Titre : Le Matin : derniers télégrammes de la nuit
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1936-04-25
Contributeur : Edwards, Alfred (1856-1914). Directeur de publication
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb328123058
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
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Description : 25 avril 1936 25 avril 1936
Description : 1936/04/25 (Numéro 19028). 1936/04/25 (Numéro 19028).
Description : Collection numérique : Grande collecte... Collection numérique : Grande collecte d'archives. Femmes au travail
Description : Collection numérique : La Grande Collecte Collection numérique : La Grande Collecte
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k585217x
Source : Bibliothèque nationale de France
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 27/06/2008
LE TEMPS DU 25 AVRIL
S' jour de la lune lever h. 25, coucher
o h. 56. Soleil, lefèr.B h. 43. eouelie? i9_ Jï..56.
tatble: plus donx. Eelalrelcs. Bo»*«. Bean et nna-
geax. saut jouîtes éparsea. Farta, nuit,
+1°; Jour, +16"
Deprcsnon s 4ngleterre tera détruite.
«'«tendant France. 'Dépression* O:
Irlande et Mande.
PRONOSTICS D'*VlArtON. Part», 1 i.. et
BtD. Fte. PoîssonniIbs. PARIS. 9' Tel PROvence 1501 (8 Ggnet) Tiiict MatinJam»
Les communistes voudraient =
condamner la France à la guerre =
1 ,civile et à la guerre étrangère, 1
pour le compte de Moscou
SAMEDI 25 AVRIL 1936 25 CENTIMES -25 Avril 1936
aux Espagnols
pour ne pas effrayer les électeurs français
De renvoyée spéciale du Madrid
Madrid, avril.
La tempête crépitait avec
rage lorsque j'arrivai à Madrid.
La pluie et la grêle tambouri-
naient sur les trottoirs, des ra-
fales de vent glacé faisaient
frissonner, l'obscurité était
complète. Un porteur, bon en-
fant. se saisit de mon bagage.
Un taxi pour le centré de
la ville.
Pas de taxis aujourd'hui;
senora, la ville est en grève, pas
de tramways, pas de lumière,
rien. Cela marchera peut-être
..demain màtin..
̃ Que faire ? Les porteurs vo-
lontaires offraient leurs servi-
ces, grouillaient à la sortie de
la gare, une véritable cour des
.miracles, de pouilleux de toute
sorte d'un aspect tellement pa-
tibulaire qu'ils auraient fait hé-
siter de plus impavides.
J'évaluai rapidement les in-
fortunes éventuelle qui m'at-
tendaient. Ou courir l'aventure
en pleine nuit, dans une ville
que je connais mal, avec un
individu peu rassurant, ou des-
cendre dans un petit hôtel
borgne, comme celui qui, -en
face de moi, attristait la place
de la gare.'
Je m'arrêtai à cette dernière
Solution.
S Le lendemain matin, Madrid
avait repris son animation cou-
tanière. Des taxis circulaient,
ou plutôt attendaient en files
interminables la venue d'un
pilent problématique.
Je n'ai que l'embarras- du
t Allez visiter la banlieue de
Madrid» vous verrez les loge-
snénts des ouvriers ». m'avait-
-yisn .conseillé.
«venges larges aux monuments
massifs couverts de fioritures,
dans le style sud-américain, la
Toiture roule maintenant dans
un quartier pouilleux aux rues
étroites et bariolées. Des voix
sonore et criantes, une popu-
ïàtip; ;n guenilles pittoresques
et èu.iides, des enfants bar-
botant dans tous les ruisseaux.
Sur les murs, de larges placards
communistes vantent les char-
mes de 1*U. R. S. S. et manifes-
tent leur haine pour les fas-
cistes partout des faucilles
et des marteaux dessinés à la
craie confirment toutes les cer-
titudes sur les opinions politi-
ques violentes qui agitent le
quartier.
La voiture poursuit sa route,
nous sommes dans une campa-
gne pelée où des masures rosés
agglomèrent leur tristesse.
C'est fet me dit le chauf-
feur.
J'erre quelque temps dans ce
faubourg lugubre et solitaire.
Personne dans les rues. J'avise
un bistro misérable, tous les vo-
lets sont fermés. J'entre quand
fmême et interromps une partie
de dominos très animée. Des
hommes en casquette sombre
me regardent avec méfiance et
curiosité.
i Je me livre pour commencer
-jjà quelques remarques météoro-
«Jogigues remarquables par leur
à-propos celles sont abondam-
ment commentées par l'assis-
tancé. Puis j'offre une tournée
générale et des cigarettes, ce
qui achève de rompre la glace.
Je m'informe de la profes-
sion de chacun d'eux l'un est
ébéniste, l'autre tourneur, un
autre maçon,' etc. Tous sont
chômeurs partiels et viennent
charmer leurs loisirs en jouant
aux dominos dans ce petit es-
taminet noir et enfumé.
Naturellement, la politique a'
les honneurs de la conversation.
M. Azafia est .le héros du jour,
• tous fondent de grandes espé-
rancies sur la victoire du Front
populaire.
Moi, dit le maçon, je suis
communiste militant. Un régi-
]ne comme en U. R. S. S., c'est
ce qu'il nous faut. Et nous
l'obtiendrons peu à peu. Déjà
¡¡Largo Caballoio et la partie la
plus importante du parti socia-
liste marchent avec nous. Les
Jeunesses ont fait l'unité. Il
faudra bien que les vieux sui-
Moscou tous envoie direc-
'tement ses'directives ?
Camarade. Dimitroff a ex-
;ï>osè tous les détails de notre
programme au sixième congrès
des jeunesses communistes;
nous n'avons qu'à suivre la voie
qui nous est .tracée.
Moi, dit le tourneur, je suis
militant socialiste et je travaille
de toutes mes forces à la dic-
tature dû prolétariat, mais je
suis pour un communisme es-
pagnol indépendant, un com-
munisme d'Etat, mais stricte-
ment national.
