Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1868-03-12
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 12 mars 1868 12 mars 1868
Description : 1868/03/12 (Numéro 1897). 1868/03/12 (Numéro 1897).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
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Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
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Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5899477
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/07/2008
4
Le Petit Journal
iccu?é a mûri pendant plusieurs années le crime
exécuté le 25 novembre.
Après avoir r ésumé les charges de l'accusation,
M. le président demande à Paiazot ce. qu'il vou-
lait faire des pistolets saisis en son pouvoir, en
ajoutant Malheureux, au lieu d'exprimer du
repentir vous avez regretté de ne pas avoir un
instant de liberté pour recommencer et aller scier
la tête d'Hébrard, le père: disant je sais charger
les pistolets solidement, moi!
Palazot répond Je n'ai pas dit cela.
Le président Mais vous étiez devenu la ter-
reur du pays; on n'osait même vous surveiller,
tant vous étiez redouté. Un témoin dit que vous
avez proféré ces paroles Il faut que j'aille me
débarbouiller dans l'or du château de Labas-
tide
¡ IL Non .je n'ai iamais parlé de la sorte.
Le président Vous aviez la médaille de Crimée
et la médailie militaire, et vos trois condamna-
tions, pour vol, bris de clôture, vous ont interdit
le port de ces décorations.
Paiazot fait le geste d'un homme qui pense
Que voulez-vous que j'y fasse'?
1 Il est ensuite procédé à l'avdition des témoins.
M. Delor, juge de paix à Valence-ci' Agen, vient
faire l'historique de l'arrestation du prévenu, qui
regrettait de ne pas avoir traité le brigadier de
gendarmerie qui l'avait arrêté comme le lils Hé-
brard..
M. Rigal, commissaire de police, fait les me-
mes constatations que le précédent témoin, en
rappelant que les menaces de mort de l'accusé
contre la famille Hébrard n'étaient un secret pour
personne.
Enfin M. Delbert, maire Despalais, constate
que Palazot était un paresseux et un débauché,
'tandis que Hébrard fils jouissait de l'estime et dp
la considération publique, ardent au travail et
soutenant à lui seul les charges de la famille, qu'il
faisait prospérer, ce qui excitait la basse -jalousie
de l'accusé, qui, en apprenant la mort de son
père, disait
i Ah! il est mort, le coquin! (Rumeurs.)
,1,'accusé Je ne me rappelle pas. Je disais qu'il
lïne ferait tout perdre en allant chez les Hébrard.
i M. le maire termine, en disant Hébrard père
une bonne réputation; seulement on le désigne
par l'épithète de Rouge, à cause de ses opinions
politiques.
Après ces diverses déclarations terminées par
cette affirmation unanime que jamais l'accusé n'a a
paru avoir ies facultés mentales altérées, la fem-
me Marie Gribel, veuve Hébrafd, âgés de vingt-
quatre ans, comparait comme témoin, assistée de
son enfant de cinq ans. Ses vêtements de deuil,
son attitude et ses sanglots, indiquent assez sa
position de veuve de la victime sa déclaration,
oui n'a rien de particulier, exciteïdan tout l'audi-
toire un sentiment des plus pénibles et des plus
douloureux. L'attendrissement devient en quelque
sorte communicatif, et l'audience est un moment
suspendue.
L'accusé garde un morne silence, interrompu
seulement par cette question du président
Accusé, vous êtes un ancien soldat, caporal
vdans la garde impériale, médaillé deux fois; vous
en vouliez au père Hébrard, et vous assassinez là-
ehement le fils, que vous savez être un soutien
de famille. Regardez vos victimes, regardez-les et
dites si vous vous repentez!
L'accusé: Oui, je me repens.
A ces mots, la jeune veuve se retire en sanglot-
i C^tte scène a produit une de ces émotions que
Se- phases de la cour d'assises reproduisent bien
£n?cr>ent.
i Frfin, les époux Hébrard père viennent com-
gWer ce tableau, des plus attendrissants.
De ces dépositions, les plus importantes du pro-
iSÊ». il résulte qu'à la mort de Pa^zot père, Hé-
^rsr.J>, dépositaire de ce dernier d'un portefeuille
affermant 1,400 fr. de valeurs, les a restitués à l'ac-
«Scïs qui, recherché à cette occasion comme ayant
accepté la succession de son père, a été exproprié
t n'a eu pour reliquat que 291 fr. De là cette
paine de plusieurs années contre la famille Hé-
fcrard, haine assouvie par le crime du 25 no-
vembre.
