Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1873-12-16
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 16 décembre 1873 16 décembre 1873
Description : 1873/12/16 (Numéro 4008). 1873/12/16 (Numéro 4008).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5920437
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 21/07/2008
ADMINISTRATION et
À Paris rue de lafajretteyBfe
JÎxMïiements Paris
%Rfc.MOis.o
• sfcîiois. ̃ 9ra.
mois mois. 8 rit,
UN AN 24 Fk'.
Onzième
Mardi 16 Décembre
ÉCHÉANCE DU 31 DÉCEMBRE
'Pour qu'Us n'éprouvent aucwruretard dans la
réception du journal, nous prions ceux de nos
lecteurs dont labonnemeni expire le 31 décembre
de vouloir bien envoyer dès maintenant le mon-
iant de leur renouvellement, avec une dernière
bande imprimée, à M. CASSIGNEUL, éditeur-'
qerant du Petit Journal, si, rus de Lafayette.
LUNDI 15 DÉCEMBRE 1873
LA GRÈVE DES, PATRONS
La grève des patrons ?. Qu'est cela!
C'est par cette exclamation de surprise
et même d'efiroi que j'ai ac< ueilli l'apport
fait par un de nos collaborateurs d'un pe-
tit volume dont voici le titre complet.
La Grève des Patrons et ç!es Bourgeois (1 )
Il y a dans cette juxtaposition de mots
quelque chose qui paraît contradictoire à
première vue, qui choque lapidées univer-
sellement admises de l'exploitation des
travailleurs par lé capital.
Et voyez l'influence des mots! On
me rendra cette justice, que, dans mes
études économiques et sociales, j'ai tou-
jours fait avec soin :la part de chacun des
éléments "en présence; je me suis tou-
jours efforcé.d'amener l'entente entre le
capital et le travail; cependant j'ai hésité
devant ce titre qui annonce.un renverse-
ment de situation tout à fait anormal.
Je n'avais qu'une chose à faire, lire l'ou.
vrage de mon collaborateur; je l'ai lu et,
en toute sincérité, je viens vous dire li-
sez-le. Vous y trouverez d'excellentes idées
Réconciliation présentées sous la forme
agréable d'un conte.
L'auteur suppose un village à la fois
agricole et industaiel; en sa qualité de mé-
ridional, il place ce village, Vezignac-
les-Vignes, dans le départément de Vau-
eluse.
Le sol est presque entièrement occupé
par des vignes; les établissements indus-
triels sont une usine de garance, une fa-
brique de soie, une meunerie.
Lorsque fut proclamée la Commune de
Paris, il y eut dans toute, là France, on se
le rappelle, un frémissement de terreur.
La Commune semblait devoir faire table
rase de la société détruire la propriété et
la famille inaugurer un régime de t;om-
munisme imposer par la force un niveau
égalitaire
Les patrons et les bourgeois de Vézi-
La Grève des patrons et des-bourgeois, roman .de
moeurs sociales, par H. Escoffier; 1 vol. in-32 delà
bibliothèque Franklin; Henry Bellaire, éditeur, 71,
rue des Saints-Pères. Prix 30 centimes,
Feuilleton du 16 Décembre 1873.
LA CELLULE Bi' 7
;i0] PROLOGUE
C'est la
lieu, mais il s'était produit un temps d'arrêt
lui était vraisemblablement dû à la préoccu-
pation que causait au palais l'aflaire Jules
jardener.
D'après les renseignements que nous'avons
)il nous procurer, Salviat n:e ressemble en
̃îen à ces criminels vulgaire s qui viennent
jénodiquement s'asseoir sur les bancs de la
tour d'assises.
Il parait, au contraire, avoir reçu une cer-
aineinstruction, etsous lesrava ses physiques
|ui sont la conséquence fatà le de toute
legradation morale, on peut dé, aiêler facile-
(lent les vestiges d'une distin ction native
we le vice n'a pas complétemer tt oblitérée.
On prétend d'ailleurs qu'il fret Tentait ce
ue l'on est convenu d'appeler ï 'e meilleur
gna.&-lés-Vignes s'effrayèrent; ils se téuni-
rent en •cenciiïabule*etj -malgré l'opposi-
tion d2 quelques personnes sensées, reso-
lurent de fuir et' d'abandonner aux ou-
vriers l'outillage des fabriqués ainsi que
les matières premières.
