Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1875-04-26
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 26 avril 1875 26 avril 1875
Description : 1875/04/26 (Numéro 4504). 1875/04/26 (Numéro 4504).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592539q
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 11/08/2008
Le Petit Journal
3
bles, et ayant déjà fait plusieurs paquets
de leurs effets.
Ils s'empressèrent de redescendre au plus
vite en criant Au voleur! Ils fermèrent la
porte de la rue et se postèrent devant pen-
dant que le concierge courut chercher les
gardiens de la paix.
Les autres locataires, mis en éveil, aperçu-
rent les trois voleurs qui essayaient de se
dissimuler dans les combles, pour de là ga-
gner les toits.
A ce moment les gardiens de la paix arri-
vèrelit avec des soldats les voleurs, se voyant
pris, se laissèrent emmener sans la moindre
résistance.
A la préfecture de police, ils ont été recon-
nus pour des repris de justice delà plus dan-
gereuse espèce.
A leur domicile, place du Trône, on a dé-
couvert beaucoup d'objets volés, et des re-
connaissances du mont-de-piété. Deux fem-
mes, qui vivaient avec deux d'entre eux, ont
été arrêtées également.
Ces individus ont des complices qu'ils cnt
refusé de nommer. Toute la bande menait
joyeuse vie; et sur les trois prisonniers, on a
trouvé une certaine somme d'argent.
Quant aux deux femmes, elles prétendent
n'être en relations avec ces individus que de-
puis quelques semaines; elles ignoraient,
disent-elles, qu'ils étaient des voleurs.
L'enquête se poursuit activement.
CONCERTS MILITAIRES
Programme du dimanche 25 avril
DE 5 HEURES A 6 HEURES
TUILERIES. H7' de ligne, chef M. Schui.tz.
i. Le Cimbre, allegro militaire sigkard
2. Tes!, ouverture lentner
3. et, valse palawlhe
S. Martha, solo varié pour saxophone alto
exécuté par M. Kessel FLOTow
), Polka pour deux pistons, exécutée par
MM. Favot et Durand SCHULTZ
PALAIS-ROYAL. 72- de ligne, chef M. DAVERGNE.
i. Le Bienheureux, allegro militaire. LFROUX
2. Stradella, ouverture FLOTOW
3. Mosaïque sur Moïse rgssini
4. Pas de trois de Guillaume Tell kossini
5- Les Lilas, valse deransart
Peau de satin,' polka J. klein
LUXEMBOURG. 115°de ligne, chef M. Fajolle.
1. Allegro militaire kui.ad
2. Les Trois Mousquetaires gurtmek
3. rfosaïque sur bloise
4. Wanderlider, grande valse. J. gung'l
Sij'étais Roi,fantaisie.
PARC MONCEAUX.- S7« de ligne, chef M. Cousin.
..Marche triomphale S.
2. Le Duc d'Olonne, ouverture. AuBER
3. La Dame Iilanche, fantaisie. boiïldieu
4. Nabucltodrnosor, cavatine. VERDI
5. V Africaine, fantaisie MEYERBEER.
PLACE DES VOSGES- –76= de ligne, chef M. NissEL.
1. Marche militaire. NISSEL
Guillaume Tell, mosaïque rossini
3. Polka pour piston, exécutée p'M.Pariser L. CHIC
4. La Reine de Chypre, grande fantaisie. halévy
Les Fauvettes, pour deux petites flûtes,
exécutée p' MM. Imbart et d'Harcourt BOUSQUET
RANELAGH. 511 de ligne, chef M. Rivière.
i. Allegro militaire BUOT
2 Les Mousquetaires, ouverture GURTNER
3. L'Enclume, polka floiow
4. Thérèse, valse c.faust
5. Giroflé-Ginofla, fantaisie. en. LECOCQ
6. La Chanson des nids bïïot
REVUE DES THEATRES
^ous n'avons pu, faute de place, parler hier
d'Alice de Nevers, de M. Hervé, la pièce nouvelle des
Folies-Dramatiques.
Nous n'en dirons pas long surcet opéra-fantaisie,
oh! oui, fantaisie!
Impossible de raconter cette charentonnade, qui
promettait plus qu'elle n'a tenu. En effet, après une
ouverture brillante est venu un premier acte, qui
a excité l'hilarité histoire de France plaisamment
travestie, anachronismes, mots drôles, situations dj
comique le plus insensé. Cet acte quifaisait présa
ger un succès, contient un rondeau d'une facture
originale, dit par Millier, et le chœur final, plein
l'entrain, et qui a été bissé
Le vrai philosophe
Vit loin des palais.
Au deuxième acte. dans lequel on fera bien de tail-
ler, on a applaudi la chanson de Pastoureau, par
Emmanuel, n trio, espèce de parodie des Hugue-
nots, et une farandole polkée.
FEUILLETON DU 26 AVRIL 1875
LES [âÔT
LOUPS DES PÏEÉNÉES
PREMIÈRE PARTIE
LA. LOUVE
IV
Dû des confidences d'un beau page il résulte
que M. de Fabas est le plus sensible des
hommes.
Suite
Oh madame, dit la jeune fille en joi-
gnaut les mains, c'est là un bonheur que je
n'aurais pas osé espérer.
Gypriei;, étrangement ému, vint mettre un
genou en terre devant la régente;illui baisa
ta main, mais il ne put parler.
Donnez-moi, ie vous prie, ce qu'il faut
pour écrire, lui dit Catherine.
Il se releva pour obéir. La régente écrivit
elle-même à ia supérieure des aominicaines
qu'elle prenait la responsabilité ju départ de
bllle Hermance, sauvée comme par miracle
et amenée au château sous la âardede Dieu.
