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- TABLE DU TOME CINQUIEME
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- Une vue oubliée de Chinon en 1865, par P. Martin-Civat
- Une hypothèse sur les pierres de Cheillé, par J. Maurice
- La fâcheuse aventure d'un maître d'école de Richelieu en l'an X, par H. B.
- Ossuaire néolithique du Bes-des-Deux-Eaux, commune de Ports-sur-Vienne, par E. Montrot
- Le souterrain de l'ancien cimetière Saint-Maurice à Chinon, par R. Mauny
- Marques de crue de la Vienne dans les environs de Chinon, par R. Mauny
- Recherches préhistoriques dans la région de La Tour-Saint-Gelin, par G. Cordier
- Un grafite de Jacques de Molay, par R. de Morcourt
- Piscatory, député de Chinon, et la chute du ministère Molé en 1839, par H. B.
- Extrait des archives municipales de Savigny-en-Véron: l'inondation de 1866, la proclamathion de la République en 1870, par H. B.
- Les souterrains de Chinon: Caves peintes et Caves Vaslins, par A. Boucher et J.-C. Richard
- Quelques pièces néolithiques remarquables du Chinonais, par G. Cordier
- Le couteau gaulois de Mougon, par le Comte de Rilly
- L'inscription d'Avon, par J. Maurice
- Les petits côtés d'une réception diplomatique au temps du Consulat, par H. B.
- Les crues de la Loire en 1856, par H. B.
- Une Bipenne naviforme à Crouzilles, par G. Cordier
- Un "Roi de France" prisonnier à Chinon, par Y. Penfeld
- Sous le Consulat: une lettre de l'abbé Caillard, curé de Savigny-en-Véron, par H. B.
- Extrait d'une conférence diffusée sur les ondes de la B. B. C., par Salvador de Madariaga
- Les limites de la "cité" des Turons, par R. Mauny
- En feuilletant les Cartulaires: les seigneurs de l'Ile-Bouchard au XIe siècle, par P. Souty
- Le trousseau d'une paysanne en 1862, par H. B.
- Le Coup d'Etat du 2 décembre 1851 et ses répercussions dans le Chinonais, par A. B.
- Le Docteur Marcel Léonet, par A. Correch
- Les haches plates du Musée chinonais, par G. Cordier
- Les Maires de Parilly au XIIe siècle, par l'abbé Fontaine
- Une vue ancienne sur une bonbonnière, par P. Martin-Civat
- Contrat de remplacement de militaire (1834), par H. B.
- Archives communales de Beaumont-en-Véron: brûlement des titres féodaux, par H. B.
- Vue de Chinon en 1603, par A. B.
- Documents sur le Paléolithique dans la région chinonaise, par G. Cordier
- Les souterrains du Fort du Coudray, par J.-H. Gabus
- Les prénoms de la région chinonaise au XVIIe siècle, par M. R. Souty-Pathault
- Une affaire de diffamation à Chinon au XVIIIe siècle, par H. B.
- En feuilletant le Cartulaire de Noyers: le drame de Grizay, par Pierre Souty
- A Courcoué au XVe siècle: rixes entre seigneurs, par H. B.
- La vie rurale dans le Richelais au XVIIe siècle d'après un livre de raison, par E. Millet
- Rasilly et le fief de la Cour à Cheillé, par H. B.
- La profession de foi d'un électeur richelais en 1846, par H. B.
- IV Gravures hors-texte
- Charles de Bourbon, Cardinal, Archevêque de Rouen, mort en 1590
- Chinon en 1603
- SOMMAIRE TOME V. N
s 1 et 2 ANNEES 1946-1947
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réclamation. Hugues de Sainte-Maure, qui présidait ce plaid, n'eut qu'à
ratifier l'accord intervenu entre les parties (charte CLI).
— Vers 1105, un autre plaid général se tint devant la cour de Hu-
gues de Sainte-Maure. Un chevalier nommé Jean François, demeurant
près de Nouâtre, avait été attaqué par ses ennemis, blessé grièvement,
et il était mort sans avoir pris aucune disposition pour le repos de son
âme. Sa veuve, nommée Ameline, envoya l'écuyer du défunt vers les
moines de Noyers et les fit prier d'accorder à son mari une sépulture
honorable. Pour récompenser les religieux Ameline leur donna les
alleux d'Avrigny et de Chénevelles, et cette donation fut ratifiée par le
père de Jean, « à son retour de France ».
Les choses durèrent ainsi pendant trente ans. Mais alors la fille de
Jean, soutenue par Gui de Nevers et Aimeri de Faye, voulut enlever
aux moines les deux alleux qui venaient de son père. Après dé nom-
breux plaids particuliers, qui n'avaient pu terminer ce procès, un plaid
général fut convoqué à Sainte-Maure. Hugues, ayant entendu les
témoins, se prononça en faveur de l'abbaye et lui adjugea les biens con-
testés. Ce jugement fut accepté, moyennant un don de 50 sols par la
fille de Jean François (charte cccxxxiv) (4).
— Les archives de Marmoutier nous apprennent que Hugues de
Sainte-Maure ayant voulu lever injustement certaines redevances sur
les terres du Louroux appartenant aux religieux de Marmoutier, Ardo-
nius, prieur du Louroux, s'y opposa. Les deux parties résolurent de
s'en remettre à l'épreuve du fer chaud et le bon droit se' déclara du
côté du prieur.