_Ils paptirent le même soir, tous ensemble.
Le monde ne- s'arrête pas; quels que
soient les désastres sociaux, quelles que
soient les luttes' entre les hommes, le
tpmps suit sa marche immuable.
L'instituteur dé Vezighac-les- Vigneà se
mit* à la tête. du mouvement, proclama la
Commune et se fit acclamer président.
Il par lequel les usines
étaient remises aux ouvriers avec tout
l'approvisionnement.
Ce fuT'p^Hdàttt'tfuelqtfeir jours une;
grande fête' a'ë.mânc"fp"âtrdiï 'dans le vil-
lage puis on se remit au travail, car il
faut toujours en revenir là c'est une loi
de nature.
La mise en (Sltte de l'exploitation libre
est la partie originale'de ce petit livre.
L'auteur prend chacune des industries
il entre dans le* détail du mécanisme et de
l'organisation du travail. Il montre les
difficultés insurmontables que rencontrent
des ouvriers sans direction:
Bref, après deux mois d'exploitation, les
garanciers et les mouliniers de soie se
trouvent dans un tel désarroi, qu'ils veu-
lent obliger les paysans à apporter leurs
racines de garances et leurs cocons aux
Le paysan est conservateur en France.
Les produits qu'il a eu tant de peine à ar-
racher du' sein de la terre, ils ne les livre
que contre argent comptant. t
Lui proposer une association, c'est lui
parler une langue qu'il ne comprend pas;
l'obliger à se démunir de ses marchandi-
ses,, c'est lui déclarer là guerre, et il est
homme à la soutenir jusqu'à la dernière
goutte de son sang.
La prétention des ouvriers exaspéra les
paysans, qui se levèrent en..masse, protes-
tant et menaçant.
L'instituteur président, débordé, dut cé-
der le pouvoir à de plus habiles et fuir à
son tour.
Les paysans ne désarmèrent que lors-
au'une femme, qui joue un rôle inipor-
tant dans ce récit, leur eut promis que les
otages de la Commune iraient réclamer,
sous la conduite de quelques notables, le
retour des patrons et des bourgeois,
Le retour s'accomplit, mais ne mit pas
unterme à la crise révolutionnaire de
Vézignac-les- Vignes. Ce n'est pas sans un
trouble profond que les passions d'un pays
ont été surexcitées, que la déception a fait
suite à l'exaltation.
Les patrôns et les bourgeois avaient dé-
serté leur devoir, il fallait que leur*réin-
tégration fût suivie d'une organisation
si elles sont vraies, donneraintunebientriste
idée de la nature humaine.
Ce qui tendrait à prouver que ce n'est pas
là une fable inventée à plaisir, c'est que, dans
les premiers jours de son incarcération, 'ce
singulier criminel a reçu, tant au Dépôt qu'à
Mazàs, certaines visites qui. témoignent de.
relations contractées dans les classes élevées
de la société.
Ce qu'il y a de certain, c'est qu'il supportait
sa captivité, avec la plus parfaite nsou-
ciance, et qu'il avait fait, avec un cynisme
révoltant, 1 aveu complet du vol qui lui était
imputé.
On eût dit qu'il ne concevait aucune in-
quiétude sur l'issue de sonàfïaire, et l'on est
autorisé à penser que, dès le jour de son ar-
restation, i1 avait des raisons secrètes pour
se croire à l'abri de toute éventualité dans*,
reuàe.
Une particularité que l'on a observée, ®t
outre, ajeté une vivelumièresur son caractère.
Ily a quelques jours, le gardien venait de
pénétrer dans la cellule n° 7.
Honoré Salviat était étendu sur son lit, le
visage tourné contre le mur.
Le gardien posa à terre la cruche d'eau et
-le pain qu'il apportait au prisonnier, et il se
dirigeait vers un coin de la cellule où son
regard avait été attiré par quelques objets
qui lui parurent d'une forme suspecte, quand
Barrât sauta tout à coup à bas de son lit et
nouvelle du travail et d'une amélioration
dans le sort des ouvriers.
