Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1875-04-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 16 avril 1875 16 avril 1875
Description : 1875/04/16 (Numéro 4494). 1875/04/16 (Numéro 4494).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592529c
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 12/08/2008
Le Petit Journal
3
position publique aura lieu avant et après le
jugement
l" prix, 300 francs et une médaille d'ar-
gent; 2° prix, 100 francs et une médaille 3°
deux mentions honorables. Le jury se com-
pose de MM. Gatteaux, Eug. Guillaume et
Bonnassieux, tous membres de l'Institut.
REVUE DES THEATRES
Hast probable que la Filleule du roi, l'opéra-co-
mique qui vient d'être donné avec succès à Bruxel-
les, sera joué l'hiver prochain aux Folies-Dramati-
ques.
La Fille de Mme Angot passa également par les
Fantaisies Parisiennes de Bruxelles pour arriver aux
foliées.
LesCent Vierges. de M. Charles Lecoq, créées
aux Variétés. passent au répertoires des Folies-
Dramatiques.
M. Edouard Plouvier est dans une situation
des plus dignes d'intérêt. Malade depuis longtemps,
il serait dans un état voisin de la misère. Une re-
présentation au .bénéfice de cet honnête et sympa-
thique écrivain serait une bonne action à laquelle
on voudrait concourir à l'envi.
Ce soir, au théâtre. Taitbout, première re-
présentation des Valets modèles, en attendant la
Fille de Figaro, les Deux Omar et le Duc d'Ipéca,
trois pièce nouvelles un opéra-comique et deux
opérettes-bouffes.
Demain, vendredi, à l'Ambigu, première re-
présentation de l'Affaire Coverley, de M. Crisatulli.
Le rôle de miss Clarck sera interprété par une ac-
,vice qui n'a jamais joué à Paris, Mme C. Carhen.
Une dernière représentation de la Noce russe
sera donnée samedi 17 avril, à la salle Ventadour,
sous le patronage de Mm° la maréchale de Mac-Ma-
hon, au bénéfice des pauvres de Paris.
~™ Vers la fin du mois, M. le comte d'Osmond
doit faire jouer, sur un théàtre qu'on ne désigne pas
encore, un opéra inédit intitulé le Partisan, qui sera
loué par l'élite de nos artistes.
La Fille de Roland a obtenu un très-grand
succès à Nice. ADRIEN LAROQDE.
COUR D'ASSISES OU FINISTÈRE
PRÉSIDENCE DE M. LE CONSEILLER ALAIN
Affaire Boeïéi'é
Deux accusés une femme de vingt.quatre
ans, un jeune homme de dix-neuf ans.
Elle, pale, abattue, pliée en deux sur son
blanc, les mains convulsivement cramponnées
à la barre. Lui, sinistre, l'oeil hagard, la tête
ébourilïée, les vêtements en désordre.
Complices dans le crime, ils n'ont plus
l'un pour l'autre qu'une pensée de haine.
Cliacun d'eux ne songe qu'à secouer le ter-
rible fardeau qui l'écrase. De là de mutuel-
bulletin financier
MERCREDI 14 AVRIL 1875
Quoique la déclaration de M. Disraeli n'ait pas
satisfait pleinement, à ce qu'il parait, les personnes
peu familiarisées avec les finesses et les habiletés de
la langue politique, elle a suffi du moins pour cal-
mer en grande partie Les inquiétudes soulevées par
l'incident belge.
Aussi, la Bourse d'aujourd'hui a-t-elle consacré
les cours cotés hier, malgré la rapidité non exempte
d'emportement avec laquelle ils avaient été repris.
Ils ont bien été un peu discutés pendant la pre-
mière partie de la séance, tantôt refoulés et tantôt
dosasses, mais ils ont été maintenus à la cote en
dernier lieu, et c'est le point essentiel.
Le 3 0/0 a méme fait un nouveau pas en avant
pour se rapprocher du 5 0/0, qu'il avait eu queloue
pane à suivre la veille.
Il ne faut pas oublier, d'ailleurs, que c'est demain
la réponse des primes de quinzaine, et que les cours
actuels, en ce qui concerne les valeurs, répondent
vraisemblablement aux besoins de la place.
Ce n'est qu'après la liquidation du 15, qui aura
lieu après-demain, et quand on aura vu fonction-
ner les reports, qu'il sera possible d'apprécier les
nouvelles chances de hausse ou de baisse.
Les Recettes générales ont balancé leurs opéra-
tions par un achat de fr. de rentes, dont
de 3 0/0.
Les Consolidés anglais sont venus de Londres avec
1/t6de reprise.
La plupart des sociétés de crédit sont en progrès.
Les chemins étrangers ont profité d'iine nouvelle
avance.
Le Gaz parisien a perdu le cours da 900 fr.
Les fonds turcs reste-nt loards,
Bourse du soir. I,e 5 102 80; le Turc, 44;
l'Extérieure. 23: le Mobilier français, est demandé à 485
FEUILLETON DU AVRIL 1875
LES [20]
,LOUPS DES_PÏRÉ1ES
PREMIÈRE PARTIE
LA. LOUVE
Dona Juana Coëllo
Suite
Le soir était venu. Dona Anna attendait
son mari avec impatience, pour lui faire part
de la démarche qu'avait tentée auprès d elle
la fière Juana. Ses menaces avaient porté
juste, puisque le ministre, elle le croyait, en-
voyait sa femme auprès d'elle; ce qui la con-
firmait dans cette supposition, c'est que son
amie s'était montrée douce et affectueuse,
presque craintive ethumbie.
Une joie déjà triomphante remplissait le
coeur de dona Anna.
Tout à coup, un grand bruit dans la cour
de son habitation la tira de ses rêves heureux;
elle allait en demander la cause, quand un
serviteur se précipita dans sa chambre sans
y être appelé, blême et tremblant.
Qu'est-ilarrivé? s'écria la malheureuse
iemme, passant subitement des espérances
iiolles à un pressentiment douloureux.
les 'récriminations qui éclatent à chaque
phase du débat.
La femme, Marie Bodéré, avait épousé, il
y a cinq ans, son cousin Bertrand Bodéré.
Bertrand Bodéré était d'un naturel doux
et facile. Par malheur, il avait l'habitude de
boire. Son défaut s'aggrava sous l'influence
des chagrinsque ne tardapasàlui causer l'in-
conduite de Marie.