» Je yeux qu'on commence
par radier de l'armée tous les
officiers et sous-officiers fas-
cistes et qu'on les remplacé par
|ies hommes à nous, mais .je
«luis pour une armée forte. Je
suis Espagnol avant tout. »
Ça, c'est des histoires; sans
Les ruines d'une école catholique de Madrid
̃ incendiée -par les communistes
Moscou on n'aurait jamais su
s'organiser. C'est Dimitroff qui
nous; a appris comment grouper
les jeunesses en fondant des
clubs culturels et sportifs de.
façon à attirer à nous tous les
éléments antifascistes et à pro-
céder ainsi à une action directe
sur la masse. Dans ces réunions,
la propagande a libre, jeu. Cela
nous a permis de constituer nos
milices, d'organiser le combat
de rue pour nous défendre con-
tre. les fascistes. Ça, voyez-
vous, senora, c'est l'ennemi et
nou~ ]<\s abattrons, Nos milices
formées de cinq hommes diri-
gés par un cabo, plusieurs es-
cuadros forment un secteur,
chaque secteur est dirigé par
un capitaine, un « oficial » et
un sergent. Plusieurs secteurs
forment un radio. II y a huit
radios à Madrid.
Sont-ils armées ? Ont-ils
un uniforme ?
-Ils sont armés et .le gou-
vernement actuel, qui nous pro-
tège, ferme lès yeux et tolère
nos, armes;
C'est Moscou qui .vous en-
voie les amies ?
Pas toutes. Plusieurs de
nos affiliés travaillent dans les
fabriques dermes et nous ai-
dent à nous en procurer. Le
contre
Lucien Courtois est condamné
trois mois de prison et Léon
Andarand quinze jours de
la même peine par le tribunal
correctionnel
croquis d'*udlen*e par Be*la«B.
M. Behheti qui tourna le' fiMi
et qui a décurie que certaines
photographies publiées à J'i^s-;
truction en auraient été truquées.
En ouvrant hier, l'audience de la
10e chambre correctionnelle qui va
juger. Louis Courtois et Lëon. An-
durand, accusés d'avoir participé à
l'agression contre M. Léon Blum, le
président Rebrassier exhorte rau-
ditoirèau calme.
M- Wôri Blum est absent, n a fait
prévenir M. Rebrassier qu'il, ëtâlt
retenu à fîarbonne par les soucis
de sa campagne électorale. Son té-
moignage n'aurait d'ailleurs pas
d'intérêt. Car il n'a pu redonnaitre
a l'instruction les personnes qui
l'avaient frappé.
Témoins directs de la scène
et affirmatifs sont M. Georges
Monnet, député et Mme ûeor-
ges Monnet. Celle-ci déposé' tout
de suite.
(Voir la sotte en septième paie, 3* eol.)
Greta Gàrbà
vogue vers tes Etats-Unis
GoPEKHÀGtTE, 24 avril. (Dép.
Havas.) Greta Qàrtao s'e$t em-
barquée pour- les Etats-Unis où
elle compte faire ,un iéjour dé tr0is
parti même passe des com-
mandes.
> Les armes les plus perfec-
tionnées viennent de France en
contrebande. Nous venons de
recevoir une livraison de pisto-
lets mitrailleurs, et ça, ça ne
rate pas son homme.
Nous nous exerçons au tir
deux fois par semaine dans des
caves blindées souterraines et
bien entendu cela est tout à
fait clandestin.
)De cette façon, nous som-
mes à même de juger les plus
1 habiles et aussi les plus décidés.
i » Dans chaque escïïaâroy nous
choisissons le plus qualifié pour
faire partie d'une « troïka »,
c'est un grand honneur.
Pour Madrid, nous avons
huit « troïkas >, car nous fai-
sons une sélection serrée pour
la formation de nos troïkas >.
Quelle est la mission de la
,troïka )' ?
C'est la troupe d'élite. `Ils
se promènent par trois et sont
chargés de toutes les besognes
d:angereuses abattre un fas-
ciste déterminé, venger l'un des
nôtres, perquisitionner dans
certaines maisons, incendier
s'il le faut.
Suzanne Bertillon.
(Voir la suite en deuxtètne page,
4' colonne.)
Ia terreur des panoplies
La cour d'Orléans évoqué
le fantôme burlesque
de la- mitrailleuse de Gien
et les batteries imprudentes
du tambour de cette viDe
La terreur des panoplies, com-
me on a appelé l'idée fixe des
•arsenaux privés et des poudriè-
res particulière, entretenue par
certains à des fins politiques, ai
aujourd'hui devant la cour d'Or-
léans une illustration savoureuse.
ll ya quelques mois, un armu-
rier de Gién, dans lé Loiret, était
dénoncé aux autorités judiciaires/
comme ayant aménagé sa cave en.
dépôt- de mitrailleuses, en vue
d'un très prochain coup de force
fasciste. Un jour, le magasin fut
enveloppé militairement. Magis-
trats et policiers y firent une des-
cente imprévue. Cette perquisi-
Hion- retentissante amena là décou-
verte dans le fond de la boutique
d'une "mitrailleuse allemande dé-
tériorée qu'un ancien combattant
avait ramenée du front et qu'il
voulait vendre comme souvenir
de guerre. Un non-lieu fut rendu
et; l'histoire de la mitrailleuse de
Gien devint fameuse dans tout le-
pays,.
(Voir la suite en septième page, 4* col.)
Dans le Midi, où le parti S.F.l.O. a fait porter le poids de sa campagne
électorale sur la situation extérieure, les candidats du Front national se sont
contentés de placarder les prophéties et opinions énoncées depuis six ans par
M. Léon Blum sur ladite situation extérieure. Ce rappel, qui ne manque pas
de piquant, vaut pour le Nord et le Centre comme pour le Midi
La France n'a plus à redouter l'agression allemande. (13 mai
1930).
La route est barrée à Hitlei et peut-être pour toujours. (12 août
1930).
Hitler est désormais exclu du pouvoir. Il est même exclu, si je puis
dire, de l'espérance du pouvoir. (8 novembre 1932).
Le désarmement serait encore plus nécessaire si demain le racisme
hitlérien accédait au pouvoir. (18 janvier^ 1932).
