Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1868-05-03
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 03 mai 1868 03 mai 1868
Description : 1868/05/03 (Numéro 1949). 1868/05/03 (Numéro 1949).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k589999q
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/07/2008
f.
4
Le Petit Journal
rassiers, ainsi que tous les autres insignes de leur
position militàire.
Au moment où ces actes allaient être exécutes,
le colonel de place ayant le commandement des
troupes a désigné chacun des deux condamnés par
son nom et a prononcé les paroles sacramentelles
tracées par la loi, en ces termes Jean-Bap-
tiste Mourareau, et vous, Aimable-Désiré Beau-
jour, voùs êtes déclarés indignes do porter les
'armes de par l'Empere.ur, nous vous dégradions. »
Aussitôt l'ordre de défiler a été donné, et les
troupes sont -venues passer, musique en tête, de-
vant le front des deux condamnés.
Lorsque la parade militaire a été terminée, les
agents de la sûreté publique envoyés par la pré-
:fect,ure de police se sont emparés de Mourareau
et de Beaujour, qui, après avoir vu pour la der-
nière fois sous les armes le régiment dont ils
étaient exclus, ont versé des larmes.
Ils ont été conduits, par la même voiture, au
dépôt des condamnés, d'où ils partiront, sous peu
de jours, pour être transférés au lieu de leur des-
le bagne.
'̃ • (Gaxette des Tribunaue.)
ÉTRANGER
L'Express de Londres dit qu'en supposant que
les prisonniers abyssiniens soient partis immédia-
tement après leur délivrance pour rentrer en An-
gleterre, on peut les attendre dans un mois. Ils
ont été mis en liberté le 10; ils se trouvaient alors
4QÛ milles de la mer. Les paquebots de la pos-
te, qui passent sur la côte d'Abyssinie toutes les
semaines, arrivent à Southampton en virçgt-trqis
jours.
Avant-hier matin, 30 avril, a eu lieu à Syden-
J am, l'exécution de Richard Bishop, qui a tué,
fi y a un mois environ, un homme à la porte
d'une taverne sans être provoqué.
Son défenseur a cherché à faire admettre que
Bishop était ivre, mais il a été constaté que le
Coupable était da^is toute sa liberté djesprit lors-
Bu'il, commis cet, acte criminel.
On représente en'ce moment surtl'un des théâ-
Ires de l'East-End, à Londres, l'opéra de Rigo-
\etto. Pendant la représentation de samedi der-
ier, raconte l'International, un des spectateurs,
rouvant que la voix de la jeune-première laissait.
uelque chose à désirer, se mit à lancer un coup
Sifflet vigoureux. On cria aussitôt: «'A la
sorte 1 la porte »
Le mécontent répondit par un second 'coup de
ifQçt plus retentissant encore que le pramier.
3n policeman essaya de lui imposer silence;
ais, voyant qu'il persistait dans ses déœonstra-
ions bruyantes, il chercha à l'entraînar hors de
a salle. Malheureusement, il avait attire à so-
de poigne, et, malgré ses efforts, ^récalcitrant
e bougea pas d'une semelle.
Cependant Rigoletto, qui paraissait s'ennuyer
r les planches, réclama le silence, descendit
e la scène, prit le siffleur au collet, l'eu traîna
«ns la rue, lui lâcha une giffle, remonta sur la
cène, et, sans transition aucune, reprit le duo où
J l'avait laissé.
Pour n'être pas dans le, programme, ce petit
ktermède rigolo n'a pas (peu »aidé au succès dé
SOUVENIRS JUDICIAIRES
^'AFFAIRE fiSÂRGELUNGE
'• (Voir le Pelit Journal depuis le 24 avril.)
APRÈS LE MEURTRE
D'abord pétrifiés par ce coup de foudre, les
lomestiques se précipitèrent vers leur maî-
jxe, le relevèrent, l'étendirent sur le dos et
Approchèrent une lumière de son visage.
Il avait déjà la pâleur et l'inflexibilité de
)a mort, et le sang coulait lentement par sa
jouche ouverte.
Mort! murmura Pierre Suchoil.
Les domestiques se regardèrent, effarés,
eemblants, aussi pâles que le cadavre de
|eur maître.
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*rag03£e-Pampel.-Barcel.. 45.. Portugais 80 25 80 25 Gaï de Brux.. 461 25 Les huiles -varient peu et rëstêBt en baisse sur
«tagaa Csrdoue-gévil. 160 .IlOaa Mulhouse .la.. toutes les époques.
