Presse et revues
4 pages
Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1874-01-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 27 janvier 1874 27 janvier 1874
Description : 1874/01/27 (Numéro 4050). 1874/01/27 (Numéro 4050).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k592085c
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2008
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Le Peiii Journal
Le chemin de fer de la Vendée, dont les
recettes, indiquées par le dermer bùlletin
sont celles de la deuxième semaine de l'exer-
cice courant, ont encore réalisé une forte
augmentation kilométrique pendant les
deux premières semaines de 1874, le trafic
de cette Compagnie a déjà produit un excé-
pant de 16,000 lr., comme recette DHite, soit
près de 47 0/0 comme rendement kilomé-
Les obligations de la Ville 1869 et 1871 ont
monté de 25 c.
Parmi les obligations de nos compagnies
de chemins,de fer, l'Orléans et le Lyon sont
en hausse, l'Est, l'Ouest et la Vendée n'ont
pas varié; il y a un peu de baisse sur le Midi
et le Nord.
Valeurs diverses.
Les fonds espagnols ont reculé de 5/16, à
3/8 malgré lés négociations active^ du
nouveau ministre des finances.
Le 5 turc, qui est l'objet de nombreux
échanges, paraît vouloir se raffermir.
Le 6 0;'0 américain, quatrième série, a
monté de 1 0/0.
Tous les Chemins étrangers sont en baisse;
il faut remarquer, cependant, que le'Sara-
gosse a déjà regagné une dizaine de francs
sur sa perte de lundi dernier.
BULLETIN COMERGIÂL
Calmé persistant sur le marché aux blés. Les
achats sont toujours très limités, et les prix demeu-
rent faibles. Cette semaine, le livrable et les 4 mois
chauds étaient en baisse.
On a coté Courant, 38 25; février, 38 50; mars et
avril, 38 75; mai et juin, 38 25; quatre d'été, 37 75,
les 100 kil. nets, comptant, entrepôt.
Par contre, les menus grains se vendent facile-
ment et à des prix très fermes. On a payé le seigle
de mouture de 27 fr. 50 à 28 fr. l'orge, de 27 fr, à
27 fr. 50 l'escourgeon, 26 fr. à 26 fr. 50 l'avoine,
21 lr. 25 à 23 fi. 25; le sarrasin a été moins de-
mandé, -de 20 fr. 50 à 22 fr.
Les issues se maintiennent également Sons, 15 à
17 50; recouuettes, 16 à 18 fr.; remoulages, 22 à 25 fr.
Le tout aux'100 kil. nets, en gare, à Paris.
La rareté des achats a lait baisser de nouveau, au
début de la semaine, les farines de consommation.
Méanmoins, l.a vente a continué d'être laborieuse, et
la boulangerie, peu empressée, semble décidée à
peser davantage sur les cours.
On cote la marque Darblay, 85 fr; les bonnes
marques, 82 à 83 fr; les marques ordinaires de 80 à
31 fr. par sac de 159 kil. toite à rendre, au comptant
avec 1/2 0/0 esc., ou à 30 jours, sans esc.,
Le calme est revenu sur les farines de commerce,
Bt il faut voir une baisse d'environ 2 fr., en hnit-
marques, sur les cours de l'autre semaine. L'éloigné
a'a guère varié. Les supérieures sont très calmes.
Huit marques. Dispon. et courant, 84 fr, 75 c.
Février 84 75 4 premiers mois, 83 50 à 4 de
,mars 82 25.
Supérieures. Dispon. et courant, 81 à 81 25 c.
Février 82 fr; 4 premiers mois, 81 75; 4 de mars,
SI fr. le tout par sac de 159 Toile perdue, au
'tomptant, esc. 1/2 0/0.-
Le marché des fécules reste peu anime, par suite
des prétentions des vendeurs. On a coté comme suit
fécule première, de l'Oise, 37 à 38. 50, toile pour
marchandises, les 100 kil. à Paris; même qualité,
dans l'Oise', 36 fr., toile à fournir-, fécule verte
franco) 22 à 22 50; fécule des Yosges, livrable,
'S9 50 à 40 fr., suivant époque.
Au marché aux fourrages, barrière d'Enfer, on a
constaté.une légère baisse sur les qualités ordinai-
avec les prix suivants foin, 38 à 44 fr. lu-
terne, 39 à 40 fr. paille de, blé, 29 à 32 fr. paille
..l'avoine, 20 à 21 fr., le tout par 500 kil., droits d en-
trée non compris.