L'auteur, a compris que sa fantaisie 6co-
nomique n'eût été qu'une. fantaisie, s'il
n'avait donné une sanction sociale à la ré-
volution de Vézignac.
Dans un appendice, il montre le village
doté d'institutions de mutualité et de ga-
ranties réciproques.
Il indique la participation aux bénéfices
comme la solution future de cette crise
qui avait failli être fatale.
J'ai raconté aussi exactement que pos-
sible la table sur laquelle reposera Grève
des'patrons.
Malheureusement l'espace me manque
pour faire des citations qui eussent montré
dans quel esprit sage et conciliateur est
conçu ce petite volume.
.Obligé de me borner, j'extrairai seule-
ment un passage.
Au moment où le départ des patrons est
un fait connu, les habitants excités par
l'instituteur organisent une ronde de nuit
et réquisitionnent des chandelles,,et des
bougies -chez l'épicier, disant « La Com-
mune payéra 1 » Et l'auteur s'écrie
La Commune payera .Mais malheureux,
avec quoi voulez-vous qu'elle paye, la Com-
mune, si ce n'est avec yotre argeut
La société, l'Etat la Commune, tout autant
de mots vides de sens au point de vue écono-,
mique. Ensemble des intérêts agrégationdes
forces, symbole, de l'assistance mutuelle,
l'Etat ou la Commune ne saurait se substi-
tuer aux particuliers sans amener de mons-
trueuses injustices et de criantes inégalités.
Dans le cas particulier dont il s'agit, l'épi-
ci,era été dévalisé on lui a pris pour 20 fr:
dé bpugies et de chandelles la Commune
payera, soit mais où prend-elle cesK?0 fr. ?
Dans la poche de tous les contribuables.
Ceux qui sont allés chercher leur lanterne,
qui brûlent leur huile, participent au désin-
téressement de l'épicier, tout autant, sinon
plus, que les envahisseurs de la boutique.
Nous verrons comment ce système géné-
ralisé entraîne l'oppression, la ruine, la ban-
queroute la décevante illusion du payement
par la caisse commune excite aux dépenses
particulières.
Dans la Grève des Patrons, ces aperçus
économiques abondent associations, ën-
seignement,union du capital et du travail,
garanties réciproques, etc., tous les pro-
blèmes sont sinon résolus, du moins abor-
dés et traités avec un ardent désir d'aider
à la conciliation des esprits et des intérêts.
Eh un mot, aux personnes qui seraient
tentées de s'écrier, comme je l'ai fait en
débutant:
La grève des patrons Qu'est cela
Vus pouvez répondre sans crainte:
C'est un article économique du Petit
Journal, développé en quatre ou cinq mille
lignes.
Est-ce un éloge? Est-ce une critique?
C'est à vous d'en décider.
THOMAS GRIMM.
Le gardien recula instinctivement de deux
pas.'
Jamaispareille expression n'avait assombri
un visage humain.
Le front s'était contracté; les deux yeux,
injectés de sang, lançaient des éclairs farou-
ches les poings étaient crispés; une sorte
de rugissement sauvage grondait dans sa
Ce n'était plus un homme,1– c'était une
bête fauve, que la faim ou la soif du sang a
chassée du bois..
Le gardien est un homme robuste et cou-
rageux. Et, pourtant, il eut peur et recula
vers la porte.
Mais cela dura à peine le temps de le ra-
conter.
Presque aussitôt Henri Salviat revint au
calme; ses traits reprirent.leur expression
bituelle, qui est généralement douce, et
n sourire effleura ses lèvres.
En d'autres temps, cette individualité au-
rait fourni aux journalistes un bien curieux
sujet d'étude. Mais Jules Gardener absÓr-
bait à ce moment toute l'attention publique,
et il n'y avait point place dans les gazettes
pour l'hôte de la cellule n- 7..
Vingt-quatre heures s'étaient donc écoulées
depuis la disparition de Gardener, quand
on s'aperçut, avec un redoublement de stu-
peur, que* Honoré Salviat venait de s'évader 1
Il serait difficile, surtout au lendemain de
C3tte évasion, de. dire comment elle s'est
DERNIÈRES' NOUVELLES
Nous avons dit queM, Clapier a été nommé
rapporteur du projet de loi sur les maires'.