Assassiné s'écria Jeanne Çlliabner.
avec un sanglot.
Puis, se tournant vers lès domestiques qui
restaient là immobiles, accablés, elle ajouta
en leur montrant la cour avec un geste plein
d'énergie:
Mais courez donc, l'assassin est là, il
faut s'emparer de lui; courez, et amenez-le.
Trois hommes s'élancèrent aussitôt dans
la. cour.
Toi, Lison, dit-elle à une jeune pay-
sanne, va chercher le médecin, pendant que
je vais veiller et prier près du cher homme.
Il est bien mort. Il l'a bien visé, le miséra-
ble mais c'est égal, va toujours, va vite.
Lison partait et Jeanne Chabrier, s'age-
nouillant près du cadavre étendu sur le car-
reau, se signa et murmura une prière'.
Les trois domestiques qui étaient sortis
avec des lanternes pour se mettre à la recher-
che de l'assassin,.visitèrent minutieusement
toutes les parties de l'immense cour au cen-
tre de laquelle s'élevait le château de Cham-
blas, mais ils ne trouvèrent ni le meurtrier
ni le moindre vestige de son passage.
Ah çà; dit tout coup Pierre Suchon,
une chose m'étonne, c'est que Jupiter n'ait
pas même fait entendre un aboiement contre
cet individu, lui qui mettrait en pièces celui
de nous qui oserait s'aventurer dans la cour
une fois qu'il est lâché?
C'est vrai, tout de même, s'écrièrent les
deux autres, frappés de l'importance de cette
observation.
Et comment se fa.it-il, reprit Suchon,
que nous ne l'ayons encore ni vu ni entendu
depuis dix minutes que nous parcourons la
cour en tout sens ?
C'est bien extraordinaire, en effet, ré-
pliqua Picard.
Qui sait, on a peut-être empoisonné la
,pauvre bête?
Allons visiter sa niche.
Et tous trois se dirigèrent vers l'angle de
la cour où était la loge de Jupiter.
Leur surprise augmenta quand ils s'aper-
çurent que la niche était vide.
Qu'est donc devenu ce pauvre Jupiter?
s'écria Picard.
(Je ne sais pas, répondit Pierre Suchon,
mais ce que je sais bien, c'est que l'assassin
de notre maître connaissait la maison aussi
bien, peut-être mieux que vous et moi.
Comment sais-tu ça ?
Par Jupiter qui n'a ni mordu ni aboyé;
par Black et Finette qui ont l'oreille vive et
sont restés tranquillement couchés aux pieds
de leur maître.
Black a entendu quelque chose il a
dressé l'oreille et regardé du côté de la cour.
Oui,'mais il s'est recouché saiîs donner
de-la voix, preuve qu'il connaît l'assassin.
Bon, bon, tout ça pourra servir aux ju-
ges et les mettre sur la trace.
Convaincus de l'inutilité de leurs recher-
ches, ils rentrèrent tous trois à la cuisine.
Ils y trouvèrent un médecin qui, après
avoir examiné le corps, dit d'une voix grave
Tout est inutile, ce n'est plus qu'un ca-
davre.
Que devons-nous faire, alors? .lui de-
manda Jeanne Chabrier, nous sommes bien
embarrassés.
La première chose à faire, c'est de pré-
venir les dames de Chamblas,' répondit le
médecin, et il faut que l'un de vous parte
dès le point du jour pour le Puy.
Les paysans se regardèrent l'un l'autre
d'un air inquiet et avec tous les signes d'une
extrême frayeur.
Tous frissonnaient à la seule pensée d'al-
ler annoncer aux dames un malheur auquel
ils sentaient vaguement qu'elles ne devaient
pas être'tout à fait étrangères.
Eh bien demanda Jeanne Ghabrier en
les regardant en face, est-ce que vous refu-
seriez d'aller annoncer cela aux dames ?
Non, répondit Pierre Suchon d'un air
embarrassé, nous n'hésitons pas, mais.
Mais quoi demanda Jeanne.
Eh bien, il nous semble qu'il serait
mieux de déclarer le malheur à M. Berger,
le maire de, Lardeyrol, qui connaît les lois et
-les usages, et qui saurait mieux que nous ce
qu'il y a à faire.
Ils ont peut-être raison, dit Jeanne en
se tournant vers le médecin.
C'est au moins la marche la plus régu-
lière, répondit celui-ci.
