Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1867-04-04
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 04 avril 1867 04 avril 1867
Description : 1867/04/04 (Numéro 1515). 1867/04/04 (Numéro 1515).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5896055
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/07/2008
Bureaux rue Hïcbcîfen 112
L&rairie du Petit Journal
1A*uoii)je)àeiit3 ̃
1 Il
Abonnements Départ. j
TÉOISMOiS. &FR., jl
SIX MOIS ,.», 12 EU.
UN AN. 2* I
Cinquième ÀBttéç N'
Tirage du Petit
MERCREDI 3 AVRIL
MESSIEURS LES TAILLEURS
J'ai toujours admiré, dans les Mille et une
de cet imprudent Cassim
•rabliant le Sésame oaore*4oi, qui fait on-
Vrir la porte k^MÏIé. H reste captif dans le Seu ofcil a
.fôiaé son trésor. et. est coupé ett-quatre»
kms4e trépas tragique de s'en'
fesryt«x, le et^
si
procha sa à laide d*«i point de«ar-
jat, les*qa«tre tronçons, q»e personne n'y
éda* ni scandale.
dit qoecet était un
vieux savetier.
Il se trompe asMeépaent,
un tailleur.
n faut, en effet, mme
à'toucher des objets plus
cuir pour rénnir à l'aide d'une rêfWKie
invisible, les
humaine.
Et dans les
quand les maîtres da bistouri taillent en
pleine humanité. et qu'ils se servent de
l'aiguille
oe n'est pas à Kart éd cordonnier, mais à
cefa» du tailleur qu'ils empruntent fans ia-
çon» de la manier.
Je veux aujourd'hui parler des tailleurs
parisiens qui ont. porté la renommée des
modes de France à un si haut degré.,
Les journaux annoncent qu'iisse sont
réunis dans le vaste emplacement de l'Ely-
sée-Montmartre, pour y discuter leurs in-
térêts.
Leur nombre dans la capitalé dépasse
vingt-cinq mille.
Leur tâche journalière est assurément im-
portante, puisqu ils habillent la population
de Paris et uiie certaine partie des élégants
des départements.
La physionomie du tailleur gst donc, à
1 heure présente, Taetûalité du moment.
FEUILLETON DU 4, AVRIL i 867
LE DOSSIER No il,3
Après plus de vingt année» de mariage, Va-
.lentine de La Verberie, devrawie Mae .Fauvel;
Bravait éprouvé qu'une doutera" réelle, encore
était-ce une de ces douleurs qui fatalement
nous atteignent en nos plus chères affections,
En elle avait perdu sa mère, prise
d'une fluxion de poitrine pendant un de ses fré- j
quents voyages à Pa'is.
Jusqu'aux derniers moments, la vieille, et re-
doutable comtesse de La Verberie avait conser-
vé toute sa tète, et quelques minutes avant
d'expirer, elle disait à sa fille
Eh bien 1 ai-je eu raison de t'engager à te
taire? Ton silence m'a fait une douoe vieillesse
dont je te remercie, il t'assure le. plus paisible
avenir.
Deptïis, M™*8 Fauveise plaisait à le répéter,
• elle n'avait plus eu an sujet sérieux de cha-
(J) Voir le Petit Journal dn 1 îév. au 3 avril.
Jusqu'en il existait deux corpora-
tions distinctes maniant l'aiguille, lesjmar-
chands tailleurs et \es pourpoipetiers.
Même au temps de Phjlippî IV d'Espa-
bien fait,
car le don César d&fietor Hugo s'écrie en
connaisseur
Je-n'awaj jamais honte
De porter un ponipoint, bordé, passementé,
Qui me tient obaûd Tbwer et me fait beau l'été.
Les deux coHuottoautés furent réunies en
♦66© et reçurent de nouveau. statuts. Déjd
se
subdivisait en coupeurs, c'est-&-dire ceux
qoi taStentie djàp, en causeurs, c'est-à-dire
ceux qui en réunissent les fragments, en
'marchands taWews, c'est-à-dire ceux qui
vendent les vêtements achevés.
La profession de tailleur fut toujours ho-
norée, et les plus grands persoanages n'en
Ont jamais rougi, témoin l'anecdote sui-
vante
Anaibal Carrache «herebait la cwapagnie
11 fuyait
dedaceur
ses éjeves1.
plus douces
-de passait auprès
avait coutwned'appe-
Aussi
la mafia» de son frère qui ée-
,jours dans les anti-
cardinaux vêtu>
peintre. Un jour/
l'ayant aperçu qui se promenait avec des
iftei sonnes de cpalité,.il feigait d'avoir quel-
que chase tiré.
