Titre : Procès-verbaux / Commission municipale du Vieux Paris
Auteur : Paris. Commission du Vieux Paris. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie municipale (Paris)
Date d'édition : 1921-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34437664t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12289 Nombre total de vues : 12289
Description : 30 avril 1921 30 avril 1921
Description : 1921/04/30 (N3). 1921/04/30 (N3).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58203705
Source : Ville de Paris / Bibliothèque historique, BHVP, 2009-22757
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
60
par un passage souterrain, sous la rue
Bonaparte, et dont Vacquer a- pu faire le
relevé en 1874, au moment où la construction
de l'égout a fait découvrir cet ouvrage de
belle ordonnance.
. Les quelques maisons construites au mo-
ment de la tentative d'accensement du Petil
Pré-aux-Clercs,furent rasées en 1589, au mo-
ment du siège de Paris ; mais quand les
troubles furent apaisés et que la sécurité
revint, les maisons s'alignèrent de nouveau,
nombreuses el confortables.
A l'emplacemenlacluel de la rue des Beaux-
Arts existait avant 1825 l'hôtel de La Roche-
foucauld, que son propriétaire démolit pour
créer la rue. C'était un beau logis parisien
dont la façade ouvrait sur la rue de Seine et
qui était agrémenté de vastes jardins s'éten-
dant jusqu'à la rue des Petits-Augustins,
nommée à l'origine, rue de la Pelite-Noue, à
cause du fossé destiné autrefois à faire péné-
trer l'eau de la Seine jusqu'aux fossés de
l'Abbaye. Félibien (Tome 1, p. 659) dit :
« Louis de Rourbon (1), chef de la branche
des comtes de Monlpensier, demeurait au
faubourg Saint-Germain, dans une .maison
appelée de lui l'hôtel Dauphin... et cet hôtel
donna le nom à la rue Dauphine, quoiqu'on
l'ait appelé l'hôtel de Bouillon et, l'hôte! de
Liancourt."»
En 1586, François de Bourbon, duc de
Monlpensier (1542-1592), dauphin d'Auvergne,
fils de Louis de Bourbon, réunissait deux
maisons de la rue de Seine pour former
l'hôtel du Dauphin, qui, en 1623, était devenu
la propriété de Jean-Roger du Plessis, sieur
de Liancourt. Celui-ci le fil rebâtir par
1 emercier. En 1659, l'ancien hôtel Dauphin
passa entre les mains de François de La
Rochefoucauld (1631-1714) par suite de son
mariage avec la petite-fille du duc de Lian-
court, et porla désormais le nom d'hôtel de
La Rochefoucauld. En Kiil, 1642 et 164.4, le
duc de Liancourt avait acheté trois maisons
de la rue des Marais attenantes à son hôtel,
ce qui lui donnait accès direct dans cette rue.
La maison du n° 14-de la rue Visconti qui
nous occupe représente vraisemblablement
l'une de ces trois maisons, el c'est probable-
ment pour cela qu'on a pu inscrire au-dessus
de sa porte d'entrée : Hôtel de la Rochefou-
cauld,bien qu'elle n'ait eu qu'un lienpassager
avec l'édifice de Leniereier.
Formé d'un rez-de-chaussée,de deux étages
et d'un grenier lambrissé, l'hôtel né présente
pas le caractère de grandeur qui se remarque
dans un certain nombre d'anciens logis pari^
siens du même quartier. La cage d'escalier
montre uneramuedebeau travail de ferronne-
rie, s'élevant jusqu'au second étage. Le salon
du premier étage a conservé son parquet à
compartiments et des glaces avec panneaux de
bois.
La lr 0 Sous-Commission a pensé qu'il pour-
rait être intéressant, si le propriétaire actuel
n'en réclame pas l'attribution, de réserver,
pour une utilisation ultérieure, la rampe
d'escalier, le parqueta compartiments et les
glaces.
Acte esl donné de celte communication.
12. — Rapport présenté par M. Lu-
cien Lambeau, au nom de la lre Com-
mission, sur l'éclairage des sous-sols
de la colonne de la Bastille.
M. Lucien Lambeau fait la communi-
cation suivante :
Messieurs, au cours d'une récente visite
de la Commission du Vieux Paris à la co-
lonne de la Bastille, plusieurs membres
remarquèrent la façon plutôt sommaire, cer-
tainement insuffisante, dont les sous-sols de
cet édifice sont éclairés chaque fois que des
visiteurs demandent aux gardiens l'autori-
sation d'y pénétrer.
Dans une des dernières séances de votre
1r 0 Sous-Commission, M. Henry Martin se fit
l'interprète de celle constatation dont la réa-
lisation faciliterait la surveillance el le net-
toiement, et vous vouliez bien me charger de
vous présenter des conclusions à ce sujet.
Après une seconde visite faite sur place,
j'ai l'honneur de vous soumettre les obser-
vations ci-après :
Du sol de la place de la. Bastille, on des-
cend par un escalier de huit ou dix marches
dans un couloir circulaire régnant autour
de la colonne, et par les ouvertures duquel
on voit le canal Saint-Martin passant exacte-
ment au-dessous de-l'édifice. Ce couloir
reçoit un peu de lumière naturelle par des
vitraux de couleur sombre prenant jour sur
ledit canal.
