Le Petit Journal
LES ÉVÉNEMENTS DE CETTE NïiïT
A l'heure où nous mettons sous presse, une
Certaine agitation règne dans quelques quar-
tiers-de la.ville. Le rappel est battu dans le:
rues depuis cinq heures du matin, n'atliran
du reste que dé rares gardes nationaux.
Paris est enserré dans un cordon de trou-
pes, qui, échelonnées le long des boulevard:
extérleurs, occupent également sur les quai:
l'entrée de tous les ponts.
Le voisinage de l'hôtel de ville est particu
Kèrérnent garni de soldais, ligne, gendarmé
rie et artillarie. On ne parvient qu'à gralH
peine à traverser les halles centrales. Lb
communications entre la rivo droite et la rive
gauche sont interrompues.
Toutes ces dispositions ont été prises par
l'autorité militaire, durant la nuit elle:?
ont été exécutées avec un ensemble qui dé-
note qu',on les avait préparées de longue
main
C'est .un. petit Deux-Décembre, dit quoi-
qu'un dans un groupe.
Oui, réplique un voisin mais un Deux-
Décembre .qui. à l'inverse del'autre, doit sau-
ver la République.
La plupart des troupes que nous voyou?
l'arme au pied, attendant les ordures de leurs
chefs, faisaient partie de l'armée de la Loire
etne sont arrivées à Paris que dans la soirée
d'hier. Immédiatement elles ont été dirigée?
vers les principaux points qu'elles devaient
occuper et èn particulier vers Montmartre et
tes Buttes- -Ghaumont.
Entre- deux et trois heures du matin, plu-
feîeurs eompagnies prenaient position dans
les nombreuses rues qui aboutissent à la
place SaintiPieTre-Montmartre rue de la
lacière, rue Doncourt, rue Saint-André, rue
Pierre-Picard, rue de la Carrière
D'autres, débouchant du boulevard Ma-
enta, suivaient la rue Ornano et allaient
l'installer rue nlarcadet; d'autres, enfin, ve-
tant dfe la direction de l'Etoile, stationnaient
fur le boulevard extérieur.
La butte Montmartre cernée, un bataillon
inontant au pas de charge franchissait les pa-
rapets du parc' d'artillerie et arrivait sans
coup.féîîf ynsqu'aux pièces de canon que gar-
fiaieiit quelques-piquets de gardes nationaux.
e tares coups de feu auraient été tirés, nous j
dit-on, dans le moment de la première sur
prise trois ou quatre peut-être; et on parle
de deux ou trois gardes nationaux blessés.
` Mais r'ô'cc'up'àtion de la butte s'effectuait
Néanmoins avec Une promptitude et un cn-
semble qui laissaient peu c'espoir aune re-
vendica'lîtin de' la part des premiers 'occu-
pants.
Immédiatement, les lignards se mettaient
l'oeuvre des outils leur étaient apportés
tout avait été prévu- pelles et pioches com-
tnençaierit à entamer les fortifications im-
provisées.
Les bouches à leu étaient repol1ssees oe
leurs embrasures, les talus démolis. les fos-
sés combles. Bientôt, sur l'emplacement des
tranchées, le terrain parfaitement aplani li-
vrait passage à d'autres soldats annoi *> 1*
fi'arrivéé des attelages du train qui allaient
venir prendre les pièces.
Il faisait alors grand jour, et les haT iiints
des boulevards extérieurs pouvaient voir le.
idouble cordon de sentinelles qui gardent en-
des .diverses voies. Des pièces de camp n
tance en distance, à l'intersection Lde ces bou-
levards et des rues.
Plusieurs piquets de gendarmerie, à pinu
St.- à cheval, occupent les abords des i un i-
pales artères. De ce côté de Paris, tout e
parfaitement paisible.
Dans Montmartre, il n'en est pas tout a fait
(le même. La garde nationale fait preuve du
plus grand sang-froid et de la plus extrême
réserve. Mais quelques bandes de gens m
aVeu, àuxquelles se mêlent une douzaine de
gamins et cinq à six femmes, quelles fem-
mes! parcourent les rues en vociférant
Un pauvre diable qui ne se tient, plus sur
ses jambes, sport dé la boutique' d'un* mar-
chand de vin. Les cano1ls!' fait-il en tiré-
buchant, les canons, moi je les aï bus!
Pendant ce temps, les équipages du train
femHetott
̃Par Etienne ÉNAULT et Louis JUDICIS
Seconde partis
VIII
tarais que le jeune homme regardait
Autour de lui avec surprise, elle s'approcha
de la cheminée et appuya fortement le pied
sur un; des chenets de bronze qui en garnis-
saient le foyer. La cheminée tourna alors len-
tement sur elle-même ei mil ù découvert J'en-
trée d'Un" câbTnèt de travail qui prenait jour
Voir la petit Journal depuis le 28 janvier
t de l'artillerie se sont attelés aux pièces c
commencent à descendre la butte.