Abondance de pommes de terre sur le marché de
Paris, au prix de 8 à 12 fr., suivant qualité, la Rol-
ande, aux 100 kil. On a payé les haricots Suisse
:ou£res 30 à 31 fr., les lentilles vieilles, 21 fr.; les
fesces, 20 fr. 50: la graine de trèfle, 105 fr. les 104
Les huiles de. Colza sont à peu près abandonnées.
La baisse est persistante, par suite de la perturba-
tion qu'à jeté, l'impôt nouveau dans le commerce de
détail. Fin de là semaine, le disponible est encore
plus faible
Disponible et courant, 82 fr. 25 c. Février, 82 fr.
?5 c. quatre premiers mois, 83 fr. 75 c. quatre de
niai, 85 fr. 50 c. quatre derniers, 88 fr. 75 c. les
100 kilog. fut compris, escompte 1 0/0 entrepôt.
L'huile de lin est également délaissée l'écart des
orix sur ceux des colzas est trop considérable, Pour-
tant, les vendeurs maintiennent leurs prétentions,
or paye comme suit: disponible et courant, 83 50.
;oies. D'Orezza, pas plus que les autres, n'eut
un doute sur la sincérité du inonarque.
Excepté Barbera peut-être, et Vanina, qui
lentit la main de sa sœur se glacer dans la
;ienne, personne ne prévit un refus, l'al-
̃ liance étant honorable, la fille belle et les
îirconstances favorables.
Pour le grand nombre, à partir de ce jour,
Barbera fut reine de Corse.
Théodore s'approcha d'elle et lui baisa la
nain. La -jeune -fille le regarda profondé-
mént. Ils restèrent un instant ainsi.
Baron de Newkofi, dit ensuite Barbera
d'un ton glacial, je vous attendrai demain.au
ïhâteau d'Orezza.
J'irai. répondit Théodore.
Deux électricités contraire jaillirent de
leur regard et se croisèrent^ Du côté du roi,
le rayon fut une caresse; du côté de la sujette,
l'étincelle fut une menace.
Ah! mon oncle, dit Frédéric, lorsqu'en-
fin ils purent être seuls, je ne. me croyais pas
dccessmle à la peur, et je peux dire, cepen-
danF, que j'ai tremblé.
Théodore sourit.
Gomment allez vous vous tirer de là?
Je lui dirai la vérité.
Brrr. J'en ai la chair de poule rien
Tue d'y penser; cette femme-là voudra se
venger.
Que veux-tu que j'y fasse. Je suis roi,
iprès tout, et je ne lui permettrai rien que
de raisonnable. D'ailleurs, je compte sur son
patriotisme pour arranger les choses,
février, 83 50 c; 4 premiers mois, 84 fr; 4 de mai,
86 fr. les 100 kil. fût compris, escompte., 2 0/0 en-
rep ôts.
t Rien à signaler, cette semaine, à l'entrepôt des
vins de Bercy. Les prix n'ont pas varié. Les achats
sont très limités. On compte sur une repriseimpor-
tante dans la première quinzaine de iévrier.
Très peu d'acheteurs en spiritueux. La baisse
continue de se faire sentir sur le courant et les
quatre chauds. Le stock monte toujours; il est de
8,500 pipes..
Dernière cote en 3/6, Nord -fin, première qualité,
degrés, escompte 2 0/0, courant, 66 à 66 fr. 50;
février, 66 50 à 67 fr. quatre premièrs, 68 à 67 fr.
quatre .chauds, 67 fr. 50; quatre.derniers, 65 fr.,
l'hectolitre.
On cote dans la Charente-Inférieure, petite cham-
pagne, 140à bons bois, 135 à 140 dito ord., 130
à 135 fr. l'hectol. nu, comptant, 57 degrés.
La baisse s'accuse sur les sucres, qui sont toujours
délaissés. Les blancs, bien tenus au début de la se-
maine, ont faibli vendredi et samedi.
On cote saccharim. 7/9, 57 fr. 75 c. 10/13,
55 fr. 50 c. raffinés, 151 à 152 fr. blancs n° 3, dis-
ponible, 66 fr. 25 c. quatre de mars, 68 fr. quatre
de mai, 69,fr. 50 c, le tout par 100 kilog. à Paris.
Certificat de sortie (nouveau), 77 fr. 50 c.
Au marché des bestiaux, à La Villette, jeudi, on
a amené 1,809 bœufs. 301 vaches, 89 taureaux, 742
veaux, 11,501 moutons, 2,887 porcs gras,. 25 dito
maigres.
