Presse et revues
57 pages
Titre : La Rampe : revue des théâtres, music-halls, concerts, cinématographes / Georges Schmitt, directeur-rédacteur en chef ; Bernard de Puybelle, directeur-administratateur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-08-10
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32847829g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 15683 Nombre total de vues : 15683
Description : 10 août 1924 10 août 1924
Description : 1924/08/10 (A10). 1924/08/10 (A10).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5850579d
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60609
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
LA RAMPE
Dessin tic Tyde
— 11 lui ressemblait trop, elle 1 a fait épiler !
Innovations.
Lorsqu'à une table de chemin de fer ou
de baccara le banquier et le ponte avaient
le même point, on disait — et là vraiment
je ne vous apprends rien — « en carte » !
et l'on recommençait.
Mais depuis plusieurs saisons, la galerie
masculine avait pris l'habitude d'ajouter
assez irrévérencieusement... comme ces
dames !
Il était devenu insupportable à tous les
gens bien élevés d'entendre continuellement :
En carte... comme ces dames !
Par ordre de la direction, les croupiers et
chefs de partie ont remplacé l'expression « en
carte » par « égalité ». Terme qui ne
permet pas de plaisanterie douteuse.
*
**
Autre innovation : depuis le 1" août, on
a mis en circulation, au privé, des plaques
de dix mille francs.
Photo Jean
M11
Pearl et Diamant.
A une même table de baccara, vous pou-
vez admirer deux grandes vedettes : Pearl
White et Fernande Diamant. L'une, le
teint bruni par un maquillage excessif, l'au-
tre par d'adroits bains de soleil. Pearl White
joue nerveusement et perd avec dépit; Fer-
nande Diamant joue avec sang-froid et perd
avec indifférence. Elles sont toutes deux
également admirées, Pearl White par tous
ses compatriotes et quelques Français qui la
reconnaissent, et Fernande Diamant par
tous les habitués de Deauville qui la ren-
contrent annuellement et par quelques Amé-
ricains en contemplation devant ses merveil-
leux brillants.
Pearl et Diamant sont deux grandes ve-
dettes du Casino.
Impressions.
Oui, depuis nombre d'années, je suis un
fidèle de Deauville, et je ne manque jamais,
le mois d'août venu, d'aller faire un séjour
plus ou moins long dans cette paisible loca-
lité. J'ai des goûts agrestes et marins. J'a-
dore le vent du large lorsqu'il souffle avec
rudesse et qu'il nous force à chercher asile
dans les salons du Casino.
Pourquoi j'aime Deauville? Mais pour
un charme complexe, à la fois frivole et
tragique, qu'auraient subi, j'en suis sûr, s'ils
revivaient, Walteau et Whhller!
Un vrai gala.
Madame Cécile Sorel est venu donner
une représentation du Demi-Monde, au
Casino de Deauville. Sorel était l'attrac-
tion officiellement annoncée, mais il y en
avait une autre, plus confidentielle, celle-là :
le titulaire du rôle de M. de Nangeac.
N'avez-vous pas été surpris du réalisme
excessif avec lequel les deux protagonistes
jouaient les scènes d'amour? Et bien, sa-
chez que sous un vague pseudonyme se dis-
simulait Monsieur de Ségur lui-même, grand
ami de notre Célimène nationale et comédien
par accident.
Cela amuse beaucoup Cécile Sorel et le
comte de Ségur; la question est de savoir
si cela amuse autant les spectateurs?
Un anniversaire.
Cette représentation du Demi-Monde
eut lieu exactement le mardi 28 juillet en
soirée, jour anniversaire de la naissance
d'Alexandre Dumas fils. L'attention parut
charmante à beaucoup de lettres.
Renseignements pris, ce n'était là qu'un
simple hasard !
Photo Jean
Maguy WARNA
est toujours chaussée par GRÊCO
La belle Sombray.
Germaine Sombray a abandonné la Po-
tinière pour l'établissement de bains. De
nombreux baigneurs ont fait comme elle,
uniquement pour suivre à la lorgnette ses
ébats au bord de la mer. Elle montre, en
effet, dans son maillot collant une académie
qui vaut le déplacement. Le soir au Casino,
dans une robe non moins suggestive, elle
laisse deviner tout ce que sa pudeur ne lui
permet jjas de montrer plus nettement. Ger-
maine Sombray n'est pas seulement une
« bonne » artiste, mais aussi une « belle »
artiste cl je ne sais pas auquel de ces deux
titres elle tient le plus.
