Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1869-05-25
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 25 mai 1869 25 mai 1869
Description : 1869/05/25 (Numéro 2336). 1869/05/25 (Numéro 2336).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k590387h
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/07/2008
Le Petit Journal
Le choc a été terrible abordé par l'avant, la
Bretagne a presque immédiatement coulé. L'équi-
page avait eu le temps, toutefois, de mettre à la
mer une embarcation, suspendue aux porte-
manteaux arrière; et, avec le plus grand ordre,
le capitaine Pejrère y avait fait embarquer d'abord
sa femme, puis tous les hommes; et, le dernier,
il venait de prendre place dans l'embarcation,
disposé à s'éloigner du navire, lorsqu'on s'aperçut
qu'un passager restait encore à bord..
Aussitôt le brave capitaine Ferrère revint vers
la Bretagne pour sauver ce passager. Mais à ce
moment le vaisseau s'engloutissait, et le remous
qu'il occasionna prit l'embarcation où se trou-
vaient tous les naufragés et la fit chavirer.
La femme du capitaine, soutenue avec un grand
dévouement par le matelot Durand, parvint à
s'acccrocher à la quille du canot; plusieurs hom-
mes de l'équipage eurent aussi ce bonheur, mais
on eut à déplorer dans ce sinistre la disparition
du capitaine Ferrère, du second, du maître d'hô-
tel, du mousse, et enfin du pass,ager resté à bord
de la Bretagne.
Le matelot Durand se dévoua de nouveau pour
aller à la nage s'emparer d'une embarcation qui
flottait parmi les débris du navire, et il put re-
cueillir à bord tous ses compagnons d'infortune
survivants, entre autres Mme Ferrère.
Pendant ce temps, le navire abordeur avait
continué sa route et n'avait fait aucune ma-
nœuvre pour venir au secours de ses victimes.
Les naufragés ont appris depuis à bord de l'Ex-
plorer que le capitaine Trumble avait été obligé
de céder aux remontrances et aux exhortations
de ses passagers et de son équipage pour consen-
tir à attendre sur les lieux du sinistre jusqu'au
jour.
L'équipage de la Bretagne a pu atteindre
l'Eaplorer avec le canot où il s'était réfugié, et
il est regrettable de dire, ajoute le Journal de
Bordeaux, qu'il n'a trouvé à bord de ce navire
qu'un accueil bien peu sympathique.
L'Explorer a un peu dévié de sa route, pour
mettre l'équipage de la Brelagne en vue de Bahia,
et le capitaine Trumble les a laissés dans leur
embarcation, le 25 avril, à deux heures du soir,
à quatre lieues au large en mer. Les naufragés
sont arrivés à terre, à Bahia, à sept heures du
soir.
ETRANGER
} Un journal de Londres annonce la mort de
John-Andrew Malketh. Il a laissé une fortune
de 500,000 francs qu'il a gagnée à la sueur de sa
bouche. Je m'explique.
J. A. Malketh a exercé pendant trente-cinq
ans la profession de quatorzième à table. Toujours
habillé irréprochablement, ce gentleman se pré-
sentait à l'heure des différents repas dans les
maisons où il savait que l'on tenait table ouver-
te. 11 demandait si on avait besoinde lui, c'est-à
dire si l'on était treize à table, et si l'on désirait
un quatoraième
Si la réponse était négative, Malketh s'en al-
lait avec beaucoup de dignité. Mais si la réponse
était affirmative, Malketh entrait dans la salle à
manger, saluait de la tète les maîtres de la mai-
son, s'asseyait à table et mangeait très tranquil-
lement.
Le dîner fini, il s'esquivait, aussi dignement
que: possible, et en sortant·il recevait, soit du
maître de l'hôtel, soit d'un domestique quelcon-
que une livre sterling, quelquefois deux, selon
l'importance et la longueur du repas.
Pendant trente-cinq ans Malketh a rempli son
ministère avec zèle. On n'a jamais eu à se plain-
dre de lui. 11 n'a pas souffert la moindreindiges-
tion, et Dieu sait s'il n'était pas, exposé à en
avoir! Souvent dans la même journée il a déjeu-
né deux ou trois fois, il a diné copieusement et
il a fait partie d'un long souper.
Le hasard lui avait fait choisir ce fatigant métier.
