Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1868-08-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 14 août 1868 14 août 1868
Description : 1868/08/14 (Numéro 2052). 1868/08/14 (Numéro 2052).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k590103m
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/07/2008
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1 UN AN. 24 FR.
j
JEUDI 13 AOUT-1 îfe
jtES ÉCOLIERS
Mon collaborateur GèoT<^=&£erwfe,
vous a raconté avant-hier avec l'autorité
:d'un professeur et l'esprit d'un jour'nalis-
'te, l'histoire des Concours Généraux et
'des prix qui sont décernés chaque année
à la Sorbonne.
En matière d'actualité il est- arrivé avant
moi,. et mérite assurément que vous lui
décerniez le-.premier prix.
Mais la matière est riche, les distribu-
tions de récompenses scolaires se conti-
nuent dan'S les lycées, collèges et pension-
nats de Paris et des départemen ts.
Le docte La Fontaine a dit lui-même
Un beau champ ne se peut teltement moissonneur
Que les derniers venus n'y trouvent à glaner.
Je suis entré au Concours général.
M. le Ministre' de l'Instruction publique
était devenu Gra ad Maître de l' Université
pour cette journée mémorable. L'Univer-
sité elle-même, cette fille aînée des Rois,
cette g'irdienne fidèle et courageuse de
nos premières franchises, avait repris sa
toge, ses -insignes, ses parures et ses cha-
perons d'hermine. =_
La Sorbonne étaitliarée avec éclat.
Et j'ai gardé dans mon souvenir le dis-
,cours du ministre, grand-maître de l'Uni-
« Jeun es élèves,
:» 'Cette solennité vous prépare à deux
grandes épreuves de la vie l'une, qui
consistera savoir supporter les succès
d'autrui; l'autre, à savoir supporter vos
propres succès. Dans la première, nous
savons que vous ne connaîtrez pas l'en-
vie: dans la seconde, ne connaissez pas
» Celui qui s'enfle de ses succès n'en
était pas digue. Il croit sa tâche .finie
quand elle commence il rapporte tout à
soi. Enfants, i.istruisez-vous de bonne
heure à tout rapporter à vos maîtres, à vos
parents, à Dieu.
» Dans les luttes de collège, comme
dans celles du monde, celui qui succombe
doit rassembler courageusement toutes
ses forces pour mettre de son côté toutes
lés chances. Que celui qui triomphe con-
sidère ce qui lui reste à taire, les engage-
ments qu'il vient de prendre, l'averiîr plus
difficile qui l'attend. Ici, comme sur un
plus grand théâtre, songez moins à jouir
FéoiUetoo du Août I8t>8
-̃• 'DEUXIÈME PARTIE
i«'Ho.ï7.3Q.eur du nom
vin
Ce nom de Lacherfenr n'éveillait aacun
souvenir dans. l'esprit du duc.
,1)'abord, il r'avait jamais habité Sài'r-
Meuse..
Puis, quand même Est-ce que jamais
courtisan de l'ancien régime daigna s'in-
paysans qu'il confondait dans sa profonde
indifférence
Ces gens-là, on les appelait liolâ hé!
l'ami!
Voir la Petit Journal depuis le 27 mal.
Reproduction et traduction interdites.
de votre fortun qu'à la justifier. Bonne
ou mauvaise, faites sentir que vous valez
» Nous voudrions vous voir modesties
.en pensant à vous-mêmes,, ambitieux en
"Tpis.'iatà-vos'pères, a vos mères qui vous
jïoutemplent, bers en pensant à la patrie.
1 est une émulation calme et résolue qui
concilie tous ces devoirs, qui est de toutes
les conditions et de tous les âges, vertu
féconde qui faisait arriver à soixante ans
de distance, sur lè front de Viïlars, le lau-
rier du collège et celui de Denain.