De ce couloir, on descend par deux escaliers
de sept ou huit marches dans deux caveaux
distincts, demi-circulaires, l'un à droite,
l'autre à gauche du canal, larges de 2 m. 50
sur 15 mètres de long, et qui sont dans la
nuit la plus complète.
(I) l5J3-lii82.
par un passage souterrain, sous la rue
Bonaparte, et dont Vacquer a- pu faire le
relevé en 1874, au moment où la construction
de l'égout a fait découvrir cet ouvrage de
belle ordonnance.
. Les quelques maisons construites au mo-
ment de la tentative d'accensement du Petil
Pré-aux-Clercs,furent rasées en 1589, au mo-
ment du siège de Paris ; mais quand les
troubles furent apaisés et que la sécurité
revint, les maisons s'alignèrent de nouveau,
nombreuses el confortables.
A l'emplacemenlacluel de la rue des Beaux-
Arts existait avant 1825 l'hôtel de La Roche-
foucauld, que son propriétaire démolit pour
créer la rue. C'était un beau logis parisien
dont la façade ouvrait sur la rue de Seine et
qui était agrémenté de vastes jardins s'éten-
dant jusqu'à la rue des Petits-Augustins,
nommée à l'origine, rue de la Pelite-Noue, à
cause du fossé destiné autrefois à faire péné-
trer l'eau de la Seine jusqu'aux fossés de
l'Abbaye. Félibien (Tome 1, p. 659) dit :
« Louis de Rourbon (1), chef de la branche
des comtes de Monlpensier, demeurait au
faubourg Saint-Germain, dans une .maison
appelée de lui l'hôtel Dauphin... et cet hôtel
donna le nom à la rue Dauphine, quoiqu'on
l'ait appelé l'hôtel de Bouillon et, l'hôte! de
Liancourt."»
En 1586, François de Bourbon, duc de
Monlpensier (1542-1592), dauphin d'Auvergne,
fils de Louis de Bourbon, réunissait deux
maisons de la rue de Seine pour former
l'hôtel du Dauphin, qui, en 1623, était devenu
la propriété de Jean-Roger du Plessis, sieur
de Liancourt. Celui-ci le fil rebâtir par
1 emercier. En 1659, l'ancien hôtel Dauphin
passa entre les mains de François de La
Rochefoucauld (1631-1714) par suite de son
mariage avec la petite-fille du duc de Lian-
court, et porla désormais le nom d'hôtel de
La Rochefoucauld. En Kiil, 1642 et 164.4, le
duc de Liancourt avait acheté trois maisons
de la rue des Marais attenantes à son hôtel,
ce qui lui donnait accès direct dans cette rue.
La maison du n° 14-de la rue Visconti qui
nous occupe représente vraisemblablement
l'une de ces trois maisons, el c'est probable-
ment pour cela qu'on a pu inscrire au-dessus
de sa porte d'entrée : Hôtel de la Rochefou-
cauld,bien qu'elle n'ait eu qu'un lienpassager
avec l'édifice de Leniereier.
Formé d'un rez-de-chaussée,de deux étages
et d'un grenier lambrissé, l'hôtel né présente
pas le caractère de grandeur qui se remarque
dans un certain nombre d'anciens logis pari^
siens du même quartier. La cage d'escalier
montre uneramuedebeau travail de ferronne-
rie, s'élevant jusqu'au second étage. Le salon
du premier étage a conservé son parquet à
compartiments et des glaces avec panneaux de
bois.
La lr 0 Sous-Commission a pensé qu'il pour-
rait être intéressant, si le propriétaire actuel
n'en réclame pas l'attribution, de réserver,
pour une utilisation ultérieure, la rampe
d'escalier, le parqueta compartiments et les
glaces.
Acte esl donné de celte communication.
12. — Rapport présenté par M. Lu-
cien Lambeau, au nom de la lre Com-
mission, sur l'éclairage des sous-sols
de la colonne de la Bastille.
M. Lucien Lambeau fait la communi-
cation suivante :
Messieurs, au cours d'une récente visite
de la Commission du Vieux Paris à la co-
lonne de la Bastille, plusieurs membres
remarquèrent la façon plutôt sommaire, cer-
tainement insuffisante, dont les sous-sols de
cet édifice sont éclairés chaque fois que des
visiteurs demandent aux gardiens l'autori-
sation d'y pénétrer.
Dans une des dernières séances de votre
1r 0 Sous-Commission, M. Henry Martin se fit
l'interprète de celle constatation dont la réa-
lisation faciliterait la surveillance el le net-
toiement, et vous vouliez bien me charger de
vous présenter des conclusions à ce sujet.
Après une seconde visite faite sur place,
j'ai l'honneur de vous soumettre les obser-
vations ci-après :
Du sol de la place de la. Bastille, on des-
cend par un escalier de huit ou dix marches
dans un couloir circulaire régnant autour
de la colonne, et par les ouvertures duquel
on voit le canal Saint-Martin passant exacte-
ment au-dessous de-l'édifice. Ce couloir
reçoit un peu de lumière naturelle par des
vitraux de couleur sombre prenant jour sur
ledit canal.
De ce couloir, on descend par deux escaliers
de sept ou huit marches dans deux caveaux
distincts, demi-circulaires, l'un à droite,
l'autre à gauche du canal, larges de 2 m. 50
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