11 était ouvrier relieur, il avait b onnes manières et
travaillait près de l'hôtel d'un, banquier. On- se
servit deux ou trois fois de ',ui pour ne pas être
treize table. Après cela, il quitta la reliure et
se donna à cette spécialité.
Malketh n'était pas 'ijeux, il n'avait que cin-
quante-quatre ans. Il M'était pas marié. Sa for-
tune passe à son neve'd> qui est un dessinateur de
Avec Malketh rip, s'éteint pas la profession du
quatorzième. Londres possède encore deux ou
trois gentlemen c^i exercent ce rude métier, et
vivent avec toirc le confort possible.
e" France 2 1/2 Qôtur cours cloture cours clôture cours. diverses clôt, cours. 7 3/4. Opéra. Faust.
jj 95 », ,2 25 7.CO, Départ: Seine. =31 50 .,o. 50 ~Z~. ,oc. 333 ^TTn Fourrages 8 »/». Français. Cheveu blanc, Julie, Post-scriptiirn
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Nor^ffe- -̃̃ ̃'̃ t° '̃'̃ » ">' '̃' fcJÏÏffi»» iw Y. ̃ ^cklai: 10-757 kil. de beurré courant tété adjugés de le même. Tous les soirs, la salle est comble.
Saraffosse-pi'mSf'R" •• MO 480 ..Lits militaires 50 5x0 1 96 a 2.80, et 2.250 kil. de petit beurre, de 1.88 Ce soir, au théâtre de l'Atnénée, Une Folie à Oml
̃«whn Panwel.-Barcel.J 33 ,.J^3S ..J 1875 484 Gaz de Biuk^ il 2.44 le kil. avec Mlle blarimon dans le rôle de Laurence.
La Gazelle des Tribunaux fait connaitre de nou-
veaux exploits des brigands dans les anciens Etats
napolitains
La bandé Oliva a reparu depuis queique temps
dans les montagnes de Lettere. Dernièrement,
Oliva, accompagné de huit hommes, se pré-
senta à la porte d'une maison occupée par les
époux Buono, et dont ils obtinrent facilement
l'entrée.
C'était la nuit; Buono et sa femme dormaient
paisiblement, bien loin de se douter du péril qui
les menaçait. Au bruit que durent faire les bri-
gands pour entrer, la femme se réveilla, courut à
la fenêtre qu'elle ouvrit et aperçut en bas des
hommes qui lui crièrent
Ouvrez, ouvrez! nous sommes des carabi-
niers.
La nuit était des plus sombres; elle ne pouvait
rien distinguer; elle se décida à éveiller son
mari qui résolut d'ouvrir la porte. Aussitôt les
bandits se ruèrent dans la maison et se mirent à
frapper sans pitié le malheureux Buono, qui,
couvert de blessures, hors d'état de résister, se
vit lier les pieds et les mains, puis fut enveloppé
dans un drap et enfermé dans une caisse. Quant
à la femme, dont les cris de désespoir pouvaient
attirer 2nelqu'un, elle fut également liée et enve-
loppée dans une couverture, où on la trouva pres-
que suffoquée.
Auparavant les malfaiteurs, armés de poi-
gnards, lui déchirèrent le corps pour obtenir
d'elle qu'elle leur révélàt où se trouvait l'argent
qu'elle et son mari pouvaient posséder.
Ils s'emparèrent de tout ce qui pouvait avoir
quelque valeur; puis, avant de partir, ils tirèrent
deux coups de feu sur le mari qui, heureuse-
ment, ne fut pas atteint mortellement, et se re-
tirèrent.
Il s'organise à New-York, par souscription,
une chasse à l'ours.
A jour fixe, un ours sera lâché dans un parc
clos de murs; les souscripteurs lui donneront ia
chasse comme ils l'entendront.
Celui qui le tuera recevra un prix de 2,000
dollars, prélevé sur le montant des sommes per-
çues.
SOUVENIRS JUDICIAIRES
AUGUSTEJBÂNETTE
QUATRIÈME PARTIS
LA FORCE
xxx
Le passé
Après être restée longtemps à la fenétre,
Manette, sachant bien qu'elle était seule, par-
la tout haut
Ainsi, c'est fini, fini, bien fini; je suis
coupable, je suis condamnée et j'ai mé- i
rite de l'être.
