, ministre de l'instruc-
tion publique et des beaux-arts, ayant à sa
droite MM. Léfuel et le vicomte deLaborde,
directeur et secrétaire perpétuel de l'Acadé-
mie des beaux-arts, et à sa gauche MM. Fer-
dinand Duval, préfet de la Seine, et Guil-
laume, directeur de l'Ecole.
Le discours d'usage a été prononcé par M.
le ministre.
Après une courte statistique très flatteuse
pour les élèves, M. Wallon a rappelé le cré-
dit voté par l'Assemblée nationale pour en-
couragement aux artistes, et a annoncéqu'un
diplôme seradélivré aux architectes, diplômé
au moyen duquel ils pourront se présenter
partout, sûrs, d'inspirer la confiance.
Après avoir constaté avec la plus vive sa-
tisfaction les progrès de la peinture d'his-
toire, M. le ministre a' rendu un juste tribut
d'éloges aux artistes décorés dans le courant
de l'année, savoir MM. Labrouste, archi-
tecte Corot, peintre, et Barye, sculpteur.
M. Wallon a ensuite annoncé les nomina-
tions suivantes dans la Légion d'honneur
M. Guillaume commandeur M. Car-
peaux, officier.
« Puisse, à dit le ministre, puisse cetémoi-
gnage dé considération le soulager de ses
sauflrances »
Chevaliers MM. Gustave Moreau, Maxime
Lalanne et Edmond Lièvre.
Les palmes académiques ont été décernées
à MM. Dumont, graveur; Pils, peintre, et
Lesueur, architecte, tous trois membres de
l'Institut.
La cérémonie a été clôturée par la remise
des médailles aux élèves.
Les noms de M. Roty, Hugues, Bastien-
Lepage, Camille Bellangë, qui était en uni-
forme de volontaire, ont été bruyamment
acclamés.
Un triste incident a signalé la fin de la
séance quand le nom de Mme Carolus
Duran a été prononcé, un coup de sifflet a
suivi, les applaudissements.
M. Wallon s'est immédiatement levé et est
allé offrir de sa main à la lauréate la mé-
daille que le jury avait décernée, à l'artiste.
La séance était terminée à midi.
FÊTES DES ENVIRONS DE PARIS
bimdiiche 8 août.
Saint-Clond (chemins de fer des deux riveg;
chemin de fer américain; bateaux-omnibus, etc).
Fêtede la société du commerce. Artillerie hydrau-
liqué; stëéplë-châse comique avec costumes jeux
avec la musique de la fanfare de Puteaux. Musi-
que militaire. De 5 à 6 h., grandeseaux; ouverture
des jardins réservés; brillante retraite aux flam-
f1eaux, avec la fanfare de Boulogne, la musique et
les troupes de la garnison.
Montmorency (chemins de fer du Nord et delà
gare Saint-Lazare). Clôture de la fête. A 3 h., à l'er-
mitage de J.-J. Rousseau, grand concert; à 9 h.,
feu d'artifice avec embrasement de la forêt.
Montronge (omnibus et chemin de fer de cein-
ture). Grand concours d'orphéons, musiques d'har-
monie et fanfare: 40 sociétés; 1,200 exécutants. Réu-
nion à midI et demi, avenue de l'Eglise défilé par
la ville, dirigé par l'orphéon et la fanfare de Mon-
trouge, précedés d'un détachement des sapeurs-
pompiers. A 1 h. 1/2, audition des sociétés. A 5 h.,
remise des médailles et exécution d'ensemble.
Lévallois-Perret. Continuation de la fête
patronale, bal d'enfants. A quatre heures, ballon
la Ville-dc-Calais monté par M. Duruof. Lundi,
grand tournoi à cheval avec la musique du 36',
Jours suivants, courses en sacs, jeux, concert par
la musique du grand bal de société et tombola
au profit des pauvres.
Àsnières. A une heure, mât de cocagne près
du parc; à trois heures, régates, courses à l'aviron.
Lundi, à huit heures du soir, grand concert sur la
Seine par la fanfare d'Asnières; brillant feu d'arti-
lice à la pointe de file des Ravageurs.
Issy (chemin de fer de ceinture et rive gauche,
par Clamart bateaux-omnibus jusqu'au Point-du-
Jour). Concert par (la fanfare d'Issy, avec le con-
cours des fanfares d'Antony Jet de Saint-Nicolas
FEUILLETON DU 8 AOUT 1875
LES [121]
^DEUXIÈME PARTES
vu
posada. de Puycerda
Suite
Là b6rte du rez-de-chaussée s'entr'ouvrit
doucement, et une tête curieuse sembla
chercher quelqu'un dans la salle. C'était
une gitane; à la lueur des chandelles de ré-
sine, son teint paraissait presque noir. Le
moine qui tournait le dos à la porte et occu-
pait avec son compagnon l'extrémité de la
salle se retourna, quoique le bruit eût été
fort léger.
La porte se referma rapidement, et il crut
entendre comme un cri étouflé qui venait
de là.
Toüt cela est bien étrange* murmura-
t-il, mais pas impossible i
Il se dessina. comme un sourire sur sa lèvre
Même. Il continua de penser tout haut.
r- Ces gens-là font tous les métiers pour de
d'Ksy. Bal de nuit. Jeudi, grand bal au profit
des pauvres.
Pantin (chemin (te fer de ceinture et Est, de
Paris à Méaux). A 2 h., à la mairie,. grand con-
cert, spectacle, jeux, divertissements, bal, illumi-
nations. Lundi, jeux divers, courses en sâës
brillant feu d'artifice au Petit-Pantin.
Romainville (omnibus; chemin de fer de cein.
ture.) Dernier dimanche delà. fête. Jeux, amuse-
ments, divertissements divers, spectacles forains.
Grand bal.