Alors, reprit vivement Pierre Suchon,
heureux d'avoir évité làrdangereuse mission
d'aller affronter les dames, alors, je pars de-
main, au point du jour, pour aller chercher
M. Berger.
Sachons -maintenant ce qui se passait ail-
leurs.et ce que devenait l'assassin de M. de
Marcellange.
Au lieu de fuir aussitôt après avoir lùclïé
son coup, Jacques Besson attendit, pour en
voir.l'effet et s'assurer qu'il avait touché jus-
te. Son cœur bondissait dans sa poitrine,
une sueur abondante jaillissait de tous ses
pores, et des éblouissements passaient devant
ses yeux; cependant il trouva dans son éner-
gie la force de dompter la défaillance de la
nature, et resta là jusqu'à ce qu'il eût vu
tomber sa victime.
Alors, gagnant l'allée de marronniers qui
aboutissait à la barrière extérieure, il s'é-
lança dans cette direction, courant devant
lui sans rien distinguer" dans des ténèbres et
au risque de se briser la tête, si; dans cette
course furieuse, s:s pieds eussent rencontré
quelque racine ou quelque instrument ''ara-
toire, laissé là au retour-dcs champs..
En quelques secondes il eut atteint la bar-
rière, qu'il franchit d'un seul bond, car en
ce moment ses forces étaient décuplées et il
ne sentait plus les plaies vives de ses pieds,
dépouillées par la maladie.
La barrière franchie, il allait reprendre sa
course, quand un sourd grondement frappa
son oreille.
Il frissonna à la pensée d'une lutte avec le
formidable boule-dogue, non par peur de
l'animal, quoiqu'il fut des plus redoutables,
mais plutôt pair la crainte qu'il n'attirât les
domestiques par ses aboiements, ou qu'en se
jetant sur lui, il n'arrachât quelque lambeau
de ses vêlements et n'emportât ainsi dans
ses crocs quelque témoignage accablant con-
tre lui.
Bien décidé à se soustraire à tout prix à
cë danger, il s'arrêta court, au lieu de fuir,
ce qui n'eût fait qu'exciter le chien, et tirant
de ra poche un couteau bien affilé, il appela
Jupiter à voix basse,, avec l'intention bien
arrêtée de l'égorger d'un seul coup s'il faisait
mine de vouloir l'attaquer.
Cette fois encore l'animal recula en faisant
entendre un grondement si formidable, que
Jacques, convaincu qu'il allait se jeter sur
lui, se redressa brusquement, son couteau à
la main.
Mais il fut aussitôt rassuré par une voix
qui murmura son nom à son oreille.
C'était la voix d'Arzac.
Eh bien? demanda celui-ci en hésitant.
Mort répondit Jacques.
Miséricorde! balbutia Arzac, dont on
entendit les dents claquer l'une contre l'autre.
Il reprit d'une voix presque inintelligible,
tant il tremblait
Etes- vous sûr que
Je suis sûr que c'est une sottise de res-
ter ici une minute de plus. Prends ma main
pour me guider, car je n'ai pas la tête à moi
en ce moment, et partons vite.
Où voulez-vous aller?
N'importe où, pourvu que ce soit loin
du château.
Et le chien, faut-il le lâcher?-
Non.
Que voulez-vous en faire?
Je te lé dirai, emmène-le.
Arzac prit la main de Jacques Besson e
tous deux partirent à travers champs, suivi.
de Jupiter, que le berger tenait par sa chaîne
(La suite à demain.) constant^ GUÉROULT
Le Journal illustré
Sommaire du numéro qui vient de pa-
raître
L'instruction publique à Paris, par M. Félix Hé-
ment. Chronique, par Charles Monsclct.
Longny, par Jacques Bonus, Théâtre, pai
Francisque Sarcey. La place, du Chàteau-
d'Eau, par Léo de Bernard. La Sorcière d6
Hochecardon, I, par A. Bore! d'Hauterive.
Correspondance.– Causerie judiciaire, parJu-
les Moinaux. Variétés. Enigme, par be-
méac. Rébus. Marie- Antoinette sur la
charrette des suppliciés, par Henry de Hem.
Compositions et dessins do MM. h. Breton,
Godefroy Dur.md, Félix Thorigny, P. Ferat,
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8 »/>*• Italiens. La Contessina.
7' s/».' Odéon. Le roi Lear..
8 Lyrique. -Le Fi-eischutz..
Châtelet, Relâche.
7 »/». Vaudeville. Le^Loups et les Agneaux*
7 1/2. Variétés. La ComédIe Bourgeoise.
