Titre : L'Écho sportif de l'Oranie : hebdomadaire sportif et artistique : automobile, aéronautique, cyclisme, art, hippisme, gymnastique, tir, sports athlétiques, yachting, skating, toros etc.
Éditeur : [s.n.] (Oran)
Date d'édition : 1933-07-14
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb345420917
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1816 Nombre total de vues : 1816
Description : 14 juillet 1933 14 juillet 1933
Description : 1933/07/14 (A16,N38). 1933/07/14 (A16,N38).
Description : Collection numérique : Musée national du sport. Collection numérique : Musée national du sport.
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5858093f
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-35243
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
Il*" g ç" NATATION ISJ3FV
LES CODPES ÉTMPNIC1PAL1TE
La préparation aux championnats
Nord ■ Africains
L'U.S.A. enlève les deux Coupes: juniors et cadets
BUGNAS, GANDIA, TAULIER et LOUA VER représenteront l'Oranie
à Bône
Nous devons rendre grâce à l'es-
prit, sportif de la municipalité ora-
naise, qui a permis à toute une vi-
vante et grouillante jeunesse de s'a-
donner sous le comité de la F.F.N.S.
aux jeux de la mer.
Il est certain que du point de vue
performances il u,e fallait pas s'at-
tendre à grand' chose; néanmoins ou
a pu constater que certains éléments
étaient susceptibles, une fois bien
entraînés et bien en main, de four-
nir des nageurs capables d'un ren- I
demen au-dessus de la moyenne. I
Juniors et cadets, au nombre d'une
centaine, s'en sont donné à coeur joie,
luttant dans leurs séries respectives
avec la même foi, avec le même sé-
rieux que Jeurs aînés.
L'organisation fut impeccable, ci
j? convient d'en louer l'initiateur M.
Séris, de la Cie Gle Transatlantique.
Les autorités étaient nombreuses,
parmi lesquelles nous avons noté M.
le capitaine de frégate iMoniés de
Sagazan et Mlle, M. Ragot, adjoint
au maire, Madame et Mlle; M. Gau-
cherot, président de la Ligue, son
comité, la Presse, 'etc.
Sire Mazout avait cru de son de-
voir de reparaître, plus épais, plus
noir et plus malodorant que jamais,
aussi nos nageurs furent-ils écoeurés
fte son contact.
Assaisonnez le mazout le matières
premières nutritives et de colles der-
nières relatives à la digestion et vous
vous rendrez compte du bouillon de
culture dans lequel évoluèrent nos
nageurs.
On nous objectera que le bassin de
la Défense mobile est avant tout ré-
servé aux navires de guerre; mais cet
olat de choses nous permet une fois
de plus, de constater et de dénoncer
la carences des pouvoirs publics en
ce qui concerne la piscine dont on
nous a affirmé qu'on discuterait sa
mise en adjudication à l'une des pro-
chaines séances du Conseil munici-
pal.
Alors qu'Alger a trois piscines, Bel-
Abbès, Oudjda, Fez, Meknès, Rabat,
Casablanca ont chacun la leur, Oran
pn est encore à attendre la construc-
tion de la sienne. Sans commentaire.
Nous avons également assisté A
une belle épreuve de 200 m. nage
libre qui devait servir à désigner les
quatre représentants de l'Oranie aux
championnats de Bône. Bugnas, Gan-
dia. Taulier et Louaver, dans l'ordre,
furent successivement, retenus, et il
n'est pas douteux qu'ils feront l'im-
possible pour porter haut les cou-
leurs d'Oranie dans cette compéti-
tion. ' i ,
RESULTATS'TECHNIQUES
Pupilles
Nage libre. — 1. Garcia François
(USA) 51" 2-5; 2. Sanchez Antoine
(USA); 3. Ors Sauveur (USA).
Dos. — 1. Igorra Vincent (USA),
l'2" 2-5.
Brasse. — 1. Oliva (GMO) 53"
1-5; ; 2. Lesbats (CASG) 54" 2-5 ;
3. Picdra (USA) ; 4. Latreyte (GMO).
Relais 3 x 50 spécialité. — Igorra,
Picdra, Garcia.
Classement: USA vainqueur.
Cadets
Nage libre. — 1. Casado (GMO)
l'28"; 2. Sanchez Antoine (USA) V
38" 3-5; 3. Martinez Manuel (GMO),
4. Ramirez (USA), 5. Rodriguez An-
toine (USA), 6. Vito (CASG), .7.
Miellan (USA), 8. Banés Jean (CA
SG), 9. Galasso (CASG), 10. Ruiz
Diego (CASG), 11. Labcssa (USA),
12. Latreyte (GMO), 13. Sanchez M.
(USA), 14. Salinas (CASG).
Dos. — 1. Martinez Marcel (GMO)'
l'50" 3-5; 2. Bérengucr Emile (U
SA), l'59" ; 3. Casado (GMO), 4.
Garcia François (USA), 5. Mallarddé
(USA), 6. Vito (CASG). 7. Bloess
(GMO), 8. Louaver III (CASG).
Brasse. — 1. Garcia Françoçis
(USA) l'44"; 2. Casado (GMO) l'51,
3. Cangiano (CASG), 4. Bérengucr
(USA). 5. Latreyte (GMO), 6. Loua-
ver m (CASG), 7. Mnllardé (USA),
8. Salmeron (CASG), P. Blcess (G
MO), 10. Martinez M. (GMO), dé-
classé.
Relais 5 x 50. — 1. CASG, 3'41" ;
2. USA, 3. GMO.
Classement général des cadets. —
1. USA, 44 points; 2. GMO, 57 pts ;
3. CASG, 68 poinl9.
WATER-POLO
OMO bat OASQ par B à S
La OMO est ohamplon an équipa
réserva
Belle partie des Généraux qui ne
surent pas profiler de belles occa-
sions.
A la GMO tous jouèrent pour l'é-
quipe. Arbitrage parfait de M. Oliva.
A. TAULIER.
-L'Italie et.le Sport-
On a vu l'autre jour un effet de In
« forcera ,> du sport en Italie : l'équi-
pe des athlètes est venue battre la
nôtre A domicile. Or, le sport, aux
yeux des chefs fascistes, n'est qu'un
moyen, un stimulant, une exception.
Quelque chose comme la course dans
l'industrie des aulomobilcs. C'est
l'épreuve, l'essai à toute puissance,
et aussi l'appel. La victoire sportive,
est, l'aiguillon et affaire de prestige.
