Titre : Le Petit journal
Auteur : Parti social français. Auteur du texte
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Clermont-Ferrand)
Éditeur : [s.n.][s.n.] (Pau)
Date d'édition : 1865-07-27
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32895690j
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 146118 Nombre total de vues : 146118
Description : 27 juillet 1865 27 juillet 1865
Description : 1865/07/27 (Numéro 908). 1865/07/27 (Numéro 908).
Description : Collection numérique : Bibliographie de la presse... Collection numérique : Bibliographie de la presse française politique et d'information générale
Description : Collection numérique : BIPFPIG63 Collection numérique : BIPFPIG63
Description : Collection numérique : BIPFPIG64 Collection numérique : BIPFPIG64
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Description : Collection numérique : Commun Patrimoine:... Collection numérique : Commun Patrimoine: bibliothèque numérique du réseau des médiathèques de Plaine Commune
Description : Collection numérique : Commune de Paris de 1871 Collection numérique : Commune de Paris de 1871
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5890148
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 16/07/2008
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-SUREAUX,: RUE RICHELIEU!
au coin du bou.I. xfontmartre
à la librairie du Peut JOURNAL
eUOTHUSM
̃ UN numéro CINQ «M'niEs ••̃̃̃
b,ks
partentdnï"oudul5deehacpwnKrts
Mandat ou timbres-poste
TstumT:ro ©08
Jeudi juillet 1S«$
TIRAGE OU PETIT JOURNAL
Mercredi S® juillet lises
L'ALMAJVACII IMPÉRIAL DE
Les journaux politiques nous annoncent
que MM. Guyot et Scribe, éditeurs de YÂlma-
mach Impérial de 1865, onteù l'honneur d'en
/offrir le premier exemplaire à Leurs Ma- j
L'Almanach Impérial contient les noms de
tous les citoyens qui ont un' titra officiel.
On remarque dans sa première partie les
noms des membres ? la famille régnante de
France, avec leurs naissances et alliances.
Les noms des princes et des familles sou-
veraines du monde entier.
Les noms des gouverneurs d'Etats'et Villes
libres.
Les cardinaux composant le sacré col-
lège.
La liste des ambassadeurs et ministres des
puissances étrangères résidant à Paris.
• La liste des ambassadeurs et ministres
français résidant à l'étranger.
La composition des cabmets de toutes les
puissances étrangères.
La deuxième partie contient le rang à la
cour des princes et princesses de l'Empire, la
composition des maisons de Leurs. Majestés,
des enfants de France et des princes et prin-
cesses de la famille impériale les minis-
tres secrétaires d'Etat; le conseil privé;
le Sénat le Corps législatif et le Con-
-Beil d'Etat.
La troisième partie comprend l'adminis-
tration générale de tous lés ministères;
La liste de tous les dignitaires de la Lé-
«on,d'honneur jusques et y compris le gra-
,de d'officier;
Lé plus ancien officier de la Légion d'hon-
,lieur est M. Malé, le plus récent est M. Du-
xand-Brager, peintre de marines.
La liste des dignitaires des ordres étran-
gers jusques et y compris le grade de jcom-
mandeur;
'La liste des archevêques et évêques de
France avec leurs vicaires généraux;
La liste des pasteurs protestants et rabbins
israélites
Toute la magistrature, depuis le conseiller
à la cour de cassation jusqu'au simple juge
de paix;
Les tribunaux de commerce de l'empire
français,
Et également, à l'état nominatif, tous les
notaires, avoués et commissaires-prisours.
Les dispensateurs de la science ne sont
pas oubliés dans ce gros livre des fonction-
naires agissant officiellement.
On y retrouve depuis le grand-maître de
FEUILLETON DU PETIT JOURNAL
bu 27 JiiiiLET 1865.
LE DIAMANT DU COMMANDEUR
e Mmo Durand piquait droit devant elle, les
yeux fixés sur le hêtre mais tout à coup son
cheval enfonça jusqu'au poitrail, puis il perdit
pied, et la jeûne femme poussa un cri.
Le hêtre qu'elle avait aperçu n'était point ce-
lui qu'on lui avait désigné.
Le commandant enlonça l'éperon aux flancs
de sa monture et voulut* la rejoindre, mais le
cheval obéissant à l'instinct suprême et domi-
nateur de la conservation endura la douleur,
et, plus vigoureux que celui de la comtesse, ii
nessa d'obéir à ia bride, nagea résolument vers
la rive opposée en dépit des efforts de M. de Ver-
leuil qui essayait de rejoindre sa compagne,
donl aa monture épuisée était entraînée par le
courant.
