Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1865-11-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 19 novembre 1865 19 novembre 1865
Description : 1865/11/19 (Numéro 1023). 1865/11/19 (Numéro 1023).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k589120d
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/07/2008
LE PETIT: JOURNAL
A
S'ils ont d'ailleurs sacrifié <\ux hn\% dieux.
ru ne peut
Comptez les artisios
cht'site; des
(liens et, des comédiennes de taient w croient
pa déroger en paraissait sur ces scène. po-
putaires.
On ira pVus îc>in encore ovee le temps. Le
̃eafé-cmtoert n'a pas pi.'iir but de faire de-
•cendreYart jusqu'au iroteau. mais bien de
faire im>iil!.T-le tréteau jusqu'à l'art.
Ainsi"vera.diii ^nouveau Soleil transformé, la spé-
cialité q<,i iv.'v est propre, eL tout, le monde aura,:
nous respirons, à lire le journal le plus grand
avantage inw plaisir le plus vif.
A l'hoQiriio de science, les découvertes, les
procédés nouveaux, tes problèmes curieux
Au soldat, les mouvements de troupes
A l'agriculteur, plus
précis sur les- travaux des champs, le cours des
̃denrées;
A l'homt'oe religieux, il que! culte qu'il ap-
partienne, les fôtes, les réunions
A ceux qui aiment les arts, la description de
sera expose, de iout ee qui^sera vendu;
Au sporUnan, 1('5 courses de chevaux, la cote
-des paris
Jïle., etc.
A tout !c monde, Chronique du jour, les
.articles litiér;iirés, .U^fantaisies, les anecdotes
«musantes, lés causeries sur tes hommes et les
'-choses. '>.̃̃̃
fftellemeiiUnitiize journaux en un seul, et, ce qui
"lui donner;] un caractère spécial, c'est qu;il sera
«omplétenn-nt différent du Petit Journal, etque
pus une ligne ne fera,double emploi.
Le prix du numéro sera de 10 centimes.
Les abonnements {0 fr. par trimestre pour
'Paris, 12 Ir. pour les. départements) pris dès à
présent à !a librairie du Petit Journal, donnent
-îiroit à recevoir le Soleil, eratuiteinent jusqu'au
l«r janvier 18(iC.
La transformation que nous annonçons aura
lieu dans quelques jours.
Àyant-liiei;, vers deux heures et demie du
matin, un violent incendie a éclaté à la sxare du
chemin de fer àBayonne, dan», ie logement du
«hef de gare.
L'alarme fut immédialomeni donnée, mais
'déjà le feu avait gagné ios dépendances de la
®are.
Deux chaînes de secours furent établies des
Jjords de J'Âdour à la gare ci alimentaient les
;pompes de la gare et des sapeurs-pompiers de
la ville, qui ont parfaitement fonctionné.
Des citoyens de tout rang, accourus vars'trois
lieuros du matin sur le théâtre du sinistre, ont
préservé de tout accident tes habitants de la
^are.
Tous les papiers du sous-chef de gare, rem-
plissant par iniérim les fonctions de chef, ont
été sauvés des flammes, ainsi que tous les docu-
«lenls du service et de l'administration. Les ap- j
pareils télégraphiques ont pu aussi échapper il
!a destruction, grâce à remployé lui-même, aidé
de quelques généreuses personnes. Il était huit
heures et demie du matin, lorsque les chaînes
ont été rompues, et que les soldats, les pom-
piera et la population sont rentrés il leur domi-
cite. Presqu'un tiers des constructions et l'em-
iiarcadôre n été détruit.
Malgré Je désordre inséparable d'un .pareil si-
nistre, les. trains de nuit ont fait leur service ac-
coutume vers l'Espagne et vers Bordeaux, aux
ïieures réglementaires.
LA MODE ILLUSTRÉE
journal paraissant une fois par semaine pa-
'irons, dessins et explications, enseignant aux (
femmes t'art de la couturière, de la /ingère, de
ia modiste nouvel les, articles d'éducation, en-
CURieSiTÈS PE_LA SCIENCE.
«t sotrc
Vil
l.\ Ql/'ESriOîT I(E L'KCr.A.IBApE,
L'être soir, le docteur Molènè, tranquillement
«ssib au coin de so-i feu..venait de remonter sa lani-
,t«î, quand sou neveu Maiuice lui adressa la question
'que voici:
Au point du vue hygiénique vaut-il mieux, pour
s'éclairer, se servir d'une lampe que d'une ctiau-
^ielleou d'une bougie?.
Distinguons, i-époniîit U* docte' si ta lampe
3it préférence mais la chandelle
înliniment mieux qu'une lampe dont lu nteche
truiupe directement dans t'huile.
Tiens I pourquoi ce!a ?
Parce que, celte lump? ôlémenun're, la 'se! :1e
̃i"i.m;iue avant te coi:!inençi'iricntde ce, siècle, et dont
<>« se sert encore en beaucoup d'eudrtiiis. a le tort dé
4ie brûler qu'une partie de l'huile (lui imprègne la
nuco contient de trb grand; proportions de t'hjdro-
de l'oxyd'.1 •(! oarbotinfr et de 1 "aeids
-j.H)Oiiique, trois g;iz don! -t:i conaairs.le'- propriétés
''iriléletei.;cll- reniernie aurfi tins noides gras, tels
carreau de vitre pi>:ir voIi^ikio i'c).ise, exposa Ici
î>e*!ida!it tiu.'iques o'ctmties a la fmti'.Mi d'une de ces
lampes primitives, es. t-.i verj-aaréiKimtequaulilé de'
psr lafi'.mécj
̃et répandus d.ifis ) atmo^f hère, aniseat. s;hiS doute
à fa ("«sjjirativaif
scignement de tons les travaux féminins, arti-
cles de mode, 'donnant des conseils essentielle-
avec 1S iouiiies de atrons en ̃ grandeur %atu-
l'iix francs par an pour Paris; 14 francs
pour tes 1-; [ils 'franco).
On peut s'abonner, à titre d'essaijf pour trois
mois (j numéros), Pour qu'on puisse s'en ren-
dre compte avan! de s'abonner, -l'administra-
tion, rue Jacob, Î3G, envoie sur demande affran-
chie un numéro (qui n'engage en aucune ifianiè-
réj gratis vi fremeb.
mantes pièces de verts. Amateurs et poètes vou-
dront traiter ce sujet intéressant. Voir le n° du 7.
Le Journal illustré de celte semaine qui vient
de paraître contient la représentation exacte de
la fameuse armoire des frères Davenport, et de
l'armoire non moins curieusa de M. Robiu. Au
moyen de ces deux dessins on s'explique les
jongleries que'les deux frères américains don-
naient; pour l'œuvre des esprits, comme si on
avait assisté' aux deux séances données devant
l'Empereur par les frères Davenport et ensuite
par M. Robin, qui les a démasqués si fatale-,
Ce numéro contient encore un magnifique
portrait de la jeune princesse Murât, la fiancée
du duc de Mouchy, un portrait très ressemblant
de Victor Hugo, la' vue de la Sainte-Chapelle
pendant aînesse de rentrée des tribunaux et^
la chasse dans les tirés réservésà Cotrtpiègne, et
une vue pittoresque delà ville de Moulins.
Le texte contient le, articles suivants
S. A. ta princesse Aniui Murât, par H. de Hem.
Chronique, pur Eugène Cuayettc– Moulins, p;ir Jac-
ques Bonus. Causerie parisienne., par H. de Heni.
La messe du 'Saint-Esprit, par Emile de laliédoliière.
-Le Vrai courage (4" partie), parl'aul de Lascaux.
Théâtre, par Francisque Sarcey.– Les Tirés deCom-
cerie judiciaire, par Jules Moinaux. Mois carrés,
par Séinéac– Rébus.– MM. Robin et Davenport, par
COUR D'ASSISES DE VAUCLUSE (Avignon)
Présidence de M. Fajon, conseillera la cour
impériale de Nîmes.
ASSASSINAT.– QUATRE ACCUSÉS.;
(Voir notre numéro d'hier.)
Suite de ,['acte d'accusation.
L'information à laquelle la justice'a procédé a dû
rechercher les causes de la mort de Léon Vernèt.
L'autopsie du cadavre n'a, sur ce point, laissé aucun
doute. Diverses parties du corps, la tète, le bas
ventre, le dos, les reins étaient le siège de désor-
dres effroyables, résultats de coups violents et nom-
breux, portés avec un acharnement et une cruauté
iuauïs; il résuife en outre du rapport des hommes
de l'art que Léon Vernet avait été victime d'une a-
gression d'autant plus brutale qu'il ne s'était pas dé-
tendu que, pris à l'improviste, il- n'avait pas même
essavé de résister ses adversaires trop furts et trop
nombreux. Sa mort a été la suite d'une hémorragie
causée par une déchirure de la rate, produite par des
coups violc&ts portés dans la partie postérieure du
corps.
&iis en état d'arrestation, et confronté avec Antoi-
ne et avec Victor Vernet. les quatre accusés se sont
vus dans l'impossibilité de nier leur participation au
crime. Charnu et Galas reconnaissent avoir porié
ilés coups de pied à la victimesur divei-sesparliesdu
corps.
Tout en reconnaissant qu'ils assistaient à la scène
dans laquello Léon Vernet a trouvé la mort, Ajour
et Chivalier prétendent néanmoins ne pas lui avoir
porté des coups; mais cette version, démentie, en ce
qui touche Ajour, par la déclaration de la victime
elle-même, est évidemment contraire la vérité, car
les deux frères Vernet, dont la déclaration ne peut
un seul instant être suspectée, aliirmont avec la mê-
me énergie avoir vu leur majheureux frère brutale-
ment frappé par les quatre accusés, et succombant
sous les que chacun d'eux lui portait.
La participation de chacun des accusés au crime
affreux dont ta réparation est actuellement poursui-
vie, et qui, en plongeant dans ie deuil une honora-
ble famille, jeté dans la consternation la ville d'A-
vignon lont entière, ne peut donc faire sérieusement
question. Parmi les quatre accusés, Charrin et Galas
sont ceux qui ont pris à ce crime la part la plus ac-
;ive; la conduite tenue par Charrin, en cette circon-
Oui, les gaz hydrogénés et carbonés gênent
dans les poumons l'oxygénation du sar.g les acides
gras, outre qu'ils ont presque toujours une mauvaise
odeur, irritent. par leur âcreté, la muqueuse de l'ap-
pareil respira tare, provoquent la toux et occasion-'
uent ds' fréquentes sutlbcntions chez les personnes
atteintes d'un asthme ou d'un catarrhe bronciiique.
Le charbon présente, a un plus haut degré encore,
les mêmes inconvénient: il cause, eu outre, des pi-
tin sécrétées par la muqueuse des voies aériennes.
!\lais il me se!jibie,iepr:t Maurice, que les chan
delles et les bougies ne digèrent pis considtrable-
ment de cette lampe élémentaire dout je connais 1
maintenant les défauts au lieu d'une muche plou-
gi'.untdaiis un corps gras liquide, îiious avons une!
mèche entourée d'un corps gras solide et rien de j
plus.
Parfaitement, mon ami, tnais le corps'gras so-
lide a l'avantage de ne pas aitluer à la mèche en
quantité trop considérable comme fait l'huile. JÉBê1
fondqu'il se liqiiéiie, et da celle façon la partie qui s'ova-
pore est extrêmement fa b!e. Aussi, tu conipreudriis
que les chandelles vater- encore moinsquo les boa-
gies stéariques. précisément parcs que lem iiqué- j
laclion est un peu (!̃(•;> rapide, et qu'une certaine
quantité du suif foudu s evapore au lieu de se. con-
sumer.
Ah bien cette fus. mon oncle je vous liens!
Oniiunent se lail-il alors que votre lampe doniie une
liiiuiére St vive avec un corps gn;s liquide, l'huile
de coiz.'t V.
Oh Cfei. mon enfant, est une autre, affaire.
Cette iampe. comino tont"sce!lrsqni lui ressemblent.!
i>t q»(; i'«ii -des-gne sons le non1, de lampe* ri modf-
ratotir, est tout simpleiiH'iit uu pt'tit chof-dVeuvre
de irié&uiiiiim. Il n'a pas f.iltu moins -
iiérs Qi*. tflloniicineiils pour lui doiuier la peri'er.o»
fct ia siinpHcité qu'elle possède. Ayani sju iaveulion,
stam'e; donne la mesureni(- iiii.homnirbniiai, toujours dispose à l;i provoca-
pable.de divers actes de violence 'dont il aura à ré^
poudre devant une aiHrP'jiiridiction.
Les niitécédenls de ci (J'Àioiir sont moins
défavorables. Gal:is avait le tort de fréquenter habi-
tnel'eriH'nl Charrin. qui p;;r:iîi avoir exercé sur lui
l'influence Ia plus perniciouse. Quant à Chivalier, sa
moralité est mauvaise et est Mulisamment attestée
par une condamnation à deux mois d'emprisonne-
ment contre lui prononcée, en"1863.-par le tribunal
correctionnel d'Avignon.
On procède ensuite à l'appel des témoins, qui
sont au nombre de vingt-trois, parmi lesquels
le père et les deux frères de la victime, MM. les
docteurs Cassin et Vfllars, M. Gérard, officier de
santé, etc., etc.
M. le président interroge chacun des accusés,
et leur demande de s'expliquer sur leur partici-
pation aux diverses scènes qui ont eu lieu dans
la nuit du 10'juin. Charrin avoue avoir porté
des coups de poing et des coups de pied à Ver-
net, au moment où ils se trouvaient près la por-
te Limbert. Dans la scène dé l'Abreuvoir, il te-
nait la victime dans ses bras, mais il ne l'a pas
frappée; il affirme que, dans ce moment, Ualas
lui a porté un coup de pied,
Galas avoue le fait et prétend ne lui avoir pas
porté d'autres coups. Ajour et Chivalier affir-
ment n'avoir porté aucun coup à la victime.
les docteurs Cassin et Villars font connaî-
tre en détail le resultat des opérations qui leur
ont étéTconfiées par M. le juge d'instruction, et
confirment oralement les conclusions de leur
Les dépositions des frères et du père de la
victime ont fait connaître les diverses circon-
stances qui ont précédé, accompagné et suivi
l'attentat dont fut victime Léon Vernet; les actes
de cruauté commis sur sa'*personne, et l'achar-
nement de ses meurtriers, dont l'un, l'accusé
Charrin, aurait répondu au mourant qui deman-
dait grâce « Les morts ne parient pas! »
.Les autres témoins s'expliquent sur les anté-
cédents des accusés,'sur leur caractère violent
et emporté, et racontent plusieurs actes de bru-
talité reprochés à Charrin. Tous reconnaissent
que Gains et Ajour avaient été. jusqu'à la
malheureuse scène du 10 juin, il l'alst·i de tout
reproche.
Après l'audition des témoins, la pirole est
donnée à M. le procureuriiupérial qui, dans un
réquisitoire très remarquable, soutient la culpa-
bilité des accusés, et demande une application
sévère de la loi.
Ce réquisitoire, qui n'a pas duré moins de
trois heures, écouté avec la plus religieuse at-
tention, a produit sur l'auditoire une vive et
profonde impression.
me Bareillon présente la défense de l'accusé
Charrin"; il déplore tout le premier le malheur
arrivé dans la nuit du 10 juin, il Avignon; il
fait de chaleureux efforts pour dégager cette af-
faire de l'exagération qu'a reconnue le ministère
public. S'armant du remarquable rapport des
docteurs Cassin et Villars, chargés de faire l'au-
topsie du cadavre, le défenseur démontre que
si les blessures ont été graves, la mort n'aurait
pas eu lieu si Vernet n'avait, pas été atteint en
ce moment d'une sérieu: c indisposition. Enfin,
le défenseur appelle, en termes émouvants, la
commisération du jury sur son malheureux
client, dont la famille honorable est digne d'in-
térêt.
M° Barret prend la pirole pour l'accusé Galas,
avec le tatentdont il a donné tant de prenves.
Après avoir établi, h l'aide des documents pro-
duits par la police elle-même, 'les antéccdents
jusque-là sans reproche de son client, il discu-
te avec une grande habileté les charges rele-
vécspar l'accusation, démontre que Galas n'a
pris aucune part à la dernière scène, la pius
grave, et conclut à l'acquittement du malheu-
reux. qu'il est chargé de défendre.
Me Eugène Fortune!. chargé de la défense
d'Ajour, a su, à l'aide de sa parole claire, facile
et souvent émouvante, donner de l'intérêt à la
position de son jeune client. D'un caractère
doux et facile, selon l'expression de M. le com-
missaire central, Ajour n'a pu prendre une part
active aux diverses scènes simp!e spectateur
de la rixe, il a eu le tort de ne pus arrêter les
on ne se servait guèredon! je t'ai dit les incenvéni mus. Si-pendant, pour
que iallait-il f.fire?. Uue-chosn q:ii nous p. trait bien
simple aujourd'hui que nou? la connaissons. Il fal-
lait donner à la flamme assez ri";sir pour qu'elle pût
brûler complètement les giu. les acides et le char-
bon qu'elle laissait s'échapper eu fumée, et fournir
il l'huile q-ii aliluait trop ubondanimunt autour de
la mèche le moyen dé retourner dans son ré-
servoir. Un physicien de Genève, Araand, résolut ie
problème et triompha de ses difiicuTiés. Il inventa
la lampe à deux cylindres concentriques, entre les-
quels il plaça une mèche circulaire et se servit d'un
gros tube de verre •pour faire passer sur la flamme
un ç-urjiit d'air. Après lui, d'autres mécaniciens es-
savèri'ni dt mcdUier ic réservoir d'huile qui dans la
système d'Argand, dominait le bec de la lampe.
L'ombre qu'il projetait était, désagréable at gênante,
mais pour qu'elle ne sa produisît pas', illallait que le
réservoir lut placé directemtcnt uu-deesus de la mè-
èhiv Ç'étaitembarra.-sant.l'lusiours tentatives furent
faites; mais elles ne donnèrent aucun bon résultat, et
po.:ravyir mie bonnelnni.pp.il il fallut attendre l'in-
ventioji i'e Cqui portait
l'huile jusqu'à la mèch?, et sa découverte eut un plein
succès, HailKMireiiseme!:t les lampes Carcel avaient
le grand défaut d'être trop coûteuses et de sedéran-
ger facilcinent. Ci: ne fut qu'en IS'M que Franchot,
après avoir ai'bslitué un ressort il boudin au mouve-
les lumpi' limoi'irateur^.
et !e> re:id phisinoiiosles f^rlune.
trole?.
Oui, mon
tlucki ;Oi>ir.s dus retire: incxil oo
combattants: mais il a déjà ampU-mènt payéwt
dette à la justice par une insigne* dé!entiori pty–
iVentive. L'avocat 'supplie H- juryAjoura sa famille, dont il»esî le principal stien.
Me Fabre ri prêté l'appui de sort t h lent à IV--
cusé Chivalicr, contre lequel s'élevaient les
charges les moins graves.
M. le président a résumé les débats' avec usi*
haute impartialité.
A sept heures du soir, le jury est entré dans la
salle de ses délibérations il en est sorti il neuf
heures et demie, apportant un verdict négatife»
faveur de Chivalier, affirmatif sur. la question,
de coups et blessures volontaires ayant occa-
sionné la mort sans intention de la donner, po-
sée par M. le président, à rencontre de Cbnrrin^
Galas et Ajour des c rconstances» atténuantes
sont admises en faveur de Galas et.d'Ajour.
La cour, après une courte délibération, pro-
nonce un arrêt qui condamne Charrin à- Vingt
années de travaux forcés ;• Ajour et Galas, ehâ-
cun,J»,s.ept années de réclusion, et tous solidai-
rement aux dépens.
L'audience a été levée à dix heures dusmr.
[Gazette des Tribunaux.}
ETRANGER
Notre correspondant de Floi'ence nous écrit. à
la date du 12 novembre ?
Adelina Patti a débuté, hier au soir, dans là
Sonnambula. L'immense saliedu théâtre PngKar»
était de lionne heure encombrée par plus de
4,000 personnes.
Le succès de la diva a été colossal. L'enthott-
siasme du public à dépassé tout ce qu'on a y\t
,il Florencedepuis bien des années; et le passage
de la Patti restera comme un de nos plus cher»
souvenirs artistiques.
On annonce pour aujourd'hui là dernière re-
présentation de la célèbre prima dona. Les lo-
ges du premier rang au théâtre Pagliaro se
paient jusqu'à B00 fr., et encore tous l'es dilef-
tanti ne sont pas sûrs de pouvoir entend» la »-
vissanie chanteuse.
Depuis la Malibran, aucun itrtisle n'avait pro>
duit dans notre ville une aussi grande sensa-
tion.
raiÉTÉS
L\ DERXIÈUË PEXSKE DE WîïltER
Il y vingt ans environ, j'habitais Morîaix, et
j'y menais l'existence ordinaire que l'on mène
dans les départements. v
J jetais étranger à la ville; je n'y avais aucun»
relation antérieure à mon arrivée, et je m'y trou-
vais complètement isolé.
Cependant, je ne tardai pas il découvrir parmi
les hommesdeinon agedesnaluressympalhiques,
et moins do cinq mois s'éfaieut à peine écoulés,
que'j'avais réussi ia grouper et à réunir autour
d'un centre -commun tous ceux qui professaient
le culte dès lettres, ou qu'une vive aspiration
entraînait à touie heure vers l'art.
Nous nous réunissions' chaque soir chez un
des membres du cénacle, .artiste original dont
fê crayon a tracé les plus charmantes produc-
tions du Magasin pittoresque.
Le pavillon dans lequel nous nous réunissions
était situé au milieu d'un grand jardin, qui do-
mine la ville.
La nuit, à l'heure où la lune monte tris'e e*
voilée à l'horizon, on découvre do cet endroit.
un des plus délicieux panoramas qu'il soit don-
né au regard humain de contempler/On entera
voir sortir des ombres transparentes de la nuit
tout un paysage d'Ecosse ou d'Irlande.
Nous avions chaque jour sous les yeux ce pa-
norama féerique, et cependant nous ne nous
lassions pas de l'admirer..
Un soir, nous étions chez l'artiste,
C'était vers le milieudu mois d'août.
faisait une de ces nuits magnifiquement *•
toilées que Dieu semble avoir faites exprès pour
la mélancoiiect l'amour. La.fenclre, grande en-
verte, laissait pénélrerdans le pavillon les âpres
parfums du port. La conversation languissait.^
Charles parcourait silencieusement tes admi-
rables pages t\c. Jocelyn que .nous avions tous
par cœur", Guillaume feuille-
tait quelque vieux 'livre poudreux, ,lues. pares-
seusement allongé sur le divan, contemplait
volatilisent, et trahissent par leur mauvaise odeur
I dangereuses pour que l'éc.'ûiragç. au moyen dô cette
huile, puisse être regardé connue un des iiiuiiis hy-
giéniques.
N'est-ce pas aussi pour !-as tn^mes raisons que
l'on n'emploie pas !p sua l'écla. i\>w des iipfMrte-
monts "t.
C'est justement pour coin, inon cher ami. Ta
jsa:s à. combien d'accidents une l'uiji1 cie gaz peut
donner lieu. Toutes les fois que l"air en contient seu--
des 'personnes gravement blesï-ées parc^s e\|iiosi(>ns
soudaines. Le gaz convioal diinc
clairage des rues, des cours, des ruapisii^, niais nul-
surtout des chambres à coucher, Il on eourrad fort
te risque d'être asphyxié d.uis son lit. si une fuite de
gaz se produisait dans la jnut.
No croyez'ous p«s. mou oncle, qn«, tôt o;i tard,
le gaz disparaîtra pour faire pii.ci1 b lum>eie éïets-
Uique?.
C'et presque certain, mais dans Ios condition»,
actuelles il serait fâcheux .de toibMiUser la luiuièr»
lumière tv
lectrique, nuisible a ia mio, pewt occasionner Sfs
i ephthalmics les plus graves, l'oiir combaUre twile
| lâcheuse iîiHu<;rKt\ ou a proposé de
'coup depersonr.es fj'îi eoiireii'ir.'ieiiî volontiers.
voir tous ie.s objols s;.»a« cc^fti1 i);ilh!ireiisi.'CO-.il';urt
seuls troavera'i-nl a
AKI3TliîiVi',OG15H.
A
S'ils ont d'ailleurs sacrifié <\ux hn\% dieux.
ru ne peut
Comptez les artisios
cht'site; des
(liens et, des comédiennes de taient w croient
pa déroger en paraissait sur ces scène. po-
putaires.
On ira pVus îc>in encore ovee le temps. Le
̃eafé-cmtoert n'a pas pi.'iir but de faire de-
•cendreYart jusqu'au iroteau. mais bien de
faire im>iil!.T-le tréteau jusqu'à l'art.
Ainsi
cialité q<,i iv.'v est propre, eL tout, le monde aura,:
nous respirons, à lire le journal le plus grand
avantage inw plaisir le plus vif.
A l'hoQiriio de science, les découvertes, les
procédés nouveaux, tes problèmes curieux
Au soldat, les mouvements de troupes
A l'agriculteur, plus
précis sur les- travaux des champs, le cours des
̃denrées;
A l'homt'oe religieux, il que! culte qu'il ap-
partienne, les fôtes, les réunions
A ceux qui aiment les arts, la description de
Au sporUnan, 1('5 courses de chevaux, la cote
-des paris
Jïle., etc.
A tout !c monde, Chronique du jour, les
.articles litiér;iirés, .U^fantaisies, les anecdotes
«musantes, lés causeries sur tes hommes et les
'-choses. '>.̃̃̃
fftellemeiiUnitiize journaux en un seul, et, ce qui
"lui donner;] un caractère spécial, c'est qu;il sera
«omplétenn-nt différent du Petit Journal, etque
pus une ligne ne fera,double emploi.
Le prix du numéro sera de 10 centimes.
Les abonnements {0 fr. par trimestre pour
'Paris, 12 Ir. pour les. départements) pris dès à
présent à !a librairie du Petit Journal, donnent
-îiroit à recevoir le Soleil, eratuiteinent jusqu'au
l«r janvier 18(iC.
La transformation que nous annonçons aura
lieu dans quelques jours.
Àyant-liiei;, vers deux heures et demie du
matin, un violent incendie a éclaté à la sxare du
chemin de fer àBayonne, dan», ie logement du
«hef de gare.
L'alarme fut immédialomeni donnée, mais
'déjà le feu avait gagné ios dépendances de la
®are.
Deux chaînes de secours furent établies des
Jjords de J'Âdour à la gare ci alimentaient les
;pompes de la gare et des sapeurs-pompiers de
la ville, qui ont parfaitement fonctionné.
Des citoyens de tout rang, accourus vars'trois
lieuros du matin sur le théâtre du sinistre, ont
préservé de tout accident tes habitants de la
^are.
Tous les papiers du sous-chef de gare, rem-
plissant par iniérim les fonctions de chef, ont
été sauvés des flammes, ainsi que tous les docu-
«lenls du service et de l'administration. Les ap- j
pareils télégraphiques ont pu aussi échapper il
!a destruction, grâce à remployé lui-même, aidé
de quelques généreuses personnes. Il était huit
heures et demie du matin, lorsque les chaînes
ont été rompues, et que les soldats, les pom-
piera et la population sont rentrés il leur domi-
cite. Presqu'un tiers des constructions et l'em-
iiarcadôre n été détruit.
Malgré Je désordre inséparable d'un .pareil si-
nistre, les. trains de nuit ont fait leur service ac-
coutume vers l'Espagne et vers Bordeaux, aux
ïieures réglementaires.
LA MODE ILLUSTRÉE
journal paraissant une fois par semaine pa-
'irons, dessins et explications, enseignant aux (
femmes t'art de la couturière, de la /ingère, de
ia modiste nouvel les, articles d'éducation, en-
CURieSiTÈS PE_LA SCIENCE.
«t sotrc
Vil
l.\ Ql/'ESriOîT I(E L'KCr.A.IBApE,
L'être soir, le docteur Molènè, tranquillement
«ssib au coin de so-i feu..venait de remonter sa lani-
,t«î, quand sou neveu Maiuice lui adressa la question
'que voici:
Au point du vue hygiénique vaut-il mieux, pour
s'éclairer, se servir d'une lampe que d'une ctiau-
^ielleou d'une bougie?.
Distinguons, i-époniîit U* docte' si ta lampe
3it préférence mais la chandelle
înliniment mieux qu'une lampe dont lu nteche
truiupe directement dans t'huile.
Tiens I pourquoi ce!a ?
Parce que, celte lump? ôlémenun're, la 'se! :1e
̃i"i.m;iue avant te coi:!inençi'iricntde ce, siècle, et dont
<>« se sert encore en beaucoup d'eudrtiiis. a le tort dé
4ie brûler qu'une partie de l'huile (lui imprègne la
nuco contient de trb grand; proportions de t'hjdro-
de l'oxyd'.1 •(! oarbotinfr et de 1 "aeids
-j.H)Oiiique, trois g;iz don! -t:i conaairs.le'- propriétés
''iriléletei.;cll- reniernie aurfi tins noides gras, tels
î>e*!ida!it tiu.'iques o'ctmties a la fmti'.Mi d'une de ces
lampes primitives, es. t-.i verj-aaréiKimtequaulilé de'
psr lafi'.mécj
̃et répandus d.ifis ) atmo^f hère, aniseat. s;hiS doute
à fa ("«sjjirativaif
scignement de tons les travaux féminins, arti-
cles de mode, 'donnant des conseils essentielle-
avec 1S iouiiies de atrons en ̃ grandeur %atu-
l'iix francs par an pour Paris; 14 francs
pour tes 1-; [ils 'franco).
On peut s'abonner, à titre d'essaijf pour trois
mois (j numéros), Pour qu'on puisse s'en ren-
dre compte avan! de s'abonner, -l'administra-
tion, rue Jacob, Î3G, envoie sur demande affran-
chie un numéro (qui n'engage en aucune ifianiè-
réj gratis vi fremeb.
mantes pièces de verts. Amateurs et poètes vou-
dront traiter ce sujet intéressant. Voir le n° du 7.
Le Journal illustré de celte semaine qui vient
de paraître contient la représentation exacte de
la fameuse armoire des frères Davenport, et de
l'armoire non moins curieusa de M. Robiu. Au
moyen de ces deux dessins on s'explique les
jongleries que'les deux frères américains don-
naient; pour l'œuvre des esprits, comme si on
avait assisté' aux deux séances données devant
l'Empereur par les frères Davenport et ensuite
par M. Robin, qui les a démasqués si fatale-,
Ce numéro contient encore un magnifique
portrait de la jeune princesse Murât, la fiancée
du duc de Mouchy, un portrait très ressemblant
de Victor Hugo, la' vue de la Sainte-Chapelle
pendant aînesse de rentrée des tribunaux et^
la chasse dans les tirés réservésà Cotrtpiègne, et
une vue pittoresque delà ville de Moulins.
Le texte contient le, articles suivants
S. A. ta princesse Aniui Murât, par H. de Hem.
Chronique, pur Eugène Cuayettc– Moulins, p;ir Jac-
ques Bonus. Causerie parisienne., par H. de Heni.
La messe du 'Saint-Esprit, par Emile de laliédoliière.
-Le Vrai courage (4" partie), parl'aul de Lascaux.
Théâtre, par Francisque Sarcey.– Les Tirés deCom-
cerie judiciaire, par Jules Moinaux. Mois carrés,
par Séinéac– Rébus.– MM. Robin et Davenport, par
COUR D'ASSISES DE VAUCLUSE (Avignon)
Présidence de M. Fajon, conseillera la cour
impériale de Nîmes.
ASSASSINAT.– QUATRE ACCUSÉS.;
(Voir notre numéro d'hier.)
Suite de ,['acte d'accusation.
L'information à laquelle la justice'a procédé a dû
rechercher les causes de la mort de Léon Vernèt.
L'autopsie du cadavre n'a, sur ce point, laissé aucun
doute. Diverses parties du corps, la tète, le bas
ventre, le dos, les reins étaient le siège de désor-
dres effroyables, résultats de coups violents et nom-
breux, portés avec un acharnement et une cruauté
iuauïs; il résuife en outre du rapport des hommes
de l'art que Léon Vernet avait été victime d'une a-
gression d'autant plus brutale qu'il ne s'était pas dé-
tendu que, pris à l'improviste, il- n'avait pas même
essavé de résister ses adversaires trop furts et trop
nombreux. Sa mort a été la suite d'une hémorragie
causée par une déchirure de la rate, produite par des
coups violc&ts portés dans la partie postérieure du
corps.
&iis en état d'arrestation, et confronté avec Antoi-
ne et avec Victor Vernet. les quatre accusés se sont
vus dans l'impossibilité de nier leur participation au
crime. Charnu et Galas reconnaissent avoir porié
ilés coups de pied à la victimesur divei-sesparliesdu
corps.
Tout en reconnaissant qu'ils assistaient à la scène
dans laquello Léon Vernet a trouvé la mort, Ajour
et Chivalier prétendent néanmoins ne pas lui avoir
porté des coups; mais cette version, démentie, en ce
qui touche Ajour, par la déclaration de la victime
elle-même, est évidemment contraire la vérité, car
les deux frères Vernet, dont la déclaration ne peut
un seul instant être suspectée, aliirmont avec la mê-
me énergie avoir vu leur majheureux frère brutale-
ment frappé par les quatre accusés, et succombant
sous les que chacun d'eux lui portait.
La participation de chacun des accusés au crime
affreux dont ta réparation est actuellement poursui-
vie, et qui, en plongeant dans ie deuil une honora-
ble famille, jeté dans la consternation la ville d'A-
vignon lont entière, ne peut donc faire sérieusement
question. Parmi les quatre accusés, Charrin et Galas
sont ceux qui ont pris à ce crime la part la plus ac-
;ive; la conduite tenue par Charrin, en cette circon-
Oui, les gaz hydrogénés et carbonés gênent
dans les poumons l'oxygénation du sar.g les acides
gras, outre qu'ils ont presque toujours une mauvaise
odeur, irritent. par leur âcreté, la muqueuse de l'ap-
pareil respira tare, provoquent la toux et occasion-'
uent ds' fréquentes sutlbcntions chez les personnes
atteintes d'un asthme ou d'un catarrhe bronciiique.
Le charbon présente, a un plus haut degré encore,
les mêmes inconvénient: il cause, eu outre, des pi-
tin sécrétées par la muqueuse des voies aériennes.
!\lais il me se!jibie,iepr:t Maurice, que les chan
delles et les bougies ne digèrent pis considtrable-
ment de cette lampe élémentaire dout je connais 1
maintenant les défauts au lieu d'une muche plou-
gi'.untdaiis un corps gras liquide, îiious avons une!
mèche entourée d'un corps gras solide et rien de j
plus.
Parfaitement, mon ami, tnais le corps'gras so-
lide a l'avantage de ne pas aitluer à la mèche en
quantité trop considérable comme fait l'huile. JÉBê1
fond
pore est extrêmement fa b!e. Aussi, tu conipreudriis
que les chandelles vater- encore moinsquo les boa-
gies stéariques. précisément parcs que lem iiqué- j
laclion est un peu (!̃(•;> rapide, et qu'une certaine
quantité du suif foudu s evapore au lieu de se. con-
sumer.
Ah bien cette fus. mon oncle je vous liens!
Oniiunent se lail-il alors que votre lampe doniie une
liiiuiére St vive avec un corps gn;s liquide, l'huile
de coiz.'t V.
Oh Cfei. mon enfant, est une autre, affaire.
Cette iampe. comino tont"sce!lrsqni lui ressemblent.!
i>t q»(; i'«ii -des-gne sons le non1, de lampe* ri modf-
ratotir, est tout simpleiiH'iit uu pt'tit chof-dVeuvre
de irié&uiiiiim. Il n'a pas f.iltu moins -
iiérs Qi*. tflloniicineiils pour lui doiuier la peri'er.o»
fct ia siinpHcité qu'elle possède. Ayani sju iaveulion,
stam'e; donne la mesure
pable.de divers actes de violence 'dont il aura à ré^
poudre devant une aiHrP'jiiridiction.
Les niitécédenls de ci (J'Àioiir sont moins
défavorables. Gal:is avait le tort de fréquenter habi-
tnel'eriH'nl Charrin. qui p;;r:iîi avoir exercé sur lui
l'influence Ia plus perniciouse. Quant à Chivalier, sa
moralité est mauvaise et est Mulisamment attestée
par une condamnation à deux mois d'emprisonne-
ment contre lui prononcée, en"1863.-par le tribunal
correctionnel d'Avignon.
On procède ensuite à l'appel des témoins, qui
sont au nombre de vingt-trois, parmi lesquels
le père et les deux frères de la victime, MM. les
docteurs Cassin et Vfllars, M. Gérard, officier de
santé, etc., etc.
M. le président interroge chacun des accusés,
et leur demande de s'expliquer sur leur partici-
pation aux diverses scènes qui ont eu lieu dans
la nuit du 10'juin. Charrin avoue avoir porté
des coups de poing et des coups de pied à Ver-
net, au moment où ils se trouvaient près la por-
te Limbert. Dans la scène dé l'Abreuvoir, il te-
nait la victime dans ses bras, mais il ne l'a pas
frappée; il affirme que, dans ce moment, Ualas
lui a porté un coup de pied,
Galas avoue le fait et prétend ne lui avoir pas
porté d'autres coups. Ajour et Chivalier affir-
ment n'avoir porté aucun coup à la victime.
les docteurs Cassin et Villars font connaî-
tre en détail le resultat des opérations qui leur
ont étéTconfiées par M. le juge d'instruction, et
confirment oralement les conclusions de leur
Les dépositions des frères et du père de la
victime ont fait connaître les diverses circon-
stances qui ont précédé, accompagné et suivi
l'attentat dont fut victime Léon Vernet; les actes
de cruauté commis sur sa'*personne, et l'achar-
nement de ses meurtriers, dont l'un, l'accusé
Charrin, aurait répondu au mourant qui deman-
dait grâce « Les morts ne parient pas! »
.Les autres témoins s'expliquent sur les anté-
cédents des accusés,'sur leur caractère violent
et emporté, et racontent plusieurs actes de bru-
talité reprochés à Charrin. Tous reconnaissent
que Gains et Ajour avaient été. jusqu'à la
malheureuse scène du 10 juin, il l'alst·i de tout
reproche.
Après l'audition des témoins, la pirole est
donnée à M. le procureuriiupérial qui, dans un
réquisitoire très remarquable, soutient la culpa-
bilité des accusés, et demande une application
sévère de la loi.
Ce réquisitoire, qui n'a pas duré moins de
trois heures, écouté avec la plus religieuse at-
tention, a produit sur l'auditoire une vive et
profonde impression.
me Bareillon présente la défense de l'accusé
Charrin"; il déplore tout le premier le malheur
arrivé dans la nuit du 10 juin, il Avignon; il
fait de chaleureux efforts pour dégager cette af-
faire de l'exagération qu'a reconnue le ministère
public. S'armant du remarquable rapport des
docteurs Cassin et Villars, chargés de faire l'au-
topsie du cadavre, le défenseur démontre que
si les blessures ont été graves, la mort n'aurait
pas eu lieu si Vernet n'avait, pas été atteint en
ce moment d'une sérieu: c indisposition. Enfin,
le défenseur appelle, en termes émouvants, la
commisération du jury sur son malheureux
client, dont la famille honorable est digne d'in-
térêt.
M° Barret prend la pirole pour l'accusé Galas,
avec le tatentdont il a donné tant de prenves.
Après avoir établi, h l'aide des documents pro-
duits par la police elle-même, 'les antéccdents
jusque-là sans reproche de son client, il discu-
te avec une grande habileté les charges rele-
vécspar l'accusation, démontre que Galas n'a
pris aucune part à la dernière scène, la pius
grave, et conclut à l'acquittement du malheu-
reux. qu'il est chargé de défendre.
Me Eugène Fortune!. chargé de la défense
d'Ajour, a su, à l'aide de sa parole claire, facile
et souvent émouvante, donner de l'intérêt à la
position de son jeune client. D'un caractère
doux et facile, selon l'expression de M. le com-
missaire central, Ajour n'a pu prendre une part
active aux diverses scènes simp!e spectateur
de la rixe, il a eu le tort de ne pus arrêter les
on ne se servait guère
que iallait-il f.fire?. Uue-chosn q:ii nous p. trait bien
simple aujourd'hui que nou? la connaissons. Il fal-
lait donner à la flamme assez ri";sir pour qu'elle pût
brûler complètement les giu. les acides et le char-
bon qu'elle laissait s'échapper eu fumée, et fournir
il l'huile q-ii aliluait trop ubondanimunt autour de
la mèche le moyen dé retourner dans son ré-
servoir. Un physicien de Genève, Araand, résolut ie
problème et triompha de ses difiicuTiés. Il inventa
la lampe à deux cylindres concentriques, entre les-
quels il plaça une mèche circulaire et se servit d'un
gros tube de verre •pour faire passer sur la flamme
un ç-urjiit d'air. Après lui, d'autres mécaniciens es-
savèri'ni dt mcdUier ic réservoir d'huile qui dans la
système d'Argand, dominait le bec de la lampe.
L'ombre qu'il projetait était, désagréable at gênante,
mais pour qu'elle ne sa produisît pas', illallait que le
réservoir lut placé directemtcnt uu-deesus de la mè-
èhiv Ç'étaitembarra.-sant.l'lusiours tentatives furent
faites; mais elles ne donnèrent aucun bon résultat, et
po.:ravyir mie bonnelnni.pp.il il fallut attendre l'in-
ventioji i'e C
l'huile jusqu'à la mèch?, et sa découverte eut un plein
succès, HailKMireiiseme!:t les lampes Carcel avaient
le grand défaut d'être trop coûteuses et de sedéran-
ger facilcinent. Ci: ne fut qu'en IS'M que Franchot,
après avoir ai'bslitué un ressort il boudin au mouve-
les lumpi' limoi'irateur^.
et !e> re:id phisinoiiosles f^rlune.
trole?.
Oui, mon
tlucki ;Oi>ir.s dus retire: incxil oo
combattants: mais il a déjà ampU-mènt payéwt
dette à la justice par une insigne* dé!entiori pty–
iVentive. L'avocat 'supplie H- jury
Me Fabre ri prêté l'appui de sort t h lent à IV--
cusé Chivalicr, contre lequel s'élevaient les
charges les moins graves.
M. le président a résumé les débats' avec usi*
haute impartialité.
A sept heures du soir, le jury est entré dans la
salle de ses délibérations il en est sorti il neuf
heures et demie, apportant un verdict négatife»
faveur de Chivalier, affirmatif sur. la question,
de coups et blessures volontaires ayant occa-
sionné la mort sans intention de la donner, po-
sée par M. le président, à rencontre de Cbnrrin^
Galas et Ajour des c rconstances» atténuantes
sont admises en faveur de Galas et.d'Ajour.
La cour, après une courte délibération, pro-
nonce un arrêt qui condamne Charrin à- Vingt
années de travaux forcés ;• Ajour et Galas, ehâ-
cun,J»,s.ept années de réclusion, et tous solidai-
rement aux dépens.
L'audience a été levée à dix heures dusmr.
[Gazette des Tribunaux.}
ETRANGER
Notre correspondant de Floi'ence nous écrit. à
la date du 12 novembre ?
Adelina Patti a débuté, hier au soir, dans là
Sonnambula. L'immense saliedu théâtre PngKar»
était de lionne heure encombrée par plus de
4,000 personnes.
Le succès de la diva a été colossal. L'enthott-
siasme du public à dépassé tout ce qu'on a y\t
,il Florencedepuis bien des années; et le passage
de la Patti restera comme un de nos plus cher»
souvenirs artistiques.
On annonce pour aujourd'hui là dernière re-
présentation de la célèbre prima dona. Les lo-
ges du premier rang au théâtre Pagliaro se
paient jusqu'à B00 fr., et encore tous l'es dilef-
tanti ne sont pas sûrs de pouvoir entend» la »-
vissanie chanteuse.
Depuis la Malibran, aucun itrtisle n'avait pro>
duit dans notre ville une aussi grande sensa-
tion.
raiÉTÉS
L\ DERXIÈUË PEXSKE DE WîïltER
Il y vingt ans environ, j'habitais Morîaix, et
j'y menais l'existence ordinaire que l'on mène
dans les départements. v
J jetais étranger à la ville; je n'y avais aucun»
relation antérieure à mon arrivée, et je m'y trou-
vais complètement isolé.
Cependant, je ne tardai pas il découvrir parmi
les hommesdeinon agedesnaluressympalhiques,
et moins do cinq mois s'éfaieut à peine écoulés,
que'j'avais réussi ia grouper et à réunir autour
d'un centre -commun tous ceux qui professaient
le culte dès lettres, ou qu'une vive aspiration
entraînait à touie heure vers l'art.
Nous nous réunissions' chaque soir chez un
des membres du cénacle, .artiste original dont
fê crayon a tracé les plus charmantes produc-
tions du Magasin pittoresque.
Le pavillon dans lequel nous nous réunissions
était situé au milieu d'un grand jardin, qui do-
mine la ville.
La nuit, à l'heure où la lune monte tris'e e*
voilée à l'horizon, on découvre do cet endroit.
un des plus délicieux panoramas qu'il soit don-
né au regard humain de contempler/On entera
voir sortir des ombres transparentes de la nuit
tout un paysage d'Ecosse ou d'Irlande.
Nous avions chaque jour sous les yeux ce pa-
norama féerique, et cependant nous ne nous
lassions pas de l'admirer..
Un soir, nous étions chez l'artiste,
C'était vers le milieudu mois d'août.
faisait une de ces nuits magnifiquement *•
toilées que Dieu semble avoir faites exprès pour
la mélancoiiect l'amour. La.fenclre, grande en-
verte, laissait pénélrerdans le pavillon les âpres
parfums du port. La conversation languissait.^
Charles parcourait silencieusement tes admi-
rables pages t\c. Jocelyn que .nous avions tous
par cœur", Guillaume feuille-
tait quelque vieux 'livre poudreux, ,lues. pares-
seusement allongé sur le divan, contemplait
volatilisent, et trahissent par leur mauvaise odeur
I dangereuses pour que l'éc.'ûiragç. au moyen dô cette
huile, puisse être regardé connue un des iiiuiiis hy-
giéniques.
N'est-ce pas aussi pour !-as tn^mes raisons que
l'on n'emploie pas !p sua l'écla. i\>w des iipfMrte-
monts "t.
C'est justement pour coin, inon cher ami. Ta
jsa:s à. combien d'accidents une l'uiji1 cie gaz peut
donner lieu. Toutes les fois que l"air en contient seu--
des 'personnes gravement blesï-ées parc^s e\|iiosi(>ns
soudaines. Le gaz convioal diinc
clairage des rues, des cours, des ruapisii^, niais nul-
surtout des chambres à coucher, Il on eourrad fort
te risque d'être asphyxié d.uis son lit. si une fuite de
gaz se produisait dans la jnut.
No croyez'ous p«s. mou oncle, qn«, tôt o;i tard,
le gaz disparaîtra pour faire pii.ci1 b lum>eie éïets-
Uique?.
C'et presque certain, mais dans Ios condition»,
actuelles il serait fâcheux .de toibMiUser la luiuièr»
lumière tv
lectrique, nuisible a ia mio, pewt occasionner Sfs
i ephthalmics les plus graves, l'oiir combaUre twile
| lâcheuse iîiHu<;rKt\ ou a proposé de
'coup depersonr.es fj'îi eoiireii'ir.'ieiiî volontiers.
voir tous ie.s objols s;.»a« cc^fti1 i);ilh!ireiisi.'CO-.il';urt
seuls troavera'i-nl a
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