Marie était particulièrement liée avec un
autre ccusin, Jean Le Gofi, dont la demeure
n'était séparée de la, sienne que par une aire
à battre.
Aumois de septembre dernier, JeanLeGofi
et sa cousine concertèrent ensemble le pro-
jet de mettre à mort Bertrand Bodéré. Ce
projet reçut son exécution le 2 octobre.
Nous allons ici, avec l'interrogatoire, en-
trer de plain pied dans l'accusation.
M. ï,b PRBSIDENT. Femme Bodéré. dans-quelles
conditions vous êtes-vous mariée?
R. Ma famille m'a poussée et contrainte.
D. Ne viviez-vous pas en mauvaise intelligence
avec votre mari ?
R. Nous ne nous entendions pas.
D. Il passait cependant pour inoffensif.
R. S'il était bon pour les autres, il ne l'était pas
pour moi; il s'enivrait fréquemment.
D. Vous aussi; vous vous absentiez du domicile
conjugal des journées entières pourdonnercarrière
à vos goûts d'intempérance et de débauche. Detrois
enfants que vous avez eus, unseul subsiste; on vous
reproche de les avoir abandonnés sans soins ni nour-
riture ces petits malheureux étaient couverts de
vermine.
R. Mon mari me laissait sans ressources pour me
nourrir ainsi que mes enfants; du reste, les en-
fants de ceux qui m'accusent ne sont pas plus pro-
pres que les miens.
D. Il semble résulter du rapport des médecins qui
ont examiné le cadavre de votre plusjeune enfant
que ce petit être est mort de faim ?
R Cela n'est pas vrai.
D. Vous fréquentiez beaucoup votre cousin Jean
Le Goff ?
R. Je le voyais comme parent.
D. La haine que vous reconnaissez avoir conçue
contre votre mari vous avait-ellé depuis longtemps
inspiré la pensée d'attenter à sa vie ?
R. C'est peu de temps avant le 2 octobre que j'ai
eu cette idée. Mais ensuite elle m'a passé. et sans
Le Goff.
i.s goff. Ç'a n'est pas moi! c'est elle
D. Voyons ce qui s'est passé le 2 octobre. Vers
quatre heures et demie de l'après-midi, vous invitez
Le Goff à vous accompagner à un cabaret où votre
mari était attablé, déjà à demi ivre. Vous achevez
de le griser. Puis, vous d'un côté, Le Goff de l'autre,
vous l'aidez à partir. A la nuittombante, vous alliez
ainsi tous trois le longde la route. Vous aviez fait un
pain contenant du suifate de cuivre que Le Goffvous
avait fourni sur votre demande.
R. Je ne lui en ai pas demandé.
D. Vous vous étiez partagé ce pain, vous et Le
lausselBaissel BOURSE DE PAR1S.I4 AVRIL Préo. IDemier .DIVERSES IPréc. IDernierlg- |Baisst. OBUGATlONSÏPréc. "(Dernier DIVERSES | ïiéc. (Dernier
|REriTES,BANguEs,CHgDErER clôture| cours AU COMPTANT ET a TERME|clôture|ooui>s Ij FRANÇAISES clôture) cours AU COMPTANT [clôture) cours
'• 10,g0j0 3ouiss.l«janv. cpt. fi3 75 63 65 Magas. gêner. Paris, cpt. 422~5Ô~4isT5 3 75 Département Seine I 229 229 Domaniale Autrie. 288 287 50
10 O » .< terme 63 75 63 85 Gaz Comp.parisienne cet 897 50 897 50 oblie 1855-1860' 457 Autriche 5 0/0. 69 .1. 69
92 55 terme 900.. » 477 50 Egypte V.-Roi 1866 487 50 4S7 50
05 p- 0/Ojouiss. 16fèv.. cpt. 10280 102 75 Comp. immobilière., cpt 80.. 3 75 e. 325.. Il 70/01868
O Il terme 102 85 Comp. transatlantiq. ept 365.. « i87t 290.. 295.. Honduras
1 50 .60/0 Morgan j. oct.. cpt. 507.. 508 50 Messager, maritimes cpt. 640 quarts. i),. Hongrois 232.. 232..
2p Obligations du Trésor cpt. 47375 474 ..Voitures a Paris. cpt 375.. 36875. 1875. 453.. 453.. Romain 5 7J3/8
3 io BonsdeUq.n.janv.73cpt. 55)25 555 Suez Actions cpt 717 50 620 2 50 s Bons de liquid 510.. 512 Pontifical 1860-64. 69 1/2 71.
departem.lj.janv.75 cpt. 504.. 504.. » terme 725.. 500 (r. 4 0/0 485.. 485.. Il 1866. 69 1/8
Banque de France., cpt. 3880 3880 Suez Délégations. cpt Il 96 96 Russe 4 0/0 1867 437 50
terme ..tenue 655.. 656 50 150. g 500 fr. 473 75 47375 Ch.autrich. ancien 319..
5 B.dePar.etPays-Bas cpt. 1185 1190 Suez Bons cpt. 125 125 50 o ifl. 90 90 u nouveau 312 50 312 50
» »terme H85 1190 Egypte(V.-Roi)1870. cpt. 400.. 500 fr. 4 0/01863 47750 477 50 Lombardj.janv.75
1 2o Comptoir d'escompte cpt. 590.. 59125 » 7 0/0 1873. cpt. 408 75 40875 S commun 406.. 406.. » j. oct. 74 252 50 251 50
5 Crédit agricole cpt. 490 495 Espagne Extérieure, cpt 23. 23 S 5' » 82 82 Nord-Esp. priorité 222
10 Crédit foncier. cpt. 910.. 900.. Intérieure.. cpt. 0 départ.30050/0. 283.. 282.. » vaziable 230.. 23250
.10. »_ » terme 910.. 920.. Pagarès cpt. 49250 Société algér. 6 6/0 11650 117.. Pampelune 174.. 174..
Société algérienne.. cpt. 415.. 420.. Etats-Unis 5-20 1862. cpt. 106 106 "5 50/0 475.. 475.. Portugais 247.. 253..
̃• •• 5 Crédit industriel. cpt. 725.. 720.. » consolidés 5 010. cpt. 1045/81045/8 Charentes 275.. 27550 Romains 208.. 208..
815.. 815 Italie 5 0/0 cpt. 71.. 7105 05 Est 5 497. 500.. Saragosse 232.. 232..
