Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1869-02-17
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 17 février 1869 17 février 1869
Description : 1869/02/17 (Numéro 2239). 1869/02/17 (Numéro 2239).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k590290w
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/07/2008
̃Êareaax rue de La Fajettc, 6(
Librairie da Petit Jcnrnal
AUonr,ûin»nt« Parle
QUOTIDIEN
UN NUMERO CENTIMES
i'iiDn:Kîiisiit» Dâriart»
six MOIS.
un
SeptiéBie Année a0
Mercredi 17 février 1869
AVIS f&'vT-
Des personnes, Li, la
Société du Petit
adressent des demandes àXTeffet-
d'obtenir des parts de propiéte?" --̃
Nous ne pouvons répondre à ces
demandes. La souscription pour le
petit nombre de parts qui restent
a placer n'est pas encore ouverte.
Elles seront émises à 700 francs.
MARDI 1 FEVRIER 4S69
Ce ne sont pas toujours les nouvelles
les plus graves qui ont le privilège d'in-
téresser le publie,.
Les choses qui se pussent dans la
ordinaire^ les modifications aux usages
adeptes ont aussi leur importance.
Rien n'est complètement banal. dans
les eoututnes'd'ttn peuple éclairé et intel-
Est-il rien de plus futile, en apparence,
queues- Variations de ta mode française?
Iles ne s'imposent pas moins a l'uni-
vers entier.
Il suffit d'un agrandissement de quel-
ques centiHiëtFësôaHS la coiffure desda-
mes pour occuper un million d'ouvriè-
rې:
.Il suffit d'an© bande noire imposée, par
la mode aux pantalons des messieurs
d'ouvriers.
Quand, il va deux ans, on a décrété
que nos chapeaux d'hommes seraient!
presque plats au lieu de demeurer* hauts
de forme, on a donné à l'industrie de
la( chapellerie., qui en avait graad besoin,
une activité extraordinaire.
grands journaux, entre autres le
tutionnel et la Presse libre que nous al-
Ions avoir des Empereurs
Il ne faut pas croire que le titre d'errt-
péreur, qui vient du latin impemtor, et
qui fut tout d'abord donné par les Rp-
rnâtes aux généraux victorieux, n'ait
servi dans notre langue qu'à désigner un
potentat.
011 a aussi donné le nom ^empereur à
divers animaux qui se distinguent par
feuilleîoa da 11 lévrier
LES
̃J-; -̃ ~ï.
Après vous. monsieur, dit le* èàÉrps-
giioiî, qui crut sans doute que Grandier ne
s'était arrêté que pour le laisser passer.'
7 Pardon, monsieur, répliqua Grandier,
enVarrêiant. mais j'ai lieu de m'étonner.
De nie voir ici
Qui êtes vous?
Vous ne me connaissez pas!
Grandier se prit à examiner son interlo-
cuteur avec plus d'attention.
Mais ce dernier s'empressa de lui faire un
signe qui commandait le silence.
Si v ous me reconnaissez dit-il d'un
*r"'r le Petit Journal depuis le 4 décembre),
une- grande taille ou par des couleurs'
uriHaiiies.
Notamment
A,iin petit Roitelet, dont la tête est or-
Jiéé d'un brillant diadème;
Au poisson dit Xiphias espadon, du gen-
re Holacanthe
À un papillon diurne appelé vulgaire-
ment Tabac d? Espar/ne;
Et enfin à plusieurs coquilles à cou-
leurs variées, etc.
Ce n'est pas que le titre d'Empereur
cipale.
Depuis Jules César et surtout depuis
Auguste, il devint l'expression de l'auto-
et la qualification du chef
de l'Etat.
Jusqu'au portage définitif de l'Empire,
611395, il' n'y avait eu le plus souvent
qu'un Empereur; mais, depuis cette épo-
que, il y en eut deax>, un en Occident et
un en Orient.
le titre disparut en Occi-
dent après la chute d'Augustuie (476); en
Orient, il fut conservé jusqu'à la prise de
par les' Ottomans
encore quelque temps àHéraclée etàïté-
bizonde.
