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- TABLES DE L'ANNEE 1913
- Avis au relieur. - Les planches qui, dans les livraisons, ont été placées en tête de chaque numéro doivent, dans le volume complet, être distribuées suivant les indications ci-dessous.
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- Table des Articles
- Table alphabétique des Musées mentionnés au cours de l'année 1913
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- PARIS.
- Louvre:
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- TABLE DU SUPPLEMENT
- Avis au relieur. - Les suppléments doivent être réunis et placés après les tables de la revue.
- Illustrations dans le texte du supplément
- N° 2
- N° 3
- N° 4
- N° 5
- N° 6
- Table des articles du supplément
LES MUSÉES DE FRANCE
35
et nouvelle au Louvre, égale, si elle ne la dépasse,
l'oeuvre définitive par la largeur d'accent et la
puissance de l'effet. D'après une indication qu'elle
porte au dos, elle fut donnée par Jean-Baptiste
Millet, frère de l'artiste, à William Babcock, un
Américain établi à Barbizon, qui, avec son com-
patriote William Morris Hunt, l'Irlandais Richard
Hearn et quelques autres, fit partie de la petite
colonie de peintres étrangers, ardemment dévoués
à Millet dès l'origine, et resta jusqu'à la fin pour
lui un ami très fidèle. Lorsque se fit en 1894
(24-2S avril) la vente
de Mme veuve Millet,
Babcock, par une de
ces inventions déli-
cates où, du vivant du
maître, s'étaient déjà
si souvent ingéniés ses
amis, abandonna au
profit de la famille cet
important morceau,
qui devint ainsi la
pièce maîtresse de la
vente, reproduite en
héliogravure en tête
du catalogue (n° 1).
C'est de M. Walter
Gay, qui fut alors ac-
quéreur de l'esquisse,
que nous tenons ce
curieux détail inédit,
nouveau trait touchant
de ferveur généreuse
à l'égard de Millet et
des siens.
Le Repas des moisson-
neurs est une des pages
capitales du début de la carrière de Millet. Elle se
relie, par la solennité grave et la grandeur semi-
héroïque du style, au Vanneur et au Repos des faneurs
de 1848, aux Boudeurs de i85o, de même qu'elle
annonce et prépare les célèbres Glaneuses de 1857.
Les rudes travailleurs de la fenaison ou de la
moisson, brûlés par le soleil, semblent avoir été
l'objet de ses premières préoccupations, de ses
premiers rêves de bucoliques rustiques. On sait par
Sensier que l'idée du tableau, suggéré sans doute
par quelque spectacle des champs, lui vint dès
son arrivée à Barbizon, où il s'installe en plein été,
a la fin de juin 1849, pour y demeurer désormais
toute sa vie. Hanté par les souvenirs de la Bible,
tenté d'ailleurs encore par les sujets classiques, seuls
appréciés dans les Académies, il songea d'abord à
l'intituler Ruth et Booz, avant d'en généraliser la
donnée de façon plus synthétique et plus large.
Jusque dans l'exécution dernière, survécut, du
reste, comme un écho de la pensée initiale, un
parfum conservé du noble récit biblique. Le beau
geste du maître du champ, guidant lui-même
l'humble glaneuse vers le repas des travailleurs, en
est le témoignage saisissant. Parmi les critiques du
temps qui célébrèrent
l'oeuvre au Salon,
Théophile Gautier,
tout en gardant la su-
perstition des formules
scolaires, ne s'y est pas
trompé : « Au lieu de
vestes et de pantalons,
dit-il, jetez quelques
draperies sur ces torses
brunis, et vous aurez
une scène biblique. Ce
paysan sera facilement
Booz, et cette glaneuse
surprise, Noémi. » On
ne saurait mieux noter
qu'il ne l'a fait « la
force secrète, la robus-
tesse singulière, la rare
science de ligne et
d'agencement... qui
donnent à ces rustres
on ne sait quoi de ma-
gistral et de fier », qui
font que « certains de
ces patauds couché
étalent des tournures florentines et des attitudes
de statues de Michel-Ange ». Paul de Saint-Victor,
comparant, de son côté, le tableau à « une idylle
d'Homère traduite en patois », n'a pas moins vanté
ces Moissonneurs pour leur « laideur superbe, brute,
primitive, pareille à celle des statues éginétiques
et des figures de captifs sculptées sur les tombeaux
égyptiens ». « On les dirait, ajoute-t-il, tous direc-
tement sortis des flancs de la vieille Cybèle, dont
ils ont gardé la couleur terreuse et les rudes arêtes.
