Titre : Procès-verbaux / Commission municipale du Vieux Paris
Auteur : Paris. Commission du Vieux Paris. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie municipale (Paris)
Date d'édition : 1921-10-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34437664t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12289 Nombre total de vues : 12289
Description : 29 octobre 1921 29 octobre 1921
Description : 1921/10/29 (N6). 1921/10/29 (N6).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58203772
Source : Ville de Paris / Bibliothèque historique, BHVP, 2009-22757
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
166 —
Dans le Mercure français, il est question
de la grande salle à propos de l'ouverture des
Etats généraux en 1614 et du fameux ballet
donné le 16 mars 1615; elle servit aussi de
théâtre pour la cour, sous Louis XIII et
Louis XIV,
L'hôtel fut acheté, dit Berty, 500.000 livres
par Marie de Médicis.
Vers 1664, quand on construisit l'aile orien-
tale du Louvre, on détruisit la chapelle qui
était proche de la grande salle-; cette der-
nière dût disparaître quelque temps après.
En effet, surun plan de la première moitié du
xviii 0 siècle {Archives nationales, 0'167&G),on.
voit, à l'emplacement qu'elle devait occuper,
une cour carrée, bordée de bâtiments légers
dénommés s Ecuries de la Reine -».Les bâti-
ments en bordure du quai et faisant l'angle
de la rue des Poulies, indiqués sur le même
plan, sont affectés au Garde-Meuble, ils pa-
raissent être les mêmes, ou tout au moins
occupent le même emplacement que les
constructions de l'ancien hôtel de Bourbon
indiquées par Berty. (Topographie historique.
Région du Louvre et des Tuileries, tome I,
planche, page 32). Le tout fui définitivement
rasé en vertu des lettres patentes du 26 dé-
cembre 1758, relatives au dégagement des
abords du Louvre.
Les fondations de ces bâtiments ont été
retrouvées à l'angle du quai et de l'ancienne
rue des Poulies, ainsi .que pelles .de la maison
.située de l'autre côté de la ménie rue et
faisant le coin du quai de l'École. A l'intérieur
de celte maison, dans l'angle formé par la
rencontre des deux murs de face, on a repéré
les vestiges d'un puits de lm,l0 de diamèr
tre fort bien appareillé, en moellons de
20 x 2Q centimètres ; ce puits avait été rem-
blayé avec dus pavés et des moellons, là ma-
çonnerie reposait directement sur le sable.
Entre la rue du Louvre et le pont iVen-f, Je
champ des investigations est plus étendu : en
effet, une gare est prévue dans cette partie où
la fouille n'aura pas moins de 18 mètres de
largeur.
Avant la construction du quai actuel, au
moins deux autres murs de quais, non pa-
rallèles, ont existé en cet endroit; le plus
récent, construit en vertu de lettres patentes
du 25 mars 1719, a été retrouvé en partie. 11
en a été question à la séance du 25 juin
dernier, ainsi que du plan annexé à l'arrêt
du Conseil {Archives nationales, E 2012 et
S 68), plan qui donne, en dehors de l'empla-
cement du futur quai, la coupe du mur de.
quai à construire et indique le pilotis surlequel
il sera établi. Ce pilotis est formé de pieux de
section carrée ayant de 20 à 22 centimètres de
côté el d'une longueur moyenne de lm.50. La
tête de ces pieux, vis-à-vis la place de l'Ecole,
était nivelée à la cote 24,94; au-dessus on
voit un plalelage formé d'une double épais-
seur de madriers de 11 centimètres d'épais-
- seur sur 25 à 30 centimètres de largeur; leur
longueur est variable. Le mur du cjuâi est en
pierre de taille; il est posé à même le plate-
lage, légèrement en talus du côté de la ri-
vière; son fruit est d'environ 1Q centimètres
par mètre. Ce mur, qui est arasé entre les
cotes 28,59 et 31,00, est recouvert d'environ
4 mètres de.remblais relativement moderne.
Le même plan d'archives figure une partie
du quai qui précédait celui construit en 1719,
il est situé beaucoup plus en arrière, du côté
des maisons; quelques vestiges intéressants
viennent d'en être retrouvés, mais pour
pouvoir le décrire exactement, entre la rue
du Louvre et le pont Neuf, il est nécessaire
d'attendre que la fouille soit complètement
achevée. Dans les parties actuellement vues,
il est fait de très mauvaise maçonnerie, sans
lien, ni consistance, aucun revêtement, au-
cune chaîne en pierre de taille n'a encore
été aperçue. Berty dit que ëe quai était pro-
bablement revêtu de maçonnerie dès la fin
du xive siècle et était certainement muni, dès
lé commencement du xvi 8 siècle, d'un mur
dg soutènement qui s.e terminait à la grosse
tour du Coin, laquelle constituait une extré-
mité de l'enceinte de Philippe-Auguste.
Sauvai nous apprend que ce quai c avait
été dressé, élargi et pavé en 1529 sous le
règne de François Ie' ; il se continuait au
delà du pont Neuf, par le quai de la Mégis-
serie et la Vallée de Misère, jusque vers le
pont aux Meuniers. On le retrouve, en ce
moment, en différents endroits, entré là rue
des Bourdonnais et la rue Edouard-Colonne,
mais à rencontre de ce qui a pu être observé
quai du Louvre, il semble que, dans cette
partie, sa réfection a été presque .complète,
puisque à en juger par ce qu'on en aperçoit
actuellement, il doit avoir une épaisseur
considérable et est construit en pierres de
taille de grandes dimensions, très bien appa-
reillées.