à part, il lui dit tout bas à l'oreitle Au-
gustin, soweenes-vous que vous êtes fils
d'un tetffeer. Puis, s'étant retiré dans sa
chambré, il prit une feuille de papier, et y
dessina son père, enfilaat une aigaille, avec
des lunettes sur le nez. Au dessus, (nuisait
Antoine Cctrraçhe, tailiEcr. A côté-étattre-
présentée sa mère tenant des ciseaux à la
main. Quand il eut fini, il envoya ce tabkau
à son frère ,<|oi en fut fort scandalisé.
M. A. Jal, dans son Nouveau Dictionnaire
critique de biographie et d'histoire, nous parle
des taiHeurs de Louis XV;
« Savez-vous, dit-il, quels tailleurs eu-
» rent l'honneur d'habiller Sa Majesté, alors
» que sans avoir renoncé tout à fait auxélé-
)> gances de la jeunesse, il donnait encore
» la mode aux hommes graves ? ils avaient
» noms Antoine Hourdault et Simoh-Fran-
çois Mouret. Voici ce que je lis dans la mi-
»»"nute d'expédition du secrétaire d'Etat
grin, elle n'avait pas eu une occasion de verser
une larme.
Qu'await-elle à souhaiter? Après tant. d?an-
néés, André r46rtait pour elle ce qu'il' étëit aux
premiers jours de leur union. A l'amour qui
n'avait pas diminué se joignait cette intimité
délicieuse qui résulte a'une longue conformité
de pensées et une confiance sans bornes.
Tout avait r^u-si au gré de ce fortuné mena-
ge. André avait voulu être riehe, il l'était bien
au delà de ses espérances bien«awdelà, sur-
tout, de ses désirs et de ceux de Vakntine.
Leurs deux fils, Lucien et Abel. beaux com-
me leur mère, nobles cœurs, yullant s intelli-
gences, étaient de ces ètus qui sont lu glorifi-
cation de leur famille et portent au dehors.;
comme un retlet du bonheur domestique. j
Il était dit qu'il ne manquerait rien aux
cités de Valentine. Pourles;heuresde solitude,
quand par hasard son mari et ses fils; s'éloi-
',gnaient une soirée, elle avait une compagne,
une jeune fille accomplie, Madeleine, élevée,
par elle, qu'elle aimait comme ses propres en-
fanis, qui avait potir eHe les tendresses atten- j
tives d'une fille dévéiée.
Madeleine était une meoe de M. Fauvel, qm
avait perdu ses parests, de pauvres honnêtes
que Valentine avait voulu recueillir, peut-être
en son venir du panrru abandonné de Londres.
Il lui semblait que Dieu, peur cette bonne
«ayant le département de la .maison du
» Roi
De par -le Roy, Trésorier Général démon Ar*
eenterie, M<; Pierre Soubeyran, nouswus mant
dons et ordonnons que des deniers de veatre
oharge de l'année dernière,
liuriez en plain (sic) à Simon François
tailleur de ma (sic) garde robe, pouraect'âuliefe
et place d'Antoine fionrdault, la somme ddr
pour et au lieu des façows de mes luWts
pendant les neuf derniers mois de lad8 année,
etc. Donné à Versailles le lSfeurier 1690.
450 livres pour neuf mois d'habiller
ment 1 Ce n'était pas cher.
Il faut croire que, pour ce prix, l'amoureux
de la Dubarry fournissait son drap.
comme un bourgeois du Marais.
Le czar Pierre, pendant son séjour en
France, s'occupa aossi de la corporation
ayast remarqué un seigneur de la eoor
qui s'y jptésentait tous les jours avec
habit d'un nouveau goût, dit à ceux qui
l'enviroonaieat il paraît que ce gentel-
ses orasiciens, ses soldats. Pa été sur-
tout parles taffieors.
Le iaiMear de Paris, c'est un autiste,
et l'histoire a conservé les noms de que)-
à la mode en f836, w biogra*e-noa»<&Ht
assister à sa visitè au Musée
•et du Louvre.
Mon Dieu! disait-il, comme nosgrands
hommes sont affublés.. Ce n'est pas moi
qui eût. fait à: Baiily cet habit canelle et à
Lafayette. ce frac à coile* ridicule.