Je l'ai mérité, c'est la justice humaine qui
le dit, car enfin, qu'a-t-on fait pour moi? 1
Enfant, on me cache, le grand soutien, le j
grand conseil la famille 1 r
Quand on veut me faire rire, la comédie
qu'on me montre, est le grand échafaud de c
la Révolution.
La misère me fait barbotter dans les ruis- s
seaux, et ceux dans lesquels je vais, sont de
boue et de sang. -y
Les gens qui m'élèvent ne gagnent le pain s
qu'ils mangent que par le crime. Lorsque
l'on parle du vice chez nous, il fait rire.
Le grand mot que le monde traine ou com- r
me un drapeau ou comme un boulet l'hon-
neur n'est chez nous qu'un mot ridicule. c
L'honneur, chez nous, c'est de frapper qui s
veut vous frapper.
C'est de tromper celui qui s'adresse à nous. t
C'est, à quelque prix que ce soit, de sortir 1
de toute affaire ou entreprise, toujours triom-
phant.
L'amour, c'est la banalité qui vous réunit
aujourd'hui et vous sépare demain.
Le monde, dans le livre duquel enfin l'on
m'a fait lire, porte pour épigraphe
c Vis d'abord.
» Chacun pour soi, Dieu pour personne.
Quand j'étais jeune fille, les vices les plus
honteux se sont étalés devant moi.
Les deux grandes choses humaines la
mère et le, père, je ne les ai point connus.
Celui qui se disait mon père, avait pour
moi le même regard que les hommes que je
rencontrais.
Celle qu'on disait être la mère, me racon-
tait que, moins jolie que moi. elle était
moins longtemps restée à la charge de ses
parents.
Quand il suffisait de me dire
Tiens, voici laroute droite qui mène où
tu dois aller!
Au contraire, ceux qui devaient me con-
seiller, me barraient ce chemin.
Si je marchais là où le chemin était pro-
pre, ils me poussaient toujours vers la boue.
A l'âge où les autres sont encore enfants,
la misère m'avait faite femme.
Quel est celui ou celle qui m'a tendu la
main?
Quand il m'a fallu vivre qui m'y a
aidë ?
Forçat de misère, il m'a fallu, dès l'enfan-
ce, traîner le boulet de ma naissance de pau-
vre ou de bâtarde.
Que faire alors dans ce monde qui me re-
fusait. tout? lui arracher ce qu'il me refu-
sait.
Le crime, c'est le combat, une heure de
lutte. et la vie pour un an, deux ans.
dix ans peut-être.
Est-ce qu'on les condamnait, les gens
qui menaient des charretées d'hommes et de
femmes, sous le couperet de la place de la
Révolution?
Ces gensqui, en basdans la rue,attendaient
les victimes. qui les assommaient, eux
aussi, à coups de merlin ou de hache, qui
leur ouvraient les entrailles, leur arrachaient
le cœur pour y mordre.
On ne les condamnait pas, ceux-là?
Monde bête et idiot. qui ne me pardonne
pas d'avoir tué pour vivre est qui les excuse,
ceux-là, d'avoir tué pour rien.
Si, la veille d'un crime, j'avais été chez un
commissaire de section, si je lui avais dit
Monsieur, je suis sans métier, et j'ai
faim; je viens vous demander de quoi sub-
sister.
On m'aurait chassée!
Enfin, je suis coupable, condamnée, j'ai
vingt-deux ans. est-ce que je regrette la
vie?
Non! 1
Est-ce que la grande machine sur laquelle
il faudra monter me fait peur?
Non!
Une seule chose pouvait me sortir du bour-
bier dans lequel j'étais l'amour. c'est
juste le seul sentiment bon et honnête qui
m'a perdue.
Allons, trêve de songe et de rêve, j'ai trois
ou quatre jours devant moi, face au feu.
Cependant, c'est beau le ciel bleu, en mai
surtout.
Si hautes que soient les prisons, la pensée
va au-dessus. Est-ce que c'est bien impos-
sible de fuir d'ici.
Je suis follei. c'est fini! fini.
Et Manette, songeuse, regardait les gros
nuages blancs courir dans le ciel bleu.
Les vdrroux de la porte de son cachot grin-
cèrent elle se retourna et vit un homme
se dessiner dans l'encadrement de la porte.
