Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1867-08-07
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 07 août 1867 07 août 1867
Description : 1867/08/07 (Numéro 1649). 1867/08/07 (Numéro 1649).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k589730m
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/07/2008
Le Petit Journal
3
L'assassinat de Franchart
La France publie les détails suivants sur le]
crime çommis dans la forêt 'de Fontainebleau et
sur la femme* qui'va comparaître devanfià-^sour
d'assises de Sëine-ét-Marne :'̃•*̃
IJèrsonàfl ne descend^ l'h^ÔteldeFTanee, àFon-
détails sur Ie'srdeux<,
.femmes qu'on y vit arriver lésinai ^dernier,; et'
dont l'une;. huit jours après, fût -trouvée morte
dans là forêt. MathRde-Lauise-tlexandrjne Le-
bouis, femme Frigàrd; > accusée* d'avoir tué sa
.,compagne, est .une personne de petite taille,
brune, à la phvsionomie pleine d'intelligence et
de vivacité, etla tête toujours occupée 'de projets.
Elle se préparait,! au moment du crime, à fairé le
commerce dés comestibles avant ellë avait fait,
bien des -choses, et même du somnambulisme.
Elle a, trente-cinq ans. Elle est née SSfete-Co-!
lombe-la-Campagne, dans» le département de
l'Eure: |3on père était médecin et il a laisse dans.
te pays une mémoire vénéréê;' par, suite du dé-:
sintéressement avec lequel* il exerçait sa pro-
fession et à pause des nombreuses charités qu'il
'faisait. ̃'
Mme Sidonie-Marguerite -Dûssart, veii4re Mer-
tens, dont le cadavre' fut "découverte 19 mai,
,;n'avait pas encore trente>ans; elleétait d'origine
..belge et avait été mariée deux fois. C'était une
grande femme blbnde, nature luxuriante, aux
•' "formes -pleines d'ampleur, et dont l'éclat attirait
tous 'les regards. Elle était toujours dais une'
toilette brillante; elle aimait aussi se couvrir.
de. bijoux; elle. avait de'Cs'uperbes mains, ornées'
des nombreuses bagues. "^es'traits annonçaient;
une grande douceur, et /ses yeux gris-bleu a-
vaient une langueur touch'ante. Elle semblait s6
laisser, conduire volonitiérs par les inspirations
dé son amië, qui exerçait sur elle une influence
marquée. ̃̃
Le lendemain de son arrivée à Fontainebleau,
le 8 mai au matin, elle avait'demandé une tasse
de café au. lait, et, tout en la prenant, elle avait
écrit plusieurs lettres à -Paris.- On dit que, .dans
une de ces lettres;Mmo'Mertèhsïse.plaig'nait de
certains breuvages;queMa;femme Frigard lui fai-
sait boire. A 'sept.'heures du matin, le cocher
«Tanipire, attaché à l'h'ôteï^de France, conduisit
Les' voyageurs demandent à voir les deuxcham-
̃faves ;'qm furent occupées parcelles, Ces chambres
sont au deuxième étage, 'éclairées d'une seule fe-
nêtre, donnant sûrjun beau jardin; elles' com-
muniqtiont par une porte commune. Le n°lî, où
coucha l'accusée, est ;la pidoe la plus petite elle
est garnie d'un simple mobilier en noyer;' sur la
cheminée, entre deux flambeaux ciselés, style de
l'empire, est une petite pendule moderne, dont le
sujet est u,n chevalier de Malte, s'appuyant sur
son fao\içlier. ̃'̃ fU'- !̃ -<"••>
La chambre n° fut bécupée par Mmo Mer-
tens. Celle-ci offre un.peu plus d'élégance le lit
aussi en bois de noyer est garni de rideaux de
'mousseline brochée^ gui se- rattachent "dans le
haut à .un pe.fit baldaqu'n en étoffe rouge. Sur la
cheminée est une pendule à colonnes torses, et
'.deux jolis flambeaux. Contre la cheminée est un
."fauteuil couvert d'étoffe jaune. Ce meuble, dont
'le siège est très bas par rapport à la hauteur du
dossier, ressemble à s'y tromper à la moitié d'u-
ne baignoire et rappelle les formes usitées sous
lW milieu de la chambre est un guéridon gar-
ni d'un tapis,de laine. C'est sur ce guéridon que
cette malheureuse femme écrivit ses dernières
correspondances. Sur.une commode est un né-.
ceasaire de:toi,lette en acajou surmonté d'un mi-
Toii" ovale posé en travers. •
On sait que les deux voyageuses furent condui-
tes par le cocher de l'liôtel de France au mont
Chauvet, à la vallée de la Solle, et enfin à Fran-
chart. À ce dernier' endroit se trouve un café-
restaurant. On s'y arrêta pour déjeunera dix;h'eu-*
res et demie, et Mme Mertens surtout. y déjeuna
fort gaîment. Le cocher avait été renvoyé. V
Après le déjeuner, on fit une promenade aux
gorges de Franchart, et puis vers une'heure les
deux dames demandaient leur chemin pour reve-
nïr àpied à Fontainebleau, en pass'ant dans la
"'direction dut Bouquet du Roi. Vers quatre heures
Ja femme Frîgard rentrait seule à l'hôtel, disant
quelle avait perdu son amie dans la forêt, et
paraissant en proie à un grand trouble.
Dix jours: après, le cadavre de son amie était
relevé dans un petit taill1s, entre la route du.
CURIOSITÉS DE L'HISTOIRE ET DE LA SCIENCE
des chemins fio fer
•i (Voir le Petit Journal d'hier.)
Depuis la fusée de Stephenson, cette première
locomotive imparfaite, de nombreux perfection-
nements ont Áté apportés à la machine et au che-
min, et tes ont transformés l'un et l'autre. Nous
allons d'abord, dans un exposé rapide, indiquer
t'ensemble 'des progrès réalisés depuis quelques
années. ensuite en particulier
quelques machines et quelques produits.
Les améliorations ont porté^sur le matériel
roulant", Vest-a-dire sur la locomotive, le tender,
les voit ures et les wagons, enmemetamps que
̃ sïir le matériel fixe"? savoir la voie et les divers
.engins qui s'y trouvent-
Quant aiixiilocomoti-.es, on a augmenté leur
puissaîjcectifeui" vitesse, rendu posszble l'ascen-
sion do fortes. ra!iipes,diniinué les frais,de chauf-
iÉage.