La vente a été, en général, assez active, aux prix
suivants (le kilog) bœuls 1 fr. 52 c. à 1 82 c. Hausse
sur les prix de la semaine dernière 4 c. Vaches,
1 fr. 32 c. à 1 fr. 70,avechausse sur les qualités sup.
Taureaux, 1 28 à 1 56, prix moyens. Veaux, 1 95
à 2 35 c. hausse sensible, avec peu de renvoi.
Moutons 1 fr. 45 c. à 1 fr, 96 vente mauvaise,
prix ordinaires. Porcs gras, 1 fr. 15 à 1 fr. 30.c,
sans variation. Porcs maigres, 1 fr. à 1 fr. 20 c.,
avec baisse sur les qualités médiocres.
On a payé de 4 à,10 fr.. suivant mérite, les peaux
de moutons en laine.
La cote des suifs, frais fondus de. boucherie se
maintient à 91 fr. Ce prix a été facilement. obtenu.
On a payé 92 fr. les fontes de choix.
On cote à livrer, aux 100 kil. suif, dispon., 91 fr.;
7 mois prochains, 93 fr. stéarine de saponification,
165 à 167 fr. 50 c. dito de distillation, 162 fr. suif
en branches, 68 fr. 25; petits suifs, 72 fr.; suifs d'os
purs, 82 fr.; huile de coco, 95 à 110 fr.; saindoux,
104 à 110 fr.; chandelles, 113 à 114 fr. (droit d'en-
trée, 7 fr. 20).
En bois de feu, les affaires sont nulles comme
en charbons. Les nombreux bateaux amenés sur le
marché ne trouvent pas preneurs, et les cours res-
tent sans variation, acheteurs et vendeurs se tenant
sur une prudente réserve.
On signale un peu de ralentissement dans les
transactions sur le marché des métaux. Les cuivres
restent cependant très fermes, et les étains sont
toujours demandés. Les plombs et les zincs sont
plutôt en baisse. On cote actuellement
Cuivre Chili en barres (livrable au Havre), 222 fr.
50. c. dito en lingots, 235 fr. cuivre anglais tough,
232 fr. 50 c. étain Banca (Havre ou Paris), 325 fr.
dito anglais, 311 fr. 50 c. plomb de France, 59 L-
50 c. zinc de' Silésie (au Havre), 68 fr. 50 c. bon-
nes marques, à Paris, 68 fr.
Sur les cafés et cacaos, il n'y a pas de change-
ment digne d'être méntionné. Il faut les voir aux
prix indiqués dans le précédent bulletin. A. T.
SPECTACLES DU LUNDI 26 JANVIER
8 OPÉRA (veniadour).– La Favorite
8 FKANÇAis. Jean de Thommeray
OPÉRA-COKIQ0E, Zampa, les Noces
:7 1/2 odeon. Bourg-iibus. le Marquis de Vincmer
8 stknase.– SI. Alphonse. Sappüce de Tantale
81. yàudeyiixe.– -L'Oncle Sam
1 ili ceATELET Les Pilules du Diable
8 'VARIÉTÉS.- Les Merveilleuses
8 i/ir&LAis-KoYAl.– Le Magot, la Leçon
7 3/4 La Branche cassée
7 S/4 BAITÉ.– Jeanne Dara
FOKiË-EAiNT-uARTiN. Henri lIt et sa Cour
7 3/4 ambigu. Le Secret de Rocbrune
7 3/4 renaissance. Jolie Parfumeuse, le Salon cerisa
8 i/. roLiEi-DKAMATi0DE3.– La Fille de Mma Angot
7 o/4 bejazet. Mme la Revue
7 112 chateau-d'eau.– Forte eu Gueule
8 ,;i, îieisus-plaisirs Noees'dé Bouchencceur
7 Vi cluhy.– Le Crime de Faverne
8 Beaumarchais. Jeanne Darc
7 warigny. Bobine vit encore
8 folies-bergère. Spectacle varié
8 £T-tAUKiiNT(r Fidélité-).– C'est le Schah!
8 .1. TOUR-il Auvergne.– A la Tour (Revue de 1873)
8 bellevîlle. La Mariée du Mardi-Gras
S ci.ever.mank. Magie (expérieneesnouvelles)
8 CIRQUE D HIVER.- Exercices équestre
8 théâtre-miniature. Peau-d'Ane
8 théâtre LAEOURDONNAYE. Spectacle varié
THÉATRE-ïAKisiEN. Le Marin de la Garde
fol'.es-mcwtholon.– Mène-moi-z'y, Alphonse
8 1/2 valentino. Tous les soirs. Bal et Concert
8 casino-cadet. L'orchestre des dames.
