Titre : La Rampe : revue des théâtres, music-halls, concerts, cinématographes / Georges Schmitt, directeur-rédacteur en chef ; Bernard de Puybelle, directeur-administratateur
Éditeur : [s.n.] (Paris)
Date d'édition : 1924-06-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32847829g
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 15683 Nombre total de vues : 15683
Description : 29 juin 1924 29 juin 1924
Description : 1924/06/29 (A10,N382). 1924/06/29 (A10,N382).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58505691
Source : Bibliothèque nationale de France, département Droit, économie, politique, JO-60609
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
LA RAMPE - VS-
LA RAMPE ET L'OPÉRETTE
Au Théâtre des Mathurins : Bebel et Quinquin
C'est au Perchoir que cette fantaisie spirituelle sur nos grands
parents, Adam et Eve et nos petits frères, Abel et Caïn, sous
les diminutifs de Bebel et Quinquin, a été donnée pour la première
fois, il y a environ deux mois. Le Théâtre des Mathurins s'est
emparé, avec juste raison, de ce spectacle heureux et il nous a
semblé, hier, plus à l'aise sur la gentille scène du Théâtre des
Mathurins que sur les minuscules tréteaux du Perchoir. Le
public a fait fête à cette reprise comme si c'était une véritable
première.
l\ est vrai de dire que cette bouffonnerie biblique, grâce à
l'esprit endiablé des auteurs et à la musique vraiment bien venue
et d'une jolie originalité de Chantrier, est irrésistible, et présentée
d une si alerte manière qu'on oublie facilement le côté scabreux
de l'aventure. C'est un tour de force peu banal qu'ont accompli
là MM. Jean Bastra et P. Cloquemin, de remplir trois actes
avec cinq personnages seulement et avec une aussi mince donnée.
Mais quel dialogue pétillant! Quelle variété dans les rimes étin-
celantes des couplets ! Quelle verve intarissable et quelle franche
gaieté qui jamais ne se dément et qui amuse le public sans le
lasser !
F" On connaît l'historiette. Les deux jeunes fils d'Adam et d'Eve,
le petit Bebel et son frère Quinquin s'ennuyaient de n'avoir
pas comme leur papa, une gentille compagne à caresser. Mais
un jour, ils rencontrent la jeune Lia... et... il s'ensuit bien des
choses, qu'il est préférable d'aller voir que de raconter, car, nous
le répétons, la légèreté primesautière du dialogue — sauce
délicieuse — fait avaler le poisson un peu cru qui nous est servi.
La sauce délicieuse, c'est aussi la musique de Chantrier,
comme nous le disons plus haut. Elle est pleine d'esprit, cette
partitionnette et d'un entrain de bon aloi. L'écriture en est
élégante et les mélodies d'un tour charmant et varié. Citons
au hasard — sinon il faudrait tout citer — le finale du premier
acte, les motifs parodiques si amusants de La Vivandière et de
Manon, la valse originale et très prenante, le joli duo des compa-
raisons, les couplets de Lia, si gentiment détaillés par MIlc Renée
Dejane, la chanson de Caïn au 2° acte, etc., etc.. M. Chantrier,
qui est un excellent musicien a prouvé, non seulement qu'aucun
secret de l'orchestre ne lui est inconnu, mais encore que la spon-
tanéité musicale scénique est un jeu pour lui.
L'interprétation est digne de cette oeuvrette dont le succès
ne fait que commencer. A tout seigneur, tout honneur. Adam,
c'est Harry Baur. Jamais l'excellent comédien, créateur de tant
. de rôles puissants, n'a donné une preuve plus grande de la sou-
plesse de son talent. Il a campé, avec une fantaisie et un bur-
lesque grandiloquents, un Adam inoubliable. Son succès person-
nel a été considérable auprès d'un public conquis par la cocas-
serie des effets, trouvés par Harry Baur, dans cette interprétation
imprévue.
Une révélation charmante à signaler, c'est Mlle Renée Dejane,
déjà nommée. Dans le rôle de Lia, elle fut ensorcelante à souhait,
naïve et provocante tout à la fois. Et elle chanta avec goût et
d'une voix fraîche et bien posée, toute la partie musicale de son
rôle. Son succès à elle aussi fut très vif et bien mérité. Citons
encore Paule Morly, une Eve captivante et gracieuse ; Emile
Roques, que nous avions déjà applaudi dans Ciboulette, qui fut
un farouche et bien chantant Quinquin : c'est un baryton d'opé-
rette que les auteurs et les compositeurs ne doivent pas oublier ;
Jacques Gaudin, dans Bebel, se montra très spirituellement
amusant et les clowns Rassio and Partner, sous les peaux de
l'ours et du singe du temps des cavernes, complétèrent une
distribution de*tout*premier'ordre, en tous points à la hauteur
du succès que^tient le Théâtre des Mathurins avec Bebel et
Quinquin.