Cette clairvoyance et cette logique seront-elles de nature à amener le
peuple souverain à confier ses destinées au parti S.F.LO. ?
EN ETHIOPIE
LES ARMÉES ITALIENNES
AVANCENT
SUR TOUS LES FRONTS,
RoME, 24 avril. Par téléphone. On dément formellement,'dans
les cercles militaires, les communiqués émanant d'Addis-Abeba et selon
lesquels une grande bataille aurait eu lieu sur la route de Dessié à la
capitale éthiopienne.
On juge ici que la publication de ces nouvelles constitue une ma-
nœuvre encore plus tendancieuse que les précédentes, car les informa-
tions éthiopiennes disent que si les troupes abyssines ont subi de
lourdes pertes, les Italiens ont aussi considérablement souffert.
Or, fait-on remarquer ici, il est possible d'affirmer que depuis la
dernière avance de nos troupes, il n'a pas été tiré un seul coup. de
fusil entre Dessié et Addis~'Abeba. Aussi, lorsque les Ethiopiens disent
avoir subi, des pertes, ils se dounent l'apparence d'une grande franchise
alors qu'ils n'ont pas eu, pas plus que nous d'ailleurs, le moindre blessé
depuis au moins quatre jours. •̃•̃,̃̃
Voici les détails sur l'organisation du terrain conquis qu'a apportés
aujourcniùi le communiqué officiél
Sur le front Nord une, colonne de troupes érythréennes, partie de
Dessié, a occupé Ouorra-Ilou sans o
rencontrer de résistance.
Sur le- front de Somalie, notre
Dans la vallée du Faf, on a oc-
cupé God-Adde et Gatorelior^:
L'aviation a bombardé les j orga-
nisations défensives de l'adversaire
sur la ligne Sassabaneh-Boullale-
Dagamedo,
Les bombardements aériens con-
tre les positions éthiopiennes de
Sassabaneh, Boullale et Dagamedo
que signale le communiqué d'au-
jouid'hui, confirment les informa-
tions parvenues de Somalie aux
journaux romains et suivant les-
quelles les Ethiopiens avaient orga-
nisé la résistance dans cette ré-
gion, afin de retarder l'avance vers
Harrar, le long de la vallée du
Gérer.
1 (Voir la suite en Dernière Heure)
L'entrée du grand guébi à AddisAbeba
LE BAIL DE LA « MAISON DE FRANCE » ET LE (HÈQUE
DE 280.000 FRANCS DE M. PAUL VALLAT
Le jury de la Seine entend des témoins sur lés rapports
qu'il peut y avoir eu entre ces deux pièces
L'accusé discute avec M0 Le Coq de Kerland, l'un de ses défenseurs.
et un témoin
M. Paul Vallat et M.IiDuis Mathieu-Biord avaient à répondre, hier
et avant-hier, comme on sait, des conditions dans lesquelles fut conclu
le bail exorbitant de la Maison de France.
On entendit, hier, à la barre des témoins MM. Auscher, ancien
président du Touring-Club de France, et Paul, ancien président du co-
mité des grands réseaux de chemin de fer, qui faisaient partie à l'épo-
que du conseil d'administration de l'Office du tourisme l'un et l'autre
tiennent pour raisonnables, en 1929, deux ou trois ans avant la crise,
le chiffre du loyer et les clauses du bail. ̃
(Voir la suite en cinquième pare, 1" col.»
La famille impériale d'Ethiopie
se réfugierait sur la Côte d'Azur
Sîais ce n'est encore
qu'un bruit qui court
Nice, 24 avril. (Dép. Radio.)
Le bruit court qu'une agence de
location de Grasse aurait .été pres-
sentie pour trouver une villa où
viendrait résider la famille impé-
riale d'Ethiopie dans le cas où elle
serait forcée de s'expatrier.
Nous avons cherché à avoir con-
firmation de cette nouvelle auprès
des agences de location de la ville,
mais il nous a été impossible 4'ob- i
tenir le moindre renseignement
ce sujet.
Les concierges d'une usine
de Salon-de-Provence
sont assassinés dans leur chambre
L'ARME DU CRIME, UN FUSIL
APPARTENAIT AUX VICTIMES
Les gendarmes devant ta maison du crime.
Dans le médaillon; les époux assassinés
[DU CORRESPONDANT PARTICULIER DU C MATIN
Marseille, 24 avril. -Par téléphone. Un nouveau crime dont
un ménage particulièrement estimé a été la victime, vient d'être décou-
vert à Salon-de-Provence.
M. François Tronc, 67 ans, et sa femme, née Sidonie Ricart, 58 ans,
étaient employés comme concierges depuis quarante ans, dans une usine
dont les vastes entrepôts se trouvent boulevard de l'Egalité. Ils lo-
geaient dans une maisonnette confortable, au milieu des arbres et des
fleurs, près du portail d'entrée.
M. Féiix Gondon, chauffeur, arrivant le premier à l'usine, fut sur-
pris de ne pas voir le concierge vaquer ses occupations.
Certain que quelque chose d'anormal s'était passé, il alla prévenir
son patron. M. Sauventon fils. Celui-ci vint, aussitôt et tous deux pé-
nétrèrent dans la conciergerie. Rien d'anormal n'apparaissait dans la
cuisine où cependant le buffet
était grand ouvert Ils gravirent
l'escalier et constatèrent alors un
bouleversement complet. D a n s
l'une des chambres; où les persien-
nes closes ne laissaient pénétrer
qu'une faible lumière, ils aperçu-
rent enfin deux formes étendues
près des lits. C'étaient, baignant
dans leur, sang, les,.cadavres de M.
et Mme Tronc. Tous deux portaient
à la poitrine la même, plaie, faite
vraisemblablement avec une 'arme
à feu.
M Verset.. commissaire de .poil-
ce,'
été conv'^iJfî-Xier, entre 21 heures el
21 h/ 30. I^es assassins ont profite
du moment où M. Tronc faisait une
tournée d'inspection dans l'usine.
Ils se sont introduits dans la mai-
sonnette, ont assailli et tué Mme
-Tronc. Lorsque le mari fut de re-
tour, il fut à son tour attaqué et
exécuté de la même manière.