A la bonne heure, voilà de la poésie et de la majesté
populaire ! Vous vous sentez pris de respect devant
ces rudes paysans, compagnons des grands boeufs,
FIG. 10. — Torse de jeune fille nue.
Dessin par MILLET (Musée du Louvre).
35
et nouvelle au Louvre, égale, si elle ne la dépasse,
l'oeuvre définitive par la largeur d'accent et la
puissance de l'effet. D'après une indication qu'elle
porte au dos, elle fut donnée par Jean-Baptiste
Millet, frère de l'artiste, à William Babcock, un
Américain établi à Barbizon, qui, avec son com-
patriote William Morris Hunt, l'Irlandais Richard
Hearn et quelques autres, fit partie de la petite
colonie de peintres étrangers, ardemment dévoués
à Millet dès l'origine, et resta jusqu'à la fin pour
lui un ami très fidèle. Lorsque se fit en 1894
(24-2S avril) la vente
de Mme veuve Millet,
Babcock, par une de
ces inventions déli-
cates où, du vivant du
maître, s'étaient déjà
si souvent ingéniés ses
amis, abandonna au
profit de la famille cet
important morceau,
qui devint ainsi la
pièce maîtresse de la
vente, reproduite en
héliogravure en tête
du catalogue (n° 1).
C'est de M. Walter
Gay, qui fut alors ac-
quéreur de l'esquisse,
que nous tenons ce
curieux détail inédit,
nouveau trait touchant
de ferveur généreuse
à l'égard de Millet et
des siens.
Le Repas des moisson-
neurs est une des pages
capitales du début de la carrière de Millet. Elle se
relie, par la solennité grave et la grandeur semi-
héroïque du style, au Vanneur et au Repos des faneurs
de 1848, aux Boudeurs de i85o, de même qu'elle
annonce et prépare les célèbres Glaneuses de 1857.
Les rudes travailleurs de la fenaison ou de la
moisson, brûlés par le soleil, semblent avoir été
l'objet de ses premières préoccupations, de ses
premiers rêves de bucoliques rustiques. On sait par
Sensier que l'idée du tableau, suggéré sans doute
par quelque spectacle des champs, lui vint dès
son arrivée à Barbizon, où il s'installe en plein été,
a la fin de juin 1849, pour y demeurer désormais
toute sa vie. Hanté par les souvenirs de la Bible,
tenté d'ailleurs encore par les sujets classiques, seuls
appréciés dans les Académies, il songea d'abord à
l'intituler Ruth et Booz, avant d'en généraliser la
donnée de façon plus synthétique et plus large.
Jusque dans l'exécution dernière, survécut, du
reste, comme un écho de la pensée initiale, un
parfum conservé du noble récit biblique. Le beau
geste du maître du champ, guidant lui-même
l'humble glaneuse vers le repas des travailleurs, en
est le témoignage saisissant. Parmi les critiques du
temps qui célébrèrent
l'oeuvre au Salon,
Théophile Gautier,
tout en gardant la su-
perstition des formules
scolaires, ne s'y est pas
trompé : « Au lieu de
vestes et de pantalons,
dit-il, jetez quelques
draperies sur ces torses
brunis, et vous aurez
une scène biblique. Ce
paysan sera facilement
Booz, et cette glaneuse
surprise, Noémi. » On
ne saurait mieux noter
qu'il ne l'a fait « la
force secrète, la robus-
tesse singulière, la rare
science de ligne et
d'agencement... qui
donnent à ces rustres
on ne sait quoi de ma-
gistral et de fier », qui
font que « certains de
ces patauds couché
étalent des tournures florentines et des attitudes
de statues de Michel-Ange ». Paul de Saint-Victor,
comparant, de son côté, le tableau à « une idylle
d'Homère traduite en patois », n'a pas moins vanté
ces Moissonneurs pour leur « laideur superbe, brute,
primitive, pareille à celle des statues éginétiques
et des figures de captifs sculptées sur les tombeaux
égyptiens ». « On les dirait, ajoute-t-il, tous direc-
tement sortis des flancs de la vieille Cybèle, dont
ils ont gardé la couleur terreuse et les rudes arêtes.
A la bonne heure, voilà de la poésie et de la majesté
populaire ! Vous vous sentez pris de respect devant
ces rudes paysans, compagnons des grands boeufs,
FIG. 10. — Torse de jeune fille nue.
Dessin par MILLET (Musée du Louvre).
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