Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1866-12-08
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 08 décembre 1866 08 décembre 1866
Description : 1866/12/08 (Numéro 13). 1866/12/08 (Numéro 13).
Description : Note : numérotation incomplète. Note : numérotation incomplète.
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k589488f
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 18/07/2008
'p*
m PETIT 'JOlfflHSEl
fFoir te Petit, Journal depuis, le 36 octobre.)
v XlXVHI
est au',bout
du boulevard Bourdon, et qui est tqujours en-
«ombi ée de saltimbanques ej, de montreurs de
«nriosii^s en plein veut, la loule, le bruit, le
musiques, arrachèrent, le côm-
le, Hector de fifmorel j» sa toipftur, le raine-
oant brusqurment à la
Il, s'agit, pensa-t-il, de qyiïter Péris,.
Et, d'un pas pl.us rapide, il s'achemina vers
la gare d'Orléans, doM on aperçoit les bâti-
face, de l'autre côté de la Seine.
Arrivé a la salleded^part,
pour çhgisiissait-
il Étampes ?.
Il tut, fut r^ppndu
air, il n'y avait pas et qu'il n'y
en aurait pas d'autre avant deux apures..
Il éprouva une' vive cynin;riéte, et corncne il
ne pouvait rester là deux heures à a,Uei),«orth, et, pour tuer le tepps^ileut!^ au Jar-
fliu des Plantes.
'ÇtJites, il y avait bien dix pu douze ans
.qu'il n'y avait mis les pieds. Il. n'y était pas
Tenudepuis le temps où, lorsqu'il étaitau lvcftp,
on y^coud^isaitles élèves, les jours de prome-
nade, pour visiter la ménagerie ou jouer aûpt
Jarres. »
roarronniers,, lés rnérnes, treillagés vermoulues,
'•les mêmes petites allées coupant des carrés
pleins de plantes portant leur nom,sur une éti-
quette au tvout d'une tige de fil de fer.
Les grandes allées de ce côté étaient presque
désertes. Il sassit sur un banc en face du mu-
de minéralogie, jQui sait Peut-elre lors-
qu'il était au lycée;, dix ans plus tôt, las de
epurir,i dç s'amuser, il éiait venu. se repo-
ser tur ce même banc.
Entre ce temps et aujourd'hui, quelle, diffé-
rence 1
La vie alors -lui apparaissait com,me une
longue avenue, si fougue qu'on n'envoyait pas
^fin, sablée, de gable d'or,
«aeuse, réserapt a chaque pas une surprise,
Inné v<>kipié nouvelle. 1
Eh bien,, il venait delà parcourir, cette al-
tue, il était arrivé aubout.,Qu'y avait-il trou-
vé? Rien.
Non, rien. Car à cette heure où il récapitu-
,,Igit ics années écoulées, il ne se trouvait pas,
«Dtre taut de jours,, un, sc.ul jour lui ayant lais-
«<èt consolent. Des millions avaient glissé eutres
T*es maips prodigues, et il ne se rappelait pas
une dépense utile, véritablement généreuse,
ide vingt, francs.
Pour qui avait-il, vécu, en définitive? Pour
les autres.
paradé sur un tréteau..
Ah 1 j'étriisfou, se disait,- il, j'étais fou 1
Ne voyant pas qu'après avoir vécu pour les
«litres, pour tes autres il allait se tuer.
Mais il se réjouissait moins en songeant au
Aruit que ferait sa ruiue, ~a dispariiion, soin
• Suicide. Certes, il y aurait du, siîyiyia^e,. wa\s
cas un regret sincère, pas uue larme.
Cependant, les tambours battaient la re-
Qraite autour du jardin.
La nuit était *vnue, et avec-Ja nuit un brouil-
;îard épais et froid s^ levait. Le comte de Tré^-
more! quitta son banc, il était glacé jusqu'aux
•6. • ̃
Bêlas en cenooment. l'idée de se brûler la
connue il l« disait si
allègrement le matin, lu1 fit hormir II se re-
présenta; son cadavre défigure, sraglant, gisant
sur te revers de quelque fossé. Que devien-
drait-il? Des mendiants ou ties
xiiarandtmrs, qui le dépouilleraient. EL après ?
ce corps in-
,copuu, et sans doute,
H fiïssoruw. Il se voyait étendu sur une le
ces larges dalles* de marbre qu'arrose un jt;t
continu d'eau glacée; il entendait le frémisse-
;iient de la foule qu'attire en ce.Heu. sinistr,e
-Non l jamais, s'écria-t-il, jamais
Alors, comment mourir? Il cbm>ha et s'aif-
rêtal à l'idée de se tuer dans quelque hôtel garni
de la rjvé gauche.
