Titre : Procès-verbaux / Commission municipale du Vieux Paris
Auteur : Paris. Commission du Vieux Paris. Auteur du texte
Éditeur : Imprimerie municipale (Paris)
Date d'édition : 1921-04-30
Notice du catalogue : http://catalogue.bnf.fr/ark:/12148/cb34437664t
Type : texte texte
Type : publication en série imprimée publication en série imprimée
Langue : français
Format : Nombre total de vues : 12289 Nombre total de vues : 12289
Description : 30 avril 1921 30 avril 1921
Description : 1921/04/30 (N3). 1921/04/30 (N3).
Description : Collection numérique : Arts de la marionnette Collection numérique : Arts de la marionnette
Description : Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001 Appartient à l’ensemble documentaire : BvdPrs001
Droits : Consultable en ligne
Identifiant : ark:/12148/bpt6k58203705
Source : Ville de Paris / Bibliothèque historique, BHVP, 2009-22757
Conservation numérique : Bibliothèque nationale de France
Date de mise en ligne : 06/12/2010
loâ
ses décorations murales peintes, on admi-
rera sa salle de bains en syle très pur et
sobre du temps, offrant sur ses portes et ses
panneaux de murailles de jolis' vases de
fleurs de modèles tout à fait distingués et
variés.. Lesdits ornements datent de sa prise
de possession en 1812.
A Fontainebleau, on voit aussi de Moënch
fils la décoration intérieure du pavillon
octogonal placé sur l'île du lac, en face le
palais. Le plafond, épousant la. même forme,
et à.fond gris perle, renferme Une série de
médaillons entourés de palmetles. Sur le
champ d'or desdits.sont, peints des oiseaux
des liés. Le reste du décor se composé de
tresses de fleurs avec volutes légères symé-
triquement ordonnées. Dans le losange cen-
tral, un aigle aux ailes éployées. Ce bel en-
semble n'a jamais encore été reproduit, vu la
difficulté d'y accéder.
Un.des salons principaux du rez-de-chaus*
sée dans les grands appartements du palais
de Compiègne renferme quatre panneaux
peints dans la note de Prud'hon extrêmement .
beaux. Les types d'amours accouplés Valent,
presque une signature..
Citons enfin dans là salle 253 du Musée des
Arts décoratifs et sous Te n° d'inventaire 4529,
IroispânneâUx peints d'une conception et d'Un
style pouvant être de 1800 environ, où l'on
voit des nymphes charmantes et des chimères
très bien dessinées; puis non loin, dans ce
même dépôt, six autres panneaux sous verres
dé surfaces peintes avec agrément et grande
variété d'attributs qui offrent chacun le busle
d'un des grands écrivains du xvn" siècle, 1
dont Molière. C'est encore un legs très pré-
cieux de M; Emile Peyre. Ces oeuvres d'art pa-
raissent franchement du début duxtx 0 siècle.
Je ne pousserai pas plus: loin l'énuméra-
lion d'autres spécimens, existants, bien qu'ils
se fassent aujourd'hui très clairsemés par
suite de nombreuses démolitions provoquées
par là transformalionde Paris. La confection
du casier archéologique et artistique de
Paris en Cours actuellement nous a permis
d'en retouyer quelques-uns jusqu'ici insoup-
çonnés', tels celui encore d'une salle à man-
ger d'un ancien bâtiment au 5f, rué de Pa-
radis, . situé dans les dépendances autre-
fois dé l'hôtel du maréchal Marmonl auquel !
il est eontigu. Noire photographe n'a pas
manqué d'en prendre le cliché.