On nous assure que le rapport sera déposé
aujourd'hui ou demain, et que la mise à
l'ordre dû jour sera immédiate.'
L'interpellation relative aux doubles fonc-
tions de député et décommandant du 7e corps
exercées par M. le duc d'Aumale sera dé-
posée probablement aujourd'hui lundi.
Versailles, 14 décembre 1873.
Plusieurs journaux ont annoncé que Mi
Thiers avait écrit à M. le maréchal de J^ac'
Manon au sujet de M. Bazaine.
Cette nouvelle est inexacte.
Le maréchal de Mac-Mahon n'a reçu au*
cune lettre de M. Thiers. ̃
La date- du transfert de M. Bazaine à l'îlG
Sainte-Marguerite n'est pas encore fixée.
M. Jaillant, directeur des prisons au mia
nistère de l'intérieur, s'est rendu à l'île
Sainte-Marguerite afin de prendre les dispo-
sitions nécessaires pour y recevoir :le con-
damné.
On annonce que le mouvement préfectoral
paraîtra incessamment au Journal officiel.
On parle du déplacement de M. Limhourg,
préfet des Bouches-du-Rhône, qui serait
nommé préfet du Nord. •̃
M. de Tracy irait à Marseille, et serait rem-
placé, à Saint-Etienne, par M. de îlambuteàu.
M. le baron Séguier, actuellement préfet
du Nord, irait remplacer à Pau le premier
président de la cour, nommé conseiller à la
cour de cassation.
Les journaux bonapar tistes annoncentpour
le 9.janvier des messes de bout de l'an pour
le repos de l'ànie de l'empereur Napoléh III.
Les relations'entre le gouvernement suisse
et lesaint-siégesontdéânitivementToinpues,
C'est le gouvernement qui a dénoncé ces
relations, par suite des dernières encycliques
du pape.
Une dépêche du Caire, reçue par voie de
Vienne, annonce que le consul général de
France a signé, le 9 courant, avec le vice-roi
d'Egypte, la convention relative à l'abolitioo.
des capitulations. ̃ ̃
BULLETIN MILITAIRE-
..RÉORGANISATION DE L'ÉTAT-MAJQR,
La commission de réorganisation s'est réu-
nie pour examiner les diverses questions!
complémentaires de la loi de réorganisation
de l'armée relative aux cadres s
Son rapporteur, M. le général Frébault a.
déclaré que le travail était prêt pour les ca-
drés de l'armée et la loi sur l'avancement,
mais qu'il ne l'était pas sur celle des états-.
majors. Orc'étaitjustement sur cette dernière
qu'il paraissait nécessaire de statuer immé.
diatement.
En èfiet, on vient de réorganiser les dix-
neuf grands commandements généraux, les
divisions et brigades d'infanterie, de cavale-
rie et d'artillerie, de plus on a installé tous
les états-majors de ces commandements ainsi
que ceux du^rrftoire. ̃
Dans ces conditions, il importait de faire
Il est vraisemblable que Salviat à profité du
désordre provoque par la disparition de son
voisin pour accomplir son. audacieuse tenta-
tive mais nul,ne pourrait, à cette heure, dé-
terminer quel procédé il a eu recours.
On a peine à admettre 'cependant qu'un
prisonnier, quelque habile qu'il soit, ait pu
sortir''de Mazas s'il n'y a été aidé par quelques
complicité coupable.
C'est ce que l'on ne tardera pas à «ftnnafr
tre.
Dans l'état des choses, les recherches s<
poursuivent avec une grande actvité, etnouf
tiendrons nos lecteurs au courant des résul
tats qu'elles auront produites.
Dès aujourd'hui cependant, nous pouvons
affirmer qu'il ne peut y avoir aucune con
nexité entre l'aûaire d'Honoré Salviat et cell(
pour laquelle. Jules Gardener était recher-
ché.
Le gardien Lartigues, qui était plus spé
cialement affecté à la surveillance de I
cellule nr 7, a été arrêté dès le premier
moment; il est étroitement gardé à vue.
On parle également de l'arrestation' d4
l'une des hautes'notoriétés du monde galant,
Mais on comprend quelle réserve nais os!
impos.ée, etnous devons remettre à un ternpg
plus ou moins éloigné, la publication de réi
vélations qui pourraient, à cette heure, con-
trarie* l'action de la justice.