Les Mteliers sont accoutumés à ces sortes
d'aventures.
Tpus tés joujs on li| da,ns les, joufrnaux qu'un
monsieur est entre dans un hôtel, qu'il y a pris
une chambre et s'y est Jait sauter la cervelle.
On>ya.cl(er.cb«'r le commissaire de police, tin
mot sur la cheminée évite toutes les enquêtes,
on reporte le-,suicidé, son domidile, et tout est
dit..
'Pour rien, non, pour, rien ou nidpde, le comte
de Tremorel ne serait rentré 'chez fui vivant.
Y être t,raiK>p,orté mort lui était indifférent.
Voilà qui est décidé, dit-il.
Et, sortant du jardin avec derniers pro-
meneurs, il gagna le quartier Latin.
Son insoïiciance du matin avait fait place
une résignation morne. 11. souffrait, il se sen-
tait la tête lourde, il avait froid.
i– Si. j« ne devais mourir cette nuit, peBsa-
t-il, je serais bien enrhumé demain.
Celte saillie de son esprit ne le fit pas sou-
rire,Nmais elle lui donna la conscience d'être un
homuie très fort.
H s'était engagé dans la rue Dauphine et
cherchait des yeux un hôtelvPuis il p«nsa qu!il
n'était pas sept que,
cliambi», ce ^eraif peut-être éveiller- certains,
soupçons. Il réfléchit qu'il avait encore- 1,40 fr.
daiih sa poche et résolut d'aller dîner. Ce serait
son dernier repas.
En effet, il entera dans uu restaurant, rue
Contrescarpe, et se fit servir.
Mais il s'efforçait en vain de. secouer la tris-
tesse, de plus en, plus anxieuse qui 1,'envahi,
&, boire.- Il vida trois bouteilles
sans parvenir changer le coiirs d ses. idées.
lletTOuyant dans le vin de ses ré-
tlexions, il lui semblait détestable^ bien qu'il
fût excellent et le plus cher de l'établissement,
coté vingt-cinq francs sur la carte.
Et tes garçons regardaient avec, surprise ce
.dîneur lugubre, qui, touchait à peine aux, mets
.qu'il, demandait, et qui, à mesure qu'il vidait
son verre, devenait plus sombre.
La carte de son dîner, s'éleva à 90 francs. Il
jeta sur la table son dernier billet de 100 frqnps
et sortit. -̃
11 n'élaitpas tardienco/e, il ent^a daps un
estaminet plein, ct'éludiîitjls. qui buvaient, et
alla s'asseoir à tn,e tabÀe .isolée, tout au fond de
la -$aile
On lui apporta du café, et il vida dans sa
tasse tout le carafon qu'on lui servit^ puis un
second, puis un troisième.
Il ne.voulait pas en convenir, se l'avouer, il
cherchait à s'éditer, à se mpnier au ci.veau du
Dernier
société 3.
u
15 dito
u on.
3 Il..
!?00..
courage dont il allait 'avoir besoin il n'y réus-
sissait pas.
Il était là, sa talrteje front entre ses mains;
lorsqii'uit p;ir»on qui traversait la. salle lui ten-
dit un journal.
il le prit, l'ouvrit et }ut
o Au moment de mettre «>us presse > on nous
apprend la disparition d'un personnage bien
coimuqui aurait, ajoate-i-an, annooeé sou. in-
tention formelle de sevsnîcJde?.
Si étranges sont les faits qu'on nous ra-
renseignements, nous renvoyons les détails à
demain. s
Ces quelques lignes éclatèrent comme.des
obus dans le cerypau du comte de Tremorel.
C'était son arrêt de .mort, sans- sursis, signé
par ce tyran dont, pendant des années, il aveit
été l'assidu courfisan l'opinion.