Le commandant vit et comprit l'imminence
(iudanser, et comme son cheval, qui venait de
reprendre pied sur la rive opposée, lui obéissait
de nouveau, il le força à rentrer dans-l'eau, es-
sayant de rejoindre la jeune femme que le cou-,
rant maintenait au niilieu do la rivière, et qui
essayait de le faire rompre a sa monture.
(1) Voir le l'eut Journal dit 17 au ti, juillet.,
TtFaiveTsité jusqu'au plus petit proviseur de
collège.
On y assigne les chefs dés écoles nonna-
les primaires,
Et même les soeurs, ces bonnes religieuses
qui instruisent maternellement les enfantes
des pauvres.
Dans un chantre suivant, l'administration
tout entière se déroule.
¡Voici la subdivision exacte de la France
par départements;:
̃Ilya89départemesnts,
,373 arrondissements communaux
cantons; 1
Et 37,520 communes.
âLe dernier recensement de la popoïasSon,
d'après l'Almanach impérial de 4865, pré-
sente le total de 37 millions indi-
vidus,
Et plus loin vous trouverez les noms ,de
tous les préfets, sous-préfets, membres des
conseils de préfecture, membres des conseils
généraux et maires nommés par l'Empereur.
•L'Armée y figure avec autant d'éxactîHide
que dans l'Annuaire militaire.
Les maréchaux sont au; nombre de neuf:
MM. Vaillant, Baraguey d'Hilliers, Randon,
Canrobert, Regnault de Saint-Jean d'Angély,
de Mac-Mahon, Niel, Forey et Bazame;
Les généraux de division en activité sont
au nombre de
Parmi eux, on remarque un membre de
la famille impériale, S. A. t, le prince Na-
poléon-Jérôme.
Et neuf officiers MJL le comte Sciiramm,
le marquis d'IIautpoul Guesviller, baron
Charon, Herbillon, Gamou.Thiry, Dalesme et
Cousin de Montauban maintenus sangs-limite
d'âge dans la première section par décret
L'Âlman'ach Impérial contient encore la-
corps d'état-major, •– aveeses écoles d'ap-
plication, la division.des ;commandements..
sur tous les points de l'Empire, ,t, l'état-major'
des places;
Les 27 légions dé gendarmerie, la gendar-
merie coloniale, l'escadron de gendarmerie
d'élite, la gendarmerie de la garde impé-
riale, la garde dé Paris et les gendarmes vé-
La garde impérialetout entière, infanterie,
cavalerie, artillerie, état-major général.
Puis vient L'infanterie. tnii"se compose de
4 00 régiments de ligne, de 20 bataillons de
chasseurs à pied, de 3 régiments de zouaves,
de 3 bataillons d'infantene légère d'Afrique*
de 7 compagnies de discipline, d'un régi-
ment étranger, du bataillon des sapeurs-
pompiers de Paris, de 3 régiments de tirail-
leurs algériens, d'une compagnie de sous-of-
ficiers et d'une compagnie de vétérans.
N'oublions pas la cavalerie qui compte
deux régiments de carabiniers, dix de cui-
rassiers, douze de dragons, huit de lanciers,
douze de chasseurs, huit de hussards, tais
quelques centaines de mètres plus Lasr et si la
comtesse ne parvenait à gagner la berge, elle é-
tait:pérdnel v nuit obscur
Mais le courant était rapide, ta nuit obscure,
et la comtesse n'apparaissait déjà plus à son
compagnon que semblable à une masse noire
entraînée rapidement vers le tourbillon.
La masse fuyait et s'éloignait; de seconde en
seconde elle se rapprochait du gouffre, et le
commandant suivait ce point noir ensanglan-
tant les flancs de son cheval qui semblait devi-
ner qu'il courait à la mort.
L'espace qui le séparait de la comtesse s'éîar-
çissait à mesure, et le gouffre était proche. On
l'entendait mugir sourdement, et la comtesse,
cramponnée à sa selle, Savait plus la forée de
crier.
Le commandant eut le vertige, une sueur gla-
cée perla à son front.
La comtesse était perdue!
La masse fuyait toujours devant lui, pareille
à ces feux follets qu'on s'acharne vainement à
poursuivre dans la plaine pendant une nuit d'é-
té, et puis elle disparut.
