Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1865-11-20
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 20 novembre 1865 20 novembre 1865
Description : 1865/11/20 (Numéro 1024). 1865/11/20 (Numéro 1024).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k589121s
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/07/2008
s
LE PETIT JOOBSiAL,,
ilA DERNIÈRE PENSÉE DE WEBEE
(Voir notre numéro d'hier.)
'Dans le corps de logis qui faisait face à celui
*ue j'occupais s'ouvrait une fenêtre à ogive. A
^quelques pas de la fenêtre, je distinguai une
mme dont les blanches mains semblaient flot-
Ipër sur les touches d'ivôire d'un piano.-
Cette femme était admirablement belle
Sous les longs plis flottants de son peignoir,
regard pouvait à l'aise détailler les formes ra-
ntes de son corps et jamais, je' vous le dis,
;'l ne m'a été donné de rien voir d'aussi souve-
l*ainementbeau.
Un instant même je crus que les créations de
'$les rêves m'avaient suivi jusque dans la réa-
uité, et je la pris pour un des ces-blancs l'antô-
Jmes que l'imagination des poètes évoque à l'heu-
ve de minuit dans la solitude des nécropoles.
Mais le vent frais de la nuit fouettait mon vi-
age; j'entendais distinctement les notes douces
et graves du chant de Weber je ne dormais
!|pas évidemment.
Tout cela était bien de la réalité.
D'ailleurs, grâce à une lampe d'albâtre qui
jetait sur son front les pâles rayons de sa lumiè-
|re, je ne perdais aucun de ses traits pi aucun de
tees gestes.
Elle était jeune, et son regard saintement le-
Avé vers le ciel avait des reflets étranges ses lè-
vres s'entrouvraient de temps à autre comme
-pour livrer passage auxsoupirs qui gonflaient
tsA poitrine. et 'ses ropdes épaules demi-nues,
i^u'on eût dit sculptées par Phidias lui-même,
semblaient frissonner et frémir quand sa main
«pressait fiévreusement les touches sonores
Vue -ainsi, on l'eût prise volontiers pour l'an-
ge des harmonies célestes! Un moment «epen-
tdant, èlte tourna vers moi son beau visage, et
gë m'aperçus alors que deux larmes coulaient le
•Song de ses joues.
Quelle était cette femme?. Quelle pensée
inquiète la tenait en éveil? Quelle douleur in-
Winfius pesait sur son cœur?
Pourquoi pleurait-elle, seule, au milieu de la
':nuit? Pourquoi jouait-elle cette mélodie désolée
tqu'on ne peut écouter sans larmes ?.
Je ne sais ce qui se passa en moi en ce mo-
ment, mais j'étais profondément ému je sen-
Sais les larmes monter peu à peu de mon cœur
et m'étouffer. Je voulus m'arracher à ce spécta-
tcle qui m'impressionnait si fort; je quittai la fe-
sjnêtre et courus m'asseoirauprès de la cheminée.
A peine m'y étais-je assis que j'entendis des
fis discrets glisser dans le corridor qui condui-
rait à ma chambre. le cœur me battit; je me
vai haletant, et j'écoutai.
Les pas approchaient. j'entendais comme un:
-jfrôlement de robe.
Enfin la porte s'ouvrit, et la jeune femme que
venais d'apercevoir en face entra dans ma
,ambre. n
A cette apparition inattendue, je m'étais levé
liiroit et immobile; mais, soit terreur, soit res-
k>ect, je reculawvers la cheminée quand elle
franchit le seuil de la porte.
Cependant, la jeune femme fit quelques pas
'{au milieu de la chambre, et m'appelant à elle
Spar un regard et un sourire invitant, elle tendit.
.:vers moi sa belle main suppliante.
-Paul, me dit-elle d'une voix triste et douce,
SI y a bien longtemps que je vous attendais.
A cet appel direct, et surtout à ce nom qu'el-
le me donnait sans me connaître et qui pourtant
jetait bien le mien, je me sentis envahir par une
'.Uvaaue et mystérieuse épouvante; et, poussé
.malgré moi par une force plus puissante mie ma
J^volonté, je saisis la main qu'elle me tendait.
Alors seulement je remarquai les étranges
.Gommera .Velléda des Martyrs, elle avait la
\'taille haute et fière, et une tunique courte et
\sans manches servait de voile à sa nudité.
Ainsi que la prêtresse armoricaine, la blan-
cheur de ses bras et de son teint, ses yeux bleus,
;ses lèvres roses, ses longs cheveux blonds qui
Bottaient épars, annonçaient la fille des Gau-
lois; elle portrait une petite faucille d'or à sa
ceinture d'airain, et elle était couronnée d'une
nbranche de chêne.
Pourtant, lorsque quittant les détails de son
,-costume; je m'arrêtai à considérer les traits de
;Son beau visage, j'éprouvai une sorte de serre-
¡ment de cœur.
*̃• Quand elle vit qu'au lieu de lui répondre, je
^CURIOSITÉS DE LA SCIENCE
AGRICULTURE
de Lopin
Connaissez-vous le lupin ?
