Titre : Procès-verbaux / Commission municipale du Vieux Paris
Auteur : Paris. Commission du Vieux Paris. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie municipale (Paris)
Date d'édition : 1921-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34437664t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12289 Nombre total de vues : 12289
Description : 30 avril 1921 30 avril 1921
Description : 1921/04/30 (N3). 1921/04/30 (N3).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58203705
Source : Ville de Paris / Bibliothèque historique, BHVP, 2009-22757
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
61
Chacun de ces caveaux contient un sarco-
phage en pierre, et montre sur sa plate-
forme un certain nombre de couronnes funé-
raires déposées sans doute par certaines
sociétés de souvenirs. Ces sarcophages ren-
ferment les restes mortels des combattants
des journées de juillet 1830 el des journées
de 1848. Aucune inscription n'esl gravée, les
noms de ces combattants figurant, en relief,
sur la Colonne elle-même.
De l'enquête à laquelle nous nous sommes
livré, il résulte qu'il se présente environ
une douzaine de personnes par jour pour la
visite de ces caveaux, lesquels visiteurs
croient surtout y trouver les anciens cachots
de la Bastille, agrémentés des instruments
de torture, chaînes, carcans, chevalets, elc.
Cependant, el quoi qu'il en soit du motif
de celle curiosité des visiteurs, les gardiens
sont obligés de les conduire et de les éclai-
rer avec une simple lanterne d'une seule
bougie, projetant une lumière insuffisante
sur les endroits à explorer, et laissant dans
la nuit les personnes présentes.
A noire avis, et si l'on voulait améliorer
celte situation et assurer aux visiteurs une
excursion plus intéressante dans celle partie
de l'édifice, il y aurait lieu d'installer dans
chacun des deux caveaux, deux lampes aux
deux extrémités, d'un système à déterminer
par l'Administration de l'Etat, propriétaire
du monument.
Il serait aussi fort utile de profiler de cette
occasion pour en installer également deux
■ ou trois autres dans toute la hauteur de ce
long tuyau nocturne qu'est la colonne de la
Baslille, inlassablement parcouru, du matin
au soir, par les badauds de Paris el d'ail-
leurs.
La colonne de la Bastille étant, comme il
vient d'être dit, propriété de l'Étal, il vous
appartient, Messieurs, d'apprécier si vous
voulez émettre un voeu tendant à la réalisa-
lion de l'éclairage que nous"avons l'honneur
de vous soumettre au nom de la lre Commis-
sion.
Ce voeu pourrait être ainsi conçu ;
« La Commission du Vieux Paris
« Émet le voeu :
« Que l'Étal, propriétaire de la colonne de
la Baslille, veuille bien faire assurer l'éclai-
rage des sous-sols et de l'intérieur de cet
édifice dans le-sens indiqué par le rapport
ci-dessus, i
Et comme"on a souvent parlé de momies
égyptiennes mélangées dans ces souterrains
aux corps des combattants de 1830, il nous
paraît intéressant de vous donner, à cette
occasion, la substance d'une curieuse . pla-
quette de M. Léonce Grasillier, l'érudil histo-
rien de la Révolution el de l'Empire, racon-
tant d'une façon charmante et combien spi-
rituelle que, parmi les morts des Trois glo-
rieuses, enfermés dans les sarcophages dont
il s'agit, figure une momie, qu'avec humour
il dit être celle d'un Pharaon d'Egypte, rap-
portée de ce pays par l'entourage de Bona-
parte. Ce grand souvenir d'un lointain passé
avait tout d'abord été déposé dans le Palais
des Tuileries ou du Louvre, où l'eau de mer
dont il avait élé saturé pendant le voyage ne
tarda pas à amener sa décomposition. On fut
obligé de l'enterrer dans le Jardin des Tui-
leries, à l'endroit même où, plus tard, pen-
dant les journées des 27, 28, 29 juilllel 1830,
on enterra les corps de ceux qui venaient de
mourir pour la liberté. I.orque la colonne de
Juillet fui élevée, devant servir de tombeau
a ces morts glorieux, on exhuma ceux-ci des
endroits où ils se trouvaient de par la Ville,
notamment ceux du jardin ci-dessus, pour
les conduire dans les caveaux de l'édifice. El
parmi ces exhumés se trouvait, paraît-il, la
momie égyptienne dont nous venons de
parler, qui a ainsi l'honneur, comme nos
compatriotes parisiens, de dormir son der-
nier sommeil dans l'un des plus beaux mo-
numents de Paris.
Comme documentation de ce qu'il raconte
si agréablement, M. Léonce Grasillier cite
les deux vers ci-après, tirés, par à peu près,
du Lutrin vivant de Gressel :
'^e fuit est sûr : sans peins on peut m'en croire :
(Car d'Etienne Arago')je tiens toute l'histoire /
Paris, le 16 avril 1921.
Lucien LAMBEAU.
Le voeu présenté au nom de la 1™ Sous-
Commission est adopté.