Cette opération s'accomplit le plus paisible
ment du* monde lorsque, pourtant, au me
jes débouchait au coin de la rue Lepic, e
'ace la rue Tholozé, quelques individus chei
;hent à se placer en travers de la voie, arre
tent les chevaux et se mettent à crier
C'est à nous les pièces; rendez-nous ne
pièces
Cet incident produit un temps d'arrêt qu
probablement, ne sera point do longue th,
i'éé, car des renforts de troupes sont âUssit;'
iemaudcs.
Eu ce moment, dix heures, des canons nu
nés par dos ariillonrâ o'ï.dss gendarmas, clef'
rendent de la rue La Fàyo'Lle. Ils proyiei:
lient dos bulles Gliaurnoiit, où des affûts
• i ii. se rendent au galop. pji.ii- chercher d'au-
tres pièces. b.
̃P. -S. Dix heures et demis. La ligne fra
térnii-e avec 'a garde nationale; faubourj
Montmartre, plusieurs compagnies déflleni
la crosse en l'an'.
NOUVELLES
Le rapport de M.- "o baron Stoiïel surl'ar-
mée prussienne a été traduit en allemand ei
reproduit par le journal officiai de Prusse le
itaalsanzi iijer.
Le Timès donne, fTapr^s le. journal alle-
mand, une traduction anglaise du râppor.
relatif à l'étaE-inâjûr.
Des steamers. cKargôs d'armes', qui, depuis
longtemps sont, p:ir;is de divers por s étran-
g'ers, sont entrés ért rade de Bordeaux dans
les premiors jours (la mars.
Des pourparlers son' nous est-il
assuré-, cuiiv..las représenta Lits des grand.
et négociant-3 hollandais et le gou-
verneiric'at fraudais.
La lloihudo serait, disposés à offrir à la
France une somme 'de deux milliards, à des
conditions qu'eil-3 a fait connaître fj M. le mi-
nistre des finances. (Opinion.)
de la pré-
fecture (nnu;sien,ne) d'Eure-et-Loir (n" 8),
« Il y a dix jours, le pont do la Moselle, près
Fontenoy, a^é détruit en partie par une
bande de francs-tireurs de 400 hommes, ac-
compagnés d'ingénieurs.
» Par ordre de l'empereur, une contribu-
tion de guerre de a été imposée
pour ce fait de briganday au territoire du Gou-
vernémént. de la Lorraine, et par ordre du
gouvernement militaire, le village de Fon-
tûiioy a i' té incendié et brûle jusqu'à la dor-
ni maison.
iaea n "n au texte du recueil de
1 ad n i l e
le rappel
e les
i m i ii et de mer-
I 10 i > n 1 Lyon a la lettré sùi-
C e 7 r 1871.
C. ,,ei
En ùC-i'oV.iUint France contre l'enva-
Je suis rceonnaissunt et lier pour le noble titre de
citoyen da Lyon.
Votre diîvouii, a. garibaldi.
On annonce do Tïaà-iz (A'voyron) la mort de
M. de Bonalrl, ancien recteur de l'Académie
par une large Laie vitrée pratiquée dans le'
Dlafouii.
TJiérèse appsla alors son compagnon d'un
geste de la main et s'engagea avec lui dans
fou-verlure où revint s'enchâsser aussitôt la
mai-sive chemiriés. Bernard Gantz etaii assis
dans un vasio fauic-uil, près d'une table
chargée, de registres et de papiers. Au bruit
qu'ils firent en enir:int, il se retourna brus-
quemeut et bondit de surprise en apercevant
Léo.
M. Léo de Yillefieur! s'écria-t-il; que si-
sifle cela, Thérêss?
rouiauesq-ue, reprit l'u-
surfer avec une ironie anière c'est très beau,
mais je n'y crois pas.
–Vous y crohvz, monsieur, dit Léo avec
chaleur, lorsque jevous aurai juré sur ma
'parole de soitrat que votre secret sera aussi
sacré pour moi qui) l'est pour Thérèse.
Maître Gantz fit entendre sa petite voix ai-
grelette puis il dit eu étudiant le visage de
Léo avec un regard toujours plein de crainte
et de défiance
Euiin, que me demandez-vous ? que me
voulez-vous?
M. de Villefleur, .reprit Thérèse, vous
accuse d'avoir fait jeter son père en prison.
Ah! il m'accuse! dit l'usurier- en ap-
puyant sur cette remarque avec un ricanë-
mentaigp. le mot n'est pas poli; mais si cela
.était, après tout.
Si cela était, vivement lié"
e'Moritpeiiier, fls dé l'illustre écrivain de
e nom et père du député de l'Aveyron, dé-
:<;dé et Lige de 92 ans.
M. lo vicomte Victor de Bonald était, de-
i.i i la mort du cardinal de Lyon, le dernier
Mrvivant des lils du grand écrivain.
(Petit-Journal, Lyon.)
La cour d'appel de Montpellier (chambrc
es misas en accusation) vieut, sur les réuni-,
liions dé M. Agiiiel, procureur général, d'é-
oquer l'affaire des crimes et délits électo-
aux qui auraient èié commis dans le dèpar-
'ment des Pyrénées-Orientales, lors du vote
4- -le conseiller Rouquayrel a été désigné
tour procédera l'Instruction.