Noisy-le-Sëc (Est, ligne de Strasbourg).– jeux
de bagues, parades, spectacles, etc, Grand bal, illu-
minations. Lundi, à une heure, grand concert
vocal et instrumental, par l'orphéon des artistes de
Paris et la Société chorale. Jeudi, grande repré-
sentati on théâtrale.
Neuilly-sur-Marne (gare de l'Est, ligne de
Nangis).– Grande matinée théâtrale. Concours de
trompes de chasse. Retraite aux flambeaux. A
8h. 1/2, feu d'artifice bal; illuminations.
Brunoy (Lyon; liane de Fontainebleau; 45 mi-
nutes de Paris). Fête des Bosserons, une des lo-
calités les plus pittoresques des environs de Paris, à
côté de la forêt de Sénard. Jeux et divertissements. Tir
à la carabine rayée et aux fusils lisses; 1,204 fr. de
prix. Illuminations. Lundi, grande matinée dra-
matique et lyrique par des artistes de Paris.
Boissy-Saint-Léger (chemin de fer de Vin-
cennes). Grand concours régional de manœu-
vres de 90 pompes à incendie, avec festival de fan-
fares, sous la présidence de M. le préfet de Seine-
et-Oise. Revue, retraite aux flambeaux, brillant feu
d'artifice. Bal à grand orchestre,
Saint-Germain-en-Laye. Ouverture du
musée Gallo-Romain. Grand concert sur la terrasse
par la musique municipale, dont le chef fondateur,
M. Carlos Allard, a versé comme produit net du
concert quo nous avions annoncé dimanche 391 fr.
05 c. pour les inondés du Midi.
Juvisy-sur-Orge (lignes de Lyon et d'Orléans
billets d'aller et retour à prix réduits). Inaugura-
tion de la fête de la gare. Jeux, divertissements, etc.
Joûtes, brillante illumination et embrasement de la
magnifique avenue de la Gare. Grand bal de nuit.
Chaville (gare Montparnasse, chemin de fer
américain). Fête communale. Tir à la cible par
les sapeurs-pompiers. A 3 h., joûte à la lance, sur
l'étang de Brisemiche; concert pendant la joûte,
par la musique de Sèvres; grand bal. Lundi,
jeux variés, grand assaut d'armes. A 9 h., feu
d'artifice.
Bougival (gare Saint-Lazare). -A 1 h,, joute à
la lance. A 3 h. représentation musicale et drama-
tique au profit des pauvres. A 9 h., feu d'artifice
dans l'île. Lundi, séance de physique amusante
et de prestidigitation. Illuminations. Bal sur la
chaussée et dans l'lle.
Plaine-Saint-Benis. Jeux, bals, spectacles
et divertissements. A 1 h. grand tournoi pour les
amateurs.
Viïlenettve-la-Garenne (Nord, gare de Saint-
Denis). Entre les ponts de l'île Saint-Denis et de
Saint-Ouen. Jeux, mât de beaupré; course en ba-
quets. A quatre heures, courses de bateaux pê-
cheurs. A huit heures et demie fête vénitienne
retraite aux flambeaux. Jeudi, concert.
Fleury-Mendon (gare Montparnasse bateaux-
omnibus.) Jeux et divertissements. Concert par
la fanfare de Meudon. Bal ouvert par la fanfare.
Illuminations, Lundi, grande marmite chinoise.
Saint-Mandé (chemin de fer dé Vincennes et
ceinture). A deux heures, grand bal d'enfants.
A huit heures, -concert dans l'ile du lac par la mu-
sique militaire. Illuminations; feux de Bengale.
Parc de Saint-Maur (chemin de fer de Vin-
cennes). A dix heures, concours d'arbalétiers
à une heure, grande matinée musicale et dramati-
que jeux, illuminations, bal.
La Varenne-Saint-Hilaire (chemin de fer de
Vincennes). Fête communale, jeux etamusements
divers, marchands forains, saltimbanques, etc.
Maisons- Al fort (chemin de fer de Lyon, ba-
teaux-omnibus). Marchands et spectacles forains,
grand festival; à neuf heures, grand feu d'artifice.
Meliin (Lyon; ligne de Fontainebleau), Fête
d'août. Marchands forains; cirques, spectacles, sal-
timbanques, jeux divers. Grand concert; illumina-
tions, feu d'artifice, bal de nuit. Lundi, courses
en sacs, courses aux cochons, mât de cocagne, etc.
Mardi clôture.
L'Isle-Adain (Nord Paris à Creil par Pontoise).
Clôture du tir offert par la Société du tir de
l'Isle-Adam.-Lundi, distribution des récompenses.
PARIS
Le temps ne s'est pas amélioré; la journée
d'hier a été pluvieuse, mais lourde. A trois
heures, il est tombé une pluie diluvienne,
accompagnée de violents coups de tonnerre.
A deux heures, le thermomètre marquait
25 degrés au-dessus de zéro.
La pluie a recommencé à tomber en abon-
dance dans la soirée.
l'or; il suffirait de les payer plus cher. Ne
m'a-t-on pas dit qu'ils appartiennent à la
louve?. Cela suffirait. Dans tous les cas,
nous avons trois hommes, l'ariéro et deux
hercules, à ce que dit notre hôtesse. Avec
cela et la menace du saint-office, on est fort.
La padrona revenait toute souriante, sa
résine à la main.
(La. chambre de Votre! Eminence est
prête, dit-elle.
Le moine se leva, le)jeune hommelne fit
pas un mouvement.
Mon fils, il est l'heure du repos, dit le
père en lui touchant l'épaule.
Le rêveur éprouva comme une commotion
électrique et fut debout aussitôt.
Le repos, dit-il avec un sourire amer et
un regard exalté, existe-t-il pour celui dont
le ciel arme le bras?
Silence fit le moina en jetant un re-
gard à l'hôtesse qui les précédait.