A 15 heures, M. Çbyer, procu-
reur, et M. Eymard, juge d'instruc-
tion, sont arrivés à Salon^dé-Pro-
Des constatations faites par le
docteur Decbugne, il ressort que
François Tronc et sa femme ont
été tués à coups de fusil J'arme
leur appartenait. Elle a1 été retrou-
vée dans la maison.
On doit donc supposer que l'as-
sassin connaissait l'existence du fu-
sil de M. François Tronc.
Il devrait donc être recherché
parmi les familiers du malheureux
ménage..
Les enquêteurs pensent que M.
et Mme Tronc possédaient quelques
économies enfermées dans une ar-
oire et qu'ils ont été tués par des
malfaiteurs venus pour les voler.
DANS LE VAUCLUSE
Deux f ermiers septuagénaires sont attaqués chez eux
par un placier en titres
à coups de rasoir et de revolver
[du correspond/ujt particulier du « Matin >]
Avigkos, 24 avril' Par téléphone. Alors que l'émotion provo-
quée par l'assassinat du chauffeur de taxi Fernand Laget est encore
très vive, un crime particulièrement 'odieux vient d'être commis dans
le Vaucluse.
Voici dans quelles circonstances ce nouveau crime a été décou-
vert les gendarmes de la brigade de Villeneuve-lès-Avignon reve-
naient dans la nuit de tournée.. lorsque, vers 22 h. 30, sur la route de
Nimes, ils virent un automobiliste s'arrêter etse précipiter sur eux en
Enfin, des gendarmes Vous
ne cherchiez pas un taxi Je viens
d'échapper par miracle à un assas-
sinat (Suite en Dernière Heure.)
Lé tirage
de la 4etranctie 1936
de la Loterie nationale
>•>•»>•••••»•• • .»»••̃
Le numéro
gagne •
de francs
Les six numéros suivants
gagnent chacun
1.000.000 de francs {
1.034.023
1.012.2040.632.715
Les six numéros suivants
gagnent chacun
500.000 francs •
1.014.726 0.410.357 0.028.147 1
0.338.783
Le numéros fiaisaant par
i 6.687 gagnent 100.000 francs
gagnent 50.000 francà
gagnent 25.000 franc;
̃1.437 gagnent 25.000 ,francs:
165 gagnent 10.000 francs
96 gagnent 1.000 francs j
Les numéros finissant par 0
sont remboursés à 100 francs j
̃ .l.i.â.
Les charges s'aggravent
contre le Polonais Pawlik
soupçonné de l'assassinat
de l'institutrice de Lésigny
PAWLIK
(Yoir en septième page,
4e colonne.)
L'aviateur Lindbergh
et sa femme se rendraient
sur la Riviera italienne
Nîce, 24 avril., Télégr. Matin.
Le colonel Lindbergh et sa fem-
me qui avaient débarqué hier il
Boulogne-sur-Mer et avaient été
vus dans la soirée au Touquet,
n'ont pas été aperçus aujourd'hui
sur la Côte d'Azur où on pensait
qu'ils devaient se rendre.
D'après dés, renseignements
fournis-par des amis de l'illustre
aviateur, le colonel Lindbergh et
sa femme se rendraient à Alassio,
sur la Riviera italienne.
A LA VEILLE DES ELECTIONS
M. ALBERT SARRAUT
parlera ce soir par T. S. F.
Ainsi que nous l'avons déjà annoncé, c'est ce soir, à 20 heures,
que M. Albert Sarraut, président du conseil, ministre de l'intérieur,
lera par T. S. F. un expose sur la situation, politique à la veille du
premier tour de scrutin.
Son discours sera radiodiffusé par tous tes postes d'Etat-
Voir en deuxième page les discours radiodiffusés
du colonel de La Rocque et de M, Daladier
En sixième et huitième pages A travers la campagne
électorale à Paris, en banlieue et dans les départements
A REIMS
M. Paul
Marchandeau
fonce
sur le socialo-
communisme
(( Pas de réforme de l'Etat,
dit-il, sons réforme
de ta Constitution »
Par Stéphane LAUZANNE
envoyé spécial
du « Matin »
REIMS, 24 avril.
M. Paul Marchandeau. dé-
puté maire de Reims, parlera-
t-il ce soir ? Il a parlé cent
seize fois dans cent seize réu-
nions publiques qu'il a tenues
Jans sa circonscription et
3omme chaque fois il n'a pas
-• Vu par Eat.
mâché ses* mots, comme cha-
ont touché terre assez rudET_!J;
ment des deux épaules, le mot
d'b'rdYe"*e"st venu Il ne faut
plus qu'il parle. »
Hier, à l'Alhambra, le mot
d'ordre a été fidèlement exé-
cuté. Les mots d'ordre de
Moscou sont toujours fidèle-
ment exécutés. M. Paul Mar-
chandeau n'a pas pu placer
deux paroles. Ce soir à Ti-
voli, il doit tenir une derniè-
re réunion. Parlera-t-il ?
Nous verrons bien.
La salle de cinéma du Ti-
voli, qui peut contenir quinze
cents personnes, cette fois,
en contient deux mille des
hommes en casquette, des
jeunes gens en maillot qui
voteront dans trois ou quatre
ans, des femmes en cheveux
avec leurs gosses. Quelle sin-
gulière organisation que celle
de ces réunions électorales
où la majorité des assistants
ne sont pas électeurs!