Cette missive fut une joie pour le couvent.
On croyait la jeune fille disparue depuis
l'accident la rivière était fouillée, sans résul-
tat comme bien on le pense, et l'on frisson-
nait en songeant aux violences auxquelles
pourrait se porter M. de Fahas, à la nouvelle
Au troisième acte, qui réclame aussi des coupu-
res, Mlle Desclauzas a été obligée de chanter trois
rois des couplets endiablés, se terminant par des
claques qu'elle administre à ses interlocuteurs.
Le directeur des Folies-Dramatiques s'est mis en
frais: les costumes sont très jolis, surtout ceux des
pages; les décors des premier et deuxième actes
très coquets. Hervé joue avec énormément d'entrain,
il s'est bien défendu, et il a communiqué sa verve
à Milher, le baron des Quatre-Bassins à Lucco, le
sculpteur Barbillon qui s'est fait la tête d'un réaliste
populaire; à Mlle Desclauzas, très applaudie, et à
Mlle Bode, toute charmante.
On aurait voulu rire tout le temps comme au pre-
mier acte, mais rien d- froid comme le genre bouffe
quand il ne porte pas!
L'Opéra annonce les Huguenots pour demain
lundi, Nouveaux interprètes Mmes. Carvalho,
Krauss et Daram; MM. Faure, Villaret, Gailhard
et Bolval.
Le ministre vient d'autoriser les personnes qui
ont pris l'initiative d'une réprésentation au bénéfice
des familles des infortunés aéronautesSivel etCrocé-
Splnelli, à donner cette réprésentation à l'Opéra. Le
jour et le programme ne sont pas encore fixés.
La Renaissance fait relâche ce soir pour une
dernière répétition de la Reine Indigo, annoncée
pour demain lundi. M. Hosteiu avait demandé au
maëstro de vouloir bien conduire l'orchestre à la
première audition de son œuvre, mais Strauss s'y
est absolument refusé, craignant d'être accusé d'or-
gueil en allant contre les usages français.
ADRIEN LAROQUE.
Ce soir, à l'Eldorado, première audition
de:Avant la retraite,duode M. Léon Roques,
pour la musique de MM. Péricaud, Villemer
et Delormel pour les paroles interprété par
Mmes Amiati et Marina Rivière.
DÉPARTEMENTS
Un violent lot endie s'est déclaré, dans la
nuit de mercredi, àPressagny-l'Orgueilleux.
Ce sinistre a eu les plus déplorables consé-
quences. Trois jeunes gens de treize, seize
et dix-huit ans ont été asphyxiés.
Ils étaient couchés dans le fournil, et c'est
sur le toit en chaume que le leu a pris nais-
sance.
La malheureuse mère, affolée, désignait
l'endroit où étaient couchés ses enfants, es-
savant elle-même de les arracher à l'incendie.
Mais les flammes, en pleine activité, ne per-
metaient aucune tentative de ce genre. Le
feu pénétrait partout.
Ce n'est guère qu'au bout de trois quarts
d'heure qu'où a pu parvenir au milieu du
brasier.
Tous trois étaient asphyxiés; l'un d'eux
avait essayé de fuir, mais en vain.
Pendant qu'on transportait les cadavres
de ces jeunes gens, leurs plus jeunes frères,
qui ignoraient le fatal dénouement, les ré-
clamaient en pleurant. Ils suppliaient qu'on
délivrât leurs aînés et voulaient même al-
ler à leur secours.
L'inhumation des victimes a eu lieu le
lendemain, aux frais de la commune.
Un grand nombre de personnes, parmi
lesquelles on remarquait le procureur de la
République des Andelys, accompagnèrent
les trois cercueils jusqu'au cimetière.
Une information est commencée, car on a
quelques raisons de croire que l'incendie est
due à la. malveillance.
EXÉCUTION A LA NOUVELLE-CALÉDONIE
Le nommé Lâne (Louis-Joseph-Eloi), con-
damné au travaux forcés à temps, no 1979, a
été condamné à mort, le 24 janvier 1875, à
l'unanimité des membres du 1er conseil de
guerre de la Nouvelle-Calédonie, comme
ayant été reconnu coupable:
10 D'évasion;
2o De tentative d'assassinat sur la personne
de la dame Pinot
Du même crime sur la personne de la
demoiselle Denise;
D'attentat sur la personne de la dame
Pinot.
Ces divers crimes furent commis par le
condamné Lâne dans la matinée du 23 no-
vembre dernier.
Lâne avait des antécédents déplorables. Il
avait été condamné à deux ans de prison,
de la mort de sa protégée. Les nonnes fai-
saient déjà leurs preparatifs de fuite, laissant
au fouguem général leur maison et les ri-
chesses qu'elle contenait, heureuses encore,
si bon compte.
La nouvelle fut donc accueillie comme un
bienfait du ciel, d'autant plus que la présence
de l'enfant était une responsabilité redou-
table. Si elle lut morte, ou si elle eût souf-
fert, M. de Fabas était homme à faire payer
son inquiétude ou sa douleur à toute la ca-
Flavie, dit la régente en remettant Her-
mance aux mains de sa femme de chambre
de confiance, faites cette enfant bien belle
pour la tète de ce soir.
Est-ce que je rêve, mon Dieu Tant de
bonheur m'effraie! dit lajeune fille à Cyprien
en le quittantpoursuivre Flavie,qu elle con-
naissait déjà.
Madame Catherine congédia son page à son
tour et se retrouva seule.
V
]Le droit du fort
On trouvera sans doute que la régente fut
bien faible pour les amours de son page, et
commit une imprudence en. réunissant ainsi
à son service deux enfants qui s'adoraient et
ne craignaient nullement de se le dire.
