Titre : Connaissance de Jeanne d'Arc
Auteur : Connaissance de Jeanne d'Arc (Chinon, Indre-et-Loire). Auteur du texte
Éditeur : Association Connaissance de Jeanne d'Arc (Chinon)
Date d'édition : 2002-01-01
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb344290784
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 1011 Nombre total de vues : 1011
Description : 01 janvier 2002 01 janvier 2002
Description : 2002/01/01 (N31)-2002/01/31. 2002/01/01 (N31)-2002/01/31.
Description : Collection numérique : Fonds régional :... Collection numérique : Fonds régional : Centre-Val de Loire
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5831612b
Source : Société d'Histoire de Chinon Vienne & Loire, 2010-30220
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 17/01/2011
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- Illustrations
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L'Etat Bourguignon à son apogée Pages
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fait, n'étant alors âgé que d'un an, le pouvoir fut partagé entre ses deux oncles,
le duc de Glocester en Angleterre et le duc de Bedford en France. Cette
séparation des pouvoirs à la tête de l'état anglais aura de plus en plus de
conséquences au fur et à mesure que les objectifs des deux frères divergeront :
Bedford avait besoin de l'Angleterre pour le ravitailler en hommes et en argent
; Glocester n'avait pas besoin de la France. Bientôt, Bedford en sera réduit à
pressurer fiscalement la Normandie pour financer sa conquête. Or la
Normandie, bien qu'elle fut alors l'une des plus riches provinces du royaume,
n'avait pas les moyens de s'emparer de la France à elle seule, et Bedford allait
devoir restreindre ses ambitions. Du côté français, le dauphin Charles prit
également le titre de roi et se fit couronner à Bourges, ce qui n'eut sur le
moment, d'un point de vue politique, pratiquement aucune influence : le seul
sacre valable était celui qui se pratiquait à Reims. En revanche, il avait passé
les 4 années écoulées depuis sa fuite de Paris à stabiliser sa position dans les
territoires qu'il possédait au sud de Paris, chassant les garnisons
bourguignonnes et transformant peu à peu la guerre civile étendue à
l'ensemble du pays en une guerre de frontières. Il s'était également entouré de
ministres compétents et de combattants efficaces, et avait obtenu des renforts
importants de la part des Ecossais, également en guerre contre l'Angleterre.
En 1422, il était donc prêt à entreprendre la reconcjuête de ses terres du nord.
Cette tentative échoua dans les désastres de Cravant (30 juillet 1423) et de
Verneuil (17 août 1424), à peine modérés par la victoire de la Gravelle (20
septembre 1423). Ses troupes décimées, ses capitaines tués, Charles VII fut
obligé de quémander de l'aide à des princes peu soucieux de son avenir
politique, y compris à certains de ses anciens adversaires, comme les ducs de
Bretagne et de Bourgogne. Ceux-ci lui imposèrent, en échange de trêves ou de
renforts incertains, le renvoi de ses ministres et les firent remplacer par des
créatures à eux, comme le comte de Richemont, nommé connétable de France
parce qu'il était le frère du duc de Bretagne. Les années 1424-1429 furent
certainement les plus difficiles du règne de Charles VIL Les anglais en
profitèrent pour lancer deux expéditions contre ses territoires. La première fut
arrêtée le 5 septembre 1427 à Montargis, la seconde fut mise sur pieds dès le
24 mars 1428 et se dirigea sur Orléans.
Le commandement de l'expédition était confié à Thomas Montagu,
comte de Salisbury. Le comte de Salisbury "estoit bien grand seigneur et le
plus renommé en fait d'armes de tous les Anglais", nous dit le Journal du siège.
Une brève biographie de ce grand seigneur, chargé de capitaineries et d'offices
et t|tii avait été un lieutenant efficace de Henri V dans sa conquête de la
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le duc de Glocester en Angleterre et le duc de Bedford en France. Cette
séparation des pouvoirs à la tête de l'état anglais aura de plus en plus de
conséquences au fur et à mesure que les objectifs des deux frères divergeront :
Bedford avait besoin de l'Angleterre pour le ravitailler en hommes et en argent
; Glocester n'avait pas besoin de la France. Bientôt, Bedford en sera réduit à
pressurer fiscalement la Normandie pour financer sa conquête. Or la
Normandie, bien qu'elle fut alors l'une des plus riches provinces du royaume,
n'avait pas les moyens de s'emparer de la France à elle seule, et Bedford allait
devoir restreindre ses ambitions. Du côté français, le dauphin Charles prit
également le titre de roi et se fit couronner à Bourges, ce qui n'eut sur le
moment, d'un point de vue politique, pratiquement aucune influence : le seul
sacre valable était celui qui se pratiquait à Reims. En revanche, il avait passé
les 4 années écoulées depuis sa fuite de Paris à stabiliser sa position dans les
territoires qu'il possédait au sud de Paris, chassant les garnisons
bourguignonnes et transformant peu à peu la guerre civile étendue à
l'ensemble du pays en une guerre de frontières. Il s'était également entouré de
ministres compétents et de combattants efficaces, et avait obtenu des renforts
importants de la part des Ecossais, également en guerre contre l'Angleterre.
En 1422, il était donc prêt à entreprendre la reconcjuête de ses terres du nord.
Cette tentative échoua dans les désastres de Cravant (30 juillet 1423) et de
Verneuil (17 août 1424), à peine modérés par la victoire de la Gravelle (20
septembre 1423). Ses troupes décimées, ses capitaines tués, Charles VII fut
obligé de quémander de l'aide à des princes peu soucieux de son avenir
politique, y compris à certains de ses anciens adversaires, comme les ducs de
Bretagne et de Bourgogne. Ceux-ci lui imposèrent, en échange de trêves ou de
renforts incertains, le renvoi de ses ministres et les firent remplacer par des
créatures à eux, comme le comte de Richemont, nommé connétable de France
parce qu'il était le frère du duc de Bretagne. Les années 1424-1429 furent
certainement les plus difficiles du règne de Charles VIL Les anglais en
profitèrent pour lancer deux expéditions contre ses territoires. La première fut
arrêtée le 5 septembre 1427 à Montargis, la seconde fut mise sur pieds dès le
24 mars 1428 et se dirigea sur Orléans.
Le commandement de l'expédition était confié à Thomas Montagu,
comte de Salisbury. Le comte de Salisbury "estoit bien grand seigneur et le
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