Et Oscar de Verteuil ne vit et n'entendit plus
rien que le murmure du gouffre dominant, à'pré-
sent tous les bruits, tant il était proche.
Le commandant perdit la tête, il laissa flotter
les rênes sur te coude son cheval et, ferma les
Lui aussi courait volontairement au gouffre
Au gouffre béant ouvert devant lui, au fond
duquel déjà ^peut-être la malheureuse jeune
filais, a eut-il rendu la
de chasseur d'Afrique, trois régiments de
spahis, neuf compagnies de cavaliers de re-
monte et âne école de cavalerie à Saumur
'-en tout cinquante-huit régiments.
Et l'artillerie avec le service des poudriè-
res et des places fortes.
Voici lamarine avec l'organis^ion dès co-
lonie»;
En temps de guerre il y a trois amiraux;
il n'en est nommé que deux en temps de
paix.
Les vise-amiraux sont 45;
Les contre-amiraux, 30;
Les capitaines de frégate,
Les lieutenants de vaisseau de 4r0 elasse.
Les lieutenants de vaisseau daNjdèiaifeiïiie
classe, 700, •
Et les enseignes 610.
Vous trouverez, Impérial,
Ifs théâtres, les arts, la police, les .acadé-
mies, les sociétés savantes, les avocats et les
médecins, les caisses publiques et la Bannie
de France, les receveurs généraux, percep-
teurs et contrôleurs des finances, les cour-
tiers de commerce et les chambres d'agricul-
ture, le service des postes et les noms de ses
principaux représentants, les bibliothèques
publiques avec leurs employés, le conserva-
teur en tête, les sociétés savantes, tes œu«
vres de bienfaisance, les bureaux télégraphia
ques. etc., etc.
Tout ceux- qui revêtent, enfin, par leuri
origine, leurs degrés d'admission et léonais^
sioRj un caractère officiel.
VAlmatmch Impérial n'est
tion de nos jouira,
Je lis dans le volume
'1749' les lignes suivantes: $
« Eeu Laurent d'Houry, imprÎHîèur-îfbraï-f
re, imagina cet ouvrage, qu'il donna dans*
son-commencement sous le titre
u de Calendrier, ̃"•
Louis XIV, de glorieuse mémoire, ayant»
sôuhaitécetalmanach, le fitdemandér àl'aut-i
teur, qui eut l'honneur de le présenter à Sàfe
Majesté, dès 1699, sous le. titre $Almamch\
Royal, ce qui le détermina à faire de ce tra-|
vail,une de ses principales occupations^
î)îfcpuislamort de Laurent dHoury, arri-^
̃*vée en sa veuve, et. Le;Breton, son pe-r
tit-fils, ont l'honneur do teiprjésenter au roi,;
et ils y ont fait des augmentations considé-»
-rables, pour le rendre plus digne de l'atten-^
tion du public. _^«
sancesdes princes et princesses* de l'Euro-
pe, les archevêchés et les évêchés, les ma-;
réchaux de France et officiers généraux de
armées du roi, les gouverneurs des provin-
ces du royaume; les cqageils du roi, les dé-
partements des secrétaires d'Etat et dés in-
tendants;des finances, les conseillers-d'Etaî,
les intendants, etc.
«Ceux qui prennent vçfuelqpè part a cet
ouvrage sont observa-
ture 'qua celle-ci, pointant les oreilles, sc sen-r
tant libre, et frémissant comme si elle eût tout
deviné, fit un: suprême efloi-t et prit pied de
Le commandant'était sauvée
Puis, au même instant, un cri se Et entendre,,
un cri de joiei. de triomphe 1 Et comme s'il lût
sorti d'une horrible léthargie, M. de Verteuil
plongea de nouveau son regard vers le sombre
horizon, essayant de pénétrer, dans l'épaisseur
des ténèbres.
Il ne vit rien
La ri vièrè continuait à eoulerT le tourbillon à
mugir, et le cheval du commandant piaffait sur
la nve.
Mais sur cette même rire, plus loin, a deux
cents pas, et presque au niveau du tourbillon,
un homme rayonxsant et fier tenait dans ses bras
quelque chose de chancelant
C'était la comtesse. la comtesse vivante
Au moment où les deux voyageurs entraient
dans l'eau et croyaient avoir trouv&le gué,du
Cousin, un. homme, était assise-un fusil à la»
main, sur un rocher, de l'autre côté de la rivières
Lorsque le'cheval de Mmo Durand perdit pieS,
cet£,homme devina le danger qu'elle courait et
se jeta résolument à l'eau, se- laissant emporter
par le courant. A cent pas du tourbillon., il y
avait un rocher que l'eau battait en passant.