Eu 800, Chavlemagne rétablit le titre
d'Empereur; il se fit décerner ce
( titre à Rome par le pape Léon nI et le
transmit ses descendants,
Mais, dès 888, après Charles le Gros,
ce titre disparut ou fut sans cesse dis-
puté. Depuis Othon le Grand, (96 2), il fut
attaché tl celui de souverain de l'Allema-
gne. Napoléon prit le titre d'empereur en
i804; le prince Louis-Napoléon l'a fait
revivre en 1852. Il est en outre porté en
j Europe par les souverains de l'Autriche,
de la Russi'e (depuis Pierre-le-Grand); en
j Amérique par le souverain du Brésil. En'
j Asie, M; y a eu des empereurs du
gol et il y a encore des empereurs de la
Chine et du Japon; en Afrique,, on décorç.j
parfois du nom d'empereur le souverain
du Maroc.
L'infortuné Maximilien était Empereur
du Mexique.
Les. Empereurs qu'on va mettre en cir-
culation ne sont ni de hauts dignitaires,
ni des poissons écailles brillantes^ ni
des papillons aux vives couleurs
Ce sont tout uniment de nouvelles piè-
ces de monnaie.
Il, y a vingt ans que nous parlons des
Louis. d'or.
ton bref, cela suffit; si vous ne me recon-
naissez pas. laissez-moi faire.et ne vous
étonnez de'rien.
Et sur ces mots, il saîua- étf se' disposa
i franchir le seuil de la porte.
Grandier eut un éclair dans les yeux.
Mais que se passe- t-il donc demanda-
t-il anxieux et troublé.-
Vous allez le savoir.
Votre présence m'annonce un mal-
heur.
Elle annonce seulement que j'avais tout
prévu, et quevos ennemis n'ont qu'à bien- se-
tenir.,
Quels: ennemis ?
Polichinelle et le comte.
Mais le comte est au bagne.
Il s'est éyadé cette nuit.
Et de cercôté-.
te faux maquignon, qui n'était autre que
Louve fit. un:- mouvement des épaules.
Cette direction, le comte ne l'a prise
que par hasard ou plutôt par erreur. Mais
Polichinelle, qui a facilité l'évasion de son
ami, avait son plan.
EtCharmette?.
Charmette'dort. On avait gagne vo-
tre vieux domestique, et l'on a fait prendre
aux jeunes époux un narcotique, sous l'in-
fluence duquel iis sont encore en ce mo-
Le joueur dit: J'ai perdu vingt-cinq
louis.
Le spéculateur dit Je parie cinquante
louis que la rente montera d'un franc
d'ici à la liquidation.
L'élégante, dit en montrant ses dia-
mants, voilà une rivière qui a croûté un
millier de louis à mon époux.
Et pourtant, depuis les louis
n'existent plus, ce sont des Charles, ce
sont des Louis- Philippe, ce sont des Ré-
publique cle ce sont des Napoléon.
On va donc, à côté des pièces de vingt
francs, frapper des pièces de 25 francs
en or qui se nommeront des Empereurs.
D'après l'Almanach des Monnaies de
1-86, les premiers louis d'or farentfrappés
en sous le règne de Louis XIII. On
fabriqua, l'année suivante, des louis d'ar-
gent mais ces espèces changèrent de
nom peu de temps après.
Elles ne furent plus connues que sous
le nom d'écus blancs; en sorte que, de-*
puis cette époque, les espèces d'or fu-
rent les seules qui portèrent le nom du
longtemps sur le compte de la Reine
Anne d'Autriche, femme de Louis XIII,
et mère de Louis XIV.
Un raconte, et ce n'est peut-être qu'un
conte, que Louis XÏV trouva un jour,
sous son couvert, ce quatrain, qui com-
promettait sa naissance et son courage
Aller -au combat sans combattre
C'est .n'être pas fil- d'Henri Quatre;
Voir Son peuple mourir de faim,
C'çtt être fils de Mazarin,
quand ce serait l'auteur lui-même. Peu
de jours après, le Roi reçut, toujours sous
son- 0ouvert, cette réponse
Louis, garde te; louis,
Jetais seul les fis.
Le comte de Grammont trouvant un
jour deux de ses valets qui se battaient
l'épée àr la main, voulut absolument en
savoir la cause.
L'un des deux lui avoua qu'ils lui
avaient volé cinq louis d'or, et que la que-
relle venait de ce que son camarade vou-
lait en avoir trois.
Tenez, dit-il en tirant un autre louis
de sa poche, vous êtes de grands marauds
de vous égorger ainsi pour un louis.