A ne pas négliger; mais à ne pas
faire passer en première ligne.
L'essentiel est l'éducation physi-
fïtio. et morale a travers le physique,
de la jeunesse. A la base, un vaste
système de sociétés, de cadres et de
programmes, premier principe, dans
ces sociétés on évite de spécialiser.
Ceux que leur vocation, leurs dons,
ou leur ambition, on leurs goûts mè-
nent à se spécialiser passent dans les
sociétés sportives. Elles sont à. part,
superposées. Elles sont surveillées,
contrôlées, gouvernées de près. Elles
son très peu aidées. Toul excès y est
réprimé avec rigueur. On ne leur ac-
corde que peu d'argenl, et encore,
dans les cas spéciaux où elles servent
tu plan d'ensemble, à cette culture
ta toute la jeunesse.
Celle-ci est répari ie en quatre
.randes sociétés, en deux étages,
eux pour les garçons, deux pour les
llles. pour les premiers, les Balillas,
puis les Avont-guardisles. Pour les
«■ecnndes, |cs Petites Italiennes, puis
ion Jeunes Italiennes. On passe de
l'une h l'antre avec l'Age et quand on
avariée dans la voie; le second stade
est plus resserré, on y modèle l'élite
ffu fascisme. Pour les aures Ages de
In vie, une troisième série d'organes,
qu'on appelle dans || langue moderne
ies ouvres po«l-«colaircs. Pour le»
intellectuels les groupes universitai-
res fascistes, pour les ouvriers el les
pmployét, Je « Dopolavoro /, littéra-
lement « emploi des lotairs du tra-
vailleur ».
A la base, l'école, les groupes sco-
laires. Le principe de la cotisation
personnelle. Très faible, mais obliga-
toire. Cinq lires par an pour les Ba-
lillas.
Ces ressources s'ajoutent à celles
de l'Etal pour doter toutes les villes
de stades, de terrains de jeux et de
palestres. M. Slrohl rapporte qu'il vi-
sita à Naples un palestre modèle qui
I émerveilla. On lui dit que Naples en
aurait bientôt, vingt, un dans chaque
quartier de la ville. La moindre cité
aura son stade, la moindre bourgade
son terrain. Pour l'ensemble, dans
les 1res grandes villes, ces stades im-
menses modèles, li « Licteur » de
Rologne, le « Foro Mussolini » de
Rome.
Ici, au Forum moderne de la capi-
tale, une Académie, qui forme des
professeurs pour l'éducation physi-
que. M. Slrohl publie les program-
mes et il ne se prive même pas de les
critiquer, parce qu'ils accordent à
son trop de place a la science. Ten-
dance A exagérer l'importance de. la
rationalisation, absence de doctrine
lechnico-pédngogique. Ces fermes-là
nous gênent un peu, cl nous avouons
ignorer en quoi consiste au juste cel-
le leehniro-pédagogie. Nous imagi-
nons qu'on peut traduire en disant
que les professeurs sont bourrés de
connaissances entassées par logique
et raison démonstrative, au lieu
qu'on les forme A appliquer une mé-
Ihode plus souple, plus empirique,
fondée sur l'intelligence des rap-
ports réciproques entre l'enfant et
l'exerciee; mais est-ce qu'A notre
tour nous ne donnons pas dans une
formule trop ah«lraifc? Est-ce qu'il
ne faudrait pas dire le plus simple-
ment possible qu'il «'agit do savoir
ce qu'on peut tirer de tel exercice
LE CHEVAL
Le Grand Prix el le PrU du Président
Après avoir triomphé dans le Prix
du Jockey-Club, Thor n'a pas réussi
là où bien d'autres, avant lui, et des
meilleurs, avaient échoué. Sa défaito
du Grand Prix fut, toutefois, plus
qu'honorable, il n'avait pas gagné lo
Prix du Jockey-Club avec uno toile
supériorité pour que certains de ses
adversaires no puissent pas conser-
ver un espoir do revanche.
Dix-sept poulains et une poulicho,
Vendange, la triomphatrice du Prix
de Diane, furent, présents nu poteau;
on peut dire, sans exagération, que
près de la moitié des concurrents au-
rait aussi bien fait de rester à l'écu-
rie. Que viennent faire dans une telle
éprouve des poulains ne possédant
aucune chance sinon causer des
bousculades el nuire aux concurrents
sérieux?
Représentée par Camping et Von-
dange, l'écurie de Rothsohild partait
favorite à 20-10, faveur quelque pou
exagérée; Thor était à 33-10, Assué-
rus à 02-10, tons les autres, délais-
sés, à plus de 10-Ii Lo départ fut as-
sez laborieux; Thor, plus calme lors
de ses précédentes exhibitions, sem-
blait au-dessus de sa condition, ce
que les Anglais nomment « over-
trained ». Toutefois le starter put
saisir l'instant propice et le peloton
s'élança dans d'excellentes condi-
tions. Cent, mètres plus loin, Cadmus
se croisait les jambes et tombait ;
c'est bien jusle s'il n'entraînait pas
Capiello dans sa chute et le poulain
de Lady Granard perdant plusieurs
longueurs, restait lout A l'arrière-
garde, tandis que Lovettaz et Rackc-
leer emmenait le peloton groupé der-
rière eux. Après la descente, Cam-
ping, Vendange, Thor et Assuérus se
rapprochaient, c'est alors que se pro-
duisait une bousculade dont avaient
A souffrir Caslerari et, surtout Ro-
doslo et Magnus. A l'entrée de la
ligne droite, apparaissaient les re-
présentants de l'écurie de Rothschild,
bientôt débordés par Thor et par As-
suérus qui entamaient une lutte dans
laquelle le poulain de M. iM. Boussac
prenait un léger avantage sur celui
du comte de Rivand; A la hauteur du
pavillon on voyait surgir tout en de-
hors la casaque noir et grenat de
Cappiello, sur lequel l'attention avait
cessé de se porter.
Le poulain alexan, refaisant très
vile son relard, prenait nettement le
meilleur sur Thor et sur Assuérus,
épuisés par une lutte meurtrière, et,
passait le poteau avec une avance
d'une demi-longueïïr qui serait de-
venue deux longueurs cinquante mè-
tres plus loin. Thor battait Assuérus
d'une encolure pour la seconde pla-
ce; Caslerari, quatrième à deux lon-
gueurs.