À Paris rue de lafajretteyBfe
JÎxMïiements Paris
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• sfcîiois. ̃ 9ra.
mois mois. 8 rit,
UN AN 24 Fk'.
Onzième
Mardi 16 Décembre
ÉCHÉANCE DU 31 DÉCEMBRE
'Pour qu'Us n'éprouvent aucwruretard dans la
réception du journal, nous prions ceux de nos
lecteurs dont labonnemeni expire le 31 décembre
de vouloir bien envoyer dès maintenant le mon-
iant de leur renouvellement, avec une dernière
bande imprimée, à M. CASSIGNEUL, éditeur-'
qerant du Petit Journal, si, rus de Lafayette.
LUNDI 15 DÉCEMBRE 1873
LA GRÈVE DES, PATRONS
La grève des patrons ?. Qu'est cela!
C'est par cette exclamation de surprise
et même d'efiroi que j'ai ac< ueilli l'apport
fait par un de nos collaborateurs d'un pe-
tit volume dont voici le titre complet.
La Grève des Patrons et ç!es Bourgeois (1 )
Il y a dans cette juxtaposition de mots
quelque chose qui paraît contradictoire à
première vue, qui choque lapidées univer-
sellement admises de l'exploitation des
travailleurs par lé capital.
Et voyez l'influence des mots! On
me rendra cette justice, que, dans mes
études économiques et sociales, j'ai tou-
jours fait avec soin :la part de chacun des
éléments "en présence; je me suis tou-
jours efforcé.d'amener l'entente entre le
capital et le travail; cependant j'ai hésité
devant ce titre qui annonce.un renverse-
ment de situation tout à fait anormal.
Je n'avais qu'une chose à faire, lire l'ou.
vrage de mon collaborateur; je l'ai lu et,
en toute sincérité, je viens vous dire li-
sez-le. Vous y trouverez d'excellentes idées
Réconciliation présentées sous la forme
agréable d'un conte.
L'auteur suppose un village à la fois
agricole et industaiel; en sa qualité de mé-
ridional, il place ce village, Vezignac-
les-Vignes, dans le départément de Vau-
eluse.
Le sol est presque entièrement occupé
par des vignes; les établissements indus-
triels sont une usine de garance, une fa-
brique de soie, une meunerie.
Lorsque fut proclamée la Commune de
Paris, il y eut dans toute, là France, on se
le rappelle, un frémissement de terreur.
La Commune semblait devoir faire table
rase de la société détruire la propriété et
la famille inaugurer un régime de t;om-
munisme imposer par la force un niveau
égalitaire
Les patrons et les bourgeois de Vézi-
La Grève des patrons et des-bourgeois, roman .de
moeurs sociales, par H. Escoffier; 1 vol. in-32 delà
bibliothèque Franklin; Henry Bellaire, éditeur, 71,
rue des Saints-Pères. Prix 30 centimes,
Feuilleton du 16 Décembre 1873.
LA CELLULE Bi' 7
;i0] PROLOGUE
C'est la
lieu, mais il s'était produit un temps d'arrêt
lui était vraisemblablement dû à la préoccu-
pation que causait au palais l'aflaire Jules
jardener.
D'après les renseignements que nous'avons
)il nous procurer, Salviat n:e ressemble en
̃îen à ces criminels vulgaire s qui viennent
jénodiquement s'asseoir sur les bancs de la
tour d'assises.
Il parait, au contraire, avoir reçu une cer-
aineinstruction, etsous lesrava ses physiques
|ui sont la conséquence fatà le de toute
legradation morale, on peut dé, aiêler facile-
(lent les vestiges d'une distin ction native
we le vice n'a pas complétemer tt oblitérée.
On prétend d'ailleurs qu'il fret Tentait ce
ue l'on est convenu d'appeler ï 'e meilleur
gna.&-lés-Vignes s'effrayèrent; ils se téuni-
rent en •cenciiïabule*etj -malgré l'opposi-
tion d2 quelques personnes sensées, reso-
lurent de fuir et' d'abandonner aux ou-
vriers l'outillage des fabriqués ainsi que
les matières premières.