Humanh, un créateur dans son art,
de leurs vètemeirts.
On cite enoore Staub, qui a bâti «veeses
économies totrtun-qoarlier de Paris.
Enfin, quand on parle dé la redingote
crise de Napoléon l'or, les érudits enmattère
de modes se rappellent que ce fut Lé-
ger qui habilla durant quinze ans le grand
Empereur.
Les grands tailleurs d'aujourd'hui sont
des hommes d'éducation et de bonnes ma-
nières ce ne sont pas eux qui, se
trompant de noms diraient comme ce tail-
leur étranger (bon coupeur, ignorant' dilet-
tante) que l'opéra le plus amusant de Doni-
zetti. c'est DoniPassepoill.
L'ouvrier tailleur a la tète chaude, l'ima-
œuvre la bénirait, et que Madeleine Serait l'an-
ge gardien de ta maison.
Le jour de l'arrivée de l'orpheline, M. JFauvel
avait declaré^a'il voulait lui ouvrir un compte,
et en effet, il avaitfait inscrire dix mille francs
pour la dot de Madeleine.
Ces dix mille francs, le riche banquier s'é-
tait amusé à. tes faire valoir d'une façon extra-
ordinaire. Lui qui, pour f on compte, n'avait
jamais risqué imespVculationdonteuse, il pre-»
nait plaisir il jouer sur les> valeurs les- plus un-
vraisembtables, avec l'argent de sa nièce. Ce
n'était qu'un jeu, aussi y gagnait-il toujours,
si bien qu'en quinze ans, les dix mille francs
étaient devenus un demi-million..
Usavaient donc raison, ceux qui enviaienHa
Même à la longue, les cuisantsremords et lés
soucis de Valentine fraisaient trêve. A la bien-
laisante influence de-cette atmosphère deboo-
heur,elle avait presque trouvé l'oubh'.et la
paix de la conscience. Elle avait si cruellement
expié sa fauté', elle avait tant souffert d'swoir
twwnpé André, qu'elle se croyait comme quitte
Elle sa
jeunesse perdue dans unbrooiltard opaque n'é-
tait plus pour elle que le souvenir d'un songe
Oai, elle se croyait sauvée, craand4 pendant
une abseace^te son mari, appert en province
copme
cent une profession sédentaire..
Assis à lafàçon, des«onfeur6 d'Orient^tes
jambes croisées, tendis que les bras fonc-
tioiBient, des tableurs sont sujets aux maux(
de tête. car il leur manque souvent un
esereice salutaire.
Réuiris à plusieurs sur un même établi,;
ils traitent tous les sujets en poussant ma-;
chœalemènt l'aiguille. •*
Et jamais controverse ne fut plnsoofla-i
pfète milipnî
d'un
vailleurs.
̃'̃-̃ ̃ •'̃.
éè&ie 1: ̃bqoet, l
{
Que, faible éc6o,
Sans préjudice de la gloire
avie.
sififons de points invisibles dÉBS.
la*eoie et te velours. *1, :{
Je n'aunis courontier un
Mies doigts
le reod invofalérable.
qat s'en va courant sur
mtte daUgerS,
sévèrement punis,
.ne saurait jamais devenir diffamatoire: travers les tw-1
sas:
Elle
tconàolantes douceurs de
Jepourrais montrer le tailleur, paouvrier, sous les aspects les plus divers.
Il y a
ouvrait crédits*,
^retandisesj ;«||Éi aussi des
fait des conférences professionnelles et
donne des leçons.
Il y a le tailleur npriseur qui met dan»
un vêtement wme pièce qu'il n'est posées-}
siWë'de voir, tant là reprise est artistemeoK
1 faite.,
II y a-les tailleurs spécialistes,; les uos«^
font qwàes habits de dames, les antres nef
confectionnent que des soutanes de prêtres.'
d'autres encore habittenfr les enfants.
Les tailleurs militaires ont un cfcic qû
leur est familier.
vombre, dans l'après-midi, un de ses domesti-
ques lui apporta une lettre neaose chez le con-
cierge par un inconnu qui avait refusé de dire
son nom.
Sans que le plus vague pressentiment fit
trembler ou hèsttef sa main,
loppe etlut:
Est-ce trop compter sur la mémoire de vo«
» trecoBur que d'espérer une demi-heure d'en-<
» Demain, entre deux et trois heures, .paurai
» 'rhànheur de nié présenter à votre hôtel.
^Marquis db-Clabbean.