Peut-être avait-elle eu cela son projet; mais
ce qui est certain, c'est clue son cœu.r, sans
Otru aussi jeune que celui de médira GI-
puis à huit ans de travaux forcés, et ensuite
a dix ans de la même peine, pour des faits
analogues.
Tol était l'individu qui, condamné à mort,
vit son pourvoi rejeté à l'unanimité du con-
seil, le 7 février.
De plus, le conseil consulté fut d'avis, dans
la même séance et toujours à l'unanimité,
qu'il n'y avait pas lieu do recourir à la clé-
mence du chef de l'Etat, et le gouverneur
décida que le condamné serait exécuté.
Lâne, condamné le 24 janvier, était exécuté
le 7 février.
L'exécution a eu lieu à l'île Nou, à huit
heures du matin, en présence des condam-
nés appartenant au pénitentiel' et du ceux dé-
tachés dans les fermes agricoles de Bourail,
qu'on avait fait venir pour cette funèbre cir-
constance.
Depuis l'organisation de la transportation
et de la déportation, le code de l'ancien
chiourme a été modifié, pour ce qui est des
peines corporelles néamoins, le bourreauet
les correcteurs ont été conservés.
Il y a des années, et alors que les bagnes
exista-ent encore, le salaire du bourreau
consistait dans la jouissance du privilège
qu'il avait de boire la ration de vin de celui
qu'il allait frapper. Aujourd'hui, cette prime
a été supprimée les bourreaux viverit isolés
des autres condamnés. Ils reçoivent une
prime de quelques francs et une augmen-
tation dans la ration alimentaire.
Quant aux correcteurs, chargés, ainsi que
leur nom l'indiquer, d'administrer à leurs
camarades coupables de quelques légères
infractions, des coups de bâton où de gar-
cette, ils reçoivent également une légère
prime monétaire, et une augmentaton dans
la ration. Aussi bien que dans l'adminis-
tration civile, quand une place de bourreau
devient vacante dans nos colonies, les candi-
dats au remplacement où à la survivance
sont nombreux.
Le titulaire actuel est un sieur Devèze,
condamné à mort, puis commué aux travaux
forcés a perpétuité, pour triple assassinat.
L'exécution dont nous parlons, n'a été si-
gnalée par aucune circonstance extraordi-
naire. Le condamné a montré jusqu'à la fin
le cynisme dont il avait fait parade depuis sa
condamnation.
Il vaut mieux que j'en finisse aujour-
d'hui, disait-il le matin de son exécution; si
l'on m'accordait ma grâce, je recommence-
rais
Heureusement des êtres aussi dégradés
sont rares, même parmi les criminels frappés
par la justice et qui peuplent tes colonies pé-
nitentiaires. L. L.
SPECTACLES DU DIMANCHE 25 AVRIL
0 010 OPÉRA.-
français.– Le Médecin malgré lui. Philiberte. Julie
opéra-comique. –Les Noces de Jeannette. Haydée
7 1/2 ODEON. L'Anglais. Philippe II
s l'i gymnase. -Le Comte Kostia
8 12 vaudeville.– Fanny Léar
soo l'ALAis-ROi-Ai,. La Boule, Tons dentistes
VARIÉTÉS. Vie Parisienne. Tout pour les Dames
2 LYRIQ.UE-DRAMATIQ.UE La \'oleuse d'Enfant.:¡
8 010 venïadour.– Une Noce russe
7 1/3 cuatelet. Cromwdl
8 o o bouffes-parisiens.– Les Mules de Suzette. Les Hannetons
7 13 AaIBIGU.- Affaire Coverley
7 114 gaité. Geneviève de Brabant
714 poKTE-sAiNT-MARTra Tour du Monde en S) Joar
80,0 CHATEAU-D'EAU -Forte en gueule
ATHÉNÉE. Une Famille en 13ï0-t8i
7 1/2 clunt. Les Brigands de Machecoul.
8 Op délassements. Cadet Roussel, Gribouille
marignï. Dompteur en chambre, Jolies Femmes
0 0,0 RENAISSANCE.-
7 1/2 folies-dramatiques. Alice de Nevers. Lequel dea Deux
8 THÉÂTRE TAITBOUT.– Le Hanneton, Oandolfo
S 112 THÉÂTRE DES ARTS.- Riquet à la Houppe
8 0/0 FOLIES BERGÈRE.- Spectacle varié
8010 déjazet. Geneviève de Brébant, la Fleur daTyril
8 0/0 Beaumarchais.– L'Ambition fatale
E 0/0 touk-d 'Auvergne. Le Mari d'une Demoiselle
0 DÉLASSEMENTS-COMIQUES.– Rosé Michel
8 0,0 théâtre saint- honoré. Paul Jones, Le Corsaire
7 o/o ELDORADO. Spectacle varié, chansons, opérettes
Conférences, bd.-des-Capucines, 39.
7 0/0 LA 8CALA, Bd de Strasbourg.– Spectacle-Concert
8 0/0 FOLiES-MONTiioLON. L'Amour en sabots, Deux Veuves
8 O/O CIRQUE d'hiver.– L'Attaque delaDiligence.Exercices
812 MÉNAGERIE BIDEL (av.des Amandiers)- Ex. tous les soin
Echarpes frangées en crêpe de Chine, 28 fr.
Comptoir des Indes, boulev. Sébastopol, 129.
MUSÉE BIOGRAPHIQUE, 23, rue Jacob, Paris. En
vente Rienzi, par E. Gellion-Danglar.
prien, s'était laissé prendre de la même
façon, ce qui le disposait tort à l'indulgence
pour les autres.
