Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1869-02-22
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 22 février 1869 22 février 1869
Description : 1869/02/22. 1869/02/22.
Description : Note : absence de numérotation. Note : absence de numérotation.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k590295s
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/07/2008
Le Petit Journal
3
cela se joue jusqu'à la fin du monde, témoin les
Deux Aveugles du même Jules Moinaux.
Grenier et Dupuis s'en donnent à cœur-joie
dans cette bouffunnerie abracadabrante. E. a.
m Jury du concours du Florentin
Opéra-comique en trois actes
Depuis trois mois et régulièrement, une fois
par semaine, les membres du jury nommés par
les concurrents de la partition du Florentin, se
réunissent dans un des foyers de l'Opéra-Comi-
que. Après avoir lu soixante-six partitions dont
vingt-trois ont été réservées, dit-on, les mem-
bres du jury ont procédé à, l'examen par audition.
Gevaërt, le premier accompagnateur de l'épo-
que, se met au piano; F. Bazin, secrétaire du
jury, l'y supplée avec une grande habileté lors-
qu'il arrive en retard.
Félicien David, dont la voix de ténor est déli-
cieuse, chante les ténors aussi bien que Capoul
Georges Hainl remplit l'emploi de basse-taille;
Semet fait le baryton, et Ehvart, quoique pcre et
grand-père même, chante le soprano avec un
succès qui ferait pâlir Bollaért, si la chose était
possible.
H. Reber, le président et Aimé Maillart, re-
présentent la partie intelligente du public absent.
Voilà vingt-trois fois que le jury se réunit avec
une assiduité digne des plus grands éloges, et on
ne connaîtra pas sa décision suprême avant le
mois de septembre prochain.
Que les concurrents se rassurent Nileurs épi-
graphes, ni leur numéro d'inscription no sont
connus du jury. C'est donc à tort que plusieurs
d'entre eux ont cru devoir se recommander à l'at-
tention de certains jurés. On dit même que les
partitions dignes de se disputer le prix, seront
exécutées en partie avec tout le luxe musical
qu'elles comportent, c'est-à-dire par des voix so-
listes choisies, des masses chorales et l'orchestre
au grand complet.
PETITES NOUVELLES
La température continue à se refroidir. Il y avait ce
matin un brouillard très-épais sur Paris.
Ce brouillard était tellement épais sur la Seine que les
bateaux-omnibus ont dû suspendre leur service jusqu'à
plus de dix heures.
On nous écrit que le marronnier des Batignolles, rue
Sainte-Thérèse, 3, est couvert de bourgeons complétement
ouverts.
Le camp de Saint-Maur ouvrira le avril et commen-
cera à être occupé par une brigade de la garde, les autres
se relevant de quinze en quinze jours.
Le trois-mâts bordelais. Paris-Port-de-Mer, en ce
moment au port du Louvre, commence ses préparatifs de
départ pour la Chine.
L'amiral ministre de la marine a reçu des nouvelles du
vaisseau le Jean-Bart, datées de Montevideo, du 14 jan-
vier. La santé des élèves et de l'équipage était excel-
lente.
Le Jean-Bart devait quitter le 16 janvier les eaux de
la Plata pour continuer son itinéraire, en se dirigeant sur
le cap de Bonne-Espérance.
Ce soir, à l'Opéra, par extraordinaire, les Httguenols.
Mlle Léontine Magnier, soeur de la charmante artiste du
Gvmnase, vient de débuter avec succès au.théâtre du Pa-
lais-Royal.
L'administration du Casino, rue Cadet, organise de
grandes fêtes de nuit.
La première grande fête aura lien le vendredi, 26 fé-
vrier.
Notre collaborateur Marc Constantin, l'inépuisable au-
teur de romances, chansons, etc., vient de mettre des
paroles à la célèbre valse de Godfrey. Sous l'Ombrage.
C'est le grand succès de cet hiver dans les salons.
Une réunion-conférence, ayant pour objet la question
De l'Enseignement laïque libre, aura lieu mardi prochain
23 courant, à 8 heures du soir, dans la salle Molière, rue
Saint-Martin, 159.-Entrée, 50 cent.
Les bouchers de Paris se réuniront en assemblée géné-
rale. le 25 courant, à 7 heures du soir, salle de la Redoute,
rue Jean-Jacques Rousseau, 35.
Par décrets, les caisses d'épargne établies à Loudun
(Vienne) et à Bedous (B sses-Pyrénées), sont approuvées.
MM. Firmin Didot viennent de réimprimer la
4r" année de la Chasse illustrée, 1 vol. petit in-fol.,
416 pages et 200 gravures. Prix 20 fr.
0
Les morceaux de piano de Kettereh qui ont eu
le plus de succès à son audition sont
La Chanson napolitaine, Guillaume Telt et le
Chant du Régiment.
AUTOUR DU
CORPS JLËGîSfcATIF
Messieurs Martel et de Guillontet ne sont
pas des inconnus, bien qu'ils aient à la no-
̃̃ toriêtê dés titres tout à fait différents.
M. Martel, député du Pas-de-Calais, n'a
pas été nommé secrétaire du premier coup,
et on lui a fait attendre plusieurs années ce
poste de confiance; il y avait à cela des rai-
sons politiques dont nous n'avons pas à par-
ler ici.
Cet ajournement ne l'empêchait pas d'être
aimé et estimé de tous ses collègues. Peu
d'hommes ont su se concilier plus de sym-
pathie et de respect.