6 23.Crédit mobilier cpt. 470.. 47Q 25 » » terme 71 15 71 20 05 Est 303 75 302.. Suez. 50750 506..
250. .terme 472 50 475 Italie Ob.Vict-Em. 63 cpt. 206.. 20775 176. Ardennes 30250 300.. Bons lombards 1875 50250 503..
615.. 615 Russe 5 0/0 1870 cpt. 103 1/4 103 1/4 Lyon 1855 303 305 » Il 1876 507
25 Société générale cpt. 568 75 567 50 Dette tunisienne cpt. 286.. 1 Bourbonnais 306 30550 » »
.terme 566 25 566 25 Turque 5 0/0 cpt. 43 85 Dauphiné 300.. 303.. 1878
Banq. franco-égypt. cpt. 620.. 620 Oblig.ottomanes 1860 ept. 338.. 150.Genève 1855. 300 301.. Bons méridionaux
franc9-h.oUand. cpt. 625.. i> 1863 cpt. 367 50 2 50 Méditerranée 3 0/0 309 50 309 50 ACTIO NS
250.Charentes,].fev.l875.cpt. 1865 cpt. 365.. 367 Fusion ancienne. 301.. 304.. s -Compt Entrep 147
j.S:» .terme 1869 cpt. 280.. » nouvelle. 297.. 29750 Crédit rural 375"
20 Est,j. nov. 1874 cpt. 552 55125 n » 1873 ept. 150 Victor-Emm. 1862. 298 Eaux
terme Banque ottomane. cpt. 68250 687 50 5 Midi 30150 30175 (£S ppnt'râi W Vt
.-• Lyon, j. nov. 1874.. cpt. 950.. 950 Foncier d'Autriche.. cpt. 575 10 Nord 307 75 30S 75
•• “̃ .terme 950.. 947 50 Foncier de Russie., cpt. Orléans. 306.. 308 Fives-ïille lôiô
Midi,], janvier 1875. cpt. 683 75 Mobilier espagnol cpt. 1360 50 Grand-Central. 30i 50 305 rail et ci
» terme » terme 1375 65 Ouest 300 301 25 OrnUbus 725.. T%
«ord, j. janvier 1875 cpt. 1155 1155 Chemins autrichiens c 680., 1 25 Vendée 240 239.. Bouillon Duval
terme 1160 1160.. terme 67875 2 50 Gaz C- parisienne. 482 482..
2 50 Orléans, j. oct. 1874. cpt. 912 50 Lombard-Sud-Autr cpt. 32250 326 25 » central 230.. 230.. BANQUE DE FRANCE
n terme terme 322 50 326 25 3 75 Marchés de Naples 83 75 83 75 Escompte 4 0/0
3 /o Ouest, ].. oct. 1874. cpt. 5bO 583 75 Nord-Espagne cpt. 400 Lits militaires. 462 50 465 Avances. 5 00
.terme 68250 Pampelune: cpt. 167 50 '.Omnibus 475..
Vendée, j.janv. 1875. ept. S00 Portusais cpt. 250 Immobilière 135.. BONS DU TRESOR
» terme SOQ Romains cpt. 74.. 75.. Transatlantique. 430.. 6 a mois 3 0/0
3 75 DocksdeMarseille. cpt. 515.. Saragosse cpt. 365.. 370.. 5 [ Tabacs français. 126 25 1 an 4 0/0
Senor Esco vedo
Eh bien?
Que Dieu nous vienne en aide on l'a
assassiné!
Dona Anna jeta un cri terrible, et voulut
se précipiter. Mais sa porte s'ouvrit de nou-
veau, et un jeune homme au front pale, au
regard flamboyant, s'avança vers elle. Il
marchait lentement, il n'avait point de lar-
mes, mais une poignante douleur contractait
ses traits.
Mon filsl s'écria dona Anna en joignant
ses mains suppliantes.
Elle voulait espérer encore.
Ma mère, répondit le jeune .homme
d'une voix creuse, mais ferme, il; ne nous
reste qu'à le venger!
Dona Anna tomba raide sur le tapis, d'où
ses femmes l'emportèrent.
Au détour d'une rue, Escovedo avait été
frappé de plusieurs coups de poignard, par
deux assassins restés inconnus. Ses cris d ap-
pel n'avaient pas été entendus, et cependant,
à peu de distance de là, deux alguazils pro-
menaient leur indolence. Ils virent i'agsa.ssi-
nat et ne l'empêchèrent point,
III
Oratoire et boudoir
Le conseil intime du roi Philippe II se
compose encore de deux hommes; mais An-
tonio Perez en est exclu.
s 'Le confesseur j?ray Diego de Ghayes,'ren>.
Goff, et, chemin faisant, vous en offriez l'unet l'au-
tre au malheureux ivrogne qui acceptait et mordait
une bouchée par ci. une bouchée par là. Mais l'effet
du poison n'était pas assez prompt, à votre avis. A
deux ou trois reprises, Bertrand était tombé. La
dernière fois, vous vous êtes écriée: « Il ne faut plus
qu'il se relève » et ramassant une énorme pierre,
vous l'avez laissé tomber sur sa tête de toute vo-
tre hauteur.
R. C'est Le Goff qui s'est servi de cette grosse
pierre.
D. On a trouvé auprès du cadavre une autre
pierre plus petite ce serait donc celle que vous
auriez emplovée Le forfait accompli, vous avez
piétiné sur le cadavre de votre mari vos pieds
étaient nus; vous avez marché dans son sang!
R. C'est Le Goff!
le goff. C'est bien elle 1
M. LE PRÉSIDENT. Le Goff à votre tour de
rppondre. Aviez-vous des motifs de haine contre
Bodéré?
R. Aucun, c'était un brave homme.
D. Alors, pourquoi l'avez-vous tué?
R. Je ne l'ai pas tué, c'est Marie.
D. Mais vous avez frappé!
R. Un seul coup.
D. Au cabaret. la femme Bodéré ne vous avait-
elle pas attiré près de la porte pour vous offrir 50
francs si vous tuiez son man ?
R. Elle m'a sinplement remis 10 francs, sans me
dire pourquoi.