S ELYSÉE-MONTMARTRE. liai
frascatl– Concerts l.soirs; mercredi, samedi, Bals
S lundi,jeudi, balles autres jours
Tous les jours, oïorama bniversei. 20, Boulev. Jcrardan
Et si la consulte déclare que vous devez
l'épouser.
Avant huit jours, j'aurai mis le 'siége
devant Bastia; la consulte aura bien autre
chose à faire.
–̃A la bonne heure; j'aime mieux cela.
Affronter une citadelle, cela me va; on sait
où est le danger. Mais une Barbera. vous
avez plus de courage que moi, mon oncle, et
je n'ose vous en féliciter.
CHAPITRE IX
tisse veiîsBerta -royale
Le baron de Newkon était plus affecté de
l'incident des d'Orezza qu'il ne voulait le pa-
raître. Bien qu'il ne vît pas dans cette désa-
gréable atlaire, un obstacle invincible à ses
projets, il ne se dissimulait pas qu'elle pou-
vait lui créer des obstacles, et faire de l'ami
influent un adversaire, sinon un ennemi.
Avant de se rendre à Corte,où Barbera lui
a donné ce rendez-vous qui décidera de leur
sort à tous les deux et peut-être, de celui de
la Corse, il rassemble les chefs, donne des
ordres pour la création immédiate do deux
armées nouvelles, envoie des éclaireurs sur
divers points de l'île, où il sait que l'ennemi
travaille les populations, assigne .à chacun
une place d'honneur et une victoire à rem-
porter, puis se réserve le siège de Bastia,
qu'il veut faire en personne.
Ces graves afaires, réglées en vingt-quatre
heures, il crée son personnel de cour, peu
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nombreux pour ne pas exciter les défiances
du peuple, mais assez pour prouver à la su-
perbe Barbera qu'il a pris au sérieux son
rôle de roi.
Il se réserve de régner complètement,
quand un véritable exploit lui permettra de
s'asseoir sur un trône assez solide pour en
oflrir la moitié à Renée de Leschelles, la jo-
lie pensionnaire de Port-Royal.
Bastia est son but et son moyen Bastia
fortifiée, occupée par une armée ligurienne,
défendue par sa position et par des forces
considérables de terre et de mer, Bastia atta-
chée à Gênes par des intérêts commerciaux,
sembleimprenable. C'est pourquoi Théodore
a résolu de la prendre. Il marche avec deux
forces un grand amour dans le cœur et l'en-
thousiasme d'un peuple. Le premier est une
égide, le second une toute-puissance.
Barbera, selon son désir, attend seule au
salon d'honneur du château d'Orezza le mo-
narque de la veille, le libérateur du lende-
main, l'arbitre dans le présent des destinées
de son pays. Elle est grave, mais rien ne
révèle le violem orage de son âme. A cette
heure, cependant, elle n'est plus femme, elle
n'est plus patriote, elle n'est que Corse.
Théodore est introduit auprès d'elle avec
le cérémonial qu'exige son nouveau rang. Il
s'incline profondément, et s'approche avec
respect.
Sire, dit la jeune fille en répondant au
salut royal.
Mademoiselle d'Qrezza prononça ce mot
Bronchites catharrhes -asthme phthisie etc.
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tanément dans la Pharmacie.
Flacon simple: PRIX, 4 fr. Flacon contenance trigle irix, 10 fr.
d'une façon respectueuse et pourtant, il y
avait de l'ironie dans sa voix. et sur sa lèvre.
Madame, commença Théodore, vousm'a-
vez fait l'honneur de m'appeler à un èntre-
tien,!qui sera, je l'espère, la base d'une'estime
réciproque entre nous.
Barbera montra un siège au roi qui atten-
dit qu'elle fût elle-même assise pour suivre
son exemple. Puis, elle garda un instant le
silence.
Théodore soutint le regard ferme et pro-
fond de la belle Corse, tout le temps que dura
son interrogation muette. Seulement ses
yeux'à lui se chargeaient de mélancolie et
de douceur, à mesure que ceux de Barbera
devenaient plus durs et plus menaçants.
Sire, dit-elle enfin, là ruse est une arme
de lâche; elle ne devrait pas être la vôtre.
Théodore se redressa, pluscurieux qu'irrité.
–Veuillez vous expliquer, dit-il, jene vous
comprends pas.
Le mensonge, reprit Barbera, est tou-
jours un moyen coupable; quand il s'adresse
à un peuple, c'est une trahison; et la trahi-
son appelle le châtiment. Baron de Newkofî,
vous étiez grand peut-être; roi, vous avez
déjà déshonore votre couronne, en traitant
en esclaves ceux qui vous l'ont donnée.