Le louis d'or a été l'encouragement des
siècles passés.
La conversation du médecin Guy-Pa-
tin, était tellement agréable à ceux qui
Mais dans quel but?
Dans l'unique but de profiter de la
chaise de poste qui devait venir les prendre.
l Quelle1 fol ie. ne savaient-ils pas que
jeserais-là.
Ils le si,' tient et ils étaient résolus
à tout.
Un crime? •"
Peut-être bien.
Plus bas « plus bas. ût Louvet; il
y' a là des oreilles qui- sont peut-être aux
écoutes. et il ne faut rien compromettre.
ï Mais que comptez-vous faire?
r,-ss C'est ce que vous allez voir. Restez ici.
Dissimulez-vous derrière cette haie, et, je
vous le répète, laissez-moi faire.
Louvet s'éloigna d'un pas rapide et gagna
vivement l'habitation.
nelle et le comte en sortaient.
Rougeot-Cadet venait à quelques pas der-
rière, en portant une cassette.
Les trois hommes s'arrêtèrent, à la vue de
Louvet.
Tiens! vous êtes trois, dit-il, en s'adres
sant au comte. on ne m'avait annoncé que
deux Oh si c'est un obstacle, répartit le
comte, le troisième voyageur attendra une
occasion et retardera son départ,
l'entendaient, que pour l'avoir à leur ta-
ble, les gens riches étaient dans l'usage
de lui mettre un louis d'or sous sa ser-
viette.
Nous avons donc eu les louis, les napo-
léons, les francs, les liards, les sous, les
Nous allons avoir les empereurs.
Ils auront la même valeur que la livre
sterling anglaise, ils représenteront 25
francs et doivent être frappés à la mon-
naie dans quelque temps.
Voici les monnaies de France en cours
de circulation
La pièce de. i 100 »
Id 50
Or. ld.. i.4 20 »
Id.. i 10 »
Id. 5 »
La pièce de. 5
Id. i Il 50
ld.»
La pièce de. » *Q
Èrénfé. u" «2
Id. »
On y va ajouter les empereurs de 25 fr,
qui constitueront la quinzième sorte de
monnaie en cours de circulation.
Les pays étrangers ont des pièces d'or
d'une valeur considérable.
L'Autriche a le krone, qui vaut 34 fr.
39 c.; la Grèce a la pièce de cent drachmes,
qui vaut 100 fr.;
La Turquie a le mddjidiéh d'or de 100
piastres, qui vaut 22 francs 48 centimes;
Le Portugal a la couronne de 10 mzilréis,
qui vaut 55 francs 88 centimes;
La Prusse a le double frédérïc, qui vaut
41 francs 20 centimes;
Les Etats-Romains ont la pièce de
lires, qui vaut 98 francs 78 centimes;
Les Etats-Unis ont le double aigle de
20 dollars, qui vaut 103 fralics 42 cen-
times
Le Mexique a Y orna de oro, qui vaut
Enfin, l'empire indo-britannique, le
1 pays des rahjas et des na.babs, a le
ra'ohur dor de'15 roupies^ ».!ii.Vfmt 36 le
centimes de notre
On sait pourquoi les
rains furent placées su/ ies'pièoes d'or,s
d'argent et de bronze.
La monnaie, qui consiste en une pièce
Louvet fit un geste insouciant.
Bah! qu'à cela ne tienne, répliqua-t-il
quand il y en a pour deux, il y en a pour
trois.
La voiture est prête. demanda Po-
lichinelle, visiblement satisfait de la ré-
ponse.
Elle attend à la porte.
Et combien de temps nous faudra-t-il
pour gagner l' Italie ?
Ma foi. ca dépend. les chemins ne
sont pas trop mauvais à cette époque de l'an-
née. mais, vous savez. on ne peut ré-
pondre de rien.
Vous êtes prudent. dit le comte avec
empressement.
-= On ledit, Monsieur, répondit Louvet
Tout en courant de la sorte, ils se diri-
geaient, vers la porte, devant laquelle sta-
tionnait la chaise de poste.
Le comte avait allumG un cigare. il sem-
])lait savourer le honneur d'être libre et la
perspective de n'avoir plus que quelques
heures de craintes et d'appréhensions.