M. Martel n'a pas même su se les conci-
lier, car cette expression supposerait de sa
part une volonté et un effort; la sympathie
̃il le respect lui sont venus spontanément, 1
aussitôt qu'on s'est trouvé en présence de sa
bonté, de sa bienveillance, de sa rigide, scru-
puleuse, profonde honnêteté.
On peut bien assurer que ceux même qui
le lui donnaient pas leur voix lui donnaient
leur plus cordiale affection et ne votaient
oour u© aujre cdue lui qu'à leur corns défen-
Enfin, on n'a pu y résister, on l'a appe.é
à ce poste d'honneur, et il en a paru tout
heureux, non pas qu'il en tirât vanité; mais
rien ne flatte un homme de bien comme un
hommage de ses pairs.
M. de Guilloutet a beaucoup fait parler de
lui dans les journaux. On voit son portrait,
en costume de député, au-dessns du kiosque
à journaux qui est en face le passage de l'O-
péra. Les passants trouvent, généralement,
qu'il a une belle tête militaire, et, en effet,
il a quelque chose de martial dans sa fignre
On comprend qu'il ait voulu avoir sa photo-
graphie avec une épée au côté.
On sait que M. de Guilloutet représente à
la Chambre la première circonscription du
département des Landes. Cela explique en
partie les préoccupations que lui inspire la
nécessité de murer la vie privée. Il y a tant
de landes et si peu de maisons, dans son
pays!
JEAN BONHOMME.
Quels vastes horizons s'ouvrent à l'es-
prit lorsqu'on réfléchit au beau sujet que
notre collaborateur Emile Gaboriau a
traité dans l'oeuvre que nous allons pu-
blier
LA VIE INFERNALE
La vie ardente, passionnée, fiévreuse,
la vie de Paris, mais du Paris exception-
nel qu'il est donné à peu de personnes
de connaître.
Emile Gaboriau possède merveilleuse-
ment tous les secrets de cette vie étrange
et il les a dévoilés dans une action puis-
samment dramatique.
LA VIE INFERNALE
sera une véritable révélation, et marque-
ra une remarquable évolution dans le ta-
lent de notre collaborateur.
DEPARTEMENTS
Notre correspondant nous envoie les détails
suivants sur le drame maritime qui s'est passé à
Gruissan (Aude), et que nous avons annoncé
d'après une dépêche télégraphique
Le capitaine Bussort, commandant la balan-
celle la Solida, partie de Marseille le 14 courant,
avec un chargement de marchandises diverses, à
destination de Carthagène (Espagne), a été sur-
pris, dans la nuit du 17 courant, par une tempête
qui soufflait du sud-ouest. Malgré les efforts
inouïs, il lui a été impossible de gagner le port
de La Nouvelle et a échoué sur les côtes de
Gruissan. Ce navire était monté par sept 'hom-
mes d'équipage six ont péri, le capitaine et cinq
hommes. Un seul a pu échapper à la mort; il a
été recueilli par les douaniers. Ce matin, à huit
heures, la mer n'avait rejeté que deux cadavres.
A l'heure où je vous écris, la goëlette l'Utile,
venant de Valence (Espagne) avec un charge-
ment d'oranges, a fait naufrage sur la plage du
port de La Nouvelle. L'équipage est sauvé, ainsi
que les marchandises. Malgré la grosse mer on
espère sauver le navire.
Les sinistres sont très-fréquents depuis trois
jours sur notre littoral le vent du sud-ouest
souffle avec violence.-Picard.
L'état civil de Saint-Denis (ile de la Réunion)
constate le décès de deuxcentsnaires. L'une, Ma-
rie-Françoise Lisette, née en 1756, sous le règne
de Louis XV, est morte le 17 décembre dernier à
l'âge très-respectable de 109 ans.
L'autre, Louise-Aimée Gonthier, décédée le 14
pécembre à Salagie, était âgée de 104 ans.
On nous écrit de Saint-Remy-de-Provence, que
M. l'abbé Roustang directeur du pensionnat de
cette ville, est mort dimanche dernier, laissant
d'unanimes regrets.
Ses funérailles avaient réuni un immense con-
cours de fidèles et d'amis.
Le pensionnat de Saint-Remy est placé sous la
direction de M. Alquié, un digne successeur de
l'abbé Roustang.
Le Bulletin d'Espalion raconte une épouvantable
tragédie.
Depuis quelque temps une certaine animosité
existait entre les frères Raffy, Baptiste, Amans,
François et Bernard, et néanmoins ils avaient
passé ensemble et assez gaiement le dimanche à
Saint-Côme.
Vers neuf heures du soir, ils s'étaient ensuite
réunis en présence de leur mère àCassagne». Là,
sans doute,une discussion s'étant élevée à propos
des intérèts qui les divisaient, ils en vinrent bien-
tôt aux mains et, dans une lutte de courte durée,
François et Bernard furent frappés de coups de
couteau, le premier, de deux coups dans la ré-
gion thoracique, et le second d'un coup danî la
région abnominale.
Baptiste et Amans ont été arrêtés, ainsi que
leurs femmes.
Il a paru résulter de l'information que Bap-
tiste seul aurait porté les coups de couteau à ses
deux frères.
François a succombé aux suites de ses blessu-
res. La justice fait procéder à l'autopsie du ca-
davre et continue ses investigations.