On.ne cetera denc jamais de s'occuper
de moi 1 murmura-t-il avec une rage'sourde -i-
sincèrement pour- la première fois'dé sa vie.
Puis, résolument, il ajouta
Allons, il faut en finir.
La suite à demain.. êmile gaboruu.
if n. i opéra Don Juan. (
8 A. 0/0. français. \r Fite. 1
8 h. 6/0.opÉaAH:oMiQUE. Mignon.
h. 0/0. odéon. Le Maître de la maison
7 h. O/i'.cuATBLET.GeadrlIlon. r
H h. O/O.vABnBviLtE. Min nueûve. f
<̃
7 h. Vie parisienne.
7 h.
7 h. 0/0.OBTB-ST-MApTiN. ° à<- lu Heino Colillon
7 h. i/ GAITÉ.
Il. 1/2. ambigu. Les Amours de Paris. j
7 (i. i!'i- t • •• jv'et. Nu» uoii- es VillapeoiSes.
7 h. 0/O.iSEAUsiARCHAis. Léonard, la Malle de Lise. 1
7 j. i', • ̃> ̃. il
7 h. l/2-PO'MAR|GNy. Dansle pétrin, Vipérine.
ii. 3/4 iro .i chçz
h. TH.BELI-EVÎLLE. L"i' C'iiïf HèrmaliU.
:j
7 h. 0/0. délasse KENTS-coMiQ. fiip-diQ-Ric-don.
7 h, 0/0. th.i'binoe-impébiai..
7 la. 0/0. Mis'i^ri.
7 h.
Diaiançhft prochain, à deux lieurjes, an théâtre
dtr Pr>n,ce-lnipéria), 46, avec
programme des plu§ variés. Ouvertures, frajumnts
Cbâlet Idaiie, à^înenenes.– Dimanche 9 déceçi*
b> e; grande fête daniante-A huit heures du soir,
entrée des Parisiens.
8 vol. iii-8', *O fr.; reJi«»r,R6.fr.
Le même Qùvfage, 8 vol. in-12, 28 fry, relié; 38 fr.
relié, U fr. j25
(Envoi fr/ànça ,fea|ra o^andat ou timbres-poste)
LES CHIENS CÉLÈBRES, PAR EU.
L.» hàri« de cinjj
rue La;înar-
r. de la Jns-
sienue.Pans. t tort voL C. 3 f. contre tinbres-poslo.
LES VAJLEURS
Petit Manuel raisonné des eD i^at!6ns ATiRAGBf
envoyé par mu.
gears, 17, tioal. Montmartre, à Paris. r-sJX'âOo.
OIV TROUVK
21, BOOLEVAÀD MOÎJTMAIi ;̃ ^t-
(EnvQiiiamédiat franco, à domicile, caalris uiaadat
;au tiôibresfpoâte.)
LES MYSTÈRES DE LA MAIN
,PAR,
7' édition. revue, corrigée et augmentée
Un beau volume de 600 prises, avet-, plancliRs; le
recueil le plus complet de toit ce qui touche ait
divination par les tonnes et le* lifjnos Frauco, 41r.,àla librairie au Peut Jo-rnal.
̃ L'ALMANACn PARÏSlÈiW
POUR 1867 (4'aniH'c)
rédigé par les jeunes. avec un .tournoi ¡le. poètes; di-
rigé par.Fernand l)BSnoyers,chann.iut voluiïieiDe-
dH:frajjco,fiOc.;P
iLffiACQ DE U IPAIR1E 111. PETIT
Le dernier mot de la librairie à bon marché n't.
pas été dit.,Un éditeur hariii rn^e ;i.hle, flans-.nu
volume de-a00 pagfs, une série de Nouvelles e»d II-
lu'.trations dues aux m.i*iUeiirs; unteurs; Ui«i*ac-
coniD'igue d'une foule
et il oQrp.flu public. pine4it matière de plusien s grands vu-K' et mn .!«•
en librairie la nWolotiQn dt5 bon ma< chi-que l,t; Petit
J «rn«/ a faite dans lois publications
Prix 50 c.
̃ POUR. ̃'
par, Alphonse Ra,y, percepteur, contenant les for
mules et les renseignements relatifs à tous les OM
de réolanïaVion o» de, dirgrèvepient eu macère o«
contributions franco, 60. c, à domicile.