Evidemment. C'est peut-être ici comme chez
le caporal Bridet, vous avez un parent qui a un ami,
lequel en a entendu parler quelquefois.
̃l Savez-vous qu'il existe trois variétés de cette
«plante?
Ah 1 voilà bien une autre question 1
C'est pourtant comme je vous le dis. Parmi tous
les lupins connus (et je ne pense pas qu'il en reste à
•connaître) on distingue le lupin blanc, le lupinbleu
iet le lupin jaune
Vous a-t-on parlé du lupin plante fourragère ?
Plaisantez-vous?. Eh bien 1 vous nous la bail-
lez belle 1 En voilà une ressourcer. Vous ne savez
;donc pas que cette plante contient un tel principe
d'amertume que les animaux la refusent compléte-
;ment, à moins qu'ils ne soient pressés par la faim,
et que le lait des vaches qui en mangent devient in-
supportable à boire.
Vraiment ?
Ah 1 mais, monsieur, nous le savons bien, nous
Vous le savez, parce qu'on vous l'a dit.
Sans doute, car nous nous garderions bien de
,perdre notre temps à une pareille culture.
Alors, c'est bien décidé, de lupla il n'en faut
Mais que voulez-vous que nous en fassions?
m'oubliais à la considérer avec cette attention'
indiscrète*, elle serra doucement ma main qu'elle
avait gardée dans la sienne, et attacha sur moi
son regard profond!
Paul, reprit-elle en penchant sa belle tête
pourquoi ne me répondez-
vous pas?; Est-ce que vous rie me reconnais-
sez plus, moiii ami?. Moi, je vous reconnais
bien cependant, >et, je vous le dis, .j'ai ibruelle-
ment souffert depuis que vous êtes parti
J'étais stupéfait; je n'osais ni prononcer une
parole ni faire un pas.
Elle poursuivit:
'Si vous saviez, dit-elle fd'une voix que l'é-
motion faisait trembler,j'ai bien pleuré. je vous
attendais et vous ne reveniez pas.Tous les
jours je restais à la fenêtre; a chaque inst8nt
j'espérais vous voir revenir, Si je n'avais; pas
eu notre pauvre enfant, je serais mortel.
-,Mortel répétai-ie en tressaillant..
Pauvre ange, poursuivit-elle sans prendre
garde à mon exclamation, Dieu me l'avait donné
et il me J'a repris dans son berceau. J'avais eu
le temps de l'aimer, cependant, et je ne sais
pas pourquoi je ne suis pas morte quand mon
père Ha tué.
Que dites-vous? interrompis-je effrayé.
r– Oui, réponciit-elle en baissant la voix et
en posant mystérieusement son doigt sur ses lè-
vres oui, on l'a tué! et l'assassin c'est mon père
Une sueur glacée courait le long de mes tem-
pes je n'avais plus; la conscience de ce que je
'faisais. Un regard et un geste de la ieunei'em-
me me rappelèrent presque aussitôt à la triste
réalité de la situation.
Ellealla reprendre sur la tablé le [bougeoir
d'argent qu'elle y avait ppsé en entrant, et re-
vint de nouveau vers moi.
CeUe'fois, son regard lancait comme un éclair
de gaîté qui semblait illuminaitses joues palets
et creuses; sa démarche était plus nonchalante,
son corps se balançait mollement comme les
saules au vent du soir.
Quand ef le fut il quelque distance, elle me sa-
lua `d'un geste plein de grâce, me sourit de la
façon la plus charmante, et, commençant une
révérence d'une politesse exagérée
Monsieur, me dit-elle d'une voix pleine
d'un enjouement facile, mon père sera heureux
de vous recevoir souvent dans notre pauvre ma-
noir, perdu «'lu milieu des montagnes. J'espère
que vous voudrez bien nous honorer quelquefois
de vos visites, et nous ferons tout pour que vous
vous croyiez ici le bienvenu.
Puis, achevant la révérence commencée, elle
renouvela encore une fois son doux et fin sou-
rire, et marcha lentement vers la porte, par la-
quelle elle disparut.
La suite demain. piekèk zaccokï.
I Statiatnquc. Recettes des chemins de fer.
DU 29 OCTOBRE AU 4 NOVEMBRE.
II 1865 • 1864 Différ.
Lyon-Médit., ancrés. 2,82O,M1 2,967,859 147,048
nouv. réseau.. 794A09 + 100,573
Nord -f
Ouest, ancien réseau. 1,066,999 1,030,430 -j- 36,118
nouveau. 283,513
Orléans, ancien rés.. ̃+̃ 42,211
nouveau. 334,251 270,237+64,014
Est, ancien réseau. 22,321
nouveau. 782,057 681,019
Midi, ancien réseau.. 631,727 532,910 98,817
nouveau. 96,179 80,288 + 15,891
Besséçes-AIais. 27,131 98
Carmaux à Albi. 3,604 2,866 + 738
Lombards 1,621,141
Victor-Emmanuel (di-
vision italienne). 3,433 »
Madrid-Alicante (an-
cien et nouy. rés.).. 403,263– 46,528
Barcelone-Saragosse. 170,627 127,727 + 42,899
Nord-Espagne 388,864
Alarcon 17,081 44,940 27,858
Guillaùme-Luxemb.. 38,041 30,017 +
DU 5 AU ii NOVEMBRE.