7 1/2. Gymnase. Le Chemin retrouvé.
Palais-Royal. Les Diables roses.
S »/». Boutres-Parisiens. Coiffeuses de Ste-Catherino
Athénée. le Fleur de thé.
Gaité. Les Bohémiens de Paris.
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7 i/2 Ambigu. La Pofcsartie..
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7 3/4. Cluny. La duchesso do Taubalière.
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S Felies-ïSarigny. Merlan frit, Frac et Douillette,,
7 3/4. Menus-Plaisir: Geneviève ds Brabant.
7 1/2. Boanmaroùais. Héloïsc c: Aboilard.
7 3/4. La Fayette. La Pinscnnctte des Parcheron3,
7 il% &)nvsaatés. Le Capitaine Mistigris,
7 1/2. La Vülette. L'Aveuglé.
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Tous les soirs, il la P.orte-Saint-Martin, La Closerie des
Genêts, drame en 5 actes et 9 tableau*, is Il. 1. Sou!»,
joué par ks principaux artotesi
4
Le Petit Journal
rassiers, ainsi que tous les autres insignes de leur
position militàire.
Au moment où ces actes allaient être exécutes,
le colonel de place ayant le commandement des
troupes a désigné chacun des deux condamnés par
son nom et a prononcé les paroles sacramentelles
tracées par la loi, en ces termes Jean-Bap-
tiste Mourareau, et vous, Aimable-Désiré Beau-
jour, voùs êtes déclarés indignes do porter les
'armes de par l'Empere.ur, nous vous dégradions. »
Aussitôt l'ordre de défiler a été donné, et les
troupes sont -venues passer, musique en tête, de-
vant le front des deux condamnés.
Lorsque la parade militaire a été terminée, les
agents de la sûreté publique envoyés par la pré-
:fect,ure de police se sont emparés de Mourareau
et de Beaujour, qui, après avoir vu pour la der-
nière fois sous les armes le régiment dont ils
étaient exclus, ont versé des larmes.
Ils ont été conduits, par la même voiture, au
dépôt des condamnés, d'où ils partiront, sous peu
de jours, pour être transférés au lieu de leur des-
le bagne.
'̃ • (Gaxette des Tribunaue.)
ÉTRANGER
L'Express de Londres dit qu'en supposant que
les prisonniers abyssiniens soient partis immédia-
tement après leur délivrance pour rentrer en An-
gleterre, on peut les attendre dans un mois. Ils
ont été mis en liberté le 10; ils se trouvaient alors
4QÛ milles de la mer. Les paquebots de la pos-
te, qui passent sur la côte d'Abyssinie toutes les
semaines, arrivent à Southampton en virçgt-trqis
jours.
Avant-hier matin, 30 avril, a eu lieu à Syden-
J am, l'exécution de Richard Bishop, qui a tué,
fi y a un mois environ, un homme à la porte
d'une taverne sans être provoqué.
Son défenseur a cherché à faire admettre que
Bishop était ivre, mais il a été constaté que le
Coupable était da^is toute sa liberté djesprit lors-
Bu'il, commis cet, acte criminel.
On représente en'ce moment surtl'un des théâ-
Ires de l'East-End, à Londres, l'opéra de Rigo-
\etto. Pendant la représentation de samedi der-
ier, raconte l'International, un des spectateurs,
rouvant que la voix de la jeune-première laissait.
uelque chose à désirer, se mit à lancer un coup
Sifflet vigoureux. On cria aussitôt: «'A la
sorte 1 la porte »
Le mécontent répondit par un second 'coup de
ifQçt plus retentissant encore que le pramier.
3n policeman essaya de lui imposer silence;
ais, voyant qu'il persistait dans ses déœonstra-
ions bruyantes, il chercha à l'entraînar hors de
a salle. Malheureusement, il avait attire à so-
de poigne, et, malgré ses efforts, ^récalcitrant
e bougea pas d'une semelle.
Cependant Rigoletto, qui paraissait s'ennuyer
r les planches, réclama le silence, descendit
e la scène, prit le siffleur au collet, l'eu traîna
«ns la rue, lui lâcha une giffle, remonta sur la
cène, et, sans transition aucune, reprit le duo où
J l'avait laissé.
Pour n'être pas dans le, programme, ce petit
ktermède rigolo n'a pas (peu »aidé au succès dé
SOUVENIRS JUDICIAIRES
^'AFFAIRE fiSÂRGELUNGE
'• (Voir le Pelit Journal depuis le 24 avril.)