13. — Rapport présenté par M. Edgar
Mareuse, au nom de la 1" Sous-
Commission, sur le changement de.
nom de la rue du Renard.
M. Edgar Mareuse expose ce qui suil :
Le 7 février 1914, je demandais à la Com-
mission de.vouloir bien émettre un voeu en
Chacun de ces caveaux contient un sarco-
phage en pierre, et montre sur sa plate-
forme un certain nombre de couronnes funé-
raires déposées sans doute par certaines
sociétés de souvenirs. Ces sarcophages ren-
ferment les restes mortels des combattants
des journées de juillet 1830 el des journées
de 1848. Aucune inscription n'esl gravée, les
noms de ces combattants figurant, en relief,
sur la Colonne elle-même.
De l'enquête à laquelle nous nous sommes
livré, il résulte qu'il se présente environ
une douzaine de personnes par jour pour la
visite de ces caveaux, lesquels visiteurs
croient surtout y trouver les anciens cachots
de la Bastille, agrémentés des instruments
de torture, chaînes, carcans, chevalets, elc.
Cependant, el quoi qu'il en soit du motif
de celle curiosité des visiteurs, les gardiens
sont obligés de les conduire et de les éclai-
rer avec une simple lanterne d'une seule
bougie, projetant une lumière insuffisante
sur les endroits à explorer, et laissant dans
la nuit les personnes présentes.
A noire avis, et si l'on voulait améliorer
celte situation et assurer aux visiteurs une
excursion plus intéressante dans celle partie
de l'édifice, il y aurait lieu d'installer dans
chacun des deux caveaux, deux lampes aux
deux extrémités, d'un système à déterminer
par l'Administration de l'Etat, propriétaire
du monument.
Il serait aussi fort utile de profiler de cette
occasion pour en installer également deux
■ ou trois autres dans toute la hauteur de ce
long tuyau nocturne qu'est la colonne de la
Baslille, inlassablement parcouru, du matin
au soir, par les badauds de Paris el d'ail-
leurs.
La colonne de la Bastille étant, comme il
vient d'être dit, propriété de l'Étal, il vous
appartient, Messieurs, d'apprécier si vous
voulez émettre un voeu tendant à la réalisa-
lion de l'éclairage que nous"avons l'honneur
de vous soumettre au nom de la lre Commis-
sion.
Ce voeu pourrait être ainsi conçu ;
« La Commission du Vieux Paris
« Émet le voeu :
« Que l'Étal, propriétaire de la colonne de
la Baslille, veuille bien faire assurer l'éclai-
rage des sous-sols et de l'intérieur de cet
édifice dans le-sens indiqué par le rapport
ci-dessus, i
Et comme"on a souvent parlé de momies
égyptiennes mélangées dans ces souterrains
aux corps des combattants de 1830, il nous
paraît intéressant de vous donner, à cette
occasion, la substance d'une curieuse . pla-
quette de M. Léonce Grasillier, l'érudil histo-
rien de la Révolution el de l'Empire, racon-
tant d'une façon charmante et combien spi-
rituelle que, parmi les morts des Trois glo-
rieuses, enfermés dans les sarcophages dont
il s'agit, figure une momie, qu'avec humour
il dit être celle d'un Pharaon d'Egypte, rap-
portée de ce pays par l'entourage de Bona-
parte. Ce grand souvenir d'un lointain passé
avait tout d'abord été déposé dans le Palais
des Tuileries ou du Louvre, où l'eau de mer
dont il avait élé saturé pendant le voyage ne
tarda pas à amener sa décomposition. On fut
obligé de l'enterrer dans le Jardin des Tui-
leries, à l'endroit même où, plus tard, pen-
dant les journées des 27, 28, 29 juilllel 1830,
on enterra les corps de ceux qui venaient de
mourir pour la liberté. I.orque la colonne de
Juillet fui élevée, devant servir de tombeau
a ces morts glorieux, on exhuma ceux-ci des
endroits où ils se trouvaient de par la Ville,
notamment ceux du jardin ci-dessus, pour
les conduire dans les caveaux de l'édifice. El
parmi ces exhumés se trouvait, paraît-il, la
momie égyptienne dont nous venons de
parler, qui a ainsi l'honneur, comme nos
compatriotes parisiens, de dormir son der-
nier sommeil dans l'un des plus beaux mo-
numents de Paris.
Comme documentation de ce qu'il raconte
si agréablement, M. Léonce Grasillier cite
les deux vers ci-après, tirés, par à peu près,
du Lutrin vivant de Gressel :
'^e fuit est sûr : sans peins on peut m'en croire :
(Car d'Etienne Arago')je tiens toute l'histoire /
Paris, le 16 avril 1921.
Lucien LAMBEAU.
Le voeu présenté au nom de la 1™ Sous-
Commission est adopté.
13. — Rapport présenté par M. Edgar
Mareuse, au nom de la 1" Sous-
Commission, sur le changement de.
nom de la rue du Renard.
M. Edgar Mareuse expose ce qui suil :
Le 7 février 1914, je demandais à la Com-
mission de.vouloir bien émettre un voeu en
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