Ils m'ont ruiné, dit Palazot. Mais cette alléga-
tion n'est établie par aucun document, tandis que
-les témoins justifient que si les Hébrard lui
araient remis les sommes qu'il leur demandait
.(200 fr. par exemple), il eût peut-être renoncé à
ses sinistres projets.
Onze témoins viennent ensuite déclarer que
Qans maintes circonstances Palazot a menacé de
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mort la famille Hébrard. Si bien que -,NI. le prés'i-
dent la qualifie de vraie vengeance corse.
L'audience, levée à 6 heures, est renvoyées de-
main pour entendre les témoins du crime. p. B.
ETRANGER
On écrit de Dinant à l'Organe de Namur (Bel-
gique)
« Le pont de bois jeté provisoiremjyjfeaur la
Meuse à Dinant, va peut-être donnerfieu à un
singulier procès.
» Un bateau chargé d'énormes cylindres en
fonte coutés à Àubrives (France), et en destina-
tion de la Prusse, n'a pu passer sous le pont, à
cause du peu d'élévation de celui-ci. On doit com-
pléter la charge du bateau avec des minerais pour
le faire passer; mais en attendant, il parait que le
batelier, M. de Wenmackers, aurait lait dresser
un procès-verbal à charge de l'administration des
ponts-et-chaussées, et réclamerait 200 fr. pour
chaque jour d'arrêt.
Il y a peu de jours, pendant une des audiences
de la ccur d'assises de Palerme (Sicile), une dé-
tonation semblable à celle d'une arme à feu se fit
entendre aux assistants stupéfaits, et une balle
vint siffler aux oreilles de l'accusé qu'on était en
train de juger.
On croit que l'arme employée est un fusil ou.
pistolet à air comprimé. Le coup n'a pas été tiré
dans la salie d'audience, mais parait l'avoir été
du palais des finances, dont les fenêtres sont pla-
cées juste en face du banc des accusés dans la
salie des assises. Une enquête a été commencée à
ce sujet.
L'autre jour un vol était commis à Florence.
Une somme de 16,000 francs était enlevée à un
modeste négociant toute sa fortune!
Ce vol a eu une bien triste conséquence. M. D.
P. désespéré, s'est jeté d'une fenêtre de son
appartement, situé au quatrième étage et^donnant
dans la rue Calzajoli. Lâ mort a été instantanée.
SOUVENIRS JUDICIAIRES
]Le ©©OTi'Iea* aie Iùy®s|
( Voir le Petit- Journal depuis le' 5 février^.
XXXVIII
QUEL EST LE COUPABLE ?
Quand il se vit encore une fois rejeté eu
prison, le célèbre bandit, dont l'audace était
loin d'être abattue, se prit à réfléchir profon-
dément sur sa position, et passa en revue les
chances d'évasion qui pouvaient s'ollrir à lui.
Claudine s'était hâtée de quitter le Havre,
et elle venait d'arriver à Mehui.
Elle savait ,que Dubosc était là, et obéis-
sant à son aveugle dévouement, cette mal-
heureuse, que l'on serait tenté d'admirer, si
elle n'était si méprisable, se mit, dès la nuit
de son arrivée, à rôder autour du sombre
monument.
Avec l'aide de deux femmes, qui avaient
accès dans la prison, la veuve Franck et la
fille Levasseur, elle réussit même à faire pas-
ser à Dubosc des limes, une corde, un cou-
teau.
Mais ces objets, pour le moment du moins,
lui étaient inutiles.
On l'avait mis au secret. On le surveillait
étroitement. il fallait attendre une occa-
sion.
C'est ce qu'il fit.
Mais ce fut pour lui une situation nou-
velle.
Jamais encore il n'avait rencontré tant
d'obstacles à ses projets d'évasion.
Il en conçut une vive irritation, et tout
son ressentiment, toute sa haine se .dirigè-
rent contre la cause réelle de ces difficultés.
Cette cause, il l'avait compris tout de suite,
c'était la famille Lesurques.
La veuve surtout!