Tenez, dit celle-ci en passant devant
une porte au haut de l'escalier, voilà la
chambre du malade; je me suis informée
pour votre tranquillité. Il paraît qu'il n'a pas
encore été aussi calme. On dirait qu'il est
déjà mort.
Le moine s'arrêta, approcha son oreille de
la serrure et son œil d'une petite fissure
qu'avaient faite deux planches en s'écartant.
Voyez-vous? entendez-vous? demanda
la padrona en baissant la voix.
Rien du tout, répondit le père.
?-– Tant iaieux! c'est c[uo cela continue de
La 1'. chambre de la cour d'appel a con-
firmé hier le jugement qui condamne. Cour-
bet à payer les frais de reconstruction de la
colonne Vendôme;
La loi oblige celui qui adossé à un mur
mïtôvën une étable ou une écurie, à laisser
une distance ou à exécuter certains ouvra-
ges, pour éviter de nuire au voisin.
Un Américain, M. Schutte, qui occupe un
des plus riches hôtels du rond-point de l'E-
toile, a fait édifier, en face de sa demeure,
sur la rue Tilsitt, une écurie à plusieurs éta-
Il y avâit là une douzaine et demie de
chevaux, logés à l'entresol et au premier
étage, ni plus ni moins que des banquiers.
Le propriétaire mitoyen a réclamé. Hier,
le tribunal a commis un expert à l'examen
des locaux. Les pur-sang seront probable-
ment condamnés à descendre au rez-de-
chaussée. Mais leur sort n'en restera pas
moins enviable, car leurs stalles sont faites
de marbre et leurs mangeoires de bronze.
Hier, la chambre des appels correctionnels
a confirmé purement et simplement le juge-
ment de la 7 chambre dans l'affaire des pho-
tographies spirites.
Le sieur B. dirigeait une assurance con-
tre les accidents il avait à Paris et en pro-
vince de nombreuses succursales, et em-
ployait près de trois cents personnes.
Hier, le directeur a disparu pendant que
ses employés attendaient le payement de
leurs émoluments du mois passé.
Tous ces employés avaient déposé des
cautionnements plus ou moins importants
un grand nombre de ces cautionnements au-
raient été retirés du Trésor avec des signa-
tures imitées.
La justice est saisie. Les scellés ont été mis
dans les bureaux de cette administration, 3,
boulevard Bonne-Nouvelle.
La distribution des prix à l'Ecole com-
merciale de l'avenue Trudaine, dirigée par
M. Ed. Fourdau aura lieu le mercredi
Il août, à dix heures très précises, sous la
présidence de M. Dumoustier de Frédilly,
directeur du commerce intérieur.
Vers minuit, jeudi soir, au moment où la
voiture du tramway passait devant le n° 19
de la rue de Courcelles, à Levallois-Perret,
un projectile explosible a été lancé sur la
voie et a éclaté.
Le cheval de gauche, effrayé, a pris le
mors aux dents il a fallu toute l'énergie du
cocher pour maîtriser l'animal qui entraîné
dans sa course rapide la voiture dont le con-
ducteur avait, en vain, serré le frein.
Cinq voyageurs se trouvaient dans l'omni-
bus, dont une dame, qui s'est presque éva-
nouie de frayeur.
Il n'y a eu ni déraillement ni d'autre ac-
cident.
Demain dimanche, grandes joûtes et fête
musicale à Enghien.
Concerts le jour au Jardin des Roses, pen-
dant les joutes. Bal d'enfants et jeux divers.
Le soir, concert, illuminations à giorno du
Jardin, de l'île et des bateaux. A neuf heu-
res, inauguration du radeau-théâtre et em-
brasement général.
Vers onze heures, hier matin, rue de Cri-
mée, à l'angle de la rue de Mexico, les agents
ont arrêté une femme qui lançait des pierres
sur le train de voyageurs du chemin de
ceinture, en poussant des cris et des me-
naces de mort.
Cette femme a été envoyée au dépôt de la
préfecture de police. Elle a refusé de donner
son nom.
Vers cinq heures du soir, hièr, rue Le Pe-
letier, à la hauteur du no 4, une voiture fort
élégante, montée par deux voyageurs, a été
heurtée par une tapissière. Aux cris poussés
par les deux voyageurs, le cocher de la ta-
pissière, au lieu de s'arrêter, a lâché la bride
à son cheval et pris la course. Il n'a pu aller
loin, car un attroupement s'était vite formé
quand on a entendu la voiture craquer et
bien aller.
Ils passèrent.
Dès que les deux hommes furent seuls:
Mon fils, dit le moine, je vais vous lais-
ser pendant plusieurs heures peut-être;
priez !Dieu pour le succès de ce que je vais
tenter. Si je ne me trompe pas, c'est la Pro-
vidence elle-même qui nous guide.
Le jeune homme s'inclina et répondit:
Je prierai.
A la bonne heure, au moins! disait l'hô-
tesse en descendant à sa cuisine-salon-salle
à manger voilà un homme à qui l'on peut
parler Ce n'est pas comme cette princesse
de là-haut qui a eu, bien certainement, une
paralysie sur la langue. C'est égal, je ne me
serais jamais figuré qu'un père pouvait
être plus curieux qu'une femme. Qu'on me
parle d'Eve, à présent, je répondrai moine
VIII
Où les mules drx saint-office descendent a
un emploi moins honorifique.
Sur la grande plaza. Jacobée, à peine repo-
sée d'un fandango fantastique, profitait de
l'enthousiasme qu'elle avait excité pour re-
cueillir sur un tambour de basque les dons
de ses admirateurs. Cette femme était vrai-
ment le trésor vivant de la bande; elle en-
traînait les cœurs les plus insensibles et
charmait les vertus les plus sévères; les se-
quins naissaient sous ses pas.