Madame Catherine aimait pour la pre-
mière lois, ce qui était en même temps pour
elle cause de grande joie et de mélancolie.
L'homme aimé était le comte de Soissons,
duc de Bar, devenu l'ennemi de son frère
Henri, le seul autre homme qui eût eu place
en son cceur avant de connaître celui-ci. Elle
avait résolu de l'épouser, malgré l'opposi-
tion du roi, et la grande fête préparée pour
la nuit suivante en cachait une autre plus
touchante et plus vraie, celle de la célébra-
tion d'un mariage secret.
Dans le pavillon du parc où son page était
venu interrompre son attente et troubler
sa rêverie, mauame Catherine de Béarn at-
tendait le comte de Soissous, sonnoble fiancé;
elle eût volontiers donné une part de son
bonheur à tout ce qui aimait.
Henri IV était mécontent..Une amitié ten-
dre l'avait toujours uni à sa sœur, pour l'am-
bition de laquelle il avait fait de grands sa-
crifices il aurait voulu qu'a son tour Calhe-
rinelui sacrifiât ses sentiments. Mais l'amour
ne s'arrache pas d'un cœur comme un sac
d'or d'une fortune, ou une province d'un
Etat.- Catherine, qui avait refusé l'alliance de
trois rois, tendit sa main si ferme et si loyale
à celui qui n'avait point de trône.
Le roi de France et de Navarre jura que ce
mariage n'aurai*- "-ns lieu. la princesse iura
le eoatcaije,
SOUSCRIPTION PUBLIQUE
actions de 500 francs
LIBÉRÉES DE S5© FRANCS
DE LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
DE HALAGE A VAPEUR
Ces actions, remboursables. à fruw?s
rapportent <5 O/O d'intérêt annuel, payables
le 1er avril et le le, octobre de chaque année.
Elles donnent droit, en outre, aux divi-
dendes fixés par l'Assemblée générale.
Elles sont remboursables à f rames
en 45 aos, partiragesau sort, àpartir de 1877.
Les actions remboursées seront remplacées pard's
actions de jouissance participant aux dividendes.
Les versements s'eflectueront comme
suit jusqu'à concurrence de francs.
fr. en souscrivait Fr. »
ïoo » à la répartition. aa>» »
» dul«aulûjuilletl875.. s© »
ïo » duleraul0octobrel875
moins lecoup. au 1er oct. as ©s
gso fr. SOMME NETTE A PAYER «4S
Une bonification de 5 d'intérêt sera
accordée aux souscripteurs qui libéreront
leurs titres par anticipation.
Aviac tertstes des statuts, ïïea
SS& fruités restant ne
être €H£»gselé8 qu'au fmf et saes?-
Hwpe de ë'o&teantîotn ede swwvetîea
Concessions et
tnent auæ travaux; is eacévmter.
Un décret du président de la République,
en date du 18 janvier 1873, a, après avis f.i-
vorable du conseil général des ponts ol
chaussées, autorisé l'établissement, sur le
chemin de halage du canal de Bourgogne,
d'un rail pour la circulation de locomotivos
appliquées au halage des bateaux.
Les dernières statistiques offzcielles indi-
quent que les transports effectués sur le canal
de Bourgogne (route directe de Paris à Lyon)
s'élèvent pour une année à 540,000 tonnes.
Ces quantités suffiraient pour assurer la
Ce du halage à vapeur, dès le début de l'en*
treprise, un bénéfice supérieur à I©
La maison CAII< et Ce intervient dans l'o-
pération et s'est chargée, à forfait, de la cons
truction du matériel de la Société.
Les formalités seront remplies pourl'admissiondss
Titres à la cote officielle de la Bourse de Paris.
LA SOUSCRIPTION SERA OUVERTE
fiies Sï, et S9 Avril courant
A PARIS, chez MM. JLÉVY-Blïve et Ce,
banquiers, IO3. rue de Richelieu;
Dans leurs succursales de Mancy, Epinai
et BBiaiSiouse, leurs Agences de Salnt-Dié
et Belfort, et chez tous leurs Correspondants.
On peut aussi souscrire parcorrespondance, ouver.
ser les fonds dans toutes les succursales de la Banque
de Brance, au crédit de MM. LÉ VY-BINQ et Co.
On recoit de tous côtés des éloges de la
POUDRE PERSANE de M. Rifault, herbo-
riste, 20, rue Coquillière. Elle est prodigieusa
pour tuer de suite: puces, punaises, fourmis,
cafiarts, pucerons, etc. Spéciale contre les
mites et les papillons qui attaquent les lai-
nages et les fourrures leurs œufs nouvelle-
ment éclos sont foudroyés par son emploi
immédiat. Boites de 50 c., 1 fr. et 2 fr. Envoi
franco sur mandat-poste pour une boite da
2 fr. Exiger le véritable nom Poudre Persans.
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LA MAISON Ri 'EST PAS AU COIN DU QUAI
L'Éditeur-Gérant :D. G AS^™™
Voilà comment le comte devait recevoir la
nuit suivante ses serments dans la chapelle
du château, pendant que le roi Henri faisait
la guerre dans le Nord, espérant toujours
que sa chère sceur l'attendrait, même pour
lui désobéir.
A peine s'était-elle prononcée d'une façon
si indulgente sur l'escapade de Cyprien et
d'Hermance quele comte se faisait annoncer.
La fin de ce jour fut l'un des plus doux sou-
venirs de Catherine pendant le reste de sa vie.
Le soir, elle était radieuse sa noblesse de
reine avait lait place aux resplendissements
d'une déesse.