» Grâces à Dieu, c'est une vertu toute
française. De.la viennent l'esprit ascen-
dant et l'actif génie, qui sont les caractè-
res de notre nation. qui ont ma:ntenu sa
glandeur a travers toutes les fortunes, et
vous la montrent dans tous les siècles,
prenant partout les devants sur le genre
humain; à Reims, sous Clo.is, décidait
de lafoi qui sera celle de l'Occident; dis-
cipliuant, sous la main de Gb.urlerna.gne,
le monde barbare inaugurant, avec la
race capétienne, l'émancipation des com-
munes plus tard s'appropriant ces lettres
antiques dont le mâle et pur génie rend!
notre littérature, comme notre langue,
universelle suus Louis XIV et alors, avec
ce double .levier, remuant le monde, le
soumettant à nos maximes, et retrouvant
par les idées, quand l'empire des armes!
nous manque, un autre empire plus dura-
.ble. Une voix auguste a eu raison de vous
dire que vous faire connaître une telle
histoire, c'était vous apprendre à mieux
aimer la patrie
Si je reproduits ce discours, c'est qu'il
est absolument étranger à la Politique.
C'est' une paternelle admonestation à des
écoliers c est une leçon de morale comme
l'eût -donnée Pascal ou
J'ai assisté à ce Concours Général et j'ai
rencontré aujourd'hui quelques-uns des
lauréats. comme ils sont vieillis, bon
Dieu! serait-il vrai que les palmes
universitaires rident les fronts et dégar-
nissent les têtes des bruns ou blonds che-
veux, parjure de la jeunisse?.
Le premier prix de dissertation latine
est un élève du collège Henri IV, M. For-
cade de la Roquette, notre ministre des
travaux publies.
Le deuxième prix de vers latins est M.
Martin Deschauel, le célèbre conféren-
cier que vous applaudissez chaque hiver
à Paris.
En troisième, le premier pris de ver-- j
sion est M- Got, élève du collège Charlè-
C'est donc de l'air d'un homme qui fait un
effort de mémoire, que le duc. de Sairmeuse
Lacheneur. M". Lacheneur.
Mais Martial, observateur plus, attentif et
plus pénétrant que son père; avait vu le re-
gard du curé vaciller à ce nom, jeté à l'im-,
proviste par Bibiaue.
Qu'es.t-ce que cet individu, l'abbé? de-
manda-t-il d'un ton léger.
Si maîUe de soi que lût le prêtre, si habi-
tué qu'il iïït, depuis des aunées, à garder le
secret de ses impressions, il dissimulait mal
une cruelle in.jui( tuda.
M. Làelieneur, répondit-il avec une
visible hésitation, est le possesseur actuel du
château de cainneuse.
Martial, ce. prOeoée diplomate, ne put se
reieiiir de. sourire- à cette -réponse jull avait
P"e3.iue, prévue. Mais le duc bondit sur sa
Ah s'écria-t-il, c'est le drôle qui a
eu l'impuMence de. Faites-le entrer, la
vipilîe, qu'il vienne.
Bibiane sortie, le malaise de l'abbé Midon
redoubla..
Permettez-moi, monsieur le duc, dit-il
fort vite, de vous faire remarquer que M. La-
cheneur jouit d'une grande influence dans
le pays se l'aliéner serait impolitique.
J'entends. vous me conseillez des
¡magne, -le même qui joue aujourd'hui
s Marseille le, Fils de Giboyer.
.Le- 1er prix d'histoire est donné à un
interne du collège Saint-Louis, le nommé
1 de Brogliej aujourd'hui assis commodé-
i ment dans un des quarante fauteuils de'
i Académie Française.
¡ Enfin je trouve encore parmi les lau-
i réats de ce concours général un .magis-
trat, M. Try; un médecin, M. Cabarrus;
un vaucieviliiste, M. Delaàour; un savant
en sanscrit, M. BUrnouf.
Ces jeunes élèves fxisent bien la cin-
Car je, me suis trompé de date:
Le Ministre présidant la solennité était
ce. bon M.de Salvandy, l'auteur d'Alon:o,
comme disaient dans son temps les jour-
naux d 'opposition
Moins clairvoyant que mon ami Georges
Stenne, j'ai rétrogradé de trente années.
j ^.fZ^11 compte du Concours général
Ma foi! puisque je me suis égaré dans
les chamhs de lauriers des années écou-
lées, jeu:en aurai pas le démenti. et'
j'y, veux rester, pour l'édification de mes
lecteurs. jeunes et vieux.
Il est intéressant de' retrouver certains
noms parmi :les élèves qui ont eu des prix
aux Concours généraux.
̃ J'ai recherché quels ont été les triom-
phateurs de notre connaissance depuis
une soixantaine, d'années, et j'ai trouve
ne, fil. Germain Delà vigne.
