Titre : Procès-verbaux / Commission municipale du Vieux Paris
Auteur : Paris. Commission du Vieux Paris. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie municipale (Paris)
Date d'édition : 1921-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34437664t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12289 Nombre total de vues : 12289
Description : 30 avril 1921 30 avril 1921
Description : 1921/04/30 (N3). 1921/04/30 (N3).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58203705
Source : Ville de Paris / Bibliothèque historique, BHVP, 2009-22757
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
103 —
ou 12, rue Grange-Batelière, plutôt au 10,
que nous avons vu, il y a quinze ans et qui
était occupé par un bureau d'officier minis-
tériel (1) ; tous ou presque lods documents
que la Commission a vus sur place et qui
datent du début du xixe siècle.
Nous avons répondu peut-être de façon
trop étendue aux questions que nous nons
étions posées (2), pour écjaider la monogra-
phie artistique de l'hôtel Bolterel-Quinlin
d'Aumont. Il n'est guère possible, croyons-
nous, pour notre temps et l'étal actuel des
recherches, d'approfondir davantage. Il faut
être reconnaissant envers la Ville de Paris
qui nous a permis par les visites que la Com-
mission poursuit dans tous les quartiers de
faire mainte de ces découvertes.
Peut-être pour le 44 de la rue des Petites-
Ecuries, le nom d'attribution de l'architecte,
n'a-t-il pas été assez délâChé. La conclusion
ne fera que gagner à ne pas esquiver ce point,
de prime abord obscur.
Les (rois noms qui nous semblent les plus
probables et par ordre de jugement person-
nel seraient jusqu'à plus ample informé ceux-
ci : 1° pour le bâtiment de 1780, Pérard de
Môhtreuil, élève de Boullée et de Louis Mo-
réau, lès actes le désignent; 2° pour le décor
de la salleà manger subséquente, si on 'n'a
pas de preuves directes on peut admettre
avec toute vraisemblance la direction de
Bélanger ; en troisième ligne : Ledoux.
Bélanger n'est pas seulement cité par Le-
feuve qui, en dépit de ses insuffisances,
donne des indications souvent exactes, mais
Bélanger qui est du quartier Poissonnière, y a
sous la main son Sculpteur ornemaniste
habituel Lhuillier, qui n'a pas non plus
quitté ce quartier, car il habile dans le
dernier quart du xvin" siècle, d'abord le
iaubôurg Saint-Denis, vis-à-vis des Pelites-
Ecuries-du-Roi (3), puis notamment en 1788,
au faubourg Saint-Martin, avant de se fixer
rue Pigalle. Il est très connu puisqu'il a
fourni des modèles en bronze à Thomire (1).
.a 1 égal presque d'un Pajou qui vivait chez ce
dernier.
Sa technique avec celle de son maître ou
inspirateur Bélanger esl d'associer dans ses
conceptions les grandes lignes de l'ait anti-
que aux motifs Renaissance qui sont en pro-
fusion a Rome, d'où il arrive et où il a beau-
coup dessiné d'après l'antique, enfin d'y
greffer dans les ligures et les attributs la-
grâce de son-temps. De là, un triple assorti-
ment lorsqu'il esl bien manié, avantageux
pour l'Art. 11 était lettré et savait l'iconogra-
phies des écoles. 11 avait surtout travaillé
avec Piranési à Rome et reçu là aussi les
conseils de d'Aginçourl.
Un de ses principaux clients, outre le comle
de Provence/fut surtout le comte d'Artois, son
frère fastueux, très dépensier puisqu'il en-
gloutissait 3 à 4 millions de livres, annuelle-
ment pour ses maisons, bien qu'il eût été aidé
personnellement par le roi. Après les travaux
au prieuré du Temple, le roi lui"accordait en
1783, -par exemple, 2.600.000 livres pour le
payement deses dettes (2). Tout cela, sans
parler de, sou écurie de courses, de sa pro-
tection à une manufacture parisienne de por-
celaine, de ses maîtresses, les plus grandes
actrices, etc., le conduisit à êlre déclaré
insolvable lors de la Révolution.
il ne put de ce chef, terminer certains
châteaux, notamment celui des Longueil, à
Maisons-sur-Seine, qu'habjla Lannes en>
suite (3).
Lhuillier est, pour son temps et son genre,
de la lignée des grands artistes. Quand il
mourut en juin 1793, Bélanger continua sa
carrière avec ses dessins, ses creux et les
(1) La destination de cet immeuble à changé
depuis, les peintures y sont-elles encore ? Sous le
Premier Empire c'était en partie là qu'était établi
le Ministère des Manufactures. M. de Sussy, titu-
laire)
' (2) Voyez début du paragraphe III.
(3) Voir la plauche 3i des Maisons de Paris, par
Krafft et RansonDette. Ce recueil important repro-
duit beaucoup de maisons du dessin de Ledoux et
Bélanger.
(1) Deshairs : Bulletin de la ~ Société de l'Art
français, 1907, page 67 ; et Musées el Monuments,
1907, n° 6, page 92 et suivantes. D'après Stanislas
Lami : Dictionnaire des sculpteurs, Nicolas-François
Lhuillier mourut le 2 juin -1793, âgé de cinquante-
sept ans. Son goût exquis dans le choix des orne-
ments peut le faire considérer comme un des pré-
curseurs du style empire. 11 a dû former des élèves.
(2) Archives nationales. Carton R' 529,
(3) Certains motirs du plafond de la célèbre salle
à manger de Bélanger dans toutes ses lignes et son
ensemble, un des chefs-d'ceuvre de l'Art français,
rappellent la pureté du style empire, notamment la
cliemiuée avec • l'aigle à foudres de Napoléon.