Le château royal était superbement illu-
miné; les roues des carosses brûlaient lo
pavé 'do la ville; la population entière était
dehors pour les voir passer; les plus curieux
s'entassaient devant la cour d'honneur où
descendaient les invités.
C'était un écrasement, un brouhaha à no
pouvoir s'entendre, et pourtant, parfois, da
sourdes rumeurs passaient à travers le ta-
page comme les premiers grondements
d'une menace souterraine, On allait s'amu-
ser à la cour; catholiques et huguenots fai-
saient trève pendant une nuit, et l'on voyait
au loin l'incendie des villages brûlés par les
vainqueurs de l'un ou de l'autre camp; on
croyait entendre les plaintes des monta-
gnards ruinés par 1e pillage, des soldais s
exténués et des paysans à bout de patiencj
et de résignation.
fcU CAMILLE BIAS.
3
bles, et ayant déjà fait plusieurs paquets
de leurs effets.
Ils s'empressèrent de redescendre au plus
vite en criant Au voleur! Ils fermèrent la
porte de la rue et se postèrent devant pen-
dant que le concierge courut chercher les
gardiens de la paix.
Les autres locataires, mis en éveil, aperçu-
rent les trois voleurs qui essayaient de se
dissimuler dans les combles, pour de là ga-
gner les toits.
A ce moment les gardiens de la paix arri-
vèrelit avec des soldats les voleurs, se voyant
pris, se laissèrent emmener sans la moindre
résistance.
A la préfecture de police, ils ont été recon-
nus pour des repris de justice delà plus dan-
gereuse espèce.
A leur domicile, place du Trône, on a dé-
couvert beaucoup d'objets volés, et des re-
connaissances du mont-de-piété. Deux fem-
mes, qui vivaient avec deux d'entre eux, ont
été arrêtées également.
Ces individus ont des complices qu'ils cnt
refusé de nommer. Toute la bande menait
joyeuse vie; et sur les trois prisonniers, on a
trouvé une certaine somme d'argent.
Quant aux deux femmes, elles prétendent
n'être en relations avec ces individus que de-
puis quelques semaines; elles ignoraient,
disent-elles, qu'ils étaient des voleurs.
L'enquête se poursuit activement.
CONCERTS MILITAIRES
Programme du dimanche 25 avril
DE 5 HEURES A 6 HEURES
TUILERIES. H7' de ligne, chef M. Schui.tz.
i. Le Cimbre, allegro militaire sigkard
2. Tes!, ouverture lentner
3. et, valse palawlhe
S. Martha, solo varié pour saxophone alto
exécuté par M. Kessel FLOTow
), Polka pour deux pistons, exécutée par
MM. Favot et Durand SCHULTZ
PALAIS-ROYAL. 72- de ligne, chef M. DAVERGNE.
i. Le Bienheureux, allegro militaire. LFROUX
2. Stradella, ouverture FLOTOW
3. Mosaïque sur Moïse rgssini
4. Pas de trois de Guillaume Tell kossini
5- Les Lilas, valse deransart
Peau de satin,' polka J. klein
LUXEMBOURG. 115°de ligne, chef M. Fajolle.
1. Allegro militaire kui.ad
2. Les Trois Mousquetaires gurtmek
3. rfosaïque sur bloise
4. Wanderlider, grande valse. J. gung'l
Sij'étais Roi,fantaisie.
PARC MONCEAUX.- S7« de ligne, chef M. Cousin.
..Marche triomphale S.
2. Le Duc d'Olonne, ouverture. AuBER
3. La Dame Iilanche, fantaisie. boiïldieu
4. Nabucltodrnosor, cavatine. VERDI
5. V Africaine, fantaisie MEYERBEER.
PLACE DES VOSGES- –76= de ligne, chef M. NissEL.
1. Marche militaire. NISSEL
Guillaume Tell, mosaïque rossini
3. Polka pour piston, exécutée p'M.Pariser L. CHIC
4. La Reine de Chypre, grande fantaisie. halévy
Les Fauvettes, pour deux petites flûtes,
exécutée p' MM. Imbart et d'Harcourt BOUSQUET
RANELAGH. 511 de ligne, chef M. Rivière.
i. Allegro militaire BUOT
2 Les Mousquetaires, ouverture GURTNER
3. L'Enclume, polka floiow
4. Thérèse, valse c.faust
5. Giroflé-Ginofla, fantaisie. en. LECOCQ
6. La Chanson des nids bïïot
REVUE DES THEATRES
^ous n'avons pu, faute de place, parler hier
d'Alice de Nevers, de M. Hervé, la pièce nouvelle des
Folies-Dramatiques.
Nous n'en dirons pas long surcet opéra-fantaisie,
oh! oui, fantaisie!
Impossible de raconter cette charentonnade, qui
promettait plus qu'elle n'a tenu. En effet, après une
ouverture brillante est venu un premier acte, qui
a excité l'hilarité histoire de France plaisamment
travestie, anachronismes, mots drôles, situations dj
comique le plus insensé. Cet acte quifaisait présa
ger un succès, contient un rondeau d'une facture
originale, dit par Millier, et le chœur final, plein
l'entrain, et qui a été bissé
Le vrai philosophe
Vit loin des palais.
Au deuxième acte. dans lequel on fera bien de tail-
ler, on a applaudi la chanson de Pastoureau, par
Emmanuel, n trio, espèce de parodie des Hugue-
nots, et une farandole polkée.
FEUILLETON DU 26 AVRIL 1875
LES [âÔT
LOUPS DES PÏEÉNÉES
PREMIÈRE PARTIE
LA. LOUVE
IV
Dû des confidences d'un beau page il résulte
que M. de Fabas est le plus sensible des
hommes.