Graissessac à Béziers 15,317 17,094 1,776
Croix-Rousse. 4,i30 4,012 + 118
Autrichiens. 1,251,917 1,119,865 + 132,052
Victor-Emmanuel (di-
vision française). 38,684 +
SaragosSe à Pampe-
lune. 43,898 + 2,399
DU 22 AU 28 OCTOBRE.
Séville-Xérès-Cadix.. 76,529 94,148
Cordoue-Sévïlle. 43,604 44,753– 1,149
Portugais. 102,484 + 15,877
qui vienne militer en sa faveur? Et puis si je vous
disais qu'il y a lupin et lupin, comme il y a homme
et homme, que répondriez- vous?
Dites toujours.
Eh bienl le lupin a d'abord une propriété qui
me le fait regarder comme un des auxiliaires les plus
utiles à l'agriculture.
Diable 1
Certainement.
Mais alors.
'-Attendez. Vous savez que le lupin contient un
principe amer; vous savez encore que cette plànte
ne vient bien que dans des sols sablonneux où do-
mine le silice ?
Oui. au moins op nous l'a dit.
Eh bien, quand vous avez un sol semblable à
celui dont je viens de parler, qu'en faites-vous?
qu'y cultivez-vous?
Ma foi, rien, parce que si nous voulions le boni-
fier il nous userait beaucoup trop d'engrais. Et si, par
aventure, n'étant pas absolument mauvais, nous lui
confions quelques boisseaux de seigle ou d'orge, c'est
pour ne pas rougir d'avoir une terre qui ne nous
rapporte pas une graine.'
En Sorte que si vous trouviez un moyen pas
trop coûteux de bonifier ces sols sablonneux °
Nous nous empresserions de le mettre à exé-
cution, évidemment.
Oui; alors la chose est faite 1
Comment cela?
Voici. L'expérience a prouvé que le principe
amer du lupin est un fertilisant des plus précieux.
Donc vos sols sabionneux, dès que le printemps est
venu (puisque c'est à cette. époque que le lupin se
jette en terre); vous les ensemencez des graines de
cette plante sans fumure, la chose est inutile. Le
lupin, qui est là chez lui, pousse parfaitement, et
aussitôt qu'il est en fleur, au mois de septembre,
vous l'enterrez dafts le sol. Ainsi, vous ogtenezjn
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Librairie de FiumiuhPit frères, fils et.C*
.8ff, rue Jacob, à Paris
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le Ciel t'aidera, 1 vol. 3
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Les Le 1 vol 3
LA CIVIMTÉ NON PUÉRILE, MAIS UONNÈTË (2*édî-
tion),
Cette charmante collection devant composer une
bibliothèque homogène, tous ces ouvrages serontdu
même format et de même caractère. Le dernier vo-
lume en ordre de publication, ja Civilité non puérile,
mais honnëte, est, pour ainsi dire, le Code moderne'
du savoir-vivre. Code complet et élégant qni devrait
faire partie des bibliothèques de tous les pensionnats
de jeunes personnes, afin de devenir un Livre de lec-.
ture journalière, un vade mecum dont pourraient
profiter non-seulement les jeunes personnes elles-
mêmes, mais aussi bien des mères, bien des maîtres
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dont le voyage en Allemagne est un véritable triom-
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I bres-poste à l'auteur, 42, avenue Daumesnil, à Paris.
engrais qui n'est pas cher, surtout si l'on considère
les résultats auxquels il peut vous amener.
Et quels sont-ils?
-D'abord, ap8 un premier enfouissement de
lupin, vous pouvez récolter, sans autres soins, que
les labours usuels, un superbe seigle, et cela pen-
dant deuxannées successives. Ensuite si à la troisième
année vous réensemencez encore du lupin,la terrese
bonifiera tellement que vous pourrez cultiver après
non pas seulement du seigle, mais bien du blé.
C'est ainsi que peu à peu, en faisant revenir tous les
trois ans votre lupin sur le même sol, d'une terre sa-
blonneuse vous arriverez à obtenir une terre aussi
fertile,-et cela sans fumure, bien entendu,– qu'une
des meilleures de votre ferme.
Ah I ça mais, le lupin contient donc beaucoup
dèazole pour amener de pareils prodiges ?
Sans nul doute, ce gazétant le principal élément
de la végétation, on a dû rechercher ce qu'il en ren-
fermait et l'on a trouvé, pour le lupin jaune, que 100
kil. de cette plante donnaient 1 kil. ti50 grammes
d'azote. Le lupin blanc en contient davantage.
Alors, il vaut mieux cultiver le lupin blanc que
le lupin jaune.
Non.
Non? Et pourquoi cela ?