En 1810, pr ix de version latine,
M. Casimir Delavigne.
En 1812, 3e accessit de version la-
tine, M. Etie nne Béquet, l'auteur du
En 18F3, 1er prix de version latine,
M. Adolphe Crémjeux.
J'ai même le'privilége de pouvoir don-
ner le Devoir de celui qui est devenu un
de nos avocats les plus brillants.
Le voici textuellement, et l'ancien mi-
nistre de 1848 sera peut-être bien étonné
de le retrouver sous ma plume aujour-
d'hui
Un homme de lettres â l'illustre Pierpe Séguier,
Chancelier de France.
Le premier rang que 'vous occupez partout,
vous le soutenez avec Honneur, même dans la ré-
publique des lettres. Laissons aux barbares les
.'êtes, des auteurs de la Grèce et de Rome, il ne
faut à votre esprit q»e des 'délassements hon- i
notes, et votre loisir même ne doit pas être sans i
gloire.
ménagements. C'est parler en pur Jacobin,
l'abbé. Si 8a Majesté, qui n'y est que trop
portée, écoute des donneurs d'avis de votre
sorte, les ventes seront ratifiées. Jami-
bleu nos intérêts sont cependant les mê-
mes. Si la Résolution s'est emparée des
propriétés de la noblesse, elle a pris aussi les
Meus du clergé. entre nous, pourquoi iaire
la petite bouche?
Les biens d'un prêtre ne sont pas de ce
moude, monsieur, ;pronouça froidement le
curé.
M. de, Sairmeuse allait probablement ré-
pdinre quelque grosse impertinence, mais
M. Laclit'ii.'ur. parut suivi de sa fille.
L'infortuné était de grosses gouttes
de sueur perlaient sur ses tempes, et l'éga-'
rem nt de ses eux disait la détresse de sa!
Aussi paie que son' père était Marie-Anne,
mais son attitude et la flamme de son regard,
disaient sa \irile énergie.
Eh bien! l'ami, fit le duc, nous
.sommes donc le châtelain de Sairmeuse?
Ced fut dit avec une si choquante familia-
rité que le curé en rougit. C'était chez lui, en
somme, qu'on traitait ainsi un homme qu'il
jugeait son égal..
Il se leva, et avançant deux chaises
Asseyez-vous donc, mon cher Lache-
neur,,dit-il. avec une politesse qui voulait
-Avec quelle avidité J'ai relu mille Fois votre jet-
treî J'y ai surtout remarqué le, stvle de CalWi la
dernier ,des Romains;, -style qui fit l'tdm^lt
de son, siècle. En parlant aux honài^s, 4f lois
qui prononcent, mais Ue discutent pas, WnnÏÏ
sent tpus les mots- inuUles, et leur lacon ig^e est
quelque chose à délirer sur ce point, vïPetTfr
pas de même de votre sïyle. et noble
comme le langa.^ des lois, il en évite le dlaut
Mais à Dieu plaise que je vous détomn«
plus de vos importantes occupations,'
Je- ne croirai rias cependant, qu'entièrement X< ?i
de votre soutenir, j'aie perdu mu place dans vo-.
tre cœur, iix en effet, votle sagesse est semblable'
astres, /Ur?s"'jreme n'en abaisse pas moins ses
re;ards sur la terre, et s'intéresse aux'pi"« :ne-
tites closes. Hi,n de si gnind, qui pr^iis. diht
eue rien de si petit, qui lui Da-
raisae indigné de sa gran.eur.
Elève interme du L,ycée imnêrtal,
anjourd hui collège royal de Louis-ie-firan^.
En 1814. 60 accessit de vers.latins,
M. Hippolyte- Eojle, le critique éminent
du hationat..
En 1815. En raison des événements
politiques, il n> eut pas de concours -è^
En 1816. 20 prix de versions latines,
NI. AntonyDeschamps, qui, à. cette éno-
que ou. le. romantisme n'était nas né s'ân-
pelait tout crûment Antoin-e. V
Notre excellent Àntony
commençait ainsi son
C'est, selon moi, se tromper que do ^v-oirn, mie
les hommes sincèrement
.] plue, soient rebelles et ennemis do V-j! >•'•et qu'ils méprisent les magistrats. ei'V.r^ô'
ceux enfin qui ont le manienjenr
bliques. En eiîet, personne au cav.t-?^
raison, car -S] ̃' '• "s "?
vices que ceux (lui caylS 'àb
des jours tranquilles.