De grâce, madame, ne me parlez point
par éniames. Si j'ai commis une faute, elle
est involontaire et je suis prêt à la réparer.
Cette fois la jeune fille eut un sourire cruel
Le Peiii Journal
Le chemin de fer de la Vendée, dont les
recettes, indiquées par le dermer bùlletin
sont celles de la deuxième semaine de l'exer-
cice courant, ont encore réalisé une forte
augmentation kilométrique pendant les
deux premières semaines de 1874, le trafic
de cette Compagnie a déjà produit un excé-
pant de 16,000 lr., comme recette DHite, soit
près de 47 0/0 comme rendement kilomé-
Les obligations de la Ville 1869 et 1871 ont
monté de 25 c.
Parmi les obligations de nos compagnies
de chemins,de fer, l'Orléans et le Lyon sont
en hausse, l'Est, l'Ouest et la Vendée n'ont
pas varié; il y a un peu de baisse sur le Midi
et le Nord.
Valeurs diverses.
Les fonds espagnols ont reculé de 5/16, à
3/8 malgré lés négociations active^ du
nouveau ministre des finances.
Le 5 turc, qui est l'objet de nombreux
échanges, paraît vouloir se raffermir.
Le 6 0;'0 américain, quatrième série, a
monté de 1 0/0.
Tous les Chemins étrangers sont en baisse;
il faut remarquer, cependant, que le'Sara-
gosse a déjà regagné une dizaine de francs
sur sa perte de lundi dernier.
BULLETIN COMERGIÂL
Calmé persistant sur le marché aux blés. Les
achats sont toujours très limités, et les prix demeu-
rent faibles. Cette semaine, le livrable et les 4 mois
chauds étaient en baisse.
On a coté Courant, 38 25; février, 38 50; mars et
avril, 38 75; mai et juin, 38 25; quatre d'été, 37 75,
les 100 kil. nets, comptant, entrepôt.
Par contre, les menus grains se vendent facile-
ment et à des prix très fermes. On a payé le seigle
de mouture de 27 fr. 50 à 28 fr. l'orge, de 27 fr, à
27 fr. 50 l'escourgeon, 26 fr. à 26 fr. 50 l'avoine,
21 lr. 25 à 23 fi. 25; le sarrasin a été moins de-
mandé, -de 20 fr. 50 à 22 fr.
Les issues se maintiennent également Sons, 15 à
17 50; recouuettes, 16 à 18 fr.; remoulages, 22 à 25 fr.
Le tout aux'100 kil. nets, en gare, à Paris.
La rareté des achats a lait baisser de nouveau, au
début de la semaine, les farines de consommation.
Méanmoins, l.a vente a continué d'être laborieuse, et
la boulangerie, peu empressée, semble décidée à
peser davantage sur les cours.
On cote la marque Darblay, 85 fr; les bonnes
marques, 82 à 83 fr; les marques ordinaires de 80 à
31 fr. par sac de 159 kil. toite à rendre, au comptant
avec 1/2 0/0 esc., ou à 30 jours, sans esc.,
Le calme est revenu sur les farines de commerce,
Bt il faut voir une baisse d'environ 2 fr., en hnit-
marques, sur les cours de l'autre semaine. L'éloigné
a'a guère varié. Les supérieures sont très calmes.
Huit marques. Dispon. et courant, 84 fr, 75 c.
Février 84 75 4 premiers mois, 83 50 à 4 de
,mars 82 25.
Supérieures. Dispon. et courant, 81 à 81 25 c.
Février 82 fr; 4 premiers mois, 81 75; 4 de mars,
SI fr. le tout par sac de 159 Toile perdue, au
'tomptant, esc. 1/2 0/0.-
Le marché des fécules reste peu anime, par suite
des prétentions des vendeurs. On a coté comme suit
fécule première, de l'Oise, 37 à 38. 50, toile pour
marchandises, les 100 kil. à Paris; même qualité,
dans l'Oise', 36 fr., toile à fournir-, fécule verte
franco) 22 à 22 50; fécule des Yosges, livrable,
'S9 50 à 40 fr., suivant époque.
Au marché aux fourrages, barrière d'Enfer, on a
constaté.une légère baisse sur les qualités ordinai-
avec les prix suivants foin, 38 à 44 fr. lu-
terne, 39 à 40 fr. paille de, blé, 29 à 32 fr. paille
..l'avoine, 20 à 21 fr., le tout par 500 kil., droits d en-
trée non compris.