Parce que le premier est moins rustique que le
second; il craint les gelées d'arrière saison. Deplus,
si par cas vous vouliez l'utiliser pendant un an ou
deux comme fourrage vert, vous ne le pourriez pas,
car il n'est pas sans danger pour la santé des ani-
maux.
lirais, voyons? comme fourrage, le lupin estim-
possible! 1 ffâ.
Pas autant que vè!Ùsl|R>ensez. Le bétail s'en
accommode assez bieii^uanU il est mêlé aux' deux
tiers ou par moitié a#lç une autre plante. Or, vous
savez qu'il est des années où il faut savoir faire feu
de tout bois.
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AGRICULTURE
Cotona. –Havre, 17 novembre. Aujourd'hui,
nous avons un peu plus de demande. mais sans a-
mélioration de prix pour le disponible, et même les
cotons longs sont plus faibles. Il faut ainsi voir le
Louisiane à la parité de 255 à 2C0 fr. pour Bas. A
terme, par contre, on était acheteur aux précédentes
pour Madras décembre à mars, mais les vendeurs
étaient rares ou manquaient même.
Outr>' les Gpcanada à livrer elle terme Madras, on
a fait du Mobile en mer, à 235 fr. pour un peu mieux
que low middling,et duPernambuco première sorte,
aussi en mer, a 240 fr.
Las ventes notées à quatre heures et demie vont
à 1,430 balles.
Les courtiers, en revisant1a cote, ont baissé quel-
ques sortes de 3 à 7 fr. et laissé les autres sans chan-
gement.
Cafés.}– Havre, 17 novembre.-300 sacs Haïti, 84
50 ent.; 100 sacs dito Gap, S6 ent.; 100 sacs dito Go-
naïves, 88 50 ent.
Bordeaux 16 novembre.-200 sacs Mysore à livrer
par Franc-Marin, à 121 fr.; 60 boucauts San-Yago à
fr.; 70 sacs Rio lavé, à 106 fr.; sacs Guayra
non gragé, à fr.
Matières résineuses. 2?ordeaua;,17novemb.
Pâte de térébenthine au soleil (les 4 bques); F. 725 à
730; dito dito à la chaudière disponible, à »»»;
dito dito à la chaudière à l1vrer, »»» à »»»; colophane
système Hugue, suivant nuance, les 100 kil. (récolte
H864), »» colophane système Hugue nouvelle,
35 dito dito ordinaire 32 à 34; demi-colophane;
31 50 à »; brai clair saison 'été, n° 1, 31 à »n; dito
ordinaire, 30 »» à »»; dito demi-clair 29 brai
clair saison d'hiver, n' i; »» à dito dito ordinaire, »»
à s»; dito demi-clair, »» à »»; brai noir gras dit pè-
gle à »» dito sec. 28 »» résine jaune opaque
sous paille,27 50 à »»; galipoten larmes, 45 à »»; dito
mi-larmes, 35 à' »»; dito massé ou barras, »» à »»;
goudron fin de gaz (clialosse), 58 à »»; dito ordinaire
d- four, 55
Pour tous les articles non signés A. DURAN.
Paris.-Impr. Serriere et C', rue Montmartre, 123.
Oui, quelque péu; dans le Nord, dans le Centre
et il est regrettable que le Midi surtout, qui compte
pas mal de terrains sablonneux et arides, ne songe
pas davantage à lui pour leur fertilisation. Les sa-
bles qui conviennent le mieux au lupin jaune sont
surtout les sables ferruginfinx.
La culture de cette pffhte est-elle difficile?
Difficile? Pas plus qu'une autre, moins qu'une
autre même. Apres un labour d'hiver, on donne
deux hersages à la herse de fer. On sème, puis on
recouvre légèrement, en donnant un troisième' her-
sage avec la herse de bois.
Quelle quantité de graines.doit-on employer
par hectare?
Si l'on sème pour récolter ta graine, 60 kil.;
lorsqu'on veut récolter en vert on enfouit 100 kil. tou-
jours en terre propre, et de à 130 kil. pour les
deux usages en terre saie.
Et vous avez dit, ce me semble, que le lupin se
passait de fumure?
Oui, et même d'une terre propre, car, étoufiant
par nature, il tue toutes les plantes parasitesqui ser-
ment à coté de lui. Cependant, pour le récolter en
graine, il y a intérêt à fumer et à nettoyer le sol on
obtient ainsi de plus beaux produits.
Eh bien! et le lupin bleu?
Le lupin bleu se cultive comme le lupin jaune.
mais, jusqu'à présent on ne l'emploie guère.. est
moins fertilisant que ses. deux congénères; pour-
tant, si l'on avait affaire àun sable blanc tellement
aride qu'il fît le désespoir d'une ferme, on devrait
le semer de lupin bleu; celui-là vient partout.
En somme,.vous me conseillez de ne pas négli-
ger la culture du lupin?
Si vous trouviez sur vos terres un filon métal-
lurgique, fût-il inêflae,de.fer,négligeriez-vous dei'ex-
*T iBAN TAPIE.
LE PETIT JOOBSiAL,,
ilA DERNIÈRE PENSÉE DE WEBEE
(Voir notre numéro d'hier.)