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vrer, fr. 122 50, puis fr, 125 pour le Iow middlin"
dito, soit une pleine avance de fr. 10 sur la cote de
samedi. Cette après-midi, toutefois, la demande étant
un peu moins active, les qpurs s'en sont aussitôt
ressentis il ne faut plus voir le très ordinaire New-
Orléans disponible au-dessus de fr. 122 50, et le
low middling dito, à livrer, au-dessus do fr. 122 50
à 123. On note ainsi environ il,000 balles. Dans ce
chiiïre,te alfa ires a livrer entrnnt pour 11.550 balles.
Cette veuve, à qui tout le monde s'intéres-
sait, qui était réellement malheureuse^ que
chacun plaignait, et dont on désirait faciliter
la réhabilition.
Or, pour atteindre ce but ardemment pour-
suivi par les amis de la veuve, il n'y avait
pas d'autre moyen que d'obtenir la condam-
nation de Dubosc.
Il fallait prouver que les témoins s'étaient
trompés, qne l'homme à la perruque blonde,
à l'éperon d'argent, c'était Dubosc et non
Lesurques.
Dubosc ne se dissimula aucun des dangers
de sa position.
Il avait contre lui, non-seulement l'opinion
publique, mais encore les autorités les plus
considérables de la magistrature.
Le ministre de la justice n'a,vait pas hésité
à s'adresser directement au directeur du ju-
ry d'accusation pour lui recommander parti-
culièrement l'affaire.
« Vous êtes sans doute convaincu, disait-
il, de la nécessité de faire les plus grands ef-
forts pour découvrir entre Lesurques et Du-
boso quel est le vrai coupable. Je n'insisterai
point à cet égard auprès de vous; mais je re-
marquerai qu'il faut tacher de rendre cons-
tant, entre ces deux individus, si la culpabi-
lité de l'un nécessairement l'innocence
cle l'autre, ou si tous les deux peuvent être
convaincus du même crime, ou de quel-
qu'une de ces circonstances. »
C'était clair et facile à comprendre.
Jamais, à aucune époque, en aucune cir-
constaiice,,un criminel ne vit s'élever contre
lui tant de préventions redoutables, et Dubosc
ne pouvait se faire longtemps illusion sur le
sort dont il étant menacé.
Alors tout son être se révolta, un cri de
haine sauvage jaillit de sa poitrine, et sous
l'influence des longues nuits sans sommeil,
exalté par la fièvre endémique des prisons,
il prit une résolution infernale, et prépara
tout pour la mettre à exécution.
Déjà le jury d'accusation fonctionnait.
On avait sursis à l'exécution de Durochat
pour se réserver la possibilité d'une confron-
tation.
La confrontation eut lieu, et Durochat ou
Laborde reconnut Dubosc pour un de ses
complices du crime du pont de Pouilly.
Tout cela n'avait qu'une importance rela-*
tive; la plus intéressante confrontation était
évidemment celle qui allait avoir lieu avec
les témoins de Lieursaint, sur l'affirmation
desquels Lesurques avait été condamné.
Si ces témoins reconnaissaient Dubosc et
rétractaient leurs premières déclarations, la
cause de Lesurques était gagnée, et il fallait
réhabiliter sa mémoire mais si, au contraire,
ils persistaient dans leur dire, s'ils se refu-
saient à reconnaître qu'ils s'étaient trompés
lors du premier procès, il fallait admettre que
la cause avait été bien jugée, et qu'il n'y avait
aucune raison sérieuse de revenir sur"le ju-
gement.
C'est ce que faisait ressortir l'acte d'accu-
tion.
« A l'égard de Courriol et de Laborde, dit
cet acte, la justice a acquis la certitude de
n'avoir puni en eux que des coupables mais
à l'égard de Lesurques, la contradiction qui
se trouve entre les témoins qui l'ont affirma-
tivement reconnu, et les coupables qui, jus-
qu'à la fiu, ont persisté à le méconnaître et
à le soutenir innocent (ceci est faux ni Ri-
chard, l'anri de Lesurques, ni Bernard, n'ont
protesté en sa faveur) laissa encore aujour-
d'hui a douter si Lesurques a été puni juste-
ment, ou s'il n'a été qu'une malheureuse vie-
lime du concours de plusieurs circonstances
funestes, propres à le rendre suspect, etsur-
tout d'une fatale ressemblance avec Dubosc,
capable d'avoir induit dans une erreur excu-
sable la plupart des témoins entendus contre
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te; elle est même presque invraisemblable si,
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dant voyez ce qui se passe aux confronta-
tiens:
Presque tous les témoins reconnaiseant
en effet qu'il y a dans les masses et les as-
pects des deux individus Lesurques et Dp-
base quelques rapports généraux, mais que,
dans les détails et dans les traits de leurs
figures, ils ne trouvent aucune ressemblance
qui puisse les induire à penser qu'ils ont
commis une erreur. (Rapport de M. Zan-
giacomi.)