Le sieur Baptiste Raffy est l'époux de la veuve
Sepfonds, dont le mari a été assassiné et noyé
LE DRAME DE GRENOBLE
DÉPÊCHE TÉLÉGRAPHIQUE
Grenoble, 20 février, 7 h. 40 du soir.
Un drame épouvantable vient de se passer
rue La Fayette, n. 7, chez M. le baron
Braver
La baronne Brayer, armée d'un revolver,
a tué son mari.
Dirigeant ensuite son arme meurtrière
contre son fils, âgé de quatorze ans, elle l'a
étendu raide mort à ses pieds.
Enfin, elle s'est fait sauter la cervelle.
La cause de cet acte de démence est en-
core inconnue. MOREL,
Inspecte tr du Petit Journal
pou.- lc département de l'Isère.
A demain les détails.
COURD'ASSISES DE LA Hte-GARONNE
(Toulouse.)
Présidence de M. Audibert, conseiller
à la Cour impériale de Toulouse.
Audience du 18 juin 1869.
Vu Dï'ame «Se Famille.
MBURTOÈ PAR UN FILS DE l'aMAIST DE SA MÈRE.
DÉTAILS ÉMOUVAKTS.
(Correspondance particulière du Pe!it Journal.)
Après la lecture de l'acte d'accusation dont
nous avons fait connaître le texte (voir le numéro
d'avant-hier), il est procédé à l'interrogatoire de
l'accusé.
Mercadier, qui n'a que dix-huit ans, a une figure
imberbe et régulière. Vêtu comme les habitants
aisés de la campagne, son attitude est modeste,
mais ferme, les cheveux bruns, le front décou-
vert, les lèvres minces. Il est facile de compren-
dre que, dans cette nature toute juvénile, git un
caractère droit, honnête et imbu au premier chef
des sentiments d'honneur et de probité. Il pro-
mène son regard sur ses juges, et semble leur
dire « J'ai tué; mais j'ai vengé mon honneur.
Fils naturel d'un oncle qui l'a reconnu, Merca-
dier réitère d'une voix émue ses aveux, il dit
« J'ai surpris ma mère en relations criminelles
avecSentenacetjeluiai crié: II fautque l'un de nous
deux meure. Aussitôt armé de mon fusil, je suis
ressorti, je l'ai poursuivi et lui ai tiré un coup de
cet arme qui l'a renversé sur le dos, la face con-
tre le ciel. Je ne voulais pas le tuer. Le coup a
fait balle, je ne voulais que le blesser.
La notoriété publique constatait l'existence de
l'inconduite de la mère de l'accusé avec Sentenac.
Les meilleurs renseignements et les plus una-
nimes sont fournis par Mercadier. Si bien que la
procédure contient une pétition, signée des gens
les plus honorables, attestant sa conduite irré-
prochable.
L'audition des témoins n'a fait que confirmer
les faits déjà indiqués.
Le garde-champêtre, auquel l'accusé fit sa pre-
mière déclaration, lui répondit
C'est un malheur, mais tout autre eut fait
comme toi.
M. l'avocat-général Carenne, prenant pour base
de son argumentation les nécessités sociales qui
interdisent de se faire à soi-même justice, a con-
clu avec talent à la culpabilité de Mercadier.
Me Piou, dont la parole élégante, correcte, fa-
cile et chaleureuse, en a fait un des maitres les
plus admirés dans l'art de bien dire, a conclu à
l'acquittement, tant sur la question principale de
meurtre que sur celle subsidiaire de coups et
blessures ayant occasionné la mort sans intention
de la donner, posée subsidiairement par M. le pré-
sident, qui a résumé les débats avec talent.
Après une courte délibération, le jury ayant
rendu un verdict négatif, l'acquittement a été
prononcé.
Aussitôt des applaudissements accueillent la
mise en liberté du jeune Mercadier, qui est en
buelque sorte porté hors du palais par la foule
émue.
COURRIER DE LA MODE PARISIENNE
Malgré la date de ce courrier, qui se trouve en
plein hiver, je serais tentée, Mesdames, de vous
parler modes de printemps et de soleil, car l'air
est si doux, les vtolattes et les lilas si parfumés,
que les toilettes claires et les chapeaux de den-
telles sont à l'ordre du jour. Aussi les étalages des
magasins ne sachant plus guère où ils en sont,
exposent, pour se tirer d'affaire, des lingeries
splendides.
Comme toujours, les Magasins de la Ville de
Saint-Denis méritent une mention d'honneur; car
c'est surtout en cette occasion que le goût, ie fini
du travail et la fraicheur sont indispensables.
Notre maison favorite a des trousseaux qui de-
vront satisfaire les mères les plus prévoyantes et
aussi les jeunes filles les plus élégantes. Ici, la
toile et la batiste sont solides et fines à la fois;
là, les broderies sont merveilleusement faites et
les dentelles à fins réseaux et à dessins riches ne
sont appliquées qu'avec sobriété et bon goût.
Fidèles a leur bons principes, les propriétaires
de la Ville de Sainl-Denis ont fait ces trousseaux à
.des prix variés qui permettent à toutes les fortu-
nes d'an trouver à leur convenance. D'ici à un
mois, les toilettes d'été seront exposées, et votre
chroniqueuse se réjouit, mesdames, des charman-
tes descriptions qu'elle aura à vous faire.