.97, RCE BIÛUBi.JEU,
Au. cofn dn «nssago
GROS rri^ÉDRAlL
~"T ̃ ̃
̃Jf-g
M
3 1
k» denii-URt* >
50 37 B«
50 (rauo de i>iéd 37 S»
25 plantes en 25 variétés. 12
Po.px tousles articles non si .-m: ••: ï.. Duras,
Uuilen{100 ki.l I;OC» barr.), «̃ .upre» (\o< iOO kii,,
Pruc officiels PrU commerciaux
-en lonnes. t*'s
Efur.imtonn. |0i ..t.
indigent». bortes.ordm..P.-u fio.'iuaerçiatU'. S'urine»
Prochain. 10; 50 PriJto/Acielt.
jjr^iuiers. i*i -J,
!fli M v <"rw comaicficiaUj;
hKSï .of 50 &'S; di* 7- ^•'5
Courant mois 10! ̃- 75
Prochain. '"• ̃ ̃ 7
4pr«miers.EmVvUs il'lject.faorsbarrJ rype-Paris.lesM.lOt'ï.wi
e>l[
Pria: coiiHperciaux. ;i>pe-lJariMi. »,. w «?
Lang.disp. .• Courant ir-
i\'ordiiu.i"q. si. .̃
Cour.dumOtS '̃ prumicrs., i" f1
Profliairi M" •̃ •̃"
ï prOÇCdillS..
Janv.aavri! 6:i 635) D._ .••
Mai à août. 65 50 6V50
2,/6 extra-lion #i ,Prix exirvintjs, le saO;4«
«
Aîoenes Vendus lr" ;1i.
Bo?'j{a. 3683; .2ÎI9 144 il 4 H t -U •"» •'<
Vaches. U3 382 i, :<0 -I' Hi il 1 .;̃̃; ̃}
Veaux. i 5^ i i -i
Moutons .MS3»3 l(iB ̃) .«â 1 l • ̃: :•:̃: 1
i •«.•. > ̃».
s 93
Peaux lie moutons ras&s, iju a .n'r. Se:
4»»à7fr.25.
m PETIT 'JOlfflHSEl
fFoir te Petit, Journal depuis, le 36 octobre.)
v XlXVHI
est au',bout
du boulevard Bourdon, et qui est tqujours en-
«ombi ée de saltimbanques ej, de montreurs de
«nriosii^s en plein veut, la loule, le bruit, le
musiques, arrachèrent, le côm-
le, Hector de fifmorel j» sa toipftur, le raine-
oant brusqurment à la
Il, s'agit, pensa-t-il, de qyiïter Péris,.
Et, d'un pas pl.us rapide, il s'achemina vers
la gare d'Orléans, doM on aperçoit les bâti-
face, de l'autre côté de la Seine.
Arrivé a la salleded^part,
pour çhgisiissait-
il Étampes ?.
Il tut, fut r^ppndu
air, il n'y avait pas et qu'il n'y
en aurait pas d'autre avant deux apures..
Il éprouva une' vive cynin;riéte, et corncne il
ne pouvait rester là deux heures à a,Uei),
fliu des Plantes.
'ÇtJites, il y avait bien dix pu douze ans
.qu'il n'y avait mis les pieds. Il. n'y était pas
Tenudepuis le temps où, lorsqu'il étaitau lvcftp,
on y^coud^isaitles élèves, les jours de prome-
nade, pour visiter la ménagerie ou jouer aûpt
Jarres. »
roarronniers,, lés rnérnes, treillagés vermoulues,
'•les mêmes petites allées coupant des carrés
pleins de plantes portant leur nom,sur une éti-
quette au tvout d'une tige de fil de fer.
Les grandes allées de ce côté étaient presque
désertes. Il sassit sur un banc en face du mu-
de minéralogie, jQui sait Peut-elre lors-
qu'il était au lycée;, dix ans plus tôt, las de
epurir,i dç s'amuser, il éiait venu. se repo-
ser tur ce même banc.