Suite
Oh madame, dit la jeune fille en joi-
gnaut les mains, c'est là un bonheur que je
n'aurais pas osé espérer.
Gypriei;, étrangement ému, vint mettre un
genou en terre devant la régente;illui baisa
ta main, mais il ne put parler.
Donnez-moi, ie vous prie, ce qu'il faut
pour écrire, lui dit Catherine.
Il se releva pour obéir. La régente écrivit
elle-même à ia supérieure des aominicaines
qu'elle prenait la responsabilité ju départ de
bllle Hermance, sauvée comme par miracle
et amenée au château sous la âardede Dieu.
Cette missive fut une joie pour le couvent.
On croyait la jeune fille disparue depuis
l'accident la rivière était fouillée, sans résul-
tat comme bien on le pense, et l'on frisson-
nait en songeant aux violences auxquelles
pourrait se porter M. de Fahas, à la nouvelle
Au troisième acte, qui réclame aussi des coupu-
res, Mlle Desclauzas a été obligée de chanter trois
rois des couplets endiablés, se terminant par des
claques qu'elle administre à ses interlocuteurs.
Le directeur des Folies-Dramatiques s'est mis en
frais: les costumes sont très jolis, surtout ceux des
pages; les décors des premier et deuxième actes
très coquets. Hervé joue avec énormément d'entrain,
il s'est bien défendu, et il a communiqué sa verve
à Milher, le baron des Quatre-Bassins à Lucco, le
sculpteur Barbillon qui s'est fait la tête d'un réaliste
populaire; à Mlle Desclauzas, très applaudie, et à
Mlle Bode, toute charmante.
On aurait voulu rire tout le temps comme au pre-
mier acte, mais rien d- froid comme le genre bouffe
quand il ne porte pas!
L'Opéra annonce les Huguenots pour demain
lundi, Nouveaux interprètes Mmes. Carvalho,
Krauss et Daram; MM. Faure, Villaret, Gailhard
et Bolval.
Le ministre vient d'autoriser les personnes qui
ont pris l'initiative d'une réprésentation au bénéfice
des familles des infortunés aéronautesSivel etCrocé-
Splnelli, à donner cette réprésentation à l'Opéra. Le
jour et le programme ne sont pas encore fixés.
La Renaissance fait relâche ce soir pour une
dernière répétition de la Reine Indigo, annoncée
pour demain lundi. M. Hosteiu avait demandé au
maëstro de vouloir bien conduire l'orchestre à la
première audition de son œuvre, mais Strauss s'y
est absolument refusé, craignant d'être accusé d'or-
gueil en allant contre les usages français.
ADRIEN LAROQUE.
Ce soir, à l'Eldorado, première audition
de:Avant la retraite,duode M. Léon Roques,
pour la musique de MM. Péricaud, Villemer
et Delormel pour les paroles interprété par
Mmes Amiati et Marina Rivière.
DÉPARTEMENTS
Un violent lot endie s'est déclaré, dans la
nuit de mercredi, àPressagny-l'Orgueilleux.
Ce sinistre a eu les plus déplorables consé-
quences. Trois jeunes gens de treize, seize
et dix-huit ans ont été asphyxiés.
Ils étaient couchés dans le fournil, et c'est
sur le toit en chaume que le leu a pris nais-
sance.
La malheureuse mère, affolée, désignait
l'endroit où étaient couchés ses enfants, es-
savant elle-même de les arracher à l'incendie.
Mais les flammes, en pleine activité, ne per-
metaient aucune tentative de ce genre. Le
feu pénétrait partout.
Ce n'est guère qu'au bout de trois quarts
d'heure qu'où a pu parvenir au milieu du
brasier.
Tous trois étaient asphyxiés; l'un d'eux
avait essayé de fuir, mais en vain.
Pendant qu'on transportait les cadavres
de ces jeunes gens, leurs plus jeunes frères,
qui ignoraient le fatal dénouement, les ré-
clamaient en pleurant. Ils suppliaient qu'on
délivrât leurs aînés et voulaient même al-
ler à leur secours.
L'inhumation des victimes a eu lieu le
lendemain, aux frais de la commune.
Un grand nombre de personnes, parmi
lesquelles on remarquait le procureur de la
République des Andelys, accompagnèrent
les trois cercueils jusqu'au cimetière.
Une information est commencée, car on a
quelques raisons de croire que l'incendie est
due à la. malveillance.
EXÉCUTION A LA NOUVELLE-CALÉDONIE
Le nommé Lâne (Louis-Joseph-Eloi), con-
damné au travaux forcés à temps, no 1979, a
été condamné à mort, le 24 janvier 1875, à
l'unanimité des membres du 1er conseil de
guerre de la Nouvelle-Calédonie, comme
ayant été reconnu coupable:
10 D'évasion;
2o De tentative d'assassinat sur la personne
de la dame Pinot
Du même crime sur la personne de la
demoiselle Denise;
D'attentat sur la personne de la dame
Pinot.
Ces divers crimes furent commis par le
condamné Lâne dans la matinée du 23 no-
vembre dernier.
Lâne avait des antécédents déplorables. Il
avait été condamné à deux ans de prison,
de la mort de sa protégée. Les nonnes fai-
saient déjà leurs preparatifs de fuite, laissant
au fouguem général leur maison et les ri-
chesses qu'elle contenait, heureuses encore,
si bon compte.
La nouvelle fut donc accueillie comme un
bienfait du ciel, d'autant plus que la présence
de l'enfant était une responsabilité redou-
table. Si elle lut morte, ou si elle eût souf-
fert, M. de Fabas était homme à faire payer
son inquiétude ou sa douleur à toute la ca-
Flavie, dit la régente en remettant Her-
mance aux mains de sa femme de chambre
de confiance, faites cette enfant bien belle
pour la tète de ce soir.