Par un hasard malheureux, nous nous sommes
trompés plusieurs fois d'adresse, en parlant de
la Machine de Famille, de il. Callebaut, JOâ, bou-
lecard Sébastopol. Jo le regretterais plus encore
que je ne le fais si ta réputation de cette Machine
à coudre n'était devenue si universelle, que j'ai le
légitime espoir que malgré l'erreur commise on
aura bien su la trouver;~en effet, il n'y a pas d'éta-
blissement, de couvent, de pension et même de
famille qui ne possède aujourd'hui sa machine
Cartebaut.
Parmi les produits embaumés que la parfume-
rie offre aux gens élégants, U faut citer en pre-
mière ligne la Quintessence balsanaique du Harem.
Avec quelques gouttes de cette précieuse com,
position, on arrête les ravages du temps; les ri.
des, les boutons, les taches de rousseur, le hàle;
etc., s'effacent promptement; le sang ciiculi
mieux et l'organisme se fortifie et se réveille.
C'est à la Société d'importation, rue Montmartre,
169, que nous devons celle de la Quintessence
balsamique en France.
Les coitfures à la mode exigeaient une décou.
verte qui permît aux cheveux blonds de restes
dorés et aux tresses brunes de garder leur ton
bleuâtre et velouté. La Pommade de laurier de
Mme Louis, boulevart Saint-Martin, 39, sait con-
server non-seulement la nuance- première des
cheveux, mais encore les conserver souples
et brillants. La composition de cette pommade
est inoiiensive et c'est sans crainte qu'on la peut
conseiltler aux personnes qui perdent leurs che-
veux et qui ons besoin de les faire épaissir.
La vogue s'attache tous les jours davantage aui
articles si remarquablement solides de MM. Mey
et les magasins du boulevard des Capucines, 43,
voient les acheteurs se succéder en foule. Les
faux-cols et les manchettes en papier moulé imitent
tellement bien ia toile la plus fine, que même en
les touchant il reste un moment d'hésitation, et
le prix en est si minime qu'i' permet à tous les
hommes, quelle que soit leur fortune, le luxe d'en
changer tous les jours.
PSYCHÉ.
ECONOMIE DOMESTIQUE
LA PETITE CUISINE
BZonu du dîner. S» février I8OO
RAIE AU BEURRE NOIR. RII A LA VALEN-
CIENNES
Malgré ses préoccupations politiques, l'Es-
pagne, à l'exemple de la Prusse et de la Bel-
gique, m'a envoyé son tribut à la Petite cui-
sine. D'une part, c'est un Riz la Valencien-
nes, de l'autre une Timbale à la Diable. Ces
deux mets sont de très haut goût, peu dis-
pendieux et faciles à confectionner. Je suis
donc heureux de les indiquer à mes lecteurs.
qui, sans le moindre inconvénient, pourront
dans leur préparation substituer du beurre à
l'huile qui y est employée.
Je donne aujourd'hui le Riz à la Valen-
ciennes.
« Monsieur, me dit à ce sujet mon corres-
pondant, quelque puisse être votre opinion
personnelle sur la cuisine espagnole je
vous assure que vous ne perdrez ni votre
temps ni votre argent à mette cette recette à
exécution. »
mz A LA valenciennes. Faire chauffer 200
grammes de bonne huile d'olive dans une casse-
role jusqu'à apparition d'une légère fumée, v je-
ter alors 250 grammes de beau riz et quelques
morceaux soit de veau ou de volaille, ou bien des
moules, en ayant soin que les fragments soient
de mince dimension. Ajouter oignons hachés, to-
mates et piments doux si on en a, une pincée de
safran en poudre et enfin un peu de persil haché
et une pointe d'ail, si on l'aime; du sel, du poi-
vre laisser dix minutes, puis verser dans la cas-
serole environ un demi-litre d'eau, et la couvrir.
Le riz ne tarde pas à se gonfler, et après une
demi-heure ou trois quarts d'heure au plus, l'eau
a disparu. Jeter alors le tout dans une passoire,
retrancher l'huile qui n'aurait pas été absorbée'
verser le riz, qui est d'un beau jaune, dans un
plat, placer ce plat un instant sous un four de
campagne pour en dorer la surface, et le servir
accompagné de citrons, dont chaque convive fait
usage à son gré.
C'est là, ajoute mon correspondant, un
mets exquis dont on devient fanatique! Le
riz à la Valenciennes est l'aliment par ex-
cellence à l'époque des chaleurs, et prévient
les dérangements intestinaux, si fréquents
de juin à septembre. »
On fera bien de ne point l'oublier. A de-
main la Timbale à la diable.
Le baron BRISSE.
SOUVENIRS JUDICIAIRES
AUGUSTE MANETTE
.7 PREMIÈRE PARTIE
II
Le Drame
Javal commença en ces termes
Depuis le 24 décembre au soir, Boysson
n'a pas paru dans la maison. Or, c'est logi-
que, le vingt-quatre au soir, il avait un in-
vité avec lequel il fit chez lut le réveillon.
Voici les deux couverts. Quel est invité?
Un homme, une femme?
Un .homme, assurément, car les couverts
sont placés juste au-dessus des pieds de la
table.
Avec les jupes en fourreau qu'on porte
aujourd'hui, une femme serait dans l'impos-
sibilité matérielle de prendre cette place.
On a bu beaucoup, voici quatre bouteilles
de litre. ou plutôt, l'un a bu beaucoup; le
second verre n'a été qu'à moitié rempli et il
n'a été vidé qu'une fois. Tenez le vin, qui
doit être un vin commun, un via de souti-
rage, a laissé sa trace franche. en forme
de poire, c'est-à-dire qu'il n'y a eu qu'un seul
renversement, nu seul versement.