Entre ce temps et aujourd'hui, quelle, diffé-
rence 1
La vie alors -lui apparaissait com,me une
longue avenue, si fougue qu'on n'envoyait pas
^fin, sablée, de gable d'or,
«aeuse, réserapt a chaque pas une surprise,
Inné v<>kipié nouvelle. 1
Eh bien,, il venait delà parcourir, cette al-
tue, il était arrivé aubout.,Qu'y avait-il trou-
vé? Rien.
Non, rien. Car à cette heure où il récapitu-
,,Igit ics années écoulées, il ne se trouvait pas,
«Dtre taut de jours,, un, sc.ul jour lui ayant lais-
«<èt consolent. Des millions avaient glissé eutres
T*es maips prodigues, et il ne se rappelait pas
une dépense utile, véritablement généreuse,
ide vingt, francs.
Pour qui avait-il, vécu, en définitive? Pour
les autres.
paradé sur un tréteau..
Ah 1 j'étriisfou, se disait,- il, j'étais fou 1
Ne voyant pas qu'après avoir vécu pour les
«litres, pour tes autres il allait se tuer.
Mais il se réjouissait moins en songeant au
Aruit que ferait sa ruiue, ~a dispariiion, soin
• Suicide. Certes, il y aurait du, siîyiyia^e,. wa\s
cas un regret sincère, pas uue larme.
Cependant, les tambours battaient la re-
Qraite autour du jardin.
La nuit était *vnue, et avec-Ja nuit un brouil-
;îard épais et froid s^ levait. Le comte de Tré^-
more! quitta son banc, il était glacé jusqu'aux
•6. • ̃
Bêlas en cenooment. l'idée de se brûler la
connue il l« disait si
allègrement le matin, lu1 fit hormir II se re-
présenta; son cadavre défigure, sraglant, gisant
sur te revers de quelque fossé. Que devien-
drait-il? Des mendiants ou ties
xiiarandtmrs, qui le dépouilleraient. EL après ?
ce corps in-
,copuu, et sans doute,
H fiïssoruw. Il se voyait étendu sur une le
ces larges dalles* de marbre qu'arrose un jt;t
continu d'eau glacée; il entendait le frémisse-
;iient de la foule qu'attire en ce.Heu. sinistr,e
-Non l jamais, s'écria-t-il, jamais
Alors, comment mourir? Il cbm>ha et s'aif-
rêtal à l'idée de se tuer dans quelque hôtel garni
de la rjvé gauche.
Les Mteliers sont accoutumés à ces sortes
d'aventures.
Tpus tés joujs on li| da,ns les, joufrnaux qu'un
monsieur est entre dans un hôtel, qu'il y a pris
une chambre et s'y est Jait sauter la cervelle.
On>ya.cl(er.cb«'r le commissaire de police, tin
mot sur la cheminée évite toutes les enquêtes,
on reporte le-,suicidé, son domidile, et tout est
dit..
'Pour rien, non, pour, rien ou nidpde, le comte
de Tremorel ne serait rentré 'chez fui vivant.
Y être t,raiK>p,orté mort lui était indifférent.
Voilà qui est décidé, dit-il.
Et, sortant du jardin avec derniers pro-
meneurs, il gagna le quartier Latin.
Son insoïiciance du matin avait fait place
une résignation morne. 11. souffrait, il se sen-
tait la tête lourde, il avait froid.
i– Si. j« ne devais mourir cette nuit, peBsa-
t-il, je serais bien enrhumé demain.
Celte saillie de son esprit ne le fit pas sou-
rire,Nmais elle lui donna la conscience d'être un
homuie très fort.
H s'était engagé dans la rue Dauphine et
cherchait des yeux un hôtelvPuis il p«nsa qu!il
n'était pas sept que,
cliambi», ce ^eraif peut-être éveiller- certains,
soupçons. Il réfléchit qu'il avait encore- 1,40 fr.
daiih sa poche et résolut d'aller dîner. Ce serait
son dernier repas.
En effet, il entera dans uu restaurant, rue
Contrescarpe, et se fit servir.
Mais il s'efforçait en vain de. secouer la tris-
tesse, de plus en, plus anxieuse qui 1,'envahi,
&, boire.- Il vida trois bouteilles
sans parvenir changer le coiirs d ses. idées.
lletTOuyant dans le vin de ses ré-
tlexions, il lui semblait détestable^ bien qu'il
fût excellent et le plus cher de l'établissement,
coté vingt-cinq francs sur la carte.