Chacun de nous rappris par une expérience j
personuellu combien il est difficile ^d'éviter les
̃DaHotîemenfs ef k-s secousses do touCo.nature im-
<̃ ftrùi'és :\ùx" îiiirurcs. Or, ces inconvénients sont
du,; pûù.«sï!<>. part ;ï l'instabilité de la locomotive.
'So.is r.St.W .fi<;inoui îiK en niachiuc terni à s'élan-
cer dams la njiiuie, dirncfiou, `se souluve et. rotom-
'be. On a essayé d'obvier cet inconvénient par
Rouquët-du-Roi et celle de Franchart. A cet en-
droit ses trouvent quelques jeunes arbres, des
piriis et des chênes, et la place est tout à fait de-
couverte. Aussi on s'étonne que le corps de M1?0
Mertens n'ait pds attiré plus tôt l'attention des
passants, Elle avait la face tournée du côté du
chemin de Franchart, qui est- un des plus fré-
quentés ciel 1. -forêt. est vrai que plusieurs co-
itfher'sî'aVaieht et prenaient pour une fem-'
"nia Endormie; niais le bas de ses jambes était'
k découvert, et son 'attitude n'avait rien de bien
naturel; sa main^ droite crispée, tenait une*
poignée d'kerbe,r cÔiîime autrefois une des vie-
̃timeg de Dumblajjd tenait une poignée de terre.
Sa figure avait été -rongée par les. insectes de la
forêt, et l'on He reconnu Mme .Mertens qu'.à sa
i jjme 'Mertens, la victiine dont le cadavre a été
trouvé'dans la forêt, était, fty quelques années,
propriétaire du petit hôtel d'Espagne, situé rue
TronçheV K-% ̃ ̃
Aîtjsi que nous l'avons dit hier, les débats
;de cette mystérieuse affaire s'ouvriront yen-
"dredi à Melun,
Nous en publierons un compte-rendu dé-
Déportements
On mande de Sai;nt-Nazaire, le 5 août, à 10
heures du matin '•• "T.
Lejjaquebot Louisiane, de la Compagnie gé-
snéràle transatlantique/riiiouille sur rade, avec! les
malles des Antilles et du 'Mexique,' apr'ês une'ra-
.pide traversée. Il:. i/i>
'Lestâtes sont du 13 juillet, Véra-Cruz; 17, la
'Havane; 23, .Saint-Thomas. '̃̃̃̃̃̃̃
>. La" Louisiane apporte 170 passagers, un plein
chargement de marchandises et fr. espè-
ces à fret. :i
La santé est excellente les passagers débar-
quent., ̃̃•̃; ̃ ,•̃-•̃
Dans la nuit d'avant-hier, raconte le Nouvel-
liste de Marseille, la diligence de Marseille
Digne a été arrêtée par 'des malfaiteurs armés,
non loin, d'Aix,' près de la propriété de M. le mar-
quis d'Albertas. Les malfaiteurs, .laissant passer
une voiture de place, attendirent dé pied ferme
la voiture 'et sommèrent le conducteur de s'ar-
rêter4 mais le conducteur, cingla vigoureusement
les chevaux et la diMgence partit à fond de train,
suivie par ces. voleurs, qui firent une décharge
de leurs armes sans latteiridre personne. i-
Bientôt arriva la seconde diligence. Cette fois,
sans faire aucune sommation, le chef de cette
bande, qui, 'paraît-il, s'était, accrue, déchargea
son,arme sur. l,e,postillnn. La balle traversa la
casquette', brisa une vitre du vasistas de l'impé-'
riale, et frappa eu pleine poitrine un voyageur
inconnu, qui rendit le dernier soupir peu de
temps après .-<" ,̃ f-
Cette attaque ne déconcerta pointle postillon
il partit aussitôt de toute 14,vitesse de ses clie-
vaux, et perd'it de vue ces malfaiteurs, qui firent
une deuxième décharge sur, la diligence.
La voiture est percée de'balles. ,T
Les autorités d'Àix, averties-, ont envoyé la £en-
darmarié et la troupe de ligne pour rechercher
les brigands;
Le courrier revenant d'Aix est arrive escorté
par des gendarmes.̃
Les habitants de Çeptèmes ayant entendu la
.décharge dès brigands», se sont levés immédiate-
ment et ont parcouru les collines environnantes.
On assure que deux de ces malfaiteurs ont été
Un des brigands, muni d'un revolver, a suivi
la'diliçcnce, se cramponnant à la portière de la
rotonde! un des voyageurs a lutté contre cet
homme, et a' fermé la vitre; voyant alors qu'il
n'avait plus dé prise, le brigand a décharge son
arme- '.la .balle est restée dans la fissure de la por-'
tière. "•' -v- ̃-«-̃̃̃ .̃ 'î- ̃%£̃
Les 'gendarmes de Marseille et de Rognas sont
à la poursuite des brigands. »:;
Voici la dépêche que. M. le jpréfct a communi-
quée à tous les journaux ̃•«̃
« Cette nuit, vers minuit, les' diligences de Di-
£ne, et d'Apt ont'été, attaquées, par des
teurs qui ont tiré plusieurs coups de feu ct'ont
tué un voyageur qui' était, sur l'impériale.
» Ces malfaiteurs, qm .étaient au nombre de
sept ou huit, sont jeunes, assez bien mis, vêtus
d',habillein.ents de couleur, spmbre; l'un d'eux a-
une distribution convenable de contre-poids sous
la' forme de masses de fer faisant corps avec les
roues, ei par la disposition du mécanisme au-
essous et non à côté de '111 cliaudière..
La traction dé la machine, c'eet-à-djre le piu-
voir de traîner, augmente en raison de l'adhé-
rence des roues aux rails; chaque contact d'une
roue motrice avec le. rail devient un point d'ap-
pui dont se sert le piston pour accrocher au rail
et avancer. Il 'est donc essentiel tout à la fois de
multiplier les points d'adhérence et de répartir
uniformément la~charge sur ces points. Nous
verrons comment on est parvenu à évaluer la'
charge aux divers points, et par quels moyens
ingénieux on arpive a la distribuer.