Cette frise à deux panneaux différents repré-
sente comme personnages une femme à l'anti-
que ayant beaucoup de caractère el tenanlune
coupe et semantdesfleursau-dessusd'unelyrê,
deux génies ailés en coslumes antiques, deboul
sefaisant face et tenant Une guirlande de fleurs
au-dessus et au milieu de laquelle est un
aigle aux ailes éployées ; dans chaque coin
des lampadaires, à côté un très joli vase dé
forme Médieis d'où parlent aussi des guir-
landes légères. L'aigle repose sur une boule
supportée par un culot très élégant. Comme
autres attributs on voit, bien'à leurs places,
un perroquet, des couronnes, des rinceaux,
une guirlande.sur laquelle se balance un
amour, etc., etc. Ces panneaux, bien aérés-,
sont de composition sobre et charmante : ils
nous paraissent pouvoir être attribués à
Moench. '
Citons, pour finir, en tant que plafonds
peints de la même école, celui qui est au rez-
de-chaussée d'un ancien grand salon de l'hô-
tel Çaraman-Ghimay (aujourd'hui l'Ecole des
Beaux-Arts au quai Malaquais) fait du temps
où celle maison était l'hôtel du Ministre de
la Police générale et un autre dans un pavil-
lon de campagne sis à Boulogne-sur-Seine,
7, rue de Montmorency et habité en 1811 par
M™ 8 Walewska (1).
La décoration murale à sujets historiés,
tant sur les murs que sur les plafonds, à
continué à marquer dans les intérieurs,
d'hôtels aristocratiques ou même d'établisse-
ments publics jusqu'au moins à la Restaura-
tion, de 1788 à 1830. Nous citerons, par
exemple, les vestiges de décorations peintes
de ce temps au café Véron sur le boulevard
Montmartre, coin de la rue Vivienne, à base
de losanges ^polychromes à petits sujets dé
bàs-reliefs et à guirlandes ou travées de
feuillage genre pompéien; les belles décora-
tions peintes et placées SOus verre du restau-
rant, ie Grand Véfour au Palais-ftoyal, répli-
que dé celles, dans le même genre, de l'an-
cien café d'Orléans, galerie d'Orléans, oeuvre
de Fontaine (ce café a .été supprimé, il y a
vhigt ans environ èl les peintures sous Verres
vendues au Conimerce d'antiquité). Encore
celles d'un atrium de l'hôtel Aguado, aujour-
d'hui mairie du 1X° arrondissement (pla-
fond) ; de l'ancien hôtel Martinet (aujour-
d'hui Glaude-Lafonlaine, rue de TréVise) et
celles du 17, place Vendôme, Un plafond de
boudoir, ancien hôtel Schickler, aujourd'hui
hôtel Ritz ; un intérieur de petite pièce au 10
(I) Notre étude : « Madame "VValewska■ à Bouto*
gne-sur-Seine », Bulletin de la Société historique
Auieuil-Passy, 190&. >
ses décorations murales peintes, on admi-
rera sa salle de bains en syle très pur et
sobre du temps, offrant sur ses portes et ses
panneaux de murailles de jolis' vases de
fleurs de modèles tout à fait distingués et
variés.. Lesdits ornements datent de sa prise
de possession en 1812.
A Fontainebleau, on voit aussi de Moënch
fils la décoration intérieure du pavillon
octogonal placé sur l'île du lac, en face le
palais. Le plafond, épousant la. même forme,
et à.fond gris perle, renferme Une série de
médaillons entourés de palmetles. Sur le
champ d'or desdits.sont, peints des oiseaux
des liés. Le reste du décor se composé de
tresses de fleurs avec volutes légères symé-
triquement ordonnées. Dans le losange cen-
tral, un aigle aux ailes éployées. Ce bel en-
semble n'a jamais encore été reproduit, vu la
difficulté d'y accéder.
Un.des salons principaux du rez-de-chaus*
sée dans les grands appartements du palais
de Compiègne renferme quatre panneaux
peints dans la note de Prud'hon extrêmement .
beaux. Les types d'amours accouplés Valent,
presque une signature..