Manette, les yeux pleins de jour, ne dis-
tinguait plus dans l'ombre elle fit quelques
pas pour voir qui venait à elle.
C'était un prêtre.
(La suite à demain.) ALEXIS BOUVIER.
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sommaire du NUMÉRO 37 (23 mai)
Revue politique de la semaine La pensée qui se dégager
le pouvoir personnel; responsabilité et contrôle; les vrats
hommes d'affaires; le premier des besoins, la paix.
Les jaspes du Mont-Blanc Importance et avenir de cette
affaire. Encore l'emprunt de la ville de Paris La ré-
partition les mandats par lettres chargées; solution de
la question; la prime. Renseignements Le câble
transatlantique français; Compagnie du canal de Suez;
Gaz générat de Paris; Halle aux cuirs; Ligne d'Italie;
Nord de l'Espagne; Canal Cavour; Obligations tunisien-'
nes; les Bons ottomans. Bourse de Paris: Fermeté du'
marché; Bilan de la Banque de France; recettes des
chemins de fer; de la question dugmarché libre. Cou:
nous de mai. Chemins de fer des Charentes Rap-
port du conseil d'administration.-La garantie générale.,
Tirages Gaz général de Paris; ville de Liège (1868);
lots de Sardaigne 1845; emprunt de Bavière (1866):
lots de Finlande (1866); loterie de Toulouse.
Le meilleur marché et le plus complet des jour-
naux politiques-financiers, parait tous les dimanches.
16 pages de texte et de tableaux.
Abonnement CINQ FRANCS par an, Paris et
départements. On s'abonne en envoyant un man-
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fesseur de l'Association philotechnique, chef de
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Pour tous les articles non signés: A. Ddran.
D. Cassigneul. -Imorimerie du Petit Joarnal
Rue de La Fayette, 61, Paris.
Imprimé sur les machines cylindriques de H. Marinoni
Le choc a été terrible abordé par l'avant, la
Bretagne a presque immédiatement coulé. L'équi-
page avait eu le temps, toutefois, de mettre à la
mer une embarcation, suspendue aux porte-
manteaux arrière; et, avec le plus grand ordre,
le capitaine Pejrère y avait fait embarquer d'abord
sa femme, puis tous les hommes; et, le dernier,
il venait de prendre place dans l'embarcation,
disposé à s'éloigner du navire, lorsqu'on s'aperçut
qu'un passager restait encore à bord..
Aussitôt le brave capitaine Ferrère revint vers
la Bretagne pour sauver ce passager. Mais à ce
moment le vaisseau s'engloutissait, et le remous
qu'il occasionna prit l'embarcation où se trou-
vaient tous les naufragés et la fit chavirer.
La femme du capitaine, soutenue avec un grand
dévouement par le matelot Durand, parvint à
s'acccrocher à la quille du canot; plusieurs hom-
mes de l'équipage eurent aussi ce bonheur, mais
on eut à déplorer dans ce sinistre la disparition
du capitaine Ferrère, du second, du maître d'hô-
tel, du mousse, et enfin du pass,ager resté à bord
de la Bretagne.
Le matelot Durand se dévoua de nouveau pour
aller à la nage s'emparer d'une embarcation qui
flottait parmi les débris du navire, et il put re-
cueillir à bord tous ses compagnons d'infortune
survivants, entre autres Mme Ferrère.
Pendant ce temps, le navire abordeur avait
continué sa route et n'avait fait aucune ma-
nœuvre pour venir au secours de ses victimes.
Les naufragés ont appris depuis à bord de l'Ex-
plorer que le capitaine Trumble avait été obligé
de céder aux remontrances et aux exhortations
de ses passagers et de son équipage pour consen-
tir à attendre sur les lieux du sinistre jusqu'au
jour.
L'équipage de la Bretagne a pu atteindre
l'Eaplorer avec le canot où il s'était réfugié, et
il est regrettable de dire, ajoute le Journal de
Bordeaux, qu'il n'a trouvé à bord de ce navire
qu'un accueil bien peu sympathique.
L'Explorer a un peu dévié de sa route, pour
mettre l'équipage de la Brelagne en vue de Bahia,
et le capitaine Trumble les a laissés dans leur
embarcation, le 25 avril, à deux heures du soir,
à quatre lieues au large en mer. Les naufragés
sont arrivés à terre, à Bahia, à sept heures du
soir.