On n'a,pas seulement augmenté la traction,
mais aussi la puissanee do la locomotive par une
surface de chauffe plus étendue et un surchauf-
fement de la vapeur. La quantité de vapeur est
done devenue plus grande et la vapeurplus puis-
santé c'est un progrès dans la quantité et dans
la qualité.
On sait la difficulté qu'on rencontre à franchir
des courbes d'un potit rayon ;-on ne l'évite.que
par la construction de tunnels ou d'ouvrages
d'art très coûteux. N"us examinerons un. in gér
nieux mécanisme detMiné'A permettre dans une
limite restreinte, le déplacement des roues de la
locomotive, est a faire »-urii?r légèrenient.Ies points
d'attache des autres parties du convoi, qui forme
alors un contour polygonal. Assurément, ce ne
,fiera pas là, un lïiLnoc avantage pour les chemins
de fer vicinaux; mais ce n'est pas le seul :'nous
de petites locomotives dont le mécanis-
me est caché sous lit chaudiôre, -coûtant peu: te-
\lait. un chapeau de paille. Ils parlent italien.
étaient munis de carabines et de pistolets.
» Les brigades d'Aix, de Septièmes et de Gar-
danne sont à leur recherche. Un détachement de-
la garnison est également à leur poursuite.
La' chaloupé de port db'
Saint-Martin, fut aperçue, l'autre soir, vers Six
marins du village dé 'ia Çotmiërë (île' d'Oléron).
Le bateau dosauvetage fut immédiatement ihis
la mer, monté*ipar quatôrze^homnieB, y compris1
le patron Rolm. • il t
La .chï^oupe fut acqpstée, après un pénible tra-
i Le mousse Eéopold-Philippe Berjon, âgé de
dix-sept ans, était seul à bord.
Ramené à la-Cotinière,' il fit le récit du triste
drame auquel il avait survécu.
L'embarcation naviguait à dix- ou onze myria-
mètres auilaraé, lorsqu'elle fut;as$aïllie'parJa;
tempête. Des Limes furieuses balayaient le' pont,
et l'une d'elles enleva le patron, pcrè du mousse.
Le malheureux enfant, accablé dé douleur,
pressentant qu'il' allait être enlevé lui-même, se
traîna sur le'pont et descendit dans la chambre,
dont. les panneaux se refermeront s«r lui. A'dix
heures, la mer était de plus en plus Tourmentée
le vent, 'redoublant son. impétuosité, brisait' les
agrès, déchirait les voiles, et couchait la chaloupe
sur son flanc. Tout à coup un cri de détresse et
d'agonie arriva jusqu'au mousse, qui s'élança sur
,le pontj et ne trouva plus les deux matelots. La
mer venait de les engloutir.
L'enfant, avec ún courage surhumain, s'empa-
ra de là barre, présenta l'arrière au vent, et £011.
verna vers la terre. 'ja-
A six heures du matin, il rencontra la chaloupe
le Gaston, du port de la Flotte; il hêla le patron
qui ne l'entendit pas, il faut le croire pour son
honneur, car il s'éloigna, abandonnant la barque
en détresse, l'enfant transi de froid, mourant de
faim, et qui ne fut recueilli qu'à la fin de la jour-
née par les braves marins de la Cotinière.
Correspondance
Des le,premier jour où lsf nouvelle du dérail--
lement de Saint-Albin nous parvenait, nous avons
signalé l'empressement des habitants !de, cette lo-
calité à porter secours aux blessés, et le dévoue-
ment dont ils out fait preuve..
Les personnes lilessées actuellement à Mâcon
nous prient de publier la lettre suivante, par la-
quelle ils témoignent leurs sentiments de recon-
naissance i
« Mâcon, H août 1867.
» Monsieur le directeur, .̃
» Victimes de l'affreux accident qui est arrivé
hier sur la ligne de Lyon, nous éprouvons un vé-
ritable bonheur à remercier' tous ceux qui nous
ont entourés do.soins dont nous conserverons une'
éternelle reconnaissance.
'» A peine le malheur était-il survenu, que M.
'le cure de Saint-Albin, que le maire de cette com-
mune, que tous les habitants se pressaient autour
de nous pour prodiguer, les premiers soins et de
tendres consolations à tous les blessés.
» Au même instant,, M, le préfet du départe-
ment arrivait sur le lieu du smistre et organisait
avec une admirable sollicitude tous les secours
pour nous transporter Mâcon, où nous recevions
une très bonne hospitalité, q.ue nous avait déjà
fait pressentir'la visite de M.le maire de la ville.
M. le secrétaire général* s'était immédiate-
ment mis à. la disposilion de M. le préfet, etnous
avons tous vu l'empressement avec lequel il a
exécuté ses'ordres.
» M. le procureur impérial et M. le juge d'in-
struction poursuivaient leur oeuvre de. justice
avec un zélé infatigable. .3iv'?-
» Que dirons-nous des médecins qui nous ont
prodigué leurs soins avec une intelligence qui
n| avait d'égale que leur dévouement; et.de ces
bonnes soeurs qui nous entouraient avec cette
charité toute chrétienne que nous trouvons en-
coredans le cœur de celles qui nous congolen
aujourd'hui à l'Hôtel-Dieu. •
Tout, entiers a .l'émotion, nous n'avons pu
connaître tous ceux qui nous ont assistés. Mats
qu'il nous soit permis de les comprendre dans
ces remercîments et de leur dire du fond du
coeur que nous avons voué une vive et profonde
gratitude aux habitants de Saint7Albin et de la
ville de Maçon.-
» Nous ""comptpns, monsieur le directe*, sur
nantpeu de place, n'exigeant pas, par conséquent,
des voies largeset qui conviendront, à ce double
titre, à ces meutes chemins.
Les voitures sont, de plus en pins spacieuses et'
commodes; pourvues d'engins destines à recevoir
les bagages portatifs.. 11 reste à souhaiter quelles
soient pluschaudesen hiver, plus fraîchesen été,!
et, si nen fraîchement décorées, au moins ornées'
déglaces.