Nager jusque-là, s'y cramponner uÈteidre au.
passage monture çUîavalière, tout. cela fut l'affai-
de quelques minutes et lorstj'œ.ïa jeune fem-
nne vint se heurter contre le noû, une main vi-
i goureuse fa saisit, tandis quç'son cheyt'.L se dé-,
tiens avant les dix premiers jours du moi
d'octobre. »
Dans cet almanach de 1749 que j'ai en
main, j&trouve des choses curieuses; voyezi
les maréchaux:
M. ,de Bîrqn, premiers, retiré à Vln$tity&;
M. de ïfoàilles, chez qui se tient Le tri-
M. de.Sasc, maréchal général des camps; '"̃
M. de Richelieu, pkkcé Royale;
i MessireHenry-Fraïiçoi'3l>aguesseau, ché"'
valieir, chancelier de Fxaoice, command^fi
des ordres du roi, donne le sceau à Pari$ wtàù
fois par semazne.
On y trouve le départ des»courriers et de&;
CQphes d'eau! l liste desfermiersgénérauX,
l'académie de peinture dirigée par CoypeU:
Parmi les pensionnaires du roi, le nommej
Racine, poète tragique, demeurant rue Sain-
terAnrie, butte Saint-Roch. Et plus loin, par-.
mi les académiciens, M. de Voltaire, gentil-
homme ordinaire de la chambre du 1'01, hife>
toriographe de France, demeurant rue Ira?.
versine,
L'Almanach Impérial de 486o, comparéAn
celui de 4749, est intéressaïri<è. parconrir.
Le monde a marché.
La France s'est agrandie..
Et ce gros volume, qui en ést'àsa tfil8 an-
née, qui contient les mervepieuses syaié»i:
tries de son
On lit dans le- Moniteur?
Le total des demandes
dans
cription a été dose, corrforméÉieat H'ar^^ï;
paragraphe 3, des clauses et
rées parle conseil muniçipal-du 14 juillet 1865,,
et approuvées car le Secret
mois, ̃̃•̃•̃• ̃'••̃ _r> "̃ •̃"̃ 'tff-,
Un avis ultérieur précisera la quotité, de lai,
réduction proDortionuelle h laquer £esd#nian->
des sont soumises;
far décret IS^érial, M.
1 corps legislatif pour le département desHLatf-1
des» est élevé
l'enfance s'élevait, il .y a^qoelques' mais, ruedw
Moulin-des-Prési*daas;ie5quaEtier defla îiïaisoiw
Blanche, et
faire-la
Deux dames, accompagnées d'uiiTJeune enfami,
raconte le Constîfitiiownsi,-se. rendaient, ilry a
quelques jours, à cet humble;¡asile,:et s'àdies-
sant à la-concierge, le«
visiter; mais.celle-ci répondit qu'elles se pon-
vaient Je faire qu'accompagnées d'un magistrat
ou d'un des frères -qui desservaient l'établisse-
ment. • J'-ai une lettre de recommandation,,dit
en souriant l'une des dames, et la concierge les
laissa passée. Les trois personnes se dirigèrent
alors vers la première classe qui s'offrit devant
elles.
Surpris dû cette visite, le jeune frère, s?avan-
eobant sors elle, allait, quelques secondes après,
disparaître au fond du gouffre.
L'intré/pide inconnu serra alors fortement son
fardeau,; le tenant par les cheveux, le renversa t-
sur son «épaule et se rejeta à l'eau bravement,
naçjean't d'une main, soutenant dé l'autre 'celte-;
qu'il venait de sauver.
Ce tut en mettant le pied sur la rive, en dé-,
posant sur l'herbe la comtesse évanouie, qu'il
poussa alors ce cri de joie et de triomphe qu'en-
tendi t le commandant.
Laissons la comtesse Durand évanouie aux
.bras dé son sauveur, et disons quelques mots
d'un personnage important de notre récit.
Nous voulons parler du fils de M. de Monlmo-
i;in et de Rose Guillaumier. •
Labelle paysanne, on s'en souvient, avait é-
̃tiousé secrètement son seigneur, et bien que 'la.
révolution fût arrivée et eut rompu la digue des
préjugés aristocratiques, le mariage était de-
meuré secret.