ETRANGER
} Un journal de Londres annonce la mort de
John-Andrew Malketh. Il a laissé une fortune
de 500,000 francs qu'il a gagnée à la sueur de sa
bouche. Je m'explique.
J. A. Malketh a exercé pendant trente-cinq
ans la profession de quatorzième à table. Toujours
habillé irréprochablement, ce gentleman se pré-
sentait à l'heure des différents repas dans les
maisons où il savait que l'on tenait table ouver-
te. 11 demandait si on avait besoinde lui, c'est-à
dire si l'on était treize à table, et si l'on désirait
un quatoraième
Si la réponse était négative, Malketh s'en al-
lait avec beaucoup de dignité. Mais si la réponse
était affirmative, Malketh entrait dans la salle à
manger, saluait de la tète les maîtres de la mai-
son, s'asseyait à table et mangeait très tranquil-
lement.
Le dîner fini, il s'esquivait, aussi dignement
que: possible, et en sortant·il recevait, soit du
maître de l'hôtel, soit d'un domestique quelcon-
que une livre sterling, quelquefois deux, selon
l'importance et la longueur du repas.
Pendant trente-cinq ans Malketh a rempli son
ministère avec zèle. On n'a jamais eu à se plain-
dre de lui. 11 n'a pas souffert la moindreindiges-
tion, et Dieu sait s'il n'était pas, exposé à en
avoir! Souvent dans la même journée il a déjeu-
né deux ou trois fois, il a diné copieusement et
il a fait partie d'un long souper.
Le hasard lui avait fait choisir ce fatigant métier.
11 était ouvrier relieur, il avait b onnes manières et
travaillait près de l'hôtel d'un, banquier. On- se
servit deux ou trois fois de ',ui pour ne pas être
treize table. Après cela, il quitta la reliure et
se donna à cette spécialité.
Malketh n'était pas 'ijeux, il n'avait que cin-
quante-quatre ans. Il M'était pas marié. Sa for-
tune passe à son neve'd> qui est un dessinateur de
Avec Malketh rip, s'éteint pas la profession du
quatorzième. Londres possède encore deux ou
trois gentlemen c^i exercent ce rude métier, et
vivent avec toirc le confort possible.
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senta à la porte d'une maison occupée par les
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niers.
La nuit était des plus sombres; elle ne pouvait
rien distinguer; elle se décida à éveiller son
mari qui résolut d'ouvrir la porte. Aussitôt les
bandits se ruèrent dans la maison et se mirent à
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couvert de blessures, hors d'état de résister, se
vit lier les pieds et les mains, puis fut enveloppé
dans un drap et enfermé dans une caisse. Quant
à la femme, dont les cris de désespoir pouvaient
attirer 2nelqu'un, elle fut également liée et enve-
loppée dans une couverture, où on la trouva pres-
que suffoquée.
Auparavant les malfaiteurs, armés de poi-
gnards, lui déchirèrent le corps pour obtenir
d'elle qu'elle leur révélàt où se trouvait l'argent
qu'elle et son mari pouvaient posséder.
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quelque valeur; puis, avant de partir, ils tirèrent
deux coups de feu sur le mari qui, heureuse-
ment, ne fut pas atteint mortellement, et se re-
tirèrent.
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une chasse à l'ours.
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clos de murs; les souscripteurs lui donneront ia
chasse comme ils l'entendront.
Celui qui le tuera recevra un prix de 2,000
dollars, prélevé sur le montant des sommes per-
çues.
SOUVENIRS JUDICIAIRES
AUGUSTEJBÂNETTE
QUATRIÈME PARTIS
LA FORCE
xxx
Le passé
Après être restée longtemps à la fenétre,
Manette, sachant bien qu'elle était seule, par-
la tout haut
Ainsi, c'est fini, fini, bien fini; je suis
coupable, je suis condamnée et j'ai mé- i
rite de l'être.
Je l'ai mérité, c'est la justice humaine qui
le dit, car enfin, qu'a-t-on fait pour moi? 1
Enfant, on me cache, le grand soutien, le j
grand conseil la famille 1 r
Quand on veut me faire rire, la comédie
qu'on me montre, est le grand échafaud de c
la Révolution.