Comme il allait monter dans la voiture,
une mendiante, qui attendait assise sur le
revers de la route, se leva lentement et vint
tendre la main aux voyageurs.
comte fouilla dans sa poches
Librairie da Petit Jcnrnal
AUonr,ûin»nt« Parle
QUOTIDIEN
UN NUMERO CENTIMES
i'iiDn:Kîiisiit» Dâriart»
six MOIS.
un
SeptiéBie Année a0
Mercredi 17 février 1869
AVIS f&'vT-
Des personnes, Li, la
Société du Petit
adressent des demandes àXTeffet-
d'obtenir des parts de propiéte?" --̃
Nous ne pouvons répondre à ces
demandes. La souscription pour le
petit nombre de parts qui restent
a placer n'est pas encore ouverte.
Elles seront émises à 700 francs.
MARDI 1 FEVRIER 4S69
Ce ne sont pas toujours les nouvelles
les plus graves qui ont le privilège d'in-
téresser le publie,.
Les choses qui se pussent dans la
ordinaire^ les modifications aux usages
adeptes ont aussi leur importance.
Rien n'est complètement banal. dans
les eoututnes'd'ttn peuple éclairé et intel-
Est-il rien de plus futile, en apparence,
queues- Variations de ta mode française?
Iles ne s'imposent pas moins a l'uni-
vers entier.
Il suffit d'un agrandissement de quel-
ques centiHiëtFësôaHS la coiffure desda-
mes pour occuper un million d'ouvriè-
rې:
.Il suffit d'an© bande noire imposée, par
la mode aux pantalons des messieurs
d'ouvriers.
Quand, il va deux ans, on a décrété
que nos chapeaux d'hommes seraient!
presque plats au lieu de demeurer* hauts
de forme, on a donné à l'industrie de
la( chapellerie., qui en avait graad besoin,
une activité extraordinaire.
grands journaux, entre autres le
tutionnel et la Presse libre que nous al-
Ions avoir des Empereurs
Il ne faut pas croire que le titre d'errt-
péreur, qui vient du latin impemtor, et
qui fut tout d'abord donné par les Rp-
rnâtes aux généraux victorieux, n'ait
servi dans notre langue qu'à désigner un
potentat.
011 a aussi donné le nom ^empereur à
divers animaux qui se distinguent par
feuilleîoa da 11 lévrier
LES
̃J-; -̃ ~ï.
Après vous. monsieur, dit le* èàÉrps-
giioiî, qui crut sans doute que Grandier ne
s'était arrêté que pour le laisser passer.'
7 Pardon, monsieur, répliqua Grandier,
enVarrêiant. mais j'ai lieu de m'étonner.
De nie voir ici
Qui êtes vous?
Vous ne me connaissez pas!
Grandier se prit à examiner son interlo-
cuteur avec plus d'attention.
Mais ce dernier s'empressa de lui faire un
signe qui commandait le silence.
Si v ous me reconnaissez dit-il d'un
*r"'r le Petit Journal depuis le 4 décembre),
une- grande taille ou par des couleurs'
uriHaiiies.
Notamment
A,iin petit Roitelet, dont la tête est or-
Jiéé d'un brillant diadème;
Au poisson dit Xiphias espadon, du gen-
re Holacanthe
À un papillon diurne appelé vulgaire-
ment Tabac d? Espar/ne;
Et enfin à plusieurs coquilles à cou-
leurs variées, etc.
Ce n'est pas que le titre d'Empereur
cipale.
Depuis Jules César et surtout depuis
Auguste, il devint l'expression de l'auto-
et la qualification du chef
de l'Etat.
Jusqu'au portage définitif de l'Empire,
611395, il' n'y avait eu le plus souvent
qu'un Empereur; mais, depuis cette épo-
que, il y en eut deax>, un en Occident et
un en Orient.
le titre disparut en Occi-
dent après la chute d'Augustuie (476); en
Orient, il fut conservé jusqu'à la prise de
par les' Ottomans
encore quelque temps àHéraclée etàïté-
bizonde.