GERMAINE SOMBRAY
29
Dessin tic Tyde
— 11 lui ressemblait trop, elle 1 a fait épiler !
Innovations.
Lorsqu'à une table de chemin de fer ou
de baccara le banquier et le ponte avaient
le même point, on disait — et là vraiment
je ne vous apprends rien — « en carte » !
et l'on recommençait.
Mais depuis plusieurs saisons, la galerie
masculine avait pris l'habitude d'ajouter
assez irrévérencieusement... comme ces
dames !
Il était devenu insupportable à tous les
gens bien élevés d'entendre continuellement :
En carte... comme ces dames !
Par ordre de la direction, les croupiers et
chefs de partie ont remplacé l'expression « en
carte » par « égalité ». Terme qui ne
permet pas de plaisanterie douteuse.
*
**
Autre innovation : depuis le 1" août, on
a mis en circulation, au privé, des plaques
de dix mille francs.
Photo Jean
M11
Pearl et Diamant.
A une même table de baccara, vous pou-
vez admirer deux grandes vedettes : Pearl
White et Fernande Diamant. L'une, le
teint bruni par un maquillage excessif, l'au-
tre par d'adroits bains de soleil. Pearl White
joue nerveusement et perd avec dépit; Fer-
nande Diamant joue avec sang-froid et perd
avec indifférence. Elles sont toutes deux
également admirées, Pearl White par tous
ses compatriotes et quelques Français qui la
reconnaissent, et Fernande Diamant par
tous les habitués de Deauville qui la ren-
contrent annuellement et par quelques Amé-
ricains en contemplation devant ses merveil-
leux brillants.
Pearl et Diamant sont deux grandes ve-
dettes du Casino.
Impressions.
Oui, depuis nombre d'années, je suis un
fidèle de Deauville, et je ne manque jamais,
le mois d'août venu, d'aller faire un séjour
plus ou moins long dans cette paisible loca-
lité. J'ai des goûts agrestes et marins. J'a-
dore le vent du large lorsqu'il souffle avec
rudesse et qu'il nous force à chercher asile
dans les salons du Casino.
Pourquoi j'aime Deauville? Mais pour
un charme complexe, à la fois frivole et
tragique, qu'auraient subi, j'en suis sûr, s'ils
revivaient, Walteau et Whhller!
Un vrai gala.
Madame Cécile Sorel est venu donner
une représentation du Demi-Monde, au
Casino de Deauville. Sorel était l'attrac-
tion officiellement annoncée, mais il y en
avait une autre, plus confidentielle, celle-là :
le titulaire du rôle de M. de Nangeac.
N'avez-vous pas été surpris du réalisme
excessif avec lequel les deux protagonistes
jouaient les scènes d'amour? Et bien, sa-
chez que sous un vague pseudonyme se dis-
simulait Monsieur de Ségur lui-même, grand
ami de notre Célimène nationale et comédien
par accident.
Cela amuse beaucoup Cécile Sorel et le
comte de Ségur; la question est de savoir
si cela amuse autant les spectateurs?
Un anniversaire.
Cette représentation du Demi-Monde
eut lieu exactement le mardi 28 juillet en
soirée, jour anniversaire de la naissance
d'Alexandre Dumas fils. L'attention parut
charmante à beaucoup de lettres.
Renseignements pris, ce n'était là qu'un
simple hasard !
Photo Jean
Maguy WARNA
est toujours chaussée par GRÊCO
La belle Sombray.
Germaine Sombray a abandonné la Po-
tinière pour l'établissement de bains. De
nombreux baigneurs ont fait comme elle,
uniquement pour suivre à la lorgnette ses
ébats au bord de la mer. Elle montre, en
effet, dans son maillot collant une académie
qui vaut le déplacement. Le soir au Casino,
dans une robe non moins suggestive, elle
laisse deviner tout ce que sa pudeur ne lui
permet jjas de montrer plus nettement. Ger-
maine Sombray n'est pas seulement une
« bonne » artiste, mais aussi une « belle »
artiste cl je ne sais pas auquel de ces deux
titres elle tient le plus.
GERMAINE SOMBRAY
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