3
cela se joue jusqu'à la fin du monde, témoin les
Deux Aveugles du même Jules Moinaux.
Grenier et Dupuis s'en donnent à cœur-joie
dans cette bouffunnerie abracadabrante. E. a.
m Jury du concours du Florentin
Opéra-comique en trois actes
Depuis trois mois et régulièrement, une fois
par semaine, les membres du jury nommés par
les concurrents de la partition du Florentin, se
réunissent dans un des foyers de l'Opéra-Comi-
que. Après avoir lu soixante-six partitions dont
vingt-trois ont été réservées, dit-on, les mem-
bres du jury ont procédé à, l'examen par audition.
Gevaërt, le premier accompagnateur de l'épo-
que, se met au piano; F. Bazin, secrétaire du
jury, l'y supplée avec une grande habileté lors-
qu'il arrive en retard.
Félicien David, dont la voix de ténor est déli-
cieuse, chante les ténors aussi bien que Capoul
Georges Hainl remplit l'emploi de basse-taille;
Semet fait le baryton, et Ehvart, quoique pcre et
grand-père même, chante le soprano avec un
succès qui ferait pâlir Bollaért, si la chose était
possible.
H. Reber, le président et Aimé Maillart, re-
présentent la partie intelligente du public absent.
Voilà vingt-trois fois que le jury se réunit avec
une assiduité digne des plus grands éloges, et on
ne connaîtra pas sa décision suprême avant le
mois de septembre prochain.
Que les concurrents se rassurent Nileurs épi-
graphes, ni leur numéro d'inscription no sont
connus du jury. C'est donc à tort que plusieurs
d'entre eux ont cru devoir se recommander à l'at-
tention de certains jurés. On dit même que les
partitions dignes de se disputer le prix, seront
exécutées en partie avec tout le luxe musical
qu'elles comportent, c'est-à-dire par des voix so-
listes choisies, des masses chorales et l'orchestre
au grand complet.
PETITES NOUVELLES
La température continue à se refroidir. Il y avait ce
matin un brouillard très-épais sur Paris.
Ce brouillard était tellement épais sur la Seine que les
bateaux-omnibus ont dû suspendre leur service jusqu'à
plus de dix heures.
On nous écrit que le marronnier des Batignolles, rue
Sainte-Thérèse, 3, est couvert de bourgeons complétement
ouverts.
Le camp de Saint-Maur ouvrira le avril et commen-
cera à être occupé par une brigade de la garde, les autres
se relevant de quinze en quinze jours.
Le trois-mâts bordelais. Paris-Port-de-Mer, en ce
moment au port du Louvre, commence ses préparatifs de
départ pour la Chine.
L'amiral ministre de la marine a reçu des nouvelles du
vaisseau le Jean-Bart, datées de Montevideo, du 14 jan-
vier. La santé des élèves et de l'équipage était excel-
lente.
Le Jean-Bart devait quitter le 16 janvier les eaux de
la Plata pour continuer son itinéraire, en se dirigeant sur
le cap de Bonne-Espérance.
Ce soir, à l'Opéra, par extraordinaire, les Httguenols.
Mlle Léontine Magnier, soeur de la charmante artiste du
Gvmnase, vient de débuter avec succès au.théâtre du Pa-
lais-Royal.
L'administration du Casino, rue Cadet, organise de
grandes fêtes de nuit.
La première grande fête aura lien le vendredi, 26 fé-
vrier.
Notre collaborateur Marc Constantin, l'inépuisable au-
teur de romances, chansons, etc., vient de mettre des
paroles à la célèbre valse de Godfrey. Sous l'Ombrage.
C'est le grand succès de cet hiver dans les salons.
Une réunion-conférence, ayant pour objet la question
De l'Enseignement laïque libre, aura lieu mardi prochain
23 courant, à 8 heures du soir, dans la salle Molière, rue
Saint-Martin, 159.-Entrée, 50 cent.
Les bouchers de Paris se réuniront en assemblée géné-
rale. le 25 courant, à 7 heures du soir, salle de la Redoute,
rue Jean-Jacques Rousseau, 35.
Par décrets, les caisses d'épargne établies à Loudun
(Vienne) et à Bedous (B sses-Pyrénées), sont approuvées.
MM. Firmin Didot viennent de réimprimer la
4r" année de la Chasse illustrée, 1 vol. petit in-fol.,
416 pages et 200 gravures. Prix 20 fr.
0
Les morceaux de piano de Kettereh qui ont eu
le plus de succès à son audition sont
La Chanson napolitaine, Guillaume Telt et le
Chant du Régiment.
AUTOUR DU
CORPS JLËGîSfcATIF
Messieurs Martel et de Guillontet ne sont
pas des inconnus, bien qu'ils aient à la no-
̃̃ toriêtê dés titres tout à fait différents.
M. Martel, député du Pas-de-Calais, n'a
pas été nommé secrétaire du premier coup,
et on lui a fait attendre plusieurs années ce
poste de confiance; il y avait à cela des rai-
sons politiques dont nous n'avons pas à par-
ler ici.
Cet ajournement ne l'empêchait pas d'être
aimé et estimé de tous ses collègues. Peu
d'hommes ont su se concilier plus de sym-
pathie et de respect.