Dès que le député maire pa-
raît sur la scène, des applau-
dissements éclatent, noyés
dans des clameurs. Le bureau
est -constitué au milieu d'un
fracas de tempête. La pa-
role est donnée au citoyen
Paul Marchandeau qui s'ap-
proche du haut-parleur. Mais
il n'a même pas prononcé le
mot citoyens que la tem-
pête devient ouragan. L'In-
ternationale éclate, accom-
pagnée de hurlements de
sauvages. Des poings se lè-
vent. Des bouches se tor-
dent. Placé au premier rang
de l'orchestre, je contemple
avec curiosité cette mer en
furie et tâche de faire un
peu de statistique. C'est rela-
tivement facile les hurleurs
sont cent cinquante envi-
ron et ont tous moins de 20
ans. Mais, en régime bol.
chevik cent cinquante hom-
mes font toujours la loi à
deux mille. Chose curieuse
il y a des vieux dans la x
saiie. J'en ai notamment une
S' jour de la lune lever h. 25, coucher
o h. 56. Soleil, lefèr.B h. 43. eouelie? i9_ Jï..56.
tatble: plus donx. Eelalrelcs. Bo»*«. Bean et nna-
geax. saut jouîtes éparsea. Farta, nuit,
+1°; Jour, +16"
Deprcsnon s 4ngleterre tera détruite.
«'«tendant France. 'Dépression* O:
Irlande et Mande.
PRONOSTICS D'*VlArtON. Part», 1 i.. et
BtD. Fte. PoîssonniIbs. PARIS. 9' Tel PROvence 1501 (8 Ggnet) Tiiict MatinJam»
Les communistes voudraient =
condamner la France à la guerre =
1 ,civile et à la guerre étrangère, 1
pour le compte de Moscou
SAMEDI 25 AVRIL 1936 25 CENTIMES -25 Avril 1936
aux Espagnols
pour ne pas effrayer les électeurs français
De renvoyée spéciale du Madrid
Madrid, avril.
La tempête crépitait avec
rage lorsque j'arrivai à Madrid.
La pluie et la grêle tambouri-
naient sur les trottoirs, des ra-
fales de vent glacé faisaient
frissonner, l'obscurité était
complète. Un porteur, bon en-
fant. se saisit de mon bagage.
Un taxi pour le centré de
la ville.
Pas de taxis aujourd'hui;
senora, la ville est en grève, pas
de tramways, pas de lumière,
rien. Cela marchera peut-être
..demain màtin..
̃ Que faire ? Les porteurs vo-
lontaires offraient leurs servi-
ces, grouillaient à la sortie de
la gare, une véritable cour des
.miracles, de pouilleux de toute
sorte d'un aspect tellement pa-
tibulaire qu'ils auraient fait hé-
siter de plus impavides.
J'évaluai rapidement les in-
fortunes éventuelle qui m'at-
tendaient. Ou courir l'aventure
en pleine nuit, dans une ville
que je connais mal, avec un
individu peu rassurant, ou des-
cendre dans un petit hôtel
borgne, comme celui qui, -en
face de moi, attristait la place
de la gare.'
Je m'arrêtai à cette dernière
Solution.
S Le lendemain matin, Madrid
avait repris son animation cou-
tanière. Des taxis circulaient,
ou plutôt attendaient en files
interminables la venue d'un
pilent problématique.
Je n'ai que l'embarras- du
t Allez visiter la banlieue de
Madrid» vous verrez les loge-
snénts des ouvriers ». m'avait-
-yisn .conseillé.
«venges larges aux monuments
massifs couverts de fioritures,
dans le style sud-américain, la
Toiture roule maintenant dans
un quartier pouilleux aux rues
étroites et bariolées. Des voix
sonore et criantes, une popu-
ïàtip; ;n guenilles pittoresques
et èu.iides, des enfants bar-
botant dans tous les ruisseaux.
Sur les murs, de larges placards
communistes vantent les char-
mes de 1*U. R. S. S. et manifes-
tent leur haine pour les fas-
cistes partout des faucilles
et des marteaux dessinés à la
craie confirment toutes les cer-
titudes sur les opinions politi-
ques violentes qui agitent le
quartier.
La voiture poursuit sa route,
nous sommes dans une campa-
gne pelée où des masures rosés
agglomèrent leur tristesse.
C'est fet me dit le chauf-
feur.
J'erre quelque temps dans ce
faubourg lugubre et solitaire.
Personne dans les rues. J'avise
un bistro misérable, tous les vo-
lets sont fermés. J'entre quand
fmême et interromps une partie
de dominos très animée. Des
hommes en casquette sombre
me regardent avec méfiance et
curiosité.
i Je me livre pour commencer
-jjà quelques remarques météoro-
«Jogigues remarquables par leur
à-propos celles sont abondam-
ment commentées par l'assis-
tancé. Puis j'offre une tournée
générale et des cigarettes, ce
qui achève de rompre la glace.
Je m'informe de la profes-
sion de chacun d'eux l'un est
ébéniste, l'autre tourneur, un
autre maçon,' etc. Tous sont
chômeurs partiels et viennent
charmer leurs loisirs en jouant
aux dominos dans ce petit es-
taminet noir et enfumé.
Naturellement, la politique a'
les honneurs de la conversation.
M. Azafia est .le héros du jour,
• tous fondent de grandes espé-
rancies sur la victoire du Front
populaire.
Moi, dit le maçon, je suis
communiste militant. Un régi-
]ne comme en U. R. S. S., c'est
ce qu'il nous faut. Et nous
l'obtiendrons peu à peu. Déjà
¡¡Largo Caballoio et la partie la
plus importante du parti socia-
liste marchent avec nous. Les
Jeunesses ont fait l'unité. Il
faudra bien que les vieux sui-
Moscou tous envoie direc-
'tement ses'directives ?
Camarade. Dimitroff a ex-
;ï>osè tous les détails de notre
programme au sixième congrès
des jeunesses communistes;
nous n'avons qu'à suivre la voie
qui nous est .tracée.
Moi, dit le tourneur, je suis
militant socialiste et je travaille
de toutes mes forces à la dic-
tature dû prolétariat, mais je
suis pour un communisme es-
pagnol indépendant, un com-
munisme d'Etat, mais stricte-
ment national.