Maïs, ce qu'on ne saurait trop demander, en
raison mêmç résistance 4çs.Ç0Tn" j
pagnies à l'accorder, c'est d'améliorer les v'oitu- j
res de 3'!cl;ts"se. On senîble craindre quelesvoya-
geurs ne désertent les plaoes supérieures si l'on
rend par trop meilleures les inférieures. C'est là
une erreur; on ne prend pas les clauses supér,
rieuses parce qu'on s'y trouve mieux, mais parce.
̃qu'elles sont qualifié!^ supérieures. Cest la va-
nité qui est en jcu, non le besoin de confortable.
Les. wagons sont plus solidement construits;
ils dureront plus longtemps et pourront suppor-
ter de plus fortes charges. Il faudrait peut-être,!
les mieux, approprier à la nature des .marchand!- j
ses transportées, et, de môme qu'il y des w>']
a,on> à bestiaux, il ne serait peut-être pas-inutile j
de créer des wagons à tonneaux,. à. sacs, .«..pier-
res, à sable, etc. Nous réclamons aussi. comme
membre de la Société proteetnw des ^ni'ujaux,
phis d'égards pour les
On tend A subsiituer dans la voie les rails en
acier aux .rails eu fer, 'lui se .reluisent assez ra-,
̃pulcruent en copeaux on
reiu])lacer les traverses de
ses en fe»>
La sécurité du voyageur est de plus en plus
yotre'oblïgeâncéj 'pour l'insertion de cette lettre,!
et nous vous remercions- à 'l'avance. •'̃̃̃'
Agréez, monsieur, etc. »
François Allemand, Léandre Allemand,:
Emile Allemand; A., Berenguier, Fie-'
cher, Féraud, véuve Aioirenc, D. Bau-i
̃ miër, E. Falgueirettes, B. Ansebni.j
Empereur aîné, Joseph' PluBîiePj F.|
'̃̃̃ Hermann,' Àrphbns,' docteur1 Batieue»,
M.Pichôh/Th.Michel, Ô.'Bérard:
SOUVENIRS JUDICIAIRES
Mêirioires d© FoxilmLaxxn
(Voir le Petit Journal du lA juin au 17 juillet
,•, et depuis lofa juillet.)
''̃'̃ '̃̃. XLVII • ̃'<
Louise Simonnet venait de "dire dans vd,
moment d'exaltation: -&1â.
• Je le suivrai partout. jusque sur lTé-
chafaud 1 .1 Il
C,ette parole imprudente me fit tresssaillir-1
Messieurs, dis-je avec un'calme appa-r
rent, cette femme doit être folle. ̃ ••v_
• -Tiens, tiens fit le brigadier, il parait!-
qu'il y a là-dessous quelque chose de grave-.
Jusque sur l'échafaud, peste 1. Au sur>
plus; ajouta-t-il comme se parlant à lui-1
même, on cherche un homme et nne femme'
relativement au meurtre commis à Nangis,
et il se pourrait bien. Ce serait drôle tout
de même. v <
Pûis, se tournant vers moi, et d'un toits
bref
• Comment vous appelez-vous?
Jules Legrand.
;Où demeurez-veus ?
Rue des Bourguignons, n°
Quel est votre état?
t Tailleur d'habit.
.̃̃ Avez-vous des papiers?
Tout en donnant ces fausses indications,.
je songeais aux moyens d'échapper au péril
dont j'étais menacé, et à la question avez-
vous des papiers*! je mis la main dans la,
poche de mon pantalon, en répondant
Oui, monsieur les voilà.
Au lieu de montrer des papiers, je bra-.
quai un pistolet sur la poitrine du marê-"
chai des logis, presque à bout pourtant, et je
pressai la détente.'
Mais' j'avais des pistolets à silex chargés
depuis plusieurs jours, et celui dont je venais
de faire usage ne partit pas, l'amorce seule
prit feu. Je saisis l'autre aussitôt; mais on
ne me donna pas le temps de m'en servir, le
gendarme et un. soldat du poste tombèrent
sur moi, me désarmèrent et je fus enfermé
provisoirement dans une des chambres du
corps de garde.
Louise également fut arrêtée.
Cette imprudente tentative d'assassinat n'é-
tait pas de nature a améliorer ma position;
loin de là, je venais sottement de me perdre;
moi-même, et en m'attribuant les chances,
les plus heureuses, j'avais encore eriperspec-
tectivo la cour d'assises et une.' condam-
nation aux travaux forcés à perpétuité. Le.
sort de Louise m'inquiétait encore plus que,
le mien;, elle s'était sacrifiéepar excès de dé-'
vouement, croyant que son devoir lui im-f
posait cette obligation témoignage d'amour;
absurde, insensé, mais qui me dévoilait unei
fois de plus tous les trésors de son cour. Je
voulais la sauver, .du moins, je voulais e-m-.
ployer pour atteindre ce but tous les moyens'
en mon pouvoir. Mais, prisonnier, que pou-
vai-je faire? Pour agir, pour pouvoir secou-
i rir celle que j'aimais; il me fallait être libre.
Pour un forçat de ma trempe quai s'était
évadé plusieurs fois des bagnes de Toulon et
de Brest, un'corps de garde de Montrouge
ne pouvait pas; à vrai dire, être une prison
j bien, redoutable J'examinai la chambre où..
assurée par des moyens très variés. Tantôt on a
établi une communication entre les comparti-
ments d'une même voiture; tantôt des appareils'
électriques permettent aux'agénts du train de set
mettre en rapport soit entreoux, soic avec lest
.voyageurs. Des. freins nombreux sont à l'essai
les signaux 'sont rendus plus apparents et leur.
.manoeuvre été heureusement canibrnée avec
celle des aiguilles, de majiière à rendre leurs,
mouvements solidaires dans le plus grand nom-:
bre de cas- ̃ ••
Enfin, et c'est là un des résultats les plus im-
portants, les prix de .revient- se sont abaissés da
moitié environ. ̃ • .i, •̃
La' suite prochainement- félix hément..
MM. les Abonnés des. départements.
dont l'abonnement expire le 15 août sont-
priés de le renouveler "immédiatement,
s'ils ne veulent pas • éprouver de retard
(dans la réception tlujouvnal.