Eu 800, Chavlemagne rétablit le titre
d'Empereur; il se fit décerner ce
( titre à Rome par le pape Léon nI et le
transmit ses descendants,
Mais, dès 888, après Charles le Gros,
ce titre disparut ou fut sans cesse dis-
puté. Depuis Othon le Grand, (96 2), il fut
attaché tl celui de souverain de l'Allema-
gne. Napoléon prit le titre d'empereur en
i804; le prince Louis-Napoléon l'a fait
revivre en 1852. Il est en outre porté en
j Europe par les souverains de l'Autriche,
de la Russi'e (depuis Pierre-le-Grand); en
j Amérique par le souverain du Brésil. En'
j Asie, M; y a eu des empereurs du
gol et il y a encore des empereurs de la
Chine et du Japon; en Afrique,, on décorç.j
parfois du nom d'empereur le souverain
du Maroc.
L'infortuné Maximilien était Empereur
du Mexique.
Les. Empereurs qu'on va mettre en cir-
culation ne sont ni de hauts dignitaires,
ni des poissons écailles brillantes^ ni
des papillons aux vives couleurs
Ce sont tout uniment de nouvelles piè-
ces de monnaie.
Il, y a vingt ans que nous parlons des
Louis. d'or.
ton bref, cela suffit; si vous ne me recon-
naissez pas. laissez-moi faire.et ne vous
étonnez de'rien.
Et sur ces mots, il saîua- étf se' disposa
i franchir le seuil de la porte.
Grandier eut un éclair dans les yeux.
Mais que se passe- t-il donc demanda-
t-il anxieux et troublé.-
Vous allez le savoir.
Votre présence m'annonce un mal-
heur.
Elle annonce seulement que j'avais tout
prévu, et quevos ennemis n'ont qu'à bien- se-
tenir.,
Quels: ennemis ?
Polichinelle et le comte.
Mais le comte est au bagne.
Il s'est éyadé cette nuit.
Et de cercôté-.
te faux maquignon, qui n'était autre que
Louve fit. un:- mouvement des épaules.
Cette direction, le comte ne l'a prise
que par hasard ou plutôt par erreur. Mais
Polichinelle, qui a facilité l'évasion de son
ami, avait son plan.
EtCharmette?.
Charmette'dort. On avait gagne vo-
tre vieux domestique, et l'on a fait prendre
aux jeunes époux un narcotique, sous l'in-
fluence duquel iis sont encore en ce mo-
Le joueur dit: J'ai perdu vingt-cinq
louis.
Le spéculateur dit Je parie cinquante
louis que la rente montera d'un franc
d'ici à la liquidation.
L'élégante, dit en montrant ses dia-
mants, voilà une rivière qui a croûté un
millier de louis à mon époux.
Et pourtant, depuis les louis
n'existent plus, ce sont des Charles, ce
sont des Louis- Philippe, ce sont des Ré-
publique cle ce sont des Napoléon.
On va donc, à côté des pièces de vingt
francs, frapper des pièces de 25 francs
en or qui se nommeront des Empereurs.
D'après l'Almanach des Monnaies de
1-86, les premiers louis d'or farentfrappés
en sous le règne de Louis XIII. On
fabriqua, l'année suivante, des louis d'ar-
gent mais ces espèces changèrent de
nom peu de temps après.
Elles ne furent plus connues que sous
le nom d'écus blancs; en sorte que, de-*
puis cette époque, les espèces d'or fu-
rent les seules qui portèrent le nom du
longtemps sur le compte de la Reine
Anne d'Autriche, femme de Louis XIII,
et mère de Louis XIV.
Un raconte, et ce n'est peut-être qu'un
conte, que Louis XÏV trouva un jour,
sous son couvert, ce quatrain, qui com-
promettait sa naissance et son courage
Aller -au combat sans combattre
C'est .n'être pas fil- d'Henri Quatre;
Voir Son peuple mourir de faim,
C'çtt être fils de Mazarin,
quand ce serait l'auteur lui-même. Peu
de jours après, le Roi reçut, toujours sous
son- 0ouvert, cette réponse
Louis, garde te; louis,
Jetais seul les fis.
Le comte de Grammont trouvant un
jour deux de ses valets qui se battaient
l'épée àr la main, voulut absolument en
savoir la cause.
L'un des deux lui avoua qu'ils lui
avaient volé cinq louis d'or, et que la que-
relle venait de ce que son camarade vou-
lait en avoir trois.
Tenez, dit-il en tirant un autre louis
de sa poche, vous êtes de grands marauds
de vous égorger ainsi pour un louis.
Le louis d'or a été l'encouragement des
siècles passés.