Par bonheur, Mm9 Fauvel était seule.
Une angoisse aussi affreuse que scelle §uc
parcourut le billet.
lèvres
elle ne l'eût pas connu.
L&rairie du Petit Journal
1A*uoii)je)àeiit3 ̃
1 Il
Abonnements Départ. j
TÉOISMOiS. &FR., jl
SIX MOIS ,.», 12 EU.
UN AN. 2* I
Cinquième ÀBttéç N'
Tirage du Petit
MERCREDI 3 AVRIL
MESSIEURS LES TAILLEURS
J'ai toujours admiré, dans les Mille et une
de cet imprudent Cassim
•rabliant le Sésame oaore*4oi, qui fait on-
Vrir la porte
.fôiaé son trésor. et. est coupé ett-quatre»
kms4e trépas tragique de s'en'
fesryt«x, le et^
si
procha sa à laide d*«i point de«ar-
jat, les*qa«tre tronçons, q»e personne n'y
éda* ni scandale.
dit qoecet était un
vieux savetier.
Il se trompe asMeépaent,
un tailleur.
n faut, en effet, mme
à'toucher des objets plus
cuir pour rénnir à l'aide d'une rêfWKie
invisible, les
humaine.
Et dans les
quand les maîtres da bistouri taillent en
pleine humanité. et qu'ils se servent de
l'aiguille
oe n'est pas à Kart éd cordonnier, mais à
cefa» du tailleur qu'ils empruntent fans ia-
çon» de la manier.
Je veux aujourd'hui parler des tailleurs
parisiens qui ont. porté la renommée des
modes de France à un si haut degré.,
Les journaux annoncent qu'iisse sont
réunis dans le vaste emplacement de l'Ely-
sée-Montmartre, pour y discuter leurs in-
térêts.
Leur nombre dans la capitalé dépasse
vingt-cinq mille.
Leur tâche journalière est assurément im-
portante, puisqu ils habillent la population
de Paris et uiie certaine partie des élégants
des départements.
La physionomie du tailleur gst donc, à
1 heure présente, Taetûalité du moment.
FEUILLETON DU 4, AVRIL i 867
LE DOSSIER No il,3
Après plus de vingt année» de mariage, Va-
.lentine de La Verberie, devrawie Mae .Fauvel;
Bravait éprouvé qu'une doutera" réelle, encore
était-ce une de ces douleurs qui fatalement
nous atteignent en nos plus chères affections,
En elle avait perdu sa mère, prise
d'une fluxion de poitrine pendant un de ses fré- j
quents voyages à Pa'is.
Jusqu'aux derniers moments, la vieille, et re-
doutable comtesse de La Verberie avait conser-
vé toute sa tète, et quelques minutes avant
d'expirer, elle disait à sa fille
Eh bien 1 ai-je eu raison de t'engager à te
taire? Ton silence m'a fait une douoe vieillesse
dont je te remercie, il t'assure le. plus paisible
avenir.
Deptïis, M™*8 Fauveise plaisait à le répéter,
• elle n'avait plus eu an sujet sérieux de cha-
(J) Voir le Petit Journal dn 1 îév. au 3 avril.
Jusqu'en il existait deux corpora-
tions distinctes maniant l'aiguille, lesjmar-
chands tailleurs et \es pourpoipetiers.
Même au temps de Phjlippî IV d'Espa-
bien fait,
car le don César d&fietor Hugo s'écrie en
connaisseur
Je-n'awaj jamais honte
De porter un ponipoint, bordé, passementé,
Qui me tient obaûd Tbwer et me fait beau l'été.
Les deux coHuottoautés furent réunies en
♦66© et reçurent de nouveau. statuts. Déjd
se
subdivisait en coupeurs, c'est-&-dire ceux
qoi taStentie djàp, en causeurs, c'est-à-dire
ceux qui en réunissent les fragments, en
'marchands taWews, c'est-à-dire ceux qui
vendent les vêtements achevés.
La profession de tailleur fut toujours ho-
norée, et les plus grands persoanages n'en
Ont jamais rougi, témoin l'anecdote sui-
vante
Anaibal Carrache «herebait la cwapagnie
11 fuyait
dedaceur
ses éjeves1.
plus douces
-de passait auprès
avait coutwned'appe-
Aussi
la mafia» de son frère qui ée-
,jours dans les anti-
cardinaux vêtu>
peintre. Un jour/
l'ayant aperçu qui se promenait avec des
iftei sonnes de cpalité,.il feigait d'avoir quel-
que chase tiré.