Le chemin de fer de La Roche-sur- Yon (Na-
iOléfton-Veiidée) il la Recueils est terminé.
/ouverture de la ligne a eu lieu le 14 mars
ourant.
La Société coopérative des ouvriers macons
t tailleurs de pierre, convoque de nouveau
es membres pour dimanche prochain, 10 heu-
res précises, 30 rue Maman.
Dimanche procham, à huit heures et de-
mie précises, 6, place de la Corderie, réunion
de la corporation des ouvriers doreurs sur
bois. Ordre du jour Réorganisation du
travail.
Gymnase, mars, 8 heures huitième repré-
sentation (reprise) de Froufi·ou.
lès lycées et collèges
Le ministre de l'instruction publique, qui
1. déjà abrégé les congés du jour de l'an et
supprimé ceux du carnaval, a décidé que les
classes ne vaqueraient pas à Pâques cette
année comme d habitude.
Pourquoi cette nouvelle suppression du
congé annuel?
En signe de deuil public. Mais ce congé est
1n repos nécessaire aux écoliers et aux pro-
fesseurs.
Est-ce pour que les nouveaux arrivants qui
mt prolongé leurs vacances pend oit six mois
punissent regagner le temps perdu?
Mais pourquoi songer seulei. en à ces ab-
sens volontaires et non à ceux qui ont porté
le poids du jour, et rempli régulièrement
leurs devoirs habituels ''les professeurslaisani
double service, aux remparts et au lycee tas
enfanissuivantleursètuaes et fatigués de plus
de l'insuffisance et de la mauvaise qualité
de la nourriture.
Nous cherçhons vainemen' sur quoi s'ap-
puie cette décision ministérielle. o..b
EN WAGON
L'heure avancé, la locomotive chaufte, nou^
allons partir, nous partons, nous sommes
par is LDaus une heure, nous serons à Ver-
sailles!
Mais que de douleurs va souffrir notre
cœur sur la ronte Voici Asnières, aux mai-
sons vides et mornes; voilà la riante île des
Ravageurs, que maintenant, on peut nommer
Ma ravagée.
Plus de beaux ombrages abritant des oi-
seaux chanteurs, et des amoureux dans les
rentiers fleuris! Plus de chalets où pétillait
'e petit vin du. pays,- aux sons d'un orchestre
champêtre.
L'ile est devenue une lande aride, laissant
voir de chaque côté des ponts brisés et in-
cendiés dont les squelettes noircis se reflètent
dans l'eau troublée!
Adieu pour bien longtemps aux chants
joyeux des canotiers, Asnières n'existe plus
pour nous, passons vitel
Le train nous amène à Puteaux.
Nous voici il Suresne, au pied du Mont-
Valérien silencieux, mais encore plein de
majesté, milgre l'absence de son tonnerre.
Ici le train commence à ralentir sa marche,
et notre cœur se serre déjà, car à droite et à
rôse, vous auriez commis une action lâche et
méchante!
Silence, enfant! s'écria le vieillard avec
autorité l'ami do votre père n'a à recevoir
de vous ni leçons ni conseils c'est. bien assez
que, par une' imprudence ou une présomp-
tion inqualifiable, vous n'ayez pas craint de
l'exposer à la vengeance de ses ennemis. As-
sez, vous dis-je, et veuillez vous retirer. Je ne
pense pas non plus que M. de Villefleur croie
utile de prolonger plus longtemps une entre-
vue où sa dignité doit trouver plus d'un mé-
Si je n'avais consulté quemadignité, dit
Léo avec hauteur, je n'aurais certes pas trou-
blé la solitude de M. Bernard Gantz; mais
j'ai obéi à un intérèt plus impérieux etmoins
personnel. Cette démarche que j'ai tentée,
j'y persiste; vous m'écouterez, monsieur; je
vous déclare que je ne sortirai d'ici qu'après
que vous m'aurez donné la satisfaction que
je prétends obtenir.
Vous l'entendez, dit l'usurier en se tour-
nant vivement t vers Thérèse vous l'entendez
il ordonne il menace!
J ai eu tort, monsieur, reprit Léo, cé-
dant à un geste de reproche que lui adressait
'Diérèse je :erai calme, mais ecoutez-moi;
l'entretien que je vous demande est sérieux;
pourtant, je ne 1 exige pas, je le sollicite
comme une faveur, comme une grâce.
Eii articulant cette prière, Léo sentit la
rougeur lui monter au visage; il parvint ce-
pendant à dissimuler l'èm.ouou de la honte,
réponse de -son,
gauche, dé grands arbres séculaires gisent
Partout les murs des maisons ou dés jàr-
dins sont criblés de meurtrières, les patis-
sadessont arrachées, les terres bouleversées,
ies vignes saccagées, et, et là, de malheu-
reux cultivateurs conte-mplaient. d'un œil
riste et morne les ravages de l'ennemi.
Au loin, un amas de débris informes, de
murailles et de toits effondrés, de pierres cal-
cinées, de chalets pantelants! Helas! c'est
Saint-Cloud, dont les derniers ves'iges s'é-
croulent au moindre trépideinent du soL
Et l'on a hâta de s'engou tirer dans le tunna'
pour se dérober ces terriblesapparitious!