Jean et Madeleine vinrent donc au monde. Et
hormis Pandrille, Guillaumier, deux autres qui
moururent-avant le commandeur, et le chape-
lain de Montmorin, nul ne sut, quand Rose mou-
urut, qu'elle aurait eu le dl'oit deporter le nom
de son noble époux. Cependant, nul ne put dou-^
ter que les deux enfants ne.fussent du sang des,
Maltevert. Madeleine ressemblait fort t sa mère,
deur.
-SUREAUX,: RUE RICHELIEU!
au coin du bou.I. xfontmartre
à la librairie du Peut JOURNAL
eUOTHUSM
̃ UN numéro CINQ «M'niEs ••̃̃̃
b,ks
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TstumT:ro ©08
Jeudi juillet 1S«$
TIRAGE OU PETIT JOURNAL
Mercredi S® juillet lises
L'ALMAJVACII IMPÉRIAL DE
Les journaux politiques nous annoncent
que MM. Guyot et Scribe, éditeurs de YÂlma-
mach Impérial de 1865, onteù l'honneur d'en
/offrir le premier exemplaire à Leurs Ma- j
L'Almanach Impérial contient les noms de
tous les citoyens qui ont un' titra officiel.
On remarque dans sa première partie les
noms des membres ? la famille régnante de
France, avec leurs naissances et alliances.
Les noms des princes et des familles sou-
veraines du monde entier.
Les noms des gouverneurs d'Etats'et Villes
libres.
Les cardinaux composant le sacré col-
lège.
La liste des ambassadeurs et ministres des
puissances étrangères résidant à Paris.
• La liste des ambassadeurs et ministres
français résidant à l'étranger.
La composition des cabmets de toutes les
puissances étrangères.
La deuxième partie contient le rang à la
cour des princes et princesses de l'Empire, la
composition des maisons de Leurs. Majestés,
des enfants de France et des princes et prin-
cesses de la famille impériale les minis-
tres secrétaires d'Etat; le conseil privé;
le Sénat le Corps législatif et le Con-
-Beil d'Etat.
La troisième partie comprend l'adminis-
tration générale de tous lés ministères;
La liste de tous les dignitaires de la Lé-
«on,d'honneur jusques et y compris le gra-
,de d'officier;
Lé plus ancien officier de la Légion d'hon-
,lieur est M. Malé, le plus récent est M. Du-
xand-Brager, peintre de marines.
La liste des dignitaires des ordres étran-
gers jusques et y compris le grade de jcom-
mandeur;
'La liste des archevêques et évêques de
France avec leurs vicaires généraux;
La liste des pasteurs protestants et rabbins
israélites
Toute la magistrature, depuis le conseiller
à la cour de cassation jusqu'au simple juge
de paix;
Les tribunaux de commerce de l'empire
français,
Et également, à l'état nominatif, tous les
notaires, avoués et commissaires-prisours.
Les dispensateurs de la science ne sont
pas oubliés dans ce gros livre des fonction-
naires agissant officiellement.
On y retrouve depuis le grand-maître de
FEUILLETON DU PETIT JOURNAL
bu 27 JiiiiLET 1865.
LE DIAMANT DU COMMANDEUR
e Mmo Durand piquait droit devant elle, les
yeux fixés sur le hêtre mais tout à coup son
cheval enfonça jusqu'au poitrail, puis il perdit
pied, et la jeûne femme poussa un cri.
Le hêtre qu'elle avait aperçu n'était point ce-
lui qu'on lui avait désigné.
Le commandant enlonça l'éperon aux flancs
de sa monture et voulut* la rejoindre, mais le
cheval obéissant à l'instinct suprême et domi-
nateur de la conservation endura la douleur,
et, plus vigoureux que celui de la comtesse, ii
nessa d'obéir à ia bride, nagea résolument vers
la rive opposée en dépit des efforts de M. de Ver-
leuil qui essayait de rejoindre sa compagne,
donl aa monture épuisée était entraînée par le
courant.
Le commandant vit et comprit l'imminence
(iudanser, et comme son cheval, qui venait de
reprendre pied sur la rive opposée, lui obéissait
de nouveau, il le força à rentrer dans-l'eau, es-
sayant de rejoindre la jeune femme que le cou-,
rant maintenait au niilieu do la rivière, et qui
essayait de le faire rompre a sa monture.
