Titre : Procès-verbaux / Commission municipale du Vieux Paris
Auteur : Paris. Commission du Vieux Paris. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie municipale (Paris)
Date d'édition : 1921-10-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34437664t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12289 Nombre total de vues : 12289
Description : 29 octobre 1921 29 octobre 1921
Description : 1921/10/29 (N6). 1921/10/29 (N6).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58203772
Source : Ville de Paris / Bibliothèque historique, BHVP, 2009-22757
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
— 160
un bâtiment conçu dans le style et dans les
proportions du bâtiment principal, rempla-
cerait la rotonde et les constructions basses
actuelles ; il s'agit d'une surélévation d'un
étage.
Là Société d'histoire et d'archéologie des
VU 0 et XVe arrondissements a saisi la Corii-
mission d'une protestation contre ce projet:
« S'il est déjà profondément regrettable, dit-
elle, qu'au lieu dé loger les bureaux de la
Grande Chancellerie, en 1871, de l'autre côlé
de la rue de Lille, qui faii face à l'entrée du
palais, on les ait bâtis .rue Solférino, sup-
primant les jardins et enlouranl la jolie con-
slruction de lîousseau, que sera-ce, lorsque,
faisant concurrence à l'hôtel Terminus de la
gare d'Orsay, un bâtiment viendra étouffer le
dôme et ses abords ? »
La 1™ Sous-Commission a examiné celle
question et présente, en même temps que ses
conclusions, divers documents qui ont été
communiqués par la Grande Chancellerie.
Il est permis de relever tout d'abord une
légère exagération dans l'inléressanlè com-
munication de la Société des VIIe et XV 6 ar-
rondissements. Ainsi qu'on peut s'en rendre
compte sur les projets communiqués, il est
difficile de dire que le nouveau bâtiment fera
« concurrence à l'hôtel Terminus de la gare
d'Orsay ». Il s'agit d'une surélévation de la
valeur d'un étage, qui ne peut être comparée
à la haute façade du Palais d'Orsay. Il n'est
pas.moins inexact de supposer- que le nou-
veau bâtiment « viendra étouffer le dôme et
el ses abords s. Outre que le dôme el ses
abords, formant avant corps sur le quai, se
trouvent entièrement indépendants de l'aile
de la rue de Bellechasse, la nouvelle con-
struction, dont le niveau viendra s'aligner
exactement sur celui des bâtiments voisins
du dôme, ne saurait en aucune manière pro-
duire un effet d'écrasement. Il serait plus
exact de dire que la cour ;du Palais se trou-
vera dominée par elle, et surtout qu'une
dissymétrie très sensible se manifestera dans
l'encadrement de celle cour, les portiques de
gauche n'étant surplombés qu'à distance par les
constructions de la rue de Solférino, tandis
que le nouveau bâtiment pèsera de beaucoup
plus près sur les portiques de droite.
Quoi qu'il en soit, la lr 0 Sous-Commisssion
s'est placée au point dé vue historique, qui
est celui de la Commisssion du Vieux Paris.
Elle s'est demandé purement et simplement
si les bâtiments à modifier présentaient un
intérêt suffisant au point de vue de l'histoire
ou de l'art pour proscrire toute altération,
et d'autre part si les remaniements projetés
étaient de nature à altérer.la physionomie
traditionnelle de l'hôtel de Salin.
Sur ces deux points sa réponse a été néga-
tive. Si d'une part l'aile de la rue de'Belle-
chasse appartient bien à l'ensemble primilif
-ou-1res ancien du Palais, on ne peut conles-
1er qu'elle ne présente au point de vue de
l'histoire, de l'architecture-et de l'art qu'un
faible intérêt. Ce sont là bâtiments de service,
de construction liés- sobre et qui n'ont joué
dans l'histoire de l'hôtel de Salin qu'un rôle
très effpcé. Leur maintien rigoureux ne pa-
rait pas pouvoir être mis en balance avec de
sérieuses nécessités. Quant aux modifications
projetées, telles qu'elles apparaissent sur les
documents communiqués, elles peuvent être
considérées comme assez heureuses. L'archi-
1ecte s'est inspiré très étroitement du style du
Palais; aucun disparate ne se manifeste, le
raccordement est aisé. A cet égard, il senvb'e
même que la nouvelle construction puisse per-
mettre la réalisation d'un progrès; l'aile ac-
tuelle de la rue de Bellechasse, établie en
équerre sur le bâtiment principal, -empiète
fâcheusement sur le pan de celui-ci auquel
elle se raccorde, et qui, en retrait, regarde
également la rue. Cette fauté est d'autant plus
regrettable que l'un dés trois bas-reliefs .qui
décorent ce pan se trouve non seulement
étouffé dans l'angle, mais même mutilé par le
raccordement. Il serait possible, sans doute,
de placer le nouveau bâtiment à l'alignement
de la façade sur cour du bâtiment principal
el de dégager ainsi l'élégante façade qu'il
présente sur la rue.
Telles sont les observations que la lre Sous-
Commission présente au sujet de celle
affaire. Elle a estimé qu'il n'y avait pas Jieu
de s'associer à la protestation -de la Société
d'histoire et d'archéologie des VIIe el XVe ar-
rondissements, el propose de passer à l'or-
dre du jour.
Adopté.
11. — Rapport présenté par M. L. Pé-
rin, au nom de la 1" Sous-Commis-
sion, sur la reconstruction du por-
che d'entrée de l'hôpital Laënnec.