Abondance de pommes de terre sur le marché de
Paris, au prix de 8 à 12 fr., suivant qualité, la Rol-
ande, aux 100 kil. On a payé les haricots Suisse
:ou£res 30 à 31 fr., les lentilles vieilles, 21 fr.; les
fesces, 20 fr. 50: la graine de trèfle, 105 fr. les 104
Les huiles de. Colza sont à peu près abandonnées.
La baisse est persistante, par suite de la perturba-
tion qu'à jeté, l'impôt nouveau dans le commerce de
détail. Fin de là semaine, le disponible est encore
plus faible
Disponible et courant, 82 fr. 25 c. Février, 82 fr.
?5 c. quatre premiers mois, 83 fr. 75 c. quatre de
niai, 85 fr. 50 c. quatre derniers, 88 fr. 75 c. les
100 kilog. fut compris, escompte 1 0/0 entrepôt.
L'huile de lin est également délaissée l'écart des
orix sur ceux des colzas est trop considérable, Pour-
tant, les vendeurs maintiennent leurs prétentions,
or paye comme suit: disponible et courant, 83 50.
;oies. D'Orezza, pas plus que les autres, n'eut
un doute sur la sincérité du inonarque.
Excepté Barbera peut-être, et Vanina, qui
lentit la main de sa sœur se glacer dans la
;ienne, personne ne prévit un refus, l'al-
̃ liance étant honorable, la fille belle et les
îirconstances favorables.
Pour le grand nombre, à partir de ce jour,
Barbera fut reine de Corse.
Théodore s'approcha d'elle et lui baisa la
nain. La -jeune -fille le regarda profondé-
mént. Ils restèrent un instant ainsi.
Baron de Newkofi, dit ensuite Barbera
d'un ton glacial, je vous attendrai demain.au
ïhâteau d'Orezza.
J'irai. répondit Théodore.
Deux électricités contraire jaillirent de
leur regard et se croisèrent^ Du côté du roi,
le rayon fut une caresse; du côté de la sujette,
l'étincelle fut une menace.
Ah! mon oncle, dit Frédéric, lorsqu'en-
fin ils purent être seuls, je ne. me croyais pas
dccessmle à la peur, et je peux dire, cepen-
danF, que j'ai tremblé.
Théodore sourit.
Gomment allez vous vous tirer de là?
Je lui dirai la vérité.
Brrr. J'en ai la chair de poule rien
Tue d'y penser; cette femme-là voudra se
venger.
Que veux-tu que j'y fasse. Je suis roi,
iprès tout, et je ne lui permettrai rien que
de raisonnable. D'ailleurs, je compte sur son
patriotisme pour arranger les choses,
février, 83 50 c; 4 premiers mois, 84 fr; 4 de mai,
86 fr. les 100 kil. fût compris, escompte., 2 0/0 en-
rep ôts.
t Rien à signaler, cette semaine, à l'entrepôt des
vins de Bercy. Les prix n'ont pas varié. Les achats
sont très limités. On compte sur une repriseimpor-
tante dans la première quinzaine de iévrier.
Très peu d'acheteurs en spiritueux. La baisse
continue de se faire sentir sur le courant et les
quatre chauds. Le stock monte toujours; il est de
8,500 pipes..
Dernière cote en 3/6, Nord -fin, première qualité,
degrés, escompte 2 0/0, courant, 66 à 66 fr. 50;
février, 66 50 à 67 fr. quatre premièrs, 68 à 67 fr.
quatre .chauds, 67 fr. 50; quatre.derniers, 65 fr.,
l'hectolitre.
On cote dans la Charente-Inférieure, petite cham-
pagne, 140à bons bois, 135 à 140 dito ord., 130
à 135 fr. l'hectol. nu, comptant, 57 degrés.
La baisse s'accuse sur les sucres, qui sont toujours
délaissés. Les blancs, bien tenus au début de la se-
maine, ont faibli vendredi et samedi.
On cote saccharim. 7/9, 57 fr. 75 c. 10/13,
55 fr. 50 c. raffinés, 151 à 152 fr. blancs n° 3, dis-
ponible, 66 fr. 25 c. quatre de mars, 68 fr. quatre
de mai, 69,fr. 50 c, le tout par 100 kilog. à Paris.
Certificat de sortie (nouveau), 77 fr. 50 c.
Au marché des bestiaux, à La Villette, jeudi, on
a amené 1,809 bœufs. 301 vaches, 89 taureaux, 742
veaux, 11,501 moutons, 2,887 porcs gras,. 25 dito
maigres.