Seule, la femme Alfroux trouve que Du-
bosc ressemble à Lesurques, avec les sourcils
et les cheveux plus bruns, l'œil moins bleu,
les cheveux moins fournis.
Elle ajoute que, pour éclairer ses doutes,
elle désirerait que Dubosc lui fût présenté
avec une perruque blonde..
Ce vœu, exprimé également par Gham-
peaux et sa femme, fut pris en considération,
et l'on décida que Dubosc paraîtrait aux dé-,
bats avec la perruque blonde réclamée.
On était au 26 floréal.
L'acte d'accusation comprenait, avec Vidait
et Dubosc, Claudine Barrière, dont la com-
plicité avait paru manifeste à tous les jurés,
et qu'elle-même n'eut pas niée, d'ailleurs, si
elle avait pu être interrogée à cet effet.
Mais depuis quelque temps, Claudine avait
disparu, et toutes les recherches tentées
pour la retrouver étaient restées infruc-
tueuses.
Un fait curierîx s'était passé peu de jotrVs
après l'arrestation de Dubosc, et pour us
rien omettre de ce qui peut mettre en lu-
mière le caractère de cette femme étrange)
nous devons le raconter.
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8 »/». Bouffes-Parisiens. Tribulations d'un témoin.
8 »/». Athénée. L'Amour- et son carquois.
6 3/4. Gaité. La Reine Margot.
7 Porte-St-Hartin. La .Jeunesse des Mousquetaires,
7 1/2. Ambigu. Le Crime de Favcrne.
7 3/4. Folies-Dramatiques. L'OEil crevé.
7 3/4. Gluny. Les Sceptiques.
8 »/». Fant.-Parisiennes. L'Elixir de Cornélius,
7 »/». Béjazet. > Le Carnaval vit encore.
73/4. Seaus-Plaisirs. Geneviève de Brabant.
8 »/». Pr'.noe-Eugène. Valent:n et Valontine.
8 Folies-Marigny. La Bonne aventure.
7 1/2. Nouveautés. Bien des choses chez tous.
7 1/2. êeaumarckais. Mare le Créole.
7 S/4. La Fayette. Les' Carrières d'Amérique.
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suit brillamment le cours de ses représentation
Le Petit Journal
iccu?é a mûri pendant plusieurs années le crime
exécuté le 25 novembre.
Après avoir r ésumé les charges de l'accusation,
M. le président demande à Paiazot ce. qu'il vou-
lait faire des pistolets saisis en son pouvoir, en
ajoutant Malheureux, au lieu d'exprimer du
repentir vous avez regretté de ne pas avoir un
instant de liberté pour recommencer et aller scier
la tête d'Hébrard, le père: disant je sais charger
les pistolets solidement, moi!
Palazot répond Je n'ai pas dit cela.
Le président Mais vous étiez devenu la ter-
reur du pays; on n'osait même vous surveiller,
tant vous étiez redouté. Un témoin dit que vous
avez proféré ces paroles Il faut que j'aille me
débarbouiller dans l'or du château de Labas-
tide
¡ IL Non .je n'ai iamais parlé de la sorte.
Le président Vous aviez la médaille de Crimée
et la médailie militaire, et vos trois condamna-
tions, pour vol, bris de clôture, vous ont interdit
le port de ces décorations.
Paiazot fait le geste d'un homme qui pense
Que voulez-vous que j'y fasse'?
1 Il est ensuite procédé à l'avdition des témoins.
M. Delor, juge de paix à Valence-ci' Agen, vient
faire l'historique de l'arrestation du prévenu, qui
regrettait de ne pas avoir traité le brigadier de
gendarmerie qui l'avait arrêté comme le lils Hé-
brard..
M. Rigal, commissaire de police, fait les me-
mes constatations que le précédent témoin, en
rappelant que les menaces de mort de l'accusé
contre la famille Hébrard n'étaient un secret pour
personne.