'Dans le corps de logis qui faisait face à celui
*ue j'occupais s'ouvrait une fenêtre à ogive. A
^quelques pas de la fenêtre, je distinguai une
mme dont les blanches mains semblaient flot-
Ipër sur les touches d'ivôire d'un piano.-
Cette femme était admirablement belle
Sous les longs plis flottants de son peignoir,
regard pouvait à l'aise détailler les formes ra-
ntes de son corps et jamais, je' vous le dis,
;'l ne m'a été donné de rien voir d'aussi souve-
l*ainementbeau.
Un instant même je crus que les créations de
'$les rêves m'avaient suivi jusque dans la réa-
uité, et je la pris pour un des ces-blancs l'antô-
Jmes que l'imagination des poètes évoque à l'heu-
ve de minuit dans la solitude des nécropoles.
Mais le vent frais de la nuit fouettait mon vi-
age; j'entendais distinctement les notes douces
et graves du chant de Weber je ne dormais
!|pas évidemment.
Tout cela était bien de la réalité.
D'ailleurs, grâce à une lampe d'albâtre qui
jetait sur son front les pâles rayons de sa lumiè-
|re, je ne perdais aucun de ses traits pi aucun de
tees gestes.
Elle était jeune, et son regard saintement le-
Avé vers le ciel avait des reflets étranges ses lè-
vres s'entrouvraient de temps à autre comme
-pour livrer passage auxsoupirs qui gonflaient
tsA poitrine. et 'ses ropdes épaules demi-nues,
i^u'on eût dit sculptées par Phidias lui-même,
semblaient frissonner et frémir quand sa main
«pressait fiévreusement les touches sonores
Vue -ainsi, on l'eût prise volontiers pour l'an-
ge des harmonies célestes! Un moment «epen-
tdant, èlte tourna vers moi son beau visage, et
gë m'aperçus alors que deux larmes coulaient le
•Song de ses joues.
Quelle était cette femme?. Quelle pensée
inquiète la tenait en éveil? Quelle douleur in-
Winfius pesait sur son cœur?
Pourquoi pleurait-elle, seule, au milieu de la
':nuit? Pourquoi jouait-elle cette mélodie désolée
tqu'on ne peut écouter sans larmes ?.
Je ne sais ce qui se passa en moi en ce mo-
ment, mais j'étais profondément ému je sen-
Sais les larmes monter peu à peu de mon cœur
et m'étouffer. Je voulus m'arracher à ce spécta-
tcle qui m'impressionnait si fort; je quittai la fe-
sjnêtre et courus m'asseoirauprès de la cheminée.
A peine m'y étais-je assis que j'entendis des
fis discrets glisser dans le corridor qui condui-
rait à ma chambre. le cœur me battit; je me
vai haletant, et j'écoutai.
Les pas approchaient. j'entendais comme un:
-jfrôlement de robe.
Enfin la porte s'ouvrit, et la jeune femme que
venais d'apercevoir en face entra dans ma
,ambre. n
A cette apparition inattendue, je m'étais levé
liiroit et immobile; mais, soit terreur, soit res-
k>ect, je reculawvers la cheminée quand elle
franchit le seuil de la porte.
Cependant, la jeune femme fit quelques pas
'{au milieu de la chambre, et m'appelant à elle
Spar un regard et un sourire invitant, elle tendit.
.:vers moi sa belle main suppliante.
-Paul, me dit-elle d'une voix triste et douce,
SI y a bien longtemps que je vous attendais.
A cet appel direct, et surtout à ce nom qu'el-
le me donnait sans me connaître et qui pourtant
jetait bien le mien, je me sentis envahir par une
'.Uvaaue et mystérieuse épouvante; et, poussé
.malgré moi par une force plus puissante mie ma
J^volonté, je saisis la main qu'elle me tendait.
Alors seulement je remarquai les étranges
.Gommera .Velléda des Martyrs, elle avait la
\'taille haute et fière, et une tunique courte et
\sans manches servait de voile à sa nudité.
Ainsi que la prêtresse armoricaine, la blan-
cheur de ses bras et de son teint, ses yeux bleus,
;ses lèvres roses, ses longs cheveux blonds qui
Bottaient épars, annonçaient la fille des Gau-
lois; elle portrait une petite faucille d'or à sa
ceinture d'airain, et elle était couronnée d'une
nbranche de chêne.
Pourtant, lorsque quittant les détails de son
,-costume; je m'arrêtai à considérer les traits de
;Son beau visage, j'éprouvai une sorte de serre-
¡ment de cœur.
*̃• Quand elle vit qu'au lieu de lui répondre, je
^CURIOSITÉS DE LA SCIENCE
AGRICULTURE
de Lopin
Connaissez-vous le lupin ?
Evidemment. C'est peut-être ici comme chez
le caporal Bridet, vous avez un parent qui a un ami,
lequel en a entendu parler quelquefois.
̃l Savez-vous qu'il existe trois variétés de cette
«plante?