Il est certain qu'Ellloll, plus pa-
tient à l'ordinaire, n'a. pas été des
mieux inspirés on ne répétant pas sa
course du Derby où il avait su atten-
dre pour no. prononcer son effort que
dans les 150 derniers mètres. Dufo-
rez, au contraire, mérite tous los élo-
ges: passé en queue, à la suite do
l'incident relaté plus haut, il n'a pas
perdu, la tête et s'es gardé de rien
demander à son cheval dans la par-
lie montante de la piste; il ne com-
mença son rapproché qu'au milieu
de la. descente. Contournant le pelo-
ton, évitant les bousculades, il rcsla
dans l'expectative pour arriver au
moment voulu ot prendre nettement
l'avantage sur (des adversaires qui
n'avançaient plus guère. La conclu-
sion à tirer fisl que les trois premiers
sont très près les uns des autres ;
onlre eux, une condition meilleure,
un changement de terrain, une erreur
de, lactique pourront toujours inter-
venir le résultai. Ceci dit, sans vou-
loir rien enlever au mérite de Cap-
piello qui a donné raison à do bons
juges qui, malgré sa course do Chan-
tilly, affirmaient, en se basant sur
son origine, que le fils d'Apelle pos-
sédait de la lenue.
Lord Derby, qui avaient enlevé le
Derby d'Epsom avec Hypérion, est
associé avec Lady Granard pour les
chevaux courant, sous le nom de cel-
le-ci: ce sont là deux beaux succès
pour le grand propriétaire.
Par la victoire de Cappiello, Apellc
vient de gagner son brevet de grand
étalon. Ce fils de Sardanapalc est,
pourait-on dire, un cheval interna-
tional. Né en Italie, chez M. F. Tesio,
il gagna de nombreuses courses dans
son pays d'origine avant d'être non
placé dans notre Grand Prix do 1020.
Puis il remporta la Coupe d'Or de
Maisons sous les couleurs de M.
Maurice Caillault et, A la mort de ce
dernier, passa en Angleterre où il est
resté. Il a déjà produit de l'autre côté
de la Manche plusieurs sujets utiles
el, nous le croyons plus aptes que
son demi-frère Fitcrari à continuer
notre vieille race de Monarque qui,
ainsi, pourrait bien émigrer en An-
gleterre de môme que celle de Le
Sancy, Telralemo et Salmon Trout
s'afflrmànji meilleurs ïëprÔdQcteuTs
que, chez nous, Belfonds et Filibert
de Savoie.
A la (lu de la campagne du prin-
temps, le Prix du Président met, à
Saint-Cloud, les trois ans en compé-
tition avec leurs aînés. Les premiers
qui viennent de disputer los grandes
épreuves réservées aux animaux de
leur âgo sont, à cette époque, plus
ou moins défraîchis et, depuis la
guerre, quatre d'entre eux seule-
ment: Eugène de Savoie, Pot, au Feu,
Nino et Barncveldt ont pu enlever ce
riche Irophéc. La tâche leur était
d'autant plus malaisée, dimanche
dernier, qu'avec Taxodium, Goycscaa
el Macaroni, chacun, chef do file de
leurs générations respectives, les
vieux chevaux occupaient une, situa-
ton prépondérante. Un seul trois.ans,
Le Cacique qui, sur le papier, repré-
sentait environ AssOrérus, le troisiè-
me du Grand Prix, pouvait leur êtrq
raisonnablement opposé.
Généralissime mena un faux train,
tandis que le Canque fermait la mari
che, se battant contre la main d'Her-
vé avec lequel il ne s'entendait pas 1
aussi bien qu'avec Rabbo. Au tour-
nant de la Pouilleuse, Macaroni so"
rapprochait et abordait la ligne droite
sur la mémo ligne que les représen-
tants Dorn y de Alsun. Rabbo, crai-
gnan d'être pris de vitese demandait
son effort au cheval de M. J. Prat
et s'assurait uno bonne, demi-lon-
gueur qu'il conservait jusqu'au po-
teau, tandis qu'une lutte fort vive;
s'engajjo.ài!, do-Tière lui, Généralissi-
me bâtant Taxodium d'une encolure,
Le Grand Cyrus quarième à uno de-
mi-longueur devant Castcrari.
Si la victoire do Macaroni n'a pas
été remportée avec plus de brio, si lo"
cheval do M. J. Prat a mémo éprouvé
quelque difficulté pour triompher, 1 manque de train en est certainement
la cause. Le fils do Passebreuil a tou-
jours préféré venir à la Ou d'une
course sévère. En la circonstance',
Rabbo. a fa.it preuve de jugement ot
de décision en accélérant l'allure dès j
le dernier tournant afin que la lutte;
ne. se réduisit pas à un déboulé dans
lequel le meilleur risque'toujours d{
succomber.
Goyescas a été victime d'un très
grave accident — fracture d'un boiir
ici postérieur — Alors qu'il était en-î
core fort bien en course.
André SANCY.
pour In tête, le coeur et la santé de
l'enfanl?
Ce serait l'idéal, sans doute.
L'Académie faescisle pense l'obtenir
en enseignant à ses futurs profes-
seurs la médecine, l'hygiène, les j
sciences physiques. Tout cela pour
former des professeurs de gymnas- 1
lique! Qu'on dites-vous, mânes de
l'excellent, homme qui nous ensei-
gnait la gymnastique au lycée, à !
grand renfort de formules dont MM.
les distingués intellectuels que nous
étions en ce lemps-là faisaient des
gorges chaudes. Ancien sous-offlcier
de cavalerie, il s'appelait M. Paci-
fique, et il y avait, bien en ce caprice
du sort quelque ironie antinomique.
Vaguement conscient que nous nous
moquions de lui, il s'efforçait de s'ex-
primer avec une élégance digne d'au-
diteurs aussi choisis, ce qui engen-
drait un comique plus abondant, que
d'-lient. Pais à ses cendres. 'Mat* '
qu'onl-il dit si on lui eût « poussé
dos colles » sur la médecine ou la
chimie?
L'école des professeurs — par-
don, l'Académie — est, à Rome, dans
le Forum Mussolini. Il y a une aca-
démie pour tes femmes à Orvieto.
ville qui jusqu'ici était surtout célè-
bre par ses Signorelli. Elle va main-
lennnt former des femmes profes-
seurs d'éducation physique. Le rêve
du régime est que tous les villages
possèdent leur école physique à côté
de celle de rinsliluleur. Ces organes
délicats et, fragiles sont protégés par
de puissants cadres, tels que les mi-
lices fascistes. Une foi patriotique
uiiasi mystique les anime, dit, M.
