Titre : La Vie au patronage : organe catholique des œuvres de jeunesse / [gérant Émile Girardot]
Éditeur : [s.n.] (Montmédy)
Date d'édition : 1909-05-15
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb32888692r
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 2796 Nombre total de vues : 2796
Description : 15 mai 1909 15 mai 1909
Description : 1909/05/15 (A1,N1). 1909/05/15 (A1,N1).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Collection numérique : Fonds régional : Lorraine Collection numérique : Fonds régional : Lorraine
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k5824712b
Source : Bibliothèque nationale de France, département Philosophie, histoire, sciences de l'homme, 4-R-2333
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 01/12/2010
38
LE TERRIBLE CRACANSAC :
CRACANSAC—Mais vousêtes fou ! Ileslfou I
On m'a enfermé avec un fou ! A la garde !
HENRI.—Par la glorieuse carabine de mon
père, je tuerai ce lâche ! (Il court sur lecapi-
taine qui se sauve, Henri le poursuit).
CRACANSAC (.se sauvant à travers la
scène). — Mais c'est un assassinat !
HENRI (toujours poursuivant Cracan-
sac) — Oui, je le tuejai I
CRACANSAC (tout en courant) — Au feu!
HENRI (rattrapant Cracansac et lui ap-
puyant le canon de son pistolet sur le
front). — Alcindor Cracansac, ta dernière
heure est venue !
CRACANSAC (tombtnt à genoux). — Oh t
grâce ! Ecoutez-moi ! ,
HENRI. — Il n'y a pas d'ccoh grâce» ! Dis-
moi tes volontés dernières, mais vite ! Et
a prè ! Couic I (on entend un rugissement).
CRACANSAC — A l'autre maintenant! Oh !
j'en ferai une maladie pour sûr 1
HENRI. — Allons, dépêchons.
CRACANSAC- — Ecoutez-moi, je vais tout
vous dire. Je:-voulais épouser Mlle Colette
Durand. Or son tuteur ne voulant la donner
q u'à un héros, il a bien fallu lui en fournir un.
HENRI. — Ah baht Et tu as inventé les
histoires de baleines et de chasses au lion,
et tu as terni la mémoire de mon père...
Si tu crois qu'e ça va se passer ainsi !...
CRACANSAC, — Grâce !
HENRI. — Soit, mais à une condition. Co-
lette Durand aime son cousin Henri, je le
sais, c'est un-'de mes amis. Tu renonceras à
les projets de mariage et tu deon-nder-'S
pour Henri, à M. Durand, la main de Colette.
CRACANSAC. — Mais...
HENRI. — II n'y a pas de mais. Lademande
pour Henri, une balle de pisto'et ow le gar-
de-manger de Brutus, choisis 1 (On entend
un rugissement.)
CRACANSAC — C'est bien, je m'exécuterai.
Je ferai la demande. (7/ se relève.)
HUNRI (de sa voix naturelle). — Remet-
tez-vous donc, cher Monsieur, je savais
bien que nous finirions par nous entendre.
tl se débarrasse de sa fausse barbe, de
son chapeau, de son manteau.
Qiuicms.këijstupêfait). — Monsieur: Henri
Duval! Oh!'
HENRI (riant). — Je savais bien que je
vous ferais dire la vérité. An fait, pendant
que vous y êtes, complétez. Pas plus soldat
que chasseur, n'estrce pas?
CRACANSAC (anéanti).—Non!...
HENRI. —Allons, ne faites donc pas cette
tctevlà. Je suis un bon garçon, moi. Je he
vous enlèverai pas vos galons et je ne débine-
rai voire petit truc à.personne. Je vais appe-
ler mes oncles:' Pendant ce temps-là: vous
arrangerez une petite histoire^ Vous avez de
î'imaginationy quand Brutus n'est pas là.
Vous vous en tirerez. (Allant à la porte de
gauche et appelant) Oncle Aristide ! Oncle
*" Jules. I venez ! tout danger à disparu.
SCENE IX
CRACANSAC, HENRI, JULES, DURAND,
FIRMIN (à la fin)
DURAND (entrant précipitamment par
la porte de gauche, suivi de Jules). — Le
lion? où est le lion ? Et le capitaine? p s
blessé, j'espère ?