_Ils paptirent le même soir, tous ensemble.
Le monde ne- s'arrête pas; quels que
soient les désastres sociaux, quelles que
soient les luttes' entre les hommes, le
tpmps suit sa marche immuable.
L'instituteur dé Vezighac-les- Vigneà se
mit* à la tête. du mouvement, proclama la
Commune et se fit acclamer président.
Il par lequel les usines
étaient remises aux ouvriers avec tout
l'approvisionnement.
Ce fuT'p^Hdàttt'tfuelqtfeir jours une;
grande fête' a'ë.mânc"fp"âtrdiï 'dans le vil-
lage puis on se remit au travail, car il
faut toujours en revenir là c'est une loi
de nature.
La mise en (Sltte de l'exploitation libre
est la partie originale'de ce petit livre.
L'auteur prend chacune des industries
il entre dans le* détail du mécanisme et de
l'organisation du travail. Il montre les
difficultés insurmontables que rencontrent
des ouvriers sans direction:
Bref, après deux mois d'exploitation, les
garanciers et les mouliniers de soie se
trouvent dans un tel désarroi, qu'ils veu-
lent obliger les paysans à apporter leurs
racines de garances et leurs cocons aux
Le paysan est conservateur en France.
Les produits qu'il a eu tant de peine à ar-
racher du' sein de la terre, ils ne les livre
que contre argent comptant. t
Lui proposer une association, c'est lui
parler une langue qu'il ne comprend pas;
l'obliger à se démunir de ses marchandi-
ses,, c'est lui déclarer là guerre, et il est
homme à la soutenir jusqu'à la dernière
goutte de son sang.
La prétention des ouvriers exaspéra les
paysans, qui se levèrent en..masse, protes-
tant et menaçant.
L'instituteur président, débordé, dut cé-
der le pouvoir à de plus habiles et fuir à
son tour.
Les paysans ne désarmèrent que lors-
au'une femme, qui joue un rôle inipor-
tant dans ce récit, leur eut promis que les
otages de la Commune iraient réclamer,
sous la conduite de quelques notables, le
retour des patrons et des bourgeois,
Le retour s'accomplit, mais ne mit pas
unterme à la crise révolutionnaire de
Vézignac-les- Vignes. Ce n'est pas sans un
trouble profond que les passions d'un pays
ont été surexcitées, que la déception a fait
suite à l'exaltation.
Les patrôns et les bourgeois avaient dé-
serté leur devoir, il fallait que leur*réin-
tégration fût suivie d'une organisation
si elles sont vraies, donneraintunebientriste
idée de la nature humaine.
Ce qui tendrait à prouver que ce n'est pas
là une fable inventée à plaisir, c'est que, dans
les premiers jours de son incarcération, 'ce
singulier criminel a reçu, tant au Dépôt qu'à
Mazàs, certaines visites qui. témoignent de.
relations contractées dans les classes élevées
de la société.
Ce qu'il y a de certain, c'est qu'il supportait
sa captivité, avec la plus parfaite nsou-
ciance, et qu'il avait fait, avec un cynisme
révoltant, 1 aveu complet du vol qui lui était
imputé.
On eût dit qu'il ne concevait aucune in-
quiétude sur l'issue de sonàfïaire, et l'on est
autorisé à penser que, dès le jour de son ar-
restation, i1 avait des raisons secrètes pour
se croire à l'abri de toute éventualité dans*,
reuàe.
Une particularité que l'on a observée, ®t
outre, ajeté une vivelumièresur son caractère.
Ily a quelques jours, le gardien venait de
pénétrer dans la cellule n° 7.
Honoré Salviat était étendu sur son lit, le
visage tourné contre le mur.
Le gardien posa à terre la cruche d'eau et
-le pain qu'il apportait au prisonnier, et il se
dirigeait vers un coin de la cellule où son
regard avait été attiré par quelques objets
qui lui parurent d'une forme suspecte, quand
Barrât sauta tout à coup à bas de son lit et
nouvelle du travail et d'une amélioration
dans le sort des ouvriers.
L'auteur, a compris que sa fantaisie 6co-
nomique n'eût été qu'une. fantaisie, s'il
n'avait donné une sanction sociale à la ré-
volution de Vézignac.