.Slrohl, e|, un principe général excel-
lent: la culture physique est mêlée
à la vie morale et n'est jamais spé-
cialisée. On ne forme pas des phéno-
mène<». On prépare des hommes el,
de» femmes,
M. Slrohl présente de libres cri-
tiques. Il juge, on l'a vu, les pro-
grammes trop chargés, ils mènent,
comme |,nnt, de programmes moder-.
nés, à entasser des connaissances
plutôt qu'à pourvoir les éducateurs
d'une souple méthode. Aussi bien,
voici les lignes par lesquelles il con-
clut son enquête:
— Un « caporalisme » excessif quï
accrédite cette opinion — fausse à
mon sens, mais très répandue en,
France — que la jeunesse fasciste
est soumise à une préparation guer-
rière intensive et que son bellicisme
est chauffé à blanc. Rendons-nous
compte que l'Italie revient de loin I
Elle est actuellement en indiscutable;
ascension. Une telle résurrection no"
s'accomplit, pas, en dix ans, sans la
contrainte de strictes disciplines et,
malgré la griserie du succès, le fas-
cisme conserve la hantise d'une rc-. t
chute, toujours possible. Aussi mj
L'ECHO
ARTISTIQUE
AU RIALTO CINEMA
' **--— 'îifciiMBHW
LA FEMME EN HOMME
, :. : -mn*
L'aventure que conte Augusto Gé-,
nina s'apparente aux plus 'aimables
fictions romanesques, aux plus char-
mants contes de fées.
C'est, dans son ensemble, une co-
médie délicate qui plaît et enchante.
par son bon ton, par l'agrément yi-
suel que procurent ses belles images
et sa mise en scène luxueuse et du
meilleur goût. De fort beaux paysa-
ges de Provence clairs, lumineux,
d'une impeccable photo, servent do.
cadre à de fort jolies scènes. Tout
le film, traité avec une aisance et
une habileté remarquables, est em-
preint d'une gentillesse et d'une grâ-
ce exquises; un goût de bon aloi
préside à tous les épisodes, en règle
le développement, l'harmonie et la
vraisemblance, Le dialogué a été
écrit d'un mouvement qui s'harmo-
nise au rythme des images.
Carmen Boni, au gracieux accent
italien, interprète avec brio et avec
un maximum de tact, un rôle parti-
culièrement difficile. Elle est déli-
cieuse d'entrain et de jeunesse; Ar-
mand Bernard est un comique d'une
finesse, d'une drôlerie et d'un natu-
rel inimitables; André Dùbose est un
duc de la meilleure école; Franchie
Rosay a de l'esprit et de la distinc-
tion.
La musique d'Armand Bernard et
'J, Delaunay accompagne agréable-
ment 1 projection do ce film aux
attraits divers.
AU CASINO CINEMA
LE 8OU8-MARIN BLEME
EL PRE8IDIO
La première partie du programme
do celte semaine est brillamment te-
nue par un drame maritime qui cons-
titue un saisissant et unique docu-
mentaire sur la navigation sous-ma-
rine avec ses redoutables dangers.
Lo x« Sous-Marin blessé » est, en
effet, l'aventure d'un bâtiment sub-
mersible qu'une avarie entraîne au
fond. Des heures mortelles d'an-
goisse commencent pour les malheu-
reux marins prisonniers dans sa co-
que inanimée. Le visage recouvert du
lourd appareil Davis ils attendent an-
goissés. Le sous-marin va-t-II être
leur tombeau ou pourront-ils ôtro
sauvés ? * 0W'V-
Lo capitaine de vaisseau Paul
Chack, d'une voix claire et neto, nous
'conte los péripéties maritimes dos
submersibles et nous les décrit en
même temps que passent les images.
Toul le monde voudra voir ce film
émouvant et inlércss&nt à la fois.
En deuxième partie es projeté un
film passionnant: « El Presidio ».
Cettî production entièrement parlée
t-n espagnol est un formidable docu-
mentaire romancé sur les prisons
américaines. Le scénario évoque
avec un saisissant réalisme la vie ter-
rible des prisonniers, leurs révoltes,
les moyens employés pour fuir ces
enfers.
L'interprétation est excellente; et
eonsttuc un des éléments du succès
do ce film.
i P. 8.
semble-t-il que cette militarisation
est beaucoup plus utilisée dans un
but d'ordrde intérieur et de forma-
tion morale qu'à des fins agressives.
Mais ce « drill » à la prussienne, dont
nous relevons los traces dans l'édu-
cation physique fasciste — surtout
chez les avant-guardistes — ne va
pas sans inconvénients et sans gas-
pillage de temps et d'énergie.
« Ce n'est pas seulement en édu-
cation physique que l'Italie nouvelle
expérimente et cherche sa voie, elle
n'hésite pas, quand il le faut, à re-
dresser la barque, car son pilote,
malgré son verbe parfois un peu haut,
a la tête froide et la main ferme.
Aussi, ce magistral ot, synthétique es-
sai d'éducation physique vtril et mo-
ral sera-t-il sans doute amélioré.
Mais déjà, les qualités de l'effort en-
trepris l'emportent, et de beaiîc'oup,
sur les imperfections. »;
Le faisceau, dit M. Slrohl, prépare
des hommes. On s'en doutait. Ce que
l'Angleterre victorienne proposait à
des hommes libres, Fêla moderne
l'impose. Pour prévoir ce qui va sor-
tir de ces contraintes et de ces nou-
veautés, un petit prophète ne serait
pas suffisant, il faudrait l'un des qua-
tre grands. Mais enfin, il ne faudrait
pas s'étonner outre mesure si tout
cela finissait par un dégoût universel
A l'égard de l'Etal, do la science et du
sport conjugués, ot une jolie petite
crise où l'humanité se vautrera avec
délices dans Foisiweté, la, supcrsti-
Mon, l'abrutissement et l'anarchie.
Lucien DUBBCH, J
LES CODPES ÉTMPNIC1PAL1TE
La préparation aux championnats
Nord ■ Africains
L'U.S.A. enlève les deux Coupes: juniors et cadets
BUGNAS, GANDIA, TAULIER et LOUA VER représenteront l'Oranie
à Bône
Nous devons rendre grâce à l'es-
prit, sportif de la municipalité ora-
naise, qui a permis à toute une vi-
vante et grouillante jeunesse de s'a-
donner sous le comité de la F.F.N.S.
aux jeux de la mer.