APRÈS LE MEURTRE
D'abord pétrifiés par ce coup de foudre, les
lomestiques se précipitèrent vers leur maî-
jxe, le relevèrent, l'étendirent sur le dos et
Approchèrent une lumière de son visage.
Il avait déjà la pâleur et l'inflexibilité de
)a mort, et le sang coulait lentement par sa
jouche ouverte.
Mort! murmura Pierre Suchoil.
Les domestiques se regardèrent, effarés,
eemblants, aussi pâles que le cadavre de
|eur maître.
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«tagaa Csrdoue-gévil. 160 .IlOaa Mulhouse .la.. toutes les époques.
Assassiné s'écria Jeanne Çlliabner.
avec un sanglot.
Puis, se tournant vers lès domestiques qui
restaient là immobiles, accablés, elle ajouta
en leur montrant la cour avec un geste plein
d'énergie:
Mais courez donc, l'assassin est là, il
faut s'emparer de lui; courez, et amenez-le.
Trois hommes s'élancèrent aussitôt dans
la. cour.
Toi, Lison, dit-elle à une jeune pay-
sanne, va chercher le médecin, pendant que
je vais veiller et prier près du cher homme.
Il est bien mort. Il l'a bien visé, le miséra-
ble mais c'est égal, va toujours, va vite.
Lison partait et Jeanne Chabrier, s'age-
nouillant près du cadavre étendu sur le car-
reau, se signa et murmura une prière'.
Les trois domestiques qui étaient sortis
avec des lanternes pour se mettre à la recher-
che de l'assassin,.visitèrent minutieusement
toutes les parties de l'immense cour au cen-
tre de laquelle s'élevait le château de Cham-
blas, mais ils ne trouvèrent ni le meurtrier
ni le moindre vestige de son passage.
Ah çà; dit tout coup Pierre Suchon,
une chose m'étonne, c'est que Jupiter n'ait
pas même fait entendre un aboiement contre
cet individu, lui qui mettrait en pièces celui
de nous qui oserait s'aventurer dans la cour
une fois qu'il est lâché?
C'est vrai, tout de même, s'écrièrent les
deux autres, frappés de l'importance de cette
observation.
Et comment se fa.it-il, reprit Suchon,
que nous ne l'ayons encore ni vu ni entendu
depuis dix minutes que nous parcourons la
cour en tout sens ?
C'est bien extraordinaire, en effet, ré-
pliqua Picard.
Qui sait, on a peut-être empoisonné la
,pauvre bête?
Allons visiter sa niche.
Et tous trois se dirigèrent vers l'angle de
la cour où était la loge de Jupiter.
Leur surprise augmenta quand ils s'aper-
çurent que la niche était vide.
Qu'est donc devenu ce pauvre Jupiter?
s'écria Picard.
(Je ne sais pas, répondit Pierre Suchon,
mais ce que je sais bien, c'est que l'assassin
de notre maître connaissait la maison aussi
bien, peut-être mieux que vous et moi.
Comment sais-tu ça ?
Par Jupiter qui n'a ni mordu ni aboyé;
par Black et Finette qui ont l'oreille vive et
sont restés tranquillement couchés aux pieds
de leur maître.
Black a entendu quelque chose il a
dressé l'oreille et regardé du côté de la cour.
Oui,'mais il s'est recouché saiîs donner
de-la voix, preuve qu'il connaît l'assassin.
Bon, bon, tout ça pourra servir aux ju-
ges et les mettre sur la trace.
Convaincus de l'inutilité de leurs recher-
ches, ils rentrèrent tous trois à la cuisine.
Ils y trouvèrent un médecin qui, après
avoir examiné le corps, dit d'une voix grave
Tout est inutile, ce n'est plus qu'un ca-
davre.
Que devons-nous faire, alors? .lui de-
manda Jeanne Chabrier, nous sommes bien
embarrassés.
La première chose à faire, c'est de pré-
venir les dames de Chamblas,' répondit le
médecin, et il faut que l'un de vous parte
dès le point du jour pour le Puy.
Les paysans se regardèrent l'un l'autre
d'un air inquiet et avec tous les signes d'une
extrême frayeur.
Tous frissonnaient à la seule pensée d'al-
ler annoncer aux dames un malheur auquel
ils sentaient vaguement qu'elles ne devaient
pas être'tout à fait étrangères.