Dans un appendice, il montre le village
doté d'institutions de mutualité et de ga-
ranties réciproques.
Il indique la participation aux bénéfices
comme la solution future de cette crise
qui avait failli être fatale.
J'ai raconté aussi exactement que pos-
sible la table sur laquelle reposera Grève
des'patrons.
Malheureusement l'espace me manque
pour faire des citations qui eussent montré
dans quel esprit sage et conciliateur est
conçu ce petite volume.
.Obligé de me borner, j'extrairai seule-
ment un passage.
Au moment où le départ des patrons est
un fait connu, les habitants excités par
l'instituteur organisent une ronde de nuit
et réquisitionnent des chandelles,,et des
bougies -chez l'épicier, disant « La Com-
mune payéra 1 » Et l'auteur s'écrie
La Commune payera .Mais malheureux,
avec quoi voulez-vous qu'elle paye, la Com-
mune, si ce n'est avec yotre argeut
La société, l'Etat la Commune, tout autant
de mots vides de sens au point de vue écono-,
mique. Ensemble des intérêts agrégationdes
forces, symbole, de l'assistance mutuelle,
l'Etat ou la Commune ne saurait se substi-
tuer aux particuliers sans amener de mons-
trueuses injustices et de criantes inégalités.
Dans le cas particulier dont il s'agit, l'épi-
ci,era été dévalisé on lui a pris pour 20 fr:
dé bpugies et de chandelles la Commune
payera, soit mais où prend-elle cesK?0 fr. ?
Dans la poche de tous les contribuables.
Ceux qui sont allés chercher leur lanterne,
qui brûlent leur huile, participent au désin-
téressement de l'épicier, tout autant, sinon
plus, que les envahisseurs de la boutique.
Nous verrons comment ce système géné-
ralisé entraîne l'oppression, la ruine, la ban-
queroute la décevante illusion du payement
par la caisse commune excite aux dépenses
particulières.
Dans la Grève des Patrons, ces aperçus
économiques abondent associations, ën-
seignement,union du capital et du travail,
garanties réciproques, etc., tous les pro-
blèmes sont sinon résolus, du moins abor-
dés et traités avec un ardent désir d'aider
à la conciliation des esprits et des intérêts.
Eh un mot, aux personnes qui seraient
tentées de s'écrier, comme je l'ai fait en
débutant:
La grève des patrons Qu'est cela
Vus pouvez répondre sans crainte:
C'est un article économique du Petit
Journal, développé en quatre ou cinq mille
lignes.
Est-ce un éloge? Est-ce une critique?
C'est à vous d'en décider.
THOMAS GRIMM.
Le gardien recula instinctivement de deux
pas.'
Jamaispareille expression n'avait assombri
un visage humain.
Le front s'était contracté; les deux yeux,
injectés de sang, lançaient des éclairs farou-
ches les poings étaient crispés; une sorte
de rugissement sauvage grondait dans sa
Ce n'était plus un homme,1– c'était une
bête fauve, que la faim ou la soif du sang a
chassée du bois..
Le gardien est un homme robuste et cou-
rageux. Et, pourtant, il eut peur et recula
vers la porte.
Mais cela dura à peine le temps de le ra-
conter.
Presque aussitôt Henri Salviat revint au
calme; ses traits reprirent.leur expression
bituelle, qui est généralement douce, et
n sourire effleura ses lèvres.
En d'autres temps, cette individualité au-
rait fourni aux journalistes un bien curieux
sujet d'étude. Mais Jules Gardener absÓr-
bait à ce moment toute l'attention publique,
et il n'y avait point place dans les gazettes
pour l'hôte de la cellule n- 7..
Vingt-quatre heures s'étaient donc écoulées
depuis la disparition de Gardener, quand
on s'aperçut, avec un redoublement de stu-
peur, que* Honoré Salviat venait de s'évader 1
Il serait difficile, surtout au lendemain de
C3tte évasion, de. dire comment elle s'est
DERNIÈRES' NOUVELLES
Nous avons dit queM, Clapier a été nommé
rapporteur du projet de loi sur les maires'.
On nous assure que le rapport sera déposé
aujourd'hui ou demain, et que la mise à
l'ordre dû jour sera immédiate.'