Ville-d'Avray se ressent aussi de ces dé*
sastr,es, car rien n'est resté dans ces agrestes
demeures, jadis si riantes, aujourd'hui si,
abandonnées.
Les portes sont ouvertes et brisées, comme..
sur tout notre parcours, les fenêtrestomhent
sur les murailles, et les meubles précieux
qui embellissaient ces demeures sont makw
tenant au delà du Rhin!
Passons plus vite encore. Nous wieï enfr
à Versailles.
Sur la grande place du château que nous
traversons, de nombreux ouvriers netioyent
les écuries d'Augias du roi Guillaume et de
son armée, oeuvre devant laquelle Uerculf
même est reculé.
La ville même du grand roi Louis XIV n't
pas souffert, mais que de souffrance? morales
Là étaient Bismarck, de Mollke et Continu-
me Trinité infernale que maudiront v.os né-
nérations Lâ, la soldatesque prussienne trô-
nait en maître, et nous gémissions sous leur
sauvage oppression.
Aussi tout reprenait à vue d'oeil les allures
françaises, et 1 on arrachait les quelques laia?
beaux d'affiches ou d'avis, ou d'ordres alle-
mands, collés sur les murs des maisons.
Dans les salles du palais des légions de la-
pissiers. de peintres et de décorateurs met-
tent la dernière main à l'aménagement de la
salle..
Aucune célébrité ne circulait dans ces;
vastes galeries
Seulement il y avait grand conseil i la prêt..
fecture, sous la présidence de M. Tliiers.
Présidence, château, postes et ca*
sernes étaient placés sous la protec ion de la
Îordre était nécessaire. L,a troupe., resta à
SA tory.
La ville elle-même a repris sa séi'énité ac-
coutumée comme au sortir d'un ürauvaxs
rêve. MARC consta.ntujL,
La Ligne anti-prussienne
Le cercle national de Bordeaux vient de prendre,:
en assemblée générale, la délibération suivante:
Tant qu'une parcelle du territoire de ia
République française restera entre les mains
allemandes, il sera interdit d tous les mem-
bres du cercle de présenter, soit à litre ile
membre actif, soit même comme visiteur,
aucun sujet de l'empire germanique.
Les membres du cercle prennent, en outre.
l'engagement ."l'honneur de ne jamais euir
ployer ni Cure travailler chez eux aucun iu-
oivtdu de cette nation.
Hier a eu lieu, à la Bourse, une nouvelle
démonstration anti-prussienne Un changeur
de Paris, M. M. que l'on accuse, à iort ou
à raison, d'avoir été faire le change, pendant
le siège, à Versailles et à Samt-Gennaiu, et
sienne, a été chassé assez
Bourse, où il avait voulu revenr
Une protestatioay
Un grand nombre de négociants, ùg com-
mercauls etd'induslriels, réunisen assemblée-
générale, au palas de la Bourse, le cou-
rant, ont voté à l'unanimité une proteslanon
contre la loi sur les échéances, promulguée
le 13 mars.
On trouvera chez les membres de la com-
mission, dont les noms et adresses suivent
des exemplaires de cette protestation, quii
interlocuteur.
Oh! ne refusez pas, Bernard, s'écria à
son tourThérèse en joignant les mains dans
un geste d'ardente supplication; pensez que
son père est en prison son père, hélas! A h 1
je sais qu'il doit souilrir, moi qui soutire
comme lui!
-Eh bien, soit! dit brusquement l'usu-
rier mais il est inutile, mon enfants, que vous
assistiez à cet e conférence. Votre more,
d'ailleurs, a besoin de vos soins; laissez-nous
En parlant ainsi, Bernard Gantz avait faiV
jouer le ressort de la cheminée, qui tourna
de nouveau sur elle-même, et lherese,ol>eis:
saut à l'injonction douce, mais terme, qui lui
était signifiée, se retira lentement, le cœur
gros elles yeux pleins de larmes après avoii?
murmuré cette prière à l'oreille de Léo
Aù nom du ciel, soyez prudent
Lorsqu'elle eut disparu, l'usurier indiqua
un siège à Léo et lui réitéra la demande qu il,
lui avait adressée sur le but de sa visite.
-J'irai droit au fait, dit Léo. Mon père,
dans un moment d'erreur, -d'entraînement, a
commis une faute.
Un faux interrompit levieillard en ap-
puyant ce correctif de sa petite toux naui-,
-Soitl dit Léa. Cette mauvaise .action,
après tout, ne pouvait vous être prejudiua-
b?e vous étiez parfailementlibre de désavouer,
votre signature; vous avez jugé ),t propos.
d'agir autrement, et votre conduite aurait
LES ÉVÉNEMENTS DE CETTE NïiïT
A l'heure où nous mettons sous presse, une
Certaine agitation règne dans quelques quar-
tiers-de la.ville. Le rappel est battu dans le:
rues depuis cinq heures du matin, n'atliran
du reste que dé rares gardes nationaux.
Paris est enserré dans un cordon de trou-
pes, qui, échelonnées le long des boulevard:
extérleurs, occupent également sur les quai:
l'entrée de tous les ponts.