MARIS bodéré. Pas vrai Je ne lui ai rien donné
du tout
D. Vous reconnaissez, cependant, avoir fait man-
ger du pain empoisonné à Bodéré en le recondui-
sant, puis, voyant que l'effet tardait à se faire sentir,
avoir dit: « Il faut lui écraser la téte n
R. Nullement.
D. Vous l'avez fait, pourtant.
R. Je n'ai qu'un peu frappé avec la petite pierre.
D. La femme Bodéré n'a-t-elle pas trépigné sur le
cadavre de son mari en le frappant avec rage?
R. Oh! oui et fort!
MARIE BODÉRÉ. Brigand! Tu cherches à m'en-
voyer à la mort; c'est toi qui as le plus frappé
D. N'avez-vous pas reçu de l'argent après le crime ?
R. Oui, 10 francs avant, 10 francs après.
marie bodéré. Il a pris cet argent malgré moi.
legoff. C'est faux!
ni. LE président.» Ainsi, vous auriez tué cethomme
pour 20 francs!
On entend les témoignages, puis le réqui-
sitoire, puis les plaidoiries. Le jury se retire
pour délibérer.
Le verdict répond oui à toutes les ques-
tions il concède à Jean Le Gofl seul le béné-
fice des circonstances atténuantes.
La cour va rédiger son arrêt en chambre
du conseil.
A la reprise de l'audience, les accusés sont
condamnés Marie Bodéré à la peine de
mort; Jean Le Goff aux travaux forcés à per-
pétuité.
ONGDENT OAHBT. Prix roui. 1 f. 50, ph.,14, Bd Sebastopob
place le ministre dans l'oratoire royal, où
règne le même silence que le jour où fut
résolue la condamnation d'Escovedo. Quel
honneur ou quelle vie le sombre monarque
a-t-il donc besoin de sacrifier? Est-il iatigué
de son ministre et fidèle ami Perez? Est-il
jaloux de sa popularité et de sa fortune, qui
s'accroissent tous les jours? Non; il hésite
même à perdre celui qu'il a placé lui-même
au faîte des honneurs et de la richesse; on
dirait qu'il a peur du bruit que forait une
pareille chute.
Il occupe toujours son immense fauteuil
noir; Escobar, sa place, reconnaissable à la
quantité do liasses de papier qui s'élèvent
devant lui; Fray Diégo, à côté du révérend
traducteur, lui aide à mettre en ordre les pé-
titions, les plaintes, les dénonciations qui ar-
rivent chaque iour, et dont la plupart sont
adressées au ministre Antonio Perez.
Escobar présente au roi un placet qui ne
s'adresse qu'à lui.
Votre Majesté, demande-t-il, veut-elle
prendre connaisànce de ceci?
Qu'est-ce ? ••
Toujours la famille Escovedo.
Après tout, ces gens-là ontraison. Nous
n'avons fait aucune réponse à leurs deman-
des réitérées.
Et la rumeur publique grandit chaque
jour, sire,
Il ne faut pas que le peuple ose accuser
ré.pondre à.la veuve d'Escovedo que justice
DÉPARTEMENTS
Un incendie a éclaté pendant la nuit dans
les ateliers seront à la menuiserie et for-
mant un des bâtiments les plus importants'
de 1 établissement de Montigny (Meurthe-et-
Moselle).
Les trois. corps de bâtiment composant l'a-
telier de -menuiserie ont été complètement
anéantie; le bâtiment des forges est endom-
magé, mais pas sérieusement. On estime la
perte à près d'un million de francs.
La. cause du sinistre est restée inconnue.
Un sextuple empoisonnement a eu lieu aux
^oches-Primardes (Vienne). Six domestiques
ont été pris de violentes douleurs après un
repas de fromage et de miel.
L'un d'eux a bientôt succombé; l'état d'un
second est très grave; les quatre autres pa-
raissent hors de danger.
Une enquête est commencée sur ce terrible
événement, qui, selon toute apparence, est
tout à fait accidentel.
LA PETITE POSTE
m. de B. à Rochefort. Votre question est mal
posée, et manque des explications qui pourraient
nous la faire comprendre. Vous_paraissez confondre.
la reconnaissance avec l'adoption,
M. J. F. r. à Paris. Vous ne dites pas où
vous avez tire. Vous ne pouvez pas remplacer, pour
le recrutement, troispères de famille par trois témoins
patentés. Votre lettre manque d'explications.
u. B. à Paris. Tous les héritiers d'une suc-
cession sont solidaires pour le payement des droits
de mutation par décès. L'usufruitier seul tient une
place à part et paye pour son compte.
m. j. R. c. à Paris. Le créancier qui cher-
che un débiteur n'a d'autre ressource que de le
trouver lui-même ou de payer quelqu'un pour le
chercher. Le commissaire de police a eu parfaite-
ment raison de vous refuser son concours et les
huissiers ne sont pas obligés non plus de faire des
recherches.
m. f. H. P. à fontainebleau. Adressez-vous
au ministère de l'Instruction publique les ministères
donnent, pour les communications utiles, les adres-
ses de tous leurs subordonnés.
ÏMseisssiïSBlïsaf etir fiïMc&esne. Extraction
et pose de dents sans douleur, 45,rueLafayetta
ESSENCE DE CAFÉ TRABLIT pour café à l'eau, café
au lait, mazagran, crèmes, bonbonsglacés, etc.
Pr. lfr.60. Cahan, 67, r.J.-J. Rousseau. Paru
sera faite, et commencer publiquement une
enquête sur l'assassinat.
Et après, sire? demanda Escobar.
Après. on verra la tournure que pren-
dront )es choses, et l'on agira selon les. cir-
constances.
Puis. à Fray Diego, avec un certain respect
N'avez-vous rien découvert de nouveau,
mon père ?
Non, rien d'assez certain pour en faire
part à Votre Majesté.
Mais de nouveaux doutes, peut-être?
On no peut s'appuyer sur un soupçon.
Un soupçon de vous, mon père, serait
une certitude pour un autre sans doute; nous
connaissons votre prudence, parlez.
Le père s'inclina.
Antonio Perez, dit-il,est en ce moment
chez la princesse d'Eboli.
Dans les appartements de cette dame? de-
manda le monarque en se soulevant et deve-
nant pâle.
Que Votre Majesté veuille biep rester
calme, reprit Fray Diégo, ce n'esr (point là
chose exceptionnelle, ce me semble.
C'est vrai, dit Philippe, je permettais
ces entretiens d'afîaires, auxquels la prin-
cesse semblait prendre un grand intérêt.
Les deux confidents gardèrent le silence.