La vente a été, en général, assez active, aux prix
suivants (le kilog) bœuls 1 fr. 52 c. à 1 82 c. Hausse
sur les prix de la semaine dernière 4 c. Vaches,
1 fr. 32 c. à 1 fr. 70,avechausse sur les qualités sup.
Taureaux, 1 28 à 1 56, prix moyens. Veaux, 1 95
à 2 35 c. hausse sensible, avec peu de renvoi.
Moutons 1 fr. 45 c. à 1 fr, 96 vente mauvaise,
prix ordinaires. Porcs gras, 1 fr. 15 à 1 fr. 30.c,
sans variation. Porcs maigres, 1 fr. à 1 fr. 20 c.,
avec baisse sur les qualités médiocres.
On a payé de 4 à,10 fr.. suivant mérite, les peaux
de moutons en laine.
La cote des suifs, frais fondus de. boucherie se
maintient à 91 fr. Ce prix a été facilement. obtenu.
On a payé 92 fr. les fontes de choix.
On cote à livrer, aux 100 kil. suif, dispon., 91 fr.;
7 mois prochains, 93 fr. stéarine de saponification,
165 à 167 fr. 50 c. dito de distillation, 162 fr. suif
en branches, 68 fr. 25; petits suifs, 72 fr.; suifs d'os
purs, 82 fr.; huile de coco, 95 à 110 fr.; saindoux,
104 à 110 fr.; chandelles, 113 à 114 fr. (droit d'en-
trée, 7 fr. 20).
En bois de feu, les affaires sont nulles comme
en charbons. Les nombreux bateaux amenés sur le
marché ne trouvent pas preneurs, et les cours res-
tent sans variation, acheteurs et vendeurs se tenant
sur une prudente réserve.
On signale un peu de ralentissement dans les
transactions sur le marché des métaux. Les cuivres
restent cependant très fermes, et les étains sont
toujours demandés. Les plombs et les zincs sont
plutôt en baisse. On cote actuellement
Cuivre Chili en barres (livrable au Havre), 222 fr.
50. c. dito en lingots, 235 fr. cuivre anglais tough,
232 fr. 50 c. étain Banca (Havre ou Paris), 325 fr.
dito anglais, 311 fr. 50 c. plomb de France, 59 L-
50 c. zinc de' Silésie (au Havre), 68 fr. 50 c. bon-
nes marques, à Paris, 68 fr.
Sur les cafés et cacaos, il n'y a pas de change-
ment digne d'être méntionné. Il faut les voir aux
prix indiqués dans le précédent bulletin. A. T.
SPECTACLES DU LUNDI 26 JANVIER
8 OPÉRA (veniadour).– La Favorite
8 FKANÇAis. Jean de Thommeray
OPÉRA-COKIQ0E, Zampa, les Noces
:7 1/2 odeon. Bourg-iibus. le Marquis de Vincmer
8 stknase.– SI. Alphonse. Sappüce de Tantale
81. yàudeyiixe.– -L'Oncle Sam
1 ili ceATELET Les Pilules du Diable
8 'VARIÉTÉS.- Les Merveilleuses
8 i/ir&LAis-KoYAl.– Le Magot, la Leçon
7 3/4 La Branche cassée
7 S/4 BAITÉ.– Jeanne Dara
FOKiË-EAiNT-uARTiN. Henri lIt et sa Cour
7 3/4 ambigu. Le Secret de Rocbrune
7 3/4 renaissance. Jolie Parfumeuse, le Salon cerisa
8 i/. roLiEi-DKAMATi0DE3.– La Fille de Mma Angot
7 o/4 bejazet. Mme la Revue
7 112 chateau-d'eau.– Forte eu Gueule
8 ,;i, îieisus-plaisirs Noees'dé Bouchencceur
7 Vi cluhy.– Le Crime de Faverne
8 Beaumarchais. Jeanne Darc
7 warigny. Bobine vit encore
8 folies-bergère. Spectacle varié
8 £T-tAUKiiNT(r Fidélité-).– C'est le Schah!
8 .1. TOUR-il Auvergne.– A la Tour (Revue de 1873)
8 bellevîlle. La Mariée du Mardi-Gras
S ci.ever.mank. Magie (expérieneesnouvelles)
8 CIRQUE D HIVER.- Exercices équestre
8 théâtre-miniature. Peau-d'Ane
8 théâtre LAEOURDONNAYE. Spectacle varié
THÉATRE-ïAKisiEN. Le Marin de la Garde
fol'.es-mcwtholon.– Mène-moi-z'y, Alphonse
8 1/2 valentino. Tous les soirs. Bal et Concert
8 casino-cadet. L'orchestre des dames.