Le voisinage de l'hôtel de ville est particu
Kèrérnent garni de soldais, ligne, gendarmé
rie et artillarie. On ne parvient qu'à gralH
peine à traverser les halles centrales. Lb
communications entre la rivo droite et la rive
gauche sont interrompues.
Toutes ces dispositions ont été prises par
l'autorité militaire, durant la nuit elle:?
ont été exécutées avec un ensemble qui dé-
note qu',on les avait préparées de longue
main
C'est .un. petit Deux-Décembre, dit quoi-
qu'un dans un groupe.
Oui, réplique un voisin mais un Deux-
Décembre .qui. à l'inverse del'autre, doit sau-
ver la République.
La plupart des troupes que nous voyou?
l'arme au pied, attendant les ordures de leurs
chefs, faisaient partie de l'armée de la Loire
etne sont arrivées à Paris que dans la soirée
d'hier. Immédiatement elles ont été dirigée?
vers les principaux points qu'elles devaient
occuper et èn particulier vers Montmartre et
tes Buttes- -Ghaumont.
Entre- deux et trois heures du matin, plu-
feîeurs eompagnies prenaient position dans
les nombreuses rues qui aboutissent à la
place SaintiPieTre-Montmartre rue de la
lacière, rue Doncourt, rue Saint-André, rue
Pierre-Picard, rue de la Carrière
D'autres, débouchant du boulevard Ma-
enta, suivaient la rue Ornano et allaient
l'installer rue nlarcadet; d'autres, enfin, ve-
tant dfe la direction de l'Etoile, stationnaient
fur le boulevard extérieur.
La butte Montmartre cernée, un bataillon
inontant au pas de charge franchissait les pa-
rapets du parc' d'artillerie et arrivait sans
coup.féîîf ynsqu'aux pièces de canon que gar-
fiaieiit quelques-piquets de gardes nationaux.
e tares coups de feu auraient été tirés, nous j
dit-on, dans le moment de la première sur
prise trois ou quatre peut-être; et on parle
de deux ou trois gardes nationaux blessés.
` Mais r'ô'cc'up'àtion de la butte s'effectuait
Néanmoins avec Une promptitude et un cn-
semble qui laissaient peu c'espoir aune re-
vendica'lîtin de' la part des premiers 'occu-
pants.
Immédiatement, les lignards se mettaient
l'oeuvre des outils leur étaient apportés
tout avait été prévu- pelles et pioches com-
tnençaierit à entamer les fortifications im-
provisées.
Les bouches à leu étaient repol1ssees oe
leurs embrasures, les talus démolis. les fos-
sés combles. Bientôt, sur l'emplacement des
tranchées, le terrain parfaitement aplani li-
vrait passage à d'autres soldats annoi *> 1*
fi'arrivéé des attelages du train qui allaient
venir prendre les pièces.
Il faisait alors grand jour, et les haT iiints
des boulevards extérieurs pouvaient voir le.
idouble cordon de sentinelles qui gardent en-
des .diverses voies. Des pièces de camp n
tance en distance, à l'intersection Lde ces bou-
levards et des rues.
Plusieurs piquets de gendarmerie, à pinu
St.- à cheval, occupent les abords des i un i-
pales artères. De ce côté de Paris, tout e
parfaitement paisible.
Dans Montmartre, il n'en est pas tout a fait
(le même. La garde nationale fait preuve du
plus grand sang-froid et de la plus extrême
réserve. Mais quelques bandes de gens m
aVeu, àuxquelles se mêlent une douzaine de
gamins et cinq à six femmes, quelles fem-
mes! parcourent les rues en vociférant
Un pauvre diable qui ne se tient, plus sur
ses jambes, sport dé la boutique' d'un* mar-
chand de vin. Les cano1ls!' fait-il en tiré-
buchant, les canons, moi je les aï bus!
Pendant ce temps, les équipages du train
femHetott
̃Par Etienne ÉNAULT et Louis JUDICIS
Seconde partis
VIII
tarais que le jeune homme regardait
Autour de lui avec surprise, elle s'approcha
de la cheminée et appuya fortement le pied
sur un; des chenets de bronze qui en garnis-
saient le foyer. La cheminée tourna alors len-
tement sur elle-même ei mil ù découvert J'en-
trée d'Un" câbTnèt de travail qui prenait jour
Voir la petit Journal depuis le 28 janvier
t de l'artillerie se sont attelés aux pièces c
commencent à descendre la butte.
Cette opération s'accomplit le plus paisible
ment du* monde lorsque, pourtant, au me
jes débouchait au coin de la rue Lepic, e
'ace la rue Tholozé, quelques individus chei
;hent à se placer en travers de la voie, arre
tent les chevaux et se mettent à crier
C'est à nous les pièces; rendez-nous ne
pièces
Cet incident produit un temps d'arrêt qu
probablement, ne sera point do longue th,
i'éé, car des renforts de troupes sont âUssit;'
iemaudcs.
Eu ce moment, dix heures, des canons nu
nés par dos ariillonrâ o'ï.dss gendarmas, clef'
rendent de la rue La Fàyo'Lle. Ils proyiei:
lient dos bulles Gliaurnoiit, où des affûts
• i ii. se rendent au galop. pji.ii- chercher d'au-
tres pièces. b.