à part, il lui dit tout bas à l'oreitle Au-
gustin, soweenes-vous que vous êtes fils
d'un tetffeer. Puis, s'étant retiré dans sa
chambré, il prit une feuille de papier, et y
dessina son père, enfilaat une aigaille, avec
des lunettes sur le nez. Au dessus, (nuisait
Antoine Cctrraçhe, tailiEcr. A côté-étattre-
présentée sa mère tenant des ciseaux à la
main. Quand il eut fini, il envoya ce tabkau
à son frère ,<|oi en fut fort scandalisé.
M. A. Jal, dans son Nouveau Dictionnaire
critique de biographie et d'histoire, nous parle
des taiHeurs de Louis XV;
« Savez-vous, dit-il, quels tailleurs eu-
» rent l'honneur d'habiller Sa Majesté, alors
» que sans avoir renoncé tout à fait auxélé-
)> gances de la jeunesse, il donnait encore
» la mode aux hommes graves ? ils avaient
» noms Antoine Hourdault et Simoh-Fran-
çois Mouret. Voici ce que je lis dans la mi-
»»"nute d'expédition du secrétaire d'Etat
grin, elle n'avait pas eu une occasion de verser
une larme.
Qu'await-elle à souhaiter? Après tant. d?an-
néés, André r46rtait pour elle ce qu'il' étëit aux
premiers jours de leur union. A l'amour qui
n'avait pas diminué se joignait cette intimité
délicieuse qui résulte a'une longue conformité
de pensées et une confiance sans bornes.
Tout avait r^u-si au gré de ce fortuné mena-
ge. André avait voulu être riehe, il l'était bien
au delà de ses espérances bien«awdelà, sur-
tout, de ses désirs et de ceux de Vakntine.
Leurs deux fils, Lucien et Abel. beaux com-
me leur mère, nobles cœurs, yullant s intelli-
gences, étaient de ces ètus qui sont lu glorifi-
cation de leur famille et portent au dehors.;
comme un retlet du bonheur domestique. j
Il était dit qu'il ne manquerait rien aux
cités de Valentine. Pourles;heuresde solitude,
quand par hasard son mari et ses fils; s'éloi-
',gnaient une soirée, elle avait une compagne,
une jeune fille accomplie, Madeleine, élevée,
par elle, qu'elle aimait comme ses propres en-
fanis, qui avait potir eHe les tendresses atten- j
tives d'une fille dévéiée.
Madeleine était une meoe de M. Fauvel, qm
avait perdu ses parests, de pauvres honnêtes
que Valentine avait voulu recueillir, peut-être
en son venir du panrru abandonné de Londres.
Il lui semblait que Dieu, peur cette bonne
«ayant le département de la .maison du
» Roi
De par -le Roy, Trésorier Général démon Ar*
eenterie, M<; Pierre Soubeyran, nouswus mant
dons et ordonnons que des deniers de veatre
oharge de l'année dernière,
liuriez en plain (sic) à Simon François
tailleur de ma (sic) garde robe, pouraect'âuliefe
et place d'Antoine fionrdault, la somme ddr
pour et au lieu des façows de mes luWts
pendant les neuf derniers mois de lad8 année,
etc. Donné à Versailles le lSfeurier 1690.
450 livres pour neuf mois d'habiller
ment 1 Ce n'était pas cher.
Il faut croire que, pour ce prix, l'amoureux
de la Dubarry fournissait son drap.
comme un bourgeois du Marais.
Le czar Pierre, pendant son séjour en
France, s'occupa aossi de la corporation
ayast remarqué un seigneur de la eoor
qui s'y jptésentait tous les jours avec
habit d'un nouveau goût, dit à ceux qui
l'enviroonaieat il paraît que ce gentel-
ses orasiciens, ses soldats. Pa été sur-
tout parles taffieors.
Le iaiMear de Paris, c'est un autiste,
et l'histoire a conservé les noms de que)-
à la mode en f836, w biogra*e-noa»<&Ht
assister à sa visitè au Musée
•et du Louvre.
Mon Dieu! disait-il, comme nosgrands
hommes sont affublés.. Ce n'est pas moi
qui eût. fait à: Baiily cet habit canelle et à
Lafayette. ce frac à coile* ridicule.
Humanh, un créateur dans son art,
de leurs vètemeirts.
On cite enoore Staub, qui a bâti «veeses
économies totrtun-qoarlier de Paris.