Messieurs, demanda le roi tout à coup,
ne peut-on voir et entendre ce qui se passe
chez la princesse?
CAMILLE BIAS.
3
position publique aura lieu avant et après le
jugement
l" prix, 300 francs et une médaille d'ar-
gent; 2° prix, 100 francs et une médaille 3°
deux mentions honorables. Le jury se com-
pose de MM. Gatteaux, Eug. Guillaume et
Bonnassieux, tous membres de l'Institut.
REVUE DES THEATRES
Hast probable que la Filleule du roi, l'opéra-co-
mique qui vient d'être donné avec succès à Bruxel-
les, sera joué l'hiver prochain aux Folies-Dramati-
ques.
La Fille de Mme Angot passa également par les
Fantaisies Parisiennes de Bruxelles pour arriver aux
foliées.
LesCent Vierges. de M. Charles Lecoq, créées
aux Variétés. passent au répertoires des Folies-
Dramatiques.
M. Edouard Plouvier est dans une situation
des plus dignes d'intérêt. Malade depuis longtemps,
il serait dans un état voisin de la misère. Une re-
présentation au .bénéfice de cet honnête et sympa-
thique écrivain serait une bonne action à laquelle
on voudrait concourir à l'envi.
Ce soir, au théâtre. Taitbout, première re-
présentation des Valets modèles, en attendant la
Fille de Figaro, les Deux Omar et le Duc d'Ipéca,
trois pièce nouvelles un opéra-comique et deux
opérettes-bouffes.
Demain, vendredi, à l'Ambigu, première re-
présentation de l'Affaire Coverley, de M. Crisatulli.
Le rôle de miss Clarck sera interprété par une ac-
,vice qui n'a jamais joué à Paris, Mme C. Carhen.
Une dernière représentation de la Noce russe
sera donnée samedi 17 avril, à la salle Ventadour,
sous le patronage de Mm° la maréchale de Mac-Ma-
hon, au bénéfice des pauvres de Paris.
~™ Vers la fin du mois, M. le comte d'Osmond
doit faire jouer, sur un théàtre qu'on ne désigne pas
encore, un opéra inédit intitulé le Partisan, qui sera
loué par l'élite de nos artistes.
La Fille de Roland a obtenu un très-grand
succès à Nice. ADRIEN LAROQDE.
COUR D'ASSISES OU FINISTÈRE
PRÉSIDENCE DE M. LE CONSEILLER ALAIN
Affaire Boeïéi'é
Deux accusés une femme de vingt.quatre
ans, un jeune homme de dix-neuf ans.
Elle, pale, abattue, pliée en deux sur son
blanc, les mains convulsivement cramponnées
à la barre. Lui, sinistre, l'oeil hagard, la tête
ébourilïée, les vêtements en désordre.
Complices dans le crime, ils n'ont plus
l'un pour l'autre qu'une pensée de haine.
Cliacun d'eux ne songe qu'à secouer le ter-
rible fardeau qui l'écrase. De là de mutuel-
bulletin financier
MERCREDI 14 AVRIL 1875
Quoique la déclaration de M. Disraeli n'ait pas
satisfait pleinement, à ce qu'il parait, les personnes
peu familiarisées avec les finesses et les habiletés de
la langue politique, elle a suffi du moins pour cal-
mer en grande partie Les inquiétudes soulevées par
l'incident belge.
Aussi, la Bourse d'aujourd'hui a-t-elle consacré
les cours cotés hier, malgré la rapidité non exempte
d'emportement avec laquelle ils avaient été repris.
Ils ont bien été un peu discutés pendant la pre-
mière partie de la séance, tantôt refoulés et tantôt
dosasses, mais ils ont été maintenus à la cote en
dernier lieu, et c'est le point essentiel.
Le 3 0/0 a méme fait un nouveau pas en avant
pour se rapprocher du 5 0/0, qu'il avait eu queloue
pane à suivre la veille.
Il ne faut pas oublier, d'ailleurs, que c'est demain
la réponse des primes de quinzaine, et que les cours
actuels, en ce qui concerne les valeurs, répondent
vraisemblablement aux besoins de la place.
Ce n'est qu'après la liquidation du 15, qui aura
lieu après-demain, et quand on aura vu fonction-
ner les reports, qu'il sera possible d'apprécier les
nouvelles chances de hausse ou de baisse.
Les Recettes générales ont balancé leurs opéra-
tions par un achat de fr. de rentes, dont
de 3 0/0.
Les Consolidés anglais sont venus de Londres avec
1/t6de reprise.
La plupart des sociétés de crédit sont en progrès.
Les chemins étrangers ont profité d'iine nouvelle
avance.
Le Gaz parisien a perdu le cours da 900 fr.
Les fonds turcs reste-nt loards,
Bourse du soir. I,e 5 102 80; le Turc, 44;
l'Extérieure. 23: le Mobilier français, est demandé à 485
FEUILLETON DU AVRIL 1875
LES [20]
,LOUPS DES_PÏRÉ1ES
PREMIÈRE PARTIE
LA. LOUVE
Dona Juana Coëllo
Suite
Le soir était venu. Dona Anna attendait
son mari avec impatience, pour lui faire part
de la démarche qu'avait tentée auprès d elle
la fière Juana. Ses menaces avaient porté
juste, puisque le ministre, elle le croyait, en-
voyait sa femme auprès d'elle; ce qui la con-
firmait dans cette supposition, c'est que son
amie s'était montrée douce et affectueuse,
presque craintive ethumbie.
Une joie déjà triomphante remplissait le
coeur de dona Anna.
Tout à coup, un grand bruit dans la cour
de son habitation la tira de ses rêves heureux;
elle allait en demander la cause, quand un
serviteur se précipita dans sa chambre sans
y être appelé, blême et tremblant.
Qu'est-ilarrivé? s'écria la malheureuse
iemme, passant subitement des espérances
iiolles à un pressentiment douloureux.
les 'récriminations qui éclatent à chaque
phase du débat.
La femme, Marie Bodéré, avait épousé, il
y a cinq ans, son cousin Bertrand Bodéré.
Bertrand Bodéré était d'un naturel doux
et facile. Par malheur, il avait l'habitude de
boire. Son défaut s'aggrava sous l'influence
des chagrinsque ne tardapasàlui causer l'in-
conduite de Marie.
Marie était particulièrement liée avec un
autre ccusin, Jean Le Gofi, dont la demeure
n'était séparée de la, sienne que par une aire
à battre.