M. L. Périn expose ce qui suit :
La démolition d'un plafond qui menaçait
ruine a mis àjour, sous le porche de l'hôpital
Laënnec, une charpente tout à fait intéres-
sante. Nous avons été la voir lors de sa dé-
un bâtiment conçu dans le style et dans les
proportions du bâtiment principal, rempla-
cerait la rotonde et les constructions basses
actuelles ; il s'agit d'une surélévation d'un
étage.
Là Société d'histoire et d'archéologie des
VU 0 et XVe arrondissements a saisi la Corii-
mission d'une protestation contre ce projet:
« S'il est déjà profondément regrettable, dit-
elle, qu'au lieu dé loger les bureaux de la
Grande Chancellerie, en 1871, de l'autre côlé
de la rue de Lille, qui faii face à l'entrée du
palais, on les ait bâtis .rue Solférino, sup-
primant les jardins et enlouranl la jolie con-
slruction de lîousseau, que sera-ce, lorsque,
faisant concurrence à l'hôtel Terminus de la
gare d'Orsay, un bâtiment viendra étouffer le
dôme et ses abords ? »
La 1™ Sous-Commission a examiné celle
question et présente, en même temps que ses
conclusions, divers documents qui ont été
communiqués par la Grande Chancellerie.
Il est permis de relever tout d'abord une
légère exagération dans l'inléressanlè com-
munication de la Société des VIIe et XV 6 ar-
rondissements. Ainsi qu'on peut s'en rendre
compte sur les projets communiqués, il est
difficile de dire que le nouveau bâtiment fera
« concurrence à l'hôtel Terminus de la gare
d'Orsay ». Il s'agit d'une surélévation de la
valeur d'un étage, qui ne peut être comparée
à la haute façade du Palais d'Orsay. Il n'est
pas.moins inexact de supposer- que le nou-
veau bâtiment « viendra étouffer le dôme et
el ses abords s. Outre que le dôme el ses
abords, formant avant corps sur le quai, se
trouvent entièrement indépendants de l'aile
de la rue de Bellechasse, la nouvelle con-
struction, dont le niveau viendra s'aligner
exactement sur celui des bâtiments voisins
du dôme, ne saurait en aucune manière pro-
duire un effet d'écrasement. Il serait plus
exact de dire que la cour ;du Palais se trou-
vera dominée par elle, et surtout qu'une
dissymétrie très sensible se manifestera dans
l'encadrement de celle cour, les portiques de
gauche n'étant surplombés qu'à distance par les
constructions de la rue de Solférino, tandis
que le nouveau bâtiment pèsera de beaucoup
plus près sur les portiques de droite.
Quoi qu'il en soit, la lr 0 Sous-Commisssion
s'est placée au point dé vue historique, qui
est celui de la Commisssion du Vieux Paris.
Elle s'est demandé purement et simplement
si les bâtiments à modifier présentaient un
intérêt suffisant au point de vue de l'histoire
ou de l'art pour proscrire toute altération,
et d'autre part si les remaniements projetés
étaient de nature à altérer.la physionomie
traditionnelle de l'hôtel de Salin.
Sur ces deux points sa réponse a été néga-
tive. Si d'une part l'aile de la rue de'Belle-
chasse appartient bien à l'ensemble primilif
-ou-1res ancien du Palais, on ne peut conles-
1er qu'elle ne présente au point de vue de
l'histoire, de l'architecture-et de l'art qu'un
faible intérêt. Ce sont là bâtiments de service,
de construction liés- sobre et qui n'ont joué
dans l'histoire de l'hôtel de Salin qu'un rôle
très effpcé. Leur maintien rigoureux ne pa-
rait pas pouvoir être mis en balance avec de
sérieuses nécessités. Quant aux modifications
projetées, telles qu'elles apparaissent sur les
documents communiqués, elles peuvent être
considérées comme assez heureuses. L'archi-
1ecte s'est inspiré très étroitement du style du
Palais; aucun disparate ne se manifeste, le
raccordement est aisé. A cet égard, il senvb'e
même que la nouvelle construction puisse per-
mettre la réalisation d'un progrès; l'aile ac-
tuelle de la rue de Bellechasse, établie en
équerre sur le bâtiment principal, -empiète
fâcheusement sur le pan de celui-ci auquel
elle se raccorde, et qui, en retrait, regarde
également la rue. Cette fauté est d'autant plus
regrettable que l'un dés trois bas-reliefs .qui
décorent ce pan se trouve non seulement
étouffé dans l'angle, mais même mutilé par le
raccordement. Il serait possible, sans doute,
de placer le nouveau bâtiment à l'alignement
de la façade sur cour du bâtiment principal
el de dégager ainsi l'élégante façade qu'il
présente sur la rue.
Telles sont les observations que la lre Sous-
Commission présente au sujet de celle
affaire. Elle a estimé qu'il n'y avait pas Jieu
de s'associer à la protestation -de la Société
d'histoire et d'archéologie des VIIe el XVe ar-
rondissements, el propose de passer à l'or-
dre du jour.
Adopté.
11. — Rapport présenté par M. L. Pé-
rin, au nom de la 1" Sous-Commis-
sion, sur la reconstruction du por-
che d'entrée de l'hôpital Laënnec.
M. L. Périn expose ce qui suit :
La démolition d'un plafond qui menaçait
ruine a mis àjour, sous le porche de l'hôpital
Laënnec, une charpente tout à fait intéres-
sante. Nous avons été la voir lors de sa dé-
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