Est-ce que je rêve, mon Dieu Tant de
bonheur m'effraie! dit lajeune fille à Cyprien
en le quittantpoursuivre Flavie,qu elle con-
naissait déjà.
Madame Catherine congédia son page à son
tour et se retrouva seule.
V
]Le droit du fort
On trouvera sans doute que la régente fut
bien faible pour les amours de son page, et
commit une imprudence en. réunissant ainsi
à son service deux enfants qui s'adoraient et
ne craignaient nullement de se le dire.
Peut-être avait-elle eu cela son projet; mais
ce qui est certain, c'est clue son cœu.r, sans
Otru aussi jeune que celui de médira GI-
puis à huit ans de travaux forcés, et ensuite
a dix ans de la même peine, pour des faits
analogues.
Tol était l'individu qui, condamné à mort,
vit son pourvoi rejeté à l'unanimité du con-
seil, le 7 février.
De plus, le conseil consulté fut d'avis, dans
la même séance et toujours à l'unanimité,
qu'il n'y avait pas lieu do recourir à la clé-
mence du chef de l'Etat, et le gouverneur
décida que le condamné serait exécuté.
Lâne, condamné le 24 janvier, était exécuté
le 7 février.
L'exécution a eu lieu à l'île Nou, à huit
heures du matin, en présence des condam-
nés appartenant au pénitentiel' et du ceux dé-
tachés dans les fermes agricoles de Bourail,
qu'on avait fait venir pour cette funèbre cir-
constance.
Depuis l'organisation de la transportation
et de la déportation, le code de l'ancien
chiourme a été modifié, pour ce qui est des
peines corporelles néamoins, le bourreauet
les correcteurs ont été conservés.
Il y a des années, et alors que les bagnes
exista-ent encore, le salaire du bourreau
consistait dans la jouissance du privilège
qu'il avait de boire la ration de vin de celui
qu'il allait frapper. Aujourd'hui, cette prime
a été supprimée les bourreaux viverit isolés
des autres condamnés. Ils reçoivent une
prime de quelques francs et une augmen-
tation dans la ration alimentaire.
Quant aux correcteurs, chargés, ainsi que
leur nom l'indiquer, d'administrer à leurs
camarades coupables de quelques légères
infractions, des coups de bâton où de gar-
cette, ils reçoivent également une légère
prime monétaire, et une augmentaton dans
la ration. Aussi bien que dans l'adminis-
tration civile, quand une place de bourreau
devient vacante dans nos colonies, les candi-
dats au remplacement où à la survivance
sont nombreux.
Le titulaire actuel est un sieur Devèze,
condamné à mort, puis commué aux travaux
forcés a perpétuité, pour triple assassinat.
L'exécution dont nous parlons, n'a été si-
gnalée par aucune circonstance extraordi-
naire. Le condamné a montré jusqu'à la fin
le cynisme dont il avait fait parade depuis sa
condamnation.
Il vaut mieux que j'en finisse aujour-
d'hui, disait-il le matin de son exécution; si
l'on m'accordait ma grâce, je recommence-
rais
Heureusement des êtres aussi dégradés
sont rares, même parmi les criminels frappés
par la justice et qui peuplent tes colonies pé-
nitentiaires. L. L.
SPECTACLES DU DIMANCHE 25 AVRIL
0 010 OPÉRA.-
français.– Le Médecin malgré lui. Philiberte. Julie
opéra-comique. –Les Noces de Jeannette. Haydée
7 1/2 ODEON. L'Anglais. Philippe II
s l'i gymnase. -Le Comte Kostia
8 12 vaudeville.– Fanny Léar
soo l'ALAis-ROi-Ai,. La Boule, Tons dentistes
VARIÉTÉS. Vie Parisienne. Tout pour les Dames
2 LYRIQ.UE-DRAMATIQ.UE La \'oleuse d'Enfant.:¡
8 010 venïadour.– Une Noce russe
7 1/3 cuatelet. Cromwdl
8 o o bouffes-parisiens.– Les Mules de Suzette. Les Hannetons
7 13 AaIBIGU.- Affaire Coverley
7 114 gaité. Geneviève de Brabant
714 poKTE-sAiNT-MARTra Tour du Monde en S) Joar
80,0 CHATEAU-D'EAU -Forte en gueule
ATHÉNÉE. Une Famille en 13ï0-t8i
7 1/2 clunt. Les Brigands de Machecoul.
8 Op délassements. Cadet Roussel, Gribouille
marignï. Dompteur en chambre, Jolies Femmes
0 0,0 RENAISSANCE.-
7 1/2 folies-dramatiques. Alice de Nevers. Lequel dea Deux
8 THÉÂTRE TAITBOUT.– Le Hanneton, Oandolfo
S 112 THÉÂTRE DES ARTS.- Riquet à la Houppe
8 0/0 FOLIES BERGÈRE.- Spectacle varié
8010 déjazet. Geneviève de Brébant, la Fleur daTyril
8 0/0 Beaumarchais.– L'Ambition fatale
E 0/0 touk-d 'Auvergne. Le Mari d'une Demoiselle
0 DÉLASSEMENTS-COMIQUES.– Rosé Michel
8 0,0 théâtre saint- honoré. Paul Jones, Le Corsaire
7 o/o ELDORADO. Spectacle varié, chansons, opérettes
Conférences, bd.-des-Capucines, 39.