Kapoléon avait donné Maisons-Laffitte à son compa-
gnon d'armes LaDnes.
ou 12, rue Grange-Batelière, plutôt au 10,
que nous avons vu, il y a quinze ans et qui
était occupé par un bureau d'officier minis-
tériel (1) ; tous ou presque lods documents
que la Commission a vus sur place et qui
datent du début du xixe siècle.
Nous avons répondu peut-être de façon
trop étendue aux questions que nous nons
étions posées (2), pour écjaider la monogra-
phie artistique de l'hôtel Bolterel-Quinlin
d'Aumont. Il n'est guère possible, croyons-
nous, pour notre temps et l'étal actuel des
recherches, d'approfondir davantage. Il faut
être reconnaissant envers la Ville de Paris
qui nous a permis par les visites que la Com-
mission poursuit dans tous les quartiers de
faire mainte de ces découvertes.
Peut-être pour le 44 de la rue des Petites-
Ecuries, le nom d'attribution de l'architecte,
n'a-t-il pas été assez délâChé. La conclusion
ne fera que gagner à ne pas esquiver ce point,
de prime abord obscur.
Les (rois noms qui nous semblent les plus
probables et par ordre de jugement person-
nel seraient jusqu'à plus ample informé ceux-
ci : 1° pour le bâtiment de 1780, Pérard de
Môhtreuil, élève de Boullée et de Louis Mo-
réau, lès actes le désignent; 2° pour le décor
de la salleà manger subséquente, si on 'n'a
pas de preuves directes on peut admettre
avec toute vraisemblance la direction de
Bélanger ; en troisième ligne : Ledoux.
Bélanger n'est pas seulement cité par Le-
feuve qui, en dépit de ses insuffisances,
donne des indications souvent exactes, mais
Bélanger qui est du quartier Poissonnière, y a
sous la main son Sculpteur ornemaniste
habituel Lhuillier, qui n'a pas non plus
quitté ce quartier, car il habile dans le
dernier quart du xvin" siècle, d'abord le
iaubôurg Saint-Denis, vis-à-vis des Pelites-
Ecuries-du-Roi (3), puis notamment en 1788,
au faubourg Saint-Martin, avant de se fixer
rue Pigalle. Il est très connu puisqu'il a
fourni des modèles en bronze à Thomire (1).
.a 1 égal presque d'un Pajou qui vivait chez ce
dernier.
Sa technique avec celle de son maître ou
inspirateur Bélanger esl d'associer dans ses
conceptions les grandes lignes de l'ait anti-
que aux motifs Renaissance qui sont en pro-
fusion a Rome, d'où il arrive et où il a beau-
coup dessiné d'après l'antique, enfin d'y
greffer dans les ligures et les attributs la-
grâce de son-temps. De là, un triple assorti-
ment lorsqu'il esl bien manié, avantageux
pour l'Art. 11 était lettré et savait l'iconogra-
phies des écoles. 11 avait surtout travaillé
avec Piranési à Rome et reçu là aussi les
conseils de d'Aginçourl.
Un de ses principaux clients, outre le comle
de Provence/fut surtout le comte d'Artois, son
frère fastueux, très dépensier puisqu'il en-
gloutissait 3 à 4 millions de livres, annuelle-
ment pour ses maisons, bien qu'il eût été aidé
personnellement par le roi. Après les travaux
au prieuré du Temple, le roi lui"accordait en
1783, -par exemple, 2.600.000 livres pour le
payement deses dettes (2). Tout cela, sans
parler de, sou écurie de courses, de sa pro-
tection à une manufacture parisienne de por-
celaine, de ses maîtresses, les plus grandes
actrices, etc., le conduisit à êlre déclaré
insolvable lors de la Révolution.
il ne put de ce chef, terminer certains
châteaux, notamment celui des Longueil, à
Maisons-sur-Seine, qu'habjla Lannes en>
suite (3).
Lhuillier est, pour son temps et son genre,
de la lignée des grands artistes. Quand il
mourut en juin 1793, Bélanger continua sa
carrière avec ses dessins, ses creux et les
(1) La destination de cet immeuble à changé
depuis, les peintures y sont-elles encore ? Sous le
Premier Empire c'était en partie là qu'était établi
le Ministère des Manufactures. M. de Sussy, titu-
laire)
' (2) Voyez début du paragraphe III.
(3) Voir la plauche 3i des Maisons de Paris, par
Krafft et RansonDette. Ce recueil important repro-
duit beaucoup de maisons du dessin de Ledoux et
Bélanger.
(1) Deshairs : Bulletin de la ~ Société de l'Art
français, 1907, page 67 ; et Musées el Monuments,
1907, n° 6, page 92 et suivantes. D'après Stanislas
Lami : Dictionnaire des sculpteurs, Nicolas-François
Lhuillier mourut le 2 juin -1793, âgé de cinquante-
sept ans. Son goût exquis dans le choix des orne-
ments peut le faire considérer comme un des pré-
curseurs du style empire. 11 a dû former des élèves.
(2) Archives nationales. Carton R' 529,
(3) Certains motirs du plafond de la célèbre salle
à manger de Bélanger dans toutes ses lignes et son
ensemble, un des chefs-d'ceuvre de l'Art français,
rappellent la pureté du style empire, notamment la
cliemiuée avec • l'aigle à foudres de Napoléon.
Kapoléon avait donné Maisons-Laffitte à son compa-
gnon d'armes LaDnes.
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