,Le morceau était signé
Élève externe du collège royal. de Henri IV'
Clnstitution deîd. Lefcvre)
En 1831, ce fut Auguste Blânquî qui
eut en 3e le premier prix de version la-
tine.
En 1824, un élève qui obtint dans cette
classe, le 6e accessit, s'appelait. Alïrcè
En le prix de version latine e§
3e fût remporté par Alphonse iiurr
Voici 'son devoir
SUR LA CONSCIENCE
Ce n'est pas sans raison que la sage antiquité
nous a représenté les hommes qui s'étaient ren-
dus_coupables de que que crime, agiles par les
furies, errant et fuyant longtemps dans tout l'u.-
nivers.
Que l'oeil d'aucun homme ne vous ait aperçus,.
être une leçon, et vous aussi, mademoiselle,
faites-moi cet hon-near.
'Mais le père et la fille refusèrent d'un si-
gne de te"te pareil. j
Monsieur le duc, continua Lacheneur,
je suis un ancien serviteur de votre, mai'
son.. •̃•
AhîAh!
Mademoiselle Armande, votre tante,
avait accorde à ma pauvre mère la faveur
d'être ma marraine.
Parbleu l. mon garçon, interrompit
le duc, je me souviens de toi maintenant.
En eiiét, notre lamil.lt; a eu de grandes bon-
tés pour 1 s liens. Et c'est pour nous prouyef
ta récôunaissahbe que tu t'es empressé d'a-
cheter nos biens! »
L'an ci en. valet de chambre'était parti de.
bien bas, mais son cœur et son caractère,
se, haussait avec sa fortune, il avait l'exacte
notion de sa dignité et de sa valeur.
Beaucoup le jalousaient dans le pays, quel-
ques-uns le détestaient, mais tout le monde,
le respectait.
Et voici qué cet homme le traitait avèc'te-
plus écrasant mépris et se permettait de le
tutoyer. Pourquoi? De quel droit
Indigné de Feutrage, il fit un mouvement
comme pour se retirer..
Personne, hormis sa .fille, ne connaissait
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1 UN AN. 24 FR.
j
JEUDI 13 AOUT-1 îfe
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vous a raconté avant-hier avec l'autorité
:d'un professeur et l'esprit d'un jour'nalis-
'te, l'histoire des Concours Généraux et
'des prix qui sont décernés chaque année
à la Sorbonne.
En matière d'actualité il est- arrivé avant
moi,. et mérite assurément que vous lui
décerniez le-.premier prix.
Mais la matière est riche, les distribu-
tions de récompenses scolaires se conti-
nuent dan'S les lycées, collèges et pension-
nats de Paris et des départemen ts.
Le docte La Fontaine a dit lui-même
Un beau champ ne se peut teltement moissonneur
Que les derniers venus n'y trouvent à glaner.
Je suis entré au Concours général.
M. le Ministre' de l'Instruction publique
était devenu Gra ad Maître de l' Université
pour cette journée mémorable. L'Univer-
sité elle-même, cette fille aînée des Rois,
cette g'irdienne fidèle et courageuse de
nos premières franchises, avait repris sa
toge, ses -insignes, ses parures et ses cha-
perons d'hermine. =_
La Sorbonne étaitliarée avec éclat.
Et j'ai gardé dans mon souvenir le dis-
,cours du ministre, grand-maître de l'Uni-
« Jeun es élèves,
:» 'Cette solennité vous prépare à deux
grandes épreuves de la vie l'une, qui
consistera savoir supporter les succès
d'autrui; l'autre, à savoir supporter vos
propres succès. Dans la première, nous
savons que vous ne connaîtrez pas l'en-
vie: dans la seconde, ne connaissez pas
» Celui qui s'enfle de ses succès n'en
était pas digue. Il croit sa tâche .finie
quand elle commence il rapporte tout à
soi. Enfants, i.istruisez-vous de bonne
heure à tout rapporter à vos maîtres, à vos
parents, à Dieu.