Elle s'arrêta devant un jenne homme au
costume sévère, nui était reste imm.ol)i],e,v
qu'on a vu les deux voyageurs faire le saut
de la carpe.
Fort heureusement, ces messieurs en ont
été quittes pour la peur; ils se sont relevés
sans avaries. Quant à leur voiture, en sup-
posant que le cocher de la tapissière ne soit
pas dans son tort, elle sera vite réparée, car
ces messieurs sont précisément des inspec-
teurs d'une compagnie d'assurances contre
les accidents de voitures; et l'on sait le pro-
verbe « Première assurance commence par
soi. »
Chemins de fer de l'Ouest. A l'occasion
des régates, train de plaisir de Paris au Ha-
vre et retour, du samedi 7 au lundi 9 août:
3c classe 10 fr., 2" classe 13 fr. Départ de Pa-
ris (Saint-Lazare), samedi, à 9 h. 30 soir; du
Havre, lundi 9 août, à 8 h. soir.
UN CAISSIER INFIDÈLE:
Depuis deux jours, on ne parle dans tout
le quartier de la rue du Sentier que de l'ar-
restation d'un jeune caissier principal,
Henri P et de son complice, un commer-
cant établi dans Paris.
Le caissier était dans la maison depuis
l'âge de quatorze ans, et de petit émplové
qu'il était, parvint, vu ses aptitudes pour la
comptabilité, à gagner la confiance du pa-
tron au point qu'il s'éleva en dix-huit ans à
la position fort enviable de caissier princi-
pal, avec des appointements de douze mille
francs et des gratifications.
Henri P. s'était marié avant la guerre
avec une jeune fille pauvre, mais distinguée
et quelque peu sa parente. Un enfant naquit
de cette union.
La jeune femme était des plus heureuses.
Depuis quelque temps son mari lui avait
acheté à Herblay (Seine-et-Oise) une superbe
maison, puis des terrains, puis encore une
maison.
Cet argent, disait-il, provenait de spécu-
lations heureuses à la Bourse avec ses éco-
nomies, et aussi des gratifications données
par ses patrons en raison de ses bons ser-
vices.
La pauvre jeune femme ne pouvait avoir
aucun soupçon sur les agissements de son
mari; elle faillit mourir de douleur lors-
qu'elle apprit, il y a quelques jours, qu'il
avait été conduit à Mazas pour avoir volé
son patron en contrefaisant des signatures
sur des chèques, et en aidant au détourne-
ment de marchandises, de complicité avec
un ami et client de la maison, M. F. com-
merçant établi, qui recevait les marchandi-
ses et les revendait ensuite, prêtant sa si,
gnature sur de faux chèques.
L'infortunée jeune temme dut même subii
un interrogatoire chez le juge d'instruction,
M. Merlin, car il était possible qu'elle connût
depuis longtemps la vérité; mais son igno-
rance des faits était visible, et elle fut im-
médiatement rendue à la liberté.
Les détournements, faux et abus de con-
fiance découverts pour les six derniers mois
se montent déjà à près de 30,000 francs, et
les découvertes ne s'arrêteront pas là.
Dans les magasins de M. F. on a trouvé
les marchandises enlevées aux magasins do
la rue des Jeûneurs.
La femme de F. ignorait également les
agissements coupables de son mari.
Maison du (Paris)
Vêtement Complet EnTOïgratnitdnCataloguoES^rféisËa
fiN DRAP KCiin SEDAN
CONCERTS MILITAIRES
Programma du samedi 7 a,oût
TUILERiES- 4G° de ligne, chef M. HouziAr/î.
1. Le Glorieux, pas redoublé gurtmer
2. Le Chalet, ouverture ADAM
3. MarinMa polka gurtner
lE. h' Ame en peine, fantaisie flotow
Fantaisie et quatuor de VERDI
PALftiS-ROYAL- de ligne, chef M. Daverune.
1. Marche triomphale A. de eoubiS
2. Le Domino noir. ouverture atiber
3. Le Sultan des Indes, fantaisie bléger
4. la Brise, polka Mazurka.1., guimbal
5. Rêves d'Amour, valse baucotirt
6. Cœur d'artichaut, polka J. kxein
dans l'attitude de l'extase depuis qu'elle avaif
cessé de danser, l'œil fixé à la dernière plaça
qu'elle avait quittée. La danseuse secoua de-
vant lui son tambourin à grelots, il ne l'en-
tendit pas. Elle parla, le timbre harmonieux
d'une voix sonore et douce le fit tressaillir: il
la regarda.
Elle souriait comme sourient les sirènes
ses épaules nues sortaient à moitié de son
corsage dérangé par la danse, son sein se
soulevait irrégulièrement sous les palpita-
tions du cœur qui duraientencore. Le visage
du jeune homme se contracta d'une façon
étrange; il ne chercha point sa bourse, il ne
parut même pas comprendre ce que lui vou-
lait cette femme qu'il regardait de ses doux
grands yeux dilatés. Puis tout à coup il jer,a
un cri sàuvago et s'enfuit comme on se sauve
d'un danger.
La danseuse en resta d'abord interdite.
C'est un malheureux que les esprits ont
visité, dit un des castarota qui la suivait.
Elle reprit sa quête et n'y songea plus.
Le roi d'Egypte avait quitté depuis un ins-
tant déjà ses compagnons errants il avait
suivi dans une rue voisine de la place une
gitane effarée qui l'entraînait- Cette gitane
n'était autre que donaJuana qui avait recon-
nu fray Diégo dans le voyageur de la posada
où les gitanos devaient eux-mêmes passer
la nuit.
il est sûrement à notre recherche,
dit-elle.
(fia suite à de-main.) .CAMILLE BIAS.
DISTRIBUTION DES RECOMPENSES
A L'ÉCOLE DES BEAUX-ARTS.