M. Martel n'a pas même su se les conci-
lier, car cette expression supposerait de sa
part une volonté et un effort; la sympathie
̃il le respect lui sont venus spontanément, 1
aussitôt qu'on s'est trouvé en présence de sa
bonté, de sa bienveillance, de sa rigide, scru-
puleuse, profonde honnêteté.
On peut bien assurer que ceux même qui
le lui donnaient pas leur voix lui donnaient
leur plus cordiale affection et ne votaient
oour u© aujre cdue lui qu'à leur corns défen-
Enfin, on n'a pu y résister, on l'a appe.é
à ce poste d'honneur, et il en a paru tout
heureux, non pas qu'il en tirât vanité; mais
rien ne flatte un homme de bien comme un
hommage de ses pairs.
M. de Guilloutet a beaucoup fait parler de
lui dans les journaux. On voit son portrait,
en costume de député, au-dessns du kiosque
à journaux qui est en face le passage de l'O-
péra. Les passants trouvent, généralement,
qu'il a une belle tête militaire, et, en effet,
il a quelque chose de martial dans sa fignre
On comprend qu'il ait voulu avoir sa photo-
graphie avec une épée au côté.
On sait que M. de Guilloutet représente à
la Chambre la première circonscription du
département des Landes. Cela explique en
partie les préoccupations que lui inspire la
nécessité de murer la vie privée. Il y a tant
de landes et si peu de maisons, dans son
pays!
JEAN BONHOMME.
Quels vastes horizons s'ouvrent à l'es-
prit lorsqu'on réfléchit au beau sujet que
notre collaborateur Emile Gaboriau a
traité dans l'oeuvre que nous allons pu-
blier
LA VIE INFERNALE
La vie ardente, passionnée, fiévreuse,
la vie de Paris, mais du Paris exception-
nel qu'il est donné à peu de personnes
de connaître.
Emile Gaboriau possède merveilleuse-
ment tous les secrets de cette vie étrange
et il les a dévoilés dans une action puis-
samment dramatique.
LA VIE INFERNALE
sera une véritable révélation, et marque-
ra une remarquable évolution dans le ta-
lent de notre collaborateur.
DEPARTEMENTS
Notre correspondant nous envoie les détails
suivants sur le drame maritime qui s'est passé à
Gruissan (Aude), et que nous avons annoncé
d'après une dépêche télégraphique
Le capitaine Bussort, commandant la balan-
celle la Solida, partie de Marseille le 14 courant,
avec un chargement de marchandises diverses, à
destination de Carthagène (Espagne), a été sur-
pris, dans la nuit du 17 courant, par une tempête
qui soufflait du sud-ouest. Malgré les efforts
inouïs, il lui a été impossible de gagner le port
de La Nouvelle et a échoué sur les côtes de
Gruissan. Ce navire était monté par sept 'hom-
mes d'équipage six ont péri, le capitaine et cinq
hommes. Un seul a pu échapper à la mort; il a
été recueilli par les douaniers. Ce matin, à huit
heures, la mer n'avait rejeté que deux cadavres.
A l'heure où je vous écris, la goëlette l'Utile,
venant de Valence (Espagne) avec un charge-
ment d'oranges, a fait naufrage sur la plage du
port de La Nouvelle. L'équipage est sauvé, ainsi
que les marchandises. Malgré la grosse mer on
espère sauver le navire.
Les sinistres sont très-fréquents depuis trois
jours sur notre littoral le vent du sud-ouest
souffle avec violence.-Picard.
L'état civil de Saint-Denis (ile de la Réunion)
constate le décès de deuxcentsnaires. L'une, Ma-
rie-Françoise Lisette, née en 1756, sous le règne
de Louis XV, est morte le 17 décembre dernier à
l'âge très-respectable de 109 ans.
L'autre, Louise-Aimée Gonthier, décédée le 14
pécembre à Salagie, était âgée de 104 ans.
On nous écrit de Saint-Remy-de-Provence, que
M. l'abbé Roustang directeur du pensionnat de
cette ville, est mort dimanche dernier, laissant
d'unanimes regrets.
Ses funérailles avaient réuni un immense con-
cours de fidèles et d'amis.
Le pensionnat de Saint-Remy est placé sous la
direction de M. Alquié, un digne successeur de
l'abbé Roustang.
Le Bulletin d'Espalion raconte une épouvantable
tragédie.
Depuis quelque temps une certaine animosité
existait entre les frères Raffy, Baptiste, Amans,
François et Bernard, et néanmoins ils avaient
passé ensemble et assez gaiement le dimanche à
Saint-Côme.
Vers neuf heures du soir, ils s'étaient ensuite
réunis en présence de leur mère àCassagne». Là,
sans doute,une discussion s'étant élevée à propos
des intérèts qui les divisaient, ils en vinrent bien-
tôt aux mains et, dans une lutte de courte durée,
François et Bernard furent frappés de coups de
couteau, le premier, de deux coups dans la ré-
gion thoracique, et le second d'un coup danî la
région abnominale.
Baptiste et Amans ont été arrêtés, ainsi que
leurs femmes.
Il a paru résulter de l'information que Bap-
tiste seul aurait porté les coups de couteau à ses
deux frères.
François a succombé aux suites de ses blessu-
res. La justice fait procéder à l'autopsie du ca-
davre et continue ses investigations.
Le sieur Baptiste Raffy est l'époux de la veuve
Sepfonds, dont le mari a été assassiné et noyé
LE DRAME DE GRENOBLE
DÉPÊCHE TÉLÉGRAPHIQUE
Grenoble, 20 février, 7 h. 40 du soir.