(1) Voir le l'eut Journal dit 17 au ti, juillet.,
TtFaiveTsité jusqu'au plus petit proviseur de
collège.
On y assigne les chefs dés écoles nonna-
les primaires,
Et même les soeurs, ces bonnes religieuses
qui instruisent maternellement les enfantes
des pauvres.
Dans un chantre suivant, l'administration
tout entière se déroule.
¡Voici la subdivision exacte de la France
par départements;:
̃Ilya89départemesnts,
,373 arrondissements communaux
cantons; 1
Et 37,520 communes.
âLe dernier recensement de la popoïasSon,
d'après l'Almanach impérial de 4865, pré-
sente le total de 37 millions indi-
vidus,
Et plus loin vous trouverez les noms ,de
tous les préfets, sous-préfets, membres des
conseils de préfecture, membres des conseils
généraux et maires nommés par l'Empereur.
•L'Armée y figure avec autant d'éxactîHide
que dans l'Annuaire militaire.
Les maréchaux sont au; nombre de neuf:
MM. Vaillant, Baraguey d'Hilliers, Randon,
Canrobert, Regnault de Saint-Jean d'Angély,
de Mac-Mahon, Niel, Forey et Bazame;
Les généraux de division en activité sont
au nombre de
Parmi eux, on remarque un membre de
la famille impériale, S. A. t, le prince Na-
poléon-Jérôme.
Et neuf officiers MJL le comte Sciiramm,
le marquis d'IIautpoul Guesviller, baron
Charon, Herbillon, Gamou.Thiry, Dalesme et
Cousin de Montauban maintenus sangs-limite
d'âge dans la première section par décret
L'Âlman'ach Impérial contient encore la-
corps d'état-major, •– aveeses écoles d'ap-
plication, la division.des ;commandements..
sur tous les points de l'Empire, ,t, l'état-major'
des places;
Les 27 légions dé gendarmerie, la gendar-
merie coloniale, l'escadron de gendarmerie
d'élite, la gendarmerie de la garde impé-
riale, la garde dé Paris et les gendarmes vé-
La garde impérialetout entière, infanterie,
cavalerie, artillerie, état-major général.
Puis vient L'infanterie. tnii"se compose de
4 00 régiments de ligne, de 20 bataillons de
chasseurs à pied, de 3 régiments de zouaves,
de 3 bataillons d'infantene légère d'Afrique*
de 7 compagnies de discipline, d'un régi-
ment étranger, du bataillon des sapeurs-
pompiers de Paris, de 3 régiments de tirail-
leurs algériens, d'une compagnie de sous-of-
ficiers et d'une compagnie de vétérans.
N'oublions pas la cavalerie qui compte
deux régiments de carabiniers, dix de cui-
rassiers, douze de dragons, huit de lanciers,
douze de chasseurs, huit de hussards, tais
quelques centaines de mètres plus Lasr et si la
comtesse ne parvenait à gagner la berge, elle é-
tait:pérdnel v nuit obscur
Mais le courant était rapide, ta nuit obscure,
et la comtesse n'apparaissait déjà plus à son
compagnon que semblable à une masse noire
entraînée rapidement vers le tourbillon.
La masse fuyait et s'éloignait; de seconde en
seconde elle se rapprochait du gouffre, et le
commandant suivait ce point noir ensanglan-
tant les flancs de son cheval qui semblait devi-
ner qu'il courait à la mort.
L'espace qui le séparait de la comtesse s'éîar-
çissait à mesure, et le gouffre était proche. On
l'entendait mugir sourdement, et la comtesse,
cramponnée à sa selle, Savait plus la forée de
crier.
Le commandant eut le vertige, une sueur gla-
cée perla à son front.
La comtesse était perdue!
La masse fuyait toujours devant lui, pareille
à ces feux follets qu'on s'acharne vainement à
poursuivre dans la plaine pendant une nuit d'é-
té, et puis elle disparut.
Et Oscar de Verteuil ne vit et n'entendit plus
rien que le murmure du gouffre dominant, à'pré-
sent tous les bruits, tant il était proche.
Le commandant perdit la tête, il laissa flotter
les rênes sur te coude son cheval et, ferma les
Lui aussi courait volontairement au gouffre
Au gouffre béant ouvert devant lui, au fond
duquel déjà ^peut-être la malheureuse jeune
filais, a eut-il rendu la
de chasseur d'Afrique, trois régiments de
spahis, neuf compagnies de cavaliers de re-
monte et âne école de cavalerie à Saumur
'-en tout cinquante-huit régiments.