Il est certain que du point de vue
performances il u,e fallait pas s'at-
tendre à grand' chose; néanmoins ou
a pu constater que certains éléments
étaient susceptibles, une fois bien
entraînés et bien en main, de four-
nir des nageurs capables d'un ren- I
demen au-dessus de la moyenne. I
Juniors et cadets, au nombre d'une
centaine, s'en sont donné à coeur joie,
luttant dans leurs séries respectives
avec la même foi, avec le même sé-
rieux que Jeurs aînés.
L'organisation fut impeccable, ci
j? convient d'en louer l'initiateur M.
Séris, de la Cie Gle Transatlantique.
Les autorités étaient nombreuses,
parmi lesquelles nous avons noté M.
le capitaine de frégate iMoniés de
Sagazan et Mlle, M. Ragot, adjoint
au maire, Madame et Mlle; M. Gau-
cherot, président de la Ligue, son
comité, la Presse, 'etc.
Sire Mazout avait cru de son de-
voir de reparaître, plus épais, plus
noir et plus malodorant que jamais,
aussi nos nageurs furent-ils écoeurés
fte son contact.
Assaisonnez le mazout le matières
premières nutritives et de colles der-
nières relatives à la digestion et vous
vous rendrez compte du bouillon de
culture dans lequel évoluèrent nos
nageurs.
On nous objectera que le bassin de
la Défense mobile est avant tout ré-
servé aux navires de guerre; mais cet
olat de choses nous permet une fois
de plus, de constater et de dénoncer
la carences des pouvoirs publics en
ce qui concerne la piscine dont on
nous a affirmé qu'on discuterait sa
mise en adjudication à l'une des pro-
chaines séances du Conseil munici-
pal.
Alors qu'Alger a trois piscines, Bel-
Abbès, Oudjda, Fez, Meknès, Rabat,
Casablanca ont chacun la leur, Oran
pn est encore à attendre la construc-
tion de la sienne. Sans commentaire.
Nous avons également assisté A
une belle épreuve de 200 m. nage
libre qui devait servir à désigner les
quatre représentants de l'Oranie aux
championnats de Bône. Bugnas, Gan-
dia. Taulier et Louaver, dans l'ordre,
furent successivement, retenus, et il
n'est pas douteux qu'ils feront l'im-
possible pour porter haut les cou-
leurs d'Oranie dans cette compéti-
tion. ' i ,
RESULTATS'TECHNIQUES
Pupilles
Nage libre. — 1. Garcia François
(USA) 51" 2-5; 2. Sanchez Antoine
(USA); 3. Ors Sauveur (USA).
Dos. — 1. Igorra Vincent (USA),
l'2" 2-5.
Brasse. — 1. Oliva (GMO) 53"
1-5; ; 2. Lesbats (CASG) 54" 2-5 ;
3. Picdra (USA) ; 4. Latreyte (GMO).
Relais 3 x 50 spécialité. — Igorra,
Picdra, Garcia.
Classement: USA vainqueur.
Cadets
Nage libre. — 1. Casado (GMO)
l'28"; 2. Sanchez Antoine (USA) V
38" 3-5; 3. Martinez Manuel (GMO),
4. Ramirez (USA), 5. Rodriguez An-
toine (USA), 6. Vito (CASG), .7.
Miellan (USA), 8. Banés Jean (CA
SG), 9. Galasso (CASG), 10. Ruiz
Diego (CASG), 11. Labcssa (USA),
12. Latreyte (GMO), 13. Sanchez M.
(USA), 14. Salinas (CASG).
Dos. — 1. Martinez Marcel (GMO)'
l'50" 3-5; 2. Bérengucr Emile (U
SA), l'59" ; 3. Casado (GMO), 4.
Garcia François (USA), 5. Mallarddé
(USA), 6. Vito (CASG). 7. Bloess
(GMO), 8. Louaver III (CASG).
Brasse. — 1. Garcia Françoçis
(USA) l'44"; 2. Casado (GMO) l'51,
3. Cangiano (CASG), 4. Bérengucr
(USA). 5. Latreyte (GMO), 6. Loua-
ver m (CASG), 7. Mnllardé (USA),
8. Salmeron (CASG), P. Blcess (G
MO), 10. Martinez M. (GMO), dé-
classé.
Relais 5 x 50. — 1. CASG, 3'41" ;
2. USA, 3. GMO.
Classement général des cadets. —
1. USA, 44 points; 2. GMO, 57 pts ;
3. CASG, 68 poinl9.
WATER-POLO
OMO bat OASQ par B à S
La OMO est ohamplon an équipa
réserva
Belle partie des Généraux qui ne
surent pas profiler de belles occa-
sions.
A la GMO tous jouèrent pour l'é-
quipe. Arbitrage parfait de M. Oliva.
A. TAULIER.
-L'Italie et.le Sport-
On a vu l'autre jour un effet de In
« forcera ,> du sport en Italie : l'équi-
pe des athlètes est venue battre la
nôtre A domicile. Or, le sport, aux
yeux des chefs fascistes, n'est qu'un
moyen, un stimulant, une exception.
Quelque chose comme la course dans
l'industrie des aulomobilcs. C'est
l'épreuve, l'essai à toute puissance,
et aussi l'appel. La victoire sportive,
est, l'aiguillon et affaire de prestige.
A ne pas négliger; mais à ne pas
faire passer en première ligne.
L'essentiel est l'éducation physi-
fïtio. et morale a travers le physique,
de la jeunesse. A la base, un vaste
système de sociétés, de cadres et de
programmes, premier principe, dans
ces sociétés on évite de spécialiser.
Ceux que leur vocation, leurs dons,
ou leur ambition, on leurs goûts mè-
nent à se spécialiser passent dans les
sociétés sportives. Elles sont à. part,
superposées. Elles sont surveillées,
contrôlées, gouvernées de près. Elles
son très peu aidées. Toul excès y est
réprimé avec rigueur. On ne leur ac-
corde que peu d'argenl, et encore,
dans les cas spéciaux où elles servent
tu plan d'ensemble, à cette culture
ta toute la jeunesse.
Celle-ci est répari ie en quatre
.randes sociétés, en deux étages,
eux pour les garçons, deux pour les
llles. pour les premiers, les Balillas,
puis les Avont-guardisles. Pour les
«■ecnndes, |cs Petites Italiennes, puis
ion Jeunes Italiennes. On passe de
l'une h l'antre avec l'Age et quand on
avariée dans la voie; le second stade
est plus resserré, on y modèle l'élite
ffu fascisme. Pour les aures Ages de
In vie, une troisième série d'organes,
qu'on appelle dans || langue moderne
ies ouvres po«l-«colaircs. Pour le»
intellectuels les groupes universitai-
res fascistes, pour les ouvriers el les
pmployét, Je « Dopolavoro /, littéra-
lement « emploi des lotairs du tra-
vailleur ».