Et tes garçons regardaient avec, surprise ce
.dîneur lugubre, qui, touchait à peine aux, mets
.qu'il, demandait, et qui, à mesure qu'il vidait
son verre, devenait plus sombre.
La carte de son dîner, s'éleva à 90 francs. Il
jeta sur la table son dernier billet de 100 frqnps
et sortit. -̃
11 n'élaitpas tardienco/e, il ent^a daps un
estaminet plein, ct'éludiîitjls. qui buvaient, et
alla s'asseoir à tn,e tabÀe .isolée, tout au fond de
la -$aile
On lui apporta du café, et il vida dans sa
tasse tout le carafon qu'on lui servit^ puis un
second, puis un troisième.
Il ne.voulait pas en convenir, se l'avouer, il
cherchait à s'éditer, à se mpnier au ci.veau du
Dernier
société 3.
u
15 dito
u on.
3 Il..
!?00..
courage dont il allait 'avoir besoin il n'y réus-
sissait pas.
Il était là, sa talrteje front entre ses mains;
lorsqii'uit p;ir»on qui traversait la. salle lui ten-
dit un journal.
il le prit, l'ouvrit et }ut
o Au moment de mettre «>us presse > on nous
apprend la disparition d'un personnage bien
coimuqui aurait, ajoate-i-an, annooeé sou. in-
tention formelle de sevsnîcJde?.
Si étranges sont les faits qu'on nous ra-
renseignements, nous renvoyons les détails à
demain. s
Ces quelques lignes éclatèrent comme.des
obus dans le cerypau du comte de Tremorel.
C'était son arrêt de .mort, sans- sursis, signé
par ce tyran dont, pendant des années, il aveit
été l'assidu courfisan l'opinion.
On.ne cetera denc jamais de s'occuper
de moi 1 murmura-t-il avec une rage'sourde -i-
sincèrement pour- la première fois'dé sa vie.
Puis, résolument, il ajouta
Allons, il faut en finir.
La suite à demain.. êmile gaboruu.
if n. i opéra Don Juan. (
8 A. 0/0. français. \r Fite. 1
8 h. 6/0.opÉaAH:oMiQUE. Mignon.
h. 0/0. odéon. Le Maître de la maison
7 h. O/i'.cuATBLET.GeadrlIlon. r
H h. O/O.vABnBviLtE. Min nueûve. f
<̃
7 h. Vie parisienne.
7 h.
7 h. 0/0.OBTB-ST-MApTiN. ° à<- lu Heino Colillon
7 h. i/ GAITÉ.
Il. 1/2. ambigu. Les Amours de Paris. j
7 (i. i!'i- t • •• jv'et. Nu» uoii- es VillapeoiSes.
7 h. 0/O.iSEAUsiARCHAis. Léonard, la Malle de Lise. 1
7 j. i', • ̃> ̃. il
7 h. l/2-PO'MAR|GNy. Dansle pétrin, Vipérine.
ii. 3/4 iro .i chçz
h. TH.BELI-EVÎLLE. L"i' C'iiïf HèrmaliU.
:j
7 h. 0/0. délasse KENTS-coMiQ. fiip-diQ-Ric-don.
7 h, 0/0. th.i'binoe-impébiai..
7 la. 0/0. Mis'i^ri.
7 h.
Diaiançhft prochain, à deux lieurjes, an théâtre
dtr Pr>n,ce-lnipéria), 46, avec
programme des plu§ variés. Ouvertures, frajumnts
Cbâlet Idaiie, à^înenenes.– Dimanche 9 déceçi*
b> e; grande fête daniante-A huit heures du soir,
entrée des Parisiens.
8 vol. iii-8', *O fr.; reJi«»r,R6.fr.
Le même Qùvfage, 8 vol. in-12, 28 fry, relié; 38 fr.
relié, U fr. j25
(Envoi fr/ànça ,fea|ra o^andat ou timbres-poste)
LES CHIENS CÉLÈBRES, PAR EU.
L.» hàri« de cinjj
rue La;înar-
r. de la Jns-
sienue.Pans. t tort voL C. 3 f. contre tinbres-poslo.