» Je yeux qu'on commence
par radier de l'armée tous les
officiers et sous-officiers fas-
cistes et qu'on les remplacé par
|ies hommes à nous, mais .je
«luis pour une armée forte. Je
suis Espagnol avant tout. »
Ça, c'est des histoires; sans
Les ruines d'une école catholique de Madrid
̃ incendiée -par les communistes
Moscou on n'aurait jamais su
s'organiser. C'est Dimitroff qui
nous; a appris comment grouper
les jeunesses en fondant des
clubs culturels et sportifs de.
façon à attirer à nous tous les
éléments antifascistes et à pro-
céder ainsi à une action directe
sur la masse. Dans ces réunions,
la propagande a libre, jeu. Cela
nous a permis de constituer nos
milices, d'organiser le combat
de rue pour nous défendre con-
tre. les fascistes. Ça, voyez-
vous, senora, c'est l'ennemi et
nou~ ]<\s abattrons, Nos milices
formées de cinq hommes diri-
gés par un cabo, plusieurs es-
cuadros forment un secteur,
chaque secteur est dirigé par
un capitaine, un « oficial » et
un sergent. Plusieurs secteurs
forment un radio. II y a huit
radios à Madrid.
Sont-ils armées ? Ont-ils
un uniforme ?
-Ils sont armés et .le gou-
vernement actuel, qui nous pro-
tège, ferme lès yeux et tolère
nos, armes;
C'est Moscou qui .vous en-
voie les amies ?
Pas toutes. Plusieurs de
nos affiliés travaillent dans les
fabriques dermes et nous ai-
dent à nous en procurer. Le
contre
Lucien Courtois est condamné
trois mois de prison et Léon
Andarand quinze jours de
la même peine par le tribunal
correctionnel
croquis d'*udlen*e par Be*la«B.
M. Behheti qui tourna le' fiMi
et qui a décurie que certaines
photographies publiées à J'i^s-;
truction en auraient été truquées.
En ouvrant hier, l'audience de la
10e chambre correctionnelle qui va
juger. Louis Courtois et Lëon. An-
durand, accusés d'avoir participé à
l'agression contre M. Léon Blum, le
président Rebrassier exhorte rau-
ditoirèau calme.
M- Wôri Blum est absent, n a fait
prévenir M. Rebrassier qu'il, ëtâlt
retenu à fîarbonne par les soucis
de sa campagne électorale. Son té-
moignage n'aurait d'ailleurs pas
d'intérêt. Car il n'a pu redonnaitre
a l'instruction les personnes qui
l'avaient frappé.
Témoins directs de la scène
et affirmatifs sont M. Georges
Monnet, député et Mme ûeor-
ges Monnet. Celle-ci déposé' tout
de suite.
(Voir la sotte en septième paie, 3* eol.)
Greta Gàrbà
vogue vers tes Etats-Unis
GoPEKHÀGtTE, 24 avril. (Dép.
Havas.) Greta Qàrtao s'e$t em-
barquée pour- les Etats-Unis où
elle compte faire ,un iéjour dé tr0is
parti même passe des com-
mandes.
> Les armes les plus perfec-
tionnées viennent de France en
contrebande. Nous venons de
recevoir une livraison de pisto-
lets mitrailleurs, et ça, ça ne
rate pas son homme.
Nous nous exerçons au tir
deux fois par semaine dans des
caves blindées souterraines et
bien entendu cela est tout à
fait clandestin.
)De cette façon, nous som-
mes à même de juger les plus
1 habiles et aussi les plus décidés.
i » Dans chaque escïïaâroy nous
choisissons le plus qualifié pour
faire partie d'une « troïka »,
c'est un grand honneur.
Pour Madrid, nous avons
huit « troïkas >, car nous fai-
sons une sélection serrée pour
la formation de nos troïkas >.
Quelle est la mission de la
,troïka )' ?
C'est la troupe d'élite. `Ils
se promènent par trois et sont
chargés de toutes les besognes
d:angereuses abattre un fas-
ciste déterminé, venger l'un des
nôtres, perquisitionner dans
certaines maisons, incendier
s'il le faut.
Suzanne Bertillon.
(Voir la suite en deuxtètne page,
4' colonne.)
Ia terreur des panoplies
La cour d'Orléans évoqué
le fantôme burlesque
de la- mitrailleuse de Gien
et les batteries imprudentes
du tambour de cette viDe
La terreur des panoplies, com-
me on a appelé l'idée fixe des
•arsenaux privés et des poudriè-
res particulière, entretenue par
certains à des fins politiques, ai
aujourd'hui devant la cour d'Or-
léans une illustration savoureuse.
ll ya quelques mois, un armu-
rier de Gién, dans lé Loiret, était
dénoncé aux autorités judiciaires/
comme ayant aménagé sa cave en.
dépôt- de mitrailleuses, en vue
d'un très prochain coup de force
fasciste. Un jour, le magasin fut
enveloppé militairement. Magis-
trats et policiers y firent une des-
cente imprévue. Cette perquisi-
Hion- retentissante amena là décou-
verte dans le fond de la boutique
d'une "mitrailleuse allemande dé-
tériorée qu'un ancien combattant
avait ramenée du front et qu'il
voulait vendre comme souvenir
de guerre. Un non-lieu fut rendu
et; l'histoire de la mitrailleuse de
Gien devint fameuse dans tout le-
pays,.
(Voir la suite en septième page, 4* col.)
Dans le Midi, où le parti S.F.l.O. a fait porter le poids de sa campagne
électorale sur la situation extérieure, les candidats du Front national se sont
contentés de placarder les prophéties et opinions énoncées depuis six ans par
M. Léon Blum sur ladite situation extérieure. Ce rappel, qui ne manque pas
de piquant, vaut pour le Nord et le Centre comme pour le Midi
La France n'a plus à redouter l'agression allemande. (13 mai
1930).
La route est barrée à Hitlei et peut-être pour toujours. (12 août
1930).
Hitler est désormais exclu du pouvoir. Il est même exclu, si je puis
dire, de l'espérance du pouvoir. (8 novembre 1932).
Le désarmement serait encore plus nécessaire si demain le racisme
hitlérien accédait au pouvoir. (18 janvier^ 1932).
Cette clairvoyance et cette logique seront-elles de nature à amener le
peuple souverain à confier ses destinées au parti S.F.LO. ?