A la base, l'école, les groupes sco-
laires. Le principe de la cotisation
personnelle. Très faible, mais obliga-
toire. Cinq lires par an pour les Ba-
lillas.
Ces ressources s'ajoutent à celles
de l'Etal pour doter toutes les villes
de stades, de terrains de jeux et de
palestres. M. Slrohl rapporte qu'il vi-
sita à Naples un palestre modèle qui
I émerveilla. On lui dit que Naples en
aurait bientôt, vingt, un dans chaque
quartier de la ville. La moindre cité
aura son stade, la moindre bourgade
son terrain. Pour l'ensemble, dans
les 1res grandes villes, ces stades im-
menses modèles, li « Licteur » de
Rologne, le « Foro Mussolini » de
Rome.
Ici, au Forum moderne de la capi-
tale, une Académie, qui forme des
professeurs pour l'éducation physi-
que. M. Slrohl publie les program-
mes et il ne se prive même pas de les
critiquer, parce qu'ils accordent à
son trop de place a la science. Ten-
dance A exagérer l'importance de. la
rationalisation, absence de doctrine
lechnico-pédngogique. Ces fermes-là
nous gênent un peu, cl nous avouons
ignorer en quoi consiste au juste cel-
le leehniro-pédagogie. Nous imagi-
nons qu'on peut traduire en disant
que les professeurs sont bourrés de
connaissances entassées par logique
et raison démonstrative, au lieu
qu'on les forme A appliquer une mé-
Ihode plus souple, plus empirique,
fondée sur l'intelligence des rap-
ports réciproques entre l'enfant et
l'exerciee; mais est-ce qu'A notre
tour nous ne donnons pas dans une
formule trop ah«lraifc? Est-ce qu'il
ne faudrait pas dire le plus simple-
ment possible qu'il «'agit do savoir
ce qu'on peut tirer de tel exercice
LE CHEVAL
Le Grand Prix el le PrU du Président
Après avoir triomphé dans le Prix
du Jockey-Club, Thor n'a pas réussi
là où bien d'autres, avant lui, et des
meilleurs, avaient échoué. Sa défaito
du Grand Prix fut, toutefois, plus
qu'honorable, il n'avait pas gagné lo
Prix du Jockey-Club avec uno toile
supériorité pour que certains de ses
adversaires no puissent pas conser-
ver un espoir do revanche.
Dix-sept poulains et une poulicho,
Vendange, la triomphatrice du Prix
de Diane, furent, présents nu poteau;
on peut dire, sans exagération, que
près de la moitié des concurrents au-
rait aussi bien fait de rester à l'écu-
rie. Que viennent faire dans une telle
éprouve des poulains ne possédant
aucune chance sinon causer des
bousculades el nuire aux concurrents
sérieux?
Représentée par Camping et Von-
dange, l'écurie de Rothsohild partait
favorite à 20-10, faveur quelque pou
exagérée; Thor était à 33-10, Assué-
rus à 02-10, tons les autres, délais-
sés, à plus de 10-Ii Lo départ fut as-
sez laborieux; Thor, plus calme lors
de ses précédentes exhibitions, sem-
blait au-dessus de sa condition, ce
que les Anglais nomment « over-
trained ». Toutefois le starter put
saisir l'instant propice et le peloton
s'élança dans d'excellentes condi-
tions. Cent, mètres plus loin, Cadmus
se croisait les jambes et tombait ;
c'est bien jusle s'il n'entraînait pas
Capiello dans sa chute et le poulain
de Lady Granard perdant plusieurs
longueurs, restait lout A l'arrière-
garde, tandis que Lovettaz et Rackc-
leer emmenait le peloton groupé der-
rière eux. Après la descente, Cam-
ping, Vendange, Thor et Assuérus se
rapprochaient, c'est alors que se pro-
duisait une bousculade dont avaient
A souffrir Caslerari et, surtout Ro-
doslo et Magnus. A l'entrée de la
ligne droite, apparaissaient les re-
présentants de l'écurie de Rothschild,
bientôt débordés par Thor et par As-
suérus qui entamaient une lutte dans
laquelle le poulain de M. iM. Boussac
prenait un léger avantage sur celui
du comte de Rivand; A la hauteur du
pavillon on voyait surgir tout en de-
hors la casaque noir et grenat de
Cappiello, sur lequel l'attention avait
cessé de se porter.
Le poulain alexan, refaisant très
vile son relard, prenait nettement le
meilleur sur Thor et sur Assuérus,
épuisés par une lutte meurtrière, et,
passait le poteau avec une avance
d'une demi-longueïïr qui serait de-
venue deux longueurs cinquante mè-
tres plus loin. Thor battait Assuérus
d'une encolure pour la seconde pla-
ce; Caslerari, quatrième à deux lon-
gueurs.
Il est certain qu'Ellloll, plus pa-
tient à l'ordinaire, n'a. pas été des
mieux inspirés on ne répétant pas sa
course du Derby où il avait su atten-
dre pour no. prononcer son effort que
dans les 150 derniers mètres. Dufo-
rez, au contraire, mérite tous los élo-
ges: passé en queue, à la suite do
l'incident relaté plus haut, il n'a pas
perdu, la tête et s'es gardé de rien
demander à son cheval dans la par-
lie montante de la piste; il ne com-
mença son rapproché qu'au milieu
de la. descente. Contournant le pelo-
ton, évitant les bousculades, il rcsla
dans l'expectative pour arriver au
moment voulu ot prendre nettement
l'avantage sur (des adversaires qui
n'avançaient plus guère. La conclu-
sion à tirer fisl que les trois premiers
sont très près les uns des autres ;
onlre eux, une condition meilleure,
un changement de terrain, une erreur
de, lactique pourront toujours inter-
venir le résultai. Ceci dit, sans vou-
loir rien enlever au mérite de Cap-
piello qui a donné raison à do bons
juges qui, malgré sa course do Chan-
tilly, affirmaient, en se basant sur
son origine, que le fils d'Apelle pos-
sédait de la lenue.
Lord Derby, qui avaient enlevé le
Derby d'Epsom avec Hypérion, est
associé avec Lady Granard pour les
chevaux courant, sous le nom de cel-
le-ci: ce sont là deux beaux succès
pour le grand propriétaire.