CRACANSAC (avec emphase). — Le lion
n'est plus à craindre 1 Au moment où je
l'ajustais là (il montre son front) au bon
"endroit, entre les deux yeux, le dompteur
est arrivé et l'a repris. Ah 1 Ah 1 il l'a
échappé belle, ce Brutus !
DURAND. — Quel homme ! Quel héros !
CRACANSAC — Ah ! je dois dire que Mon-
sieur Henri a été d'une crânerie...
DURAND. — Oui... peut-être pour un dé-
butant, et parce que vous étiez là I Au res-
te, ce n'est pas de ce petit garçon qu'il s'a-
git, mab de vous.
CRACANSAC — De moi ?
DURAND. — Oui, capitaine ! vous m'ayez
fait l'honneur de me demander la main de
ma pupille Colette. Je vous l'accorde, mon
frère combattait ce projet, je l'avoue, mais
j'espère que maintenant...
HENRI (bas à Cracansac). — Attention !
vous ! (Il vient se p'acer près de Jules).
CRACANSAC (bas à Henri). —Ne craignez
rien. (Haut) Crnyfrz, Monsieur, que je suis
très flatté, mais c'est moi qui hésite, main-
tenant; j'ai réfléchi, et il me semble que je
connais un jeune homme qui serait pour
Mlle Collette un excellent parti.
DURAND. — Que me chantez-vous là?
CRACANSAC..— Je veux parler de M. Henri,
sa conduite le rend digne de votre choix.
DURAND. — Oh ! sa conduite.
CRACANSAC — Apprenez donc qu'hier,
Monsieur Henri a arrêté un cheval emballé
qui entraînait sa voiture dans la rivière. I!
a sauvé ainsi la vie à cinq personnes.
JULES. — Et tu n'en disais rien !...
HENRI. — Bah ! auprès des prouesses du
capitaine, c'était si peu de choses 1
JULES (bas à Henri, désignant Cracan-
sac). i- Mais avec lui. cotr-ment as-tu iWit?
HENRI. —-Je l'ai livré aux bêtes.
DURAND. — Allons, puisque vous le vou-
lez, j'y consens. Je né peux rien vous, refu-
ser aujourd'hui, Henri, tu épouseras ta cou-
sine, remercié lé capitaine; ; ;
FIRMIN (entrant par'léfond,:im arro-
soir à la main). — Monsieur îlenri, j'ai
crevé l'arrosoir. v ; ■-■■■•
■ : Ewm (prenant l'arrosoir et le passant
à Cracansac). — Le Capitaine l'arr nge-
" ràv il fait admirablement les soudures. (A:
Cracansac) C'est là pèâtt de Brutus (Grà-
cansac prend l'arrosoir en faisant un
geste de stupéfaction).
■ RIDEAU
Les Lecteurs de La. Vie oeu.Palronage qui désirè>
raient monter £e Tetïible Cracansac trouveront dans
nos Bureaux des livrets au prix-réduit de (j fr. 35 franco.
LE TERRIBLE CRACANSAC :
CRACANSAC—Mais vousêtes fou ! Ileslfou I
On m'a enfermé avec un fou ! A la garde !
HENRI.—Par la glorieuse carabine de mon
père, je tuerai ce lâche ! (Il court sur lecapi-
taine qui se sauve, Henri le poursuit).
CRACANSAC (.se sauvant à travers la
scène). — Mais c'est un assassinat !
HENRI (toujours poursuivant Cracan-
sac) — Oui, je le tuejai I
CRACANSAC (tout en courant) — Au feu!
HENRI (rattrapant Cracansac et lui ap-
puyant le canon de son pistolet sur le
front). — Alcindor Cracansac, ta dernière
heure est venue !
CRACANSAC (tombtnt à genoux). — Oh t
grâce ! Ecoutez-moi ! ,
HENRI. — Il n'y a pas d'ccoh grâce» ! Dis-
moi tes volontés dernières, mais vite ! Et
a prè ! Couic I (on entend un rugissement).
CRACANSAC — A l'autre maintenant! Oh !
j'en ferai une maladie pour sûr 1
HENRI. — Allons, dépêchons.