Enfin, quand on parle dé la redingote
crise de Napoléon l'or, les érudits enmattère
de modes se rappellent que ce fut Lé-
ger qui habilla durant quinze ans le grand
Empereur.
Les grands tailleurs d'aujourd'hui sont
des hommes d'éducation et de bonnes ma-
nières ce ne sont pas eux qui, se
trompant de noms diraient comme ce tail-
leur étranger (bon coupeur, ignorant' dilet-
tante) que l'opéra le plus amusant de Doni-
zetti. c'est DoniPassepoill.
L'ouvrier tailleur a la tète chaude, l'ima-
œuvre la bénirait, et que Madeleine Serait l'an-
ge gardien de ta maison.
Le jour de l'arrivée de l'orpheline, M. JFauvel
avait declaré^a'il voulait lui ouvrir un compte,
et en effet, il avaitfait inscrire dix mille francs
pour la dot de Madeleine.
Ces dix mille francs, le riche banquier s'é-
tait amusé à. tes faire valoir d'une façon extra-
ordinaire. Lui qui, pour f on compte, n'avait
jamais risqué imespVculationdonteuse, il pre-»
nait plaisir il jouer sur les> valeurs les- plus un-
vraisembtables, avec l'argent de sa nièce. Ce
n'était qu'un jeu, aussi y gagnait-il toujours,
si bien qu'en quinze ans, les dix mille francs
étaient devenus un demi-million..
Usavaient donc raison, ceux qui enviaienHa
Même à la longue, les cuisantsremords et lés
soucis de Valentine fraisaient trêve. A la bien-
laisante influence de-cette atmosphère deboo-
heur,elle avait presque trouvé l'oubh'.et la
paix de la conscience. Elle avait si cruellement
expié sa fauté', elle avait tant souffert d'swoir
twwnpé André, qu'elle se croyait comme quitte
Elle sa
jeunesse perdue dans unbrooiltard opaque n'é-
tait plus pour elle que le souvenir d'un songe
Oai, elle se croyait sauvée, craand4 pendant
une abseace^te son mari, appert en province
copme
cent une profession sédentaire..
Assis à lafàçon, des«onfeur6 d'Orient^tes
jambes croisées, tendis que les bras fonc-
tioiBient, des tableurs sont sujets aux maux(
de tête. car il leur manque souvent un
esereice salutaire.
Réuiris à plusieurs sur un même établi,;
ils traitent tous les sujets en poussant ma-;
chœalemènt l'aiguille. •*
Et jamais controverse ne fut plnsoofla-i
pfète milipnî
d'un
vailleurs.
̃'̃-̃ ̃ •'̃.
éè&ie 1: ̃bqoet, l
{
Que, faible éc6o,
Sans préjudice de la gloire
avie.
sififons de points invisibles dÉBS.
la*eoie et te velours. *1, :{
Je n'aunis courontier un
Mies doigts
le reod invofalérable.
qat s'en va courant sur
mtte daUgerS,
sévèrement punis,
.ne saurait jamais devenir diffamatoire:
sas:
Elle
tconàolantes douceurs de
Jepourrais montrer le tailleur, pa
Il y a
ouvrait crédits*,
^retandisesj ;«||Éi aussi des
fait des conférences professionnelles et
donne des leçons.
Il y a le tailleur npriseur qui met dan»
un vêtement wme pièce qu'il n'est posées-}
siWë'de voir, tant là reprise est artistemeoK
1 faite.,
II y a-les tailleurs spécialistes,; les uos«^
font qwàes habits de dames, les antres nef
confectionnent que des soutanes de prêtres.'
d'autres encore habittenfr les enfants.
Les tailleurs militaires ont un cfcic qû
leur est familier.
vombre, dans l'après-midi, un de ses domesti-
ques lui apporta une lettre neaose chez le con-
cierge par un inconnu qui avait refusé de dire
son nom.
Sans que le plus vague pressentiment fit
trembler ou hèsttef sa main,
loppe etlut:
Est-ce trop compter sur la mémoire de vo«
» trecoBur que d'espérer une demi-heure d'en-<
» Demain, entre deux et trois heures, .paurai
» 'rhànheur de nié présenter à votre hôtel.
^Marquis db-Clabbean.
Par bonheur, Mm9 Fauvel était seule.
Une angoisse aussi affreuse que scelle §uc
parcourut le billet.
lèvres
elle ne l'eût pas connu.
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