Là distribution des récompensés décernées
aux artistes exposants du Salon dé et
des médailles aU± élèves de l'Eeole dés
beaux-arts, a eu lieu hier, à dix heures, dans
la grande salle de Melpomène, sous la pré-
sidence de M. Wallon, ministre de l'instruc-
tion publique et des beaux-arts, ayant à sa
droite MM. Léfuel et le vicomte deLaborde,
directeur et secrétaire perpétuel de l'Acadé-
mie des beaux-arts, et à sa gauche MM. Fer-
dinand Duval, préfet de la Seine, et Guil-
laume, directeur de l'Ecole.
Le discours d'usage a été prononcé par M.
le ministre.
Après une courte statistique très flatteuse
pour les élèves, M. Wallon a rappelé le cré-
dit voté par l'Assemblée nationale pour en-
couragement aux artistes, et a annoncéqu'un
diplôme seradélivré aux architectes, diplômé
au moyen duquel ils pourront se présenter
partout, sûrs, d'inspirer la confiance.
Après avoir constaté avec la plus vive sa-
tisfaction les progrès de la peinture d'his-
toire, M. le ministre a' rendu un juste tribut
d'éloges aux artistes décorés dans le courant
de l'année, savoir MM. Labrouste, archi-
tecte Corot, peintre, et Barye, sculpteur.
M. Wallon a ensuite annoncé les nomina-
tions suivantes dans la Légion d'honneur
M. Guillaume commandeur M. Car-
peaux, officier.
« Puisse, à dit le ministre, puisse cetémoi-
gnage dé considération le soulager de ses
sauflrances »
Chevaliers MM. Gustave Moreau, Maxime
Lalanne et Edmond Lièvre.
Les palmes académiques ont été décernées
à MM. Dumont, graveur; Pils, peintre, et
Lesueur, architecte, tous trois membres de
l'Institut.
La cérémonie a été clôturée par la remise
des médailles aux élèves.
Les noms de M. Roty, Hugues, Bastien-
Lepage, Camille Bellangë, qui était en uni-
forme de volontaire, ont été bruyamment
acclamés.
Un triste incident a signalé la fin de la
séance quand le nom de Mme Carolus
Duran a été prononcé, un coup de sifflet a
suivi, les applaudissements.
M. Wallon s'est immédiatement levé et est
allé offrir de sa main à la lauréate la mé-
daille que le jury avait décernée, à l'artiste.
La séance était terminée à midi.
FÊTES DES ENVIRONS DE PARIS
bimdiiche 8 août.
Saint-Clond (chemins de fer des deux riveg;
chemin de fer américain; bateaux-omnibus, etc).
Fêtede la société du commerce. Artillerie hydrau-
liqué; stëéplë-châse comique avec costumes jeux
avec la musique de la fanfare de Puteaux. Musi-
que militaire. De 5 à 6 h., grandeseaux; ouverture
des jardins réservés; brillante retraite aux flam-
f1eaux, avec la fanfare de Boulogne, la musique et
les troupes de la garnison.
Montmorency (chemins de fer du Nord et delà
gare Saint-Lazare). Clôture de la fête. A 3 h., à l'er-
mitage de J.-J. Rousseau, grand concert; à 9 h.,
feu d'artifice avec embrasement de la forêt.
Montronge (omnibus et chemin de fer de cein-
ture). Grand concours d'orphéons, musiques d'har-
monie et fanfare: 40 sociétés; 1,200 exécutants. Réu-
nion à midI et demi, avenue de l'Eglise défilé par
la ville, dirigé par l'orphéon et la fanfare de Mon-
trouge, précedés d'un détachement des sapeurs-
pompiers. A 1 h. 1/2, audition des sociétés. A 5 h.,
remise des médailles et exécution d'ensemble.
Lévallois-Perret. Continuation de la fête
patronale, bal d'enfants. A quatre heures, ballon
la Ville-dc-Calais monté par M. Duruof. Lundi,
grand tournoi à cheval avec la musique du 36',
Jours suivants, courses en sacs, jeux, concert par
la musique du grand bal de société et tombola
au profit des pauvres.
Àsnières. A une heure, mât de cocagne près
du parc; à trois heures, régates, courses à l'aviron.
Lundi, à huit heures du soir, grand concert sur la
Seine par la fanfare d'Asnières; brillant feu d'arti-
lice à la pointe de file des Ravageurs.
Issy (chemin de fer de ceinture et rive gauche,
par Clamart bateaux-omnibus jusqu'au Point-du-
Jour). Concert par (la fanfare d'Issy, avec le con-
cours des fanfares d'Antony Jet de Saint-Nicolas
FEUILLETON DU 8 AOUT 1875
LES [121]
^DEUXIÈME PARTES
vu
posada. de Puycerda
Suite
Là b6rte du rez-de-chaussée s'entr'ouvrit
doucement, et une tête curieuse sembla
chercher quelqu'un dans la salle. C'était
une gitane; à la lueur des chandelles de ré-
sine, son teint paraissait presque noir. Le
moine qui tournait le dos à la porte et occu-
pait avec son compagnon l'extrémité de la
salle se retourna, quoique le bruit eût été
fort léger.
La porte se referma rapidement, et il crut
entendre comme un cri étouflé qui venait
de là.
Toüt cela est bien étrange* murmura-
t-il, mais pas impossible i
Il se dessina. comme un sourire sur sa lèvre
Même. Il continua de penser tout haut.
r- Ces gens-là font tous les métiers pour de
d'Ksy. Bal de nuit. Jeudi, grand bal au profit
des pauvres.
Pantin (chemin (te fer de ceinture et Est, de
Paris à Méaux). A 2 h., à la mairie,. grand con-
cert, spectacle, jeux, divertissements, bal, illumi-
nations. Lundi, jeux divers, courses en sâës
brillant feu d'artifice au Petit-Pantin.