Ah 1 voilà bien une autre question 1
C'est pourtant comme je vous le dis. Parmi tous
les lupins connus (et je ne pense pas qu'il en reste à
•connaître) on distingue le lupin blanc, le lupinbleu
iet le lupin jaune
Vous a-t-on parlé du lupin plante fourragère ?
Plaisantez-vous?. Eh bien 1 vous nous la bail-
lez belle 1 En voilà une ressourcer. Vous ne savez
;donc pas que cette plante contient un tel principe
d'amertume que les animaux la refusent compléte-
;ment, à moins qu'ils ne soient pressés par la faim,
et que le lait des vaches qui en mangent devient in-
supportable à boire.
Vraiment ?
Ah 1 mais, monsieur, nous le savons bien, nous
Vous le savez, parce qu'on vous l'a dit.
Sans doute, car nous nous garderions bien de
,perdre notre temps à une pareille culture.
Alors, c'est bien décidé, de lupla il n'en faut
Mais que voulez-vous que nous en fassions?
m'oubliais à la considérer avec cette attention'
indiscrète*, elle serra doucement ma main qu'elle
avait gardée dans la sienne, et attacha sur moi
son regard profond!
Paul, reprit-elle en penchant sa belle tête
pourquoi ne me répondez-
vous pas?; Est-ce que vous rie me reconnais-
sez plus, moiii ami?. Moi, je vous reconnais
bien cependant, >et, je vous le dis, .j'ai ibruelle-
ment souffert depuis que vous êtes parti
J'étais stupéfait; je n'osais ni prononcer une
parole ni faire un pas.
Elle poursuivit:
'Si vous saviez, dit-elle fd'une voix que l'é-
motion faisait trembler,j'ai bien pleuré. je vous
attendais et vous ne reveniez pas.Tous les
jours je restais à la fenêtre; a chaque inst8nt
j'espérais vous voir revenir, Si je n'avais; pas
eu notre pauvre enfant, je serais mortel.
-,Mortel répétai-ie en tressaillant..
Pauvre ange, poursuivit-elle sans prendre
garde à mon exclamation, Dieu me l'avait donné
et il me J'a repris dans son berceau. J'avais eu
le temps de l'aimer, cependant, et je ne sais
pas pourquoi je ne suis pas morte quand mon
père Ha tué.
Que dites-vous? interrompis-je effrayé.
r– Oui, réponciit-elle en baissant la voix et
en posant mystérieusement son doigt sur ses lè-
vres oui, on l'a tué! et l'assassin c'est mon père
Une sueur glacée courait le long de mes tem-
pes je n'avais plus; la conscience de ce que je
'faisais. Un regard et un geste de la ieunei'em-
me me rappelèrent presque aussitôt à la triste
réalité de la situation.
Ellealla reprendre sur la tablé le [bougeoir
d'argent qu'elle y avait ppsé en entrant, et re-
vint de nouveau vers moi.
CeUe'fois, son regard lancait comme un éclair
de gaîté qui semblait illuminaitses joues palets
et creuses; sa démarche était plus nonchalante,
son corps se balançait mollement comme les
saules au vent du soir.
Quand ef le fut il quelque distance, elle me sa-
lua `d'un geste plein de grâce, me sourit de la
façon la plus charmante, et, commençant une
révérence d'une politesse exagérée
Monsieur, me dit-elle d'une voix pleine
d'un enjouement facile, mon père sera heureux
de vous recevoir souvent dans notre pauvre ma-
noir, perdu «'lu milieu des montagnes. J'espère
que vous voudrez bien nous honorer quelquefois
de vos visites, et nous ferons tout pour que vous
vous croyiez ici le bienvenu.
Puis, achevant la révérence commencée, elle
renouvela encore une fois son doux et fin sou-
rire, et marcha lentement vers la porte, par la-
quelle elle disparut.
La suite demain. piekèk zaccokï.
I Statiatnquc. Recettes des chemins de fer.
DU 29 OCTOBRE AU 4 NOVEMBRE.
II 1865 • 1864 Différ.
Lyon-Médit., ancrés. 2,82O,M1 2,967,859 147,048
nouv. réseau.. 794A09 + 100,573
Nord -f
Ouest, ancien réseau. 1,066,999 1,030,430 -j- 36,118
nouveau. 283,513
Orléans, ancien rés.. ̃+̃ 42,211
nouveau. 334,251 270,237+64,014
Est, ancien réseau. 22,321
nouveau. 782,057 681,019
Midi, ancien réseau.. 631,727 532,910 98,817
nouveau. 96,179 80,288 + 15,891
Besséçes-AIais. 27,131 98
Carmaux à Albi. 3,604 2,866 + 738
Lombards 1,621,141
Victor-Emmanuel (di-
vision italienne). 3,433 »
Madrid-Alicante (an-
cien et nouy. rés.).. 403,263– 46,528
Barcelone-Saragosse. 170,627 127,727 + 42,899
Nord-Espagne 388,864
Alarcon 17,081 44,940 27,858
Guillaùme-Luxemb.. 38,041 30,017 +
DU 5 AU ii NOVEMBRE.