Les ̃deinandos- fie-renouvellement, lest
doivent, eit'e accompagnés d'iinb-ôtes-dei^;
,Le ihod&U'alwiinenieHt^le plus sûreon-
si-sic- dans" l'envoi d'un a
Poï'uk-e dir'direcleur; le talpii de la poste
3
L'assassinat de Franchart
La France publie les détails suivants sur le]
crime çommis dans la forêt 'de Fontainebleau et
sur la femme* qui'va comparaître devanfià-^sour
d'assises de Sëine-ét-Marne :'̃•*̃
IJèrsonàfl ne descend^ l'h^ÔteldeFTanee, àFon-
détails sur Ie'srdeux<,
.femmes qu'on y vit arriver lésinai ^dernier,; et'
dont l'une;. huit jours après, fût -trouvée morte
dans là forêt. MathRde-Lauise-tlexandrjne Le-
bouis, femme Frigàrd; > accusée* d'avoir tué sa
.,compagne, est .une personne de petite taille,
brune, à la phvsionomie pleine d'intelligence et
de vivacité, etla tête toujours occupée 'de projets.
Elle se préparait,! au moment du crime, à fairé le
commerce dés comestibles avant ellë avait fait,
bien des -choses, et même du somnambulisme.
Elle a, trente-cinq ans. Elle est née SSfete-Co-!
lombe-la-Campagne, dans» le département de
l'Eure: |3on père était médecin et il a laisse dans.
te pays une mémoire vénéréê;' par, suite du dé-:
sintéressement avec lequel* il exerçait sa pro-
fession et à pause des nombreuses charités qu'il
'faisait. ̃'
Mme Sidonie-Marguerite -Dûssart, veii4re Mer-
tens, dont le cadavre' fut "découverte 19 mai,
,;n'avait pas encore trente>ans; elleétait d'origine
..belge et avait été mariée deux fois. C'était une
grande femme blbnde, nature luxuriante, aux
•' "formes -pleines d'ampleur, et dont l'éclat attirait
tous 'les regards. Elle était toujours dais une'
toilette brillante; elle aimait aussi se couvrir.
de. bijoux; elle. avait de'Cs'uperbes mains, ornées'
des nombreuses bagues. "^es'traits annonçaient;
une grande douceur, et /ses yeux gris-bleu a-
vaient une langueur touch'ante. Elle semblait s6
laisser, conduire volonitiérs par les inspirations
dé son amië, qui exerçait sur elle une influence
marquée. ̃̃
Le lendemain de son arrivée à Fontainebleau,
le 8 mai au matin, elle avait'demandé une tasse
de café au. lait, et, tout en la prenant, elle avait
écrit plusieurs lettres à -Paris.- On dit que, .dans
une de ces lettres;Mmo'Mertèhsïse.plaig'nait de
certains breuvages;queMa;femme Frigard lui fai-
sait boire. A 'sept.'heures du matin, le cocher
«Tanipire, attaché à l'h'ôteï^de France, conduisit
Les' voyageurs demandent à voir les deuxcham-
̃faves ;'qm furent occupées parcelles, Ces chambres
sont au deuxième étage, 'éclairées d'une seule fe-
nêtre, donnant sûrjun beau jardin; elles' com-
muniqtiont par une porte commune. Le n°lî, où
coucha l'accusée, est ;la pidoe la plus petite elle
est garnie d'un simple mobilier en noyer;' sur la
cheminée, entre deux flambeaux ciselés, style de
l'empire, est une petite pendule moderne, dont le
sujet est u,n chevalier de Malte, s'appuyant sur
son fao\içlier. ̃'̃ fU'- !̃ -<"••>
La chambre n° fut bécupée par Mmo Mer-
tens. Celle-ci offre un.peu plus d'élégance le lit
aussi en bois de noyer est garni de rideaux de
'mousseline brochée^ gui se- rattachent "dans le
haut à .un pe.fit baldaqu'n en étoffe rouge. Sur la
cheminée est une pendule à colonnes torses, et
'.deux jolis flambeaux. Contre la cheminée est un
."fauteuil couvert d'étoffe jaune. Ce meuble, dont
'le siège est très bas par rapport à la hauteur du
dossier, ressemble à s'y tromper à la moitié d'u-
ne baignoire et rappelle les formes usitées sous
lW milieu de la chambre est un guéridon gar-
ni d'un tapis,de laine. C'est sur ce guéridon que
cette malheureuse femme écrivit ses dernières
correspondances. Sur.une commode est un né-.
ceasaire de:toi,lette en acajou surmonté d'un mi-
Toii" ovale posé en travers. •
On sait que les deux voyageuses furent condui-
tes par le cocher de l'liôtel de France au mont
Chauvet, à la vallée de la Solle, et enfin à Fran-
chart. À ce dernier' endroit se trouve un café-
restaurant. On s'y arrêta pour déjeunera dix;h'eu-*
res et demie, et Mme Mertens surtout. y déjeuna
fort gaîment. Le cocher avait été renvoyé. V
Après le déjeuner, on fit une promenade aux
gorges de Franchart, et puis vers une'heure les
deux dames demandaient leur chemin pour reve-
nïr àpied à Fontainebleau, en pass'ant dans la
"'direction dut Bouquet du Roi. Vers quatre heures
Ja femme Frîgard rentrait seule à l'hôtel, disant
quelle avait perdu son amie dans la forêt, et
paraissant en proie à un grand trouble.
Dix jours: après, le cadavre de son amie était
relevé dans un petit taill1s, entre la route du.
CURIOSITÉS DE L'HISTOIRE ET DE LA SCIENCE
des chemins fio fer
•i (Voir le Petit Journal d'hier.)
Depuis la fusée de Stephenson, cette première
locomotive imparfaite, de nombreux perfection-
nements ont Áté apportés à la machine et au che-
min, et tes ont transformés l'un et l'autre. Nous
allons d'abord, dans un exposé rapide, indiquer
t'ensemble 'des progrès réalisés depuis quelques
années. ensuite en particulier
quelques machines et quelques produits.