» Dans les luttes de collège, comme
dans celles du monde, celui qui succombe
doit rassembler courageusement toutes
ses forces pour mettre de son côté toutes
lés chances. Que celui qui triomphe con-
sidère ce qui lui reste à taire, les engage-
ments qu'il vient de prendre, l'averiîr plus
difficile qui l'attend. Ici, comme sur un
plus grand théâtre, songez moins à jouir
FéoiUetoo du Août I8t>8
-̃• 'DEUXIÈME PARTIE
i«'Ho.ï7.3Q.eur du nom
vin
Ce nom de Lacherfenr n'éveillait aacun
souvenir dans. l'esprit du duc.
,1)'abord, il r'avait jamais habité Sài'r-
Meuse..
Puis, quand même Est-ce que jamais
courtisan de l'ancien régime daigna s'in-
paysans qu'il confondait dans sa profonde
indifférence
Ces gens-là, on les appelait liolâ hé!
l'ami!
Voir la Petit Journal depuis le 27 mal.
Reproduction et traduction interdites.
de votre fortun qu'à la justifier. Bonne
ou mauvaise, faites sentir que vous valez
» Nous voudrions vous voir modesties
.en pensant à vous-mêmes,, ambitieux en
"Tpis.'iatà-vos'pères, a vos mères qui vous
jïoutemplent, bers en pensant à la patrie.
1 est une émulation calme et résolue qui
concilie tous ces devoirs, qui est de toutes
les conditions et de tous les âges, vertu
féconde qui faisait arriver à soixante ans
de distance, sur lè front de Viïlars, le lau-
rier du collège et celui de Denain.
» Grâces à Dieu, c'est une vertu toute
française. De.la viennent l'esprit ascen-
dant et l'actif génie, qui sont les caractè-
res de notre nation. qui ont ma:ntenu sa
glandeur a travers toutes les fortunes, et
vous la montrent dans tous les siècles,
prenant partout les devants sur le genre
humain; à Reims, sous Clo.is, décidait
de lafoi qui sera celle de l'Occident; dis-
cipliuant, sous la main de Gb.urlerna.gne,
le monde barbare inaugurant, avec la
race capétienne, l'émancipation des com-
munes plus tard s'appropriant ces lettres
antiques dont le mâle et pur génie rend!
notre littérature, comme notre langue,
universelle suus Louis XIV et alors, avec
ce double .levier, remuant le monde, le
soumettant à nos maximes, et retrouvant
par les idées, quand l'empire des armes!
nous manque, un autre empire plus dura-
.ble. Une voix auguste a eu raison de vous
dire que vous faire connaître une telle
histoire, c'était vous apprendre à mieux
aimer la patrie
Si je reproduits ce discours, c'est qu'il
est absolument étranger à la Politique.
C'est' une paternelle admonestation à des
écoliers c est une leçon de morale comme
l'eût -donnée Pascal ou
J'ai assisté à ce Concours Général et j'ai
rencontré aujourd'hui quelques-uns des
lauréats. comme ils sont vieillis, bon
Dieu! serait-il vrai que les palmes
universitaires rident les fronts et dégar-
nissent les têtes des bruns ou blonds che-
veux, parjure de la jeunisse?.
Le premier prix de dissertation latine
est un élève du collège Henri IV, M. For-
cade de la Roquette, notre ministre des
travaux publies.
Le deuxième prix de vers latins est M.
Martin Deschauel, le célèbre conféren-
cier que vous applaudissez chaque hiver
à Paris.
En troisième, le premier pris de ver-- j
sion est M- Got, élève du collège Charlè-
C'est donc de l'air d'un homme qui fait un
effort de mémoire, que le duc. de Sairmeuse
Lacheneur. M". Lacheneur.
Mais Martial, observateur plus, attentif et
plus pénétrant que son père; avait vu le re-
gard du curé vaciller à ce nom, jeté à l'im-,
proviste par Bibiaue.
Qu'es.t-ce que cet individu, l'abbé? de-
manda-t-il d'un ton léger.
Si maîUe de soi que lût le prêtre, si habi-
tué qu'il iïït, depuis des aunées, à garder le
secret de ses impressions, il dissimulait mal
une cruelle in.jui( tuda.
M. Làelieneur, répondit-il avec une
visible hésitation, est le possesseur actuel du
château de cainneuse.