Et l'artillerie avec le service des poudriè-
res et des places fortes.
Voici lamarine avec l'organis^ion dès co-
lonie»;
En temps de guerre il y a trois amiraux;
il n'en est nommé que deux en temps de
paix.
Les vise-amiraux sont 45;
Les contre-amiraux, 30;
Les capitaines de frégate,
Les lieutenants de vaisseau de 4r0 elasse.
Les lieutenants de vaisseau daNjdèiaifeiïiie
classe, 700, •
Et les enseignes 610.
Vous trouverez, Impérial,
Ifs théâtres, les arts, la police, les .acadé-
mies, les sociétés savantes, les avocats et les
médecins, les caisses publiques et la Bannie
de France, les receveurs généraux, percep-
teurs et contrôleurs des finances, les cour-
tiers de commerce et les chambres d'agricul-
ture, le service des postes et les noms de ses
principaux représentants, les bibliothèques
publiques avec leurs employés, le conserva-
teur en tête, les sociétés savantes, tes œu«
vres de bienfaisance, les bureaux télégraphia
ques. etc., etc.
Tout ceux- qui revêtent, enfin, par leuri
origine, leurs degrés d'admission et léonais^
sioRj un caractère officiel.
VAlmatmch Impérial n'est
tion de nos jouira,
Je lis dans le volume
'1749' les lignes suivantes: $
« Eeu Laurent d'Houry, imprÎHîèur-îfbraï-f
re, imagina cet ouvrage, qu'il donna dans*
son-commencement sous le titre
u de Calendrier, ̃"•
Louis XIV, de glorieuse mémoire, ayant»
sôuhaitécetalmanach, le fitdemandér àl'aut-i
teur, qui eut l'honneur de le présenter à Sàfe
Majesté, dès 1699, sous le. titre $Almamch\
Royal, ce qui le détermina à faire de ce tra-|
vail,une de ses principales occupations^
î)îfcpuislamort de Laurent dHoury, arri-^
̃*vée en sa veuve, et. Le;Breton, son pe-r
tit-fils, ont l'honneur do teiprjésenter au roi,;
et ils y ont fait des augmentations considé-»
-rables, pour le rendre plus digne de l'atten-^
tion du public. _^«
sancesdes princes et princesses* de l'Euro-
pe, les archevêchés et les évêchés, les ma-;
réchaux de France et officiers généraux de
armées du roi, les gouverneurs des provin-
ces du royaume; les cqageils du roi, les dé-
partements des secrétaires d'Etat et dés in-
tendants;des finances, les conseillers-d'Etaî,
les intendants, etc.
«Ceux qui prennent vçfuelqpè part a cet
ouvrage sont observa-
ture 'qua celle-ci, pointant les oreilles, sc sen-r
tant libre, et frémissant comme si elle eût tout
deviné, fit un: suprême efloi-t et prit pied de
Le commandant'était sauvée
Puis, au même instant, un cri se Et entendre,,
un cri de joiei. de triomphe 1 Et comme s'il lût
sorti d'une horrible léthargie, M. de Verteuil
plongea de nouveau son regard vers le sombre
horizon, essayant de pénétrer, dans l'épaisseur
des ténèbres.
Il ne vit rien
La ri vièrè continuait à eoulerT le tourbillon à
mugir, et le cheval du commandant piaffait sur
la nve.
Mais sur cette même rire, plus loin, a deux
cents pas, et presque au niveau du tourbillon,
un homme rayonxsant et fier tenait dans ses bras
quelque chose de chancelant
C'était la comtesse. la comtesse vivante
Au moment où les deux voyageurs entraient
dans l'eau et croyaient avoir trouv&le gué,du
Cousin, un. homme, était assise-un fusil à la»
main, sur un rocher, de l'autre côté de la rivières
Lorsque le'cheval de Mmo Durand perdit pieS,
cet£,homme devina le danger qu'elle courait et
se jeta résolument à l'eau, se- laissant emporter
par le courant. A cent pas du tourbillon., il y
avait un rocher que l'eau battait en passant.