̃P. -S. Dix heures et demis. La ligne fra
térnii-e avec 'a garde nationale; faubourj
Montmartre, plusieurs compagnies déflleni
la crosse en l'an'.
NOUVELLES
Le rapport de M.- "o baron Stoiïel surl'ar-
mée prussienne a été traduit en allemand ei
reproduit par le journal officiai de Prusse le
itaalsanzi iijer.
Le Timès donne, fTapr^s le. journal alle-
mand, une traduction anglaise du râppor.
relatif à l'étaE-inâjûr.
Des steamers. cKargôs d'armes', qui, depuis
longtemps sont, p:ir;is de divers por s étran-
g'ers, sont entrés ért rade de Bordeaux dans
les premiors jours (la mars.
Des pourparlers son' nous est-il
assuré-, cuiiv..las représenta Lits des grand.
et négociant-3 hollandais et le gou-
verneiric'at fraudais.
La lloihudo serait, disposés à offrir à la
France une somme 'de deux milliards, à des
conditions qu'eil-3 a fait connaître fj M. le mi-
nistre des finances. (Opinion.)
de la pré-
fecture (nnu;sien,ne) d'Eure-et-Loir (n" 8),
« Il y a dix jours, le pont do la Moselle, près
Fontenoy, a^é détruit en partie par une
bande de francs-tireurs de 400 hommes, ac-
compagnés d'ingénieurs.
» Par ordre de l'empereur, une contribu-
tion de guerre de a été imposée
pour ce fait de briganday au territoire du Gou-
vernémént. de la Lorraine, et par ordre du
gouvernement militaire, le village de Fon-
tûiioy a i' té incendié et brûle jusqu'à la dor-
ni maison.
iaea n "n au texte du recueil de
1 ad n i l e
le rappel
e les
i m i ii et de mer-
I 10 i > n 1 Lyon a la lettré sùi-
C e 7 r 1871.
C. ,,ei
En ùC-i'oV.iUint France contre l'enva-
Je suis rceonnaissunt et lier pour le noble titre de
citoyen da Lyon.
Votre diîvouii, a. garibaldi.
On annonce do Tïaà-iz (A'voyron) la mort de
M. de Bonalrl, ancien recteur de l'Académie
par une large Laie vitrée pratiquée dans le'
Dlafouii.
TJiérèse appsla alors son compagnon d'un
geste de la main et s'engagea avec lui dans
fou-verlure où revint s'enchâsser aussitôt la
mai-sive chemiriés. Bernard Gantz etaii assis
dans un vasio fauic-uil, près d'une table
chargée, de registres et de papiers. Au bruit
qu'ils firent en enir:int, il se retourna brus-
quemeut et bondit de surprise en apercevant
Léo.
M. Léo de Yillefieur! s'écria-t-il; que si-
sifle cela, Thérêss?
rouiauesq-ue, reprit l'u-
surfer avec une ironie anière c'est très beau,
mais je n'y crois pas.
–Vous y crohvz, monsieur, dit Léo avec
chaleur, lorsque jevous aurai juré sur ma
'parole de soitrat que votre secret sera aussi
sacré pour moi qui) l'est pour Thérèse.
Maître Gantz fit entendre sa petite voix ai-
grelette puis il dit eu étudiant le visage de
Léo avec un regard toujours plein de crainte
et de défiance
Euiin, que me demandez-vous ? que me
voulez-vous?
M. de Villefleur, .reprit Thérèse, vous
accuse d'avoir fait jeter son père en prison.
Ah! il m'accuse! dit l'usurier- en ap-
puyant sur cette remarque avec un ricanë-
mentaigp. le mot n'est pas poli; mais si cela
.était, après tout.
Si cela était, vivement lié"
e'Moritpeiiier, fls dé l'illustre écrivain de
e nom et père du député de l'Aveyron, dé-
:<;dé et Lige de 92 ans.
M. lo vicomte Victor de Bonald était, de-
i.i i la mort du cardinal de Lyon, le dernier
Mrvivant des lils du grand écrivain.
(Petit-Journal, Lyon.)
La cour d'appel de Montpellier (chambrc
es misas en accusation) vieut, sur les réuni-,
liions dé M. Agiiiel, procureur général, d'é-
oquer l'affaire des crimes et délits électo-
aux qui auraient èié commis dans le dèpar-
'ment des Pyrénées-Orientales, lors du vote
4- -le conseiller Rouquayrel a été désigné
tour procédera l'Instruction.
Le chemin de fer de La Roche-sur- Yon (Na-
iOléfton-Veiidée) il la Recueils est terminé.
/ouverture de la ligne a eu lieu le 14 mars
ourant.
La Société coopérative des ouvriers macons
t tailleurs de pierre, convoque de nouveau
es membres pour dimanche prochain, 10 heu-
res précises, 30 rue Maman.
Dimanche procham, à huit heures et de-
mie précises, 6, place de la Corderie, réunion
de la corporation des ouvriers doreurs sur
bois. Ordre du jour Réorganisation du
travail.