Romainville (omnibus; chemin de fer de cein.
ture.) Dernier dimanche delà. fête. Jeux, amuse-
ments, divertissements divers, spectacles forains.
Grand bal.
Noisy-le-Sëc (Est, ligne de Strasbourg).– jeux
de bagues, parades, spectacles, etc, Grand bal, illu-
minations. Lundi, à une heure, grand concert
vocal et instrumental, par l'orphéon des artistes de
Paris et la Société chorale. Jeudi, grande repré-
sentati on théâtrale.
Neuilly-sur-Marne (gare de l'Est, ligne de
Nangis).– Grande matinée théâtrale. Concours de
trompes de chasse. Retraite aux flambeaux. A
8h. 1/2, feu d'artifice bal; illuminations.
Brunoy (Lyon; liane de Fontainebleau; 45 mi-
nutes de Paris). Fête des Bosserons, une des lo-
calités les plus pittoresques des environs de Paris, à
côté de la forêt de Sénard. Jeux et divertissements. Tir
à la carabine rayée et aux fusils lisses; 1,204 fr. de
prix. Illuminations. Lundi, grande matinée dra-
matique et lyrique par des artistes de Paris.
Boissy-Saint-Léger (chemin de fer de Vin-
cennes). Grand concours régional de manœu-
vres de 90 pompes à incendie, avec festival de fan-
fares, sous la présidence de M. le préfet de Seine-
et-Oise. Revue, retraite aux flambeaux, brillant feu
d'artifice. Bal à grand orchestre,
Saint-Germain-en-Laye. Ouverture du
musée Gallo-Romain. Grand concert sur la terrasse
par la musique municipale, dont le chef fondateur,
M. Carlos Allard, a versé comme produit net du
concert quo nous avions annoncé dimanche 391 fr.
05 c. pour les inondés du Midi.
Juvisy-sur-Orge (lignes de Lyon et d'Orléans
billets d'aller et retour à prix réduits). Inaugura-
tion de la fête de la gare. Jeux, divertissements, etc.
Joûtes, brillante illumination et embrasement de la
magnifique avenue de la Gare. Grand bal de nuit.
Chaville (gare Montparnasse, chemin de fer
américain). Fête communale. Tir à la cible par
les sapeurs-pompiers. A 3 h., joûte à la lance, sur
l'étang de Brisemiche; concert pendant la joûte,
par la musique de Sèvres; grand bal. Lundi,
jeux variés, grand assaut d'armes. A 9 h., feu
d'artifice.
Bougival (gare Saint-Lazare). -A 1 h,, joute à
la lance. A 3 h. représentation musicale et drama-
tique au profit des pauvres. A 9 h., feu d'artifice
dans l'île. Lundi, séance de physique amusante
et de prestidigitation. Illuminations. Bal sur la
chaussée et dans l'lle.
Plaine-Saint-Benis. Jeux, bals, spectacles
et divertissements. A 1 h. grand tournoi pour les
amateurs.
Viïlenettve-la-Garenne (Nord, gare de Saint-
Denis). Entre les ponts de l'île Saint-Denis et de
Saint-Ouen. Jeux, mât de beaupré; course en ba-
quets. A quatre heures, courses de bateaux pê-
cheurs. A huit heures et demie fête vénitienne
retraite aux flambeaux. Jeudi, concert.
Fleury-Mendon (gare Montparnasse bateaux-
omnibus.) Jeux et divertissements. Concert par
la fanfare de Meudon. Bal ouvert par la fanfare.
Illuminations, Lundi, grande marmite chinoise.
Saint-Mandé (chemin de fer dé Vincennes et
ceinture). A deux heures, grand bal d'enfants.
A huit heures, -concert dans l'ile du lac par la mu-
sique militaire. Illuminations; feux de Bengale.
Parc de Saint-Maur (chemin de fer de Vin-
cennes). A dix heures, concours d'arbalétiers
à une heure, grande matinée musicale et dramati-
que jeux, illuminations, bal.
La Varenne-Saint-Hilaire (chemin de fer de
Vincennes). Fête communale, jeux etamusements
divers, marchands forains, saltimbanques, etc.
Maisons- Al fort (chemin de fer de Lyon, ba-
teaux-omnibus). Marchands et spectacles forains,
grand festival; à neuf heures, grand feu d'artifice.
Meliin (Lyon; ligne de Fontainebleau), Fête
d'août. Marchands forains; cirques, spectacles, sal-
timbanques, jeux divers. Grand concert; illumina-
tions, feu d'artifice, bal de nuit. Lundi, courses
en sacs, courses aux cochons, mât de cocagne, etc.
Mardi clôture.
L'Isle-Adain (Nord Paris à Creil par Pontoise).
Clôture du tir offert par la Société du tir de
l'Isle-Adam.-Lundi, distribution des récompenses.
PARIS
Le temps ne s'est pas amélioré; la journée
d'hier a été pluvieuse, mais lourde. A trois
heures, il est tombé une pluie diluvienne,
accompagnée de violents coups de tonnerre.
A deux heures, le thermomètre marquait
25 degrés au-dessus de zéro.
La pluie a recommencé à tomber en abon-
dance dans la soirée.
l'or; il suffirait de les payer plus cher. Ne
m'a-t-on pas dit qu'ils appartiennent à la
louve?. Cela suffirait. Dans tous les cas,
nous avons trois hommes, l'ariéro et deux
hercules, à ce que dit notre hôtesse. Avec
cela et la menace du saint-office, on est fort.
La padrona revenait toute souriante, sa
résine à la main.
(La. chambre de Votre! Eminence est
prête, dit-elle.
Le moine se leva, le)jeune hommelne fit
pas un mouvement.
Mon fils, il est l'heure du repos, dit le
père en lui touchant l'épaule.
Le rêveur éprouva comme une commotion
électrique et fut debout aussitôt.