La conversation du médecin Guy-Pa-
tin, était tellement agréable à ceux qui
Mais dans quel but?
Dans l'unique but de profiter de la
chaise de poste qui devait venir les prendre.
l Quelle1 fol ie. ne savaient-ils pas que
jeserais-là.
Ils le si,' tient et ils étaient résolus
à tout.
Un crime? •"
Peut-être bien.
Plus bas « plus bas. ût Louvet; il
y' a là des oreilles qui- sont peut-être aux
écoutes. et il ne faut rien compromettre.
ï Mais que comptez-vous faire?
r,-ss C'est ce que vous allez voir. Restez ici.
Dissimulez-vous derrière cette haie, et, je
vous le répète, laissez-moi faire.
Louvet s'éloigna d'un pas rapide et gagna
vivement l'habitation.
nelle et le comte en sortaient.
Rougeot-Cadet venait à quelques pas der-
rière, en portant une cassette.
Les trois hommes s'arrêtèrent, à la vue de
Louvet.
Tiens! vous êtes trois, dit-il, en s'adres
sant au comte. on ne m'avait annoncé que
deux Oh si c'est un obstacle, répartit le
comte, le troisième voyageur attendra une
occasion et retardera son départ,
l'entendaient, que pour l'avoir à leur ta-
ble, les gens riches étaient dans l'usage
de lui mettre un louis d'or sous sa ser-
viette.
Nous avons donc eu les louis, les napo-
léons, les francs, les liards, les sous, les
Nous allons avoir les empereurs.
Ils auront la même valeur que la livre
sterling anglaise, ils représenteront 25
francs et doivent être frappés à la mon-
naie dans quelque temps.
Voici les monnaies de France en cours
de circulation
La pièce de. i 100 »
Id 50
Or. ld.. i.4 20 »
Id.. i 10 »
Id. 5 »
La pièce de. 5
Id. i Il 50
ld.»
La pièce de. » *Q
Èrénfé. u" «2
Id. »
On y va ajouter les empereurs de 25 fr,
qui constitueront la quinzième sorte de
monnaie en cours de circulation.
Les pays étrangers ont des pièces d'or
d'une valeur considérable.
L'Autriche a le krone, qui vaut 34 fr.
39 c.; la Grèce a la pièce de cent drachmes,
qui vaut 100 fr.;
La Turquie a le mddjidiéh d'or de 100
piastres, qui vaut 22 francs 48 centimes;
Le Portugal a la couronne de 10 mzilréis,
qui vaut 55 francs 88 centimes;
La Prusse a le double frédérïc, qui vaut
41 francs 20 centimes;
Les Etats-Romains ont la pièce de
lires, qui vaut 98 francs 78 centimes;
Les Etats-Unis ont le double aigle de
20 dollars, qui vaut 103 fralics 42 cen-
times
Le Mexique a Y orna de oro, qui vaut
Enfin, l'empire indo-britannique, le
1 pays des rahjas et des na.babs, a le
ra'ohur dor de'15 roupies^ ».!ii.Vfmt 36 le
centimes de notre
On sait pourquoi les
rains furent placées su/ ies'pièoes d'or,s
d'argent et de bronze.
La monnaie, qui consiste en une pièce
Louvet fit un geste insouciant.
Bah! qu'à cela ne tienne, répliqua-t-il
quand il y en a pour deux, il y en a pour
trois.
La voiture est prête. demanda Po-
lichinelle, visiblement satisfait de la ré-
ponse.
Elle attend à la porte.
Et combien de temps nous faudra-t-il
pour gagner l' Italie ?
Ma foi. ca dépend. les chemins ne
sont pas trop mauvais à cette époque de l'an-
née. mais, vous savez. on ne peut ré-
pondre de rien.
Vous êtes prudent. dit le comte avec
empressement.
-= On ledit, Monsieur, répondit Louvet
Tout en courant de la sorte, ils se diri-
geaient, vers la porte, devant laquelle sta-
tionnait la chaise de poste.
Le comte avait allumG un cigare. il sem-
])lait savourer le honneur d'être libre et la
perspective de n'avoir plus que quelques
heures de craintes et d'appréhensions.
Comme il allait monter dans la voiture,
une mendiante, qui attendait assise sur le
revers de la route, se leva lentement et vint
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