Graissessac à Béziers 15,317 17,094 1,776
Croix-Rousse. 4,i30 4,012 + 118
Autrichiens. 1,251,917 1,119,865 + 132,052
Victor-Emmanuel (di-
vision française). 38,684 +
SaragosSe à Pampe-
lune. 43,898 + 2,399
DU 22 AU 28 OCTOBRE.
Séville-Xérès-Cadix.. 76,529 94,148
Cordoue-Sévïlle. 43,604 44,753– 1,149
Portugais. 102,484 + 15,877
qui vienne militer en sa faveur? Et puis si je vous
disais qu'il y a lupin et lupin, comme il y a homme
et homme, que répondriez- vous?
Dites toujours.
Eh bienl le lupin a d'abord une propriété qui
me le fait regarder comme un des auxiliaires les plus
utiles à l'agriculture.
Diable 1
Certainement.
Mais alors.
'-Attendez. Vous savez que le lupin contient un
principe amer; vous savez encore que cette plànte
ne vient bien que dans des sols sablonneux où do-
mine le silice ?
Oui. au moins op nous l'a dit.
Eh bien, quand vous avez un sol semblable à
celui dont je viens de parler, qu'en faites-vous?
qu'y cultivez-vous?
Ma foi, rien, parce que si nous voulions le boni-
fier il nous userait beaucoup trop d'engrais. Et si, par
aventure, n'étant pas absolument mauvais, nous lui
confions quelques boisseaux de seigle ou d'orge, c'est
pour ne pas rougir d'avoir une terre qui ne nous
rapporte pas une graine.'
En Sorte que si vous trouviez un moyen pas
trop coûteux de bonifier ces sols sablonneux °
Nous nous empresserions de le mettre à exé-
cution, évidemment.
Oui; alors la chose est faite 1
Comment cela?
Voici. L'expérience a prouvé que le principe
amer du lupin est un fertilisant des plus précieux.
Donc vos sols sabionneux, dès que le printemps est
venu (puisque c'est à cette. époque que le lupin se
jette en terre); vous les ensemencez des graines de
cette plante sans fumure, la chose est inutile. Le
lupin, qui est là chez lui, pousse parfaitement, et
aussitôt qu'il est en fleur, au mois de septembre,
vous l'enterrez dafts le sol. Ainsi, vous ogtenezjn
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Librairie de FiumiuhPit frères, fils et.C*
.8ff, rue Jacob, à Paris
publiée sous la direction de M"*Emméiine Raymond
directrice de la Mode illustrée,
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Lettres d'une marraine à sa filleule, suivie des
Conseils d'un vieux tardinier, 1 vol .• 4 fr.
Journal d'une jeune fuie, pauvre, 1vol. 3
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Les Le 1 vol 3
LA CIVIMTÉ NON PUÉRILE, MAIS UONNÈTË (2*édî-
tion),
Cette charmante collection devant composer une
bibliothèque homogène, tous ces ouvrages serontdu
même format et de même caractère. Le dernier vo-
lume en ordre de publication, ja Civilité non puérile,
mais honnëte, est, pour ainsi dire, le Code moderne'
du savoir-vivre. Code complet et élégant qni devrait
faire partie des bibliothèques de tous les pensionnats
de jeunes personnes, afin de devenir un Livre de lec-.
ture journalière, un vade mecum dont pourraient
profiter non-seulement les jeunes personnes elles-
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dont le voyage en Allemagne est un véritable triom-
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met en vente, à la librairie du Petit Journal, la sixiè-
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JSB£KTE1©»E NE TENUE DE UWISES
Enseignant à réunir dans les écritures la brièveté et
la clarté, par Bodin, comptable depuis 1815. Pour
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I bres-poste à l'auteur, 42, avenue Daumesnil, à Paris.
engrais qui n'est pas cher, surtout si l'on considère
les résultats auxquels il peut vous amener.
Et quels sont-ils?
-D'abord, ap8 un premier enfouissement de
lupin, vous pouvez récolter, sans autres soins, que
les labours usuels, un superbe seigle, et cela pen-
dant deuxannées successives. Ensuite si à la troisième
année vous réensemencez encore du lupin,la terrese
bonifiera tellement que vous pourrez cultiver après
non pas seulement du seigle, mais bien du blé.
C'est ainsi que peu à peu, en faisant revenir tous les
trois ans votre lupin sur le même sol, d'une terre sa-
blonneuse vous arriverez à obtenir une terre aussi
fertile,-et cela sans fumure, bien entendu,– qu'une
des meilleures de votre ferme.
Ah I ça mais, le lupin contient donc beaucoup
dèazole pour amener de pareils prodiges ?
Sans nul doute, ce gazétant le principal élément
de la végétation, on a dû rechercher ce qu'il en ren-
fermait et l'on a trouvé, pour le lupin jaune, que 100
kil. de cette plante donnaient 1 kil. ti50 grammes
d'azote. Le lupin blanc en contient davantage.
Alors, il vaut mieux cultiver le lupin blanc que
le lupin jaune.
Non.