Le repos, dit-il avec un sourire amer et
un regard exalté, existe-t-il pour celui dont
le ciel arme le bras?
Silence fit le moina en jetant un re-
gard à l'hôtesse qui les précédait.
Tenez, dit celle-ci en passant devant
une porte au haut de l'escalier, voilà la
chambre du malade; je me suis informée
pour votre tranquillité. Il paraît qu'il n'a pas
encore été aussi calme. On dirait qu'il est
déjà mort.
Le moine s'arrêta, approcha son oreille de
la serrure et son œil d'une petite fissure
qu'avaient faite deux planches en s'écartant.
Voyez-vous? entendez-vous? demanda
la padrona en baissant la voix.
Rien du tout, répondit le père.
?-– Tant iaieux! c'est c[uo cela continue de
La 1'. chambre de la cour d'appel a con-
firmé hier le jugement qui condamne. Cour-
bet à payer les frais de reconstruction de la
colonne Vendôme;
La loi oblige celui qui adossé à un mur
mïtôvën une étable ou une écurie, à laisser
une distance ou à exécuter certains ouvra-
ges, pour éviter de nuire au voisin.
Un Américain, M. Schutte, qui occupe un
des plus riches hôtels du rond-point de l'E-
toile, a fait édifier, en face de sa demeure,
sur la rue Tilsitt, une écurie à plusieurs éta-
Il y avâit là une douzaine et demie de
chevaux, logés à l'entresol et au premier
étage, ni plus ni moins que des banquiers.
Le propriétaire mitoyen a réclamé. Hier,
le tribunal a commis un expert à l'examen
des locaux. Les pur-sang seront probable-
ment condamnés à descendre au rez-de-
chaussée. Mais leur sort n'en restera pas
moins enviable, car leurs stalles sont faites
de marbre et leurs mangeoires de bronze.
Hier, la chambre des appels correctionnels
a confirmé purement et simplement le juge-
ment de la 7 chambre dans l'affaire des pho-
tographies spirites.
Le sieur B. dirigeait une assurance con-
tre les accidents il avait à Paris et en pro-
vince de nombreuses succursales, et em-
ployait près de trois cents personnes.
Hier, le directeur a disparu pendant que
ses employés attendaient le payement de
leurs émoluments du mois passé.
Tous ces employés avaient déposé des
cautionnements plus ou moins importants
un grand nombre de ces cautionnements au-
raient été retirés du Trésor avec des signa-
tures imitées.
La justice est saisie. Les scellés ont été mis
dans les bureaux de cette administration, 3,
boulevard Bonne-Nouvelle.
La distribution des prix à l'Ecole com-
merciale de l'avenue Trudaine, dirigée par
M. Ed. Fourdau aura lieu le mercredi
Il août, à dix heures très précises, sous la
présidence de M. Dumoustier de Frédilly,
directeur du commerce intérieur.
Vers minuit, jeudi soir, au moment où la
voiture du tramway passait devant le n° 19
de la rue de Courcelles, à Levallois-Perret,
un projectile explosible a été lancé sur la
voie et a éclaté.
Le cheval de gauche, effrayé, a pris le
mors aux dents il a fallu toute l'énergie du
cocher pour maîtriser l'animal qui entraîné
dans sa course rapide la voiture dont le con-
ducteur avait, en vain, serré le frein.
Cinq voyageurs se trouvaient dans l'omni-
bus, dont une dame, qui s'est presque éva-
nouie de frayeur.
Il n'y a eu ni déraillement ni d'autre ac-
cident.
Demain dimanche, grandes joûtes et fête
musicale à Enghien.
Concerts le jour au Jardin des Roses, pen-
dant les joutes. Bal d'enfants et jeux divers.
Le soir, concert, illuminations à giorno du
Jardin, de l'île et des bateaux. A neuf heu-
res, inauguration du radeau-théâtre et em-
brasement général.
Vers onze heures, hier matin, rue de Cri-
mée, à l'angle de la rue de Mexico, les agents
ont arrêté une femme qui lançait des pierres
sur le train de voyageurs du chemin de
ceinture, en poussant des cris et des me-
naces de mort.
Cette femme a été envoyée au dépôt de la
préfecture de police. Elle a refusé de donner
son nom.
Vers cinq heures du soir, hièr, rue Le Pe-
letier, à la hauteur du no 4, une voiture fort
élégante, montée par deux voyageurs, a été
heurtée par une tapissière. Aux cris poussés
par les deux voyageurs, le cocher de la ta-
pissière, au lieu de s'arrêter, a lâché la bride
à son cheval et pris la course. Il n'a pu aller
loin, car un attroupement s'était vite formé
quand on a entendu la voiture craquer et
bien aller.
Ils passèrent.
Dès que les deux hommes furent seuls:
Mon fils, dit le moine, je vais vous lais-
ser pendant plusieurs heures peut-être;
priez !Dieu pour le succès de ce que je vais
tenter. Si je ne me trompe pas, c'est la Pro-
vidence elle-même qui nous guide.
Le jeune homme s'inclina et répondit:
Je prierai.
A la bonne heure, au moins! disait l'hô-
tesse en descendant à sa cuisine-salon-salle
à manger voilà un homme à qui l'on peut
parler Ce n'est pas comme cette princesse
de là-haut qui a eu, bien certainement, une
paralysie sur la langue. C'est égal, je ne me
serais jamais figuré qu'un père pouvait
être plus curieux qu'une femme. Qu'on me
parle d'Eve, à présent, je répondrai moine
VIII
Où les mules drx saint-office descendent a
un emploi moins honorifique.
Sur la grande plaza. Jacobée, à peine repo-
sée d'un fandango fantastique, profitait de
l'enthousiasme qu'elle avait excité pour re-
cueillir sur un tambour de basque les dons
de ses admirateurs. Cette femme était vrai-
ment le trésor vivant de la bande; elle en-
traînait les cœurs les plus insensibles et
charmait les vertus les plus sévères; les se-
quins naissaient sous ses pas.