7 0/0 LA 8CALA, Bd de Strasbourg.– Spectacle-Concert
8 0/0 FOLiES-MONTiioLON. L'Amour en sabots, Deux Veuves
8 O/O CIRQUE d'hiver.– L'Attaque delaDiligence.Exercices
812 MÉNAGERIE BIDEL (av.des Amandiers)- Ex. tous les soin
Echarpes frangées en crêpe de Chine, 28 fr.
Comptoir des Indes, boulev. Sébastopol, 129.
MUSÉE BIOGRAPHIQUE, 23, rue Jacob, Paris. En
vente Rienzi, par E. Gellion-Danglar.
prien, s'était laissé prendre de la même
façon, ce qui le disposait tort à l'indulgence
pour les autres.
Madame Catherine aimait pour la pre-
mière lois, ce qui était en même temps pour
elle cause de grande joie et de mélancolie.
L'homme aimé était le comte de Soissons,
duc de Bar, devenu l'ennemi de son frère
Henri, le seul autre homme qui eût eu place
en son cceur avant de connaître celui-ci. Elle
avait résolu de l'épouser, malgré l'opposi-
tion du roi, et la grande fête préparée pour
la nuit suivante en cachait une autre plus
touchante et plus vraie, celle de la célébra-
tion d'un mariage secret.
Dans le pavillon du parc où son page était
venu interrompre son attente et troubler
sa rêverie, mauame Catherine de Béarn at-
tendait le comte de Soissous, sonnoble fiancé;
elle eût volontiers donné une part de son
bonheur à tout ce qui aimait.
Henri IV était mécontent..Une amitié ten-
dre l'avait toujours uni à sa sœur, pour l'am-
bition de laquelle il avait fait de grands sa-
crifices il aurait voulu qu'a son tour Calhe-
rinelui sacrifiât ses sentiments. Mais l'amour
ne s'arrache pas d'un cœur comme un sac
d'or d'une fortune, ou une province d'un
Etat.- Catherine, qui avait refusé l'alliance de
trois rois, tendit sa main si ferme et si loyale
à celui qui n'avait point de trône.
Le roi de France et de Navarre jura que ce
mariage n'aurai*- "-ns lieu. la princesse iura
le eoatcaije,
SOUSCRIPTION PUBLIQUE
actions de 500 francs
LIBÉRÉES DE S5© FRANCS
DE LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE
DE HALAGE A VAPEUR
Ces actions, remboursables. à fruw?s
rapportent <5 O/O d'intérêt annuel, payables
le 1er avril et le le, octobre de chaque année.
Elles donnent droit, en outre, aux divi-
dendes fixés par l'Assemblée générale.
Elles sont remboursables à f rames
en 45 aos, partiragesau sort, àpartir de 1877.
Les actions remboursées seront remplacées pard's
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suit jusqu'à concurrence de francs.
fr. en souscrivait Fr. »
ïoo » à la répartition. aa>» »
» dul«aulûjuilletl875.. s© »
ïo » duleraul0octobrel875
moins lecoup. au 1er oct. as ©s
gso fr. SOMME NETTE A PAYER «4S
Une bonification de 5 d'intérêt sera
accordée aux souscripteurs qui libéreront
leurs titres par anticipation.
Aviac tertstes des statuts, ïïea
SS& fruités restant ne
être €H£»gselé8 qu'au fmf et saes?-
Hwpe de ë'o&teantîotn ede swwvetîea
Concessions et
tnent auæ travaux; is eacévmter.
Un décret du président de la République,
en date du 18 janvier 1873, a, après avis f.i-
vorable du conseil général des ponts ol
chaussées, autorisé l'établissement, sur le
chemin de halage du canal de Bourgogne,
d'un rail pour la circulation de locomotivos
appliquées au halage des bateaux.
Les dernières statistiques offzcielles indi-
quent que les transports effectués sur le canal
de Bourgogne (route directe de Paris à Lyon)
s'élèvent pour une année à 540,000 tonnes.
Ces quantités suffiraient pour assurer la
Ce du halage à vapeur, dès le début de l'en*
treprise, un bénéfice supérieur à I©
La maison CAII< et Ce intervient dans l'o-
pération et s'est chargée, à forfait, de la cons
truction du matériel de la Société.
Les formalités seront remplies pourl'admissiondss
Titres à la cote officielle de la Bourse de Paris.
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Voilà comment le comte devait recevoir la
nuit suivante ses serments dans la chapelle
du château, pendant que le roi Henri faisait
la guerre dans le Nord, espérant toujours
que sa chère sceur l'attendrait, même pour
lui désobéir.
A peine s'était-elle prononcée d'une façon
si indulgente sur l'escapade de Cyprien et
d'Hermance quele comte se faisait annoncer.
La fin de ce jour fut l'un des plus doux sou-
venirs de Catherine pendant le reste de sa vie.
Le soir, elle était radieuse sa noblesse de
reine avait lait place aux resplendissements
d'une déesse.
Le château royal était superbement illu-
miné; les roues des carosses brûlaient lo
pavé 'do la ville; la population entière était
dehors pour les voir passer; les plus curieux
s'entassaient devant la cour d'honneur où
descendaient les invités.
C'était un écrasement, un brouhaha à no
pouvoir s'entendre, et pourtant, parfois, da
sourdes rumeurs passaient à travers le ta-
page comme les premiers grondements
d'une menace souterraine, On allait s'amu-
ser à la cour; catholiques et huguenots fai-
saient trève pendant une nuit, et l'on voyait
au loin l'incendie des villages brûlés par les
vainqueurs de l'un ou de l'autre camp; on
croyait entendre les plaintes des monta-
gnards ruinés par 1e pillage, des soldais s
exténués et des paysans à bout de patiencj
et de résignation.
fcU CAMILLE BIAS.
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