La misère me fait barbotter dans les ruis- s
seaux, et ceux dans lesquels je vais, sont de
boue et de sang. -y
Les gens qui m'élèvent ne gagnent le pain s
qu'ils mangent que par le crime. Lorsque
l'on parle du vice chez nous, il fait rire.
Le grand mot que le monde traine ou com- r
me un drapeau ou comme un boulet l'hon-
neur n'est chez nous qu'un mot ridicule. c
L'honneur, chez nous, c'est de frapper qui s
veut vous frapper.
C'est de tromper celui qui s'adresse à nous. t
C'est, à quelque prix que ce soit, de sortir 1
de toute affaire ou entreprise, toujours triom-
phant.
L'amour, c'est la banalité qui vous réunit
aujourd'hui et vous sépare demain.
Le monde, dans le livre duquel enfin l'on
m'a fait lire, porte pour épigraphe
c Vis d'abord.
» Chacun pour soi, Dieu pour personne.
Quand j'étais jeune fille, les vices les plus
honteux se sont étalés devant moi.
Les deux grandes choses humaines la
mère et le, père, je ne les ai point connus.
Celui qui se disait mon père, avait pour
moi le même regard que les hommes que je
rencontrais.
Celle qu'on disait être la mère, me racon-
tait que, moins jolie que moi. elle était
moins longtemps restée à la charge de ses
parents.
Quand il suffisait de me dire
Tiens, voici laroute droite qui mène où
tu dois aller!
Au contraire, ceux qui devaient me con-
seiller, me barraient ce chemin.
Si je marchais là où le chemin était pro-
pre, ils me poussaient toujours vers la boue.
A l'âge où les autres sont encore enfants,
la misère m'avait faite femme.
Quel est celui ou celle qui m'a tendu la
main?
Quand il m'a fallu vivre qui m'y a
aidë ?
Forçat de misère, il m'a fallu, dès l'enfan-
ce, traîner le boulet de ma naissance de pau-
vre ou de bâtarde.
Que faire alors dans ce monde qui me re-
fusait. tout? lui arracher ce qu'il me refu-
sait.
Le crime, c'est le combat, une heure de
lutte. et la vie pour un an, deux ans.
dix ans peut-être.
Est-ce qu'on les condamnait, les gens
qui menaient des charretées d'hommes et de
femmes, sous le couperet de la place de la
Révolution?
Ces gensqui, en basdans la rue,attendaient
les victimes. qui les assommaient, eux
aussi, à coups de merlin ou de hache, qui
leur ouvraient les entrailles, leur arrachaient
le cœur pour y mordre.
On ne les condamnait pas, ceux-là?
Monde bête et idiot. qui ne me pardonne
pas d'avoir tué pour vivre est qui les excuse,
ceux-là, d'avoir tué pour rien.
Si, la veille d'un crime, j'avais été chez un
commissaire de section, si je lui avais dit
Monsieur, je suis sans métier, et j'ai
faim; je viens vous demander de quoi sub-
sister.
On m'aurait chassée!
Enfin, je suis coupable, condamnée, j'ai
vingt-deux ans. est-ce que je regrette la
vie?
Non! 1
Est-ce que la grande machine sur laquelle
il faudra monter me fait peur?
Non!
Une seule chose pouvait me sortir du bour-
bier dans lequel j'étais l'amour. c'est
juste le seul sentiment bon et honnête qui
m'a perdue.
Allons, trêve de songe et de rêve, j'ai trois
ou quatre jours devant moi, face au feu.
Cependant, c'est beau le ciel bleu, en mai
surtout.
Si hautes que soient les prisons, la pensée
va au-dessus. Est-ce que c'est bien impos-
sible de fuir d'ici.
Je suis follei. c'est fini! fini.
Et Manette, songeuse, regardait les gros
nuages blancs courir dans le ciel bleu.
Les vdrroux de la porte de son cachot grin-
cèrent elle se retourna et vit un homme
se dessiner dans l'encadrement de la porte.
Manette, les yeux pleins de jour, ne dis-
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(La suite à demain.) ALEXIS BOUVIER.
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Les jaspes du Mont-Blanc Importance et avenir de cette
affaire. Encore l'emprunt de la ville de Paris La ré-
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la question; la prime. Renseignements Le câble
transatlantique français; Compagnie du canal de Suez;
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Nord de l'Espagne; Canal Cavour; Obligations tunisien-'
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