Par la victoire de Cappiello, Apellc
vient de gagner son brevet de grand
étalon. Ce fils de Sardanapalc est,
pourait-on dire, un cheval interna-
tional. Né en Italie, chez M. F. Tesio,
il gagna de nombreuses courses dans
son pays d'origine avant d'être non
placé dans notre Grand Prix do 1020.
Puis il remporta la Coupe d'Or de
Maisons sous les couleurs de M.
Maurice Caillault et, A la mort de ce
dernier, passa en Angleterre où il est
resté. Il a déjà produit de l'autre côté
de la Manche plusieurs sujets utiles
el, nous le croyons plus aptes que
son demi-frère Fitcrari à continuer
notre vieille race de Monarque qui,
ainsi, pourrait bien émigrer en An-
gleterre de môme que celle de Le
Sancy, Telralemo et Salmon Trout
s'afflrmànji meilleurs ïëprÔdQcteuTs
que, chez nous, Belfonds et Filibert
de Savoie.
A la (lu de la campagne du prin-
temps, le Prix du Président met, à
Saint-Cloud, les trois ans en compé-
tition avec leurs aînés. Les premiers
qui viennent de disputer los grandes
épreuves réservées aux animaux de
leur âgo sont, à cette époque, plus
ou moins défraîchis et, depuis la
guerre, quatre d'entre eux seule-
ment: Eugène de Savoie, Pot, au Feu,
Nino et Barncveldt ont pu enlever ce
riche Irophéc. La tâche leur était
d'autant plus malaisée, dimanche
dernier, qu'avec Taxodium, Goycscaa
el Macaroni, chacun, chef do file de
leurs générations respectives, les
vieux chevaux occupaient une, situa-
ton prépondérante. Un seul trois.ans,
Le Cacique qui, sur le papier, repré-
sentait environ AssOrérus, le troisiè-
me du Grand Prix, pouvait leur êtrq
raisonnablement opposé.
Généralissime mena un faux train,
tandis que le Canque fermait la mari
che, se battant contre la main d'Her-
vé avec lequel il ne s'entendait pas 1
aussi bien qu'avec Rabbo. Au tour-
nant de la Pouilleuse, Macaroni so"
rapprochait et abordait la ligne droite
sur la mémo ligne que les représen-
tants Dorn y de Alsun. Rabbo, crai-
gnan d'être pris de vitese demandait
son effort au cheval de M. J. Prat
et s'assurait uno bonne, demi-lon-
gueur qu'il conservait jusqu'au po-
teau, tandis qu'une lutte fort vive;
s'engajjo.ài!, do-Tière lui, Généralissi-
me bâtant Taxodium d'une encolure,
Le Grand Cyrus quarième à uno de-
mi-longueur devant Castcrari.
Si la victoire do Macaroni n'a pas
été remportée avec plus de brio, si lo"
cheval do M. J. Prat a mémo éprouvé
quelque difficulté pour triompher, 1
la cause. Le fils do Passebreuil a tou-
jours préféré venir à la Ou d'une
course sévère. En la circonstance',
Rabbo. a fa.it preuve de jugement ot
de décision en accélérant l'allure dès j
le dernier tournant afin que la lutte;
ne. se réduisit pas à un déboulé dans
lequel le meilleur risque'toujours d{
succomber.
Goyescas a été victime d'un très
grave accident — fracture d'un boiir
ici postérieur — Alors qu'il était en-î
core fort bien en course.
André SANCY.
pour In tête, le coeur et la santé de
l'enfanl?
Ce serait l'idéal, sans doute.
L'Académie faescisle pense l'obtenir
en enseignant à ses futurs profes-
seurs la médecine, l'hygiène, les j
sciences physiques. Tout cela pour
former des professeurs de gymnas- 1
lique! Qu'on dites-vous, mânes de
l'excellent, homme qui nous ensei-
gnait la gymnastique au lycée, à !
grand renfort de formules dont MM.
les distingués intellectuels que nous
étions en ce lemps-là faisaient des
gorges chaudes. Ancien sous-offlcier
de cavalerie, il s'appelait M. Paci-
fique, et il y avait, bien en ce caprice
du sort quelque ironie antinomique.
Vaguement conscient que nous nous
moquions de lui, il s'efforçait de s'ex-
primer avec une élégance digne d'au-
diteurs aussi choisis, ce qui engen-
drait un comique plus abondant, que
d'-lient. Pais à ses cendres. 'Mat* '
qu'onl-il dit si on lui eût « poussé
dos colles » sur la médecine ou la
chimie?
L'école des professeurs — par-
don, l'Académie — est, à Rome, dans
le Forum Mussolini. Il y a une aca-
démie pour tes femmes à Orvieto.
ville qui jusqu'ici était surtout célè-
bre par ses Signorelli. Elle va main-
lennnt former des femmes profes-
seurs d'éducation physique. Le rêve
du régime est que tous les villages
possèdent leur école physique à côté
de celle de rinsliluleur. Ces organes
délicats et, fragiles sont protégés par
de puissants cadres, tels que les mi-
lices fascistes. Une foi patriotique
uiiasi mystique les anime, dit, M.
.Slrohl, e|, un principe général excel-
lent: la culture physique est mêlée
à la vie morale et n'est jamais spé-
cialisée. On ne forme pas des phéno-
mène<». On prépare des hommes el,
de» femmes,
M. Slrohl présente de libres cri-
tiques. Il juge, on l'a vu, les pro-
grammes trop chargés, ils mènent,
comme |,nnt, de programmes moder-.
nés, à entasser des connaissances
plutôt qu'à pourvoir les éducateurs
d'une souple méthode. Aussi bien,
voici les lignes par lesquelles il con-
clut son enquête:
— Un « caporalisme » excessif quï
accrédite cette opinion — fausse à
mon sens, mais très répandue en,
France — que la jeunesse fasciste
est soumise à une préparation guer-
rière intensive et que son bellicisme
est chauffé à blanc. Rendons-nous
compte que l'Italie revient de loin I
Elle est actuellement en indiscutable;
ascension. Une telle résurrection no"
s'accomplit, pas, en dix ans, sans la
contrainte de strictes disciplines et,
malgré la griserie du succès, le fas-
cisme conserve la hantise d'une rc-. t
chute, toujours possible. Aussi mj
L'ECHO
ARTISTIQUE
AU RIALTO CINEMA
' **--— 'îifciiMBHW
LA FEMME EN HOMME
, :. : -mn*
L'aventure que conte Augusto Gé-,
nina s'apparente aux plus 'aimables
fictions romanesques, aux plus char-
mants contes de fées.