Gymnase, mars, 8 heures huitième repré-
sentation (reprise) de Froufi·ou.
lès lycées et collèges
Le ministre de l'instruction publique, qui
1. déjà abrégé les congés du jour de l'an et
supprimé ceux du carnaval, a décidé que les
classes ne vaqueraient pas à Pâques cette
année comme d habitude.
Pourquoi cette nouvelle suppression du
congé annuel?
En signe de deuil public. Mais ce congé est
1n repos nécessaire aux écoliers et aux pro-
fesseurs.
Est-ce pour que les nouveaux arrivants qui
mt prolongé leurs vacances pend oit six mois
punissent regagner le temps perdu?
Mais pourquoi songer seulei. en à ces ab-
sens volontaires et non à ceux qui ont porté
le poids du jour, et rempli régulièrement
leurs devoirs habituels ''les professeurslaisani
double service, aux remparts et au lycee tas
enfanissuivantleursètuaes et fatigués de plus
de l'insuffisance et de la mauvaise qualité
de la nourriture.
Nous cherçhons vainemen' sur quoi s'ap-
puie cette décision ministérielle. o..b
EN WAGON
L'heure avancé, la locomotive chaufte, nou^
allons partir, nous partons, nous sommes
par is LDaus une heure, nous serons à Ver-
sailles!
Mais que de douleurs va souffrir notre
cœur sur la ronte Voici Asnières, aux mai-
sons vides et mornes; voilà la riante île des
Ravageurs, que maintenant, on peut nommer
Ma ravagée.
Plus de beaux ombrages abritant des oi-
seaux chanteurs, et des amoureux dans les
rentiers fleuris! Plus de chalets où pétillait
'e petit vin du. pays,- aux sons d'un orchestre
champêtre.
L'ile est devenue une lande aride, laissant
voir de chaque côté des ponts brisés et in-
cendiés dont les squelettes noircis se reflètent
dans l'eau troublée!
Adieu pour bien longtemps aux chants
joyeux des canotiers, Asnières n'existe plus
pour nous, passons vitel
Le train nous amène à Puteaux.
Nous voici il Suresne, au pied du Mont-
Valérien silencieux, mais encore plein de
majesté, milgre l'absence de son tonnerre.
Ici le train commence à ralentir sa marche,
et notre cœur se serre déjà, car à droite et à
rôse, vous auriez commis une action lâche et
méchante!
Silence, enfant! s'écria le vieillard avec
autorité l'ami do votre père n'a à recevoir
de vous ni leçons ni conseils c'est. bien assez
que, par une' imprudence ou une présomp-
tion inqualifiable, vous n'ayez pas craint de
l'exposer à la vengeance de ses ennemis. As-
sez, vous dis-je, et veuillez vous retirer. Je ne
pense pas non plus que M. de Villefleur croie
utile de prolonger plus longtemps une entre-
vue où sa dignité doit trouver plus d'un mé-
Si je n'avais consulté quemadignité, dit
Léo avec hauteur, je n'aurais certes pas trou-
blé la solitude de M. Bernard Gantz; mais
j'ai obéi à un intérèt plus impérieux etmoins
personnel. Cette démarche que j'ai tentée,
j'y persiste; vous m'écouterez, monsieur; je
vous déclare que je ne sortirai d'ici qu'après
que vous m'aurez donné la satisfaction que
je prétends obtenir.
Vous l'entendez, dit l'usurier en se tour-
nant vivement t vers Thérèse vous l'entendez
il ordonne il menace!
J ai eu tort, monsieur, reprit Léo, cé-
dant à un geste de reproche que lui adressait
'Diérèse je :erai calme, mais ecoutez-moi;
l'entretien que je vous demande est sérieux;
pourtant, je ne 1 exige pas, je le sollicite
comme une faveur, comme une grâce.
Eii articulant cette prière, Léo sentit la
rougeur lui monter au visage; il parvint ce-
pendant à dissimuler l'èm.ouou de la honte,
réponse de -son,
gauche, dé grands arbres séculaires gisent
Partout les murs des maisons ou dés jàr-
dins sont criblés de meurtrières, les patis-
sadessont arrachées, les terres bouleversées,
ies vignes saccagées, et, et là, de malheu-
reux cultivateurs conte-mplaient. d'un œil
riste et morne les ravages de l'ennemi.
Au loin, un amas de débris informes, de
murailles et de toits effondrés, de pierres cal-
cinées, de chalets pantelants! Helas! c'est
Saint-Cloud, dont les derniers ves'iges s'é-
croulent au moindre trépideinent du soL
Et l'on a hâta de s'engou tirer dans le tunna'
pour se dérober ces terriblesapparitious!
Ville-d'Avray se ressent aussi de ces dé*
sastr,es, car rien n'est resté dans ces agrestes
demeures, jadis si riantes, aujourd'hui si,
abandonnées.
Les portes sont ouvertes et brisées, comme..
sur tout notre parcours, les fenêtrestomhent
sur les murailles, et les meubles précieux
qui embellissaient ces demeures sont makw
tenant au delà du Rhin!
Passons plus vite encore. Nous wieï enfr
à Versailles.