Martial, ce. prOeoée diplomate, ne put se
reieiiir de. sourire- à cette -réponse jull avait
P"e3.iue, prévue. Mais le duc bondit sur sa
Ah s'écria-t-il, c'est le drôle qui a
eu l'impuMence de. Faites-le entrer, la
vipilîe, qu'il vienne.
Bibiane sortie, le malaise de l'abbé Midon
redoubla..
Permettez-moi, monsieur le duc, dit-il
fort vite, de vous faire remarquer que M. La-
cheneur jouit d'une grande influence dans
le pays se l'aliéner serait impolitique.
J'entends. vous me conseillez des
¡magne, -le même qui joue aujourd'hui
s Marseille le, Fils de Giboyer.
.Le- 1er prix d'histoire est donné à un
interne du collège Saint-Louis, le nommé
1 de Brogliej aujourd'hui assis commodé-
i ment dans un des quarante fauteuils de'
i Académie Française.
¡ Enfin je trouve encore parmi les lau-
i réats de ce concours général un .magis-
trat, M. Try; un médecin, M. Cabarrus;
un vaucieviliiste, M. Delaàour; un savant
en sanscrit, M. BUrnouf.
Ces jeunes élèves fxisent bien la cin-
Car je, me suis trompé de date:
Le Ministre présidant la solennité était
ce. bon M.de Salvandy, l'auteur d'Alon:o,
comme disaient dans son temps les jour-
naux d 'opposition
Moins clairvoyant que mon ami Georges
Stenne, j'ai rétrogradé de trente années.
j ^.fZ^11 compte du Concours général
Ma foi! puisque je me suis égaré dans
les chamhs de lauriers des années écou-
lées, jeu:en aurai pas le démenti. et'
j'y, veux rester, pour l'édification de mes
lecteurs. jeunes et vieux.
Il est intéressant de' retrouver certains
noms parmi :les élèves qui ont eu des prix
aux Concours généraux.
̃ J'ai recherché quels ont été les triom-
phateurs de notre connaissance depuis
une soixantaine, d'années, et j'ai trouve
ne, fil. Germain Delà vigne.
En 1810, pr ix de version latine,
M. Casimir Delavigne.
En 1812, 3e accessit de version la-
tine, M. Etie nne Béquet, l'auteur du
En 18F3, 1er prix de version latine,
M. Adolphe Crémjeux.
J'ai même le'privilége de pouvoir don-
ner le Devoir de celui qui est devenu un
de nos avocats les plus brillants.
Le voici textuellement, et l'ancien mi-
nistre de 1848 sera peut-être bien étonné
de le retrouver sous ma plume aujour-
d'hui
Un homme de lettres â l'illustre Pierpe Séguier,
Chancelier de France.
Le premier rang que 'vous occupez partout,
vous le soutenez avec Honneur, même dans la ré-
publique des lettres. Laissons aux barbares les
.'êtes, des auteurs de la Grèce et de Rome, il ne
faut à votre esprit q»e des 'délassements hon- i
notes, et votre loisir même ne doit pas être sans i
gloire.
ménagements. C'est parler en pur Jacobin,
l'abbé. Si 8a Majesté, qui n'y est que trop
portée, écoute des donneurs d'avis de votre
sorte, les ventes seront ratifiées. Jami-
bleu nos intérêts sont cependant les mê-
mes. Si la Résolution s'est emparée des
propriétés de la noblesse, elle a pris aussi les
Meus du clergé. entre nous, pourquoi iaire
la petite bouche?
Les biens d'un prêtre ne sont pas de ce
moude, monsieur, ;pronouça froidement le
curé.
M. de, Sairmeuse allait probablement ré-
pdinre quelque grosse impertinence, mais
M. Laclit'ii.'ur. parut suivi de sa fille.
L'infortuné était de grosses gouttes
de sueur perlaient sur ses tempes, et l'éga-'
rem nt de ses eux disait la détresse de sa!
Aussi paie que son' père était Marie-Anne,
mais son attitude et la flamme de son regard,
disaient sa \irile énergie.
Eh bien! l'ami, fit le duc, nous
.sommes donc le châtelain de Sairmeuse?
Ced fut dit avec une si choquante familia-
rité que le curé en rougit. C'était chez lui, en
somme, qu'on traitait ainsi un homme qu'il
jugeait son égal..