Les améliorations ont porté^sur le matériel
roulant", Vest-a-dire sur la locomotive, le tender,
les voit ures et les wagons, enmemetamps que
̃ sïir le matériel fixe"? savoir la voie et les divers
.engins qui s'y trouvent-
Quant aiixiilocomoti-.es, on a augmenté leur
puissaîjcectifeui" vitesse, rendu posszble l'ascen-
sion do fortes. ra!iipes,diniinué les frais,de chauf-
iÉage.
Chacun de nous rappris par une expérience j
personuellu combien il est difficile ^d'éviter les
̃DaHotîemenfs ef k-s secousses do touCo.nature im-
<̃ ftrùi'és :\ùx" îiiirurcs. Or, ces inconvénients sont
du,; pûù.«sï!<>. part ;ï l'instabilité de la locomotive.
'So.is r.St.W .fi<;
cer dams la njiiuie, dirncfiou, `se souluve et. rotom-
'be. On a essayé d'obvier cet inconvénient par
Rouquët-du-Roi et celle de Franchart. A cet en-
droit ses trouvent quelques jeunes arbres, des
piriis et des chênes, et la place est tout à fait de-
couverte. Aussi on s'étonne que le corps de M1?0
Mertens n'ait pds attiré plus tôt l'attention des
passants, Elle avait la face tournée du côté du
chemin de Franchart, qui est- un des plus fré-
quentés ciel 1. -forêt. est vrai que plusieurs co-
itfher'sî'aVaieht et prenaient pour une fem-'
"nia Endormie; niais le bas de ses jambes était'
k découvert, et son 'attitude n'avait rien de bien
naturel; sa main^ droite crispée, tenait une*
poignée d'kerbe,r cÔiîime autrefois une des vie-
̃timeg de Dumblajjd tenait une poignée de terre.
Sa figure avait été -rongée par les. insectes de la
forêt, et l'on He reconnu Mme .Mertens qu'.à sa
i jjme 'Mertens, la victiine dont le cadavre a été
trouvé'dans la forêt, était, fty quelques années,
propriétaire du petit hôtel d'Espagne, situé rue
TronçheV K-% ̃ ̃
Aîtjsi que nous l'avons dit hier, les débats
;de cette mystérieuse affaire s'ouvriront yen-
"dredi à Melun,
Nous en publierons un compte-rendu dé-
Déportements
On mande de Sai;nt-Nazaire, le 5 août, à 10
heures du matin '•• "T.
Lejjaquebot Louisiane, de la Compagnie gé-
snéràle transatlantique/riiiouille sur rade, avec! les
malles des Antilles et du 'Mexique,' apr'ês une'ra-
.pide traversée. Il:. i/i>
'Lestâtes sont du 13 juillet, Véra-Cruz; 17, la
'Havane; 23, .Saint-Thomas. '̃̃̃̃̃̃̃
>. La" Louisiane apporte 170 passagers, un plein
chargement de marchandises et fr. espè-
ces à fret. :i
La santé est excellente les passagers débar-
quent., ̃̃•̃; ̃ ,•̃-•̃
Dans la nuit d'avant-hier, raconte le Nouvel-
liste de Marseille, la diligence de Marseille
Digne a été arrêtée par 'des malfaiteurs armés,
non loin, d'Aix,' près de la propriété de M. le mar-
quis d'Albertas. Les malfaiteurs, .laissant passer
une voiture de place, attendirent dé pied ferme
la voiture 'et sommèrent le conducteur de s'ar-
rêter4 mais le conducteur, cingla vigoureusement
les chevaux et la diMgence partit à fond de train,
suivie par ces. voleurs, qui firent une décharge
de leurs armes sans latteiridre personne. i-
Bientôt arriva la seconde diligence. Cette fois,
sans faire aucune sommation, le chef de cette
bande, qui, 'paraît-il, s'était, accrue, déchargea
son,arme sur. l,e,postillnn. La balle traversa la
casquette', brisa une vitre du vasistas de l'impé-'
riale, et frappa eu pleine poitrine un voyageur
inconnu, qui rendit le dernier soupir peu de
temps après .-<" ,̃ f-
Cette attaque ne déconcerta pointle postillon
il partit aussitôt de toute 14,vitesse de ses clie-
vaux, et perd'it de vue ces malfaiteurs, qui firent
une deuxième décharge sur, la diligence.
La voiture est percée de'balles. ,T
Les autorités d'Àix, averties-, ont envoyé la £en-
darmarié et la troupe de ligne pour rechercher
les brigands;
Le courrier revenant d'Aix est arrive escorté
par des gendarmes.̃
Les habitants de Çeptèmes ayant entendu la
.décharge dès brigands», se sont levés immédiate-
ment et ont parcouru les collines environnantes.
On assure que deux de ces malfaiteurs ont été
Un des brigands, muni d'un revolver, a suivi
la'diliçcnce, se cramponnant à la portière de la
rotonde! un des voyageurs a lutté contre cet
homme, et a' fermé la vitre; voyant alors qu'il
n'avait plus dé prise, le brigand a décharge son
arme- '.la .balle est restée dans la fissure de la por-'
tière. "•' -v- ̃-«-̃̃̃ .̃ 'î- ̃%£̃
Les 'gendarmes de Marseille et de Rognas sont
à la poursuite des brigands. »:;
Voici la dépêche que. M. le jpréfct a communi-
quée à tous les journaux ̃•«̃
« Cette nuit, vers minuit, les' diligences de Di-
£ne, et d'Apt ont'été, attaquées, par des
teurs qui ont tiré plusieurs coups de feu ct'ont
tué un voyageur qui' était, sur l'impériale.
» Ces malfaiteurs, qm .étaient au nombre de
sept ou huit, sont jeunes, assez bien mis, vêtus
d',habillein.ents de couleur, spmbre; l'un d'eux a-
une distribution convenable de contre-poids sous
la' forme de masses de fer faisant corps avec les
roues, ei par la disposition du mécanisme au-
essous et non à côté de '111 cliaudière..