Non? Et pourquoi cela ?
Parce que le premier est moins rustique que le
second; il craint les gelées d'arrière saison. Deplus,
si par cas vous vouliez l'utiliser pendant un an ou
deux comme fourrage vert, vous ne le pourriez pas,
car il n'est pas sans danger pour la santé des ani-
maux.
lirais, voyons? comme fourrage, le lupin estim-
possible! 1 ffâ.
Pas autant que vè!Ùsl|R>ensez. Le bétail s'en
accommode assez bieii^uanU il est mêlé aux' deux
tiers ou par moitié a#lç une autre plante. Or, vous
savez qu'il est des années où il faut savoir faire feu
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AGRICULTURE
Cotona. –Havre, 17 novembre. Aujourd'hui,
nous avons un peu plus de demande. mais sans a-
mélioration de prix pour le disponible, et même les
cotons longs sont plus faibles. Il faut ainsi voir le
Louisiane à la parité de 255 à 2C0 fr. pour Bas. A
terme, par contre, on était acheteur aux précédentes
pour Madras décembre à mars, mais les vendeurs
étaient rares ou manquaient même.
Outr>' les Gpcanada à livrer elle terme Madras, on
a fait du Mobile en mer, à 235 fr. pour un peu mieux
que low middling,et duPernambuco première sorte,
aussi en mer, a 240 fr.
Las ventes notées à quatre heures et demie vont
à 1,430 balles.
Les courtiers, en revisant1a cote, ont baissé quel-
ques sortes de 3 à 7 fr. et laissé les autres sans chan-
gement.
Cafés.}– Havre, 17 novembre.-300 sacs Haïti, 84
50 ent.; 100 sacs dito Gap, S6 ent.; 100 sacs dito Go-
naïves, 88 50 ent.
Bordeaux 16 novembre.-200 sacs Mysore à livrer
par Franc-Marin, à 121 fr.; 60 boucauts San-Yago à
fr.; 70 sacs Rio lavé, à 106 fr.; sacs Guayra
non gragé, à fr.
Matières résineuses. 2?ordeaua;,17novemb.
Pâte de térébenthine au soleil (les 4 bques); F. 725 à
730; dito dito à la chaudière disponible, à »»»;
dito dito à la chaudière à l1vrer, »»» à »»»; colophane
système Hugue, suivant nuance, les 100 kil. (récolte
H864), »» colophane système Hugue nouvelle,
35 dito dito ordinaire 32 à 34; demi-colophane;
31 50 à »; brai clair saison 'été, n° 1, 31 à »n; dito
ordinaire, 30 »» à »»; dito demi-clair 29 brai
clair saison d'hiver, n' i; »» à dito dito ordinaire, »»
à s»; dito demi-clair, »» à »»; brai noir gras dit pè-
gle à »» dito sec. 28 »» résine jaune opaque
sous paille,27 50 à »»; galipoten larmes, 45 à »»; dito
mi-larmes, 35 à' »»; dito massé ou barras, »» à »»;
goudron fin de gaz (clialosse), 58 à »»; dito ordinaire
d- four, 55
Pour tous les articles non signés A. DURAN.
Paris.-Impr. Serriere et C', rue Montmartre, 123.
Oui, quelque péu; dans le Nord, dans le Centre
et il est regrettable que le Midi surtout, qui compte
pas mal de terrains sablonneux et arides, ne songe
pas davantage à lui pour leur fertilisation. Les sa-
bles qui conviennent le mieux au lupin jaune sont
surtout les sables ferruginfinx.
La culture de cette pffhte est-elle difficile?
Difficile? Pas plus qu'une autre, moins qu'une
autre même. Apres un labour d'hiver, on donne
deux hersages à la herse de fer. On sème, puis on
recouvre légèrement, en donnant un troisième' her-
sage avec la herse de bois.
Quelle quantité de graines.doit-on employer
par hectare?
Si l'on sème pour récolter ta graine, 60 kil.;
lorsqu'on veut récolter en vert on enfouit 100 kil. tou-
jours en terre propre, et de à 130 kil. pour les
deux usages en terre saie.
Et vous avez dit, ce me semble, que le lupin se
passait de fumure?
Oui, et même d'une terre propre, car, étoufiant
par nature, il tue toutes les plantes parasitesqui ser-
ment à coté de lui. Cependant, pour le récolter en
graine, il y a intérêt à fumer et à nettoyer le sol on
obtient ainsi de plus beaux produits.
Eh bien! et le lupin bleu?
Le lupin bleu se cultive comme le lupin jaune.
mais, jusqu'à présent on ne l'emploie guère.. est
moins fertilisant que ses. deux congénères; pour-
tant, si l'on avait affaire àun sable blanc tellement
aride qu'il fît le désespoir d'une ferme, on devrait
le semer de lupin bleu; celui-là vient partout.
En somme,.vous me conseillez de ne pas négli-
ger la culture du lupin?
Si vous trouviez sur vos terres un filon métal-
lurgique, fût-il inêflae,de.fer,négligeriez-vous dei'ex-
*T iBAN TAPIE.
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