Cette supposition est appuyée par une
mention que l'on trouve écrite sur le terrier
du roi, établi par les soins des trésoriers de
France, vers" 1706. Au verso du "folio 60
{Archives nationales, Q>, 1099*), on lit dans
le cartouche relatif au quai de la Mégisse*
Dans le Mercure français, il est question
de la grande salle à propos de l'ouverture des
Etats généraux en 1614 et du fameux ballet
donné le 16 mars 1615; elle servit aussi de
théâtre pour la cour, sous Louis XIII et
Louis XIV,
L'hôtel fut acheté, dit Berty, 500.000 livres
par Marie de Médicis.
Vers 1664, quand on construisit l'aile orien-
tale du Louvre, on détruisit la chapelle qui
était proche de la grande salle-; cette der-
nière dût disparaître quelque temps après.
En effet, surun plan de la première moitié du
xviii 0 siècle {Archives nationales, 0'167&G),on.
voit, à l'emplacement qu'elle devait occuper,
une cour carrée, bordée de bâtiments légers
dénommés s Ecuries de la Reine -».Les bâti-
ments en bordure du quai et faisant l'angle
de la rue des Poulies, indiqués sur le même
plan, sont affectés au Garde-Meuble, ils pa-
raissent être les mêmes, ou tout au moins
occupent le même emplacement que les
constructions de l'ancien hôtel de Bourbon
indiquées par Berty. (Topographie historique.
Région du Louvre et des Tuileries, tome I,
planche, page 32). Le tout fui définitivement
rasé en vertu des lettres patentes du 26 dé-
cembre 1758, relatives au dégagement des
abords du Louvre.
Les fondations de ces bâtiments ont été
retrouvées à l'angle du quai et de l'ancienne
rue des Poulies, ainsi .que pelles .de la maison
.située de l'autre côté de la ménie rue et
faisant le coin du quai de l'École. A l'intérieur
de celte maison, dans l'angle formé par la
rencontre des deux murs de face, on a repéré
les vestiges d'un puits de lm,l0 de diamèr
tre fort bien appareillé, en moellons de
20 x 2Q centimètres ; ce puits avait été rem-
blayé avec dus pavés et des moellons, là ma-
çonnerie reposait directement sur le sable.
Entre la rue du Louvre et le pont iVen-f, Je
champ des investigations est plus étendu : en
effet, une gare est prévue dans cette partie où
la fouille n'aura pas moins de 18 mètres de
largeur.
Avant la construction du quai actuel, au
moins deux autres murs de quais, non pa-
rallèles, ont existé en cet endroit; le plus
récent, construit en vertu de lettres patentes
du 25 mars 1719, a été retrouvé en partie. 11
en a été question à la séance du 25 juin
dernier, ainsi que du plan annexé à l'arrêt
du Conseil {Archives nationales, E 2012 et
S 68), plan qui donne, en dehors de l'empla-
cement du futur quai, la coupe du mur de.
quai à construire et indique le pilotis surlequel
il sera établi. Ce pilotis est formé de pieux de
section carrée ayant de 20 à 22 centimètres de
côté el d'une longueur moyenne de lm.50. La
tête de ces pieux, vis-à-vis la place de l'Ecole,
était nivelée à la cote 24,94; au-dessus on
voit un plalelage formé d'une double épais-
seur de madriers de 11 centimètres d'épais-
- seur sur 25 à 30 centimètres de largeur; leur
longueur est variable. Le mur du cjuâi est en
pierre de taille; il est posé à même le plate-
lage, légèrement en talus du côté de la ri-
vière; son fruit est d'environ 1Q centimètres
par mètre. Ce mur, qui est arasé entre les
cotes 28,59 et 31,00, est recouvert d'environ
4 mètres de.remblais relativement moderne.
Le même plan d'archives figure une partie
du quai qui précédait celui construit en 1719,
il est situé beaucoup plus en arrière, du côté
des maisons; quelques vestiges intéressants
viennent d'en être retrouvés, mais pour
pouvoir le décrire exactement, entre la rue
du Louvre et le pont Neuf, il est nécessaire
d'attendre que la fouille soit complètement
achevée. Dans les parties actuellement vues,
il est fait de très mauvaise maçonnerie, sans
lien, ni consistance, aucun revêtement, au-
cune chaîne en pierre de taille n'a encore
été aperçue. Berty dit que ëe quai était pro-
bablement revêtu de maçonnerie dès la fin
du xive siècle et était certainement muni, dès
lé commencement du xvi 8 siècle, d'un mur
dg soutènement qui s.e terminait à la grosse
tour du Coin, laquelle constituait une extré-
mité de l'enceinte de Philippe-Auguste.
Sauvai nous apprend que ce quai c avait
été dressé, élargi et pavé en 1529 sous le
règne de François Ie' ; il se continuait au
delà du pont Neuf, par le quai de la Mégis-
serie et la Vallée de Misère, jusque vers le
pont aux Meuniers. On le retrouve, en ce
moment, en différents endroits, entré là rue
des Bourdonnais et la rue Edouard-Colonne,
mais à rencontre de ce qui a pu être observé
quai du Louvre, il semble que, dans cette
partie, sa réfection a été presque .complète,
puisque à en juger par ce qu'on en aperçoit
actuellement, il doit avoir une épaisseur
considérable et est construit en pierres de
taille de grandes dimensions, très bien appa-
reillées.
Cette supposition est appuyée par une
mention que l'on trouve écrite sur le terrier
du roi, établi par les soins des trésoriers de
France, vers" 1706. Au verso du "folio 60
{Archives nationales, Q>, 1099*), on lit dans
le cartouche relatif au quai de la Mégisse*
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