Nager jusque-là, s'y cramponner uÈteidre au.
passage monture çUîavalière, tout. cela fut l'affai-
de quelques minutes et lorstj'œ.ïa jeune fem-
nne vint se heurter contre le noû, une main vi-
i goureuse fa saisit, tandis quç'son cheyt'.L se dé-,
tiens avant les dix premiers jours du moi
d'octobre. »
Dans cet almanach de 1749 que j'ai en
main, j&trouve des choses curieuses; voyezi
les maréchaux:
M. ,de Bîrqn, premiers, retiré à Vln$tity&;
M. de ïfoàilles, chez qui se tient Le tri-
M. de.Sasc, maréchal général des camps; '"̃
M. de Richelieu, pkkcé Royale;
i MessireHenry-Fraïiçoi'3l>aguesseau, ché"'
valieir, chancelier de Fxaoice, command^fi
des ordres du roi, donne le sceau à Pari$ wtàù
fois par semazne.
On y trouve le départ des»courriers et de&;
CQphes d'eau! l liste desfermiersgénérauX,
l'académie de peinture dirigée par CoypeU:
Parmi les pensionnaires du roi, le nommej
Racine, poète tragique, demeurant rue Sain-
terAnrie, butte Saint-Roch. Et plus loin, par-.
mi les académiciens, M. de Voltaire, gentil-
homme ordinaire de la chambre du 1'01, hife>
toriographe de France, demeurant rue Ira?.
versine,
L'Almanach Impérial de 486o, comparéAn
celui de 4749, est intéressaïri<è. parconrir.
Le monde a marché.
La France s'est agrandie..
Et ce gros volume, qui en ést'àsa tfil8 an-
née, qui contient les mervepieuses syaié»i:
tries de son
On lit dans le- Moniteur?
Le total des demandes
dans
cription a été dose, corrforméÉieat H'ar^^ï;
paragraphe 3, des clauses et
rées parle conseil muniçipal-du 14 juillet 1865,,
et approuvées car le Secret
mois, ̃̃•̃•̃• ̃'••̃ _r> "̃ •̃"̃ 'tff-,
Un avis ultérieur précisera la quotité, de lai,
réduction proDortionuelle h laquer £esd#nian->
des sont soumises;
far décret IS^érial, M.
1 corps legislatif pour le département desHLatf-1
des» est élevé
l'enfance s'élevait, il .y a^qoelques' mais, ruedw
Moulin-des-Prési*daas;ie5quaEtier defla îiïaisoiw
Blanche, et
faire-la
Deux dames, accompagnées d'uiiTJeune enfami,
raconte le Constîfitiiownsi,-se. rendaient, ilry a
quelques jours, à cet humble;¡asile,:et s'àdies-
sant à la-concierge, le«
visiter; mais.celle-ci répondit qu'elles se pon-
vaient Je faire qu'accompagnées d'un magistrat
ou d'un des frères -qui desservaient l'établisse-
ment. • J'-ai une lettre de recommandation,,dit
en souriant l'une des dames, et la concierge les
laissa passée. Les trois personnes se dirigèrent
alors vers la première classe qui s'offrit devant
elles.
Surpris dû cette visite, le jeune frère, s?avan-
eobant sors elle, allait, quelques secondes après,
disparaître au fond du gouffre.
L'intré/pide inconnu serra alors fortement son
fardeau,; le tenant par les cheveux, le renversa t-
sur son «épaule et se rejeta à l'eau bravement,
naçjean't d'une main, soutenant dé l'autre 'celte-;
qu'il venait de sauver.
Ce tut en mettant le pied sur la rive, en dé-,
posant sur l'herbe la comtesse évanouie, qu'il
poussa alors ce cri de joie et de triomphe qu'en-
tendi t le commandant.
Laissons la comtesse Durand évanouie aux
.bras dé son sauveur, et disons quelques mots
d'un personnage important de notre récit.
Nous voulons parler du fils de M. de Monlmo-
i;in et de Rose Guillaumier. •
Labelle paysanne, on s'en souvient, avait é-
̃tiousé secrètement son seigneur, et bien que 'la.
révolution fût arrivée et eut rompu la digue des
préjugés aristocratiques, le mariage était de-
meuré secret.
Jean et Madeleine vinrent donc au monde. Et
hormis Pandrille, Guillaumier, deux autres qui
moururent-avant le commandeur, et le chape-
lain de Montmorin, nul ne sut, quand Rose mou-
urut, qu'elle aurait eu le dl'oit deporter le nom
de son noble époux. Cependant, nul ne put dou-^
ter que les deux enfants ne.fussent du sang des,
Maltevert. Madeleine ressemblait fort t sa mère,
deur.
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