Un drame épouvantable vient de se passer
rue La Fayette, n. 7, chez M. le baron
Braver
La baronne Brayer, armée d'un revolver,
a tué son mari.
Dirigeant ensuite son arme meurtrière
contre son fils, âgé de quatorze ans, elle l'a
étendu raide mort à ses pieds.
Enfin, elle s'est fait sauter la cervelle.
La cause de cet acte de démence est en-
core inconnue. MOREL,
Inspecte tr du Petit Journal
pou.- lc département de l'Isère.
A demain les détails.
COURD'ASSISES DE LA Hte-GARONNE
(Toulouse.)
Présidence de M. Audibert, conseiller
à la Cour impériale de Toulouse.
Audience du 18 juin 1869.
Vu Dï'ame «Se Famille.
MBURTOÈ PAR UN FILS DE l'aMAIST DE SA MÈRE.
DÉTAILS ÉMOUVAKTS.
(Correspondance particulière du Pe!it Journal.)
Après la lecture de l'acte d'accusation dont
nous avons fait connaître le texte (voir le numéro
d'avant-hier), il est procédé à l'interrogatoire de
l'accusé.
Mercadier, qui n'a que dix-huit ans, a une figure
imberbe et régulière. Vêtu comme les habitants
aisés de la campagne, son attitude est modeste,
mais ferme, les cheveux bruns, le front décou-
vert, les lèvres minces. Il est facile de compren-
dre que, dans cette nature toute juvénile, git un
caractère droit, honnête et imbu au premier chef
des sentiments d'honneur et de probité. Il pro-
mène son regard sur ses juges, et semble leur
dire « J'ai tué; mais j'ai vengé mon honneur.
Fils naturel d'un oncle qui l'a reconnu, Merca-
dier réitère d'une voix émue ses aveux, il dit
« J'ai surpris ma mère en relations criminelles
avecSentenacetjeluiai crié: II fautque l'un de nous
deux meure. Aussitôt armé de mon fusil, je suis
ressorti, je l'ai poursuivi et lui ai tiré un coup de
cet arme qui l'a renversé sur le dos, la face con-
tre le ciel. Je ne voulais pas le tuer. Le coup a
fait balle, je ne voulais que le blesser.
La notoriété publique constatait l'existence de
l'inconduite de la mère de l'accusé avec Sentenac.
Les meilleurs renseignements et les plus una-
nimes sont fournis par Mercadier. Si bien que la
procédure contient une pétition, signée des gens
les plus honorables, attestant sa conduite irré-
prochable.
L'audition des témoins n'a fait que confirmer
les faits déjà indiqués.
Le garde-champêtre, auquel l'accusé fit sa pre-
mière déclaration, lui répondit
C'est un malheur, mais tout autre eut fait
comme toi.
M. l'avocat-général Carenne, prenant pour base
de son argumentation les nécessités sociales qui
interdisent de se faire à soi-même justice, a con-
clu avec talent à la culpabilité de Mercadier.
Me Piou, dont la parole élégante, correcte, fa-
cile et chaleureuse, en a fait un des maitres les
plus admirés dans l'art de bien dire, a conclu à
l'acquittement, tant sur la question principale de
meurtre que sur celle subsidiaire de coups et
blessures ayant occasionné la mort sans intention
de la donner, posée subsidiairement par M. le pré-
sident, qui a résumé les débats avec talent.
Après une courte délibération, le jury ayant
rendu un verdict négatif, l'acquittement a été
prononcé.
Aussitôt des applaudissements accueillent la
mise en liberté du jeune Mercadier, qui est en
buelque sorte porté hors du palais par la foule
émue.
COURRIER DE LA MODE PARISIENNE
Malgré la date de ce courrier, qui se trouve en
plein hiver, je serais tentée, Mesdames, de vous
parler modes de printemps et de soleil, car l'air
est si doux, les vtolattes et les lilas si parfumés,
que les toilettes claires et les chapeaux de den-
telles sont à l'ordre du jour. Aussi les étalages des
magasins ne sachant plus guère où ils en sont,
exposent, pour se tirer d'affaire, des lingeries
splendides.
Comme toujours, les Magasins de la Ville de
Saint-Denis méritent une mention d'honneur; car
c'est surtout en cette occasion que le goût, ie fini
du travail et la fraicheur sont indispensables.
Notre maison favorite a des trousseaux qui de-
vront satisfaire les mères les plus prévoyantes et
aussi les jeunes filles les plus élégantes. Ici, la
toile et la batiste sont solides et fines à la fois;
là, les broderies sont merveilleusement faites et
les dentelles à fins réseaux et à dessins riches ne
sont appliquées qu'avec sobriété et bon goût.
Fidèles a leur bons principes, les propriétaires
de la Ville de Sainl-Denis ont fait ces trousseaux à
.des prix variés qui permettent à toutes les fortu-
nes d'an trouver à leur convenance. D'ici à un
mois, les toilettes d'été seront exposées, et votre
chroniqueuse se réjouit, mesdames, des charman-
tes descriptions qu'elle aura à vous faire.
Par un hasard malheureux, nous nous sommes
trompés plusieurs fois d'adresse, en parlant de
la Machine de Famille, de il. Callebaut, JOâ, bou-
lecard Sébastopol. Jo le regretterais plus encore
que je ne le fais si ta réputation de cette Machine
à coudre n'était devenue si universelle, que j'ai le
légitime espoir que malgré l'erreur commise on
aura bien su la trouver;~en effet, il n'y a pas d'éta-
blissement, de couvent, de pension et même de
famille qui ne possède aujourd'hui sa machine
Cartebaut.
