Titre : Procès-verbaux / Commission municipale du Vieux Paris
Auteur : Paris. Commission du Vieux Paris. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie municipale (Paris)
Date d'édition : 1921-10-29
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34437664t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12289 Nombre total de vues : 12289
Description : 29 octobre 1921 29 octobre 1921
Description : 1921/10/29 (N6). 1921/10/29 (N6).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58203772
Source : Ville de Paris / Bibliothèque historique, BHVP, 2009-22757
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
132
bre 1754, ensaisiné par M. Fabre, la même
année. "
Signalons, en passant, que le plan de
Blondel, daté de 1752, indique l'hôtel en ques-
tion comme habité par le président d'Esliaux,
et lui reconnaît six arcades comme aujour-
d'hui, soit un pavillon et. demi (1).
L'Almanach royal, de 1751, page 193,
donne : t Messire Louis-Alexandre Croïzet
d'Esliaux, président de la Chambre dés comp-
tes depuis 1746, place Royale, près la rue
Saint-Louis, s
D'autre part, le Dictionnaire de la Noblesse
nous apprend que Louis-Alexandre Croizet,
marquis d'Estiaux, mort le 9 septembre 1719
(sans doute le père du précédent?) avait
épousé, le 25 février 1719, Bonne-Louise Fey-
deaii de Marville, décédée le 14 septem-
bre 1725, fille ainée de Claude Feydeau de
Marville et de Bonne Courlih, et qu'ils eurent
un fils uni que, troisième marquis d'Estiaux (2).
J'aillot-nous apprend, en 1775, que la rue
Feydeau, dans le quartier Montmartre, portait
ce nom depuis la fin du xvn 0 siècle, et qu'il
était celui d'une famille distinguée depuis
longtemps, qui a fait honneur à la magis-
trature, dont elle a rempli les premières
places (3).
Parmi ces personnages il faut placer Claude-
Henry Feydeau de Marville, seigneur de Dam-
pierre et de Gien, lieutenant général de police,
du 31 décembre 1739 au 27 mai 1747, et'qui
fut possesseur, pour partie, de l'hôtel de la
place Royale, n° 19.
A la vérité, il ne l'habita probablement pas
puisque, dans VAlmanachRoyal del75l, nous
le trouvons, comme conseiller d'Etat depuis
1747, à l'hôtel d'Elbeuf, rue de Vaugirard, et
dans celui de 1756, rue Bourbon, au coin de
la rue des Saints-Pères.
Il était fils de Claude Feydeau, chevalier,
seigneur de Marville, lieutenant au régiment
des gardes françaises en 1655, mort en mai
. 1723, ayant épousé, le 19 janvier 1702, Bonne
Courlin, dame de Bois-Barry, morte au château
de Dampierre le 9 octobre 1735, âgée de
(1) L'Architecture française, par Blonde). 1752,
t. II, p. 144.
(2) Dictionnaire de la Noblesse, par de La Ches-
nay-DcsboU et Badier, 1865, t. VI, p. 517.
(3) Recherches sur Paris, par Jaillot, 1775, t. II,
qu. Montmartre, p. 22.
soixante-douze ans, fille majeure de Louis
Courlin, maître des requêtes en 1661, et de
Bonne Moussu de La Huraudière, dame de
Bourdillon en Brie.
Claude-Henri Feydeau, seigneur de Marville,
marquis de Dampierre, remplit de nombreuses
charges qui peuvent s'énumérer ainsi: con-
seiller au Parlement en 1726, maître des
requêtes en 1736, président au grand conseil
en 1738, lieutenant général de policé en 1739,
conseiller d'Elat en 17i7. premier président
au grand conseil en 1748, conseiller au conseil
royal en 1766, directeur général des oecono-
mats en 1773. Il devint veuf, en mars 1754, de
Louise-Adélaïde Hérault, qu'il avait épousée
en 1738, fille de René Hérault, seigneur de
Fontaine-l'Abbé, lieutenant général de police.
Son contrat de mariage avait été signé par le
roi, là reine, la famille royale, les princes el
princesses du sang, le cardinal de Fleury,
d'Aguesseau, chancelier de France, les minis-
tres et autres seigneurs de cour. Quatre
enfants naquirent de ce mariage, dont Jeanne-
Luuise-Bonne-Adelaïde, née le 9 mai 1739,
décédéc sans alliance au mois d'août 1754, au
couvent de Bellechasse, où elle est inhumée.
Les trois autres enfants moururent jeunes ;1).-
Ajoutons que le lieutenant-général de police
Claude-Heuri Feydeau de Marville avait une
soeur, déjà citée plus haut : Bonne-Louise
Feydeau de Marville, mariée le 25 février 1719
à Louis-Alexandre Croiset, marquis d'Esliaux,
conseiller au Parlement; elle, morte le 14 sep- -
lembre 1725 ; lui, le 9 septembre 1719 (2). .
Le marquis d'.Argenson, ce hardi novateur,
cet homme d'Elat illustre, si prodigue d'idées
neuves émises pour le bien du royaume, ne
semble pas avoir eu une bien grande sympa-
thie pour le lieutenant-général de police
Feydeau de Marville, ci-dessus. 11 n'est pas
difficile de s'en convaincre à la lecture de ses
mémoires :
au sortir du cabinet du roi, mais le cardinal
(de Fleury) à son petit coucher, dans ces-
moments heureux pour les courtisans où il
ôle sa calolle devant tout le momie, a déclaré
que M de Marville, gendre de M. Hérault, était
lieutenant de police à sa place et gardait
(1) Dictionnaire de la Noblesse, par de La Cbes-
naye-Desbois et Badier, 1866, t. VIII, p. 34 et 35.