Eh bien demanda Jeanne Ghabrier en
les regardant en face, est-ce que vous refu-
seriez d'aller annoncer cela aux dames ?
Non, répondit Pierre Suchon d'un air
embarrassé, nous n'hésitons pas, mais.
Mais quoi demanda Jeanne.
Eh bien, il nous semble qu'il serait
mieux de déclarer le malheur à M. Berger,
le maire de, Lardeyrol, qui connaît les lois et
-les usages, et qui saurait mieux que nous ce
qu'il y a à faire.
Ils ont peut-être raison, dit Jeanne en
se tournant vers le médecin.
C'est au moins la marche la plus régu-
lière, répondit celui-ci.
Alors, reprit vivement Pierre Suchon,
heureux d'avoir évité làrdangereuse mission
d'aller affronter les dames, alors, je pars de-
main, au point du jour, pour aller chercher
M. Berger.
Sachons -maintenant ce qui se passait ail-
leurs.et ce que devenait l'assassin de M. de
Marcellange.
Au lieu de fuir aussitôt après avoir lùclïé
son coup, Jacques Besson attendit, pour en
voir.l'effet et s'assurer qu'il avait touché jus-
te. Son cœur bondissait dans sa poitrine,
une sueur abondante jaillissait de tous ses
pores, et des éblouissements passaient devant
ses yeux; cependant il trouva dans son éner-
gie la force de dompter la défaillance de la
nature, et resta là jusqu'à ce qu'il eût vu
tomber sa victime.
Alors, gagnant l'allée de marronniers qui
aboutissait à la barrière extérieure, il s'é-
lança dans cette direction, courant devant
lui sans rien distinguer" dans des ténèbres et
au risque de se briser la tête, si; dans cette
course furieuse, s:s pieds eussent rencontré
quelque racine ou quelque instrument ''ara-
toire, laissé là au retour-dcs champs..
En quelques secondes il eut atteint la bar-
rière, qu'il franchit d'un seul bond, car en
ce moment ses forces étaient décuplées et il
ne sentait plus les plaies vives de ses pieds,
dépouillées par la maladie.
La barrière franchie, il allait reprendre sa
course, quand un sourd grondement frappa
son oreille.
Il frissonna à la pensée d'une lutte avec le
formidable boule-dogue, non par peur de
l'animal, quoiqu'il fut des plus redoutables,
mais plutôt pair la crainte qu'il n'attirât les
domestiques par ses aboiements, ou qu'en se
jetant sur lui, il n'arrachât quelque lambeau
de ses vêlements et n'emportât ainsi dans
ses crocs quelque témoignage accablant con-
tre lui.
Bien décidé à se soustraire à tout prix à
cë danger, il s'arrêta court, au lieu de fuir,
ce qui n'eût fait qu'exciter le chien, et tirant
de ra poche un couteau bien affilé, il appela
Jupiter à voix basse,, avec l'intention bien
arrêtée de l'égorger d'un seul coup s'il faisait
mine de vouloir l'attaquer.
Cette fois encore l'animal recula en faisant
entendre un grondement si formidable, que
Jacques, convaincu qu'il allait se jeter sur
lui, se redressa brusquement, son couteau à
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entendit les dents claquer l'une contre l'autre.
Il reprit d'une voix presque inintelligible,
tant il tremblait
Etes- vous sûr que
Je suis sûr que c'est une sottise de res-
ter ici une minute de plus. Prends ma main
pour me guider, car je n'ai pas la tête à moi
en ce moment, et partons vite.
Où voulez-vous aller?
N'importe où, pourvu que ce soit loin
du château.
Et le chien, faut-il le lâcher?-
Non.
Que voulez-vous en faire?
Je te lé dirai, emmène-le.
Arzac prit la main de Jacques Besson e
tous deux partirent à travers champs, suivi.
de Jupiter, que le berger tenait par sa chaîne
(La suite à demain.) constant^ GUÉROULT
Le Journal illustré
Sommaire du numéro qui vient de pa-
raître
L'instruction publique à Paris, par M. Félix Hé-
ment. Chronique, par Charles Monsclct.
Longny, par Jacques Bonus, Théâtre, pai
Francisque Sarcey. La place, du Chàteau-
d'Eau, par Léo de Bernard. La Sorcière d6
Hochecardon, I, par A. Bore! d'Hauterive.
Correspondance.– Causerie judiciaire, parJu-
les Moinaux. Variétés. Enigme, par be-
méac. Rébus. Marie- Antoinette sur la
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