L'interpellation relative aux doubles fonc-
tions de député et décommandant du 7e corps
exercées par M. le duc d'Aumale sera dé-
posée probablement aujourd'hui lundi.
Versailles, 14 décembre 1873.
Plusieurs journaux ont annoncé que Mi
Thiers avait écrit à M. le maréchal de J^ac'
Manon au sujet de M. Bazaine.
Cette nouvelle est inexacte.
Le maréchal de Mac-Mahon n'a reçu au*
cune lettre de M. Thiers. ̃
La date- du transfert de M. Bazaine à l'îlG
Sainte-Marguerite n'est pas encore fixée.
M. Jaillant, directeur des prisons au mia
nistère de l'intérieur, s'est rendu à l'île
Sainte-Marguerite afin de prendre les dispo-
sitions nécessaires pour y recevoir :le con-
damné.
On annonce que le mouvement préfectoral
paraîtra incessamment au Journal officiel.
On parle du déplacement de M. Limhourg,
préfet des Bouches-du-Rhône, qui serait
nommé préfet du Nord. •̃
M. de Tracy irait à Marseille, et serait rem-
placé, à Saint-Etienne, par M. de îlambuteàu.
M. le baron Séguier, actuellement préfet
du Nord, irait remplacer à Pau le premier
président de la cour, nommé conseiller à la
cour de cassation.
Les journaux bonapar tistes annoncentpour
le 9.janvier des messes de bout de l'an pour
le repos de l'ànie de l'empereur Napoléh III.
Les relations'entre le gouvernement suisse
et lesaint-siégesontdéânitivementToinpues,
C'est le gouvernement qui a dénoncé ces
relations, par suite des dernières encycliques
du pape.
Une dépêche du Caire, reçue par voie de
Vienne, annonce que le consul général de
France a signé, le 9 courant, avec le vice-roi
d'Egypte, la convention relative à l'abolitioo.
des capitulations. ̃ ̃
BULLETIN MILITAIRE-
..RÉORGANISATION DE L'ÉTAT-MAJQR,
La commission de réorganisation s'est réu-
nie pour examiner les diverses questions!
complémentaires de la loi de réorganisation
de l'armée relative aux cadres s
Son rapporteur, M. le général Frébault a.
déclaré que le travail était prêt pour les ca-
drés de l'armée et la loi sur l'avancement,
mais qu'il ne l'était pas sur celle des états-.
majors. Orc'étaitjustement sur cette dernière
qu'il paraissait nécessaire de statuer immé.
diatement.
En èfiet, on vient de réorganiser les dix-
neuf grands commandements généraux, les
divisions et brigades d'infanterie, de cavale-
rie et d'artillerie, de plus on a installé tous
les états-majors de ces commandements ainsi
que ceux du^rrftoire. ̃
Dans ces conditions, il importait de faire
Il est vraisemblable que Salviat à profité du
désordre provoque par la disparition de son
voisin pour accomplir son. audacieuse tenta-
tive mais nul,ne pourrait, à cette heure, dé-
terminer quel procédé il a eu recours.
On a peine à admettre 'cependant qu'un
prisonnier, quelque habile qu'il soit, ait pu
sortir''de Mazas s'il n'y a été aidé par quelques
complicité coupable.
C'est ce que l'on ne tardera pas à «ftnnafr
tre.
Dans l'état des choses, les recherches s<
poursuivent avec une grande actvité, etnouf
tiendrons nos lecteurs au courant des résul
tats qu'elles auront produites.
Dès aujourd'hui cependant, nous pouvons
affirmer qu'il ne peut y avoir aucune con
nexité entre l'aûaire d'Honoré Salviat et cell(
pour laquelle. Jules Gardener était recher-
ché.
Le gardien Lartigues, qui était plus spé
cialement affecté à la surveillance de I
cellule nr 7, a été arrêté dès le premier
moment; il est étroitement gardé à vue.
On parle également de l'arrestation' d4
l'une des hautes'notoriétés du monde galant,
Mais on comprend quelle réserve nais os!
impos.ée, etnous devons remettre à un ternpg
plus ou moins éloigné, la publication de réi
vélations qui pourraient, à cette heure, con-
trarie* l'action de la justice.
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