EN ETHIOPIE
LES ARMÉES ITALIENNES
AVANCENT
SUR TOUS LES FRONTS,
RoME, 24 avril. Par téléphone. On dément formellement,'dans
les cercles militaires, les communiqués émanant d'Addis-Abeba et selon
lesquels une grande bataille aurait eu lieu sur la route de Dessié à la
capitale éthiopienne.
On juge ici que la publication de ces nouvelles constitue une ma-
nœuvre encore plus tendancieuse que les précédentes, car les informa-
tions éthiopiennes disent que si les troupes abyssines ont subi de
lourdes pertes, les Italiens ont aussi considérablement souffert.
Or, fait-on remarquer ici, il est possible d'affirmer que depuis la
dernière avance de nos troupes, il n'a pas été tiré un seul coup. de
fusil entre Dessié et Addis~'Abeba. Aussi, lorsque les Ethiopiens disent
avoir subi, des pertes, ils se dounent l'apparence d'une grande franchise
alors qu'ils n'ont pas eu, pas plus que nous d'ailleurs, le moindre blessé
depuis au moins quatre jours. •̃•̃,̃̃
Voici les détails sur l'organisation du terrain conquis qu'a apportés
aujourcniùi le communiqué officiél
Sur le front Nord une, colonne de troupes érythréennes, partie de
Dessié, a occupé Ouorra-Ilou sans o
rencontrer de résistance.
Sur le- front de Somalie, notre
Dans la vallée du Faf, on a oc-
cupé God-Adde et Gatorelior^:
L'aviation a bombardé les j orga-
nisations défensives de l'adversaire
sur la ligne Sassabaneh-Boullale-
Dagamedo,
Les bombardements aériens con-
tre les positions éthiopiennes de
Sassabaneh, Boullale et Dagamedo
que signale le communiqué d'au-
jouid'hui, confirment les informa-
tions parvenues de Somalie aux
journaux romains et suivant les-
quelles les Ethiopiens avaient orga-
nisé la résistance dans cette ré-
gion, afin de retarder l'avance vers
Harrar, le long de la vallée du
Gérer.
1 (Voir la suite en Dernière Heure)
L'entrée du grand guébi à AddisAbeba
LE BAIL DE LA « MAISON DE FRANCE » ET LE (HÈQUE
DE 280.000 FRANCS DE M. PAUL VALLAT
Le jury de la Seine entend des témoins sur lés rapports
qu'il peut y avoir eu entre ces deux pièces
L'accusé discute avec M0 Le Coq de Kerland, l'un de ses défenseurs.
et un témoin
M. Paul Vallat et M.IiDuis Mathieu-Biord avaient à répondre, hier
et avant-hier, comme on sait, des conditions dans lesquelles fut conclu
le bail exorbitant de la Maison de France.
On entendit, hier, à la barre des témoins MM. Auscher, ancien
président du Touring-Club de France, et Paul, ancien président du co-
mité des grands réseaux de chemin de fer, qui faisaient partie à l'épo-
que du conseil d'administration de l'Office du tourisme l'un et l'autre
tiennent pour raisonnables, en 1929, deux ou trois ans avant la crise,
le chiffre du loyer et les clauses du bail. ̃
(Voir la suite en cinquième pare, 1" col.»
La famille impériale d'Ethiopie
se réfugierait sur la Côte d'Azur
Sîais ce n'est encore
qu'un bruit qui court
Nice, 24 avril. (Dép. Radio.)
Le bruit court qu'une agence de
location de Grasse aurait .été pres-
sentie pour trouver une villa où
viendrait résider la famille impé-
riale d'Ethiopie dans le cas où elle
serait forcée de s'expatrier.
Nous avons cherché à avoir con-
firmation de cette nouvelle auprès
des agences de location de la ville,
mais il nous a été impossible 4'ob- i
tenir le moindre renseignement
ce sujet.
Les concierges d'une usine
de Salon-de-Provence
sont assassinés dans leur chambre
L'ARME DU CRIME, UN FUSIL
APPARTENAIT AUX VICTIMES
Les gendarmes devant ta maison du crime.
Dans le médaillon; les époux assassinés
[DU CORRESPONDANT PARTICULIER DU C MATIN
Marseille, 24 avril. -Par téléphone. Un nouveau crime dont
un ménage particulièrement estimé a été la victime, vient d'être décou-
vert à Salon-de-Provence.
M. François Tronc, 67 ans, et sa femme, née Sidonie Ricart, 58 ans,
étaient employés comme concierges depuis quarante ans, dans une usine
dont les vastes entrepôts se trouvent boulevard de l'Egalité. Ils lo-
geaient dans une maisonnette confortable, au milieu des arbres et des
fleurs, près du portail d'entrée.
M. Féiix Gondon, chauffeur, arrivant le premier à l'usine, fut sur-
pris de ne pas voir le concierge vaquer ses occupations.
Certain que quelque chose d'anormal s'était passé, il alla prévenir
son patron. M. Sauventon fils. Celui-ci vint, aussitôt et tous deux pé-
nétrèrent dans la conciergerie. Rien d'anormal n'apparaissait dans la
cuisine où cependant le buffet
était grand ouvert Ils gravirent
l'escalier et constatèrent alors un
bouleversement complet. D a n s
l'une des chambres; où les persien-
nes closes ne laissaient pénétrer
qu'une faible lumière, ils aperçu-
rent enfin deux formes étendues
près des lits. C'étaient, baignant
dans leur, sang, les,.cadavres de M.
et Mme Tronc. Tous deux portaient
à la poitrine la même, plaie, faite
vraisemblablement avec une 'arme
à feu.
M Verset.. commissaire de .poil-
ce,'
été conv'^iJfî-Xier, entre 21 heures el
21 h/ 30. I^es assassins ont profite
du moment où M. Tronc faisait une
tournée d'inspection dans l'usine.
Ils se sont introduits dans la mai-
sonnette, ont assailli et tué Mme
-Tronc. Lorsque le mari fut de re-
tour, il fut à son tour attaqué et
exécuté de la même manière.
A 15 heures, M. Çbyer, procu-
reur, et M. Eymard, juge d'instruc-
tion, sont arrivés à Salon^dé-Pro-
Des constatations faites par le
docteur Decbugne, il ressort que
François Tronc et sa femme ont
été tués à coups de fusil J'arme
leur appartenait. Elle a1 été retrou-
vée dans la maison.