LES VAJLEURS
Petit Manuel raisonné des eD i^at!6ns ATiRAGBf
envoyé par mu.
gears, 17, tioal. Montmartre, à Paris. r-sJX'âOo.
OIV TROUVK
21, BOOLEVAÀD MOÎJTMAIi ;̃ ^t-
(EnvQiiiamédiat franco, à domicile, caalris uiaadat
;au tiôibresfpoâte.)
LES MYSTÈRES DE LA MAIN
,PAR,
7' édition. revue, corrigée et augmentée
Un beau volume de 600 prises, avet-, plancliRs; le
recueil le plus complet de toit ce qui touche ait
divination par les tonnes et le* lifjnos Frauco, 41r.,àla librairie au Peut Jo-rnal.
̃ L'ALMANACn PARÏSlÈiW
POUR 1867 (4'aniH'c)
rédigé par les jeunes. avec un .tournoi ¡le. poètes; di-
rigé par.Fernand l)BSnoyers,chann.iut voluiïieiDe-
dH:frajjco,fiOc.;P
iLffiACQ DE U IPAIR1E 111. PETIT
Le dernier mot de la librairie à bon marché n't.
pas été dit.,Un éditeur hariii rn^e ;i.hle, flans-.nu
volume de-a00 pagfs, une série de Nouvelles e»d II-
lu'.trations dues aux m.i*iUeiirs; unteurs; Ui«i*ac-
coniD'igue d'une foule
et il oQrp.flu public. p
en librairie la nWolotiQn dt5 bon ma< chi-que l,t; Petit
J «rn«/ a faite dans lois publications
Prix 50 c.
̃ POUR. ̃'
par, Alphonse Ra,y, percepteur, contenant les for
mules et les renseignements relatifs à tous les OM
de réolanïaVion o» de, dirgrèvepient eu macère o«
contributions franco, 60. c, à domicile.
.97, RCE BIÛUBi.JEU,
Au. cofn dn «nssago
GROS rri^ÉDRAlL
~"T ̃ ̃
̃Jf-g
M
3 1
k» denii-URt* >
50 37 B«
50 (rauo de i>iéd 37 S»
25 plantes en 25 variétés. 12
Po.px tousles articles non si .-m: ••: ï.. Duras,
Uuilen{100 ki.l I;OC» barr.), «̃ .upre» (\o< iOO kii,,
Pruc officiels PrU commerciaux
-en lonnes. t*'s
Efur.imtonn. |0i ..t.
indigent». bortes.ordm..
Prochain. 10; 50 PriJto/Acielt.
jjr^iuiers. i*i -J,
!fli M v <"rw comaicficiaUj;
hKSï .of 50 &'S; di* 7- ^•'5
Courant mois 10! ̃- 75
Prochain. '"• ̃ ̃ 7
4pr«miers.
e>l[
Pria: coiiHperciaux. ;i>pe-lJariMi. »,. w «?
Lang.disp. .• Courant ir-
i\'ordiiu.i"q. si. .̃
Cour.dumOtS '̃ prumicrs., i" f1
Profliairi M" •̃ •̃"
ï prOÇCdillS..
Janv.aavri! 6:i 635) D._ .••
Mai à août. 65 50 6V50
2,/6 extra-lion #i ,Prix exirvintjs, le saO;4«
«
Aîoenes Vendus lr" ;1i.
Bo?'j{a. 3683; .2ÎI9 144 il 4 H t -U •"» •'<
Vaches. U3 382 i, :<0 -I' Hi il 1 .;̃̃; ̃}
Veaux. i 5^ i i -i
Moutons .MS3»3 l(iB ̃) .«â 1 l • ̃: :•:̃: 1
i •«.•. > ̃».
s 93
Peaux lie moutons ras&s, iju a .n'r. Se:
4»»à7fr.25.
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.14%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 99.14%.
- Collections numériques similaires Astoux André Astoux André /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Astoux André" or dc.contributor adj "Astoux André")
- Auteurs similaires Astoux André Astoux André /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=(dc.creator adj "Astoux André" or dc.contributor adj "Astoux André")
-
-
Page
chiffre de pagination vue 4/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k589488f/f4.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k589488f/f4.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k589488f/f4.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k589488f/f4.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k589488f
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k589488f
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k589488f/f4.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest