Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1865-08-19
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 19 août 1865 19 août 1865
Description : 1865/08/19 (Numéro 931). 1865/08/19 (Numéro 931).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5890373
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/07/2008
BUBEAUX RUE IUCHBI.l|l£5. j
au coin du boul. Montmartre :\j1-yt
i la Jibrairie du Petit Journal %J j
AboBnementai 3 mois 6 mots Un an
Ê"f. 9 f. *Sf.-
gf. 6f. «3f. a4f.
UN 3VCMÉRO CINO CBNTIMES
l.f.S ABONBnSSIIÎWTS
parteirtdul"oudu 15 de chaque mois
Mandat ou timbres-poste
Numéro ®31
Samedi I» août 18O5
TIRAGE DU PETIT JOURNAL
Vendredi 18 août 18O5
LES FRUITS!
n est bien vrai que les arbres jaunissent et
que les jours deviennent plus courts.
Les ailées ombreuses se jonchent de feuil-
les tombées. et, les oiseaux, dans les ar-
bres, chantent le couplet final de l'été.
Mais si la caducité de la belle saison nous
attriste, le bonhomme Azaïs nous offre une
compensation.
Flore se dérobe, voici Pômone.
La feuitle tombe, voici le fruit,
̃Décorant les assiettes de dessert/comme
on couronnait jadis les fronts des bacehan-
tes. avec des feuilles de vigne.
Les premiers fruits du printemps sont les,
fraises.
Qui veut des fraises du Bois-Joli.
J en ai mon panier, mon giron tout rempli.
La fraise fait son voyage à Paris en mai
et en juin; elle-est tantôt énorme comme
une grande dame munie d'une crinoline;
alors el le se pomme fraise ananas.
Tantôt petite et sans ampleur comme une
simple paysanne; alors elle s'appelle fraise
des bois.
Dieu a donné à la fraise la douceur et le
parfum, Ies vandales la saupoudrent de
sucre et la noient dans le vin. Quand y au-
ra-t-il.une société protectrice des fruits sua-
1 ves. à l'instar de celle qui protège les ani-
maux ?
Le prince de Talleyrand avait en mai la
passion de cueillir la fraise dans ses bois.
Il la devinait à son parfum exquis.
Il écartait avec délices le voiled'émeraude
sous lequel elle abritait son incarnat.
Et il se montrait assez indifférent aux frai-
ses qui figuraient, épluchées avec soin, sur
sa table opulente.
On lui demandait la raison de cette, préfé-
La fraise au bois, répondait-il, c'est la
négociation secrète avec la nature.
Et la fraise sur l'assiette de dessert?.
C'est, répondait-il avec son fin sourire,
la publicité du protocole au Moniteur.
La cerise nous arrive fin juin, rouge de
pudeur comme une provinciale qui débarque.
Il y a tes cerises mineures, ces pauvres
petites végétations qui ont les pâles couleurs
et que l'on lie sur un bâton pour les vendre
un sou aux petits enfants.
Il y a les cerises anglaises, un peu sûres,
un peu àoros, et qui ne font pas de douceurs
au consommateur..
Il y a les cerises des Charmettes, que
cueillait Jean-Jacques, et qu'il jetait si.pres-
tement dans le corset dé sa compagne.
Il y a vingt natures de cerises du nord est
FEUSLLETOH DU PETIT JOURNAL
DU' 19 août 1865
LE DIAMANT DU COMMANDEUR
Suite (1)..
Hector prit la comtesse dans ses bras et l'y
̃Hreignif fortement.
Je vous ai devinée, dit-il vous voudriez
vous jeter à l'eàu.
Madame, continua-t-il avec douceur, jurez-
moi que vous n'attenterez point à vos jours. et
vous serez libre.; je né.vous étreindrai plus.
Je vous le jure. dit-elle d'une voix
étouffée.
Eh bien causons en ce cas, reprit-il en la
laissant se dégager et redevenant courtois,
calme et souriant, comme s'il eût été dans un
salon de Montmorin occupé à faire galamment!
la cour à sa belle cousine. Causions, madame;
et quelque répulsion que jc vous inspire, con-
sentez donc a m 'écouter.
Elle gal'da un morne sitence.
Tenez, fit-il èn étendant, la main, j'étais là,!
tout il l'heure, couché sur l'herbe, dans cette
toufl'e d'arbres. ie m'y trouvais, par hasard.
je vous ai vue venir, donnant le bras à. ce. à
cet homme que vous nommez votre cousin.
(ci) Voir le Petit Journal du 17 juillet au 18 août.
du midi dont les belles filles des champs,
comme les mignonnes demoiselles des châ-
teaux se-font des pendants d'oreille dans les
jours éblouissants de juin.
Si la cerise ne dure que quelques jours,
c'est sans doute que le corail aura craint la
concurrence.- Il aura intrigué auprès, du bon
Dieu pour qu'elle ne soit qu'une friandise,
non un joyau.
Et comme la mer a été faite avant la terre,
le Créateur n'a eu rien à refuser à son pre-
mierné.
Les fraises et les cerises arrivent à la halle
de Paris par paniers innombrables.
C'est le premier échantillon de pourpre
végétale c est le premier lambeau de la robe
triomphale de l'Eté.
J'ai cherché l'acte de naissance des divers
fruits dont la halle est le grand débarca-
dère,
Et, bien qu'il, n'existe pas de bureau de dé-
claration à la mairie pour la naissance des
enfants de Pomone, voici les renseignements
que j'ai recueillis
L'abricot est venu de l'Arménie;
L'amande, de Mauritanie
L'ananas est Américain du Sud;
L'aveline est asiatique;
La cerise et la noisette sont du Pont;
1 La châtaigne est lydienne;
Le citron est de la Médie;
La noix et le coing sont de l'Asie;
La figue est mésopotamienne;
La grenade est de Calcutta;
Le melon est africain;
L'olive est grecque;
L'orange est indienne;
La pêche est.persane;
La pomme est neustrienne;
La prune est syrienne;
Et la poire, la poire de bon-chrétien sur-
tout, est française pur sang.
L'abricot, qui ne vient guère aux environs
de Paris, arrive principalement des départe-
ments du Puy-de-Dôme et de l'Allier, où il
réussit toujours fort bien. Là, on cueille les
abricots un peu avant leur maturité, afin
qu'ils ne se détériorent pas pendant letrajet;
ils sont ensuite emballés dans des boites pla-
tes et envoyées par le chemin de fer..Ils ar-
rivent en bon état, achèvent de se mûrir dans
leurs boites, et ce n'est que quatre ou cinq
jours après leur arrivée qu'on les livre a la
consommation.
Les confitures d'abricots sont le chef-d'œu-
vre des bonnes ménagères.
On sème à la surtace du sirop friand les
amandes que recèle le noyau du fruit;
Et les confiseurs de Paris font de cette
gourmandise un grand commerce d'exploi-
tation.
On raconte qu'à la mise au pillage d'une
ville par les Russes, on chercha dans ,un
château les diamants de la maîtresse de la
maison, qui étaient estimés à une valeur
d'un million.
On ne les trouva pas.
La comtesse frissonna. Avait-il donc surpris
son secret?
Ah 1 murmura Hector d'une voix où cou-
vaientdes tempêtes de haine et de ja lousie, qu'ai-
je donc fait au ciel, madame, pour que vous, la
seule femme que j'aie aimée, vous qui êtes de
mon sang, dont Ie père était le frère du-mien,
vous m'accabliez de ce mépris dont on oserait à
peine châtier un criminel, alors que vous don-
nez le nom de parent à un bâtard
La comtesse baissa la tête. Ce reproche du
comte était le seul qui l'eût jamais émue.
Mais enfin, s'écria-t-il, de quel forfaitsuis-
je donc coupable, madame ? quel crime hon-
teux ai-je commis, pour que votre dédain aille
si loin que vous ayez repoussé mon amour à là
seule fin de donner votre cour tout entier à
Jean le bâtard ?
Mme Durand poussa un cri étouffé. Le comte
l'avait frappée 'au cœur, en l'humiliant dans son
amour.
IV
Alors, cette femme altière et superbe, que
l'effroi de la mort n'avait pu courber, a qui l'rm-
unnencc d'un péril plus grand encore n'avait pu
arracher une prière, cette femme se trouva
vaincue et elle se traîna à genoux devant le
comte, les mains jointes et murmurant
Par pitié, monsieur, niais ne
Il la regarda un moment, pâle et 'brisée, sup-
sublime eHe Venait de faire en demandant grâ-
Ils étaient cachés dansunpot de confitures
d'abricots, qui demeura intact, les hulans
aimant mieux la cave que la confiserie.
Rouen, le Havre, Fécamp et' Dieppe en-
voient à Paris les meilleures pommes mais
leur principal commerce de ce. fruit est avec
la Russie, la Suède et la Norvège ils y expé-
dient des navires complètement chargés de
pommes: Chaque fruit est enveloppé dans
une feuille de papier gris commun; puis mis,
ainsi disposé dans de grandes caisses qui
en contiennent plus de mille chacune. Afin
que ces pommes n'éprouvent aucun ballot-
tage pendant le trajet, les intervalles sont
soigneusement remplis avec des rognures-de
papier fortement comprimées.
Les meilleures reinettes, particulièrement
la reinette grise, sont les espèces qui, soi-
gneusement emballées de cette manière,
supportent le mieux une longue navigation.
La pomme est, de tous les fruits, le plus
vicieux, non parce qu'elle devient le cidre
d'Irigouville ou le sucre en bâton de Rouen,
Mais ,parce qu'elle a été l'excitatrice du
péché originel, et qu'elle a tenté la blonde
Eve par son parfum apéritif.
La Pomme ne s'est pas amendée depuis.
C'est une pomme donnée par Paris, un
homme de campagne, à Vénus la déesse,
qui a causé la guerre de Troie.
C'est cette même pomme que la Discorde,
furieuse de n'avoir point été invitée aux no-
ces de Thétis et de Pelée, jeta au milieu du
festin avec la fallacieuse inscription A la
plus belle.
Si on vendait à la Halle de Paris des pom-
mes semblables, les femmes coquettes ne
les couperaient jamais pouren faire des bei-
Bernardin de Saint-Pierre nous apprend
que la poire a été trouvée dans la forêt de
Saint-Germain avec la saveur que nous lui
connaissons.
C'est une fille du département de Seine-et-
Oise qui est invitée à tous les grands ban-
quets.
On fait en France un «grand commerce à&'
poires tapées, ressource heureuse pour tes
besoins gastronomiques de la navigation.
La poire la plus populaire est celle qu'on-
nomme paire petite, grise et
très fondante.
Le principe d'économie a reçu par la poire
des affirmations et. des contradictions di-
verses.
D'une part, on recômmande-de la conser-
ver par ce proverbe si connu Il faut garder
une poire pour la soif.
D'autre part, on cite, cette ménagèretfui a-
vait toute une armoire de poires admirables
et qui ne mangeait que celles qui se pourris-
saient.
De telle façon qu elle ne sut pas jouir d'u-
ne seule poire saine.
Le poirier a un bois très malléable.
On raconte encore, dans les campagnes,
l'histoire de cette statue de bois représen-
tant saint Jean l'évangéliste, devant laquelle
ce; et il en eut pitié. Il eut pitié de cette fem-
me qui l'avait frappé de son mépris, renié, t,or-
turé il en eut pitié, car il l'aimait. Et, il son«
tour, il se mil.à genoux, et lui prenant lesmains,
il lui dit
-^Pardonnez-moi. mais j'ai été fou. fou et
cruel' parce que le vous aime. parce que,
depuis six années, ma vie a été un long suppli-
ce parce que le souvenir de ma première faute
empoisonnait mes heures et obsédait ma pen-
sée. fou enfin, madame, parce que, il y a huit
jours, quand j'implorais humblement mon par-
don, vous m'avez souffleté de votre mépris.
Et il avait des larmes dans les yeux, des san-
glots dans la voix; et, à son tour, la comtesse
eut pitié, tout en comprenant qu'elle triomphait
désormais.
La femme p'a plus rien il craindre de l'homme
qu'elle voit à ses genoux; elle sait bien que cet
homme la respectera ;̃ el Mmo Durand savait
bien qu'elle n'avait plus qu'un mot à dire ou à
faire un geste pour que le comte s'en allât par
où il était venu, aussi humble, aussi repentant
qu'il était menaçant et superbe tout à l'heure.
Et elle fut-généreuse à son tour; elle l'écouta,
lui abandonnant une de ses mains; et le laissant
se justifier de cette accusation qui était la base
de son mépris premier, la renonciation qu'il a-
I vait faite de sa qualité de Français et le serv ice
qu'il avait pris dans l'armée autrichienne.
En se défendant, Hector, de Malteverl mettait
tant de chaleur pour convaincre sa cousine, il
était de si bonne foi en plaidant sa cause, que
la comtesse en fut touchée
chacun s'inclinait, bien qu'elle eût été coin-
fectionnée dans le village même où on l'ho^
nordit. ,0 ;̃
Un sceptique paysan seul restait déboute
• Pourquoi ne fai tes-vous pas au bienheu-
reux vos dévotions? dit le prêtre de la pa-
roisse.
Monsieur le curé, répondit le mstique,
je ne peux pas. je l'ai connu poirier il.
Je n'ai pas parlé des groseilles ni des cas-
sis, ces nègres de ta fructification, dont la
saison vient de passer. ̃>•̃̃.•̃.•
La groseille blanche et rouge estdestinée
à faire levoyage deBar et à devenir ces ado-
rables conserves, où le grain même du-fruit
se retrouve.
Il y a encore la grosse groseille-velue, née
d'un arbuste plein d'épines, et qu'on noia-'
me groseille à
septième siècle, le grand Vatel en faisait)
l'accompagnement obligatQire-4e.-ceïpoisaaa.j
N'oublions pas la péche, qui nous anwgf
par millions.
La pèche au vin! çrie-t-on.de tous eôtfësï
dans Paris.
Le poète a chanté-ce fruit splendide,
C'est la pêche vermeille à mon oeil satisfait,
Montrant avec orgueil sa pourpre et sou duvet.
Par exemple, les Romains, qui mangeaient
couchés sur des lits de repos, ne se servaient!
pas du germe de ce fruit pour rembourreri
leurs couches. Le peuple dit encore autour-!
d'hui en parlant d'un lit dur. il est rem-)
bourré de noyaux de pêches. $'1
Le pêcher a été introduit en France depuisj
plus de dix-neuf siècles.
Il a bien gagné ses lettres de naturalisa-'
tion.
En Chine, c'est un arbre sacré, pouvant]
donner la mort et l'immortalité car les es-y
pnits surnaturels se cachent sous ses feuilles.!
Un Chinois donne à un autre Chinois une.-¡
pêche en signe de cordiale amitié.
C'est en 4733 que Louis XV et sa cour re-3
auront les deux,premiers'8nanas qui fussent
parvenus à maturité sous notre climat.
Depuis ce temps, l'ananas s'est popula-j
r-isé.
La rapidité des transports, les plantations
d'Afrique ont donné à la consommation
pour un ou deux francs la pièce, des ananas
qu'on payait deux louis il y vingt ans.
Les colonies ont même inventé des ananas
conservés en boîtes.
La halle en regorge: Le fruit aristocratique;
^est démocratisé.
On emballe pour la halle de Paris, danst
de petites caisses, les oranges de Portugal j;
-de Malte, des Baléares et des îles Açores,!
-dont la récolte est destinée à l'exportation.!
Les figues et les dattes d'Orient, embal-
lées dans des paniers ou des caisses, sont
aussi l'objetd'un commerce immense. Dans
le royaume de Darfour (Afrique centrale),
les corbeilles de dattes d'un poids déterminé
Peut-être allait-elle lui tendre la main et lui
pardonner, peut-être allait-elle lui dire
Mon cousin, voulez-vous que je sois votre
sœur?
Mais, en ce moment, les-.yeux du comte a-
perçurent, dans le lointain, Jean, qui revenait
sa touffe de fleurs bleues à la main.
Et la jalousie le mordit au coeur; il eut le ver-
tige et se redressa soudain
Non, non dit-il, je serais stupide et niais,
car, dans une heure, vous m'accabteriez donou-
veau de votre dédain et vous me fouleriez aux
pieds avec un sourire et passeriez triomphante:
devant moi au bras de cet homme. Eh bien!
acheva-t-il en sautant! sur son fusil, cela ne se-
ra point, car je vais le tuer, cet homme que vous
me préférez.
Du fond de la grotte où il avait entraîné la
comtesse, Hector pouvait voir le jeune. homme
qui s'avançait d'un pas rapide, sans que celui-ci
l'aperçût, car la nuit approchait, et, du,sentier,
l'entrée de la grotte apparaissait toute noire.
Hector appuya donc la crosse de son fusil
son épaule; et comme le chasseur qui cherche
son point de mire avec un beau sanglroid, il si*
plut à ajuster Jean, qui se trouvait encore hors
déportée..
Là comtesse était demeurée a genoux, rœii a-
tone, la bouche béante, paralysée par l'effroi et
saisie d'horreur par avance, car elle voyait que
Pareille à l'oiseau fasciné qui va de lui-même
à la mort, attiré par le reptile charmeur, eilc
savait bien que là balle qui frapperait Jean eu
1 pleine poitrine, l'atteindrait au cœur et les tue-
au coin du boul. Montmartre :\j1-yt
i la Jibrairie du Petit Journal %J j
AboBnementai 3 mois 6 mots Un an
Ê"f. 9 f. *Sf.-
gf. 6f. «3f. a4f.
UN 3VCMÉRO CINO CBNTIMES
l.f.S ABONBnSSIIÎWTS
parteirtdul"oudu 15 de chaque mois
Mandat ou timbres-poste
Numéro ®31
Samedi I» août 18O5
TIRAGE DU PETIT JOURNAL
Vendredi 18 août 18O5
LES FRUITS!
n est bien vrai que les arbres jaunissent et
que les jours deviennent plus courts.
Les ailées ombreuses se jonchent de feuil-
les tombées. et, les oiseaux, dans les ar-
bres, chantent le couplet final de l'été.
Mais si la caducité de la belle saison nous
attriste, le bonhomme Azaïs nous offre une
compensation.
Flore se dérobe, voici Pômone.
La feuitle tombe, voici le fruit,
̃Décorant les assiettes de dessert/comme
on couronnait jadis les fronts des bacehan-
tes. avec des feuilles de vigne.
Les premiers fruits du printemps sont les,
fraises.
Qui veut des fraises du Bois-Joli.
J en ai mon panier, mon giron tout rempli.
La fraise fait son voyage à Paris en mai
et en juin; elle-est tantôt énorme comme
une grande dame munie d'une crinoline;
alors el le se pomme fraise ananas.
Tantôt petite et sans ampleur comme une
simple paysanne; alors elle s'appelle fraise
des bois.
Dieu a donné à la fraise la douceur et le
parfum, Ies vandales la saupoudrent de
sucre et la noient dans le vin. Quand y au-
ra-t-il.une société protectrice des fruits sua-
1 ves. à l'instar de celle qui protège les ani-
maux ?
Le prince de Talleyrand avait en mai la
passion de cueillir la fraise dans ses bois.
Il la devinait à son parfum exquis.
Il écartait avec délices le voiled'émeraude
sous lequel elle abritait son incarnat.
Et il se montrait assez indifférent aux frai-
ses qui figuraient, épluchées avec soin, sur
sa table opulente.
On lui demandait la raison de cette, préfé-
La fraise au bois, répondait-il, c'est la
négociation secrète avec la nature.
Et la fraise sur l'assiette de dessert?.
C'est, répondait-il avec son fin sourire,
la publicité du protocole au Moniteur.
La cerise nous arrive fin juin, rouge de
pudeur comme une provinciale qui débarque.
Il y a tes cerises mineures, ces pauvres
petites végétations qui ont les pâles couleurs
et que l'on lie sur un bâton pour les vendre
un sou aux petits enfants.
Il y a les cerises anglaises, un peu sûres,
un peu àoros, et qui ne font pas de douceurs
au consommateur..
Il y a les cerises des Charmettes, que
cueillait Jean-Jacques, et qu'il jetait si.pres-
tement dans le corset dé sa compagne.
Il y a vingt natures de cerises du nord est
FEUSLLETOH DU PETIT JOURNAL
DU' 19 août 1865
LE DIAMANT DU COMMANDEUR
Suite (1)..
Hector prit la comtesse dans ses bras et l'y
̃Hreignif fortement.
Je vous ai devinée, dit-il vous voudriez
vous jeter à l'eàu.
Madame, continua-t-il avec douceur, jurez-
moi que vous n'attenterez point à vos jours. et
vous serez libre.; je né.vous étreindrai plus.
Je vous le jure. dit-elle d'une voix
étouffée.
Eh bien causons en ce cas, reprit-il en la
laissant se dégager et redevenant courtois,
calme et souriant, comme s'il eût été dans un
salon de Montmorin occupé à faire galamment!
la cour à sa belle cousine. Causions, madame;
et quelque répulsion que jc vous inspire, con-
sentez donc a m 'écouter.
Elle gal'da un morne sitence.
Tenez, fit-il èn étendant, la main, j'étais là,!
tout il l'heure, couché sur l'herbe, dans cette
toufl'e d'arbres. ie m'y trouvais, par hasard.
je vous ai vue venir, donnant le bras à. ce. à
cet homme que vous nommez votre cousin.
(ci) Voir le Petit Journal du 17 juillet au 18 août.
du midi dont les belles filles des champs,
comme les mignonnes demoiselles des châ-
teaux se-font des pendants d'oreille dans les
jours éblouissants de juin.
Si la cerise ne dure que quelques jours,
c'est sans doute que le corail aura craint la
concurrence.- Il aura intrigué auprès, du bon
Dieu pour qu'elle ne soit qu'une friandise,
non un joyau.
Et comme la mer a été faite avant la terre,
le Créateur n'a eu rien à refuser à son pre-
mierné.
Les fraises et les cerises arrivent à la halle
de Paris par paniers innombrables.
C'est le premier échantillon de pourpre
végétale c est le premier lambeau de la robe
triomphale de l'Eté.
J'ai cherché l'acte de naissance des divers
fruits dont la halle est le grand débarca-
dère,
Et, bien qu'il, n'existe pas de bureau de dé-
claration à la mairie pour la naissance des
enfants de Pomone, voici les renseignements
que j'ai recueillis
L'abricot est venu de l'Arménie;
L'amande, de Mauritanie
L'ananas est Américain du Sud;
L'aveline est asiatique;
La cerise et la noisette sont du Pont;
1 La châtaigne est lydienne;
Le citron est de la Médie;
La noix et le coing sont de l'Asie;
La figue est mésopotamienne;
La grenade est de Calcutta;
Le melon est africain;
L'olive est grecque;
L'orange est indienne;
La pêche est.persane;
La pomme est neustrienne;
La prune est syrienne;
Et la poire, la poire de bon-chrétien sur-
tout, est française pur sang.
L'abricot, qui ne vient guère aux environs
de Paris, arrive principalement des départe-
ments du Puy-de-Dôme et de l'Allier, où il
réussit toujours fort bien. Là, on cueille les
abricots un peu avant leur maturité, afin
qu'ils ne se détériorent pas pendant letrajet;
ils sont ensuite emballés dans des boites pla-
tes et envoyées par le chemin de fer..Ils ar-
rivent en bon état, achèvent de se mûrir dans
leurs boites, et ce n'est que quatre ou cinq
jours après leur arrivée qu'on les livre a la
consommation.
Les confitures d'abricots sont le chef-d'œu-
vre des bonnes ménagères.
On sème à la surtace du sirop friand les
amandes que recèle le noyau du fruit;
Et les confiseurs de Paris font de cette
gourmandise un grand commerce d'exploi-
tation.
On raconte qu'à la mise au pillage d'une
ville par les Russes, on chercha dans ,un
château les diamants de la maîtresse de la
maison, qui étaient estimés à une valeur
d'un million.
On ne les trouva pas.
La comtesse frissonna. Avait-il donc surpris
son secret?
Ah 1 murmura Hector d'une voix où cou-
vaientdes tempêtes de haine et de ja lousie, qu'ai-
je donc fait au ciel, madame, pour que vous, la
seule femme que j'aie aimée, vous qui êtes de
mon sang, dont Ie père était le frère du-mien,
vous m'accabliez de ce mépris dont on oserait à
peine châtier un criminel, alors que vous don-
nez le nom de parent à un bâtard
La comtesse baissa la tête. Ce reproche du
comte était le seul qui l'eût jamais émue.
Mais enfin, s'écria-t-il, de quel forfaitsuis-
je donc coupable, madame ? quel crime hon-
teux ai-je commis, pour que votre dédain aille
si loin que vous ayez repoussé mon amour à là
seule fin de donner votre cour tout entier à
Jean le bâtard ?
Mme Durand poussa un cri étouffé. Le comte
l'avait frappée 'au cœur, en l'humiliant dans son
amour.
IV
Alors, cette femme altière et superbe, que
l'effroi de la mort n'avait pu courber, a qui l'rm-
unnencc d'un péril plus grand encore n'avait pu
arracher une prière, cette femme se trouva
vaincue et elle se traîna à genoux devant le
comte, les mains jointes et murmurant
Par pitié, monsieur, niais ne
Il la regarda un moment, pâle et 'brisée, sup-
sublime eHe Venait de faire en demandant grâ-
Ils étaient cachés dansunpot de confitures
d'abricots, qui demeura intact, les hulans
aimant mieux la cave que la confiserie.
Rouen, le Havre, Fécamp et' Dieppe en-
voient à Paris les meilleures pommes mais
leur principal commerce de ce. fruit est avec
la Russie, la Suède et la Norvège ils y expé-
dient des navires complètement chargés de
pommes: Chaque fruit est enveloppé dans
une feuille de papier gris commun; puis mis,
ainsi disposé dans de grandes caisses qui
en contiennent plus de mille chacune. Afin
que ces pommes n'éprouvent aucun ballot-
tage pendant le trajet, les intervalles sont
soigneusement remplis avec des rognures-de
papier fortement comprimées.
Les meilleures reinettes, particulièrement
la reinette grise, sont les espèces qui, soi-
gneusement emballées de cette manière,
supportent le mieux une longue navigation.
La pomme est, de tous les fruits, le plus
vicieux, non parce qu'elle devient le cidre
d'Irigouville ou le sucre en bâton de Rouen,
Mais ,parce qu'elle a été l'excitatrice du
péché originel, et qu'elle a tenté la blonde
Eve par son parfum apéritif.
La Pomme ne s'est pas amendée depuis.
C'est une pomme donnée par Paris, un
homme de campagne, à Vénus la déesse,
qui a causé la guerre de Troie.
C'est cette même pomme que la Discorde,
furieuse de n'avoir point été invitée aux no-
ces de Thétis et de Pelée, jeta au milieu du
festin avec la fallacieuse inscription A la
plus belle.
Si on vendait à la Halle de Paris des pom-
mes semblables, les femmes coquettes ne
les couperaient jamais pouren faire des bei-
Bernardin de Saint-Pierre nous apprend
que la poire a été trouvée dans la forêt de
Saint-Germain avec la saveur que nous lui
connaissons.
C'est une fille du département de Seine-et-
Oise qui est invitée à tous les grands ban-
quets.
On fait en France un «grand commerce à&'
poires tapées, ressource heureuse pour tes
besoins gastronomiques de la navigation.
La poire la plus populaire est celle qu'on-
nomme paire petite, grise et
très fondante.
Le principe d'économie a reçu par la poire
des affirmations et. des contradictions di-
verses.
D'une part, on recômmande-de la conser-
ver par ce proverbe si connu Il faut garder
une poire pour la soif.
D'autre part, on cite, cette ménagèretfui a-
vait toute une armoire de poires admirables
et qui ne mangeait que celles qui se pourris-
saient.
De telle façon qu elle ne sut pas jouir d'u-
ne seule poire saine.
Le poirier a un bois très malléable.
On raconte encore, dans les campagnes,
l'histoire de cette statue de bois représen-
tant saint Jean l'évangéliste, devant laquelle
ce; et il en eut pitié. Il eut pitié de cette fem-
me qui l'avait frappé de son mépris, renié, t,or-
turé il en eut pitié, car il l'aimait. Et, il son«
tour, il se mil.à genoux, et lui prenant lesmains,
il lui dit
-^Pardonnez-moi. mais j'ai été fou. fou et
cruel' parce que le vous aime. parce que,
depuis six années, ma vie a été un long suppli-
ce parce que le souvenir de ma première faute
empoisonnait mes heures et obsédait ma pen-
sée. fou enfin, madame, parce que, il y a huit
jours, quand j'implorais humblement mon par-
don, vous m'avez souffleté de votre mépris.
Et il avait des larmes dans les yeux, des san-
glots dans la voix; et, à son tour, la comtesse
eut pitié, tout en comprenant qu'elle triomphait
désormais.
La femme p'a plus rien il craindre de l'homme
qu'elle voit à ses genoux; elle sait bien que cet
homme la respectera ;̃ el Mmo Durand savait
bien qu'elle n'avait plus qu'un mot à dire ou à
faire un geste pour que le comte s'en allât par
où il était venu, aussi humble, aussi repentant
qu'il était menaçant et superbe tout à l'heure.
Et elle fut-généreuse à son tour; elle l'écouta,
lui abandonnant une de ses mains; et le laissant
se justifier de cette accusation qui était la base
de son mépris premier, la renonciation qu'il a-
I vait faite de sa qualité de Français et le serv ice
qu'il avait pris dans l'armée autrichienne.
En se défendant, Hector, de Malteverl mettait
tant de chaleur pour convaincre sa cousine, il
était de si bonne foi en plaidant sa cause, que
la comtesse en fut touchée
chacun s'inclinait, bien qu'elle eût été coin-
fectionnée dans le village même où on l'ho^
nordit. ,0 ;̃
Un sceptique paysan seul restait déboute
• Pourquoi ne fai tes-vous pas au bienheu-
reux vos dévotions? dit le prêtre de la pa-
roisse.
Monsieur le curé, répondit le mstique,
je ne peux pas. je l'ai connu poirier il.
Je n'ai pas parlé des groseilles ni des cas-
sis, ces nègres de ta fructification, dont la
saison vient de passer. ̃>•̃̃.•̃.•
La groseille blanche et rouge estdestinée
à faire levoyage deBar et à devenir ces ado-
rables conserves, où le grain même du-fruit
se retrouve.
Il y a encore la grosse groseille-velue, née
d'un arbuste plein d'épines, et qu'on noia-'
me groseille à
septième siècle, le grand Vatel en faisait)
l'accompagnement obligatQire-4e.-ceïpoisaaa.j
N'oublions pas la péche, qui nous anwgf
par millions.
La pèche au vin! çrie-t-on.de tous eôtfësï
dans Paris.
Le poète a chanté-ce fruit splendide,
C'est la pêche vermeille à mon oeil satisfait,
Montrant avec orgueil sa pourpre et sou duvet.
Par exemple, les Romains, qui mangeaient
couchés sur des lits de repos, ne se servaient!
pas du germe de ce fruit pour rembourreri
leurs couches. Le peuple dit encore autour-!
d'hui en parlant d'un lit dur. il est rem-)
bourré de noyaux de pêches. $'1
Le pêcher a été introduit en France depuisj
plus de dix-neuf siècles.
Il a bien gagné ses lettres de naturalisa-'
tion.
En Chine, c'est un arbre sacré, pouvant]
donner la mort et l'immortalité car les es-y
pnits surnaturels se cachent sous ses feuilles.!
Un Chinois donne à un autre Chinois une.-¡
pêche en signe de cordiale amitié.
C'est en 4733 que Louis XV et sa cour re-3
auront les deux,premiers'8nanas qui fussent
parvenus à maturité sous notre climat.
Depuis ce temps, l'ananas s'est popula-j
r-isé.
La rapidité des transports, les plantations
d'Afrique ont donné à la consommation
pour un ou deux francs la pièce, des ananas
qu'on payait deux louis il y vingt ans.
Les colonies ont même inventé des ananas
conservés en boîtes.
La halle en regorge: Le fruit aristocratique;
^est démocratisé.
On emballe pour la halle de Paris, danst
de petites caisses, les oranges de Portugal j;
-de Malte, des Baléares et des îles Açores,!
-dont la récolte est destinée à l'exportation.!
Les figues et les dattes d'Orient, embal-
lées dans des paniers ou des caisses, sont
aussi l'objetd'un commerce immense. Dans
le royaume de Darfour (Afrique centrale),
les corbeilles de dattes d'un poids déterminé
Peut-être allait-elle lui tendre la main et lui
pardonner, peut-être allait-elle lui dire
Mon cousin, voulez-vous que je sois votre
sœur?
Mais, en ce moment, les-.yeux du comte a-
perçurent, dans le lointain, Jean, qui revenait
sa touffe de fleurs bleues à la main.
Et la jalousie le mordit au coeur; il eut le ver-
tige et se redressa soudain
Non, non dit-il, je serais stupide et niais,
car, dans une heure, vous m'accabteriez donou-
veau de votre dédain et vous me fouleriez aux
pieds avec un sourire et passeriez triomphante:
devant moi au bras de cet homme. Eh bien!
acheva-t-il en sautant! sur son fusil, cela ne se-
ra point, car je vais le tuer, cet homme que vous
me préférez.
Du fond de la grotte où il avait entraîné la
comtesse, Hector pouvait voir le jeune. homme
qui s'avançait d'un pas rapide, sans que celui-ci
l'aperçût, car la nuit approchait, et, du,sentier,
l'entrée de la grotte apparaissait toute noire.
Hector appuya donc la crosse de son fusil
son épaule; et comme le chasseur qui cherche
son point de mire avec un beau sanglroid, il si*
plut à ajuster Jean, qui se trouvait encore hors
déportée..
Là comtesse était demeurée a genoux, rœii a-
tone, la bouche béante, paralysée par l'effroi et
saisie d'horreur par avance, car elle voyait que
Pareille à l'oiseau fasciné qui va de lui-même
à la mort, attiré par le reptile charmeur, eilc
savait bien que là balle qui frapperait Jean eu
1 pleine poitrine, l'atteindrait au cœur et les tue-
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