On doit donc supposer que l'as-
sassin connaissait l'existence du fu-
sil de M. François Tronc.
Il devrait donc être recherché
parmi les familiers du malheureux
ménage..
Les enquêteurs pensent que M.
et Mme Tronc possédaient quelques
économies enfermées dans une ar-
oire et qu'ils ont été tués par des
malfaiteurs venus pour les voler.
DANS LE VAUCLUSE
Deux f ermiers septuagénaires sont attaqués chez eux
par un placier en titres
à coups de rasoir et de revolver
[du correspond/ujt particulier du « Matin >]
Avigkos, 24 avril' Par téléphone. Alors que l'émotion provo-
quée par l'assassinat du chauffeur de taxi Fernand Laget est encore
très vive, un crime particulièrement 'odieux vient d'être commis dans
le Vaucluse.
Voici dans quelles circonstances ce nouveau crime a été décou-
vert les gendarmes de la brigade de Villeneuve-lès-Avignon reve-
naient dans la nuit de tournée.. lorsque, vers 22 h. 30, sur la route de
Nimes, ils virent un automobiliste s'arrêter etse précipiter sur eux en
Enfin, des gendarmes Vous
ne cherchiez pas un taxi Je viens
d'échapper par miracle à un assas-
sinat (Suite en Dernière Heure.)
Lé tirage
de la 4etranctie 1936
de la Loterie nationale
>•>•»>•••••»•• • .»»••̃
Le numéro
gagne •
de francs
Les six numéros suivants
gagnent chacun
1.000.000 de francs {
1.034.023
1.012.2040.632.715
Les six numéros suivants
gagnent chacun
500.000 francs •
1.014.726 0.410.357 0.028.147 1
0.338.783
Le numéros fiaisaant par
i 6.687 gagnent 100.000 francs
gagnent 50.000 francà
gagnent 25.000 franc;
̃1.437 gagnent 25.000 ,francs:
165 gagnent 10.000 francs
96 gagnent 1.000 francs j
Les numéros finissant par 0
sont remboursés à 100 francs j
̃ .l.i.â.
Les charges s'aggravent
contre le Polonais Pawlik
soupçonné de l'assassinat
de l'institutrice de Lésigny
PAWLIK
(Yoir en septième page,
4e colonne.)
L'aviateur Lindbergh
et sa femme se rendraient
sur la Riviera italienne
Nîce, 24 avril., Télégr. Matin.
Le colonel Lindbergh et sa fem-
me qui avaient débarqué hier il
Boulogne-sur-Mer et avaient été
vus dans la soirée au Touquet,
n'ont pas été aperçus aujourd'hui
sur la Côte d'Azur où on pensait
qu'ils devaient se rendre.
D'après dés, renseignements
fournis-par des amis de l'illustre
aviateur, le colonel Lindbergh et
sa femme se rendraient à Alassio,
sur la Riviera italienne.
A LA VEILLE DES ELECTIONS
M. ALBERT SARRAUT
parlera ce soir par T. S. F.
Ainsi que nous l'avons déjà annoncé, c'est ce soir, à 20 heures,
que M. Albert Sarraut, président du conseil, ministre de l'intérieur,
lera par T. S. F. un expose sur la situation, politique à la veille du
premier tour de scrutin.
Son discours sera radiodiffusé par tous tes postes d'Etat-
Voir en deuxième page les discours radiodiffusés
du colonel de La Rocque et de M, Daladier
En sixième et huitième pages A travers la campagne
électorale à Paris, en banlieue et dans les départements
A REIMS
M. Paul
Marchandeau
fonce
sur le socialo-
communisme
(( Pas de réforme de l'Etat,
dit-il, sons réforme
de ta Constitution »
Par Stéphane LAUZANNE
envoyé spécial
du « Matin »
REIMS, 24 avril.
M. Paul Marchandeau. dé-
puté maire de Reims, parlera-
t-il ce soir ? Il a parlé cent
seize fois dans cent seize réu-
nions publiques qu'il a tenues
Jans sa circonscription et
3omme chaque fois il n'a pas
-• Vu par Eat.
mâché ses* mots, comme cha-
ont touché terre assez rudET_!J;
ment des deux épaules, le mot
d'b'rdYe"*e"st venu Il ne faut
plus qu'il parle. »
Hier, à l'Alhambra, le mot
d'ordre a été fidèlement exé-
cuté. Les mots d'ordre de
Moscou sont toujours fidèle-
ment exécutés. M. Paul Mar-
chandeau n'a pas pu placer
deux paroles. Ce soir à Ti-
voli, il doit tenir une derniè-
re réunion. Parlera-t-il ?
Nous verrons bien.
La salle de cinéma du Ti-
voli, qui peut contenir quinze
cents personnes, cette fois,
en contient deux mille des
hommes en casquette, des
jeunes gens en maillot qui
voteront dans trois ou quatre
ans, des femmes en cheveux
avec leurs gosses. Quelle sin-
gulière organisation que celle
de ces réunions électorales
où la majorité des assistants
ne sont pas électeurs!
Dès que le député maire pa-
raît sur la scène, des applau-
dissements éclatent, noyés
dans des clameurs. Le bureau
est -constitué au milieu d'un
fracas de tempête. La pa-
role est donnée au citoyen
Paul Marchandeau qui s'ap-
proche du haut-parleur. Mais
il n'a même pas prononcé le
mot citoyens que la tem-
pête devient ouragan. L'In-
ternationale éclate, accom-
pagnée de hurlements de
sauvages. Des poings se lè-
vent. Des bouches se tor-
dent. Placé au premier rang
de l'orchestre, je contemple
avec curiosité cette mer en
furie et tâche de faire un
peu de statistique. C'est rela-
tivement facile les hurleurs
sont cent cinquante envi-
ron et ont tous moins de 20
ans. Mais, en régime bol.
chevik cent cinquante hom-
mes font toujours la loi à
deux mille. Chose curieuse
il y a des vieux dans la x
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