Enfin M. Delbert, maire Despalais, constate
que Palazot était un paresseux et un débauché,
'tandis que Hébrard fils jouissait de l'estime et dp
la considération publique, ardent au travail et
soutenant à lui seul les charges de la famille, qu'il
faisait prospérer, ce qui excitait la basse -jalousie
de l'accusé, qui, en apprenant la mort de son
père, disait
i Ah! il est mort, le coquin! (Rumeurs.)
,1,'accusé Je ne me rappelle pas. Je disais qu'il
lïne ferait tout perdre en allant chez les Hébrard.
i M. le maire termine, en disant Hébrard père
une bonne réputation; seulement on le désigne
par l'épithète de Rouge, à cause de ses opinions
politiques.
Après ces diverses déclarations terminées par
cette affirmation unanime que jamais l'accusé n'a a
paru avoir ies facultés mentales altérées, la fem-
me Marie Gribel, veuve Hébrafd, âgés de vingt-
quatre ans, comparait comme témoin, assistée de
son enfant de cinq ans. Ses vêtements de deuil,
son attitude et ses sanglots, indiquent assez sa
position de veuve de la victime sa déclaration,
oui n'a rien de particulier, exciteïdan tout l'audi-
toire un sentiment des plus pénibles et des plus
douloureux. L'attendrissement devient en quelque
sorte communicatif, et l'audience est un moment
suspendue.
L'accusé garde un morne silence, interrompu
seulement par cette question du président
Accusé, vous êtes un ancien soldat, caporal
vdans la garde impériale, médaillé deux fois; vous
en vouliez au père Hébrard, et vous assassinez là-
ehement le fils, que vous savez être un soutien
de famille. Regardez vos victimes, regardez-les et
dites si vous vous repentez!
L'accusé: Oui, je me repens.
A ces mots, la jeune veuve se retire en sanglot-
i C^tte scène a produit une de ces émotions que
Se- phases de la cour d'assises reproduisent bien
£n?cr>ent.
i Frfin, les époux Hébrard père viennent com-
gWer ce tableau, des plus attendrissants.
De ces dépositions, les plus importantes du pro-
iSÊ». il résulte qu'à la mort de Pa^zot père, Hé-
^rsr.J>, dépositaire de ce dernier d'un portefeuille
affermant 1,400 fr. de valeurs, les a restitués à l'ac-
«Scïs qui, recherché à cette occasion comme ayant
accepté la succession de son père, a été exproprié
t n'a eu pour reliquat que 291 fr. De là cette
paine de plusieurs années contre la famille Hé-
fcrard, haine assouvie par le crime du 25 no-
vembre.
Ils m'ont ruiné, dit Palazot. Mais cette alléga-
tion n'est établie par aucun document, tandis que
-les témoins justifient que si les Hébrard lui
araient remis les sommes qu'il leur demandait
.(200 fr. par exemple), il eût peut-être renoncé à
ses sinistres projets.
Onze témoins viennent ensuite déclarer que
Qans maintes circonstances Palazot a menacé de
JBOtraSB-Bent.» et Actions _£OMPTant_ __™^e__
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mort la famille Hébrard. Si bien que -,NI. le prés'i-
dent la qualifie de vraie vengeance corse.
L'audience, levée à 6 heures, est renvoyées de-
main pour entendre les témoins du crime. p. B.
ETRANGER
On écrit de Dinant à l'Organe de Namur (Bel-
gique)
« Le pont de bois jeté provisoiremjyjfeaur la
Meuse à Dinant, va peut-être donnerfieu à un
singulier procès.
» Un bateau chargé d'énormes cylindres en
fonte coutés à Àubrives (France), et en destina-
tion de la Prusse, n'a pu passer sous le pont, à
cause du peu d'élévation de celui-ci. On doit com-
pléter la charge du bateau avec des minerais pour
le faire passer; mais en attendant, il parait que le
batelier, M. de Wenmackers, aurait lait dresser
un procès-verbal à charge de l'administration des
ponts-et-chaussées, et réclamerait 200 fr. pour
chaque jour d'arrêt.
Il y a peu de jours, pendant une des audiences
de la ccur d'assises de Palerme (Sicile), une dé-
tonation semblable à celle d'une arme à feu se fit
entendre aux assistants stupéfaits, et une balle
vint siffler aux oreilles de l'accusé qu'on était en
train de juger.