S ELYSÉE-MONTMARTRE. liai
frascatl– Concerts l.soirs; mercredi, samedi, Bals
S lundi,jeudi, balles autres jours
Tous les jours, oïorama bniversei. 20, Boulev. Jcrardan
Et si la consulte déclare que vous devez
l'épouser.
Avant huit jours, j'aurai mis le 'siége
devant Bastia; la consulte aura bien autre
chose à faire.
–̃A la bonne heure; j'aime mieux cela.
Affronter une citadelle, cela me va; on sait
où est le danger. Mais une Barbera. vous
avez plus de courage que moi, mon oncle, et
je n'ose vous en féliciter.
CHAPITRE IX
tisse veiîsBerta -royale
Le baron de Newkon était plus affecté de
l'incident des d'Orezza qu'il ne voulait le pa-
raître. Bien qu'il ne vît pas dans cette désa-
gréable atlaire, un obstacle invincible à ses
projets, il ne se dissimulait pas qu'elle pou-
vait lui créer des obstacles, et faire de l'ami
influent un adversaire, sinon un ennemi.
Avant de se rendre à Corte,où Barbera lui
a donné ce rendez-vous qui décidera de leur
sort à tous les deux et peut-être, de celui de
la Corse, il rassemble les chefs, donne des
ordres pour la création immédiate do deux
armées nouvelles, envoie des éclaireurs sur
divers points de l'île, où il sait que l'ennemi
travaille les populations, assigne .à chacun
une place d'honneur et une victoire à rem-
porter, puis se réserve le siège de Bastia,
qu'il veut faire en personne.
Ces graves afaires, réglées en vingt-quatre
heures, il crée son personnel de cour, peu
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nombreux pour ne pas exciter les défiances
du peuple, mais assez pour prouver à la su-
perbe Barbera qu'il a pris au sérieux son
rôle de roi.
Il se réserve de régner complètement,
quand un véritable exploit lui permettra de
s'asseoir sur un trône assez solide pour en
oflrir la moitié à Renée de Leschelles, la jo-
lie pensionnaire de Port-Royal.
Bastia est son but et son moyen Bastia
fortifiée, occupée par une armée ligurienne,
défendue par sa position et par des forces
considérables de terre et de mer, Bastia atta-
chée à Gênes par des intérêts commerciaux,
sembleimprenable. C'est pourquoi Théodore
a résolu de la prendre. Il marche avec deux
forces un grand amour dans le cœur et l'en-
thousiasme d'un peuple. Le premier est une
égide, le second une toute-puissance.
Barbera, selon son désir, attend seule au
salon d'honneur du château d'Orezza le mo-
narque de la veille, le libérateur du lende-
main, l'arbitre dans le présent des destinées
de son pays. Elle est grave, mais rien ne
révèle le violem orage de son âme. A cette
heure, cependant, elle n'est plus femme, elle
n'est plus patriote, elle n'est que Corse.
Théodore est introduit auprès d'elle avec
le cérémonial qu'exige son nouveau rang. Il
s'incline profondément, et s'approche avec
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Sire, dit la jeune fille en répondant au
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Madame, commença Théodore, vousm'a-
vez fait l'honneur de m'appeler à un èntre-
tien,!qui sera, je l'espère, la base d'une'estime
réciproque entre nous.
Barbera montra un siège au roi qui atten-
dit qu'elle fût elle-même assise pour suivre
son exemple. Puis, elle garda un instant le
silence.
Théodore soutint le regard ferme et pro-
fond de la belle Corse, tout le temps que dura
son interrogation muette. Seulement ses
yeux'à lui se chargeaient de mélancolie et
de douceur, à mesure que ceux de Barbera
devenaient plus durs et plus menaçants.
Sire, dit-elle enfin, là ruse est une arme
de lâche; elle ne devrait pas être la vôtre.
Théodore se redressa, pluscurieux qu'irrité.
–Veuillez vous expliquer, dit-il, jene vous
comprends pas.
Le mensonge, reprit Barbera, est tou-
jours un moyen coupable; quand il s'adresse
à un peuple, c'est une trahison; et la trahi-
son appelle le châtiment. Baron de Newkofî,
vous étiez grand peut-être; roi, vous avez
déjà déshonore votre couronne, en traitant
en esclaves ceux qui vous l'ont donnée.
De grâce, madame, ne me parlez point
par éniames. Si j'ai commis une faute, elle
est involontaire et je suis prêt à la réparer.
Cette fois la jeune fille eut un sourire cruel
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