On ne sait si Hugues de Sainte-Maure prit part à la première croi-
sade comme^il en avait manifesté le désir en 1096 (il ne fit en tout cas
aucun jdon à l'abbaye de Noyers comme les seigneurs du voisinage, dont
son gendre, qui se croisaient), mais il résolut un peu plus tard de faire
le voyage de Jérusalem d'où son gendre, Gosbert Cabruns, de Nouâtre,
était revenu.
Lorsque Hugues eut pris la décision de partir, Engeibert, prieur de
Saint-Mesmin, prétendit que le seigneur de Sainte-Maure (qui avait fait
don du prieuré à l'abbaye de Saint-Mesmin d'Orléans) lui avait accordé
la chapellenie de l'église et du bourg de Sainte-Maure. Les religieux de
Noyers, propriétaires de l'église, réclamèrent et appelèrent Hugues en
témoignage. Hugues protesta, déclarant qu'il n'avait jamais accordé
au prieur le droit, ni pour le présent ni pour l'avenir, d'établir un cha-
pelain et de former une paroisse, mais Engelbert maintint sa réclama-
tion. Le seigneur de Sainte-Maure assembla donc un plaid où les moines
ne purent produire aucun témoignage oral ou écrit de leur prétention ;
ils furent condamnés et Hugues fit désigner des témoins du jugement,
entre autres Raoul, archevêque de Tours (charte cccvn).
Après la mort de son dernier fils — Guillaume le Jeune — vers
1115, Hugues de Sainte-Maure, alors fort âgé, fit son testament, con-
tenu dans la charte CDXVI du cartulaire de Noyers :
(4) Nombre de ces doouments sont extraits de l'Essai historique de la paroisse
de Nouâtre par M. l'abbé FONTAINE, qui a aimablement consenti à ce qu'ils soient
reproduits dans cet ouvrage, ce dont nous le remercions vivement.
réclamation. Hugues de Sainte-Maure, qui présidait ce plaid, n'eut qu'à
ratifier l'accord intervenu entre les parties (charte CLI).
— Vers 1105, un autre plaid général se tint devant la cour de Hu-
gues de Sainte-Maure. Un chevalier nommé Jean François, demeurant
près de Nouâtre, avait été attaqué par ses ennemis, blessé grièvement,
et il était mort sans avoir pris aucune disposition pour le repos de son
âme. Sa veuve, nommée Ameline, envoya l'écuyer du défunt vers les
moines de Noyers et les fit prier d'accorder à son mari une sépulture
honorable. Pour récompenser les religieux Ameline leur donna les
alleux d'Avrigny et de Chénevelles, et cette donation fut ratifiée par le
père de Jean, « à son retour de France ».
Les choses durèrent ainsi pendant trente ans. Mais alors la fille de
Jean, soutenue par Gui de Nevers et Aimeri de Faye, voulut enlever
aux moines les deux alleux qui venaient de son père. Après dé nom-
breux plaids particuliers, qui n'avaient pu terminer ce procès, un plaid
général fut convoqué à Sainte-Maure. Hugues, ayant entendu les
témoins, se prononça en faveur de l'abbaye et lui adjugea les biens con-
testés. Ce jugement fut accepté, moyennant un don de 50 sols par la
fille de Jean François (charte cccxxxiv) (4).
— Les archives de Marmoutier nous apprennent que Hugues de
Sainte-Maure ayant voulu lever injustement certaines redevances sur
les terres du Louroux appartenant aux religieux de Marmoutier, Ardo-
nius, prieur du Louroux, s'y opposa. Les deux parties résolurent de
s'en remettre à l'épreuve du fer chaud et le bon droit se' déclara du
côté du prieur.
On ne sait si Hugues de Sainte-Maure prit part à la première croi-
sade comme^il en avait manifesté le désir en 1096 (il ne fit en tout cas
aucun jdon à l'abbaye de Noyers comme les seigneurs du voisinage, dont
son gendre, qui se croisaient), mais il résolut un peu plus tard de faire
le voyage de Jérusalem d'où son gendre, Gosbert Cabruns, de Nouâtre,
était revenu.
Lorsque Hugues eut pris la décision de partir, Engeibert, prieur de
Saint-Mesmin, prétendit que le seigneur de Sainte-Maure (qui avait fait
don du prieuré à l'abbaye de Saint-Mesmin d'Orléans) lui avait accordé
la chapellenie de l'église et du bourg de Sainte-Maure. Les religieux de
Noyers, propriétaires de l'église, réclamèrent et appelèrent Hugues en
témoignage. Hugues protesta, déclarant qu'il n'avait jamais accordé
au prieur le droit, ni pour le présent ni pour l'avenir, d'établir un cha-
pelain et de former une paroisse, mais Engelbert maintint sa réclama-
tion. Le seigneur de Sainte-Maure assembla donc un plaid où les moines
ne purent produire aucun témoignage oral ou écrit de leur prétention ;
ils furent condamnés et Hugues fit désigner des témoins du jugement,
entre autres Raoul, archevêque de Tours (charte cccvn).
Après la mort de son dernier fils — Guillaume le Jeune — vers
1115, Hugues de Sainte-Maure, alors fort âgé, fit son testament, con-
tenu dans la charte CDXVI du cartulaire de Noyers :
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de Nouâtre par M. l'abbé FONTAINE, qui a aimablement consenti à ce qu'ils soient
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