On croit que l'arme employée est un fusil ou.
pistolet à air comprimé. Le coup n'a pas été tiré
dans la salie d'audience, mais parait l'avoir été
du palais des finances, dont les fenêtres sont pla-
cées juste en face du banc des accusés dans la
salie des assises. Une enquête a été commencée à
ce sujet.
L'autre jour un vol était commis à Florence.
Une somme de 16,000 francs était enlevée à un
modeste négociant toute sa fortune!
Ce vol a eu une bien triste conséquence. M. D.
P. désespéré, s'est jeté d'une fenêtre de son
appartement, situé au quatrième étage et^donnant
dans la rue Calzajoli. Lâ mort a été instantanée.
SOUVENIRS JUDICIAIRES
]Le ©©OTi'Iea* aie Iùy®s|
( Voir le Petit- Journal depuis le' 5 février^.
XXXVIII
QUEL EST LE COUPABLE ?
Quand il se vit encore une fois rejeté eu
prison, le célèbre bandit, dont l'audace était
loin d'être abattue, se prit à réfléchir profon-
dément sur sa position, et passa en revue les
chances d'évasion qui pouvaient s'ollrir à lui.
Claudine s'était hâtée de quitter le Havre,
et elle venait d'arriver à Mehui.
Elle savait ,que Dubosc était là, et obéis-
sant à son aveugle dévouement, cette mal-
heureuse, que l'on serait tenté d'admirer, si
elle n'était si méprisable, se mit, dès la nuit
de son arrivée, à rôder autour du sombre
monument.
Avec l'aide de deux femmes, qui avaient
accès dans la prison, la veuve Franck et la
fille Levasseur, elle réussit même à faire pas-
ser à Dubosc des limes, une corde, un cou-
teau.
Mais ces objets, pour le moment du moins,
lui étaient inutiles.
On l'avait mis au secret. On le surveillait
étroitement. il fallait attendre une occa-
sion.
C'est ce qu'il fit.
Mais ce fut pour lui une situation nou-
velle.
Jamais encore il n'avait rencontré tant
d'obstacles à ses projets d'évasion.
Il en conçut une vive irritation, et tout
son ressentiment, toute sa haine se .dirigè-
rent contre la cause réelle de ces difficultés.
Cette cause, il l'avait compris tout de suite,
c'était la famille Lesurques.
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chacun plaignait, et dont on désirait faciliter
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Or, pour atteindre ce but ardemment pour-
suivi par les amis de la veuve, il n'y avait
pas d'autre moyen que d'obtenir la condam-
nation de Dubosc.
Il fallait prouver que les témoins s'étaient
trompés, qne l'homme à la perruque blonde,
à l'éperon d'argent, c'était Dubosc et non
Lesurques.
Dubosc ne se dissimula aucun des dangers
de sa position.
Il avait contre lui, non-seulement l'opinion
publique, mais encore les autorités les plus
considérables de la magistrature.
Le ministre de la justice n'a,vait pas hésité
à s'adresser directement au directeur du ju-
ry d'accusation pour lui recommander parti-
culièrement l'affaire.
« Vous êtes sans doute convaincu, disait-
il, de la nécessité de faire les plus grands ef-
forts pour découvrir entre Lesurques et Du-
boso quel est le vrai coupable. Je n'insisterai
point à cet égard auprès de vous; mais je re-
marquerai qu'il faut tacher de rendre cons-
tant, entre ces deux individus, si la culpabi-
lité de l'un nécessairement l'innocence
cle l'autre, ou si tous les deux peuvent être
convaincus du même crime, ou de quel-
qu'une de ces circonstances. »
C'était clair et facile à comprendre.
Jamais, à aucune époque, en aucune cir-
constaiice,,un criminel ne vit s'élever contre
lui tant de préventions redoutables, et Dubosc
ne pouvait se faire longtemps illusion sur le
sort dont il étant menacé.
Alors tout son être se révolta, un cri de
haine sauvage jaillit de sa poitrine, et sous
l'influence des longues nuits sans sommeil,
exalté par la fièvre endémique des prisons,
il prit une résolution infernale, et prépara
tout pour la mettre à exécution.
Déjà le jury d'accusation fonctionnait.