Aumois de septembre dernier, JeanLeGofi
et sa cousine concertèrent ensemble le pro-
jet de mettre à mort Bertrand Bodéré. Ce
projet reçut son exécution le 2 octobre.
Nous allons ici, avec l'interrogatoire, en-
trer de plain pied dans l'accusation.
M. ï,b PRBSIDENT. Femme Bodéré. dans-quelles
conditions vous êtes-vous mariée?
R. Ma famille m'a poussée et contrainte.
D. Ne viviez-vous pas en mauvaise intelligence
avec votre mari ?
R. Nous ne nous entendions pas.
D. Il passait cependant pour inoffensif.
R. S'il était bon pour les autres, il ne l'était pas
pour moi; il s'enivrait fréquemment.
D. Vous aussi; vous vous absentiez du domicile
conjugal des journées entières pourdonnercarrière
à vos goûts d'intempérance et de débauche. Detrois
enfants que vous avez eus, unseul subsiste; on vous
reproche de les avoir abandonnés sans soins ni nour-
riture ces petits malheureux étaient couverts de
vermine.
R. Mon mari me laissait sans ressources pour me
nourrir ainsi que mes enfants; du reste, les en-
fants de ceux qui m'accusent ne sont pas plus pro-
pres que les miens.
D. Il semble résulter du rapport des médecins qui
ont examiné le cadavre de votre plusjeune enfant
que ce petit être est mort de faim ?
R Cela n'est pas vrai.
D. Vous fréquentiez beaucoup votre cousin Jean
Le Goff ?
R. Je le voyais comme parent.
D. La haine que vous reconnaissez avoir conçue
contre votre mari vous avait-ellé depuis longtemps
inspiré la pensée d'attenter à sa vie ?
R. C'est peu de temps avant le 2 octobre que j'ai
eu cette idée. Mais ensuite elle m'a passé. et sans
Le Goff.
i.s goff. Ç'a n'est pas moi! c'est elle
D. Voyons ce qui s'est passé le 2 octobre. Vers
quatre heures et demie de l'après-midi, vous invitez
Le Goff à vous accompagner à un cabaret où votre
mari était attablé, déjà à demi ivre. Vous achevez
de le griser. Puis, vous d'un côté, Le Goff de l'autre,
vous l'aidez à partir. A la nuittombante, vous alliez
ainsi tous trois le longde la route. Vous aviez fait un
pain contenant du suifate de cuivre que Le Goffvous
avait fourni sur votre demande.
R. Je ne lui en ai pas demandé.
D. Vous vous étiez partagé ce pain, vous et Le
lausselBaissel BOURSE DE PAR1S.I4 AVRIL Préo. IDemier .DIVERSES IPréc. IDernierlg- |Baisst. OBUGATlONSÏPréc. "(Dernier DIVERSES | ïiéc. (Dernier
|REriTES,BANguEs,CHgDErER clôture| cours AU COMPTANT ET a TERME|clôture|ooui>s Ij FRANÇAISES clôture) cours AU COMPTANT [clôture) cours
'• 10,g0j0 3ouiss.l«janv. cpt. fi3 75 63 65 Magas. gêner. Paris, cpt. 422~5Ô~4isT5 3 75 Département Seine I 229 229 Domaniale Autrie. 288 287 50
10 O » .< terme 63 75 63 85 Gaz Comp.parisienne cet 897 50 897 50 oblie 1855-1860' 457 Autriche 5 0/0. 69 .1. 69
92 55 terme 900.. » 477 50 Egypte V.-Roi 1866 487 50 4S7 50
05 p- 0/Ojouiss. 16fèv.. cpt. 10280 102 75 Comp. immobilière., cpt 80.. 3 75 e. 325.. Il 70/01868
O Il terme 102 85 Comp. transatlantiq. ept 365.. « i87t 290.. 295.. Honduras
1 50 .60/0 Morgan j. oct.. cpt. 507.. 508 50 Messager, maritimes cpt. 640 quarts. i),. Hongrois 232.. 232..
2p Obligations du Trésor cpt. 47375 474 ..Voitures a Paris. cpt 375.. 36875. 1875. 453.. 453.. Romain 5 7J3/8
3 io BonsdeUq.n.janv.73cpt. 55)25 555 Suez Actions cpt 717 50 620 2 50 s Bons de liquid 510.. 512 Pontifical 1860-64. 69 1/2 71.
departem.lj.janv.75 cpt. 504.. 504.. » terme 725.. 500 (r. 4 0/0 485.. 485.. Il 1866. 69 1/8
Banque de France., cpt. 3880 3880 Suez Délégations. cpt Il 96 96 Russe 4 0/0 1867 437 50
terme ..tenue 655.. 656 50 150. g 500 fr. 473 75 47375 Ch.autrich. ancien 319..
5 B.dePar.etPays-Bas cpt. 1185 1190 Suez Bons cpt. 125 125 50 o ifl. 90 90 u nouveau 312 50 312 50
» »terme H85 1190 Egypte(V.-Roi)1870. cpt. 400.. 500 fr. 4 0/01863 47750 477 50 Lombardj.janv.75
1 2o Comptoir d'escompte cpt. 590.. 59125 » 7 0/0 1873. cpt. 408 75 40875 S commun 406.. 406.. » j. oct. 74 252 50 251 50
5 Crédit agricole cpt. 490 495 Espagne Extérieure, cpt 23. 23 S 5' » 82 82 Nord-Esp. priorité 222
10 Crédit foncier. cpt. 910.. 900.. Intérieure.. cpt. 0 départ.30050/0. 283.. 282.. » vaziable 230.. 23250
.10. »_ » terme 910.. 920.. Pagarès cpt. 49250 Société algér. 6 6/0 11650 117.. Pampelune 174.. 174..
Société algérienne.. cpt. 415.. 420.. Etats-Unis 5-20 1862. cpt. 106 106 "5 50/0 475.. 475.. Portugais 247.. 253..
̃• •• 5 Crédit industriel. cpt. 725.. 720.. » consolidés 5 010. cpt. 1045/81045/8 Charentes 275.. 27550 Romains 208.. 208..
815.. 815 Italie 5 0/0 cpt. 71.. 7105 05 Est 5 497. 500.. Saragosse 232.. 232..
6 23.Crédit mobilier cpt. 470.. 47Q 25 » » terme 71 15 71 20 05 Est 303 75 302.. Suez. 50750 506..