CRACANSAC- — Ecoutez-moi, je vais tout
vous dire. Je:-voulais épouser Mlle Colette
Durand. Or son tuteur ne voulant la donner
q u'à un héros, il a bien fallu lui en fournir un.
HENRI. — Ah baht Et tu as inventé les
histoires de baleines et de chasses au lion,
et tu as terni la mémoire de mon père...
Si tu crois qu'e ça va se passer ainsi !...
CRACANSAC, — Grâce !
HENRI. — Soit, mais à une condition. Co-
lette Durand aime son cousin Henri, je le
sais, c'est un-'de mes amis. Tu renonceras à
les projets de mariage et tu deon-nder-'S
pour Henri, à M. Durand, la main de Colette.
CRACANSAC. — Mais...
HENRI. — II n'y a pas de mais. Lademande
pour Henri, une balle de pisto'et ow le gar-
de-manger de Brutus, choisis 1 (On entend
un rugissement.)
CRACANSAC — C'est bien, je m'exécuterai.
Je ferai la demande. (7/ se relève.)
HUNRI (de sa voix naturelle). — Remet-
tez-vous donc, cher Monsieur, je savais
bien que nous finirions par nous entendre.
tl se débarrasse de sa fausse barbe, de
son chapeau, de son manteau.
Qiuicms.këijstupêfait). — Monsieur: Henri
Duval! Oh!'
HENRI (riant). — Je savais bien que je
vous ferais dire la vérité. An fait, pendant
que vous y êtes, complétez. Pas plus soldat
que chasseur, n'estrce pas?
CRACANSAC (anéanti).—Non!...
HENRI. —Allons, ne faites donc pas cette
tctevlà. Je suis un bon garçon, moi. Je he
vous enlèverai pas vos galons et je ne débine-
rai voire petit truc à.personne. Je vais appe-
ler mes oncles:' Pendant ce temps-là: vous
arrangerez une petite histoire^ Vous avez de
î'imaginationy quand Brutus n'est pas là.
Vous vous en tirerez. (Allant à la porte de
gauche et appelant) Oncle Aristide ! Oncle
*" Jules. I venez ! tout danger à disparu.
SCENE IX
CRACANSAC, HENRI, JULES, DURAND,
FIRMIN (à la fin)
DURAND (entrant précipitamment par
la porte de gauche, suivi de Jules). — Le
lion? où est le lion ? Et le capitaine? p s
blessé, j'espère ?
CRACANSAC (avec emphase). — Le lion
n'est plus à craindre 1 Au moment où je
l'ajustais là (il montre son front) au bon
"endroit, entre les deux yeux, le dompteur
est arrivé et l'a repris. Ah 1 Ah 1 il l'a
échappé belle, ce Brutus !
DURAND. — Quel homme ! Quel héros !
CRACANSAC — Ah ! je dois dire que Mon-
sieur Henri a été d'une crânerie...
DURAND. — Oui... peut-être pour un dé-
butant, et parce que vous étiez là I Au res-
te, ce n'est pas de ce petit garçon qu'il s'a-
git, mab de vous.
CRACANSAC — De moi ?
DURAND. — Oui, capitaine ! vous m'ayez
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ma pupille Colette. Je vous l'accorde, mon
frère combattait ce projet, je l'avoue, mais
j'espère que maintenant...
HENRI (bas à Cracansac). — Attention !
vous ! (Il vient se p'acer près de Jules).
CRACANSAC (bas à Henri). —Ne craignez
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très flatté, mais c'est moi qui hésite, main-
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connais un jeune homme qui serait pour
Mlle Collette un excellent parti.
DURAND. — Que me chantez-vous là?
CRACANSAC..— Je veux parler de M. Henri,
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DURAND. — Oh ! sa conduite.
CRACANSAC — Apprenez donc qu'hier,
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a sauvé ainsi la vie à cinq personnes.
JULES. — Et tu n'en disais rien !...
HENRI. — Bah ! auprès des prouesses du
capitaine, c'était si peu de choses 1
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HENRI. —-Je l'ai livré aux bêtes.
DURAND. — Allons, puisque vous le vou-
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à Cracansac). — Le Capitaine l'arr nge-
" ràv il fait admirablement les soudures. (A:
Cracansac) C'est là pèâtt de Brutus (Grà-
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