On avait sursis à l'exécution de Durochat
pour se réserver la possibilité d'une confron-
tation.
La confrontation eut lieu, et Durochat ou
Laborde reconnut Dubosc pour un de ses
complices du crime du pont de Pouilly.
Tout cela n'avait qu'une importance rela-*
tive; la plus intéressante confrontation était
évidemment celle qui allait avoir lieu avec
les témoins de Lieursaint, sur l'affirmation
desquels Lesurques avait été condamné.
Si ces témoins reconnaissaient Dubosc et
rétractaient leurs premières déclarations, la
cause de Lesurques était gagnée, et il fallait
réhabiliter sa mémoire mais si, au contraire,
ils persistaient dans leur dire, s'ils se refu-
saient à reconnaître qu'ils s'étaient trompés
lors du premier procès, il fallait admettre que
la cause avait été bien jugée, et qu'il n'y avait
aucune raison sérieuse de revenir sur"le ju-
gement.
C'est ce que faisait ressortir l'acte d'accu-
tion.
« A l'égard de Courriol et de Laborde, dit
cet acte, la justice a acquis la certitude de
n'avoir puni en eux que des coupables mais
à l'égard de Lesurques, la contradiction qui
se trouve entre les témoins qui l'ont affirma-
tivement reconnu, et les coupables qui, jus-
qu'à la fiu, ont persisté à le méconnaître et
à le soutenir innocent (ceci est faux ni Ri-
chard, l'anri de Lesurques, ni Bernard, n'ont
protesté en sa faveur) laissa encore aujour-
d'hui a douter si Lesurques a été puni juste-
ment, ou s'il n'a été qu'une malheureuse vie-
lime du concours de plusieurs circonstances
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La ressemblance est manifeste, sans dou^,
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dant voyez ce qui se passe aux confronta-
tiens:
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en effet qu'il y a dans les masses et les as-
pects des deux individus Lesurques et Dp-
base quelques rapports généraux, mais que,
dans les détails et dans les traits de leurs
figures, ils ne trouvent aucune ressemblance
qui puisse les induire à penser qu'ils ont
commis une erreur. (Rapport de M. Zan-
giacomi.)
Seule, la femme Alfroux trouve que Du-
bosc ressemble à Lesurques, avec les sourcils
et les cheveux plus bruns, l'œil moins bleu,
les cheveux moins fournis.
Elle ajoute que, pour éclairer ses doutes,
elle désirerait que Dubosc lui fût présenté
avec une perruque blonde..
Ce vœu, exprimé également par Gham-
peaux et sa femme, fut pris en considération,
et l'on décida que Dubosc paraîtrait aux dé-,
bats avec la perruque blonde réclamée.
On était au 26 floréal.
L'acte d'accusation comprenait, avec Vidait
et Dubosc, Claudine Barrière, dont la com-
plicité avait paru manifeste à tous les jurés,
et qu'elle-même n'eut pas niée, d'ailleurs, si
elle avait pu être interrogée à cet effet.
Mais depuis quelque temps, Claudine avait
disparu, et toutes les recherches tentées
pour la retrouver étaient restées infruc-
tueuses.
Un fait curierîx s'était passé peu de jotrVs
après l'arrestation de Dubosc, et pour us
rien omettre de ce qui peut mettre en lu-
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8 »/». Athénée. L'Amour- et son carquois.
6 3/4. Gaité. La Reine Margot.
7 Porte-St-Hartin. La .Jeunesse des Mousquetaires,
7 1/2. Ambigu. Le Crime de Favcrne.
7 3/4. Folies-Dramatiques. L'OEil crevé.
7 3/4. Gluny. Les Sceptiques.
8 »/». Fant.-Parisiennes. L'Elixir de Cornélius,
7 »/». Béjazet. > Le Carnaval vit encore.
73/4. Seaus-Plaisirs. Geneviève de Brabant.
8 »/». Pr'.noe-Eugène. Valent:n et Valontine.
8 Folies-Marigny. La Bonne aventure.
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7 1/2. êeaumarckais. Mare le Créole.
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res, avec Mélingue, Tisserant, Laurent, Mmes Dika Petit,
Vigne et Ribeaucourt.
Au théâtre des Menus-Plaisirs, tous les éléments i!s
succès sont réunis dans GeReviève de Bnabant qui poulr
suit brillamment le cours de ses représentation
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