C'est, dans son ensemble, une co-
médie délicate qui plaît et enchante.
par son bon ton, par l'agrément yi-
suel que procurent ses belles images
et sa mise en scène luxueuse et du
meilleur goût. De fort beaux paysa-
ges de Provence clairs, lumineux,
d'une impeccable photo, servent do.
cadre à de fort jolies scènes. Tout
le film, traité avec une aisance et
une habileté remarquables, est em-
preint d'une gentillesse et d'une grâ-
ce exquises; un goût de bon aloi
préside à tous les épisodes, en règle
le développement, l'harmonie et la
vraisemblance, Le dialogué a été
écrit d'un mouvement qui s'harmo-
nise au rythme des images.
Carmen Boni, au gracieux accent
italien, interprète avec brio et avec
un maximum de tact, un rôle parti-
culièrement difficile. Elle est déli-
cieuse d'entrain et de jeunesse; Ar-
mand Bernard est un comique d'une
finesse, d'une drôlerie et d'un natu-
rel inimitables; André Dùbose est un
duc de la meilleure école; Franchie
Rosay a de l'esprit et de la distinc-
tion.
La musique d'Armand Bernard et
'J, Delaunay accompagne agréable-
ment 1 projection do ce film aux
attraits divers.
AU CASINO CINEMA
LE 8OU8-MARIN BLEME
EL PRE8IDIO
La première partie du programme
do celte semaine est brillamment te-
nue par un drame maritime qui cons-
titue un saisissant et unique docu-
mentaire sur la navigation sous-ma-
rine avec ses redoutables dangers.
Lo x« Sous-Marin blessé » est, en
effet, l'aventure d'un bâtiment sub-
mersible qu'une avarie entraîne au
fond. Des heures mortelles d'an-
goisse commencent pour les malheu-
reux marins prisonniers dans sa co-
que inanimée. Le visage recouvert du
lourd appareil Davis ils attendent an-
goissés. Le sous-marin va-t-II être
leur tombeau ou pourront-ils ôtro
sauvés ? * 0W'V-
Lo capitaine de vaisseau Paul
Chack, d'une voix claire et neto, nous
'conte los péripéties maritimes dos
submersibles et nous les décrit en
même temps que passent les images.
Toul le monde voudra voir ce film
émouvant et inlércss&nt à la fois.
En deuxième partie es projeté un
film passionnant: « El Presidio ».
Cettî production entièrement parlée
t-n espagnol est un formidable docu-
mentaire romancé sur les prisons
américaines. Le scénario évoque
avec un saisissant réalisme la vie ter-
rible des prisonniers, leurs révoltes,
les moyens employés pour fuir ces
enfers.
L'interprétation est excellente; et
eonsttuc un des éléments du succès
do ce film.
i P. 8.
semble-t-il que cette militarisation
est beaucoup plus utilisée dans un
but d'ordrde intérieur et de forma-
tion morale qu'à des fins agressives.
Mais ce « drill » à la prussienne, dont
nous relevons los traces dans l'édu-
cation physique fasciste — surtout
chez les avant-guardistes — ne va
pas sans inconvénients et sans gas-
pillage de temps et d'énergie.
« Ce n'est pas seulement en édu-
cation physique que l'Italie nouvelle
expérimente et cherche sa voie, elle
n'hésite pas, quand il le faut, à re-
dresser la barque, car son pilote,
malgré son verbe parfois un peu haut,
a la tête froide et la main ferme.
Aussi, ce magistral ot, synthétique es-
sai d'éducation physique vtril et mo-
ral sera-t-il sans doute amélioré.
Mais déjà, les qualités de l'effort en-
trepris l'emportent, et de beaiîc'oup,
sur les imperfections. »;
Le faisceau, dit M. Slrohl, prépare
des hommes. On s'en doutait. Ce que
l'Angleterre victorienne proposait à
des hommes libres, Fêla moderne
l'impose. Pour prévoir ce qui va sor-
tir de ces contraintes et de ces nou-
veautés, un petit prophète ne serait
pas suffisant, il faudrait l'un des qua-
tre grands. Mais enfin, il ne faudrait
pas s'étonner outre mesure si tout
cela finissait par un dégoût universel
A l'égard de l'Etal, do la science et du
sport conjugués, ot une jolie petite
crise où l'humanité se vautrera avec
délices dans Foisiweté, la, supcrsti-
Mon, l'abrutissement et l'anarchie.
Lucien DUBBCH, J
Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 90.74%.
En savoir plus sur l'OCR
En savoir plus sur l'OCR
Le texte affiché peut comporter un certain nombre d'erreurs. En effet, le mode texte de ce document a été généré de façon automatique par un programme de reconnaissance optique de caractères (OCR). Le taux de reconnaissance estimé pour ce document est de 90.74%.
- Collections numériques similaires Monnaies grecques Monnaies grecques /services/engine/search/sru?operation=searchRetrieve&version=1.2&maximumRecords=50&collapsing=true&exactSearch=true&query=colnum adj "MonnGre"
-
-
Page
chiffre de pagination vue 3/4
- Recherche dans le document Recherche dans le document https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/search/ark:/12148/bpt6k5858093f/f3.image ×
Recherche dans le document
- Partage et envoi par courriel Partage et envoi par courriel https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/share/ark:/12148/bpt6k5858093f/f3.image
- Téléchargement / impression Téléchargement / impression https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/download/ark:/12148/bpt6k5858093f/f3.image
- Mise en scène Mise en scène ×
Mise en scène
Créer facilement :
- Marque-page Marque-page https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/bookmark/ark:/12148/bpt6k5858093f/f3.image ×
Gérer son espace personnel
Ajouter ce document
Ajouter/Voir ses marque-pages
Mes sélections ()Titre - Acheter une reproduction Acheter une reproduction https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/pa-ecommerce/ark:/12148/bpt6k5858093f
- Acheter le livre complet Acheter le livre complet https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/indisponible/achat/ark:/12148/bpt6k5858093f
- Signalement d'anomalie Signalement d'anomalie https://sindbadbnf.libanswers.com/widget_standalone.php?la_widget_id=7142
- Aide Aide https://gallica.bnf.fr/services/ajax/action/aide/ark:/12148/bpt6k5858093f/f3.image × Aide
Facebook
Twitter
Pinterest