250. .terme 472 50 475 Italie Ob.Vict-Em. 63 cpt. 206.. 20775 176. Ardennes 30250 300.. Bons lombards 1875 50250 503..
615.. 615 Russe 5 0/0 1870 cpt. 103 1/4 103 1/4 Lyon 1855 303 305 » Il 1876 507
25 Société générale cpt. 568 75 567 50 Dette tunisienne cpt. 286.. 1 Bourbonnais 306 30550 » »
.terme 566 25 566 25 Turque 5 0/0 cpt. 43 85 Dauphiné 300.. 303.. 1878
Banq. franco-égypt. cpt. 620.. 620 Oblig.ottomanes 1860 ept. 338.. 150.Genève 1855. 300 301.. Bons méridionaux
franc9-h.oUand. cpt. 625.. i> 1863 cpt. 367 50 2 50 Méditerranée 3 0/0 309 50 309 50 ACTIO NS
250.Charentes,].fev.l875.cpt. 1865 cpt. 365.. 367 Fusion ancienne. 301.. 304.. s -Compt Entrep 147
j.S:» .terme 1869 cpt. 280.. » nouvelle. 297.. 29750 Crédit rural 375"
20 Est,j. nov. 1874 cpt. 552 55125 n » 1873 ept. 150 Victor-Emm. 1862. 298 Eaux
terme Banque ottomane. cpt. 68250 687 50 5 Midi 30150 30175 (£S ppnt'râi W Vt
.-• Lyon, j. nov. 1874.. cpt. 950.. 950 Foncier d'Autriche.. cpt. 575 10 Nord 307 75 30S 75
•• “̃ .terme 950.. 947 50 Foncier de Russie., cpt. Orléans. 306.. 308 Fives-ïille lôiô
Midi,], janvier 1875. cpt. 683 75 Mobilier espagnol cpt. 1360 50 Grand-Central. 30i 50 305 rail et ci
» terme » terme 1375 65 Ouest 300 301 25 OrnUbus 725.. T%
«ord, j. janvier 1875 cpt. 1155 1155 Chemins autrichiens c 680., 1 25 Vendée 240 239.. Bouillon Duval
terme 1160 1160.. terme 67875 2 50 Gaz C- parisienne. 482 482..
2 50 Orléans, j. oct. 1874. cpt. 912 50 Lombard-Sud-Autr cpt. 32250 326 25 » central 230.. 230.. BANQUE DE FRANCE
n terme terme 322 50 326 25 3 75 Marchés de Naples 83 75 83 75 Escompte 4 0/0
3 /o Ouest, ].. oct. 1874. cpt. 5bO 583 75 Nord-Espagne cpt. 400 Lits militaires. 462 50 465 Avances. 5 00
.terme 68250 Pampelune: cpt. 167 50 '.Omnibus 475..
Vendée, j.janv. 1875. ept. S00 Portusais cpt. 250 Immobilière 135.. BONS DU TRESOR
» terme SOQ Romains cpt. 74.. 75.. Transatlantique. 430.. 6 a mois 3 0/0
3 75 DocksdeMarseille. cpt. 515.. Saragosse cpt. 365.. 370.. 5 [ Tabacs français. 126 25 1 an 4 0/0
Senor Esco vedo
Eh bien?
Que Dieu nous vienne en aide on l'a
assassiné!
Dona Anna jeta un cri terrible, et voulut
se précipiter. Mais sa porte s'ouvrit de nou-
veau, et un jeune homme au front pale, au
regard flamboyant, s'avança vers elle. Il
marchait lentement, il n'avait point de lar-
mes, mais une poignante douleur contractait
ses traits.
Mon filsl s'écria dona Anna en joignant
ses mains suppliantes.
Elle voulait espérer encore.
Ma mère, répondit le jeune .homme
d'une voix creuse, mais ferme, il; ne nous
reste qu'à le venger!
Dona Anna tomba raide sur le tapis, d'où
ses femmes l'emportèrent.
Au détour d'une rue, Escovedo avait été
frappé de plusieurs coups de poignard, par
deux assassins restés inconnus. Ses cris d ap-
pel n'avaient pas été entendus, et cependant,
à peu de distance de là, deux alguazils pro-
menaient leur indolence. Ils virent i'agsa.ssi-
nat et ne l'empêchèrent point,
III
Oratoire et boudoir
Le conseil intime du roi Philippe II se
compose encore de deux hommes; mais An-
tonio Perez en est exclu.
s 'Le confesseur j?ray Diego de Ghayes,'ren>.
Goff, et, chemin faisant, vous en offriez l'unet l'au-
tre au malheureux ivrogne qui acceptait et mordait
une bouchée par ci. une bouchée par là. Mais l'effet
du poison n'était pas assez prompt, à votre avis. A
deux ou trois reprises, Bertrand était tombé. La
dernière fois, vous vous êtes écriée: « Il ne faut plus
qu'il se relève » et ramassant une énorme pierre,
vous l'avez laissé tomber sur sa tête de toute vo-
tre hauteur.
R. C'est Le Goff qui s'est servi de cette grosse
pierre.
D. On a trouvé auprès du cadavre une autre
pierre plus petite ce serait donc celle que vous
auriez emplovée Le forfait accompli, vous avez
piétiné sur le cadavre de votre mari vos pieds
étaient nus; vous avez marché dans son sang!
R. C'est Le Goff!
le goff. C'est bien elle 1
M. LE PRÉSIDENT. Le Goff à votre tour de
rppondre. Aviez-vous des motifs de haine contre
Bodéré?
R. Aucun, c'était un brave homme.
D. Alors, pourquoi l'avez-vous tué?
R. Je ne l'ai pas tué, c'est Marie.
D. Mais vous avez frappé!
R. Un seul coup.
D. Au cabaret. la femme Bodéré ne vous avait-
elle pas attiré près de la porte pour vous offrir 50
francs si vous tuiez son man ?
R. Elle m'a sinplement remis 10 francs, sans me
dire pourquoi.
MARIS bodéré. Pas vrai Je ne lui ai rien donné
du tout
D. Vous reconnaissez, cependant, avoir fait man-
ger du pain empoisonné à Bodéré en le recondui-
sant, puis, voyant que l'effet tardait à se faire sentir,
avoir dit: « Il faut lui écraser la téte n
R. Nullement.
D. Vous l'avez fait, pourtant.
R. Je n'ai qu'un peu frappé avec la petite pierre.
D. La femme Bodéré n'a-t-elle pas trépigné sur le
cadavre de son mari en le frappant avec rage?
