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- TABLE DES LETTRES CONTENUES DANS LE TOME PREMIER.
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- FIN DE LA TABLE DU TOME PREMIER.
— 258 —
assez différente de-la nôtre. Un de ces jours, je traiterai
cela ex professo avec Quintin qui, dans sa dernière lettre,
m'a fait diverses questions sur les spectacles. On y donne
beaucoup au goût du petit peuple. Un opéra ne plairoit
guère s'il n'y avoit, entre autres choses, une bataille figu-
rée : deux cents galopins, tant de part que d'autre, en
font la représentation ; mais on a soin de mettre en pre-
mière ligne un certain nombre de seigneurs spadassins,
qui sachent très-bien faire des armes. Ceci ne laisse pas
que d'être amusant; au moins n'est-il pas si ridicule que
nos combattants de Cadmus et de Thésée, qui se tuent en
dansant. Dans cet opéra-ci de Parthenope, il y avoit une
action de cavalerie effective qui me plut infiniment. Les
deux mestres-de-camp, avant que d'en venir aux mains,
chantèrent à cheval un duo contradictoire d'un chroma-
tique parfait, et très-capable de faire paroli- aux longues
harangues des héros de l'Iliade. Nous avons eu quatre
opéras à la fois, sur quatre théâtres différents. Après les
avoir essayés successivement, j'en quittai bientôt trois
pour ne plus manquer une seule représentation de la Fras-
catana, comédie en jargon, de Léo. (N. B. Ce jargon na-
politain est peut-être le plus détestable baragouin dont on
se soit avisé depuis la fondation de la tour de Babel. J'ai
pourtant voulu en prendre une teinture, tant à cause des
opéras que par rapport aux douceurs que j'espérois trou-
ver dans le commerce des lazariels. Je me souviens môme
d'avoir expliqué en France, à Alessandro, des airs on lan-
gage de son pays, qu'il n'entendoit point.) Quelle inven-
tion ! quelle harmonie ! quelle excellente plaisanterie
musicale ! Je porterai cet opéra en France, et je veux que
Maleteste m'en dise des nouvelles. Mais sera-t-il organisé
pour comprendre cela? Naples est la capitale du monde
musicien ; c'est des séminaires nombreux, où l'on élève la
jeunesse en cet art, que sont sortis la plupart des fameux
-compositeurs, Scarlatti, Léonard de Vinci (1), le vrai dieu
delà musique, les Zinaldo, Latilla, et mon charmant Por-
golese. Tous ceux-ci ne se sont occupés que de la musi-
que vocale : l'instrumentale a son règne en Lombardie.
M. Loppin s'est donné un petit claveciniste Ferdinando,
bélître de profession, qui vous joue familièrement, à livre
(I) Compositeur aé à Naples en 1705, mort en 1757.
assez différente de-la nôtre. Un de ces jours, je traiterai
cela ex professo avec Quintin qui, dans sa dernière lettre,
m'a fait diverses questions sur les spectacles. On y donne
beaucoup au goût du petit peuple. Un opéra ne plairoit
guère s'il n'y avoit, entre autres choses, une bataille figu-
rée : deux cents galopins, tant de part que d'autre, en
font la représentation ; mais on a soin de mettre en pre-
mière ligne un certain nombre de seigneurs spadassins,
qui sachent très-bien faire des armes. Ceci ne laisse pas
que d'être amusant; au moins n'est-il pas si ridicule que
nos combattants de Cadmus et de Thésée, qui se tuent en
dansant. Dans cet opéra-ci de Parthenope, il y avoit une
action de cavalerie effective qui me plut infiniment. Les
deux mestres-de-camp, avant que d'en venir aux mains,
chantèrent à cheval un duo contradictoire d'un chroma-
tique parfait, et très-capable de faire paroli- aux longues
harangues des héros de l'Iliade. Nous avons eu quatre
opéras à la fois, sur quatre théâtres différents. Après les
avoir essayés successivement, j'en quittai bientôt trois
pour ne plus manquer une seule représentation de la Fras-
catana, comédie en jargon, de Léo. (N. B. Ce jargon na-
politain est peut-être le plus détestable baragouin dont on
se soit avisé depuis la fondation de la tour de Babel. J'ai
pourtant voulu en prendre une teinture, tant à cause des
opéras que par rapport aux douceurs que j'espérois trou-
ver dans le commerce des lazariels. Je me souviens môme
d'avoir expliqué en France, à Alessandro, des airs on lan-
gage de son pays, qu'il n'entendoit point.) Quelle inven-
tion ! quelle harmonie ! quelle excellente plaisanterie
musicale ! Je porterai cet opéra en France, et je veux que
Maleteste m'en dise des nouvelles. Mais sera-t-il organisé
pour comprendre cela? Naples est la capitale du monde
musicien ; c'est des séminaires nombreux, où l'on élève la
jeunesse en cet art, que sont sortis la plupart des fameux
-compositeurs, Scarlatti, Léonard de Vinci (1), le vrai dieu
delà musique, les Zinaldo, Latilla, et mon charmant Por-
golese. Tous ceux-ci ne se sont occupés que de la musi-
que vocale : l'instrumentale a son règne en Lombardie.
M. Loppin s'est donné un petit claveciniste Ferdinando,
bélître de profession, qui vous joue familièrement, à livre
(I) Compositeur aé à Naples en 1705, mort en 1757.
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