ANDRÉ LËNÉKA.
Une scène de Bebel et Quinquin au Théâtre des Mathurins
===== 17 =====
l'iwto Gllberl'ttenè,
LA RAMPE ET L'OPÉRETTE
Au Théâtre des Mathurins : Bebel et Quinquin
C'est au Perchoir que cette fantaisie spirituelle sur nos grands
parents, Adam et Eve et nos petits frères, Abel et Caïn, sous
les diminutifs de Bebel et Quinquin, a été donnée pour la première
fois, il y a environ deux mois. Le Théâtre des Mathurins s'est
emparé, avec juste raison, de ce spectacle heureux et il nous a
semblé, hier, plus à l'aise sur la gentille scène du Théâtre des
Mathurins que sur les minuscules tréteaux du Perchoir. Le
public a fait fête à cette reprise comme si c'était une véritable
première.
l\ est vrai de dire que cette bouffonnerie biblique, grâce à
l'esprit endiablé des auteurs et à la musique vraiment bien venue
et d'une jolie originalité de Chantrier, est irrésistible, et présentée
d une si alerte manière qu'on oublie facilement le côté scabreux
de l'aventure. C'est un tour de force peu banal qu'ont accompli
là MM. Jean Bastra et P. Cloquemin, de remplir trois actes
avec cinq personnages seulement et avec une aussi mince donnée.
Mais quel dialogue pétillant! Quelle variété dans les rimes étin-
celantes des couplets ! Quelle verve intarissable et quelle franche
gaieté qui jamais ne se dément et qui amuse le public sans le
lasser !
F" On connaît l'historiette. Les deux jeunes fils d'Adam et d'Eve,
le petit Bebel et son frère Quinquin s'ennuyaient de n'avoir
pas comme leur papa, une gentille compagne à caresser. Mais
un jour, ils rencontrent la jeune Lia... et... il s'ensuit bien des
choses, qu'il est préférable d'aller voir que de raconter, car, nous
le répétons, la légèreté primesautière du dialogue — sauce
délicieuse — fait avaler le poisson un peu cru qui nous est servi.
La sauce délicieuse, c'est aussi la musique de Chantrier,
comme nous le disons plus haut. Elle est pleine d'esprit, cette
partitionnette et d'un entrain de bon aloi. L'écriture en est
élégante et les mélodies d'un tour charmant et varié. Citons
au hasard — sinon il faudrait tout citer — le finale du premier
acte, les motifs parodiques si amusants de La Vivandière et de
Manon, la valse originale et très prenante, le joli duo des compa-
raisons, les couplets de Lia, si gentiment détaillés par MIlc Renée
Dejane, la chanson de Caïn au 2° acte, etc., etc.. M. Chantrier,
qui est un excellent musicien a prouvé, non seulement qu'aucun
secret de l'orchestre ne lui est inconnu, mais encore que la spon-
tanéité musicale scénique est un jeu pour lui.
L'interprétation est digne de cette oeuvrette dont le succès
ne fait que commencer. A tout seigneur, tout honneur. Adam,
c'est Harry Baur. Jamais l'excellent comédien, créateur de tant
. de rôles puissants, n'a donné une preuve plus grande de la sou-
plesse de son talent. Il a campé, avec une fantaisie et un bur-
lesque grandiloquents, un Adam inoubliable. Son succès person-
nel a été considérable auprès d'un public conquis par la cocas-
serie des effets, trouvés par Harry Baur, dans cette interprétation
imprévue.
Une révélation charmante à signaler, c'est Mlle Renée Dejane,
déjà nommée. Dans le rôle de Lia, elle fut ensorcelante à souhait,
naïve et provocante tout à la fois. Et elle chanta avec goût et
d'une voix fraîche et bien posée, toute la partie musicale de son
rôle. Son succès à elle aussi fut très vif et bien mérité. Citons
encore Paule Morly, une Eve captivante et gracieuse ; Emile
Roques, que nous avions déjà applaudi dans Ciboulette, qui fut
un farouche et bien chantant Quinquin : c'est un baryton d'opé-
rette que les auteurs et les compositeurs ne doivent pas oublier ;
Jacques Gaudin, dans Bebel, se montra très spirituellement
amusant et les clowns Rassio and Partner, sous les peaux de
l'ours et du singe du temps des cavernes, complétèrent une
distribution de*tout*premier'ordre, en tous points à la hauteur
du succès que^tient le Théâtre des Mathurins avec Bebel et
Quinquin.
ANDRÉ LËNÉKA.
Une scène de Bebel et Quinquin au Théâtre des Mathurins
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