Sur la grande place du château que nous
traversons, de nombreux ouvriers netioyent
les écuries d'Augias du roi Guillaume et de
son armée, oeuvre devant laquelle Uerculf
même est reculé.
La ville même du grand roi Louis XIV n't
pas souffert, mais que de souffrance? morales
Là étaient Bismarck, de Mollke et Continu-
me Trinité infernale que maudiront v.os né-
nérations Lâ, la soldatesque prussienne trô-
nait en maître, et nous gémissions sous leur
sauvage oppression.
Aussi tout reprenait à vue d'oeil les allures
françaises, et 1 on arrachait les quelques laia?
beaux d'affiches ou d'avis, ou d'ordres alle-
mands, collés sur les murs des maisons.
Dans les salles du palais des légions de la-
pissiers. de peintres et de décorateurs met-
tent la dernière main à l'aménagement de la
salle..
Aucune célébrité ne circulait dans ces;
vastes galeries
Seulement il y avait grand conseil i la prêt..
fecture, sous la présidence de M. Tliiers.
Présidence, château, postes et ca*
sernes étaient placés sous la protec ion de la
Îordre était nécessaire. L,a troupe., resta à
SA tory.
La ville elle-même a repris sa séi'énité ac-
coutumée comme au sortir d'un ürauvaxs
rêve. MARC consta.ntujL,
La Ligne anti-prussienne
Le cercle national de Bordeaux vient de prendre,:
en assemblée générale, la délibération suivante:
Tant qu'une parcelle du territoire de ia
République française restera entre les mains
allemandes, il sera interdit d tous les mem-
bres du cercle de présenter, soit à litre ile
membre actif, soit même comme visiteur,
aucun sujet de l'empire germanique.
Les membres du cercle prennent, en outre.
l'engagement ."l'honneur de ne jamais euir
ployer ni Cure travailler chez eux aucun iu-
oivtdu de cette nation.
Hier a eu lieu, à la Bourse, une nouvelle
démonstration anti-prussienne Un changeur
de Paris, M. M. que l'on accuse, à iort ou
à raison, d'avoir été faire le change, pendant
le siège, à Versailles et à Samt-Gennaiu, et
sienne, a été chassé assez
Bourse, où il avait voulu revenr
Une protestatioay
Un grand nombre de négociants, ùg com-
mercauls etd'induslriels, réunisen assemblée-
générale, au palas de la Bourse, le cou-
rant, ont voté à l'unanimité une proteslanon
contre la loi sur les échéances, promulguée
le 13 mars.
On trouvera chez les membres de la com-
mission, dont les noms et adresses suivent
des exemplaires de cette protestation, quii
interlocuteur.
Oh! ne refusez pas, Bernard, s'écria à
son tourThérèse en joignant les mains dans
un geste d'ardente supplication; pensez que
son père est en prison son père, hélas! A h 1
je sais qu'il doit souilrir, moi qui soutire
comme lui!
-Eh bien, soit! dit brusquement l'usu-
rier mais il est inutile, mon enfants, que vous
assistiez à cet e conférence. Votre more,
d'ailleurs, a besoin de vos soins; laissez-nous
En parlant ainsi, Bernard Gantz avait faiV
jouer le ressort de la cheminée, qui tourna
de nouveau sur elle-même, et lherese,ol>eis:
saut à l'injonction douce, mais terme, qui lui
était signifiée, se retira lentement, le cœur
gros elles yeux pleins de larmes après avoii?
murmuré cette prière à l'oreille de Léo
Aù nom du ciel, soyez prudent
Lorsqu'elle eut disparu, l'usurier indiqua
un siège à Léo et lui réitéra la demande qu il,
lui avait adressée sur le but de sa visite.
-J'irai droit au fait, dit Léo. Mon père,
dans un moment d'erreur, -d'entraînement, a
commis une faute.
Un faux interrompit levieillard en ap-
puyant ce correctif de sa petite toux naui-,
-Soitl dit Léa. Cette mauvaise .action,
après tout, ne pouvait vous être prejudiua-
b?e vous étiez parfailementlibre de désavouer,
votre signature; vous avez jugé ),t propos.
d'agir autrement, et votre conduite aurait
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.48%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.48%.
- Collections numériques similaires Dusaulchoy de Bergemont Joseph François Nicolas Dusaulchoy de Bergemont Joseph François Nicolas /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Dusaulchoy de Bergemont Joseph François Nicolas" or dc.contributor adj "Dusaulchoy de Bergemont Joseph François Nicolas")Colnet du Ravel Charles Joseph Colnet du Ravel Charles Joseph /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Colnet du Ravel Charles Joseph" or dc.contributor adj "Colnet du Ravel Charles Joseph") Porthmann Jules Louis Melchior Porthmann Jules Louis Melchior /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Porthmann Jules Louis Melchior" or dc.contributor adj "Porthmann Jules Louis Melchior")
- Auteurs similaires Parti social français Parti social français /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Parti social français" or dc.contributor adj "Parti social français")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k591051j/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k591051j/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k591051j/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k591051j/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k591051j
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k591051j
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k591051j/f3.image × Aide