Parmi les produits embaumés que la parfume-
rie offre aux gens élégants, U faut citer en pre-
mière ligne la Quintessence balsanaique du Harem.
Avec quelques gouttes de cette précieuse com,
position, on arrête les ravages du temps; les ri.
des, les boutons, les taches de rousseur, le hàle;
etc., s'effacent promptement; le sang ciiculi
mieux et l'organisme se fortifie et se réveille.
C'est à la Société d'importation, rue Montmartre,
169, que nous devons celle de la Quintessence
balsamique en France.
Les coitfures à la mode exigeaient une décou.
verte qui permît aux cheveux blonds de restes
dorés et aux tresses brunes de garder leur ton
bleuâtre et velouté. La Pommade de laurier de
Mme Louis, boulevart Saint-Martin, 39, sait con-
server non-seulement la nuance- première des
cheveux, mais encore les conserver souples
et brillants. La composition de cette pommade
est inoiiensive et c'est sans crainte qu'on la peut
conseiltler aux personnes qui perdent leurs che-
veux et qui ons besoin de les faire épaissir.
La vogue s'attache tous les jours davantage aui
articles si remarquablement solides de MM. Mey
et les magasins du boulevard des Capucines, 43,
voient les acheteurs se succéder en foule. Les
faux-cols et les manchettes en papier moulé imitent
tellement bien ia toile la plus fine, que même en
les touchant il reste un moment d'hésitation, et
le prix en est si minime qu'i' permet à tous les
hommes, quelle que soit leur fortune, le luxe d'en
changer tous les jours.
PSYCHÉ.
ECONOMIE DOMESTIQUE
LA PETITE CUISINE
BZonu du dîner. S» février I8OO
RAIE AU BEURRE NOIR. RII A LA VALEN-
CIENNES
Malgré ses préoccupations politiques, l'Es-
pagne, à l'exemple de la Prusse et de la Bel-
gique, m'a envoyé son tribut à la Petite cui-
sine. D'une part, c'est un Riz la Valencien-
nes, de l'autre une Timbale à la Diable. Ces
deux mets sont de très haut goût, peu dis-
pendieux et faciles à confectionner. Je suis
donc heureux de les indiquer à mes lecteurs.
qui, sans le moindre inconvénient, pourront
dans leur préparation substituer du beurre à
l'huile qui y est employée.
Je donne aujourd'hui le Riz à la Valen-
ciennes.
« Monsieur, me dit à ce sujet mon corres-
pondant, quelque puisse être votre opinion
personnelle sur la cuisine espagnole je
vous assure que vous ne perdrez ni votre
temps ni votre argent à mette cette recette à
exécution. »
mz A LA valenciennes. Faire chauffer 200
grammes de bonne huile d'olive dans une casse-
role jusqu'à apparition d'une légère fumée, v je-
ter alors 250 grammes de beau riz et quelques
morceaux soit de veau ou de volaille, ou bien des
moules, en ayant soin que les fragments soient
de mince dimension. Ajouter oignons hachés, to-
mates et piments doux si on en a, une pincée de
safran en poudre et enfin un peu de persil haché
et une pointe d'ail, si on l'aime; du sel, du poi-
vre laisser dix minutes, puis verser dans la cas-
serole environ un demi-litre d'eau, et la couvrir.
Le riz ne tarde pas à se gonfler, et après une
demi-heure ou trois quarts d'heure au plus, l'eau
a disparu. Jeter alors le tout dans une passoire,
retrancher l'huile qui n'aurait pas été absorbée'
verser le riz, qui est d'un beau jaune, dans un
plat, placer ce plat un instant sous un four de
campagne pour en dorer la surface, et le servir
accompagné de citrons, dont chaque convive fait
usage à son gré.
C'est là, ajoute mon correspondant, un
mets exquis dont on devient fanatique! Le
riz à la Valenciennes est l'aliment par ex-
cellence à l'époque des chaleurs, et prévient
les dérangements intestinaux, si fréquents
de juin à septembre. »
On fera bien de ne point l'oublier. A de-
main la Timbale à la diable.
Le baron BRISSE.
SOUVENIRS JUDICIAIRES
AUGUSTE MANETTE
.7 PREMIÈRE PARTIE
II
Le Drame
Javal commença en ces termes
Depuis le 24 décembre au soir, Boysson
n'a pas paru dans la maison. Or, c'est logi-
que, le vingt-quatre au soir, il avait un in-
vité avec lequel il fit chez lut le réveillon.
Voici les deux couverts. Quel est invité?
Un homme, une femme?
Un .homme, assurément, car les couverts
sont placés juste au-dessus des pieds de la
table.
Avec les jupes en fourreau qu'on porte
aujourd'hui, une femme serait dans l'impos-
sibilité matérielle de prendre cette place.
On a bu beaucoup, voici quatre bouteilles
de litre. ou plutôt, l'un a bu beaucoup; le
second verre n'a été qu'à moitié rempli et il
n'a été vidé qu'une fois. Tenez le vin, qui
doit être un vin commun, un via de souti-
rage, a laissé sa trace franche. en forme
de poire, c'est-à-dire qu'il n'y a eu qu'un seul
renversement, nu seul versement.
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