Il se leva, et avançant deux chaises
Asseyez-vous donc, mon cher Lache-
neur,,dit-il. avec une politesse qui voulait
-Avec quelle avidité J'ai relu mille Fois votre jet-
treî J'y ai surtout remarqué le, stvle de CalWi la
dernier ,des Romains;, -style qui fit l'tdm^lt
de son, siècle. En parlant aux honài^s, 4f lois
qui prononcent, mais Ue discutent pas, WnnÏÏ
sent tpus les mots- inuUles, et leur lacon ig^e est
quelque chose à délirer sur ce point, vïPetTfr
pas de même de votre sïyle. et noble
comme le langa.^ des lois, il en évite le dlaut
Mais à Dieu plaise que je vous détomn«
plus de vos importantes occupations,'
Je- ne croirai rias cependant, qu'entièrement X< ?i
de votre soutenir, j'aie perdu mu place dans vo-.
tre cœur, iix en effet, votle sagesse est semblable'
astres, /Ur?s"'jreme n'en abaisse pas moins ses
re;ards sur la terre, et s'intéresse aux'pi"« :ne-
tites closes. Hi,n de si gnind, qui pr^iis. diht
eue rien de si petit, qui lui Da-
raisae indigné de sa gran.eur.
Elève interme du L,ycée imnêrtal,
anjourd hui collège royal de Louis-ie-firan^.
En 1814. 60 accessit de vers.latins,
M. Hippolyte- Eojle, le critique éminent
du hationat..
En 1815. En raison des événements
politiques, il n> eut pas de concours -è^
En 1816. 20 prix de versions latines,
NI. AntonyDeschamps, qui, à. cette éno-
que ou. le. romantisme n'était nas né s'ân-
pelait tout crûment Antoin-e. V
Notre excellent Àntony
commençait ainsi son
C'est, selon moi, se tromper que do ^v-oirn, mie
les hommes sincèrement
.] plue, soient rebelles et ennemis do V-j! >•'•
ceux enfin qui ont le manienjenr
bliques. En eiîet, personne au cav.t-?^
raison, car -S] ̃' '• "s "?
vices que ceux (lui caylS 'àb
des jours tranquilles.
,Le morceau était signé
Élève externe du collège royal. de Henri IV'
Clnstitution deîd. Lefcvre)
En 1831, ce fut Auguste Blânquî qui
eut en 3e le premier prix de version la-
tine.
En 1824, un élève qui obtint dans cette
classe, le 6e accessit, s'appelait. Alïrcè
En le prix de version latine e§
3e fût remporté par Alphonse iiurr
Voici 'son devoir
SUR LA CONSCIENCE
Ce n'est pas sans raison que la sage antiquité
nous a représenté les hommes qui s'étaient ren-
dus_coupables de que que crime, agiles par les
furies, errant et fuyant longtemps dans tout l'u.-
nivers.
Que l'oeil d'aucun homme ne vous ait aperçus,.
être une leçon, et vous aussi, mademoiselle,
faites-moi cet hon-near.
'Mais le père et la fille refusèrent d'un si-
gne de te"te pareil. j
Monsieur le duc, continua Lacheneur,
je suis un ancien serviteur de votre, mai'
son.. •̃•
AhîAh!
Mademoiselle Armande, votre tante,
avait accorde à ma pauvre mère la faveur
d'être ma marraine.
Parbleu l. mon garçon, interrompit
le duc, je me souviens de toi maintenant.
En eiiét, notre lamil.lt; a eu de grandes bon-
tés pour 1 s liens. Et c'est pour nous prouyef
ta récôunaissahbe que tu t'es empressé d'a-
cheter nos biens! »
L'an ci en. valet de chambre'était parti de.
bien bas, mais son cœur et son caractère,
se, haussait avec sa fortune, il avait l'exacte
notion de sa dignité et de sa valeur.
Beaucoup le jalousaient dans le pays, quel-
ques-uns le détestaient, mais tout le monde,
le respectait.
Et voici qué cet homme le traitait avèc'te-
plus écrasant mépris et se permettait de le
tutoyer. Pourquoi? De quel droit
Indigné de Feutrage, il fit un mouvement
comme pour se retirer..
Personne, hormis sa .fille, ne connaissait
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