R. Oh! oui et fort!
MARIE BODÉRÉ. Brigand! Tu cherches à m'en-
voyer à la mort; c'est toi qui as le plus frappé
D. N'avez-vous pas reçu de l'argent après le crime ?
R. Oui, 10 francs avant, 10 francs après.
marie bodéré. Il a pris cet argent malgré moi.
legoff. C'est faux!
ni. LE président.» Ainsi, vous auriez tué cethomme
pour 20 francs!
On entend les témoignages, puis le réqui-
sitoire, puis les plaidoiries. Le jury se retire
pour délibérer.
Le verdict répond oui à toutes les ques-
tions il concède à Jean Le Gofl seul le béné-
fice des circonstances atténuantes.
La cour va rédiger son arrêt en chambre
du conseil.
A la reprise de l'audience, les accusés sont
condamnés Marie Bodéré à la peine de
mort; Jean Le Goff aux travaux forcés à per-
pétuité.
ONGDENT OAHBT. Prix roui. 1 f. 50, ph.,14, Bd Sebastopob
place le ministre dans l'oratoire royal, où
règne le même silence que le jour où fut
résolue la condamnation d'Escovedo. Quel
honneur ou quelle vie le sombre monarque
a-t-il donc besoin de sacrifier? Est-il iatigué
de son ministre et fidèle ami Perez? Est-il
jaloux de sa popularité et de sa fortune, qui
s'accroissent tous les jours? Non; il hésite
même à perdre celui qu'il a placé lui-même
au faîte des honneurs et de la richesse; on
dirait qu'il a peur du bruit que forait une
pareille chute.
Il occupe toujours son immense fauteuil
noir; Escobar, sa place, reconnaissable à la
quantité do liasses de papier qui s'élèvent
devant lui; Fray Diégo, à côté du révérend
traducteur, lui aide à mettre en ordre les pé-
titions, les plaintes, les dénonciations qui ar-
rivent chaque iour, et dont la plupart sont
adressées au ministre Antonio Perez.
Escobar présente au roi un placet qui ne
s'adresse qu'à lui.
Votre Majesté, demande-t-il, veut-elle
prendre connaisànce de ceci?
Qu'est-ce ? ••
Toujours la famille Escovedo.
Après tout, ces gens-là ontraison. Nous
n'avons fait aucune réponse à leurs deman-
des réitérées.
Et la rumeur publique grandit chaque
jour, sire,
Il ne faut pas que le peuple ose accuser
ré.pondre à.la veuve d'Escovedo que justice
DÉPARTEMENTS
Un incendie a éclaté pendant la nuit dans
les ateliers seront à la menuiserie et for-
mant un des bâtiments les plus importants'
de 1 établissement de Montigny (Meurthe-et-
Moselle).
Les trois. corps de bâtiment composant l'a-
telier de -menuiserie ont été complètement
anéantie; le bâtiment des forges est endom-
magé, mais pas sérieusement. On estime la
perte à près d'un million de francs.
La. cause du sinistre est restée inconnue.
Un sextuple empoisonnement a eu lieu aux
^oches-Primardes (Vienne). Six domestiques
ont été pris de violentes douleurs après un
repas de fromage et de miel.
L'un d'eux a bientôt succombé; l'état d'un
second est très grave; les quatre autres pa-
raissent hors de danger.
Une enquête est commencée sur ce terrible
événement, qui, selon toute apparence, est
tout à fait accidentel.
LA PETITE POSTE
m. de B. à Rochefort. Votre question est mal
posée, et manque des explications qui pourraient
nous la faire comprendre. Vous_paraissez confondre.
la reconnaissance avec l'adoption,
M. J. F. r. à Paris. Vous ne dites pas où
vous avez tire. Vous ne pouvez pas remplacer, pour
le recrutement, troispères de famille par trois témoins
patentés. Votre lettre manque d'explications.
u. B. à Paris. Tous les héritiers d'une suc-
cession sont solidaires pour le payement des droits
de mutation par décès. L'usufruitier seul tient une
place à part et paye pour son compte.
m. j. R. c. à Paris. Le créancier qui cher-
che un débiteur n'a d'autre ressource que de le
trouver lui-même ou de payer quelqu'un pour le
chercher. Le commissaire de police a eu parfaite-
ment raison de vous refuser son concours et les
huissiers ne sont pas obligés non plus de faire des
recherches.
m. f. H. P. à fontainebleau. Adressez-vous
au ministère de l'Instruction publique les ministères
donnent, pour les communications utiles, les adres-
ses de tous leurs subordonnés.
ÏMseisssiïSBlïsaf etir fiïMc&esne. Extraction
et pose de dents sans douleur, 45,rueLafayetta
ESSENCE DE CAFÉ TRABLIT pour café à l'eau, café
au lait, mazagran, crèmes, bonbonsglacés, etc.
Pr. lfr.60. Cahan, 67, r.J.-J. Rousseau. Paru
sera faite, et commencer publiquement une
enquête sur l'assassinat.
Et après, sire? demanda Escobar.
Après. on verra la tournure que pren-
dront )es choses, et l'on agira selon les. cir-
constances.
Puis. à Fray Diego, avec un certain respect
N'avez-vous rien découvert de nouveau,
mon père ?
Non, rien d'assez certain pour en faire
part à Votre Majesté.
Mais de nouveaux doutes, peut-être?
On no peut s'appuyer sur un soupçon.
Un soupçon de vous, mon père, serait
une certitude pour un autre sans doute; nous
connaissons votre prudence, parlez.
Le père s'inclina.
Antonio Perez, dit-il,est en ce moment
chez la princesse d'Eboli.
Dans les appartements de cette dame? de-
manda le monarque en se soulevant et deve-
nant pâle.
Que Votre Majesté veuille biep rester
calme, reprit Fray Diégo, ce n'esr (point là
chose exceptionnelle, ce me semble.
C'est vrai, dit Philippe, je permettais
ces entretiens d'afîaires, auxquels la prin-
cesse semblait prendre un grand intérêt.
Les deux confidents gardèrent le silence.
Messieurs, demanda le roi tout à coup,
ne peut-on voir et entendre ce qui se passe
chez la princesse?
CAMILLE BIAS.
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