Elle s'arrêta devant un jenne homme au
costume sévère, nui était reste imm.ol)i],e,v
qu'on a vu les deux voyageurs faire le saut
de la carpe.
Fort heureusement, ces messieurs en ont
été quittes pour la peur; ils se sont relevés
sans avaries. Quant à leur voiture, en sup-
posant que le cocher de la tapissière ne soit
pas dans son tort, elle sera vite réparée, car
ces messieurs sont précisément des inspec-
teurs d'une compagnie d'assurances contre
les accidents de voitures; et l'on sait le pro-
verbe « Première assurance commence par
soi. »
Chemins de fer de l'Ouest. A l'occasion
des régates, train de plaisir de Paris au Ha-
vre et retour, du samedi 7 au lundi 9 août:
3c classe 10 fr., 2" classe 13 fr. Départ de Pa-
ris (Saint-Lazare), samedi, à 9 h. 30 soir; du
Havre, lundi 9 août, à 8 h. soir.
UN CAISSIER INFIDÈLE:
Depuis deux jours, on ne parle dans tout
le quartier de la rue du Sentier que de l'ar-
restation d'un jeune caissier principal,
Henri P et de son complice, un commer-
cant établi dans Paris.
Le caissier était dans la maison depuis
l'âge de quatorze ans, et de petit émplové
qu'il était, parvint, vu ses aptitudes pour la
comptabilité, à gagner la confiance du pa-
tron au point qu'il s'éleva en dix-huit ans à
la position fort enviable de caissier princi-
pal, avec des appointements de douze mille
francs et des gratifications.
Henri P. s'était marié avant la guerre
avec une jeune fille pauvre, mais distinguée
et quelque peu sa parente. Un enfant naquit
de cette union.
La jeune femme était des plus heureuses.
Depuis quelque temps son mari lui avait
acheté à Herblay (Seine-et-Oise) une superbe
maison, puis des terrains, puis encore une
maison.
Cet argent, disait-il, provenait de spécu-
lations heureuses à la Bourse avec ses éco-
nomies, et aussi des gratifications données
par ses patrons en raison de ses bons ser-
vices.
La pauvre jeune femme ne pouvait avoir
aucun soupçon sur les agissements de son
mari; elle faillit mourir de douleur lors-
qu'elle apprit, il y a quelques jours, qu'il
avait été conduit à Mazas pour avoir volé
son patron en contrefaisant des signatures
sur des chèques, et en aidant au détourne-
ment de marchandises, de complicité avec
un ami et client de la maison, M. F. com-
merçant établi, qui recevait les marchandi-
ses et les revendait ensuite, prêtant sa si,
gnature sur de faux chèques.
L'infortunée jeune temme dut même subii
un interrogatoire chez le juge d'instruction,
M. Merlin, car il était possible qu'elle connût
depuis longtemps la vérité; mais son igno-
rance des faits était visible, et elle fut im-
médiatement rendue à la liberté.
Les détournements, faux et abus de con-
fiance découverts pour les six derniers mois
se montent déjà à près de 30,000 francs, et
les découvertes ne s'arrêteront pas là.
Dans les magasins de M. F. on a trouvé
les marchandises enlevées aux magasins do
la rue des Jeûneurs.
La femme de F. ignorait également les
agissements coupables de son mari.
Maison du (Paris)
Vêtement Complet EnTOïgratnitdnCataloguoES^rféisËa
fiN DRAP KCiin SEDAN
CONCERTS MILITAIRES
Programma du samedi 7 a,oût
TUILERiES- 4G° de ligne, chef M. HouziAr/î.
1. Le Glorieux, pas redoublé gurtmer
2. Le Chalet, ouverture ADAM
3. MarinMa polka gurtner
lE. h' Ame en peine, fantaisie flotow
Fantaisie et quatuor de VERDI
PALftiS-ROYAL- de ligne, chef M. Daverune.
1. Marche triomphale A. de eoubiS
2. Le Domino noir. ouverture atiber
3. Le Sultan des Indes, fantaisie bléger
4. la Brise, polka Mazurka.1., guimbal
5. Rêves d'Amour, valse baucotirt
6. Cœur d'artichaut, polka J. kxein
dans l'attitude de l'extase depuis qu'elle avaif
cessé de danser, l'œil fixé à la dernière plaça
qu'elle avait quittée. La danseuse secoua de-
vant lui son tambourin à grelots, il ne l'en-
tendit pas. Elle parla, le timbre harmonieux
d'une voix sonore et douce le fit tressaillir: il
la regarda.
Elle souriait comme sourient les sirènes
ses épaules nues sortaient à moitié de son
corsage dérangé par la danse, son sein se
soulevait irrégulièrement sous les palpita-
tions du cœur qui duraientencore. Le visage
du jeune homme se contracta d'une façon
étrange; il ne chercha point sa bourse, il ne
parut même pas comprendre ce que lui vou-
lait cette femme qu'il regardait de ses doux
grands yeux dilatés. Puis tout à coup il jer,a
un cri sàuvago et s'enfuit comme on se sauve
d'un danger.
La danseuse en resta d'abord interdite.
C'est un malheureux que les esprits ont
visité, dit un des castarota qui la suivait.
Elle reprit sa quête et n'y songea plus.
Le roi d'Egypte avait quitté depuis un ins-
tant déjà ses compagnons errants il avait
suivi dans une rue voisine de la place une
gitane effarée qui l'entraînait- Cette gitane
n'était autre que donaJuana qui avait recon-
nu fray Diégo dans le voyageur de la posada
où les gitanos devaient eux-mêmes passer
la nuit.
il est sûrement à notre recherche,
dit-elle.
(fia suite à de-main.) .CAMILLE BIAS.
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