(2) Dictionnaire de la Noblesse, par de La Cbes-
naye-Desbois et Badier, 1866, t. VIII, p. 34.
bre 1754, ensaisiné par M. Fabre, la même
année. "
Signalons, en passant, que le plan de
Blondel, daté de 1752, indique l'hôtel en ques-
tion comme habité par le président d'Esliaux,
et lui reconnaît six arcades comme aujour-
d'hui, soit un pavillon et. demi (1).
L'Almanach royal, de 1751, page 193,
donne : t Messire Louis-Alexandre Croïzet
d'Esliaux, président de la Chambre dés comp-
tes depuis 1746, place Royale, près la rue
Saint-Louis, s
D'autre part, le Dictionnaire de la Noblesse
nous apprend que Louis-Alexandre Croizet,
marquis d'Estiaux, mort le 9 septembre 1719
(sans doute le père du précédent?) avait
épousé, le 25 février 1719, Bonne-Louise Fey-
deaii de Marville, décédée le 14 septem-
bre 1725, fille ainée de Claude Feydeau de
Marville et de Bonne Courlih, et qu'ils eurent
un fils uni que, troisième marquis d'Estiaux (2).
J'aillot-nous apprend, en 1775, que la rue
Feydeau, dans le quartier Montmartre, portait
ce nom depuis la fin du xvn 0 siècle, et qu'il
était celui d'une famille distinguée depuis
longtemps, qui a fait honneur à la magis-
trature, dont elle a rempli les premières
places (3).
Parmi ces personnages il faut placer Claude-
Henry Feydeau de Marville, seigneur de Dam-
pierre et de Gien, lieutenant général de police,
du 31 décembre 1739 au 27 mai 1747, et'qui
fut possesseur, pour partie, de l'hôtel de la
place Royale, n° 19.
A la vérité, il ne l'habita probablement pas
puisque, dans VAlmanachRoyal del75l, nous
le trouvons, comme conseiller d'Etat depuis
1747, à l'hôtel d'Elbeuf, rue de Vaugirard, et
dans celui de 1756, rue Bourbon, au coin de
la rue des Saints-Pères.
Il était fils de Claude Feydeau, chevalier,
seigneur de Marville, lieutenant au régiment
des gardes françaises en 1655, mort en mai
. 1723, ayant épousé, le 19 janvier 1702, Bonne
Courlin, dame de Bois-Barry, morte au château
de Dampierre le 9 octobre 1735, âgée de
(1) L'Architecture française, par Blonde). 1752,
t. II, p. 144.
(2) Dictionnaire de la Noblesse, par de La Ches-
nay-DcsboU et Badier, 1865, t. VI, p. 517.
(3) Recherches sur Paris, par Jaillot, 1775, t. II,
qu. Montmartre, p. 22.
soixante-douze ans, fille majeure de Louis
Courlin, maître des requêtes en 1661, et de
Bonne Moussu de La Huraudière, dame de
Bourdillon en Brie.
Claude-Henri Feydeau, seigneur de Marville,
marquis de Dampierre, remplit de nombreuses
charges qui peuvent s'énumérer ainsi: con-
seiller au Parlement en 1726, maître des
requêtes en 1736, président au grand conseil
en 1738, lieutenant général de policé en 1739,
conseiller d'Elat en 17i7. premier président
au grand conseil en 1748, conseiller au conseil
royal en 1766, directeur général des oecono-
mats en 1773. Il devint veuf, en mars 1754, de
Louise-Adélaïde Hérault, qu'il avait épousée
en 1738, fille de René Hérault, seigneur de
Fontaine-l'Abbé, lieutenant général de police.
Son contrat de mariage avait été signé par le
roi, là reine, la famille royale, les princes el
princesses du sang, le cardinal de Fleury,
d'Aguesseau, chancelier de France, les minis-
tres et autres seigneurs de cour. Quatre
enfants naquirent de ce mariage, dont Jeanne-
Luuise-Bonne-Adelaïde, née le 9 mai 1739,
décédéc sans alliance au mois d'août 1754, au
couvent de Bellechasse, où elle est inhumée.
Les trois autres enfants moururent jeunes ;1).-
Ajoutons que le lieutenant-général de police
Claude-Heuri Feydeau de Marville avait une
soeur, déjà citée plus haut : Bonne-Louise
Feydeau de Marville, mariée le 25 février 1719
à Louis-Alexandre Croiset, marquis d'Esliaux,
conseiller au Parlement; elle, morte le 14 sep- -
lembre 1725 ; lui, le 9 septembre 1719 (2). .
Le marquis d'.Argenson, ce hardi novateur,
cet homme d'Elat illustre, si prodigue d'idées
neuves émises pour le bien du royaume, ne
semble pas avoir eu une bien grande sympa-
thie pour le lieutenant-général de police
Feydeau de Marville, ci-dessus. 11 n'est pas
difficile de s'en convaincre à la lecture de ses
mémoires :
(de Fleury) à son petit coucher, dans ces-
moments heureux pour les courtisans où il
ôle sa calolle devant tout le momie, a déclaré
que M de Marville, gendre de M. Hérault, était
lieutenant de police à sa place et gardait
(1) Dictionnaire de la Noblesse, par de La Cbes-
naye-Desbois et Badier, 1866, t. VIII, p. 34 et 35.
(2) Dictionnaire de la Noblesse, par de La Cbes-
naye-Desbois et Badier, 1866, t. VIII, p. 34.
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