Citons enfin dans là salle 253 du Musée des
Arts décoratifs et sous Te n° d'inventaire 4529,
IroispânneâUx peints d'une conception et d'Un
style pouvant être de 1800 environ, où l'on
voit des nymphes charmantes et des chimères
très bien dessinées; puis non loin, dans ce
même dépôt, six autres panneaux sous verres
dé surfaces peintes avec agrément et grande
variété d'attributs qui offrent chacun le busle
d'un des grands écrivains du xvn" siècle, 1
dont Molière. C'est encore un legs très pré-
cieux de M; Emile Peyre. Ces oeuvres d'art pa-
raissent franchement du début duxtx 0 siècle.
Je ne pousserai pas plus: loin l'énuméra-
lion d'autres spécimens, existants, bien qu'ils
se fassent aujourd'hui très clairsemés par
suite de nombreuses démolitions provoquées
par là transformalionde Paris. La confection
du casier archéologique et artistique de
Paris en Cours actuellement nous a permis
d'en retouyer quelques-uns jusqu'ici insoup-
çonnés', tels celui encore d'une salle à man-
ger d'un ancien bâtiment au 5f, rué de Pa-
radis, . situé dans les dépendances autre-
fois dé l'hôtel du maréchal Marmonl auquel !
il est eontigu. Noire photographe n'a pas
manqué d'en prendre le cliché.
Cette frise à deux panneaux différents repré-
sente comme personnages une femme à l'anti-
que ayant beaucoup de caractère el tenanlune
coupe et semantdesfleursau-dessusd'unelyrê,
deux génies ailés en coslumes antiques, deboul
sefaisant face et tenant Une guirlande de fleurs
au-dessus et au milieu de laquelle est un
aigle aux ailes éployées ; dans chaque coin
des lampadaires, à côté un très joli vase dé
forme Médieis d'où parlent aussi des guir-
landes légères. L'aigle repose sur une boule
supportée par un culot très élégant. Comme
autres attributs on voit, bien'à leurs places,
un perroquet, des couronnes, des rinceaux,
une guirlande.sur laquelle se balance un
amour, etc., etc. Ces panneaux, bien aérés-,
sont de composition sobre et charmante : ils
nous paraissent pouvoir être attribués à
Moench. '
Citons, pour finir, en tant que plafonds
peints de la même école, celui qui est au rez-
de-chaussée d'un ancien grand salon de l'hô-
tel Çaraman-Ghimay (aujourd'hui l'Ecole des
Beaux-Arts au quai Malaquais) fait du temps
où celle maison était l'hôtel du Ministre de
la Police générale et un autre dans un pavil-
lon de campagne sis à Boulogne-sur-Seine,
7, rue de Montmorency et habité en 1811 par
M™ 8 Walewska (1).
La décoration murale à sujets historiés,
tant sur les murs que sur les plafonds, à
continué à marquer dans les intérieurs,
d'hôtels aristocratiques ou même d'établisse-
ments publics jusqu'au moins à la Restaura-
tion, de 1788 à 1830. Nous citerons, par
exemple, les vestiges de décorations peintes
de ce temps au café Véron sur le boulevard
Montmartre, coin de la rue Vivienne, à base
de losanges ^polychromes à petits sujets dé
bàs-reliefs et à guirlandes ou travées de
feuillage genre pompéien; les belles décora-
tions peintes et placées SOus verre du restau-
rant, ie Grand Véfour au Palais-ftoyal, répli-
que dé celles, dans le même genre, de l'an-
cien café d'Orléans, galerie d'Orléans, oeuvre
de Fontaine (ce café a .été supprimé, il y a
vhigt ans environ èl les peintures sous Verres
vendues au Conimerce d'antiquité). Encore
celles d'un atrium de l'hôtel Aguado, aujour-
d'hui mairie du 1X° arrondissement (pla-
fond) ; de l'ancien hôtel Martinet (aujour-
d'hui Glaude-Lafonlaine, rue de TréVise) et
celles du 17, place Vendôme, Un plafond de
boudoir, ancien hôtel Schickler, aujourd'hui
hôtel Ritz ; un intérieur de petite pièce au 10
(I) Notre étude : « Madame "VValewska■ à Bouto*
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