La traction dé la machine, c'eet-à-djre le piu-
voir de traîner, augmente en raison de l'adhé-
rence des roues aux rails; chaque contact d'une
roue motrice avec le. rail devient un point d'ap-
pui dont se sert le piston pour accrocher au rail
et avancer. Il 'est donc essentiel tout à la fois de
multiplier les points d'adhérence et de répartir
uniformément la~charge sur ces points. Nous
verrons comment on est parvenu à évaluer la'
charge aux divers points, et par quels moyens
ingénieux on arpive a la distribuer.
On n'a,pas seulement augmenté la traction,
mais aussi la puissanee do la locomotive par une
surface de chauffe plus étendue et un surchauf-
fement de la vapeur. La quantité de vapeur est
done devenue plus grande et la vapeurplus puis-
santé c'est un progrès dans la quantité et dans
la qualité.
On sait la difficulté qu'on rencontre à franchir
des courbes d'un potit rayon ;-on ne l'évite.que
par la construction de tunnels ou d'ouvrages
d'art très coûteux. N"us examinerons un. in gér
nieux mécanisme detMiné'A permettre dans une
limite restreinte, le déplacement des roues de la
locomotive, est a faire »-urii?r légèrenient.Ies points
d'attache des autres parties du convoi, qui forme
alors un contour polygonal. Assurément, ce ne
,fiera pas là, un lïiLnoc avantage pour les chemins
de fer vicinaux; mais ce n'est pas le seul :'nous
de petites locomotives dont le mécanis-
me est caché sous lit chaudiôre, -coûtant peu: te-
\lait. un chapeau de paille. Ils parlent italien.
étaient munis de carabines et de pistolets.
» Les brigades d'Aix, de Septièmes et de Gar-
danne sont à leur recherche. Un détachement de-
la garnison est également à leur poursuite.
La' chaloupé de port db'
Saint-Martin, fut aperçue, l'autre soir, vers Six
marins du village dé 'ia Çotmiërë (île' d'Oléron).
Le bateau dosauvetage fut immédiatement ihis
la mer, monté*ipar quatôrze^homnieB, y compris1
le patron Rolm. • il t
La .chï^oupe fut acqpstée, après un pénible tra-
i Le mousse Eéopold-Philippe Berjon, âgé de
dix-sept ans, était seul à bord.
Ramené à la-Cotinière,' il fit le récit du triste
drame auquel il avait survécu.
L'embarcation naviguait à dix- ou onze myria-
mètres auilaraé, lorsqu'elle fut;as$aïllie'parJa;
tempête. Des Limes furieuses balayaient le' pont,
et l'une d'elles enleva le patron, pcrè du mousse.
Le malheureux enfant, accablé dé douleur,
pressentant qu'il' allait être enlevé lui-même, se
traîna sur le'pont et descendit dans la chambre,
dont. les panneaux se refermeront s«r lui. A'dix
heures, la mer était de plus en plus Tourmentée
le vent, 'redoublant son. impétuosité, brisait' les
agrès, déchirait les voiles, et couchait la chaloupe
sur son flanc. Tout à coup un cri de détresse et
d'agonie arriva jusqu'au mousse, qui s'élança sur
,le pontj et ne trouva plus les deux matelots. La
mer venait de les engloutir.
L'enfant, avec ún courage surhumain, s'empa-
ra de là barre, présenta l'arrière au vent, et £011.
verna vers la terre. 'ja-
A six heures du matin, il rencontra la chaloupe
le Gaston, du port de la Flotte; il hêla le patron
qui ne l'entendit pas, il faut le croire pour son
honneur, car il s'éloigna, abandonnant la barque
en détresse, l'enfant transi de froid, mourant de
faim, et qui ne fut recueilli qu'à la fin de la jour-
née par les braves marins de la Cotinière.
Correspondance
Des le,premier jour où lsf nouvelle du dérail--
lement de Saint-Albin nous parvenait, nous avons
signalé l'empressement des habitants !de, cette lo-
calité à porter secours aux blessés, et le dévoue-
ment dont ils out fait preuve..
Les personnes lilessées actuellement à Mâcon
nous prient de publier la lettre suivante, par la-
quelle ils témoignent leurs sentiments de recon-
naissance i
« Mâcon, H août 1867.
» Monsieur le directeur, .̃
» Victimes de l'affreux accident qui est arrivé
hier sur la ligne de Lyon, nous éprouvons un vé-
ritable bonheur à remercier' tous ceux qui nous
ont entourés do.soins dont nous conserverons une'
éternelle reconnaissance.
'» A peine le malheur était-il survenu, que M.
'le cure de Saint-Albin, que le maire de cette com-
mune, que tous les habitants se pressaient autour
de nous pour prodiguer, les premiers soins et de
tendres consolations à tous les blessés.
» Au même instant,, M, le préfet du départe-
ment arrivait sur le lieu du smistre et organisait
avec une admirable sollicitude tous les secours
pour nous transporter Mâcon, où nous recevions
une très bonne hospitalité, q.ue nous avait déjà
fait pressentir'la visite de M.le maire de la ville.
M. le secrétaire général* s'était immédiate-
ment mis à. la disposilion de M. le préfet, etnous
avons tous vu l'empressement avec lequel il a
exécuté ses'ordres.
» M. le procureur impérial et M. le juge d'in-
struction poursuivaient leur oeuvre de. justice
avec un zélé infatigable. .3iv'?-
» Que dirons-nous des médecins qui nous ont
prodigué leurs soins avec une intelligence qui
n| avait d'égale que leur dévouement; et.de ces
bonnes soeurs qui nous entouraient avec cette
charité toute chrétienne que nous trouvons en-
coredans le cœur de celles qui nous congolen
aujourd'hui à l'Hôtel-Dieu. •
Tout, entiers a .l'émotion, nous n'avons pu
connaître tous ceux qui nous ont assistés. Mats
qu'il nous soit permis de les comprendre dans
ces remercîments et de leur dire du fond du
coeur que nous avons voué une vive et profonde
gratitude aux habitants de Saint7Albin et de la
ville de Maçon.-
» Nous ""comptpns, monsieur le directe*, sur
nantpeu de place, n'exigeant pas, par conséquent,
des voies largeset qui conviendront, à ce double
titre, à ces meutes chemins.
Les voitures sont, de plus en pins spacieuses et'
commodes; pourvues d'engins destines à recevoir
les bagages portatifs.. 11 reste à souhaiter quelles
soient pluschaudesen hiver, plus fraîchesen été,!
et, si nen fraîchement décorées, au moins ornées'
déglaces.
Maïs, ce qu'on ne saurait trop demander, en
raison mêmç résistance 4çs.Ç0Tn" j
pagnies à l'accorder, c'est d'améliorer les v'oitu- j
res de 3'!cl;ts"se. On senîble craindre quelesvoya-
geurs ne désertent les plaoes supérieures si l'on
rend par trop meilleures les inférieures. C'est là
une erreur; on ne prend pas les clauses supér,
rieuses parce qu'on s'y trouve mieux, mais parce.
̃qu'elles sont qualifié!^ supérieures. Cest la va-
nité qui est en jcu, non le besoin de confortable.
Les. wagons sont plus solidement construits;
ils dureront plus longtemps et pourront suppor-
ter de plus fortes charges. Il faudrait peut-être,!
les mieux, approprier à la nature des .marchand!- j
ses transportées, et, de môme qu'il y des w>']
a,on> à bestiaux, il ne serait peut-être pas-inutile j
de créer des wagons à tonneaux,. à. sacs, .«..pier-
res, à sable, etc. Nous réclamons aussi. comme
membre de la Société proteetnw des ^ni'ujaux,
phis d'égards pour les
On tend A subsiituer dans la voie les rails en
acier aux .rails eu fer, 'lui se .reluisent assez ra-,
̃pulcruent en copeaux on
reiu])lacer les traverses de
ses en fe»>
La sécurité du voyageur est de plus en plus
yotre'oblïgeâncéj 'pour l'insertion de cette lettre,!
et nous vous remercions- à 'l'avance. •'̃̃̃'
Agréez, monsieur, etc. »
François Allemand, Léandre Allemand,:
Emile Allemand; A., Berenguier, Fie-'
cher, Féraud, véuve Aioirenc, D. Bau-i
̃ miër, E. Falgueirettes, B. Ansebni.j
Empereur aîné, Joseph' PluBîiePj F.|
'̃̃̃ Hermann,' Àrphbns,' docteur1 Batieue»,
M.Pichôh/Th.Michel, Ô.'Bérard:
SOUVENIRS JUDICIAIRES
Mêirioires d© FoxilmLaxxn
(Voir le Petit Journal du lA juin au 17 juillet
,•, et depuis lofa juillet.)
''̃'̃ '̃̃. XLVII • ̃'<
Louise Simonnet venait de "dire dans vd,
moment d'exaltation: -&1â.
• Je le suivrai partout. jusque sur lTé-
chafaud 1 .1 Il
C,ette parole imprudente me fit tresssaillir-1
Messieurs, dis-je avec un'calme appa-r
rent, cette femme doit être folle. ̃ ••v_
• -Tiens, tiens fit le brigadier, il parait!-
qu'il y a là-dessous quelque chose de grave-.
Jusque sur l'échafaud, peste 1. Au sur>
plus; ajouta-t-il comme se parlant à lui-1
même, on cherche un homme et nne femme'
relativement au meurtre commis à Nangis,
et il se pourrait bien. Ce serait drôle tout
de même. v <
Pûis, se tournant vers moi, et d'un toits
bref
• Comment vous appelez-vous?
Jules Legrand.
;Où demeurez-veus ?
Rue des Bourguignons, n°
Quel est votre état?
t Tailleur d'habit.
.̃̃ Avez-vous des papiers?
Tout en donnant ces fausses indications,.
je songeais aux moyens d'échapper au péril
dont j'étais menacé, et à la question avez-
vous des papiers*! je mis la main dans la,
poche de mon pantalon, en répondant
Oui, monsieur les voilà.
Au lieu de montrer des papiers, je bra-.
quai un pistolet sur la poitrine du marê-"
chai des logis, presque à bout pourtant, et je
pressai la détente.'
Mais' j'avais des pistolets à silex chargés
depuis plusieurs jours, et celui dont je venais
de faire usage ne partit pas, l'amorce seule
prit feu. Je saisis l'autre aussitôt; mais on
ne me donna pas le temps de m'en servir, le
gendarme et un. soldat du poste tombèrent
sur moi, me désarmèrent et je fus enfermé
provisoirement dans une des chambres du
corps de garde.
Louise également fut arrêtée.
Cette imprudente tentative d'assassinat n'é-
tait pas de nature a améliorer ma position;
loin de là, je venais sottement de me perdre;
moi-même, et en m'attribuant les chances,
les plus heureuses, j'avais encore eriperspec-
tectivo la cour d'assises et une.' condam-
nation aux travaux forcés à perpétuité. Le.
sort de Louise m'inquiétait encore plus que,
le mien;, elle s'était sacrifiéepar excès de dé-'
vouement, croyant que son devoir lui im-f
posait cette obligation témoignage d'amour;
absurde, insensé, mais qui me dévoilait unei
fois de plus tous les trésors de son cour. Je
voulais la sauver, .du moins, je voulais e-m-.
ployer pour atteindre ce but tous les moyens'
en mon pouvoir. Mais, prisonnier, que pou-
vai-je faire? Pour agir, pour pouvoir secou-
i rir celle que j'aimais; il me fallait être libre.
Pour un forçat de ma trempe quai s'était
évadé plusieurs fois des bagnes de Toulon et
de Brest, un'corps de garde de Montrouge
ne pouvait pas; à vrai dire, être une prison
j bien, redoutable J'examinai la chambre où..
assurée par des moyens très variés. Tantôt on a
établi une communication entre les comparti-
ments d'une même voiture; tantôt des appareils'
électriques permettent aux'agénts du train de set
mettre en rapport soit entreoux, soic avec lest
.voyageurs. Des. freins nombreux sont à l'essai
les signaux 'sont rendus plus apparents et leur.
.manoeuvre été heureusement canibrnée avec
celle des aiguilles, de majiière à rendre leurs,
mouvements solidaires dans le plus grand nom-:
bre de cas- ̃ ••
Enfin, et c'est là un des résultats les plus im-
portants, les prix de .revient- se sont abaissés da
moitié environ. ̃ • .i, •̃
La' suite prochainement- félix hément..
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